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Journal de bord des Pique-sous, pensées, volutes et autres conneries...

[RP] - Je pense queue...

Cistude
Lorgnant d'un œil mauvais le paysage champêtre qui s'offrait à elle, la blondasse soupira à s'en fendre l'âme. C'était la saison de migration chez les Canards, et c'est pleins les fouilles qu'ils effectuaient leur vol au dessus de la campagne. La Cistude aurait bien voulu cracher d'en haut.

    Bulletin cérébral de la Blonde.




    24 avril 1459, en Croisade Vertueuse.


Putain d'campagne d'mes deux ! Mais qu'est-c'qu'fous là sans déconner ? L'Roy nous avez pourtant dis qu'après la Champagne on pourrait s'retourner la gueule sur l'comptoir et s'foutre en lambeau pour quelques piécettes. Mon cul ouais, on glande dans la prairie au milieu des pâquerettes. Qu'c'est mièvre les beaux jours, j'préférais largement les temps humides d'mes marais. Tudieu, ça m'manque ces conneries d'maraicage... La brise qui m'taquine sévère l'nez m'indique qu'y a d'l'eau pas loin, un mélange d'vieille moule ouverte et d'morue des grands ports de pêche. Bon, en plus j'suis mal barrée pour savoir où j'me suis plantée 'vec les aut's, de une j'bitte que dalle aux panneaux d'indications et l'Rouquin est trop occupé à r'luquer les fesses d'la Nébuleuse pour m'causer. Quel chieur. Et... merde ! j'viens d'marcher dans une bouse d'vache. J'parie mon chapeau qu'on s'trouve en Bretagne, ou en Angleterre... Ouais pour que y'est qu'd'la merde' ici, c'est un bled du genre. Y'a qu'des moines et des nonnes, c'est naze en plus...

J'pourrais pas vivre en Angleterre. J'dis l'Angleterre comme j'dirais la Bretagne ! C'est la même misère tout ça ! J'suis sûre d'façon qu'les anglois y boufferont des touristes...comme ça...sans méchanceté...un coup d'fringale. Pareil en Bretagne, vous verrez qu'y n'boufferont pas toujours que des crêpes en Bretagne.. Y tourneront voraces.* Sans déconner, putain d'misère... un jour j'tomberais sur la Bretagne et j'y f'rais un attentat... comme ça... j'leur balancerais des œufs tiens ! pis les bottes du Borgne. Putain, j'vais leur enfumer la gueule à ces cons, ça f'ra du brouillard pendant trois mois et l'soleil ternira. Même la putain d'Lune n'osera pointer l'bout d'son museau. Et PAF ! Ouais c'est bon ça. J'ai l'poing vengeur, la Tortue va fondre sur les bouseux.

En causant chiasse... j'r'marque qu'le Grec s'déhanche le cul serré. J'crois qu'depuis qu'j'lai menacé qu'il allait s'prendre un truc dans l'cul s'il continuait à s'trimballer les couilles en l'air, il pince les fesses. P't'être qu'il a bouffé une racine pas bonne, ça m'étonnerait pas d'lui il est tellement abruti. En tout cas, l'Borgne et lui finiront par s'compter fleurette d'ici la fin du printemps. Pas comme les deux aut's, z'croivent p't'être qu'nous on a rien r'marqué.... Non mais r'garde les, c'quoi ces regards niais ? Et vas y qu'j'te fais d'la galanterie, qu'j'te souris comme un dindon. Mon Dieu que j'ris... z'ont pas perdu d'temps hein. Pis si ça continue, j'vais m'retrouver en solitaire à caillasser du péqu'nauds sur l'comptoir. Fait chier. J'trouve qu'la situation fait très "trahison", "disgrâce" ! L'esprit du mal est marqué sur sa... T'y pas qu'j'm'y à chanter, j'dois avoir l'ciboulot qui s'réchauffe 'vec toute c'te chaleur humaine. Ca m'fous les miquettes, non mais... connerie d'façon. Merde, voilà.

Cistude, tu penses trop.

Bon, j'vais chier.


*extrait de dialogue rafistolé : "faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvage"

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Lewisca
Suivant le mouvement, de toute façon, l’inexpérimentée qu’elle était n’avait pas l’embarras du choix, marche ou crève dit l’adage, alors Nébuleuse marchait à la suite, sagement, en réprimant ça et là un bâillement d’ennui.

