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[RP] kill each other

Bestbuff
Ils étaient arrivés de bon matin, les gardes à l'entrée de la porte de Limoges n'avaient bien entendu pas fait d'histoire en reconnaissant les bannières de La Colm. Elle n'y avait pas fait trés attention, comme à tout le reste d'ailleurs. C'est une Cap au regard vide qui avait libéré les soldats en arrivant à la garnison.

Quitter le fief des soldats... bref passage à la taverne des Lions pour y vérifier les comptes... fallait voir à la remettre cette taverne, elle n'avait plus le temps de l'approvisionner, autant la transmettre. Longer les rues sur le dos de Cardinal, bifurquer dans la rue Brumalac.... destination le lac. Pourquoi ? allez savoir....

Cardinal avançait sans à coup, ce n'était plus le frison d'Erwan.... des mois qu'ils avançaient ensembles, elle qui n'avait jamais eut de relation particulière avec un animal... voici qu'elle se trouvait avec un cheval de guerre, trop gros pour elle logiquement, mais nettement plus pratique que sa jument des champs... début houleux entre eux deux, c'est aujourd'hui devenu une cavalière et un fidèle destrier selon les critères de la chevalerie... résultat de longues semaines sur les routes de france....

Longer la rue du Chat qui Pêche... dans sa tête résonne les éclats de rire ou de colère de la famille Saincte Merveille.... Jizz et son doudoucisson, Milane et Has toujours à se chercher, Eilella et son peigne....Titou..Eelan...enfin Erbi qui soit disant serait vivante quelque part ..... le port....enfin le lac....

Descendre du Frison sans se faire mal, son bras l'élance .... elle le regarde ce bras, relevant les manches de sa chemise, il est d'un vilain bleu du poignet au coude...résultat d'une mauvaise chute il y a deux jours. Prendre les rennes de l'étalon, et avancer à pied le long de la berge... elle ne sait pas vraiment pourquoi elle est venu là... elle le déteste ce lac depuis Orléans.... il est devenu le représentant de ses pires craintes.

Aujourd'hui elle n'a plus peur... enfin pas vraiment... en fait elle s'en moque, comme du reste.... rien n'a d'importance.... plus rien. Elle n'est plus qu'une coquille vide, plus de colère, plus de crainte, plus d'envie tout simplement. A quoi bon ?

Cardinal ne veut plus avancer, elle le regarde sans le voir ... comme le reste, lachant les rennes, il ne se sauvera pas.... pas besoin de l'attacher. Le laisser vaquer à ses envies puisqu'il en a encore...lui.

S'assoir, ou plutôt se laisser choir, trop brusquement, léger vertige, parce que la faim la tenaille... elle a encore oublié de manger.... à quoi bon ? s'allonger, fermer les yeux et se laisser aller.....

_________________
Tarrelian
Comme le vent qui s’engouffre par la fenêtre brisée de sa forge.
Comme ce froid qui s’insinue en vous
Comme se tremblement que l’on ne peut réprimer
Comme cette rumeur qui ne cesse d’enfler…

La COLM est revenue…

Plusieurs soldat éreintés passe devant son échoppe, riant bruyamment, heureux d’être en vie…Heureux d’un retour dans une ville morte… Nul écho ne vient les saluer…

Il repose son marteau et le petit pointeau qu’il manie depuis plusieurs jours déjà…Tout sera prêt… Il souffle, ferme les yeux…

Mais avant il y a un démon à exorciser, un dernier… Mais le plus terrible assurément…
Il a rarement eu peur…Mais là le frisson qui monte dans son dos est plus horrible à supporter que la morsure d’une lame dans la chair, ce sont les vestiges de son âme qui sont touché…

Il se dirige vers la vieille armoire vermoulue…La seul à avoir un loquet cadenassé…Bien inutile à vrai dire, vu que le moindre intrus chez lui serait proprement éliminé sans même sourciller ni d’inutiles questions… C’est si facile de ne pas en poser…
Non ce verrou était bien plus qu’un outil…Un symbole…

