[RP] Quand un ours et une fleur se disent OUI (Cris et Grod)

On y croyait plus...

C'était ce qu'Arestel et Jésus s'étaient dit en lisant l'invitation de Cris et Grod à leur mariage.
Mais d'un autre côté, ça n'empêchait pas les deux fiancés d'arriver un tantinet en retard à la date prévue.

Limoges – Le matin même, Aux couleurs de Comminges, propriété d'Arestel

On va être en retard! Hurla Jésus assis à la table de la pièce principale
Elle ne vous entendra pas. Cria Lousia par dessus son épaule, essayant ses mains terreuses à son tablier.
On doit encore faire la route jusqu'à Tulles! Grogna le barbu

Un peu plus haut, Arestel se battait avec sa robe, son ventre, ses bras, ses cheveux, et lorsque la voix rocailleuse de Jésus arriva à ses oreilles la jeune femme vit rouge.

Ouais ben c'est bon... on est qu'à trois heures de route, en cheval en plus. Murmura-t-elle.

Tulles – dans l'après midi, Notre Dame de Tulles

J'ai mal au ventre.

Jésus arrêta net sa marche, et regarda Arestel avec des yeux ronds.

Tu vas pas commencer!
On a presque galopé sur tout le chemin, j'ai le droit d'être balonné.
Si t'avais pas ingurgité une miche complète...
J'avais faim
… et puis si tu avais été à l'heure, on aurait pu y aller plus lentement.
Si … si... si.... je te signale qu'on est pas si en retard que ça.

La jeune femme pointa du doigt le petit attroupement près de l'église et fit un sourire victorieux à Jésus.

Qu'est-ce que je t'avais dit?! On est pas si en retard que ça!

Tu m'exaspère. Lança-t-il en l'aidant à descendre de la monture.

Arestel défroissa sa longue robe, s'assura que sa poitrine volumineuse était bien rangée, que son ventre difforme ne déformait pas le tissu non plus, attrapa la main de son Jésus et s'approcha de l'attroupement. Elle y reconnut Neti, Erabal et quelques autres personnes.





Remarques HRP par MP ou sur le topic prévu à cet effet.

M.

[Quelques heures avant la cérémonie]

Dotyy etait pas en avance ce jour la. Elle était passé bien avant voir son Filleul et ami pour lui donner sa tenue. Puis elle etait rentré à l'auberge pour se rafraîchir, non pour se laver complètement car elle etait dans un état pitoyable. La route avait etait longue, ennuyeuse et surtout très triste.

Elle avait décidé en arrivant devant chez Grod de garder le sourire tout le temps, mais quand elle etait seul, le masque tombé et elle devenait pitoyable à voir. Quand elle eut fini sa toilette, elle enfila sa robe confectionnée avec soin par son amie et marraine Lucky. Elle s'assit devant le miroir et se coiffât au mieux mais sans grande conviction. Puis elle se leva et sortis de l'auberge direction l'église.


[A l'église]

Dotyy arriva tranquillement, il faisait un temps magnifique. Arrivant en haut des marches de l'église elle afficha un magnifique sourire et prit une grande inspiration et entra dedans.

Elle aperçut au loin son ami dans sa belle tenue et en fut heureuse, elle avança dans l'allée et plus elle avançait vers l'autel, plus elle avait mal au cœur. Elle prit sur elle, ne lâchant pas son sourire. Elle salua les personnes qu'elle reconnut et alla rejoindre son ami et Neti la diaconesse.

Bonjour a vous deux et pardonner mon retard mais j'ai mit un peu de temps à me préparer et aussi à trouver le chemin, je ne suis pas douée pour trouver les églises.

Elle sourit et fit un gros bisou a Grod se retenant encore une fois de regarder sous son Kilt pour l'embêter. Sage, elle avait promis d'être sage.



