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[RP] Grands épisodes de la vie quotidienne ou pas...

Viken
S'allonger sur le sol lorsque le poids de la vie est trop lourd à porter ; les bras en croix semblant attendre que le tout puissant vous rappelle dans un ultime envol, délivrance inespérée après tant de souffrance, lorsque l'âme finit par en meurtrir même le corps.

S'allonger sur le sol et faire corps avec lui, inavouable volonté de s'y enfoncer lentement comme on s'enfonce dans la détresse et la folie. Enfouir ses doigts dans cette terre avec laquelle on fera corps, ne faire plus qu'un avec sa majesté nature dans une dernière étreinte morbide .

S'allonger sur le sol sous la pluie, la laissant vous laver de tous les mots qui vous hantent. Bouche grande ouverte espérant qu'elle vous noie par la furie de ses éléments, dernière apnée, dernière goulée de cet air que vous ne supportez plus de respirer.

S'allonger sur le sol regardant les ténèbres d'une nuit sans lune, rêvant qu'à jamais le soleil reste couché pour ne plus vous offrir le spectacle hideux de votre médiocre vie. S'emmitoufler dans ce voile de noirceur qui vous dissimule aux yeux du monde, disparaitre ... simplement disparaitre.

S'allonger sur le sol ...

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Moonflower
Se coucher un soir. Se demander à quel moment tout a basculé.
Se coucher un soir. Essayer de se rappeler la dernière fois qu'elle a eu le coeur léger.
Se coucher un soir. Se demander s'il est insensé d'espérer retrouver ce qu'elle a perdu.

Et se tourner, le regarder et se convaincre qu'il lui reste l'essentiel. Que rien est perdu.
Prendre ses mains dans les siennes, les serrer, les embrasser pour lui dire qu'elle est là. Qu'elle sera toujours là...
Le regarder dans les yeux pour trouver l'étincelle qui lui donne la force se battre.
Lui mettre sa main sur son ventre pour qu'il sente la vie qu'il a fait une nouvelle fois germer.
Lui dire qu'ils vont partir, recommencer ailleurs, être heureux.

Et puis, fermer ses paupières, laisser les larmes couler sur ses illusions qui s'envolent, sur ses amis qui lui manqueront tant, revoir leurs visages souriant, entendre leurs rires, sentir leurs étreintes.
Penser à cette terre flamande qui fut pour elle une merveilleuse terre d'asile, pour laquelle elle se serait encore battue si...

Enfin sécher ses joues et sourire puisque tout ira mieux bientôt... Bientôt... bientôt...
S'endormir en y croyant.
Klesiange
Une imposante silhouette sort du bois voisin. Une lourde hache à deux mains est posée sur son épaule et les morceaux de bûche qu'elle a réunis dans un épais filet de corde tracent un sillon profond sur le chemin. Elle est attirée par des bruits, des éclats de rire et des halos mignons. La taverne du Patriarche... La silhouette massive et occulte finit par se délester des bouts de tronc qu'elle a grossièrement emmaillotés puis elle avance vers le bâtiment, la lame de son instrument de découpe toujours inclinée dans son dos. A mesure qu'elle approche, la taverne est peu à peu privée des quelques rayons de lune qui s'engouffraient jusque là par une fenêtre. L'astre bien caché dans son dos, elle prend le temps d'observer discrètement les évolutions depuis son départ, il y a trois mois, et de replacer dans les contextes...

Des bandes de couleur chatoyante, une mioche pour soleil de gravité, la cruche et des insouciants... Il aurait vu le baron noir franchir le seuil avec un sourire niais et des sucreries roses à la main que ça ne l'aurait pas plus étonné que ça. La ville devait s'être rétablie et le Comté avoir regagné son prestige d'antan.

Une femme blonde sort de la taverne, il la connaît bien. Au moins une qui garde les pieds sur terre. Il reporte son attention sur la scène et reste là un instant. Juste le temps nécessaire pour réprimer l'envie qui lui prend de faire basculer un arbre devant la porte, de mettre le feu au bâtiment et de taillader tous ceux qui tenteraient de s'échapper par les issues annexes.

L'eclipse se dissipe tandis que le géant s'en va récupérer son paquetage, allumer un feu plus licite et sans doute moins odorant.

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Klesiange
[Règlement de compte nocturne...]

Les comptes, c'est déjà pas son fort mais quand il faut de surcroît anticiper les impôts, déduire, voir quels stocks on peut prévoir, se planter recompter et faire on ne sait combien de cycles comme ça... il finissait littéralement en boule et les papiers complices sauvagement déchiquetés.