Il le fit coulisser, et ouvrit grand les deux portes…Les poussières dansèrent un moment devant ses yeux dans un rai de lumière…Elle était toujours là…
Il se saisi presque religieusement du fourreau…
Lui l’athée, l’homme en guerre contre le très haut, ferma les yeux, une prière s’échappant bien involontairement de ses lèvres entrouverte…

Il resserra le col de sa cape, comme pour se rassurer et sorti affronter l’ultime épreuve…

Ses pas le menèrent devant la garnison, l’odeur acre n’y était plus…Pourtant on pouvait encore entendre les miaulements…Il secoua la tête…NON !!... Ne par perdre pied…Pas maintenant après tant de chemin… Mara…

Pourtant c’est un vieux reflexe qui le plaqua contre un mur quand les portes s’ouvrirent à quelques pas de lui… Les sabots d’un animal ferré résonnèrent dans le silence matinal…
Depuis la pénombre, il La vis… Celle par qui tout était arrivé, par qui tout devrait finir…D’une manière ou d’un autre…

La boule juste sous le plexus l’empêcha de sortir de l’ombre…Il doit d’abord retrouver une contenance, elle ne le voit pas, fait avancer son cheval lentement vers le nord.
C’est donc comme l’ombre qu’il tentait d’effacer qu’il la suit, longeant façades, se fondant dans leur pierres.

Le lac…Pourquoi faut il que ce soit toujours en ce lieu que les drames doivent se jouer…Anoblissement, séparation…
La jeune femme semblait fatiguée, mais plus qu’une fatigue physique, son désarroi semblait moral… Elle, Alcyone, lui… Toujours ce même éclat éteint dans les yeux, ces épaules voutées, le malheur du monde dans les traits…

Elle fit stopper sa monture, descendit tel une marionnette désarticulée, sans même avoir l’air d’être en vie…Ni même l’envie de le paraître…

Elle est là, assise, à quelques mètres de lui… Bon sang… Approche-toi Tarrelian…

La rosée perce ses bottes… Les frissons qui le parcourent encore ne sont pas du à l’humidité fraiche…
La voix est cassée, enrouée, Le prénom ne devait normalement plus être prononcé…Mais il le faut …


Bess…

Trop tard…Elle a entendu…
Bestbuff
Bess.... oui c'est moi... je crois.... ce sont les pensées qui lui viennent à l'esprit en entendant son prénom, elle n'a pas percuté au son de la voix, elle est ailleurs... elle n'est pas là de toute manière... elle n'est plus là.

oui ?

Elle se retourne... ainsi c'est donc lui... ça devait arriver un jour ou l'autre. C'est donc ici et maintenant que ça va se terminer, elle esquisse un sourire sans joie.

Elle l'observe, sans le regarder dans les yeux... trop las pour accepter un nouveau regard plein de haine. Elle évite le contact.

Il est armé.... bien sûr, détourner les yeux pour les reporter sur le lac. Son bras l'élance...


Tu viens finir le "travail" Tarrelian ?

Comment lui expliquer qu'il est déjà finit ? La nausée revient... elle a faim, crampes d'estomac qui lui rappel combien elle se néglige, deux jours qu'elle n'a pas mangé...ou trois elle ne sait plus.... à quoi bon ? Elle n'a plus rien à se raccrocher... il est trop tard.

Se lever, si la mort doit arriver, elle doit la regarder en face, sans crainte et sans remord, essuyer ses braies de sa main valide, elle va avoir du mal à se battre... et puis à quoi bon ? repousser la nausée et le vertige.... voilà, doucement, ne pas se défendre oui, montrer qu'elle est diminée comme l'avait si bien dit Shiska.... faut pas pousser.

Lever les yeux et pendant un bref instant, revoir le sergent de police rieur et cabotin, juste l'espace d'un clignement de paupière, ensuite ....

Les flammes de l'enfer, bientôt ça serait terminé, le sourire est plus franc mais n'atteind pas les yeux, bientôt tout sera terminé... à quoi bon ?