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[Le matin de la cérémonie]

Ratou s'était levée du bon pied ce matin. La journée qui s'annonçait allait être une formidable journée ensoleillée.
Oh oui, aujourd'hui était un grand jour et elle se leva avec le sourire et des airs de musique plein la tête. Elle se surprenait même à chantonner.
Car ce jour allait voir une union, une belle union d'une de ses meilleures amies avec l'homme qu'elle aimait et Ratou était très heureuse pour Cris et Grod qui allait devenir enfin officiellement mari et femme. Et, comble du bonheur pour Ratou, cette dernière était un des témoins qui allait avoir l'honneur de valider cette belle cérémonie.


[Quelques heures avant la cérémonie]

Cà y est, il était plus que temps de se préparer pour cette belle journée. Ratou se prépara avec soin. Elle mit pour cette grande occasion une de ses plus belle robe car elle voulait faire honneur aux futurs mariés qui avaient fait d'elle un des témoins de ce grand jour.
Elle mit donc une belle robe bleu clair et blanc qu'elle agrémenta de quelques bijoux discrets sur le ton turquoise. Ses cheveux n'avaient besoind 'aucun agréments et, après s'être soigneusement coiffée, elle les regroupa en un chignon bas.
Puis, elle fit préparer la voiture à cheval car elle voulait absoluement passer voir son amie Cris avant le début de la cérémonie. Une fois sur place, elle vit son amie qui était absolument superbe.

Par Aristote que tu es belle mon amie. Tu es tout simplement superbe, je n'ai que cela à dire.

Ratou rit en voyant son amie pleine d'émotion et surtout très tendue à l'idée de cette grande journée. C'est vrai que Cris était légèrement angoissée mais qui ne l'aurait pas été à sa place. Ratou elle-même sentait le stress monter.

Ne t'inquiètes pas, tout va bien se passer. Tu vas voir, ce jour va être un grand jour et je suis sûre et certaine que rien ne viendra perturber la cérémonie. Cette journée sera magnifique.

Puis Ratou, après avoir rassuré quelque peu son amie, repartit pour l'Eglise afin de voir si tout se passait bien à l'Eglise et elle laissa son amie finir de se préparer.


[Quelques minutes avant la cérémonie]

Ratou arriva dans l'Eglise et constata avec joie que beaucoup de monde avait répondu présent pour venir assister à la cérémonie de mariage.
Elle admira la décoration de l'Eglise. Cris avait tenu à le faire elle-même et elle avait formidablement bien fait les choses. L'Eglise était superbe et prête pour accueillir les futurs mariés.
Ratou reconnut plusieurs personnes de ses connaissances et fut heureuse de leur présence en ce grand jour. Des amis de Tulle, des amis du Conseil, des amis d'autres villages étaient là et elle les salua chacun personnellement. Beaucoup de monde avait fait le trajet jusqu'à Tulle et Ratou en fut très heureuse pour son amie Cris qui attendait ce grand jour depuis si longtemps.
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Plus l'église se remplit, plus l'anxiété monte, masquée derrière un sourire non moins sincère... La diaconesse salue, accueille comme il se doit les nobles et les moins nobles, les fidèles et les moins fidèles, tous réunis pour assister à l'heureux évènements. Faut dire que des trucs comme ça, ça n'arrive pas tous les jours non plus. Elle prend une longue respiration, quelque peu rassurée de voir de voir arriver son rouquin, elle le zieute de haut en bas, puis de bas en haut, un petit air de reproche au museau puis, en guise de réponse à ses encouragements, s'approche pour lui glisser la main dans les cheveux, histoire de dissiper les épis du réveil visiblement difficile...

- Rho, t'aurais au moins pu te coiffer, investir dans une chemise neuve et cirer tes bottes, non ?

Elle parlait suffisamment bas pour qu'il soit le seul à l'entendre. Attendrie par la moue confuse et désolée de son homme, elle laissa glisse la main sur sa joue, lui signifiant qu'ils en reparleraient plus tard et lui porta le coup de grâce, sourire aux lèvres :

- Bon ben t'es de la famille, hein ? Alors zou ! Au premier rang !