Après un énième recomptage, son regard est attiré par quelque chose de louche qui passe dans le halo d'une torche allumée. Il sort momentanément de sa furie mentale pour se pencher à la fenêtre.

Sur la façade de la taverne voisine - La Rose de Vénus -, voilà qu'un individu à l'aspect plus que négligé se présente devant le mur en crépis, titube un peu avant d'écarter sensiblement les jambes et d'entreprendre une aquarelle douteuse.

Il avait déjà retrouvé des traces de ces fameuses abstractions sur les murs de sa propre taverne mais n'avait jamais eu l'occasion de surprendre les auteurs. Et puis le Kles, il aime écraser la concurrence... à la loyale. Ce parasite là, il ne l'a pas payé. Rien d'étonnant donc à voir le géant blond ouvrir brutalement la porte et se diriger d'un pas vif et puissant vers ce qui semble être un pauvre clochard complètement foutu par l'alcool.


Toi je te jure, tu vas prendre pour les autres...

Arrivé à hauteur du mendiant et tandis que celui-ci vient juste d'achever son oeuvre, le molosse commence à empoigner l'homme par les cheveux avant de retirer sa main illico, une grimace de dégoût pouvant se lire sur le visage du grand tournaisien.

'tain, t'as les cheveux dégueulasse, même quand je viens te cogner, faut que tu me dégoûtes.

Un sourire mauvais barre aussitôt la grimace, il est le premier amateur de son propre humour. Succède un violent coup de coude au moment où le pauvre hère commence à se retourner. La mâchoire déboîtée, la misère bien au sol, les coups pleuvent maintenant du bout des bottes.


Et si je...


...venais...


...faire pareil...


... là où tu crèches, hein?



Tout y passe, les hanches, la clavicule, un détour pour recadrer la bouche sans oublier les multiples craquements qui se feront entendre au niveau des côtes.

T'entends ce que j'te dis sale dégueulasse ?

Plus de gémissements. Plus très encourageant...

Il en aurait bien donné deux ou trois de plus mais taper dans un corps inerte présente un intérêt limité. Ca l'a quand même un peu calmé. Le tournaisien rajuste sa tunique tout en prenant le temps de contempler sa victime... une marre de sang se répand autour du crâne. C'est que ce type voulait vraiment tout saloper...

Le sentiment d'avoir oeuvré pour le bien de sa ville envahit une fois de plus son esprit. Mais les chiffres reprennent vite leurs assauts... il voudrait bien finir ça ce soir. Le géant n'a qu'à tendre le bras pour se saisir de la torche. Il la balance aux pieds du gars pour que le corps soit plus visible. Même à cette heure, la charité allait bien finir par l'enlever...





[HRP]: Autorisation donnée par LJD Theadeus pour utiliser la marque déposée "La Rose de Vénus"
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Kat_gri
La brune se hâtait, pressant le pas dans les rues Tournaisiennes. 'N'aimait pas à trainer tardivement dans une ville si peu côtoyée auparavant. La soirée avait était relativement bonne. Des discussions, encore, sur l'actuelle situation flamande, l'évocation d'un lointain voyage savoyard avec une autre brune, quelques rencontres de villageois, et Kat avait décidé de quitter les lieux.

Et soudain, alors qu'elle s'apprête à dépasser le coin d'un bâtiment, un bruit. Un bruit ? Plus précisément, l'écho sur la pierre de ce qui semble être un sinistre craquement. Bientôt secondé d'un autre. La jeune femme se stoppe immédiatement, soudain craintive, contre nature, alors qu'une semblable scène s'étant déroulée en Champagne des mois plus tôt, lui revient en mémoire. Les faibles gémissements qui accompagnent les sèches résonances laisse peu d'espoir à la jeune femme, en jetant finalement un coup d'œil à la ruelle, de trouver là quelque ivrogne dévorant un reste de poulet, d'où les morceaux de chair ne sont plus qu'à sucer d'entre les os.
Et effectivement, ce n'est pas ce qu'elle trouve. Sous l'enseigne d'elle ne sait trop quelle masure au juste, une torche suspendue diffuse juste assez d'une lumière tremblante sur un pauvre hère étalé au sol, qu'achève soigneusement un homme autrement plus en forme. On pourrait croire à un tableau. Mais le sujet est d'un goût douteux.