Soudain, des remparts, ou l’espoir réinventé.

Puis la Blonde, eut-elle à peine franchi la grille, stoppe net.





Le 23 Avril

C’est quoi ça ? Où c’est qu’on est ? Y’a un problème là… pourquoi ils ont tous des bures ? Y’a même pas d’tavernes..je vais boire où ? EH ! J’ai faim aussi ! Bordel…
Je stresse là, on appelle ma chambre « cellule » j’veux pas aller en taule moi ! J’ai rien f… bon si ok ! Mais on n’m’a pas prév’nue j’veux dire, y’a pas un procès avant ? Attendez m*rde ! J’peux m’défendre vous savez !
Voilà ça y’est que je suffoque, j’suis une angoissée j’vous l’avais pas dit, mais quand je ne maitrise plus c’est la panique à bord dans mon palpitant ! C’est dangereux que j’vous dis !
Comment ça un monastère ? Tastevin ? Hein quoi ? Et alors c’est pour ça que ça s’permet de ressembler à rien ? Nan mais mate le marché, y’a que des futs .. oh des fûts ! Bon ok, ça pourra aller finalement…un temps.



C’est ainsi que penaude, avec néanmoins un fût sous le bras, que la Blondinette rejoint cette fameuse cellule, ne se faisant décidemment pas à l’ambiance cléricale.
Jetée en travers de sa couche, les bras en croix, elle souffle :

J’m’emmerde… Y’a du vélin ? Et de l’encre ?
Tu m’étonnes qu’il y en a.
.





Courrier par pigeon express - toujours dans la nuit du 23/24 Avril :

Mon roux,
Je ne sais pas ce qui se passe dans la tête du tuyau, mais là il a fait fort, il nous a cloitrés chez les moines, je me sens suffoquer.
Un des leurs est venu me voir et sans même faire attention à ma mise, qui pourtant attire quelques zieutées, là rien, tout en gardant ses yeux bovins droit dans les miens, m’a prié de me confesser…
Je me sens comme dans un autre monde, comme passée de l’autre côté de notre réalité, je ne sais pas je me sens prosternée, prostrée, je n’sais même plus comment qu’on dit * (François Damien- Dikkenek)*
Même la Tortue rentre sa tête dans sa carapace …
Les heures sans toi, j’en ai fait le décompte, sont trop longues, cesse de me priver de toi, qui les rends par toujours trop brèves.

Je t’en prie rend cet air plus respirable, avant que je ne tombe en syncope.
Nébuleuse.


_________________
Cistude
    Bulletin cérébral de la Blonde.




    27 avril 1459, en Croisade Vertueuse.


Ben voyons, plus on avance plus on s'les gêle. J'ai l'impression qu'le Roy nous emmène au bagne, dans quelques pays exotiques où il fait si froid qu'même lorsqu'on pisse, ça s'transforme en glace. Si si j'vous jure ! j'me souviens parfaitement du type qui m'en avait causé, 'savez l'genre de mec qui impose une aura de mystique et de savoir quand il entre dans le tripot 'vec trois donzelles piailleuses à ses bras. Bref, ce con, maint'nant qu'j'ty repense m'a raconté qu'des conneries. En conclusion, j'me gèle les miches. Pourtant l'soleil est timidement présent au d'sus d'nos têtes, mais ça réchauffe que dalle. On est en pran-thym non ? J'vois pleins de piafs voler. Et il y a du vent, ça j'le sens aussi nettement qu'les aisselles de mon premier nain quand j'y pense. C'pas avec c'te température qu'j'vais aller m'torcher dans la rivière hein ! D'en haut ce tocard doit s'marrer... ou d'en bas, ça m'étonnerait pas qu'quelques démons l'ont chopé. J'espère pas finir en bas, j'suis quand même vachement religionniste. En plus c'qui est bien avec la religion, c'est qu'c'est écrit par des gens intelligents. Au moins, 'vec ça, on est sûr d'avoir not' rédemptionnarilisme. Bref, pour en r'venir à l'essentiel, c'est qu'on r'trouve trace de civilisation au fur et à mesure qu'nos godasses foulent l'sol de cailloux.