Pas même le temps d'écouter d'éventuelles protestations que d'autres invités arrivaient à qui elle devait souhaiter la bienvenue, gardant toujours l'apparente sérénité.

Elle embrasse du regard la scène et les mouvements, comme pour s'assurer que tout se passait bien, rassurante mais éphémère certitude. Un témouine... Deux témouines... check ! Le marié... check ! Coup d'oeil dans l'église, tout le monde se met en place, les invités arrivent encore... check ! Manque plus que...

La calèche... éclatante de blancheur... qui abritait sa sœur de cœur, sa confidente, son garde-fou, son amie la plus proche, sa marraine, bien plus resplendissante encore. Quelques instants encore et voilà qu'était arrivé le moment... "LE" moment...
… moment de quitter le parvis, laissant les portes grandes ouvertes pour l'arrivée de la plus belle
… moment de remonter la nef, les mains croisées dans ses larges manches, tandis que peu à peu, le silence se faisait
… moment de croiser le regard des deux témouines, élégamment vêtues et de leur sourire
… moment de passer devant Grod, de poser la main sur son bras, alors qu'elle aurait voulu lui sauter au cou... Elle arrive ta belle...
… moment de prendre place, près de l'autel et de regarder les gens que ce mariage avait rassemblés
… moment de croiser le regard d'Ewann, qui ne comprenait rien à ce formalisme mais qui avait bien comprit que quelque chose de chouette se passait, de lui faire un clin d'oeil et de porter un doigt à sa bouche, mimant un "Chhhhut"

… moment de guetter l'entrée...
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Tout se mettait en place, chacun à la sienne et le Grod à l'autel ... la tension montait montait montait ... le moment approchait, celui des "oui", des bagues passées au doigts, des voeux prononcés et tout tout ....

Grodard vit sa témouine arriver et venir le saluer en le taquinant un peu ... il la remercia d'un regard et d'un geste pour la tenue qu'il portait, celle qu'elle lui avait fait faire rien que pour lui et sur mesure. Il était trop beau, trop classe, trop mimi, trop tout ... trop stressé et inquiet du moment à venir surtout ... mais aussi trop heureux et trop content d'enfin épouser celle qu'il aimait, celle qui partageait sa vie depuis si longtemps et pour encore plus longtemps ...

L'église était quasiment pleine, tous retenait leur souffle, guettant l'arrivée de la reine du jour, la belle, la merveilleuse, la magnifique Cris qui allait, incessament sous peu, arpenter l'église et le rejoindre là, devant tous.

Ne pas montrer son stress, ne pas laisser ses genoux cogner l'un à l'autre, ne pas laisser les dents claquer, ne pas se triturer les doigts, ne pas ... ne rien faire en somme, juste attendre et respirer un bon coup .... pfffiouuuuu ... et les émotions de la journée n'étaient pas encore finies, c'est moi qui vous le dis, braves gens ...
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Si ça bouge encore après avoir tapé dessus, c'est que t'as pas tapé assez fort ...

_" Bin tu sais..."

N'ayant pas eu le temps de finir quoi que ce soit comme paroles, Victor se retrouve condamné à aller assister au mariage au premier rang. Là où, ceux de devant purent le voir. Il ne peut même pas tourner la tête sur le côté pendant le mariage, en cas d'ennui pour aller se perdre avec les oiseaux, il était obligé d'assister à cette cérémonie ô combien importante et réjouissante pour certains, ô combien ennuyeuse pour lui. Il a fait acte de présence et c'était normal. Bien qu'il sentait que tout ceci allait bien l'ennuyer, il est tout de même ravi de voir, qu'enfin, l'Ours et la Lieutenant allaient enfin se dire "oui" pour la vie, ou plus ou moins... Ca dépendra...

Un hochement de tête en direction de Neti, puis il regarde sa chemise. "Bin elle a quoi ma chemise..? Et mes bottes?" Pense-t-il à ce moment là.