Dernier craquement, quelques paroles grognées que Kat ne déchiffre pas, et ledit homme ajoute encore une touche à la peinture, jetant au sol, près du malheureux, la torche, dont la flamme vacille dangereusement. Il s'éloigne ensuite.
La teinte rougie des pavés laisse une vingtaine de seconde la brune stupéfaite. Et finalement, alors qu'une once de devoir la réveille, elle se décide enfin à s'approcher. Presque agenouillée devant la masse immobile, la jeune femme, plissant le nez quand une forte odeur de bière, -et de bien d'autres choses- s'y engouffre, passe une main sur le front du bonhomme, tandis qu'elle cherche de l'autre une petite bourse en peau, à sa propre taille. Un liquide chaud coule entre ses doigts, et ses recherches s'interrompent. Maintenant que ses yeux s'adaptent pour de bon au halo de la torche qui brûle toujours, même le cou lui semble totalement désarticulé. Ainsi qu'un bras. Et...Son regard glisse sur le corps inerte, comparable à un pantin géant qu'un enfant aurait négligemment laissé là.
Frémissement de dégoût. Il est mort. Mort ? Et pas qu'un peu, le cas étant.
La jeune femme, contre son propre sens du devoir, se refuse à pencher le buste, ne serait-ce que pour entendre un souffle, un battement. A compter qu'il fut encore de ce monde, la brune ne pouvait rien pour lui, dans cet état.
Plus un bruit. Et il s'est sauvé où, l'autre ?

_Etes-vous donc fou, ivre, ou tout simplement idiot ?! crie-t-elle avec rancœur en se relevant, une main rouge gardée à distance, se souciant bien peu qu'on l'entende où non finalement.

Et on ne l'entendra pas : les environs paraissent à première vue déserts du presque tueur. Ca vaut peut-être mieux.
La jeune femme pose son regard sur l'ivrogne au sol, les yeux mi-clos de désœuvrement et de pitié, et d'horreur. Si c'est pas malheureux ça.
Moonflower
Moonflower voulait vivre. Ce matin-là, en se réveillant, elle en prit pleinement conscience.
Changée. Elle se sentait changée.

Pourquoi ce matin ?
Elle ne pouvait vraiment se l'expliquer mais pour sûr le fait d'avoir vidé son coeur la nuit dernière à la taverne lui avait fait du bien.
Elle avait touché le fond cette nuit-là, elle avait supplié la mort de l'emporter, elle avait pleuré, tapé ses poings sur le sol, mais aujourd'hui, enfin, elle se sentait forte à nouveau, prête à tourner la page.

Ica resterait dans son coeur pour toujours. Il était l'homme de sa vie et elle le rejoindrai un jour.
Mais pour l'instant, il fallait vivre, reprendre les rênes, donner une nouvelle direction à son existence.

Sa soirée de la veille avec Klésiange n'était pas étrangère à ce nouvel état. Les conversations qu'ils avaient ensemble, les regards qu'ils échangeaient, les gestes, et même les silences, jamais ne la laissaient indifférente.

Cela n'avait pourtant rien à voir avec un quelconque sentiment amoureux.
C'est juste qu'il savait toujours l'amener sur les chemins de réflexion qu'elle avait besoin de prendre au moment précis où c'était nécessaire, voire vital.
Il l'aidait sans la plaindre. C'était aussi peut-être pour cela qu'il avait tant d'impact sur sa vie.
Quand au petit jeu auquel ils jouaient... Elle le trouvait fort amusant.

Un baquet d'eau claire. Elle fait sa toilette matinale, passe une robe propre et se met à table pour écrire dans son journal.
Un regard sur sa fille qui dort. Elle sourit, pose sa plume et se lève pour aller regarder par la fenêtre ouverte.
Le ciel est beau, l'air doux. La journée s'annonce magnifique.

Moonflower lève ses bras pour s'étirer puis s'accoude au rebord pour réfléchir.

Quel serait son but ?
Combattre l'injustice. De toutes les manières qu'on puisse la combattre.

Qu'allait-elle faire dans les semaines à venir ?
Apprendre à se battre. De toutes les manières qu'on puisse apprendre.

Quel était son projet immédiat ?
Traverser l'Artois. Pour la manière...

Elle sourit. Hors de question qu'elle reste prisonnière des Flandres. Pour qui se prenaient-ils ?!

Moon était de retour.
Une autre Moon, soit. Mais plus le fantôme qu'elle avait été durant ces dernières semaines.
Elle cessait dès cet instant de traîner les pieds et de se morfondre encore.

Ce matin-là, oui, elle se sentait prête à conquérir le monde.
Klesiange
[L'attente]


Allongé sur une pente rocailleuse, perché bien en hauteur… camouflé par des buissons sauvages, un arc court à la main… il guette depuis des heures et le doute commence à se pointer.

En tout début de matinée, son épaisse silhouette - reconnaissable entre mille - parcourait tous les bordels de la ville ainsi que les recoins les plus malfamés. Quelques piécettes distribuées en acompte… il ne lui avait plus resté qu’à attendre.