_________________
Tarrelian
Je suis celui qui parle à ton âme…
Je suis celui qui te fait ressentir toute cette misère…
Mon nom n’as plus d’importance…

Nous ne voulons plus croire que le monde peut avancer…
Nous ne voulons plus croire que le soleil peut briller…

Si nous nous entretuons, comment pourrons-nous vivre éternellement ?
Si nous vivons éternellement, comment allons-nous nous entretuer ?


Elle est là… Ce cauchemar qui l’a tenu si souvent éveillé sur sa couche, cette sueur froide collant à sa peau, ce petit nuage de vapeur qui s’échappe de sa bouche rapidement comme sa respiration se fait haletant dans le froid de la nuit…

Elle est debout… Cette statue qui l’écrase, lui impose sa présence, immuable, mais le marbre est fissuré…

Elle lui adresse enfin la parole, elle évite toutefois le regard du scarifié…


Oui bess…Il faut en finir, terminer tout ça…

Il s’avance vers elle, est-ce un sursaut de sa part ?...
Il arrive à sa hauteur, Elle a redressé les épaules…
Il la dépasse sans la regarder, frôlant son épaule de la sienne, contact fugace mais pourtant si important…
Il lui tourne le dos, s’assoit à coté de la place qu’elle occupait un instant avant, il regarde le lac, les yeux dans le vide… L’onde est calme… Le voile de brume est encore bien présent, linceul fantomatique…

Il dépose le fourreau au sol devant l’endroit où bess devrait se trouver, son rituel est presque complet…


Pardon…

Le mot est à peine soufflé, surement ne l’a-t-elle pas entendu… Mais ce n’est que le préambule…

j’aim…J’aimerais que tu la reprenne…

La voix est plus clair, elle doit entendre cette fois…

[HRP]Paroles du début adapté librement de la chanson "kill each other/live forever" de scars on broadway
Bestbuff
il faut en finir avec tout ça.... elle sent plus qu'elle ne le voit avancer, son coeur manque un battement...

- Le tenir dans ses bras pour la première fois, chair de sa chair, petit être chaud qu'elle attendait depuis de longs mois, il est tout ... il est elle... il est eux.... il est le commencement d'une famille, le résultat de l'amour. IL.... Alessandro

Redresser les épaules, ne pas faillir, ne pas avoir peur, la fin est proche....

- Ils sont tous là, la famille et les amis, Zabouvski vient de leur faire échanger leur serment, le baiser qui scel cette union, ils s'aiment. Il est enfin à elle... IL... Erwan

Lever les yeux au dernier moment, regarder la mort en face...

- Le sang, coulant d'une lame.... le sang coulant de ses entrailles.... le sang symbole de vie et de mort, tout est rouge, tout est noir.... tout est finit.

Bref contact de son épaule, il est passé, elle cligne des yeux, entend le bruissement de sa cape alors qu'il s'assoit. Le coeur à reprit ses battements, un peu plus vite.... trop vite, dans quelques siècles on appelera ça l'adrenaline, elle ne sait pas elle..... elle vacille, la bouche est sèche, l'instant est passé... se retourner sans comprendre. A nouveau à ses pieds... comme souvent depuis .... depuis ce soir là, à chaque fois elle à laissé passer sa chance... à chaque fois il est reparti sur ses deux pieds.

Le fourreau est au sol, prés de lui, il murmure...elle ne comprend pas, qu'attend il ? pourquoi ne pas en terminer maintenant ? tout tangue, elle a eut peur... elle se moque de tout depuis des jours et des jours mais elle a eut peur à l'instant... peur de mourir, alors qu'elle ne voit même plus l'intérêt de continuer à vivre.


j’aim…J’aimerais que tu la reprenne…

Le fourreau... l'épée.... elle lui a rendu quelques semaines plus tôt. Il ne sait donc pas.... il ne l'a pas mise au clair....

- Taverne des Lions, celle de Titou, un mois à peine qu'elle s'est engager dans l'armée, elle à reçu des ordres, la guerre contre les bretons, déjà, elle va peut être partir, sans arme. Il est son confident, elle lui a tout raconté... cadeau pour une amie dit-il, il ne veut pas qu'elle meurt là bas bêtement, il lui offre sa bastarde, elle a hésité, puis accepté...