J'sais toujours pas où on est, 'sont tous silencieux. 'Fin, sur ce point. L'reste du temps... on piaille. On a un gus dans la caravane, un blondinet qu'j'avais jamais vu. J'l'aime pas. C'est physique, j'connais pas non plus son nom. Veux pas savoir d'façon, il doit avoir un d'ces noms classes qu'on entend qu'dans la cour d'la putain de France. C'est un espion... putain ! ouais c'est bon, ça y'est, j'l'aime pas. 'Va pas v'nir m'les chier dans les bottes avec son air hein, parce qu'j'sens qu'sinon va y'avoir d'l'opération coup d'poing en l'air ! en travers d'la gueule si j'lui tend la main tiens. Ouais ouais ouais j'suis une rebelle ! Youhou... Mhm mhm mhmm ! Rebelle attitouuuuuude ! Gna gna gna... Ahem. Non mais vous marrez pas ! J'imitais.. j'imitais... euh la fée ! Oh et puis merde, si on peut même plus s'la péter dans ses pensées ! allez, moquez vous... pffff. Je hurle au voyeurisme ! Non mais allez c'est ça, rigolez bande d'ingrats, vous f'rez moins les marrants quand mon poing rebelle rencontrera vot' crâne d'chiure de moineau. En attendant, j'vous emmerde.

Sinon, là, pendant qu'le canasson du Grec est en train de saloper la route, j'aperçois le premier clocher. Encore un foutu trou de moines ! Tudieu... on va encore atterrir dans un patelin de merde, au milieu de pégus de merde, on va patienter comme des merdes, et y'a une putain de mouette qui vient de chier devant mes bottes !

MERDE !

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Le_commercant
Encore en taule , l'homme se risque a poser quelques mots sur le papier.
Quite a pas perdre son temps , et a pas devenir fou dans un bagne noir et crasseux..

Une vieille feuille de parchemin qui lui servait a faire ses comptes..Une plume , et un peu d'encre..Satisfait de ne point avoir tout perdu suite a ce procès..Il écrit d'une main hésitante sur ce que l'on pourrait qualifier de chiffon..





26/04/1459

Chez nos plus fidèles ennemis !

Dans un p'tain de bagne de mes deux , entouré d'bouseux..Voila ou j'me retrouve..Rahh , saleté de juge.. Idiot qui ne sait surement ni lire ni écrire , Idiot qui ne fait que médire. Tu parles d'une chance , même pas il aurait regardé une plaidoirie , qu'elle soit écrite..Ou dite. Pourtant, j'avais bien préparé l'truc..Un vrai jeu d'acteur , même l'espèce de tronche de sangsue qui passe son temps a "gerber" sur chacun des accusés qui je cite "sont censés être tous égaux face aux yeux de la justice". Le "Procureur" qui appellent ça ! Tsss'..Nan mais sérieusement , ils ne compatissent jamais ! Plutôt tous égaux face aux verdicts et aux doigts crochues de ces efféminées en espèce de..Bah de robes oui ! Des robes rouges , des chapeaux des bâtons.. Un p'tain de carnaval sauce italienne..Imaginez ! Tiens d'ailleurs..Pourquoi j'écris a plusieurs personnes..J'suis tout seul dans ce foutu cachot noir.. Même les rats voudraient s'enfuir !
Paraît que certains de nos camarades sont en taules , d'autres toujours en procès.. Pour une fois que ces idiots réflechissent et ne nous casent pas a proximité des un des autres , m'enfin même si on était regroupé en bande..J'doute qu'on puisse scier ces chaines avec les dents !
Enfin..Je serais bientôt libre , il est peut être amorphe ce juge , ma plaidoirie était plutôt bien foutue..Un peu comme le derche de la Cistude ! Bon d'accord , je plaisante.. Mais dans tous les cas , il ne m'a foutu en taule que pour quelques temps..Je serais libre dans quelques heures ! Qu'il aille crever c'tenfouaré !
Ahh..Bah sinon la bouffe est pourrie , ça pue .. Un peu comme Cistude..C'te "tortue" a qui j'suis obligé de sourire , qu'on ne dise pas que je ne tente pas de calmer l'conflit..Mais p'tain..L'envie de lui en coller une dans la tronche..Dire que ça a commencé depuis ce siège la..Ou on était passé par les tunnels..Elle avait falli foutre l'feu..Et en taverne..Rahh j'avais adoré la clouer au mur..Elle se débattait ! On aurait dit un cochon qu'on égorge , tellement elle gueulait !
Doit y avoir un truc qui fait que..ça passe ou pas..Qu'on s'engueule ou qu'on s'apprécie..Faudrait que j'réflechisse la dessus..
Du Bruit ? Tiens.. la clé qui se faufile dans la serrure , j'me casse de ce bagne ! A moi la liberté! Viva la Libertad!
Cistude
La tortue, les tempes enfoncées dans sa carapace, grommelait contre quelques péquenauds mal dégrossis. Foutu bled se disait-elle en ajustant sa position dans la paillasse infestée de vermines.