La nouvelle arriva d’une maquerelle qui était venue taper aux carreaux de l’arrière-cuisine. Il avait quitté la pièce principale de la taverne pour s’enquérir des informations recueillies par l’ancienne prostituée. Les deux hommes devaient quitter Tournai cet après midi, ils avaient pris du bon temps la veille. Après avoir délesté sa bourse d’une colonne de pièces suffisante, il avait empoigné aussitôt la vieille.


Si tu te joues de moi…

Elle s’était jouée de lui… Dans son esprit, la certitude venait à l’instant de recouvrir l'hypothèse.

Il était sur le point de ranger les flèches méthodiquement disposées à côté de lui lorsqu’il aperçoit deux hommes qui passent en contrebas.

Le premier est longiligne, les cheveux longs... son visage arbore un petit bouc pointu. Le second est grand, presque autant que lui, il est voûté, voire bossu. Ils tiennent tous deux leur cheval à la main et marchent à quelques mètres de distances l'un l'autre.

Les yeux se plissent, l’acier s’affûte. Ca va commencer…

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Klesiange
[La réception]


L’arc est lentement bandé, la jonction de la corde et du bois finit par émettre un petit grincement étouffé. Pas de vent ce jour là, facile...

Une paupière se ferme, le retardataire est d’abord visé. Il se rappelle de la scène en présence d'Achilee.


Un peu de thym…

Fffffsssstttt……..

Le projectile se plante sur le haut de la cuisse. L’individu s’écroule. La surprise fait qu’il ne gueulera pas tout de suite, ça laisse le temps d’encocher une nouvelle flèche et de modifier l’angle de visée. Paupière fermée.

Un peu de romarin…

Fffffsssttttt……..

L’autre avait fini par crier. L’acolyte, alerté, avait trop bougé. Le tireur embusqué se redresse aussitôt pour évaluer son score.

Ouuuu… eh ben mon lapin, t’as décroché le gros lot toi.

La flèche l’avait atteint plus haut que prévu… à l’abdomen. Sûr qu’il mettrait moins de temps à crever.

Le blond matador esquisse tout de même le sourire sadique de la satisfaction des jets. Puis, il range ses instruments de l’agonie, passe l’arc dans son dos, et entreprend la descente. Sa lourde épée à deux mains, sombre et grossièrement forgée, danse à sa taille sous le rythme des bottes qui s’enfoncent dans la terre. La centaine de mètres qui les sépare sera vite parcourue.

Le bossu a les deux mains agrippées sur sa cuisse, la douleur le fait salement grimacer. De petits cris nerveux passent entre ses lèvres serrées. Le chevelu met plus de temps à accuser le coup. L’estomac, sans doute... En proie à un sursaut guidé par son instinct, le moins atteint, toujours au sol, dégaine lamentablement son épée. Les yeux du bourreau se font rieurs, ce soupçon de résistance le fait marrer. Il arrive à portée de voix.


Pas trop dur pour trouver ? Vous en avez mis du temps… pas grave, je vous ai réservé ma soirée.

Un sourire ironique barre le visage angélique du mouton noir de Tournai. Il bifurque, tire l’épée du malsain pour l'empoigner à deux mains... éclair et sifflement… poignet tranché.

La main armée est envoyée bouler au loin. C’est qu'au final, les deux canailles allaient peut être finir par succomber en même temps.

A chacun son coup de botte puis il attache le manchot comme il peut, noue les poignets du chevelu avant de lui tapoter la nuque.


Pendant que je vous attendais, je me faisais la réflexion qu’on devait avoir un sacré point de vue de là haut, une fois la nuit tombée. J’avais pensé qu’on pourrait faire ça dans une grotte mais ça me paraît pas plus mal de prendre un peu de hauteur...

Il leur fourre un sac de maïs sur la tête et les hisse à plat ventre sur les chevaux.

C'est les rênes bien en main que le géant de Tournai les guide au sommet.

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Klesiange
[La discussion (au sommet)]


La fin du chemin est proche. Il ne fait pas tout à fait nuit mais la lune est déjà sortie de son lit, si majestueuse et si grande qu’elle paraît gonflée de grâce et d’interdit… un fruit mur et argenté dont l’éblouissance associe la cueille et le pêché. Un petit vent se lève lorsqu’ils parviennent au sommet du promontoire. Il arrête les chevaux. Le souffle se calme mais frôle encore les oreilles… le vent se joue ce soir de l’imagination, berce les âmes contemplatives d'une sonate au clair de lune*...