Ne pas chuter, ne pas montrer, il ne doit pas savoir.... faire un pas, puis deux, s'assoir de l'autre côté de l'arme... rempart entre deux ennemis mortels, elle doit le forcer, elle n'a pas le courage elle de mettre fin à cette mascarade qui dure depuis trop longtemps. Le pousser dans ses retranchements, l'obliger à faire ce qu'il faut pour arrêter tout ça.


Elle ne me sera plus d'aucune utilité maintenant.

Le sourire est narquois, le pousser à la faute, l'obliger à agir.

La lame est brisée.

Remonter les genoux, les entourer de ses bras, grimace de douleur, fichu bras, le lac.... si calme. Elle ferme les yeux un instant... il faut le remettre en colère... elle veut en finir.

Tu ne pensais tout de même pas que j'allais te rendre cette arme pour que tu puisses t'en servir encore ?

Le ton est piquant, ironique, le sourire glacial.
_________________
Tarrelian
La lame est brisée.

Est-ce cela qu’on appelle l’éternité ?
Si le vent ne faisait pas voler ses cheveux dans son coup, il y croirait presque…

Ainsi donc, elle avait brisé le dernier lien les reliant…sciemment ?...

La haine remonta l’espace d’un instant, lui brulant le ventre, la gorge la bouche…cherchant à s’échapper en mot virulent à son encontre…

Ravale la… Essaye du moins…

Il avait brisé le lien le premier, la colère, la haine l’avait bien aidé à casser tout ce que le sergent avait bâti, l’ombre avait pris le dessus.
Il l’avait haï, voulu la voire morte, elle et sa foutue famille... baignant dans leur sang…Oh oui les ténèbres l’avait happé…

Mais que peuvent les ténèbres face a une petite fille d’une année à peine… Une promesse à sa mère, Alcyone avait déchiré ce voile de noirceur, mais l’ôter complètement revenait à Tarrelian…

Belle journée… Pour mourir… Enterrer Tarrelian…Aider le lieutenant…


Il y a bien des choses qui sont brisées bess…
Ton épée… Je peux la réparer… Pas les quatre jour qui manque à ta vie…A la vie d’Alessandro…


Le regard se baisse vers la rive du lac, pas vraiment courber l’echine…

Tu ne pensais tout de même pas que j'allais te rendre cette arme pour que tu puisses t'en servir encore ?

Il secoue la tête…Il n’y a pas qu’une personne qui doivent mourir ce matin sur les rives du lac… Aidons la gouverneur aussi…

Je ne veut plus de tout ça Bess… Tu as assez payé mes errements… Reviens…
Bestbuff
hocquet de surprise... reviens ? .... reviens ?.... quatre jours... quatre.... jours. Quatre marlheureux jours....

Revenir ?

Revenir.... à quoi ? ... c'est le vide, complet, totale et inéluctable. Il n'y a rien qui puisse revenir....

Il est trop tard.... Qu'est ce que tu veux que je fasse revenir ?

Les yeux piquent, retenir ses larmes à tout prix, inspirer profondemment, ne pas se laisser aller, pas devant lui.

Tu as voulu me prendre un fils... Aristote m'en a pris un...ou une fille qui sait.... je dois payer sans doute encore. Mais je n'ai plus rien à offrir.

Coquille vide, oubliées les douces caresses des petites menotes de ses garçons, oublié son époux absent, oubliées les caresse de Yuan, qui ont fait espéré un moment que le bonheur était encore possible.

Qu'a t elle fait pour en arriver là ? elle n'est plus que l'ombre d'elle même. Une épouse sans hommes, une Capitaine décriée, une mère absente, une amante brisée.


Tu as une famille, ne la néglige pas.... il parait que c'est important...

Les yeux dans le vague, parcourent le lac sans le voir, les larmes coulent doucement, elle ne voit plus rien de toute manière, la vie continue, inexorablement, mais elle n'a plus de saveur, plus d'odeur, plus de son.

Tarre.... termine le travail commencé....parce que moi je n'en ai pas le courage
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Tarrelian
Regarde là bas…c’est la fin… Ce noir qui arrive…Crève Tarrelian…Meurt bess…

Il est trop tard.... Qu'est ce que tu veux que je fasse revenir ?

