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Le fils du singe …

--Sunuke
L’Envers de la Carapace … Partie II


Résumé de Partie I .



Sentant son heure venir, Masao dit « L’vieux crabe », un des plus anciens membres du clan, demande à son fils Akimoto de convoquer à son chevet une assemblée de lézards auxquels il avoue diverses trahisons. Lors de ses révélations, il apprend aussi à Sunuké, l’esclave, qu’il a découvert le nom de son père et qu’il s’agit de Zaitochi, dit « L’vieux singe », l’un des fondateurs de l’organisation, tué de la main même du Daimyo de l’époque, Yawashi Ashikaga.
Sunuké, comprenant qu’avec ce nouveau statut de « Fils du singe », il n’aurait jamais du avoir à être le serviteur de quiconque, entre alors dans une rage folle et … de 3 coups de dague, sous les yeux de tous, y compris du petit Kuan et de ses dix ans … et demi, il abrège l’agonie du vieux Masao, le crabe, qu’il considère comme responsable.
Akimoto, se précipite alors pour venger la mort de son père mais Lymey, la compagne de Sunuké, d’un coup de dague, intervient pour le sauver. Ainsi, avec la mort d’Akimoto, s’éteint la lignée des Yokohama dont son père et lui étaient les derniers membres. Quelques lézards quittent la pièce dont Sunuké qui se précipite dans la rue …








Dans la rue, tout dans son attitude laissait transparaitre sa colère et son extrême nervosité, sa démarche, rapide et saccadée, la sueur dégoulinant sur son front, et bien sûr, l’état du kimono couvert de sang qu’il retira et qu’il jeta sur le sol en beuglant.


Sale vieux bâtard !!! Sale vieux bâtard !!!


A ce rythme, il ne mettrait pas bien longtemps à traverser le Cloaque et à atteindre sa destination, la demeure du vieux Yoshitaka, non loin du lac. Quand il en sortirait, rien ne pourrait plus jamais être comme avant. Cette journée n’était que le début d’une suite d’évènements qui chambouleraient en totalité son existence. Terminé l’esclavage et l’obéissance aveugle, dorénavant il allait prendre sa place, celle qui lui était due et que, depuis toujours il aurait du occuper, aux cotés des plus grands, peut être même plus haut encore …

Un rictus malsain apparu au coin de ses lèvres.

Oui … il y parviendrait … Par la force si cela s’avérait nécessaire … Sunuké allait prendre le contrôle du Clan des Lézards …
--Sunuke
L’Envers de la Carapace, Partie II .



Le Fils du Singe …







Pendant les cinq heures qui suivirent, le barbu, sa flasque à la main, souffrit en silence, l’alcool s’imprégnant dans son sang au même rythme que l’encre s’imprégnant sous sa peau, le tout marqué par le martellement de l’aiguille, et la douleur qu’elle provoque.

L’vieux Yoshitaka était incontestablement un maître dans son art, reconnu dans tout l’archipel, et bien que l’artiste œuvre dans son dos, Sunuké n’avait aucun doute sur le résultat. Cela serait grandiose, démesuré, à l’image du message qu’il avait à transmettre à son clan …



Quand il quitta l’antre de l’artiste, il était torse nu et le soleil se couchait à peine. On pouvait aisément voir, malgré la sueur, la crasse et les plaies encore sanguinolentes, qu’il venait de transgresser une des rares règles de son groupe … le tatouage d’un énorme lézard couvrait sa peau de l’un à l’autre de ses omoplates … geste de défi car chacun sait que dans l’univers des reptiles, une telle marque se mérite, et qu’il est impossible d’arborer l’emblème sans, au préalable, en avoir reçu l’aval et l’autorisation …

Qu’importe … il n’avait plus à se soumettre à quoi que ce soit à présent.


Durant les cinq heures qui venaient de s’écouler, jamais il n’avait pensé à son père comme à un père. Il ne s’attacha qu’au symbole. Il était dorénavant le fils du vieux singe et il comptait bien se faire respecter en temps que tel et jouir de tous les droits que son nouveau statut lui conférait.