Lentement, il glisse les deux gros ballots au sol pour les asseoir côte à côte. Les corps sont orientés vers la blanche lumière et maintenus fermement dans leur position. Accroupi derrière les deux condamnés en sursis, il observe la lune qui continue de monter, elle lui semble plus grosse encore, plus aboutie. Ca l’intrigue beaucoup que la lune puisse changer de taille… les pensées qui viennent ne sont pas les mêmes, l’astre lui donne de l’ambition ou calme les pulsions qui l'assaillent, c’est selon.

Il se penche au dessus d’eux, prêt à ôter les sacs recouvrant leurs têtes. Il glisse quelques mots sur le ton la confidence...


Vous allez voir, ça aurait été dommage de rater ça.

Il découvre les visages des deux malandrins. Ils crient, supplient, cherchent à le voir pour l’implorer des yeux… Il n’entend pas, il est ailleurs, la lune...

Il fait ce qu’il avait prévu, sans réfléchir, ça lui vient comme ça. La flèche plantée dans l’estomac est extraite, arrachant à rebours des morceaux de chair. Un flot de sang se met à couler, des hoquettements suppliciés s’évacuent de son propriétaire. Le bossu devenu manchot ne tardera pas non plus à voir le pourpre liquide de sa cuisse gicler. Il faudra le calmer régulièrement, il sera plus agité.

Assis à côté d’eux, sur fond de gémissement, il prendra le temps de tout leur raconter : ce qu’il est devenu à Tournai, pourquoi ses rapports avec l’autre changent aussi aisément, le rôle qu’il joue au sein de la ville même si personne ne le sait. Il leur expliquera aussi ce qu’il fut, avant d’arriver… ou ce qu’il était encore lors de ses premiers jours aux côtés des villageois.

L’estomaqué s’affaissera le premier, comme prévu. Pour arriver au terme de la discussion, il faudra tenir la jambe au bossu… à coup de manu violentia. Le bougre se videra jusqu’à la mort, de la cuisse et de son bras. Il aura cependant eu le temps de tout écouter sur l’histoire d’une veuve en péril pour laquelle un ange gardien s’était dévoué, d'un vecteur de retour vers le passé, quand la volonté, l’intérêt et la liberté ne signifiaient rien… mais surtout l'histoire d'une fragile exception, occupant l’espace d’une seule personne, et sa crainte de tout faire basculer si le présent reprenait le dessus.

Les deux cadavres gisent dans une mare de sang. La charogne s'active déjà autour. Il se lève, fait fuir les chevaux. Un dernier coup d’œil… une pensée pour la Maelisse humiliée… il avait respecté son engagement.**








* Descendre la souris jusqu'à la "Piano Sonata n° 14" de Beethoven.
** Cette trilogie très succincte est à relier avec la fin du topic «une évidence» figurant sur la halle ainsi que l’un des derniers posts d’Achilee dans le topic «Les Herbes Folles -Herboristerie -Dispensaire».
De petites allusions à ce rp ont été faites en taverne le lundi soir. Je dis ça pour ceux qui ont croisé Klesiange.

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Wall_e
Le voyage ce fit sans veritables encombres, Wall était parti au milieu de la nuit de Gent pour arriver aux premières lueurs du jour, Tournai se decoupait au detour du chemin dans le soleil orangé du matin.

Arrivait à la ville, il s'arreta à la demonesse pour boire une pinte de bierre et aussi quelque chose de chaud pour se remetre des fraiches temperatures.
La tisane rechauffa quelque peu son corps engourdi, il jetta un coup d'oeil alentour pour mieux se remémorer son passé, puis une fois son breuvage avalé il se leva puis sorti de la taverne, dehors le soleil s'était levé un peu plus, jouant à cache cache parmis les nuages, malgrès ses rayons dardant il ne put rechauffer la ville que se reveillait.
Wall traversa la ville, se faufilant parmis les marchants qui installaient leurs etales dans un joyeux bouhaha, pour se rendre à la rivère.

Les arbres avaient jaunit, donnant à la nature cette couleur si particuliére de l'automne, serpentant dans la vallée l'eau de la rivière s'écoulait paisiblement, Wall se dehabilla et penetra frileusement dans l'eau pour se decrasser un peu du voyage...
Eilhin
Une rousse aux pieds nus, bouteille à la main et cheveux emmêlés flottant au vent. Sans l’alcool qui irradie ses veines, sûrement serait elle frigorifiée. Mais non , elle, elle chantonne une mélodie connue d’elle seule, totalement avinée, comme toujours.

