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[RP] Réflexions passées et présentes: Espoir

Alexius
Tous les joueurs qui le souhaitent sont les bienvenus dans ce RP. Que leurs persos soient de Tlaxcalla, d'Acolhuahcan, de Cuauhtochco ou autre (en français tout de même) !
Le thème est, comme l'indique le titre, un mélange de souvenirs sur le passé et le présent (Histoire, combats, état d'esprit, regrets, espoir, etc).
A vos plumes !


Le soleil se levait paresseusement, ne terrassant pas encore tous les hommes, la lune avait rendu l'âme devant son ennemi l'astre solaire, et sur les terres tlaxcaltèques le sol tremblait. On entendait ce mouvement armé depuis quelques jours déja au sein de la Seigneurie, et le bruit sourd continuait de s'amplifier. Au loin, dans la vaste plaine nordique s'étendant derrière les hauts monts d'Axotla, un nuage de poussière et de fumée s'élevait. Cette masse sombre avançait sans tournoyer vers le ciel. Les quatre vents du Nord devaient sans doute ramener une nouvelle sorte de tempête, plus dévastatrice, car à première vue ce phénomène s'étendait sur de longues plates bandes. Le son sourd continuait à grandir. Le cataclysme approchait constamment, et le sol commençait à vibrer d'une façon régulière. Tout laissait à penser à un tremblement de terre. Les Dieux se déchaineraient-ils sur Tlaxcalla? L'idée était parfaitement impossible dans la réalité des faits. Les tlaxcaltèques étaient indéniablement bénis des immortels de Tùla depuis le rapprochement de l'Orient et de l'Occident en une union sacrée.

Ah ! Que de temps avait passé depuis les balbutiements de la Seigneurie dans le domaine de la guerre...
L'emplumé laissa vagabonder son regard au loin, perdant son esprit dans l'immensité terrestre.
Un puissant jet de souvenirs le frappa avec brutalité. Il se revit, aux côtés de Lauratacc, de Guyhom, d'Aeled et de Philboy a ressasser avec nostalgie le passé glorieux du pays qu'il aimait par-dessus tout. Il se souvint de la tristesse qui l'étreignait lorsqu'il songeait à ses débuts à Cuamantzingo, aux côtés de son frère Ascalion, des frères Aeled et Atecoatl Loxetla, de Zumo, de Menion, de la divine Ame_Feline, de Naysa, de Vroqi, d'Oulaup, de Ruixentee... Toutes ces personnes qui avaient marqué à jamais l'histoire de Tlaxcala, qui avaient permis à des clans entiers de prospérer...
Il se souvint avec une infinie tristesse de Mittys, Batonnoir, Lauratacc, Kalamite... Tous étaient désormais comptés au rang des dieux.

Ses souvenirs l'emportèrent plus loin encore. A l'aube de la Seigneurie, au temps où rien n'existait.
Il se souvint... C'était le printemps. Il avait entendu conter dans les clans qu'il parcourait une nouvelle absolument inédite... Moctezuma le grand avait unifié une large étendue de terre désertes et le jeune ambitieux qu'il était avait décidé d'aller s'installer dans cette terre étrange appelée "Tlaxcala".
Au départ, il n'y avait que quatre clans: Cuamantzingo, Nopalucan, Huiloapan et Ixtacuixtla.
Tout était à faire.
Les temps étaient très durs. Il se remémora une fois encore les silhouettes décharnées qui travaillaient péniblement dans les mines, n'ayant rien à manger car les marchés étaient totalement vides. Pas un seul haricot pour combler un ventre, pour semer un champ, pas une seule timbale de pulque pour étancher la soif dévorante qui tiraillait tout un chacun...