Celle que j’ai tué…

La prendre dans ses bras, sauter dans cet abyme…Se réveiller il y a un an…

Je n’obtiendrais jamais ton pardon… Je n’ai même pas à l’espérer… Mais… Mais j’ai promis…
Je n’ai pu m’arracher seul… Tu ne le pourra pas…


Il se tourne vers elle, la regarde, essaye de retrouver des traits connus…Seul la misère se lit dans les sillons fatigué de son visage
Il prend une grande respiration, se lève lentement

Il la regarde là en contrebas… Restes y bess… Hisse toi bestbuff…
Il lui tends la main


Viens… Remonte à la surface… C’est pas un endroit pour toi là au fond…Pas pour nous…

Il tente une dernière chose…Un geste qu’il a fait il y a bien longtemps…Il était tellement futile…Espérons qu’il le soit encore…

La main tendue se rapproche de son visage, écarte une mèche de son front, la replace derrière l’oreille de la jeune femme…
Bestbuff
Le geste est doux, presque tendre, elle ferme les yeux, s'imaginer que c'est Yuan.... ou Erwan.... ou Tarre....

Il est trop tard, elle est morte....


La surface ?

bref sourire, elle regarde le lac : tu sais que je ne sais toujours pas nager ? comment atteindre la surface quand on ne sait pas nager ?

Quitter le lac des yeux, regarder cette main qui vient de remettre une mèche en place, tendue, sans arme, lever un peu plus la tête, croiser enfin son regard. Nulle haine, nulle collère, une partie de Tarrelian est là, pas tout à fait lui, plus tout à fait lui, mais à nouveau lui tout de même.

Regarder à nouveau cette main tendue, hésiter à la prendre, pour quoi faire ? qui cela va t il aider ? lui ? elle ? les deux ?

Lever le bras senestre, le seul valide, la douleur est devenue lancinante dans l'autre, il lui faudrait trouver quelque chose pour la supporter. Poser sa main dans la sienne... faire confiance ? pour qui ? pour quoi ? le pardon ?

Qui a dit que sa place n'était pas au fond ? elle s'y sent bien aprés tout...pas de bonheur certe, mais pas de douleur non plus, pas de haine, pas d'amour, certe sans saveur et sans gout, mais sans rien d'autre non plus. Ne reste que la lassitude.

S'aider de cette main pour se lever,
nouvelle nausée...il va falloir manger,
vaciller à nouveau, se raccrocher à cette main,
pour quoi faire ?


Je n'ai plus l'envie Tarre.....
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Tarrelian
Est-ce un sourire, un reflexe animal… Toujours est il qu’il y a de la vie sur ce visage…

Je ne te demande pas d’y arriver seule Bess…C’est impossible, tu le sais et je le sais…
C’est pourquoi je suis ici avec toi…

J’ai besoin de cette rédemption, de notre rédemption…


Il tressaille, elle lui prend la main, ses doigts se resserrent comme par reflexe…Pour ne pas la laisser filer…
Il la tire à lui, lui fait reprendre une position droite…Celle qu’elle n’aurait jamais du quitter
Son autre main viens soutenir le coude de la jeune femme, de peur qu’elle ne s’écroule peut être…


Je n'ai plus l'envie Tarre....


Un appel à l’aide…une triste constatation ?
Il ressert sa main dans la sienne, plante son regard dans ses yeux...Quelque chose a changé… Oui l’espoir…


Je sais Bess…
Mais ce n’est pas pour toi qu’il faut avoir l’envie… Alessandro attends sa mère… Ca doit faire une année qu’il ne l’a pas vue… Allons la lui présenter…


Il s’accroupi lentement, tenant toujours la main de Bess, dernier lien vers la surface, il ramasse l’épée au sol, puis se redresse

J’ai une lame à réparer… Surement beaucoup de petits éclats coupant… Il faudra du temps…
Bestbuff
Elle est embourbé dans la vase... celle au fond du lac.... elle s'est laissé aller, loin est la surface, si ...inaccessible sans aide.