    Bulletin cérébral de la Blonde.




    29 avril 1459, en Croisade Vertueuse.


J'avais raison ! on est tombé sur un clan de bouseux, même les estropiés se la jouent insurgés. Non mais j'rêve ! un cul d'jatte m'a frappé ! j'pige pas, partout où j'passe, faut au moins qu'j'me fasse tabasser une fois. Putain ! qu'est-ce qu'elle a ma gueule hein ? Éclairez moi... l'pire c'est qu'j'essayais d'maintenir l'ordre. L'aut' tarlouze s'comportait comme un marginal d'vant notre Roy, merde un peu d'tenu d'vant sa royal présence, pour une fois qu'on vient en paix. Moi, on m'fait la guerre à la paix. Non vraiment, je ne COMPRENDS PAS. Diantre... cette terre balayée par l'vent m'a encore réservé une surprise ! t'y pas qu'j'sirôtais peinard ma binouze 'vec une mioche, qu'la Vicomtesse a ramené ses miches. Si loin de l'Anjou ! Merde, c'quoi son nom d'jà ? J'm'en rappelle jamais. Bref. C'est avec effrois qu'j'ai constaté qu'elle fraternisait 'vec l'ennemi. Bon, c'pas vraiment un ennemi, mais un de leurs bouseux m'a frappé hein ! Oh, j'y pense, z'ont même un Roy des nains dans leur contré. Bigre, si je m'y attendais. J'ai cru mourir sur place, un nain quoi ! UN NAIN ! L'vantard s'la pétait, il m'a dit envahir les champenois avec une armée de nains. Ca s'peut pas, même moi j'ai jamais réussi à regrouper plus d'trois nains autour d'mon cul. Quand j'pense à mon nabot d'compagnie qui a clamsé, ça m'fout les tripes en l'air. Bref, l'aut' tocard d'mes deux s'avérait être un tartufe, la Karine m'a dit qu'il savait juste m'parler. Connard.

Du coup, bah, avec la mioche -Louiiiiiise qu'elle veut qu'on l'appel- et la Paillasse, on a parlé d'se faire courgetter. C'notre sujet fard d'conversation en c'moment. Moi ça m'gonfle, c'fou c'que ce sujet peut autant émoustiller l'esprit d'tout l'monde. Je ne fais bien sûr AUCUNE RÉFÉRENCE aux deux tourteaux qui s'bécotent quand j'jacte -d'ailleurs à cause d'ça j'me suis emparée d'une tringle, j'm'en sers comme arme, c'est efficace-. Ca m'gonfle aussi, m'enfin, j'excuse tout à Lewisca. Ou presque. Bref, on s'en tamponne. Mais si j'énumérais tout c'qui m'agace, j'aurais plus d'cases dans ma caboche pour tout classer. Bref, du coup, moi j'transforme le sujet en leçon sur les pédérastes. Louiiiise semble très impressionnée par ma science. Faut dire qu'on a un Grec à disposition pour étudier. L'pauvre n'a vraiment pas d'cul. Il dit qu'j'énumère tous mes "fan-ta-smes" à voix haute rien qu'pour l'faire chier. C'vrai.

Après, il nous a bourré toute la soirée. Et j'me suis réveillée là, dans c'te paillasse qui chlingue le canasson. Bordel.

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Le_commercant
Encore une murge.. On finit par collectionner.. Par contre la gueule de bois , Elle , vous ramène a la réalité..