Un jour, alors que beaucoup d'entre eux étaient déjà morts de faim, 3 guerriers décidèrent d'aller dans le clan aztèque d'Epatlan chercher des haricots pour semer leurs champs. Ils se nommaient Zumo, Ame_Feline et lui-même, Alexius.
Les Tlaxcatrotteurs furent ainsi fondés.
Soudés et n'ayant peur de rien, ils partirent sur les routes, faisant fis des dangers. Ils rapportèrent des centaines de sacs de haricots qui permirent de lancer les cultures à Cuamantzingo.
Mais rien n'étant possible sans bases solides, un tlatocan fut désigné et Mittys devint le premier Tlatoani de ce qui était alors le Tlaxcala uni.
Le grand Moctezuma poursuivit alors l'unification des tribus barbares entourant les quatre clans fondateurs. Ainsi, Tulancingo, Mazapa, Ixtenco, Zoquiapan, Xaloztoc, Quetzalapa, Huamantla et Calpan furent créés. Le Tlaxcala uni était alors la province la plus vaste, comprenant 12 clans et promettant de faire trembler le monde entier devant sa toute-puissance.
Mais rien ne fut facile.
La Grande famine était toujours là. Oh, certains diront qu'ils l'ont connue... C'est faux. A la fin du quatrième mois (avril), il y avait déjà des haricots sur presque tous les marchés, amenés justement par les tlaxcattroteurs et d'autres groupes guerriers.
Les bases religieuses et politiques de la Seigneurie étaient posées. Kalamite, Xytotec et lui avaient commencé les formations pour les futurs Tlamacazquis, tandis que Mittys et le Tlatocan fondateur venaient de mettre par écrit la première loi de Tlaxcala, les libertés fondamentales et les codex sur les révoltes claniques, aujourd'hui appelés "Tonalamatl Mittyque".
Les premières élections tlatoaniques allaient bientôt se dérouler et l'avenir radieux qui se dessinait ne cesserait alors de s'assombrir au fil des lunes, car de la séparation de Tlaxcalla en deux provinces ne résulta que d'innombrables rivalités, luttes de pouvoir et d'influence.
Rien ne serait plus jamais pareil, sauf si...

Un éclair lumineux tira le Tlatoani d'Occident de sa rêverie. Non, rien ne s'était passé comme prévu lors de ces dernières années.
A la mort de Mittys, nul Seigneur reconnu à la fois par l'Orient et par l'Occident ne s'était levé pour imposer sa férule. La décadence avait alors gagné Tlaxcalla, jusqu'au jour béni où les guerriers des deux provinces firent front commun contre leurs ennemis et commencèrent à rétablir la puissance perdue de la terre bénie de Quetzalcoatl et de Camaxtli.
Aujourd'hui, une immense clameur s'élevait de toutes parts.
Aujourd'hui, le bastion Metztitlan était tombé et la pyramide Tlatoanique d'Ixmiquilpan serait bientôt ravagée par les hordes orientales et occidentales, qui faisaient déjà flotter bien haut l'étendard Tlaxcaltèque sur la capitale barbare qui avait osé défier Amecameca et Tlaxcala.
Aujourd'hui, de belles perspectives s'offraient pour les relations entre Acolhuahcan et Tlaxcalla. Un avenir commun était de plus possible avec Cuauhtochco.

Ah Cuauhtochco... Une province pour le moins spéciale et étrange. Un léger sourire étira ses lèvres lorsqu'il songea à Vanille, Lessa et Inca. Pourquoi avait-il choisi de dédier sa vie exclusivement aux dieux? Un jour peut-être, lui serait-il possible de changer sa destinée, si le Grand Serpent à Plumes le voulait...

L'Emplumé se pencha sur la peau de pécaris qui trônait devant lui et saisit son calame d'onguent ocre qui lui servait à écrire. Il commença à rédiger, à l'attention des guerriers tlaxcaltèques se trouvant en Metztitlan:





Aux fils et filles de Camaxtli le victorieux, honneur et puissance !

Ô Guerriers de Tlaxcalla! Vous qui venez d'Orient aussi bien que d'Occident et qui avez combattu dos à dos en honorant les liens fraternels qui lient nos deux province en une seule et même Seigneurie.
Vous qui n'avez reculé devant aucun péril pour satisfaire la soif de sang de Tezcatlipoca et de Xipe Totec, l'écorché.
Puisse Quetzalcoatl, le Grand Serpent à Plumes, Etoile du sud, Maître des prêtres, dieu de la sagesse et de la connaissance, Vie et Mort, vous guider et vous aider dans votre long chemin !

Puissent les barbares de Metztitlan se prosterner devant votre puissance et votre gloire !
Mes frères, mes soeurs, voilà que Tlaxcalla est enfin vengée de toutes les offenses que la Seigneurie a subi tout au long des dernières lunes.

Puisse l'étendard Tlaxcaltèque flotter haut sur les ruines de la pyramide tlatoanique d'Ixmiquilpan.
Mon seul regret est de ne pouvoir venir en personne vous prêter main forte comme lors de toutes les guerres précédentes...