D'un pas souple, autant souple qu'un troubadour endormi, il va s'assoir au premier rang, observant d'un oeil averti, sa belle Neti et Grodard. Il est prêt à hurler:"vas y Frère de couilles! Tu peux le faire!" un peu comme pour un match de soule, mais il se dit que ce n'était pas vraiment... Le lieu adéquat.

Croisant ses mains au niveau de sa taille, ses mimines croisées, il écouta en silence ce qu'il allait se passer.

La calèche, s’arrêta devant l’église, petit moment de panique ça y est le grand moment allait arrivé. Pas question de faire marche arrière, ce mariage elle l’a voullu, maintenant elle l’a.
A l’avait pourri son Grod, avec ces histoires de mariage mais il avait fini par lui demander sa main. La demande faite en Angleterre, il fallait encore rentrer en France et à Tulle, encore de l’attente… ensuite les procédures si longues pour pouvoir faire baptiser son homme … encore de l’attente. Oui on pouvait le dire ce mariage était plus qu’attendu par les futurs époux et leur entourage également.

Les gens étaient rentrés dans l’église, Flo descendit de voiture pour l’aider, c’était pas le moment de se casser la figure. Se dépêtrant avec sa robe de mariée Cris descendit et prit le bras que lui offrait Flolou. Lentement ils montèrent les marches et arrivèrent sur le parvis de l’église, nouveau moment d’hésitation, il y avait beaucoup de monde dans l’église.

La future mariée prit un petit moment pour inspirer un bon coup et en profita pour remercier son chevalier servant.

Flo, merci de m’accompagner en ce grand jour, je suis contente que tu sois mon ami.

Elle lui fit une grosse bise, puis d’un pas lent mais sur, elle remonta la nef, jusqu’à l’autel ou se trouvait Grod, superbe dans son kilt et sa chemise. Elle sourit émue en le voyant si beau en ce jour. En marchant Cris salua d’un signe de tête et d’un sourire, les personnes présentes, mais ses yeux retournaient inlassablement sur son fiancé. Elle sourit à son fils assis sagement au premier rang, adorable dans son petit kilt et sa chemise.
Arrivés à l’autel, elle lâcha le bras de son ami pour poser sa main sur celui de son homme. L’envie folle de lui sauter au cou pour l’embrasser lui traversa l’esprit, mais ce genre de débordement affectif sera pour plus tard. Se perdant un long moment dans les yeux de son bien aimé, dans lesquels elle lisait tout l’amour qu’il lui portait, elle se tourna vers sa diaconesse de sœur, un grand sourire illuminant son visage.
C’est bon je suis là on peut y aller .. la cérémonie peut commencer.
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Tous les yeux étaient braqués sur Cris. Surtout, ne glisse pas ma frangine, hein ! A mesure que la mariée avançait le long de la nef, un soleil ranimait la petite église de village, délaissée depuis tant de temps... Aujourd'hui pleine à craquer... D'ailleurs en parlant de craquer... A mesure qu'elle s'avançait, le stress gagnait la jeune diaconesse...
*Une ptite voix, dans la tête de la rousse* - Non mais quelle idée de vouloir officier seule pour ton premier mariage !?
- ...
- L'orgueil ma grande, l'orgueil... T'aurais mieux fait de demander à Eloin de t'accompagner !
- Mais je...
- Maintenant, t'es toute seule. Assume ! C'est le mariage dont ta sœur rêve depuis des mois que tu as entre les mains là...
- Merci la ptite voix... J'me sens vachement mieux d'un coup...
*rire sadique en guise de réponse*

Sentant que sa voix s'apprêtait à lui jouer un mauvais tour, du genre d'un couac disharmonieux d'un quelconque instrument de musique, elle s'éclaircit un peu la gorge...
- Eh ben... jolie entrée en matière ! Ca promet...
- Tais-toi !
*ton narquois* - Ben tu vois, quand tu veux, que tu peux retrouver un peu d'assurance... *soupir et en aparté* C'est pas gagné...

- Avant tout, bienvenue en ces murs, dans la maison du Très Haut. Merci à vous tous d'être présents ce jour, pour parer Notre Dame de Tulle de ses plus beaux atours, ceux de l'amour.