Jolie bouteille, sacrée bouteille
Veux-tu me laisser tranquille ?
Je veux te quitter, je veux m'en aller.
Je veux recommencer ma vie !*


Arrivée la veille à Tournai, la rouquine ne s’en est pas trop mal sortie jusque là. Une chambre au dispensaire pour ne pas dormir dans ses habituels fossés (pas celui de gauche, parce que Katina lui a dit qu'elle et sa Blanche y dormaient), un emploi dans la milice municipale pour la journée, payé plus qu’honnêtement pour la miséreuse qu’elle est. Indigente qu’elle a dit Madame Achilée … heu non … Faut enlever le Madame sinon elle se fâche.

Ne lui reste plus qu’à régler le souci avec le Prévôt local qui la menace des pires tourments si elle ne se décide pas à quitter sur le champ le sol Flamand.

Sauf que plus têtue que Eilhin tu meurs, et qu’elle n’a pas l’intention de bouger son maigrelet séant de cette ville qu’elle trouve au demeurant fort charmante.

Voilà que le Maire (qu’il ne fallait pas appeler Messire le Maire, encore une chose à noter sur les tablettes de l’oiselle écervelée) lui promet de l’aider, et de faire ce qu’il peut pour intercéder en sa faveur auprès des autorites.
Voyez ? Quand je vous disais qu’elle s’en sortait pas si mal l’étrangère.
Arrivée sur les bords de la rivière en chantant toujours à tue tête :

Chacun fait
Ce qui lui plaît,
Tout l'monde veut sa place au soleil.
Mais moi j'm'en fous,
J'n'ai rien du tout,
Rien qu'une jolie bouteille.*


Glurps … La voilà muette d’un coup, car elle vient d’apercevoir un homme dans l’eau … Et totalement nu par-dessus le marché !!
Arrêt sur image, on ne bouge plus !



*by Graeme Allwright
--Gus_le_vieux_fou



[Le fou du village] (présentation d'un PNJ en vue d'halloween)

Gus le vieux fou qu’on l’appelait. Car de un il se nommait Gus (enfin il parait) et de deux il était fou.
Il nichait dans une cabane en bois à l'extérieur de la ville, plus précisément dans les bois non loin derrière le verger. D’ailleurs les cueilleurs ne s’aventuraient jamais aux alentours de sa bicoque pour collecter les fruits, de peur d’être happés sans doute. Des histoires les une plus farfelues que les autres courraient à son sujet. Il serait tour à tour cannibale, sorcier ou encore collectionneur de parties anatomiques les plus diverses comme des yeux, des doigts ou autres têtes et membres du corps les plus surprenants.
Mais une chose était cependant certaine ce vieux Gus était bel et bien fou., le fou du village, comme chaque bourg avait le sien.

Il ne venait que très rarement en ville, les fois où il se montrait il déambulait dans les rues les yeux écarquillés et hagards marmonnant des phrases incompréhensibles. Le monde, le bruit tout cela n'était pas pour lui, ça l'effrayait. Cela dit il fallait bien se nourrir, la plupart du temps il ne mangeait que des racines ou des feuilles mais de temps à autres il ne crachait pas sur une denrée plus commune qu'il venait voler au marché.

Les villageois en avaient peur, faut dire que pour le peu qu'on en savait et d’après ce qu’il disait, il voyait des choses et des gens que le commun des mortels ne distinguait pas. Il est vrai que quand on l'aperçoit il parle souvent avec quelqu'un d'autre, ce serait un petit garçon mais en réalité ce vieux fou parle seul. Les médicastres utilise un mot pour ça: Hallucination.
Tout ceci n’est guerre rassurant et beaucoup ont peur d’attraper sa maladie, de plus de par la vie d’ermite qu’il menait dans les bois il ne forçait que le dégoût. Il portait toujours les mêmes habits déchirés et sales. Enfin pour couronner le tout il puait, une odeur d’urine venait vous chatouiller les narines dès que vous l’approchiez..
Eilhin
Une journée d’automne comme les autres, à Tournai.

Les jours ont succédés aux jours et les nuits aux nuits pour la jeune rouquine qui s’est définitivement établie à Tournai. Petit à petit, entre deux tournées, deux concours de rimes en « iches » et quelques discussions pour en apprendre plus sur son comté d’adoption, Eilhin se fait sa place au milieu des joyeux troublions tournaisiens. Reste encore à définir cette place, mais laissons le temps au temps. Assurément ce village a un charme indéniable et bénéficie d’une animation assez rare, en particulier lorsque le soleil se couche. Les ronchon-cochons grognent contre ou avec (c’est selon le sens du vent semblerait il, mais le mystère demeure entier) les franc-paillons, les philosophes paradoxaux succèdent aux adeptes des jeux horizontaux (ou verticaux, voire même en diagonale).