Durant les cinq heures qui venaient de s’écouler aussi, ses idées s’étaient éclaircies, même si le doute et le désir de vengeance étaient toujours omniprésents, même si chaque nouvelle interrogation en entrainait encore des dizaines d’autres … Masao savait mais est-ce que les lézards savaient ? Est-ce que sa douce Lymey savait ? Se sont-ils tous joués de lui ? Rigolent-ils tous dans son dos chaque fois qu’ils lui confient une corvée ?



D’une démarche titubante, il se mit en route pour le repaire du clan, leur quartier général. À un moment, à la lueur d’une chandelle, son ombre se refléta sur un mur. Quiconque aurait alors aperçu la forme de son épaisse tignasse portée par une silhouette voutée par la fatigue et l’alcool, aurait pu jurer être devant l’ombre d’un grand macaque … le fils du singe …



Kuan
Cinq heures durant lesquelles le gamin, l'unique, le grand pas petit, Kuan vit sa vie comme tout les autres jours. Après un bon repas sorti de la poche de Neelahne, une après-midi passée à torturer des grenouilles à l'aide de sa bande de Terreur, et une soirée occupée à échapper au marchand du udon, le gosse rentra chez lui.

Enfin dans le bauge, la petite cabane qu'il nomme son "chez-lui", partagée avec son oncle Akire, qui était rarement là quand ses petits yeux à lui se fatiguaient. Les genoux couverts de croute, le visage crasseux mais heureux, il se faufila à l'intérieur. Là de l'eau froide fut appliquée sur la bonne bouille pour essayer de soulager la brûlure des coups reçus aujourd'hui.
Comme toutes les nuits, il s'assit sur sa paillasse à peine rembourrée, tout habillé, et fixa la porte d'entrée. Berthe la belette se lova contre lui, pas inquiète de ce qui pourrait surgir la nuit de l'obscurité. Le mioche lutta contre le sommeil, convaincu que quelqu'un allait venir pour le massacrer à coups de couteaux dans le ventre, comme Sunuké l'avait fait avec Masao. Et si Sunuké venait ? Cette tranche de lard avait beau faire le caïd, la nuit venue, seul, il se révélait aussi trouillard que ceux dont il se plaisait à se moquer le jour. Un monstre pouvait surgir à tout instant ! Et si c'était le marchand de udon, venu se venger ? Ou bien une des grenouilles tuées cet après-midi ? Ou bien Lymey avec sa dague ?

*Je ne dormirai pas...
Pas dormir...
Pas dormir...
Dormir...
Do...*


Mais à dix ans (et demi), on ne peut lutter contre le sommeil. L'enfant s'endormit finalement, serrant très fermement dans sa main son petit scalpel. Sa poitrine se souleva régulièrement, son souffle se fit profond.

Bonne nuit Kuan. Celle des autres Lézards s'annonce chargée.

_________________
--Sunuke



[Au même moment dans l’antre des lézards …]


Sunuké arpentait les couloirs en direction de son objectif, une lourde porte de bois au fond d’un corridor, la porte menant aux sous-sols. Seuls quelques lézards avaient la clé pour y pénétrer. Peu importe, la lourde hache qu’il avait en main ne mettrait pas longtemps pour en venir à bout …

Passant devant l’affiche sur laquelle était inscrit le nom des illustres membres arborant sur leur peau le prestigieux tatouage, il marqua un léger temps d’arrêt, consultant la liste d’un regard amusé.

Finalement, après avoir déposé un épais crachat au pied du mur, il poursuivit son chemin …
--Zaitochi





[Tout près du petit Kuan …]


Le bruit des semelles de vieilles zoris, trainant lamentablement sur le sol … Deux ou trois coups secs, du bout de la canne sur la cuisse chétive du petit lézard …

Le gosse gémit puis écarquille les yeux, un peu paniqué, le cœur tambourinant dans sa poitrine. Une de ses mains se contracte sur le minuscule scalpel pendant que l’autre, machinalement, vient masser la jambe endolorie. Puis l’image face à lui se précise … la canne, la longue barbe blanche …


Papy Zai !!!


Alors p’tit gars, l’crabe m’dit que tu veux m’parler, qu’c’est important ?