Nous sommes réunis aujourd'hui pour accompagner Dame Criskool et Sieur Grodard dans la bénédiction de leur union. Mais avant d'aller plus loin et pour qu'en ce jour, nos âmes s'approchent un peu plus de la pureté, nous allons nous purifier en confiant au Seigneur nos péchés.

D'une voix qui commençait à prendre de l'assurance - un peu -, elle récita le confiteor en français plutôt qu'en latin, histoire de ne pas traumatiser les mariés et invita les personnes à le répéter, repentants.

Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints,
et à vous aussi, mes Amis,
parce que j'ai beaucoup péché,
en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous,
mes Amis, de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon,
l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

Elle resta quelques instants ainsi, tête légèrement inclinée vers l'avant, méditant ses derniers excès. Excessive la rouquine ? Noooooon ! Ou alors peut-être... un tout petit peu... Bon d'accord... D'ailleurs, puisqu'on y est, faudrait vraiment trouver un confesseur. Elle laissa à chacun le temps de répéter, prononcer, réciter, murmurer la prière de confession.

- Réaffirmons ensemble notre foi en récitant maintenant le Credo, cher à nos cœurs et bon pour l'âme.
Si, si ! Si j'vous l'dit...

A nouveau elle récita la prière, d'une voix claire, pour qu'elle soit répétée avec ferveur.

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Éternelle.

AMEN

Puis elle attendit que le silence retombe a nouveau, que les retardataires s'installent, pour peu qu'il y en ait...
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Le couple limougeaud s'était installé sur un des bans, pas trop devant, mais trop derrière non plus, comme l'avait souhaité Arestel.
Lorsqu'elle put enfin s'assoir, la jeune femme admira Neti, Cris et Grod tout devant.
Tous les trois avait fière allure. Cris était vêtu d'une somptueuse robe, Neti dans son accoutrement de diaconnesse avait l'air un peu plus sévère, Grod en kilt semblait respirer de fierté.

Arestel se pencha vers Jésus pour lui murmurer quelques mots lorsque la voix de Neti se fit entendre. Autoritaire et apaisante en même temps elle appela chacun dans l'assistance à la prière.

Elle répéta sans soucis le confiteor, en coeur avec tout le monde;

Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints,
et à vous aussi, mes Amis,
parce que j'ai beaucoup péché,
en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous,
mes Amis, de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon,
l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

Puis vint le temps du Credo où elle butta sur sa mémoire. Son baptême remontant a loin, elle jeta un coup d'oeil à Jésus qui entama sa prière à mi-voix afin qu'elle puisse la réciter en même temps sans omettre aucune parole.

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Éternelle.

AMEN

Sa prière finit, elle regarda son fiancé à côté d'elle, toute fière. Lui, de son côté se contenta d'un soupire et d'un signe négatif de la tête qui eu l'effet d'amuser la commingeoise.

Dotyy planter bien droite et surtout très sérieuse en ce grand jour, regarda l'arrivé de Cris dans l'église. Elle etait encore plus belle que dans son souvenir avec cette robe. Elle regarda un instant Grod et vue tout l'amour qu'il portait à Cris dans son regard. Elle etait vraiment heureuse pour eux.

Elle reposa son regard sur la marié qui resplendissait de bonheur. Elle eut l'impression de se revoir quelques mois plutôt. Elle se ressaisit et se dit surtout ne pas penser à ca, sinon elle finirait en larme et s'etait ni l'endroit et encore moins le jour.

Quand Cris fut au coté de Grod, Neti commença la cérémonie. Dotyy l'écouta avec attention. quand celle-ci récita le confiteor, elle fut surprise qu'elle ne le fasse pas en latin. Elle se mit donc à le réciter elle-même.


Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints,
et à vous aussi, mes Amis,
parce que j'ai beaucoup péché,
en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous,
mes Amis, de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon,
l'absolution et la rémission de tous nos péchés.