Un point commun parmi tous, le ciment de cette cité et à n’en pas douter le désormais grand amour de notre rousse épicurienne : la Blanche ! Non je ne vous parle pas de la Princesse Blanche, la rousse en chef, la maîtresse des franc-paillons, l’éternel amoureuse. Ni même de la Blanche d’Anvers, la vedette blonde, l’intérimaire de la justice, la Madame Votre Grandeur Comte Skal.
Celle dont je vous parle et dont Eilhin ne pourra plus jamais se passer, c’est la Blanche de Bruges, la seule, l’unique, la houblonnée. Alcoolique elle était en arrivant en Flandres, pochtronne elle reste toujours. L’Artésienne disparaît un peu plus chaque jour, laissant place à la nouvelle Flamande, à chaque chope vidée, à chaque coup de pioche dans la mine de fer.

Des projets d’avenir ? Non, elle n’en a pas vraiment, si ce n’est peut être celui d’acquérir enfin un lopin de terre bien à elle, qui lui permettrait de ne plus loger au dispensaire. Non qu’elle ne s’y plaise, mais les visites inopportunes au beau milieu de la nuit ne sont pas ce qu’elle préfère, et puis il lui va bien falloir un jour se sortir de la caste des « indigents ». Alors elle trime, trime toute la journée, sans jamais se plaindre, se gelant les miches sous sa tunique bien trop peu épaisse, s’enivrant pour ne pas avoir froid, trouvant refuge dans les tavernes accueillantes. Elle s’est même essayé, sans trop de réussite mais ça il fallait s’en douter, au lancer de javelot, représentant avec d’autres la ville de Tournai. Le trophée ? La Jarretière de la comtesse. Mais en bonne joueuse elle l’avait laissée à un homme, que dis je un Vicomte !

Parfois, dans ses nombreux moments d’ivresse, et comme elle se retrouve seule avec elle-même, Eilhin parle à son verre, comme s’il était son confident, et, choses rares, ce dernier lui répond, mieux il la provoque. Boire pour oublier, peut être, mais surtout ne jamais oublier de boire
!

J'ai mal au *hips* crâne.

Tu bois trop la rousse.

C’est *hips* ta faute.

Je suis ta faiblesse, tu le sais bien.

Ferme là !

Entends tu les rumeurs ?

Je ne les *hips* écoute plus, les gens causent trop.

Que veux tu faire de ta vie ?

J’en sais rien.

Regarde toi … Où comptes tu aller comme ça ?

J’ai soif *hips*.

Je suis vide. Oublie moi, tu n’arriveras à rien avec moi.

T’as raison.

J’ai toujours raison.

Tu *hips* m’énerves !

Alors Eilhin … que vas-tu faire de ta vie ?

Rrrr ZzzzzzZZZzZZZZZ

Ce qu’il y a de bien quand vous discutez avec le vent, c’est qu’au final la conversation finit toujours par tourner à votre avantage, d'une manière ou d'une autre.

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"Membre du Mouvement "Libertés flamandes"
Astrid_
[ les tourments intérieurs d'une jeune diaconesse, extrait de RP Hostel St Jacques -Paris]

Tout était allé si vite ces jours derniers..................... A peine arrivés d'un long voyage qui les avaient conduit jusqu'en Guyenne, il avait fallu préparer la messe du dimanche, écrire de nombreux courriers et les voilà embarqués dans un nouveau voyage vers la capitale. Pas le temps de défaire la petite malle qui suivait partout la jeune diaconesse.

Dans la voiture aux couleur d'Attigny, la jeune fille était aux prises avec ses « démons intérieurs » à qui pouvait elle s'en ouvrir?

Seul réconfort la main d'Amaurie refermée sur la sienne, lui arrache un bien triste sourire. Il se fait une joie de revoir Paris pourquoi irait elle lui gâcher son plaisir avec des questionnement auxquels il ne pourrait apporter réponse? D'autant que le seul fait d'évoquer l'objet de sa faute le rendrait triste, elle en était assurée.

La vicomtesse?................. jamais! il y avait bien longtemps qu'Astrid évitait certains sujets. D'apparence froide et distante, peut être, pour les autres, le voile de douleur qui obscurcissait un instant son regard à chaque fois qu'on évoquait un défunt qui lui fût cher n’échappait pas à sa filleule.

Jacquotte............... dualité des sentiments, Astrid au fond l'aimait bien. Avait appris à voir derrière sa quasi permanente mauvaise humeur sa grandeur d'âme. A cet instant la Dame de compagnie ne semblait guère disposée au dialogue................. et arrivés en l'hostel St Jacques elle aurait mieux à faire avec la petite Marie-Adelaïde.

