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L'escapade des Rônins écaillés de Kiyosu

[RP] Et si les Lézards savaient mieux gérer?

Nakayama
Voilà déjà plusieurs jours qu’Esculo avait prit la place de Shomin de Kiyosu. Mais il avait travaillé bien avant sa nomination à la création des Ronins. Petit bébé qu’il transmit à Nakayama quand il vit qu’il y aurait pas mal de boulot en ville. Ça tombait à point, Nakayama avait grandement d'aller se dégourdir. Tout ces tours de garde, ces élections... sans compter la p'tite tournée où ils avaient manqué y laisser la queue, là bas, au Sud.

Petit à petit, Mieko et Naka' avait réussi à regrouper assez de monde pour occuper deux carrefours pendant quelques jours. Enfin, surtout grâce à Mieko. La froide Nakayama passant la plupart de ses nuits dans sa brasserie, à préparer le saké et à dormir toute la journée. On ne sociabilisait pas vraiment à ce rythme. De toute façon, elle ne parlait pas beaucoup et la compagnie d'autrui lui pesait rapidement.

Quoi qu'il en soit, elle attendait en ce soir du 19 février, malgré le couvre-feu, près de la porte Sud de la ville. Les deux groupes s’étaient donné rendez-vous là. Enfin, ils allaient pouvoir tester les nouvelles idées de perception de taxes du nouveau Shomin. Espérons que Kiyosu en ressortira grandie!

Un étranger devait se joindre à eux. D'abord intriguée, la Ronin avait ensuite eu quelques doutes... Pourquoi avoir dit qu'il pouvait les suivre avant même de savoir qui il était... parfois les vapeurs d'alcool vous font faire de ces choses. Elle était donc là, à attendre que les autres se pointent. Surtout l'autre. Elle pourrait peut-être colmater sa bavure avant qu'il ne soit trop tard s'il s'avérait être un traitre. Ses longs doigts maigres caressaient l'arme à sa taille. Fixant d'un oeil noir le bout de l'allée qui venait jusqu'aux portes...

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--Sunuke


[Au même moment, à 10 lieues au sud de la ville …]


Sunuké regardait la cheville de Lymey d’un air dépité.

Bah qu’est ce tu veux ça arrive … C’couillon a eu d’la chance. C’est les risques du métier …

Pour sûr qu’il en avait eu de la chance … La veille, Lymey et lui avaient dépouillé leur victime les doigts dans le nez mais aujourd’hui, ils étaient tombé sur un os. Le gus, d’un vicieux coup de pied dans les parties, avait tout de suite mis Sunuké hors d’état de combattre puis s’était ensuite retourné contre Lymey, une sacré rouste ...

Il avait l’air malin du coup, le barbu, lui qui s’était vanté en se pavanant pendant tous le trajet d’être un brigand chevronné. Ne restait plus qu’à rentrer maintenant, et la cheville de la douce ne tiendrait jamais tout le trajet.

Il l’aida à se redresser et l’invita à grimper sur son dos.


En route p’tit lotus sama ! J’te ramène à Kiyosu ... Avec un peu de chance on va même croiser les ronins …
Mieko
Les routes, de nouveau... L'air. Kiyosu n'avait pourtant jamais été aussi vivant, aussi richement animé, et pour cause. L'implication de son nouveau Sômin écaillé n'y était pas pour rien.

Et pourtant. La poussière portée par un vent sec et qui colle à la peau, les longs jours de marche rythmés par le sake que l'on boit, à même la flasque, à s'en faire brûler les tripes... Le crépitement du feu, dissimulé sous une roche, compagnon nocturne des quelques frères et soeurs d'armes rassemblés là, discrets, silencieux et la gueule menaçante. Et puis... l'adrénaline de l'embuscade, la coalition du groupe, soudé jusqu'à la mort, la leur comme celle des récalcitrants à l'impôt raclurien, et encore... L'odeur du sang, métallique, puissant... le manche de son fidèle kusarigama contre sa paume, toujours prêt, toujours là.