Dotyy ne put s'empêcher de sourire quand Neti a la fin du confiteor resta un moment la tête légèrement inclinée. Elle etait finalement diabolique la diaconesse à torturer ainsi les mariés. Mais elle avait raison, faut prendre son temps.

Dotyy se dit que la cérémonie serait loin d'être triste comme certaine quand Neti leur dit :

Elle sourit et récita sagement la prière.

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine ;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible ;
En la communion des Saints ;
En la rémission des péchés ;
En la Vie Éternelle.

AMEN
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[Comment une Carsenac arrive (encore !) à se mettre en retard]

Et voilà. A vouloir faire honneur à Criskool, qui avait eu la gentillesse de l'inviter à son mariage, elle s'était elle-même foutue dedans niveau organisation. Forcément, arriver à temps avait été une nécessité de premier ordre, et en soi ça n'avait pas posé de problème. Si la jeune femme passait le plus clair de son temps à Limoges, à la caserne, au château, dans les lieux les plus divers et variés, il lui arrivait de passer à Viam entre autres pour donner signe de vie à son intendant et mentor. Et c'était à l'occasion de l'un de ces passages que Sindanarie avait récupéré la robe, confectionnée dans un certain manoir regorgeant d'artistes toutes plus douées les unes que les autres, qu'elle comptait porter pour l'occasion. Et, à la suite de ce passage, la jeune femme s'était directement rendue à Tulle, où devait avoir lieu la cérémonie.

Jusque là, ça allait... Vengeance était une jument légère et rapide, taillée pour la vitesse, et Sindanarie était arrivée en temps voulus dans la ville près de laquelle était mort son dernier véritable amour. Seulement... Seulement, une fois installée à l'auberge la veille du mariage, il avait fallu se rendre à l'évidence : la robe n'avait pas parfaitement supporté le voyage. Il avait donc fallu trouver le moyen de la défroisser, de la remettre en état, et ça n'avait pas été de la tartelette, même si le résultat était correct en fin de compte. Le problème, le vrai, là où elle s'était bien foutue dedans... C'était l'enfilage.

[D'une arrivée à l'église de Tulle]

Et l'enfilage fut si long et si délicat que la jeune femme arriva juste au moment où l'office commençait à l'église qu'elle avait, en un temps désormais lointain, rêvé de passer au bras d'un Lieutenant de la Compagnie d'Ordonnance du Limousin et de la Marche. Se glissant au fond de l'édifice, la Carsenac se glissa vers une place encore libre, reconnaissant ici et là des silhouettes connues, même si elle ne les voyait que de dos en dehors de l'officiante. Neti... Sindanarie ne put s'empêcher de lui sourire, consciente qu'elle ne le verrait sans doute pas. Le salut au reste attendrait. Et, dans le choeur qui s'éleva bientôt à l'initiative de la diaconesse, elle murmura :

Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action. Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

Et de nouveau, sa voix s'éleva quand il fut question de réciter le Credo. Si elle n'était pas grande habituée des édifices religieux, cela ne l'avait pas pour autant coupé de ses croyances, soutien dans une adversité parfois difficile à discerner.

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant, Créateur du Ciel et de la Terre, Des Enfers et du Paradis, Juge de notre âme à l'heure de la mort.
Et en Aristote, son prophète, Le fils de Nicomaque et de Phaetis, Envoyé pour enseigner la sagesse Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos, Né de Maria et de Giosep. Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis. C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce, Il est mort dans le martyr pour nous sauver. Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.
Je crois en l'Action Divine ; En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible ; En la communion des Saints ; En la rémission des péchés ; En la Vie Éternelle.

Et pour moi, Très-Haut... Je crains que ce ne soit l'Enfer qui m'attende pour avoir voulu, pour vouloir bouter hors de ces terres de France un autre enfer, terrestre. A peine plus qu'un souffle fut murmuré, presque résigné :

Amen.