Main secourable, ton doux... confiance ? ... le lien est fugitif mais il est là. Ils sont en taverne, les rires fusent, la plaisanterie est de rigueur, le temps est doux, le bonheur est à porté de main.

Rédemption.

Alessandro.
Elle n'est plus sa mère... depuis des mois, comment lui expliquer ? comment lui faire comprendre ? Elle va partir bientôt.... elle doit s'éloigner de lui pour le protéger, sinon "il" va venir le lui prendre ..... encore.

Il se baisse, le fourreau à l'épée brisée.... elle le regarde cet homme qui lui a tout pris, et qui veut lui rendre .... quoi ? Les mots lui reviennent en tête, alors qu'il se redresse, il veut la rédemption... elle attendait des réponses. Il veut réparer cette epée qu'elle a porté comme un fardeau.... les mots qui sont psalmodiés chaque nuit, lorsque le sommeil ne vient pas.... que le noir recouvre tout, et que son âme se débat dans les méandres de la folie naissante.

Le ton est clair, la voix ne faiblit pas, critaline en ce matin d'octobre, sur les rives du lac de Ventadour :


Au triste moment tombera la dernière feuille
Que venant du nord des vents glacés souffleront
A ce tragique moment vous porterez le deuil
La mort, le désespoir des ténèbres s’abattront

Nulle porte d’ébène ou de chêne ne se fermera
Nul verrou ou loquet ne vous protégera
Car au moment où l’enfant attendu naîtra
Autant d’esprit que de corps, mien il deviendra

De ce que tu as si jalousement porté
Dans la nuit sombre je te le déroberai
Car sur ce monde nul être ne m’offense
Sans avoir a en supporter les conséquences


Il blêmit, crispation de la machoir, petite lueur au fond des yeux, il se souvient lui aussi. Crispation de ses doigts sur sa main... le temps s'arrête.... encore
_________________
Tarrelian
Encore un éclat, acéré, effilé…

Elle lui récite « sa » poésie…Elle n’a pas oublié…Quelle mère oublierait…

Il baisse la tête, ses doigts ont du mal à tenir ceux de la jeune femme, la main de Bess coule dans la sienne… Aspiré vers le fond…


Oui… Je connais ces mots… Je les ai écrit…Je te détestait…

Pourquoi se voiler la face… Vouloir faire d’un chien, un homme…
Elle peut savoir après tout…Qu’elle sache quel feu a brulé en lui…
Elle saura tout… Ce sera son testament…Pardon Mara…J’ai échoué…


J’ai envié ton bonheur Bess… J’ai détesté ton engeance, preuve de mon échec en ce monde…
Alcy m’avait repoussé… J’ai hait la noblesse de me l’avoir enlevé…


Il doit se calmer, il tremble…Il n‘as pas peur…Encore une fois la frustration le prends en son sein

Vous… Oui vous tout les nobles me l’avait enlevé, je voulais que vous ayez mal…Aussi mal que moi, me rejoindre au fond du gouffre…

Sytral fut le premier de ma vindicte… C’est de sa faute si Alcy est devenue…Comme « ça »
Comme si le fait d’être noble était une maladie honteuse… Ou plutot la honte pour lui de n’avoir pu la suivre…

Ensuite, il y a eu Alessandro… Tu allais avoir un fils, alors qu’on m’avait enlevé le mien peu avant… Trop de blessures… Tu devais…Vous deviez tous savoir !

Sa voix s’emporte, il perds pied…Il secoue la tête

Tout ça…Tout ce gâchis parce que j’ai été faible…Jaloux… Peureux…

Il la regarde une dernière fois, les yeux sont rougis…Il a de nouveau perdu…

Je te demande pardon Bess…
Bestbuff
Elle est là mais ne l'est pas.... elle regarde cet homme qu'elle ne connait pas.... tant de haine et tant d'amour... tant de misère....

Elle observe, elle n'est pas là, pas vraiment, elle attendait ces mots depuis si longtemps, explications bien faibles, et pourtant si naturelles... bien sûr toujours la jalousie... encore une fois..... c'est toujours une question de jalousie.... toujours.