La voix est grave et chevrotante, conforme à ce qu’elle était dans les souvenirs de l’enfant … Pourtant quelque chose ne semble pas normal … Les sons sortent de la bouche du vieux singe, mais ses lèvres restent immobiles … ce qui visiblement effraye la belette qui détale sans demander son reste …


Masao dit aussi qu’t’as pas été foutu d’dev’nir Daimyo ? … Comment qu’t’as raté ça p’tit gars ? À mon époque, personne n’était capable de résister à ta p’tite face de chérubin …


L’image du vieux brigand décédé se troubla, jusqu’à ne plus devenir que poussière, une poussière qui se mit à tourbillonner dans la pièce pour, quelques instants plus tard, s’abattre devant le regard éberlué du rêveur.

Papy Zaitochi se tenait là, en tailleur, face à lui, prêt à entendre ce que le gosse depuis si longtemps avait à lui dire …
--Sunuke



[Dans l'antre des lézards ...]


Toujours torse nu, Sunuké prit encore quelques instants devant l’épaisse porte menant aux sous-sols, l’endroit réservé aux grands pontes, à la crème de l’organisation.

Puisque son père y avait librement accès, pourquoi pas lui ?

Il n’y avait aucune raison valable et le barbu n’avait pas l’intention d’attendre qu’on lui donne la bénédiction pour y pénétrer. La lourde hache s’éleva dans les airs puis s’abattit, une fois, puis une autre … jusqu’à ce que l’ouverture soit assez grande pour qu’il puisse s’y glisser ….
Kuan
Le gosse garda la bouche ouverte quelques minutes, complètement abasourdi. Lui qui croyait que seuls les kamis avaient le pouvoir de discuter avec les morts, il était pour le coup ébranlé dans ses convictions. Puis, capable d'avaler les choses les plus énormes comme tout enfant de cet âge, il sauta dans les bras du vieillard.

Zai !

Le plus sérieusement du monde, il s'assit ensuite en face du vieux, et le regarda de ses yeux sombres. Il avait une multitude de questions à lui poser.

J'raté parce que y'en a un qui a pas voulu voter pour moi. Même que moi j'aurais fait que Oda soit le plus fort et le plus beau des kunis ! Mais y préfèrent pas écouter. Les grands c'bête.

Il regarda son Papy de la tête aux pieds.

Comment t'as fait pour revenir ? T'es plus mort ? C'est comment la mort ? Pourquoi t'es mort ? Tu nous aimais plus ? Tu voulais pu jouer avec nous ? Je suis devenu un kami pour t'y parler ? Pourquoi tu reviens pas avec nous pour de vrai ? T'y a reçu ma crotte d'nez ? Moi j'y veux t'y revienne vivant. Au moins 'vec toi on gagnait. Maintenant on y perd tout le temps. C'trop nul.

Il croisa les bras et défia Zaitochi.

C'pas juste ! T'avais pas l'droit de mourir, d'abord. T'veux pas y ressusciter ?

Puis le mioche se mit à déballer sa vie, c'est que y'en avait eu des choses depuis.

J'ai 'pris à écrire et lire moi. Pis Nee' elle m'y a appris comment les bébés ça se faisait. Pis 'Kire y m'apprend comment faut s'y battre ! Même que maintenant j'suis foort. Et j'ai dix ans et demi moi, t'sais. Le temps dedans la mort c'est pareil que dedans la vie ? Ou ben t'y vieillis pu ?

Il se mit à rire soudainement.

De toute façon pas grave, t'es déjà vieux, toi !
_________________
--Zaitochi





Grrrrrrrrrrrrrrrrr …


Pour sûr que si l’vieux Zai avait bel et bien était le vieux Zai, il se serait mit à grogner et à faire tournoyer sa canne dans les airs. Sans doute aurait-il aussi envoyé boulé le morpion en beuglant à l’attentat. Non mais c’est vrai quoi ? Il était plus tout jeune le singe, et une telle concentration d’interrogations en un si court laps de temps aurait à coup sûr entrainé pour lui une migraine aux conséquences fatale.

Par chance, il était déjà mort, le Zaitochi ici présent n’étant que la projection de l’imagination de l’enfant. Alors il prit tout le temps de répondre, faisant preuve d’une patience dont jamais vivant il n’aurait été capable.