Tout cela lui manquait depuis trop longtemps, déjà. Et la simple perspective d'oeuvrer pour servir leur cause chaotique décuplait la soif de grand air de cette femme taciturne et coriace.

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Lymey


[Au même moment, à 10 lieues au sud de la ville …]

Bien sur Lymey était faible, déjà par nature elle était petite et fine mais elle maniait bien le bâton, un bâton d’un mètre vingt de long et ce n’était pas un gourdin quelconque , il avait le poli d’une arme qui servait beaucoup et paraissait être le prolongement de son corps.
Elle vivait avec et en connaissait parfaitement l’usage. Quelque chose dans son attitude conseillait la prudence.

Malgré tout un homme l’avait battu , faut dire qu’elle l’avait attaqué et il avait bien résisté, il était très fort. Même à deux ils n’avaient pas réussit.

Elle s’était enfuie, en boitant et son compagnon de malchance l’avait rejoint dans le bois à côté où elle s’était cachée et regardait sa cheville.
Elle grimaçait de douleur et ne pouvait plus poser son pieds violet et déjà gonflé.

Sunuke l’aida à se redresser.
Malgré sa fierté de façade , elle était blême en passant ses bras autour de son cou, et en grimpant tant bien que mal sur son dos.

- Tu es sur que c’est une bonne idée ? personne ne m’a jamais porté ainsi moi ! je n’ai pas eu d’esclave dans ma vie.Puis que vont penser les ronins si on les croise ?

p’tit lotus sama , ce surnom lui plaisait , elle aimait bien cette façon de l’appeler …

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--Kintaro
Il arrivait enfin. L'étranger, comme on l'appelait. Ou Kintaro, selon la signature de ses lettres.

Quelques jours avant le grand départ des Ronins, il arrivait à Kiyosu, dans l'optique de continuer son voyage dans les Kunis étrangers d'Oda. C'est en cherchant des compagnons de route qu'il entendit parler des expéditions spéciales organisées par le Lézard.

Personne n'aurait pu croire qu'il aurait aimé participer à ce genre d'excursions. Il était le premier, lorsque les lézards brigandaient et pillaient Oda, à les maudire, et à se demander s'il voulait bien la grandeur d'Oda, ou son chaos. Aujourd'hui, on se rendait compte qu'ils avaient changé de politique, et s'attaquaient donc aux étrangers, choses que Kintaro ne pouvait qu'apprécier, après ces mois de désordre intérieur.

C'est cette principale raison qui l'avait finalement décidé à se lancer, mais sans oublier d'être prudent. Personne ne devait savoir qui il était, sauf ses compagnons de route.

La deuxième raisons est d'ordre plus animale. Ancien bushi, renié par son père, chef de son clan, il avait besoin de combat. Depuis plus d'un an maintenant, il commençait à s'engourdir, et ses entraînements quotidiens ne suffisaient plus. Un bushi qui ne se bat pas n'est pas un vrai bushi. En tout cas selon lui.

Enfin, depuis quelques temps, on se rendait compte que la défense, l'armée d'Oda, avait du mal à s'organiser. Les Kunis frontaliers pourraient en profiter. Cette expédition permettaient de les affaiblir, un peu, et donc, de participer à la défense d'Oda.


Kintaro, selon le nom qu'on lui connaît, avait donc écrit à Mieko et Nakayama, sans se révéler, pour se porter volontaire pour cette expédition. Il allait aujourd'hui révéler son visage, et savoir s'il pourra vraiment y participer.

A la porte sud de Kiyosu, il se présenta, à l'heure prévue, au rendez-vous, katana au côté, masque devant le visage. Avançant discrètement, il repéra les lézardes, et s'avança vers elle. Elle l'avait sans doute reconnu, ou deviné qui il était. Il les salua, sans pour autant retirer son masque.

L'étranger analysa d'abord la situation, si jamais la réaction de ses hôtes n'était pas celle prévue. Pas fou le bonhomme !
Il garda donc une main au katana, et finit par soulever son masque, montrer son visage, quelques secondes, avant de le remettre en place.
Tsuba
La bestiole humait l'air puis repartit à traver les herbes hautes, elle suivait la piste depuis un petit moment maintenant.