Sachez seulement que nul, en Occident comme en Orient, ne vous oublie.
Quoiqu'il arrive, quelles qu'en soient les conséquences, sachez que vous avez le soutien plein, entier et inconditionnel des provinces tlaxcaltèques.

Puissent les immortels de Tùla vous guider, mes frères, sur le sentier glorieux de la victoire.

Alexius Aztlàn Cuamantzingo Tlaxcallan,
Grand-Prêtre de Quetzalcoatl et Tlatoani d'Occident


L'ancien enroula la peau de pécaris et glissa le précieux message dans un étuis d'or.
Il héla ensuite un messager et lui ordonna de porter au plus vite la missive en Metztitlan, accompagné d'une escorte fournie pour parer aux imprévus, et de la lire en place publique afin que chaque guerrier puisse en bénéficier.

_________________
Uzetien
Uze qui vit arriver un messager escorté par plusieurs hommes sur la place publique de la capitale Metz, il baissa sa massue en voyant l'étendard Tlaxcaltèque flotter bien haut.
Il écouta chaque mot que le messager portait à ses oreilles...
Uze était fier de participer à cette réunification.
Avec un sourire aux lèvres non contenu, Uze se plongea dans ses souvenirs quand un escorteur arriva devant lui, lui demandant de lui raconter un peu sa vie... Uze attristait que ce ne soit pas une femelle qui vienne à lui, en ce jour de fete de la prise de la capitale Metz, Uze accepta tout de meme de lui raconter son histoire...
Uze s’assied sous un arbre, dont une racine l’invita à s’adosser, et se remémora les guerres faites pour la gloire de Tlaxcalla…


Il y a bien longtemps, les dirigeants Orientaux avaient demandé l'aide aux Occidentaux pour s'unir et combattre les Nazes Steak (viande avariée... ^^) ce que nous avons fait, avec confiance vu qu'on est tous Tlaxcalla mais nous avons été lâchement abandonné chez les ennemis avec leur cessez-le feu entre le Tlaxcalla Oriental et la Province de Tepeyacac...sans même dédaigner en parler a ceux qui ont combattu a leur cotés...

Il m’a fallu du temps pour mettre de coté cet "incident"...

Mais cela m’a permit de me faire la main en tuant quelques Nazes Steaks…


Citation:
08-11-2009 11:06 : Vous avez frappé Painless_death. Ce coup l'a probablement tué.

08-11-2009 11:06 : Vous avez frappé Megaman. Ce coup l'a probablement tué.

09-11-2009 11:02 : Vous avez frappé Chaotic691. Ce coup l'a probablement tué.

10-11-2009 11:01 : Vous avez frappé Bones. Ce coup l'a probablement tué.

13-11-2009 11:01 : Vous avez frappé Viking. Ce coup l'a probablement tué.

16-11-2009 11:02 : Vous avez frappé Zaratoustra. Ce coup l'a probablement tué


Ensuite, ma première blessure, je l’ai eu lors de la première campagne contre Acolhuahcan.

Citation:
03-02-2010 11:02 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Les Aigles D'acolhuahcan" dirigée par Lord.angel.

03-02-2010 11:02 : Lord.angel vous a asséné un coup de massue. Vous avez été légèrement blessé.


Peu de temps après, mes frères et sœurs Ozos et moi, avions tenu notre toute nouvelle capitale face à l’armée Naze Steak, même en lance, nous avions tenu bon et notre capitale ne fut pas prise mais ils m’ont laissé pour mort…

Citation:
27-02-2010 11:02 : Votre bouclier a été détruit.
27-02-2010 11:02 : Votre arme a été détruite.(massue)
27-02-2010 11:02 : Nano vous a asséné un coup de massue. Vous êtes mort au combat.
45 jours d'indisponibilité (bloqué à Amecameca)


Puis plus récemment, quand les Nazes Steaks ont attaqués l’Orient, nous avions proposé notre aide mais leurs dirigeants de l'époque encore, nous avaient répondu qu'ils préfèreraient devenir aztèque plutôt que de demander notre aide, et ce fut le cas...
Vous comprenez bien qu'avec une telle réponse, nous n'avions pas bougé...

Tout cela pour vous faire comprendre que le peuple d'Orient, je le portai pas particulièrement dans mon cœur...

Mais voila, le temps passe et les rancœurs s'estompent...