Vois-tu p’tit gars … la mort … c’est comme être plus vieux que vieux … plus vieux que mort … La mort … on sait jamais quand elle va frapper mais elle t’arrache à la terre des hommes pour te projeter dans un monde proche du rêve …


Étrangement, ce discours dut rassurer la belette car, doucement et progressivement, elle re-pointa le bout de son museau pour finir à nouveau blottie contre Kuan.


Dans ce Monde … Poursuivit le vieux singe … On n’a plus besoin ni d’manger, ni d’boire, ni d’voler ou d’travailler … En fait, on passe le clair de notre temps à pioncer en rêvassant ... Du coup, on a plus besoin d’rien acheter et ya presque plus d’étal ni d’boutique, les seuls existant encore étant les marchands de grenouilles qu’on paye en crottes nasales …


Le vieux fouilla dans ses poches pour en extirper un spécimen, une crotte nasale du monde des morts, une belle, une grosse coupure … valant là bas son pesant d’or en grenouilles …


Tiens p’tit gars ! J’te donne celle là en échange de celle que Masao m’a apportée d'ta part !

--Sunuke



[Dans l'antre des lézards ...]


Hé ! Hé !


La porte n’en était plus une. La lame de sa hache trainait sur le sol, comme pour se remettre de l’effort fourni. Ainsi s’était ça l’antre des crémeux, un endroit encore plus dégueulasse, aux odeurs encore plus répugnantes qu’à l’étage.
Sans se presser le moins du monde, Sunuké commença sa visite, examinant une à une les différentes salles. Jamais il n’aurait cru que les sous-sols puissent être aussi grands. Des salles de réunion où devait se décider l’avenir du clan, d’étranges salles avec des issues menant vers l’extérieur vraisemblablement destinés à accueillir on ne sait quels visiteurs, des tonnes de documents sur les lézards, les postulants, les ennemis ou alliés potentiels …


Le barbu se pensait seul à cette heure avancée de la nuit. Pourtant au détour d’un couloir, il aperçu la jeune Mieko, le nez plongé dans un document certainement des plus confidentiels. Un large sourire vint aussitôt illuminer son visage. Il y a quelques jours à peine, cette dernière lui avait fait la morale parce qu’il avait osé tenter de chiper quelques kobans appartenant du clan.



Fais attention Sun’ … Pense à ton avenir au sein du clan … Lui avait-elle dit …


Quelle blague ! Depuis quand les esclaves pouvaient-ils aspirer à une meilleure place ?


D’une série de petits coups de la lame de sa hache sur le sol, il la sortit de sa lecture, puis l’interpela d’une voix calme et posée.



Alors … Que pense-tu de ... ma manière de gravir les échelons … Mieko-SAN ?!!


Son sourire s’élargit encore d’avantage. Nee-sama, Akire-sama, Mieko-sama … Bien sûr, il n’était désormais plus question d’honorer personne de toutes ces stupides marques de respect …
Mieko
Elle grogne, la Mieko, agacée d'être dérangée à cette heure avancée de la nuit.

Par...? Des cognements bizarres. Cette voix, goguenarde... et ces particules à rallonge absurdes... Ses sourcils se froncent, striant son front de profonds sillons verticaux. En soupirant, elle se relève, rejette une mèche brune agglutinée sur sa joue en arrière, et repose à regret la liasse qu'elle était en train de consulter.

Sunuke est là, arborant son pire sourire de benêt, fier de lui comme le coq sur son monticule d'excréments. Les poings sur les hanches, les prunelles noires luisant d'un éclat dur, elle le dévisage.

Un long moment s'écoule ainsi. Elle ne dit rien, et laisse les ombres nocturnes s'écouler entre eux, noires et sales, encres maudites qui leur collent à la peau, aux fripes, s'accrochant aux lambeaux de murs encore parsemés de quelques misérables taches de lumière lunaire.

Elle est partagée entre la sensation de vivre la confirmation d'un macabre pressentiment, et celle de la vacuité de toute parole qu'elle pourrait désormais prononcer. Pourtant, il ne bouge pas, campé comme le fier rejeton de singe qu'il est, la provocant de tout son soûl, ivre de ses nouvelles prétentions, de ses nouvelles résolutions. Il ne flanchera pas.

Devant tant d'arrogance et de haine refoulée, seul le flegme semble approprié à la Lézarde, soudainement prise au dépourvu. Et c'est d'une voix blanche, à peine timbrée mais inébranlable, qu'elle lui répond.