Un vipère le surpris sur sa droite, le messager fit un bond sur le coté et repartit aussitot, cherchant à rejoindre la route qui lui apporterait plus de sécurité.

L'odeur se faisait plus forte maintenant, le cloaque laissant un parfum particulier à ceux qui le fréquentaient ce qui lui facilita la tache.

les ronins accompagnaient des Lézards étaient maintenant en vue, le rat se dirigeait droit vers Mieko et se présenta devant elle, couinant pour se faire voir.

Tsuba avait pour tradition d'utiliser ses rats en tant que messager, leur tatouant les quelques mots sur la peau. Il falait donc le raser pour découvrir le message.




Peux tu regarder ce qu'il en ai de mon procé.


Il devait être court et compréhensible, l'ajout de forme et de politesse devait être exclue.
Mieko saurait que Tsuba avait ses remerciant.

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Amaya.
[Avant]

Amaya ne se sentait pas très bien : un régime déséquilibré et dissocié depuis trop longtemps déjà.
Viande, viande, viande…
Champignons, champignons, champignons…ad libitum, jusqu’à plus soif.
Tiens, en parlant de soif, ce n’était peut-être pas eux qui provoquaient cet état, mais ce que lui avait fait boire Maru, ce mélange, cette macération sans nom, qui lui avait tourné la tête et maintenant lui mettait le cœur au bord des lèvres.
Il lui fallait sortir.
Ce qu’elle fit.


[Après]

Mieko lui avait dit qu’elle prenait la route et qu’il y avait assez de place pour la partager.
Sur un coup de tête…puis en quelques minutes tout était devenu possible.
Elle s’était engagée chez les ronins à leur création mais avait dû s’en éloigner car il lui avait fallu gérer le Sô, elle qui n’avait jamais su compter.

Elle respira une bolée d’air frais sous un soleil timide, ses jambes se déliaient.
Elle vérifia alors, il était temps, que ses gants de cuir étaient bien coincés dans sa ceinture et qu’y pendait aussi sa cordelette de coton et de lin, tressée par ses soins, enduite de paraffine après avoir été trempée dans du verre pilé.

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Nakayama
Rapidement les deux groupes s'étaient séparés sur la ville fantôme. Jusqu'à maintenant tout se passait pour le mieux. Elle qui n'avait généralement que ses fesses à s'occuper, elle se retrouvait à la tête d'une troupe dont seulement deux membres connaissaient l'art de l'attaque.

Quoi qu'il en soit, chacun écoutait attentivement et aucune bévue n'était survenue.


Nous attaquerons même ceux qui semblent être trois fois plus fort que nous. Il n'y a rien de payant à tenter de demeurer en sécurité.

Puis les balayant du regard elle les prévint une dernière fois;

Et peu importe ce qui arrive, DÉFENDEZ-VOUS toujours! N'hésitez pas une minute à tuer votre adversaire sinon lui le fera.

Une fois ses commandements donnés, l'Écaillée meneuse s'en retourna au creux d'un fourré. Elle fixait l'autre coté du chemin cet étranger, Kintaro. Il tentait de se camoufler, mais elle devait voir chacun d'entre eux. Il fallait voir qui resterait terré au moment crucial ou pas.

Mais ce Kintaro... Il lui avait montré son visage le soir du départ. Comme s'il s'avérerait d'une grande révélation, mais à part une impression. Ou l'avait-elle vu? N'était-il qu'un traitre finalement?

Fâcheuse habitude que de demeurer cloitré dans une distillerie....

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--Kintaro
Le départ approchait, et deux groupes furent déterminés. Ils iront chacun de leur côté, mais auront le même but. Kintaro héritait de Nakayama et de deux autres personnes qu'il ne connaissait pas. Il ne savait même pas si elles étaient lézardes ou pas.