Relevant la tête, la jeune femme prit enfin le temps de découvrir - de redécouvrir - les lieux du regard. D'en apprécier la délicate décoration. De reconnaître Arestel, Ratou, Erabal. D'admirer la mariée, de reconnaître la silhouette de son futur époux. Et de porter la main à la chaine qui pendait à son cou, sous son habit.
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Dame de Viam et du Freyssinet, Cavalière de l'Ordre royal de la Licorne, Académicienne royale de France...

Ratou était émue, oui, une émotion profonde s'empara d'elle en voyant les deux fiancés l'un près de l'autre, aussi beaux et élégants l'un que l'autre.
Les mariages avaient toujours su lui inspirer une émotion particulière et celui-là, sans doute plus que les autres car sa meilleure amie s'unissait en ce jour avec celui qu'elle l'aimait tant.

Quand Neti lut le confitéor, tout naturellement, Ratou répéta en choeur avec les autres invités :

Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints,
et à vous aussi, mes Amis,
parce que j'ai beaucoup péché,
en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous,
mes Amis, de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon,
l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

L'émotion était à son comble dans l'Eglise et chacun pouvait sentir la magie de l'instant qui régnait.
Puis Neti reprit ses prières en récitant le credo à haute voix, credo qui fut également repris par l'Assemblée.
Ratou joignit ses deux mains afin de prier avec les autres.

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine ;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible ;
En la communion des Saints ;
En la rémission des péchés ;
En la Vie Éternelle.

Amen

Tout se passait merveilleusement bien. Ratou avait déjà vu Neti bénir sa propre chapelle et elle avait l'art de rendre une messe passionnante et émouvante au plus haut point. Ratou était heureuse de savoir que Neti bénissait cette union plus qu'heureuse de ses amis.
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[A l'entrée de Tulle]
Et voilà, c'était à prévoir, Dorilys allait être en retard. Petite bourgeoise, enfant gâtée, la jeune rousse avait souvent la tête en l'air ces derniers temps. L'annonce de la destruction de sa ville lui avait fait perdre toute son énergie, et sa bonne humeur en pâtissait. Déjà boudeuse et râleuse pour un rien, le déclin de la ville n'avait guère arrangé les choses.

Indécise, elle avait mis plusieurs heures à choisir sa tenue. Il était loin, le temps où sa mère, Gyldas, la pressait à s'habiller afin qu'elle ne soit pas en retard à l'école. Sa situation confortable l'avait rendue semi-oisive, et la jeune fille avait pris goût au luxe que lui offrait la vie.

Cependant, loin d'être idiote pour autant, elle avait vite réalisé que l'heure tournait, et qu'il était temps de partir: deux jours de voyage l'attendaient pour rejoindre Tulle. Cris et Grod l'avaient invité à leur mariage. Amis de sa défunte mère, les deux tourtereaux s'étaient pris d'affection pour elle en dépit de son sale caractère. C'est donc bride abattue qu'elle entra dans la ville de sa jeunesse. Heureusement que Feu Sauvage, son cheval, était doté d'un meilleur tempérament que le sien. L'animal avait avalé les lieues sans broncher.

L'avantage, c'est qu'elle connaissait parfaitement la ville et qu'elle put foncer directement à l'église sans chercher son chemin. Elle pestait contre elle-même, se sachant en faute, mais cherchant quand même toutes les excuses possibles et imaginables dans le cas où elle aurait besoin de se justifier.

[A l'église]
Dorilys entendait déjà l'assemblée réciter les prières. Bon, elle était en retard, mais ce n'était pas la catastrophe non plus. On n'en était qu'au début. Elle attacha son cheval là où put, entra dans l'église, et se glissa là où elle trouva de la place. Sans se préoccuper des regards accusateurs, elle sortit le parchemin sur lequel elle avait griffonné ses prières. Ca aurait été trop simple si elle les avait sues par cœur. Bon, on en était où? Elle écouta et prit en route:

…
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine ;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible ;
En la communion des Saints ;
En la rémission des péchés ;
En la Vie Éternelle.

Amen

Puis elle attendit la suite en essayant de se faire toute petite.
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