Nous, les Ozos, guerriers d'Occident, nous nous sommes levé face à la menace de trois armée sur notre sol.
Nous sommes partis de Mazapa le 25 Juin et sommes partis dans la province d'Acolhuahcan pour aider ce peuple, puis l'armée de Zankou s'est comment dire... "Disloquée" plutôt que de nous faire face...
Nous avons rendu Tizatepec (ville franche) à sa province. Je m’étais, en outre, occupé personnellement de leurs mines (intendant aux mines).
J’ai pu cependant sortir un peu ma massue…


Citation:
05-07-2010 11:01 : Vous avez frappé Radekaplumes. Ce coup l'a probablement tué.

08-07-2010 11:02 : Vous avez frappé Jordaha. Ce coup l'a probablement tué.

10-07-2010 11:02 : Vous avez frappé Chryys. Ce coup l'a probablement tué.

11-07-2010 : Uzetien est Intendant aux mines dans la Province d'Acolhuahcan

12-07-2010 11:02 : Vous avez frappé Alain974. Ce coup l'a probablement tué.

14-07-2010 11:02 : Vous avez frappé Taz. Ce coup l'a probablement tué.

14-07-2010 11:02 : Vous avez frappé Freeman44. Vous l'avez grièvement blessé.

15-07-2010 11:01 : Vous avez frappé Expiation. Ce coup l'a probablement tué.

16-07-2010 11:02 : Vous avez frappé Jonathan58. Ce coup l'a probablement tué.


Puis entre temps Les armées de Xuchi ont été virées d'Amecameca par l'armée d' Atecoatl et celle de Pouchka.
Nous, les Ozo, sommes entré en Orient est avions récupérés 3 clans pour nos frères d'Orient, plus une mine, nous avions combattus 2 jours d'affilés à 15 contre 60 Metzs à Huamantla (dont une armée dans le clan...bonus défensif) fautes de..."mésentente" (oui 2 jours d'affilés de "mésentente") et nous avions malgré tout réussit à repousser les Metzs par 2 fois ...
Puis stoppant les armées Metzs pendant 3 jours d'affilés à 18 contre 51 à Xicotencatl afin que nos frères d'Orient puissent faire ce qu'ils avaient à faire à Olintla...
Enfin, aujourd’hui, nous venons de prendre la capitale Metzs, détruisant l’armée Metz et les défendeurs…
Voila mes souvenirs


Uze sourit en se remémorant tout cela, il y avait bien la participation à la reprise du calpulli de Cuam. et à la protection de clan de Zoto., mais le gros de sa vie, a été dit...
Uze espérait souder cette alliance Occident / Orient / Acolhahcan, il y avait mit tout son coeur dans les reconquetes comme s'il s'agissait de sa propre province...
Uze savait aussi que l'armée d'Acolhahcan les aidait dans leur tâche, graçe en partie, aux actions faites préalablement dans leur province

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Oulaup


[Ixmiquilpan...]

Les clameurs des vainqueurs, le gémissement des blessés, se sont tus...
Seul le cri les charognards, attirés par l'odeur du sang, acerbe encore les oreilles et doit en glacer plus d'un...
Oula aime l'odeur suave et le goût inégalable de l'Eau Précieuse... Au fil des heures, elle devient fétide et les oiseaux de ténèbres piquent alors en masse sur les cadavres jonchant le champ de bataille...

Non loin de la grande pyramide, assise contre la palissade entourant le clan, la Fouine se repose observant le manège des volatiles...
Elle les connaît bien pour les avoir déjà plusieurs fois épiés au cours des missions coyotes auxquelles elle participait avec ceux de la meute...


Remontant ses genoux contre son ventre, elle ferme les yeux...et, en l'espace d'un instant, les souvenirs se mêlent au temps présent, le dépassant très vite...

Bien des lunes rondes se sont écoulées depuis son arrivée à Nopalucan... Lorsqu'elle s'est réveillée là, le crâne lourd et meurtri, elle ne sait ni qui est sa famille ni d'où elle vient... juste de son nom, elle se rappelle, OulaUp... Est-elle occidentale ou orientale, voir même aztèque? Rien de son passé ne subsiste...
Quelques jours après son arrivée, elle rencontre Mezcal,... Cette nuit là, elle pose ses lèvres dans l'entaille que le guerrier blanc vient de se faire sur l'avant- bras...
"Bois" ... Elle boit... quand elle relève la tête, sur ses lèvres rouges du sang de ce frère, un sourire laisse entrevoir ses dents acérées et étincelantes... "Voilà, maintenant tu sais qui tu es... Te voilà occidentale" déclare le Chacal, s'approchant tout près de son visage... si près de sa bouche... L'arrivée d'Amitola les stoppe dans l'élan de leur corps... Cette belle guerrière aux yeux d'or est l'attitrée de l'homme... C'est elle qui, plus tard, donnera son surnom à Oula... La Fouine... Mais les Dieux ont un jour décidé de rappeler à eux, sans que l'on en sache plus, cette sculpturale femelle qui faisait briller les yeux de bien des mâles...