29 Avril 1459

Dans les draps !
Déboires d'un certain blond

Tss'..Ou qu'c'est que j'suis ? Ahh bah oui..J'ai picolé , j'ai picolé..Malgré la gueule d'bois.. C'est pas possible , ça m'agresse , l'estomac..La tronche , et l'humeur..D'ailleurs je me souviens pu trop bien d'hier soir.
Ahh si..Enfin , quelques morceaux , une espèce de tortue..Avec une tringle ou un truc dans l'genre ? J'délire..C'est ça , j'dois délirer.. Quoi qu'elle me dit quelque chose l'autre..Bah ça m'rviendra.. Y avait une gamine et un grand , l'aut' la... J'espère que j'ai pas fini dans ses draps..Misère ! J'suis ou ?!
On s'calme..Alors , j'ai passé la soirée dans une taverne j'crois bien..Pis après..Après ? J'me souviens ! J'me suis fumé des espèces d'herbes la , avec une femme..ce qui me rassure , c'est que son parfum semble émané des draps..Donc je suis dans les draps d'une femme , théoriquement..'fin bon , ça me rassure un peu en somme.. Bon sang..Ce que j'ai du ramassé.. Je suis dans un état..ça tourne , ça pique..Et ça fout en rogne..C'est quoi ces herbes la ?!
Bon..Faut que j'me lève , parait que des copaings sortent de taule ..Et va bien falloir quelqu'un pour les ramener..Quoi que..Si quelqu'un s'en sent capable qu'il y a aille..J'sens que.. j'ai pas fini avec le p'tit derchon d'la damoiselle..héhéhé ! La voila qui arrive... Bon sang mais..Arrf'..Elle était mignonne hier..Mais..Mais..C'est une forêt ! Forêt noire qui plus est..Mais la..Hmmpff..J'crois que j'vais aller prendre un peu d'air frais..ça m'fera le plus grand bien..
.ecks.
    Sous la tignasse rousse.




    29 avril, au fond du trou, à droite.


Nous y voilà. Même dans ce trou, la justice champenoise m’a rattrapé. A vrai dire, j’m’attendais bien à morfler un jour ou l’autre. Vu la récolte, j’vais bien pouvoir supporter un peu de taule. Quoique. La Cistude a réussi à me pourrir ma dernière nuit d’homme libre alors qu’la Nébuleuse m’offrait ce qu’elle a de plus beau. Faut que j’en touche un mot au Borgne, elle doit bien avoir un trou caché quelque part sous la crasse, la Tortue ; et l’Borgne est pas du genre à refuser un trou. Ca la calmera p’têt. Quoique...

En tous cas, moi j’y suis bien, au trou. Et mon prédécesseur m’a laissé un souvenir. Putain, ce que ça chlingue ! Il a dû chopper la dyssenterie pour pondre un truc pareil ce type. C’est pas humain c’t’odeur, même la paille arrive pas à l’absorber. Et en prime, ça grouille de mouches. J’ai jamais vu ça, des trucs énormes, avec une teinte dorée. Y a le maton qui se fout de ma gueule aussi. J’me demande si c’est pas lui qu’a chié d’ailleurs. Si j’ai l’occasion, j’lui mettrai le nez dans sa défection tiens, et j’lui pisserai dessus. Il m’en dira des nouvelles.

Heureusement, ils m’ont laissé mes notes. Du coup, je repense au minois de ma douce, avec un sourire niais sur la tronche. J’ai gardé sa dernière lettre, j’aime bien la relire. Ca va, y a personne pour m’voir. J’ose pas imaginer l’état de ma réputation sinon. J’pensais pas que ça m’arriverait encore ce genre de trucs. J’vais proposer une paire d'écus à l’abruti qui sert de garde, s’il est pas aussi con que je le pense, il m’apportera peut-être de l’encre. Les miracles, ça existe, non ?


Après moultes négociations, la plume traça son chemin.



Ma Blondinette,

Nous voilà de nouveau privés l’un de l’autre. Tu me parlais il y a peu d’atmosphère irrespirable à Tastevin. Je crois que c’est sans commune mesure avec l’odeur pestilentielle qui envahit mes narines en ce moment même. Ils ont mis le Canard que je suis en cage, et déjà j’étouffe. Mais pire que cet ignoble parfum, c’est ton absence qui m’est insupportable. Ta copine aurait mieux fait de rester dans sa carapace l’autre soir, plutôt que de parasiter notre bonheur. N’a-t-elle donc aucun respect ?
Je ne peux maintenant que me morfondre en aspirant à mon retour auprès de toi.

Tiens bon, je serai bientôt à tes côtés.
Ton Roux, Ecks


Qui sait réellement si la lettre alla plus loin que les doigts engourdis du garde... Mais la simple idée qu’elle en ait une chance suffit au bonheur du rouquin.
_________________
Arthur.c
    Dans l'crâne d'un grec.




29 avril, au bord de la mer.