... Et?
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Lymey


[ Dans sa maison au onsen ]

Sale vieux bâtard !!! Sale vieux bâtard !!!

Ceux sont les dernières paroles qu’elle entendit de la bouche de Sunuké.

Elle ne savait plus que faire Lymey. Les heures passaient et aucun signe de lui.
Elle piétinait refermée sur elle même, au Onsen où elle s’était terrée, ensevelie dans ses pensées les plus sombres.

Elle attendait un geste, un mot de sa part, lui avait-il retiré sa confiance et son affection ?

Perdu dans les douleurs de son passé , les secrets de sa condition et ses haines , l’avait- il exclu de sa vie ?
Rayé de son esprit rempli de rancœur ?
Ses projets envers le clan obnubilaient-ils totalement sa vie au point de l’avoir totalement oublié ?

Tant de questions sans réponse et puis là où il était et avait forcé l’entrée disait-on, elle ne pouvait pas le suivre, elle n’avait pas accès , elle ne pouvait même pas protéger ses arrières comme dans la maison de Masao...

Elle était en colère Lymey


HAAA Sunuké Sunuké !!!

Elle espérait juste que d’autres membres du clan le soutiendraient .
Pour la première fois elle venait à douter de sa place !
A quoi était du les avancements de certains et les stagnations des autres ? Elle bouillait intérieurement...

Elle s’assit sur le parquet avec un coussin de paille tressé, s’adossa contre le pilier de sa maison de bois .
A la lumière de la lampe basse qui éclairait le jardin elle vit la glycine en fleur.
Le parfum embaumait l’air mais ne lui donnait aucun réconfort ni plaisir…


Sun !Sun ! Sun ... que fais tu dans les sous sols de l’antre des Lézards ?

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Neelahne
Rôdant aux alentours de chez Akire,Nee veillait sur le gosse.Tapis dans l'ombre,habillée du plus sombre possible et la tête recouverte elle était là.
La nuit était tombée depuis un moment déjà et les heures qui venaient promettaient d'être longues et lourdes de conséquences.
Les évènements récent remettaient en cause certaine choses et certaines règles,l'avenir du clan et le sort de certain.Jusqu'ici Sun n'était pas reconnu comme Lézard mais plutôt assimilé.Et encore,bien souvent comme esclave.....en fait rien.
Il avait suffit d'une parole,d'un instant pour que nous basculions tous le sordide.Masao nous avait emmené avec lui dans sa dernière folie.....

Elle fixait le ciel,respirant si doucement que sa poitrine se soulevait à peine.Il flottait dans l'air une odeur de poissons....
Elle avait choisit de rester ici,du moins pour l 'instant,tant que personne ne serai là pour veille le gosse.Et tant que personne ne l'appellerai ailleurs.L'on pouvait tout imaginer désormais.Sun et ses pulsions,Sun et ses rêves de gloire désormais,Sun et sa vengeance,Sun et les Lézards.
L'équilibre si bien établie se trouvait d'un coup ébranlé.Tout avait tremblé....

Elle se remémora ses dernières paroles,le revit partir avec cette détermination presque malsaine.c'était sans l'ombre d 'un doute qu'il allait faire payer au reste de la fratrie les actes et les paroles de Masao et du Vieux.elle s'attendait au pire,elle était prête aussi.

Elle revoyait Limey aux côtés de leur homme à tout faire.Cautionnait-elle cet acte?Voilà que la douce gardienne c'était sali les mains sans réfléchir sur de ses Frères,obéissant à l 'instinct le plus primaire,c 'était intéressant....et si.....étonnant.Voilà de quoi méditer la nuit entière.Quoi qu'il en soit,elle pensait,et tout ce qu'elle entrevoyait ne laissait rien de bon en présage....

Que faisait-il à cette heure ci?Où était-il d'ailleurs?Lui qui n 'était rien devenait un chainon.....elle sourit...le maillon faible?......Comment lui donner une place qu il ne méritait pas?Comment le faire l'égal de celui qu il venait de tuer?
Des questions pleines de sens dont les réponses ne viendraient peut-être jamais.Elle se demandait si ils allaient pardonner ou effacer l'ardoise en gardant à l'esprit qu 'il avait tué un écaillé,et Lymey?.......finalement pour elle la question était la même..........