Oula quitte Nopalucan, où certains lui ont tendu la main... Les étales des marchés sont encore mal achalandés, mais la famine commence à se résorber... Pas de place pour les faibles, c'est la suivie ou la mort...


"L' monde s'en portait pas plus mal quand les incapables de s' nourrir disparaissaient, il aurait fallu que c'la continu" soupire telle en regardant certains de ceux qui l'entourent...

Elle survit, certes l'aide de Ceylan y a contribuée, mais elle a toujours su se débrouiller même si, à cette époque, elle est un peu "fleur bleue" et loin d'être "fleur de cactus"!

Peu de temps après, trois sacs de haricots et guère plus de quachtlis dans son sac de maguey, elle rejoint Cuamantzingo...
Elle n'oubliera jamais ce voyage où, dans la même journée, elle a eu raison du grand Alexius, en le battant à mains nues... Elle y a gagné sa toute première plume... Elle en a vite oublié la couleur... Fière de sa victoire sur le prêtre, elle a relâché son attention... Mezcal, en embuscade à la Patte du Dindon, où se trouve maintenant Amecameca, ne l'a pas reconnue et lui administre la plus belle correction qu'elle n'ait jamais reçue depuis! Elle gardera toujours gravé dans sa mémoire, les affres de son corps bleui... "Ouais... sacrée correction, il tape dur le Mezcal..." marmone t-elle.

Elle en est là de ses souvenirs quand un messager, envoyé par Alexius, se met à lire la peau de pécari où le tlatoani de Tlaxcalla a rédigé son écrit... Elle écoute attentivement et, souriante, prend la main de son fils, Zename, le fils de Sacha, lui aussi un fier coyote...

"Ecoute bien p'tit comme les paroles de l'Emplumé sont sages et réconfortantes... Lui seul sait parlé comme ça... Personne d'autre" chuchote t-elle à l'oreille de l'enfant...

Des souvenirs elle en a encore plein la tête et elle aura bien l'occasion, un jour, de les raconter à sa progéniture... mais chaque chose en son temps...

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Leliga
De sa natte où elle tentait encore de reprendre des forces, Léliga entendit le message qui venait d'Occident. Elle était encore faible, elle venait de donner une nouvelle fois son sang pour l'Orient et comme toujours, elle avait ce vague sentiment que l'Orient les avait oubliés quelque part entre ici et ailleurs.

La jeune guerrière sentit son coeur se serrer aux flots de souvenir qui remontaient en elle. Elle détestait s'épancher sur sa vie, pourtant il ne lui restait pas grand chose d'autre à faire en attendant d'être sur pieds.

Léliga se souvient alors de ces trois autres « morts » pour la gloire de l'Orient. Elle revoyait son premier départ au combat sous les ordres de Skiller. Elle avait alors quitté la caserne d'Axotla avec beaucoup de remords, elle ne se sentait peut être pas assez prête. Et si elle avait su vers quel massacre elle avançait, elle n'aurait pas quitter la défense de son clan.

La guerrière gardait toujours au fond de son coeur un sentiment de haine pour ce qu'elle appelait les sacrifiés de Misantla. On les avait envoyé avec indifférence dans une mission suicide. Les Chefs bien protégés à l'arrière, ils avaient été massacrés. Sans le secours de sa Kai, Léliga serait morte sur ce champ de bataille où elle avait perdu dignité, orgueil et courage. Les Metzs l'avaient humiliée et laissée pour morte; jamais elle ne pardonnerait, ni à eux ni aux Chefs.

Le goût de la vengeance qui grandissait en elle, l'avait sauvé de la mort qui aurait dû la cueillir au lendemain de cette grande défaite. Léliga rentra chez elle, reprit des forces et devint une guerrière indépendante. Puisque les Chefs ne prenaient que des décisions politiques en ne songeant qu' à leur carrière, elle, elle continuerait à donner son sang, mais pour son clan, pour sa province et plus pour l'orgueil des grands.