Tastevin... tastevin... j'devrais peut-être y retourner. C'est calme, le paysage est beau et en plus, les gens y sont acceuillants, à quelques exceptions près. On dirait que.. eh m*rde, on dirait que j'deviens sage! Mais c'est pas si déplaisant que ça être sage. Rester là, observer le paysage, faire chier personne et prier Dieu, ça détend. J'devrais le faire plus souvent au lieu d'rester en taverne, d'être sur la route et endurer la blonde. Elle est sympa et divertissante, mais à la longue, on dirait qu'elle s'use et qu'elle devient chiante! D'plus, j'commence à sentir son odeur, c'qui devrait pas arriver... j'sens qu'la m*rde d'habitude.

D'ailleurs, la blonde... à Tastevin, j'l'ai pas vu... elle essayait surement de draguer un des moines pour avoir d'la bière, c'qui a probablement foiré. Hum, d'la bière... ça, sage ou non, j'pourrais pas m'en passer! Les gens m'dévisagent quand j'bois en taverne dû à mon costume, mais j'y peux rien, j'deviens un homme de Dieu tout en restant humain... c'est ça la vie. D'ailleurs, parlant de Dieu, c'qu'il a fait, c'est beau. L'paysage en c'moment, il est magnifique. C'est frisquet, mais on s'en fou, c'est beau. J'resterais bien là encore quelques heures, voir toute la nuit, mais j'dois r'tourner travailler. Boarf, la vie, c'est chiant.

N'empêche, quand on va r'tourner dans notre mare, on va pouvoir se la couler douce avec tout c'qu'on a piller... ou pas. Rah, c'est vrai, y a plein d'problèmes là-bas. La ville qui est sous la gouverne d'une hydre si j'me souviens bien, et la Duchesse qui fait l'idiote en s'foutant de Craon et en provoquant l'Maine pour rien. Finalement, j'resterais bien ici pour toujours au lieu d'retourner dans la m*rde là-bas. Les gens ont l'air sympa et pas très pète-en-cul. Du moins, du peu qu'j'ai vu pour l'moment... sinon, aussi bien r'tourner en Anjou et y foutre un peu l'bordel. Ça pourrait s'avérer amusant...
Finn.
    Derrière le mutisme d'un Irlandais.




    30 avril, à la rescousse du Cupide.


Trente lieues, puis vingt lieues dans un sens, ou peut-être bien dix. Vingt lieues dans l'autre et ainsi de suite. On peut dire que maintenant, l'Artois, on maîtrise. Toutes ces allées et venues ont creusé des tranchées qu'il suffit de suivre pour s'y retrouver. Marre d'user mes palmes sur ces routes. Des bottes toutes neuves qui vont même pas faire un mois à ce rythme. On devrait avoir une prime d'usure en sonnante et trébuchante monnaie. Ce serait la moindre des choses.

D'ailleurs c'est à l'ordre du jour: retrouver un Vide-Goussets empêtré dans les bois, de l'or jusqu'aux narines. Pas plus mal qu'on l'aide à transporter tout ça, je leur fais pas confiance à ces petites natures. Quoique celui-ci n'est pas le pire, il est même plutôt finaud. C'est un r'nard.

Mais alors l'autre là! Qu'est-ce qui m'a pris de l'accompagner? Ah si je sais, l'argent en jeu... En tout cas, qu'il compte pas sur moi pour décrocher un mot du voyage l'Commerchiant. Sans causer de celle qu'on a paumé après une pause pipi. On m'avait déjà casé avec eux en Champagne, à croire que je suis abonné. Au moins le type a de bonnes jambes, on va pouvoir tout porter à trois et rapidement retourner à la civilisation.

En fait, j'aurais préféré rester chez les moines, à Tastevin... Les cirrhoses ambulantes s'arrosent à la Karlsdotter toute la sainte journée. Le pied. Un vrai petit coin de Paradis. Faudra y songer pour mes vieux jours, si j'arrive jusque là. Une vertueuse retraite avant de se présenter devant le Créateur, ça mérite sa place au Soleil.

Tiens je me demande ce que fiche la frangine, cette Blonde. Je la trouve molle en ce moment. Elle devrait se prendre un nigaud avec un arbre familiale long comme ses jambes et l'épouser. De préférence vieux et la santé vacillante. C'est décidé, je vais m'employer à lui dénicher ça avant qu'elle ne se fane. Sans quoi, on sera obligé de se rabattre sur du fin de race sans le sou. Non, elle vaut mieux que ça, un baron au moins, voire un bon bourgeois bien gras.