Personne n'avait fait de remarque lorsqu'il s'était présenté, et découvert le visage. Personne ne l'avait reconnu sans doute... Il faut dire qu'il s'était fait discret ces derniers mois, et que même lorsqu'il avait une vie publique, pour le peuple, il était rarement visible en dehors de son bureau.

Aujourd'hui sans rôle pour Oda, sans maître, il profitait de sa liberté, mais prudemment. Il se rendait compte alors des bonnes décisions qu'il avait prises par le passé, qui l'aurait soumis à une personne. Aucune allégeance, aucun devoir désobligeant. Un sourire se profila sous son masque, ravi, et il ne se souciait guère des regards méfiants de Nakayama.

Kintaro l'avait écoutée attentivement, même si ses paroles n'avaient rien de nouveau pour lui. Il était hors de question qu'il ne se défende pas, contre n'importe quel type que ce soit, faible ou fort. Pour ce qui est de tuer, c'est une autre histoire, mais cela est souvent nécessaire pour éviter tout désagrément, ou toute riposte imprévue. Le jeune homme espérait juste recevoir un adversaire digne de ce nom, qu'il pourra vaincre sans réfléchir.

Prêt à repartir au combat, pour Oda, tel était son état d'esprit. Il avait presque oublié que ses adversaires seront innocents, n'auront rien demandé. C'est alors qu'il se rappelait qu'il pourrait les retrouver en face de lui, plus tard, en train d'attaquer Oda... Et tous ses doutes s'effaçaient. Finalement ils n'accomplissaient qu'une simple mission préventive, de sabotage...
Mieko
On approchait de la ville noire, à grands pas. Presque tous les Lézards y étaient consignés dans les épais registres recensant, laborieusement, les hors-la-loi...

Dans l'épaisseur de la nuit, sous un ciel aux nuages lourds, les murmures du groupe écaillé se mêlaient au souffle du vent... Quelques bribes s'en échappaient, perceptibles d'eux seuls.


... Contourner la ville... se séparer... tendre l'oreille sans se faire remarquer... se retrouve à l'orée de ... dans deux jours...

Tout fut dit, sans fioritures ni perte de temps. Et le silence reprit sa place, tandis que les pupilles aiguisées communiquaient toujours, sans bruit. Il fut fait comme prévu, et le groupe se divisa. Deux d'entre eux longeraient les remparts fortifiés, et retrouveraient les autres à la sortie.

...

Dans l'enceinte de la ville...

L'air était devenu pesant, l'ambiance, terne. Les mansardes, les ruelles... Tout était d'une grisaille uniforme, déprimante. Mais, le pire... Absolument rien ne s'y passait. Pas un signe de vie pour animer la place publique. Et, parfois, un être, étrange, au regard brillant d'une lueur vacillante, démente, passait, un immense sourire des plus benêts accroché au visage. Il vous gratifiait d'un grand "LOL !!", accompagné d'un rire gras et niais, avant de poursuivre sa route, les yeux perdus dans un néant connu de lui seul. C'était effrayant.

Dans l'aridité de ces rues vides, une petite chose blanc crasseux vint se jeter entre les pieds de Mieko. L'animal était tatoué, et elle s'en empara par la queue. C'était un des rats apprivoisés du Nezumi écaillé. Pauvre bête. La brigande enroula la bestiole dans un pan de son kimono, et l'emmena ainsi ficelée jusqu'au château de la ville... pour le plonger dans un des abreuvoirs publics. Quelques coups de wakisashi plus tard, elle s'était débarrassée du pelage et prenait connaissance du message qui y était dissimulé.

Où étaient donc ces satanées annonces publiques?

... La haute stature se planta devant les panneaux, les parcourant rapidement des yeux. Enfin, elle trouva ce qui l'intéressait, et un mince sourire se dessina sur ses lèvres sèches. Tirant un petit parchemin de sa besace, elle en arracha un morceau, et y griffonna ce simple mot, qu'elle attacha à la patte du rat, avant de le relâcher:


Citation:
LIBRE.


Le Lézard comprendrait.
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Amaya.
Le groupe s'était scindé, sans bruit, à pas glissés.
Ils s'étaient séparés pour mieux se retrouver.