Suivant son instinct et la logique, elle avait gagné Xico avec ses fidèles amis pour protéger le clan alors même que l'Orient se déchirait encore pour savoir qui aurait la plus grosse part. Là bas, elle s'était sacrifiée deux fois, mais elle n'avait plus cette rancoeur qui l'habitait. Elle avait choisi son destin., entrainée avec elle ses amis, les Obsidiens aussi dont elle était devenue la Chef. Comment la guerrière indépendante avait elle pu prendre cette responsabilité ? Parfois elle se le demandait encore, même si la défense de l'Orient était toujours son refrain. Et puis au moins, elle n'aurait plus à désobéir à des ordres amore puisqu'elle les donnait.

Et cette fois encore, il avait fallu poursuivre la lutte. Sans rien demander à personne, elle avait engagé les Obsi dans les armées alliées et ils étaient partis pour la capitale Metz. Le visage de la jeune femme s'éclaira enfin. Elle les avait mené vers une action éclatante, vers une victoire où tout guerrier aurait voulu être présent. Bien sûr, elle était tombée la nuit de la prise de la capitale, croyant qu'elle pouvait encore se battre à mains nues avec ses forces qui décroissaient. Mais elle était là, les Obsidiens étaient là. Et ils pouvaient tous être fier de ces combats qu'ils menaient pour protéger l'Orient.

Léliga aimait se battre, l'odeur de la guerre, mais surtout, elle appréciait ces rencontres le soir autour des pulques, ces discussions avec des guerriers de partout, ces grands projets dont on pouvait débattre jusqu'à l'aube. Sur les champs de bataille, elle avait souffert mille morts, ramenée dans ses bagages un enfant dont elle ignorait qui était le père, mais elle ne voulait retenir que cette amitié fraternel des guerriers, que les Obsidiens qui étaient devenus sa famille et ces amis chers à son coeur, ignorant les frontières.

Un sourire revint sur les lèvres minces de la jeune femme. Dans une dizaine de jours, elle serait sur pieds. Elle trouvera bien un bâton et elle savait qu'elle reprendra le combat. C'était les dizaines de guerriers anonymes comme elle qui faisaient les rangs des armées, qui repoussaient les ennemis à force d'obstination et de courage. D'eux elle était fière et avec eux elle voulait partager se vie.

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Sakupatra.
Saku appuyée sur les balustrades de la capitale Metz écoutait avec attention les mots que le messager d’Alexius prononcait avec grand soin…

Elle était fière d’être devenue guerrière lors de cette guerre, fière d’avoir put mettre sa vie au service de Tlaxcalla, de l’Occident et des Ozos… Pendant le discours elle se rémorera ses premiers pas en tant que guerrière… Elle ne se destinait pas à l’être au départ, coulant des jours paisible à Zoto son clan, le temps partagé entre la défense et ses affaires. A bien y réflechir, tout avait commencé pour elle quand elle avait décidé de partir loin et longtemps, elle avait commencé a changer à ce moment là, a prendre conscience de certaines choses et a en rejeter d’autre… Elle se souvenait d’être rentrée en catastrophe pour aider Zoto après un lamentable pillage par les siens…Et c’est là qu’elle avait rencontré l’homme qui partage sa vie désormais, son grand guerrier… A cette période là, elle se cherchait, mais elle savait déjà qu’elle voulait honorer les dieux, que ce soit en tant que guerrière ou en tant que prêtresse…Qui sait peut être qu’un jour elle pourrait être les deux… Elle a suivi la petite Saku quand son guerrier lui a proposé de partir un soir du mois de juin. Elle n’avait pas de peur en elle, ou plutôt elle n’en avait plus depuis un moment déjà, bien que légère, elle n’en n’était pas moins habile et cela l’avait sauvé plusieurs fois d’ailleurs…
Bien qu’elle ait été blessée à Xico, lors d’une mémorable bataille qui a fait tenir les Ozos peu nombreux face à des Metz en armée, elle s’en est vite remise et à pester longtemps d’être obligée d’attendre pour pouvoir repartir et participer à la prise de la capitale Metz…

Aujourd’hui Saku était fière du chemin parcouru, fière d’avoir mis son bras et son sang au service d’une grande cause, fière aussi de faire partie de cette Assemblée de Guerrier de tout horizons tous unis…