Son père? Viendrait il seulement les rejoindre? Elle l'ignorait ......................... de toute façon rien n'allait comme elle le souhaitait donc évidement elle imagine qu'elle ne le verra pas. On s’entretiendra de sujets futiles, Astrid n'a plus qu'a garder ses tourments au fond de son coeur pour ne pas plomber l'atmosphère.


[Paris by night]

Une odeur pestilentielle, des cris ajoutés à ceux de Marie-Adelaïde........................... Astrid est au bord de l'implosion.
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Astrid_
Suite et fin elle va pas vous raconter toute sa vie non plus


Une main tendue, fusses elle celle de son bien aimé.......... elle la considérait comme dictée par le Très Haut.

Du carrosse elle se trouvait à hauteur d'Amaurie fort grand en taille.............. rencontre de son doux regard, la jeune fille se sent déjà mieux.(pour combien de temps ça............ on en sait rien. La vicomtesse lui a expliqué qu'elle traverse une période difficile dicte « adolescence » et que ses sautes d'humeurs cesseront bien tôt)

Instinctivement sa main gauche crochète le tissus à l'arrière de sa houppelande, elle en ramène la traine....... s'assure de ne point sentir l'imprégnation qui aurait trahis son indisposition....... Geste typiquement féminin qui passe toujours inaperçu.

Dès le premier jour de leurs retrouvailles les deux « enfants » d'Attigny (hormis leur attirance réciproque à laquelle ils n'aurraient jamais songé dans leur jeune âge.......... quoi que! mais là n'étaient qu'ignorance enfantine d'ailleurs ils n'oseraient même pas y repenser) continuent à s'accorder parfaitement. Drôle de couple évoluant, la petite diaconesse de son pas rapide, sautillant et l'héritier d'Apperault la jambe longue, le pas retenu.


[chambre d'Astrid]

Tout est installé comme il se doit, les domestiques ont bien fait leur travail. Une chambrière reste plantée là ….............. Astrid lui lance un regard intero-blasé.

Damoiselle voudrait........

Sa
.......... In extremis la suite « voir ce que je fous ici? » ne franchit pas le seuil de sa bouche............ Ahum! Ça ira merci, allez donc de ma part proposer vostre aide à Dame Zacquotte, il semble que notre petite soeur soit en grande forme!

Bien Damoiselle Astrid


La fille s'en va, un sourcil relevé


Enfin seule............ soupire Astrid

Ablutions nécessaires et chose inhabituelle notre gamine qui d'ordinaire aurait « oublié » de se peigner s'acharne sur ses cheveux, racle son crâne, arrache des touffes de sa très longue crinière blonde comme enragée.

Dans le coffre qui ne la quitte jamais, comme chaque soir elle dépose le portrait de Marie-Adelaïde qu'elle porte toujours contre son coeur. "Petite Marie"........fruit du mariage de son Père adoptif et de sa marraine …..... trait d'union de cette famille recomposée, bénie soit elle.................... et mortecouille qu'elle arrête de hurler!

Dernière relique en date:Une pipe. Cadeau de feue sa mère à son géniteur, sombre imbécile qui l'avait certainement épousaillée pour son titre …......... Ben non raté, la dame avait rendu son titre et pris le gueux que personne ne voulait adouber.................. Par fin en seconde noces il avait tout de même réussit son coup! Mais à quel prix?
Bref par bon heur, avant de mourir sa mère avait tout de même eu un brin de sagesse en laissant un testament. Puis faut bien l'avouer Astrid Maledent de Feytiat ça sonne quand même mieux qu' Astrid Crieboeuf!

Sur le coté, bien emballé le fameux blason de Tielrodes …........... Tssssssssss sans ce fameux mariage, elle ne serait certainement pas de ce monde, m'enfin si au moins elle avait hérité de ces terres en Flandres elle aurait eu un endroit à elle toute seule. D'ailleurs un jour, elle irait comme ça, mine de rien, voir à quoi ça ressemble!

Et le voilà celui qu'elle cherche................ loin de très loin il revient son zorinmouton, doudou confectionné par sa chère Arcane dont la mémoire hante ses jours et ses nuits depuis qu'elle a failli! Il est vieux et tout rapiécé le Zorinmouton avec la bague de cailloux bleues en guise de collier.

Astrid referme brutalement le coffre, s'agenouille sur les incrustations............ sait on jamais de la mortification, pourrait naître le pardon................. totalement barrée ..... elle ne sait pas....... plus ........ voudrait être morte.................le doudou collé sur le nez éttoufes toutes ces larmes contenues jusqu'alors.


[édit pour correction color]
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