Deux nuits avaient passé, à moins qu'elles ne fussent trois ou bien peut-être plus, mais la lune nouvelle les avait protégés.

A l'aube du troisième jour - était-ce cinq ou quatre ? - le temps ne se comptait car chacun à l'affût, sans rien se dire de plus, prit sa place guettant le moindre bruit ambiant : le souffle de la brise, la feuille s'effondrant d'avoir tant retenu la rosée de l'aurore qui plus tard s'évapore, le lapin qui détale ou bien encore le pas de celui qu'on attend.

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--Miyoshidude


Mais quelle plaie que ces batraciens!!! Ils étaient toujours là, à infiltrer leurs belles terres stériles de leur présence insidieuse et agaçante... Ils ne pouvaient donc pas laisser leur peuple placide végéter en paix!! Il fallait donc que ces acharnés de la brigande lézardent de nouveau en leur sein, fissurant la paix bovine qu'ils mettaient tant d'énergie à préserver...!

Bavant de rage et de haine, Miyoshidude se rua donc, ventre à terre, le poing crispé sur un parchemin couleur boue, au bureau du procureur. Bien entendu, il avait réalisé un croquis reproduisant à la perfection le portrait de ses agresseurs, et, dans son infinie lucidité, était même parvenu à percer à jour le nom de chacun d'entre eux.

Ca n'allait pas se passer comme ça, et, d'ailleurs, le juge ne mettait jamais longtemps à prononcer ses verdicts. Il n'avait que ça à faire, il faut dire. La commissure dégoulinante et la pupille exorbitée, notre citoyen honnête étala sans tarder ses preuves dans le bureau capitonné en éructant:


Ce sont EUX!!! Ces chiens de batraciens!! Je... Je les ai reconnus, ils puent le vieux sake rance, ils se meuvent comme des ombres et vous tombent dessus sans vous laisser aucune chance, je les hais, c'était eux!! Ils sont de retour... Nous devons les égorger... TOUS.
--Miyoshi_prosecutor


De ses petits doigts boudinés recouverts de bagues scintillantes, le procureur tapotait impatiemment le rebord de son bureau, un gloussement de contentement au bord des lèvres. La pièce regorgeait de dossiers, entassés de façon presque fétichiste, dans chaque recoin d'espace disponible. Dans chacun d'entre eux, les mêmes informations étaient classées: nom de l'individu poursuivi, portrait détaillé, dessiné avec un soin méticuleux, toujours, et description des faits avec date et heure de l'événement concerné. Plus tard, bien plus tard, on inventerait un nom spécifique, pour ça... "screenshot".

Pour l'heure, tandis que la pièce croulait sous l'objet de son obsession, un Miyoshidude entra en trombe, hurlant à plein gosier sa fureur d'avoir été pillé, par l'infecte engeance d'Oda qui plus est. Mais notre homme ne cilla pas. Un sourire douillettement calé dans le gras de deux joues qui n'avaient jamais connu ni le manque, ni la faim, il écouta le brave concitoyen discourir avec force moulinets de bras et haussements de la voix.

D'un ton susurrant, mielleux, mais où perçait une pointe d'avidité insatiable, le vieux procureur prit la parole...


Bien, bien, bien... Très bien, tout ça... Le dossier est déjà complet, nous allons pouvoir procéder à son instruction au plus vite...

Et, claquant à petits coups secs dans ses mains:

Bonnichette, je vous prie!

Une jeune créature aux grands yeux inexpressifs et aux longs cils papillonnants fit, à son tour, son entrée, toute en courbettes caricaturales et approximatives de la politesse qui commençait, à peine, à poindre dans ces contrées dures, à cette époque si reculée. S'inclinant jusqu'au sol pour témoigner de son respect, et d'une voix de poussin qui a faim, elle le salua.



Konnichi waaaa, Procureureuh-samaaa...!!

Entre deux gloussements, elle ne put retenir un "Loool!" ou deux, mais, cela étant chose courante chez ce peuple, nul n'y prêta attention. Le nez toujours à terre, elle attendait les instructions, qui ne tardèrent pas à venir.