Debout adossée au mur,elle restait impassible,tournant au passage la tête sur ceux qui passaient non loin d'elle ne se doutant pas de sa présence ni de ce qui se préparait.

Elle n'avait pas eue le temps de s'entretenir avec les autres.

_________________
--Sunuke



[Dans l'antre des lézards ...]


Sunuké lui, prenait un moment pour s'entretenir avec Mieko ... Quelle satisfaction quand il vit ses sourcils se strier !

Il inspira bruyamment. Sous cet apparent calme il pouvait facilement déceler l’odeur acre de l’adrénaline. Mieko paniquait, s’était évident. Elle était présente et avait assisté au massacre le matin même. Il fit tinter une dernière fois la lame de sa hache sur le sol en pivotant légèrement sur lui-même.



Dis moi il te plait mon tatouage … Mieko-SAN ?!


Roulant des épaules et bombant le torse, un large sourire aux lèvres, il exhiba son dos, robuste et trapu …


Mieko
Le dos contre l'encadrement de la porte, elle croisa les bras sans lâcher le regard noir qu'elle lui portait. Quelle tarte, ce type, vraiment...

Tu as enfoncé une porte, c'est bien. Tu aurais mieux fait de nous faire partager ton talent lors de la prise manquée du sô de Takayama.

Elle marqua une légère pause, ponctuée d'une moue méprisante.

Tu as trouvé une bonne âme pour te faire tatouer... Laisse-moi te dire que tu n'as rien compris au sens du signe que tu t'es fait ancré sous la peau. Il n'a de valeur pour chacun de nous, non pas pour le Lézard qu'il représente, mais parce que chacun de nous, pilier du Clan, a accepté que cette marque soit portée. C'est une forme de reconnaissance de la part des autres, et c'est là que s'enracine notre unité profonde, indestructible. Toi... tu n'as sur le dos qu'un reptile parmi tant d'autres, qui court, furtif et lâche, pour se cacher paresseusement sous les pierres au soleil. Rien de plus.

Un soupir, brume légère exhalée d'entre les lèvres pâles, s'échappa imperceptiblement. Il craquait, clairement. Trop de révélations d'un coup, trop d'humiliations accumulées avant ce jour... A quoi bon l'acculer un peu plus dans ses retranchements exacerbés, à fleur de peau...?

Elle s'approcha de lui et planta un regard las dans les pupilles largement dilatées par l'adrénaline de l'auto-proclamé crèmeux.


Sun'... Que veux-tu que je te dise...? Tu as fait ton choix. Les jours vont passer, et tes humeurs vont changer, même si tu restes sur ta position. Nous en reparlerons.

Les prunelles féminines ne cillèrent pas, cherchant dans le fond du regard brûlant une dernière once de raison, même noyée dans le cataclysme de folie du pauvre cerveau. Elles n'exprimaient rien, qu'un très grand calme, et un détachement, triste, de voir cet homme - que dans le fond elle avait appris à apprécier à sa juste valeur, malgré les brimades - sombrer dans la démence.
_________________
--Sunuke



Pfffffffffff … Takayama, bien sûr qu’il y était, en première ligne comme d’habitude. Il en était partit avec son lot de bleus et d’ecchymoses …

Quand au lézard qui ornait son dos … Depuis quand un esclave pouvait-il espérer la reconnaissance éventuelle de ses maitres ? Si ces gènes ne suffisaient pas, il les forcerait tous à le respecter, d’une manière ou d’une autre …


Cette fois il ne souriait plus.


Oui Mieko … Peut être bien qu'nous en reparlerons …



En attendant, cela ne servait à rien de papoter d’avantage. La jeune femme n’avait rejoint l’organisation que récemment et n’était encore guère plus qu’une recrue. Pour imposer son règne, le barbu allait devoir se frotter à plus costaud, des lézards d’envergure, tel qu’Akire ou Esculo. Hors, aucun d’entre eux n’étaient présents à ce moment.


Sunuké tourna les talons et s’éloigna, quittant, pour le moment du moins, ces caves dans lesquelles peut être jamais il n’aurait du pénétrer …
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