Faut vraiment tout faire soi-même en ce bas monde.

_________________

    Canard velu d'un tube digestif monarchique.
    “God invented whiskey to keep the Irish from ruling the world.”
Dark_fairy
[quand je pense qu'eux.... je me trompe de noeuds...]

SAmedi 30 avril 1459



Et nous y voilà....je suis en pleine perdition...seule en forêt, une longue route...
devant RIEN...derrière RIEN...à gauche, des champs....à droite des champs...
Le seul souvenir d'hier....la taverne...des blonds, des bruns et une blonde qui m'a donnée la nausée...faut dire qu'elle m'a énervée cette pétasse et le mot est faible! et mes deux blondinets....un long soupire termina sa pensée!

Arthur le bienveillant qui lui servi des chopes à la douzaines et le mercenaire....et elle se mit à boire encore et encore!!!

Aaaaaahhh, elle maudit l'instant où elle se trouva..... dehors prête à entrer dans cette foutue taverne, lui sauter au cou , l'embrasser...c'est beau l'amour....mais qu'est ce qui m'a pris?

Elle ne sait pas pourquoi, mais elle avait voulu d'abord, l'observer un peu..le regarder...ben oui...le mater...faut dire qu'il est beau gosse....et sa petite moustache qui la fait tant craquer...oui...Puis Y a pas que cela...il sait y faire aussi!

Son regard de braise avait glissé sur lui, une longue et lente descente sur son bras jusqu'à ses doigts qui serraient, nouaient des doigts de.....DES DOIGTS!!!!.... d'une grognasse, d'une harengère, d'une mégère, pétasse, prostituée, pouffiasse, coureuse, d'une femme de petite vertu....
Dark s'arrêta un instant pour reprendre son souffle et enchaîna de plus belle..une fille de joie, péripatéticienne, prostituée, gueuse, une marie-couche-toi-là .....mieux une morue...oui....c'est ça une poule, une ribaude, une roulure, une traînée.....!!

Et c'est c'est là que tout à dérapé!

Elle ne voulait pas y croire...non...elle savait qu'il aimait les jupons...mais si vite...alors qu'il y a quelques jours de là, elle était dans ses bras, il lui murmurait des mots tendres....faut il qu'elle croit encore aux contes de fées!!!!

Maintenant, on change de répertoire...c'est dantesque ce qu'il lui arrive... la descente aux enfers, la plus divine aussi, la plus belle qui soit!
Le sol qui se dérobe et cette vision à laquelle on ne veux pas y croire!

Elle aurait pu entrer.....le gifler et partir!au lieu de ça...non...elle l'a vu monter les escaliers en roucoulant...ses yeux ont accompagnés chacun des ses pas jusqu'à l'étage!

L’orage gronde en elle...elle le lui fera payer..à sa manière mais son heure n'est pas encore venue!

Elle éclata de rire...un rire nerveux qui brisa le silence!
Merdouille....à force de penser à lui...elle s'est trompée de noeud....on l'y reprendrait encore à ne penser à qu'eux!!!...hum qu'à eux!
Le_commercant
Passablement énervé , voir même en manque d'alcool , le jeune blond semble bien excédé au retour d'une balade printanière. Se décidant a poser quelques mots sur le papier pour se calmer les nerfs , a croire que l'écriture est un moyen de décompresser. Il pense déja a une douce bouteille ainsi qu'une femme pour s'amuser un peu.




1/05/1459

Au retour d'une balade forestière.
Liste des piqures d'insecte d'un blond en vadrouille.


Eh p'tain ! ça en fait 57 !