L'envie, le pire des maux... qui vous fait voir ce que vous n'avez pas, oblitérant tout ce que vous avez en contre partie...

Elle "L"'observe.... lui qu'elle croyait si loin de toutes ces niaiseries. Ainsi donc il est comme les autres.


Je te demande pardon Bess…

Pardonner...


Tu n'es jamais venu me voir.... jamais....

Pardonner...

Tu savais que j'étais une oreille attentive quand il le fallait

Pardonner...

Tu as reussi au delà de tes espérances....

Pardonner....

Erwan m'a quitté... le savais tu ?....

Pardonner...

Comment pourrait-il le savoir ? Il n'était pas là....

Pardonner...


Tu as Alcyone et Mara.....

Pardonner...

Lever son bras blessé, crispation à la douleur, elle va devoir s'en occuper... bientôt... demain... effleurer la cicatrice qu'elle lui a faite du bout des doigts, elle n'a plus de haine... puisque plus d'amour. Elle sourit, un sourire sans joie, pourquoi l'emmener avec elle aprés tout ? qu'est ce que ça changerait ? ça ne ramènerait rien, ce qui est fait est fait comme dirait l'autre.


Si c'est ce qu'il te manque pour avancer avec elles... je te l'offre.... je t'offre mon pardon

Aprés tout... pourquoi l'emmener ? qu'est ce que ça changera ?

Remission...

_________________
Tarrelian
T’as rien compris… ou tu veux rien comprendre…
Tu prononces des noms…te cache derrière… T’es pas mieux que moi…

Elle tends la mains vers son visage… Vieux réflexe, il lui attrape la main…Le contact n’est pas rompu…

Il la fixe, Elle veut lui donner l’estocade…


Laisse les en dehors de tout cela Bess… Tu sais que ce n’est pas la raison pour laquelle je suis venu aujourd’hui…

Il attire la main de Bess vers son visage, sa barbe broussailleuse…Sa cicatrice, posant sa paume dessus, la fixant dans les yeux

Regarde la, sent la…Elle est a toi… Tu es en moi Bess…Que tu le veuilles ou non… Alors si tu veux mourir, je dois mourir aussi…Si je veux vivre…Tu dois vivre…

Que choisis-tu… c’est a toi de décider aujourd’hui… Fais le…
La mort…Facile et tant attendue…
La vie… Douloureuse
Bestbuff
Le touché est rugueux, la barbe est buissonneuse, la cicatrice si douce juste au dessus, éclair de douleur dans la main, le poignet, le coude, elle le fixe.... enfin ! Le contact est ténu mais il "est".

Il n'a pas le droit... il n'a pas le droit de lui dire ce qu'elle doit ou ne doit pas faire... il n'a pas le droit de l'obliger ! elle vient de pardonner.... il n'a pas l'droit....

Les larmes viennent... enfin.


Tu ...me fais mal...

Qu'est ce que tu sais toi d'abord de ce qui est bien et ne l'est pas ? qu'est ce qui te dit que la vie est douloureuse ? la vie est ou n'est pas...

Premier sanglot qu'elle tente de réprimer.... ça fait si mal. Il crispe ses doigts sur son poignet, ça aussi ça fait mal...il n'a pas comprit


Mon poignet...tu me fais mal....

La mort...

Un autre sanglot, mais il ne veut pas rompre l'emprise non ... il veut quoi aprés tout ? qu'elle vive ? encore ?


Tu n'as pas le droit de m'obliger.

La tristesse est enfin là, la douleur aussi, tant physique que morale, tout s'échappe de son esprit fermé à double tour depuis quelques semaines, les larmes coulent, sans s'arrêter. Elle veut rompre ce contact, il n'a pas le droit.

La vie n'est même pas ... ça n'est pas douloureux.

Oh le mensonge... bien piètre.

Tu voulais mon pardon...je te le donne...tu n'as pas le droit de m'obliger.

la fissure est là dans la petite armure qu'elle s'était errigé... les sanglots sont incontrolables maintenant, elle ne le voit plus à travers les larmes, le fil est rompu, mais il a gagné... elle a mal... si mal....
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