Vous rangerez ce dossier sur le coin gauche de mon bureau, là... Il reste un peu de place.

Secouant mollement sa petite main prétentieuse en direction de l'endroit désigné, il poursuivit.

Puis, vous préparerez un thé au monsieur, et vous lui montrerez votre derrière en chantant l'Air des Cerisiers pour le détendre. Hop hop hop, mon petit. Ne nous faites pas attendre.

Tandis que la petite s'en allait en frétillant, le vieux poussah se frotta les mains avec une certaine auto-satisfaction. Nul n'avait son pareil pour cerner un cas sans en avoir pris connaissance de façon approfondie. Mais quelle joie, lorsque de son petit maillet il tapait sur son bureau, en écho faiblard à celui du juge, pour déclarer que la sentence avait été rendue...! Qu'il se sentait puissant, alors, lui pour qui la vie ne prenait un sens que dans ces quelques moments, épars.
Mieko
Un faucon tournoyait dans la nuit, au-dessus du petit groupe de ronins au sang froid. Soudain, il piqua dans leur direction, et vint se poser sur l'épaule anguleuse et robuste de Mieko. Un cri, perçant, projetant son écho impérieux dans les vallées alentours, tandis qu'il tapait impatiemment de la patte, ancrant ses serres dans la chair insensible. Un message y était accroché.

Encore... pensa-t-elle. C'était, cette fois-ci, la froide Lézarde Nakayama, sa soeur d'armes, qui requerrait son attention. Elle et son groupe étaient déjà en procès. C'était un signal. Les deux groupes iraient... ils se déplaceraient. Plus loin. A peine. Mais le Lézard ne se soumettrait pas, jamais.

Evidement.

L'heure était calme, et la brigande prit le temps de sourire à son groupe. Leur présence s'inscrivait dans les terres du Nippon, elle n'était pas soumise aux aléas des procès, et autres vanités fugaces.

Enfants du Chaos, ils étaient par Lui désignés pour Le faire régner.

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Nakayama
Peu importe ce qu'il se passait au creux des long corridors des châteaux, tout ce qui importait aux Lézards était ce qu'ils pouvaient bien trouver sur ces routes poussiéreuses. Tout plein de pèlerins. Ces terres ne vibraient pas encore aux pas des Écaillés, leurs routes n'en étaient pas encore bondé. Du moins, c'était ce qu'ils croyaient, ces gens non loin d'Oda. Le Kuni eux, savaient et peu de personnes osaient encore sortir de chez-eux sans trembler de frayeur.

C'était donc sans grande surprise qu'on vit la longiligne Nakayama froisser d'une main le papier de riz qu'on venait de lui faire courir. Son froid regard avait suffit à convaincre le coursier de repartir sur ses pas et la boule blanc cassé s'en était allé se cogner contre le pied d'un arbre. Il y sera oublié jusqu'à la prochaine pluie, qui terminera de l'emporter.

La course donc qu'elle avait prévu pour échapper aux paperasseries administratives avait échouée. Faut croire que ça ne leur plaisait pas trop d'être la vache à lait de Kiyosu, de leur Clan, des Lézards. Pire encore, certains d'entre eux manquaient de vivre. Il faudra donc s'arrêter en ville. Pourquoi pas, maintenant qu'on était démasqué. Un mot à Mieko, elles les feront trembler, ceux qui s'y refusent. Le Lézards sonnerait enfin le diapason!

Un regard vers Kintaro, l'air de dire; Vous continuez avec nous? L'avis de plainte n'avait pas eu trop l'air de le perturber. Il apprendrait bien à ses dépends que les autorités possédaient moult moyen, tous plus sordides les uns que les autres afin de retrouver ceux qu'ils voulaient bien retrouver. Toujours selon leurs critères.

Elle s'approcha donc du Ronin temporaire;


Votre voyage vous plait-il?

Et sans attendre de réponse elle poursuivit;

Vous pourrez vaquer à vos échanges commerciaux, nous nous rendrons en ville demain.
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