Rahhh , mais ça démange ces saletés ! Quelle bonne idée ! Nan mais j'vous jure , je peux pas saquer la forêt , y a RIEN a faire ! Me v'la dévoré en long en large ET en travers ! Et pas par une femme..Bien ce que je déplore.
Enfin..C'est p'têtre pas plus mal , au moins , je suis sobre.. Quoi qu'un p'tit derrière ne me ferait pas d'mal.. une chope non plus !
Résumons un peu , on a récupéré celui qui s'était paumé au fond des bois.. A croire que la justice a de l'humour de relacher les prisonniers au fond des bois , sans même leur indiquer ou ils se trouvent.
Suite a ça , on a campé rapidement..Et c'est la ou j'ai fini dévoré par les espèces de trucs noirs la..Et encore , j'ai pas eu droit aux tiques..J'crois que sinon j'aurai foutu l'feu a la forêt.. Surtout que le bois commence un peu a sécher , a devenir tendre , une bonne torche dans des herbes séchés et ça vous fait un brasier digne d'un repas estival !
Finalement , malgré la mauvaise humeur lié a une nuit déplorable , pour tous visiblement. Que voulez vous ? On partage les galères..
On a réussi a l'ram'ner sain et sauf , et le butin avec.. Sinon bah euh..L'irlandais est toujours aussi silencieux , mais y bosse bien et y glande pas , même si on s'entend pas forcément , on s'comprend par le travail et j'crois que c'est déja pas mal.
Et l'Cupide ..Bah il revasse toujours des objets en or , et en argent qui trainent parmis le butin. Mais au moins , il s'est bougé pour nous aider.
J'aperçois des toitures au loin , donc on s'est pas paumé et surtout on va pouvoir profiter d'une auberge si bien méritée.
Enfin , tout se termine relativement bien..Espérons que la suite des aventures également.
Cistude
Taille un morceau de bois, assise sur une souche menaçant de se décomposer sous le poids de la Cistude.

    Bulletin cérébral de la Blonde.




    7 mai de l'an 1459, en Campagne Vertueuse.


Putain. Je vais savourer ce moment de tranquillité, là, à dire putain jusqu'à ce qu'le soleil pointe du bec. Putain, voilà. Ah... ça fait un d'ces biens d'se délecter d'ce son si connu, putain, que du patois artésien. Mon langage m'perd, j'commence à causer à l'artésienne. Une bande de crécelle ! maintenant qu'j'sais où on est, exact'ment, bah j'crois qu'j'aurais préféré pas savoir. Leur foutu comté vaut plus un radis. C'est d'la flute ! J'veux pas balancer, mais j'vais évoquer quelques p'tits détails qui m'ont fait hérisser l'poil du crâne.

D'jà, qu'y dit qu'sont tous des bourrins, c'pas vrai. Absolument pas ! les types s'excitent du champignon quand on leur dit qu'leur bonne grosse nana s'tape d'aut' pégus et qu'z'ont un gros cul. Le type a voulu m'cogner, j'en ris encore. J'suis pas très calée en bouquin certes, mais il a dû tirer sa répartie du même qu'l'aut' sodomite d'commerçant. J'vous jure, des engins comme ça, ça devraient être fournis avec une notice. On s'croirait vraiment dans une réunion d'glandu, d'façon partout où j'pose mes bottes y'a des cons qui pullulent. J'crois qu'même qu'l'aut' blonde a abandonné... mais putain, faudrait tous les cramer. Et pis, j'trainais peinard vers l'église quand une grognasse m'a balancé une pièce ! une pièce ! un écu ! Merde j'suis pas une clocharde ! j'pas manqué d'lui brailler d'sus aussi fort qu'la mouette enragée, ça lui a fait tomber toutes ses dents. J'me regarde là, mes fringues, je tire sur mes ch'veux, j'passe ma main sur mon visage, tudieu, j'ressemble vraiment à un clodo ? Cistude, t'fais du mal en t'posant d'telle question. Oh et puis j't'emmerde la tortue.

En parlant d'emmerdement, la Statue m'a bien chié dans les bottes la dernière fois. T'y pas qu'on causait d'faire une division d'grecs pour coller les miquettes aux soldats -je commence à superviser plusieurs tactiques d'attaques-, qu'il m'a sorti une grosse cochonnerie ! j'me souviens plus des mots exacts, c't'était un truc du genre de brouter la sodomite enfermé dans un tonneau avec d'l'eau. C'est une honte ! Saleté d'Irlandais ! j'vais finir par le renier d'son statut d'leprechaun d'compagnie. Et pis, l'ira faire sa carrière d'troubadour en solo, et moi j'deviendrais Clara Morgue-Âne. 'tout cas, j'me refuse à lui léguer ne serait-ce qu'un pécule d'nos bénéfices tant qu'il s'est pas excusé. Merde, c'vrai qu'j'avais réussi à l'mettre à genoux. Putain, oubliez mon monologue. Attends, on peut pas supprimer c'qu'on pense là ? Hé ho ! MAIS C'EST POURRAV' !

FAIT CHIER !

J'me casse, j'vais chercher des poux au chauve.

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