Elle regarda son Uze à ses côtés, puis les autres guerriers et se mit à sourire heureuse de faire partie de cette grande famille…

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Lessa
[Ahuilizapan]

La nuit est tombée depuis plusieurs heures déjà. Lessa, allongée dans son hamac, carresse tendrement les jumeaux. Yuban et Nayelli dorment contre elle, leurs souffles paisibles la rassure et apaisent les tensions qui l'habitent. Son regard se détourne de la lune pour se poser sur le visage tranquille des deux tout jeunes enfants que l'astre lunaire éclaire de sa lueur douce. La jeune femme sourit, fruits d'un amour et d'une union souvent non compris, ils étaient pourtant là, symbole d'espoir, promesse d'un avenir commun. Nascas, leur père, guerrier aigle de Cuaman avait offert sa vie aux Dieux. Substitution de deux vies, permettant aux deux jumeaux de connaitre la leur. Un sacrifice immense ...

Lessa en tant que prêtresse avait tenu à officier pour offrir aux Dieux ce qu'elle avait de plus chère. Son guerrier, son amour... L'homme qui ... Si il avait voulu aurait pu lui faire renoncer à la polyandrie, à la prêtrise, à son clan, à sa propre vie. Oui ... Le sacrifice avait été immense.. Un véritable déchirement pour la jeune femme, mais tel était le choix de Nascas, tel était le choix du guerrier : sa vie pour que ses enfants vivent. Elle même aurait été incapable de faire un tel choix.

Lessa durant de nombreuses lunes n'avait été plus que l'ombre d'elle même, se réfugiant dans la vie politique, oeuvrant au temple et allant chercher les futurs sacrifiés au coeur même des terres ennemies. En suivant Ursus, elle avait espéré que les Dieux lui offriraient la mort sur les champs de batailles. Leurs desseins semblaient être tout autre puisque aujourd'hui, elle était à nouveau calpullec d'Ahuilizapan. Son ourson lui manquait, son caractère de chien aussi d'ailleurs... Elle irait à Olintla dans un ou deux jours histoires de voir le nombre d'abeilles entourant le guerrier.

Le clan comme sa province était en piètre état, la faute à qui ? à quoi ? A tous et à personne... Les faits étaient là mais l'espoir de voir à nouveau Cuau rayonner était là, bien ancré dans le coeur, l'esprit et l'âme de la prêtresse. L'espoir est là malgré ses propres faiblesses, bien humaine. La jeune femme ne pouvait s’empêcher de douter, de se demander s'ils y arriveraient, elle était parfois tentée de tout abandonner mais elle se devait de ne jamais montrer ses faiblesses et ses doutes aux siens, s'était son devoir celui de prêtresse, celle du tout nouveau conseil de guerre, celui de Calpullec...

Et aujourd'hui... Aujourd'hui un nouvel espoir était là, bien présent. Celui de pouvoir enfin faire la paix avec la Seigneurie. Un sourire naît à nouveau sur le visage de la jeune femme. Alexius... L'infernal et tellement attachant Alexius. Celui qui lui donnait à la fois envie de mordre et celle de caresser... Raaa... Ces hommes je vous jure... A moins que ce ne soit les aigles qui ai cette qualité commune. Enfin si on pouvait appeler cela qualité. En tout cas il pouvait toujours rêver pour qu'elle baisse la tête, elle adorait lui tenir tête, même si parfois il avait raison. Parfois hein ! Pas tout le temps... Et puis ne dit on pas que les femmes ont toujours raison ?

Oui cette nuit était la nuit des souvenirs mais aussi celle du futur. Futur plein d'espoir... Ce futur qui verrait peut être naître l'alliance de deux anciens ennemis. Oui... Un avenir qui comme Nayelli et Yuban serait l'union sacré de deux empires.

Lessa était morte en offrant la vie de son guerrier, elle n'avait fait que survivre pour sa province, pour ses enfants. Aujourd'hui, l'espoir est revenu, la jeune femme réapprend doucement à vivre.

_________________
.vanille.



[Olintla...]

Vanille était de retour pour quelques jours à Olintla. Elle, qui pourtant ne voulait jamais regarder en arrière, sentit malgré tout une certaine nostalgie l'envahir. Elle ferma les yeux songeant à son enfance passée à Cuamantzingo où les temps étaient difficiles et survivre presque un défi.

La découverte d'une nouvelle terre bouleversa sa vie. Son amie d'enfance, aujourd'hui disparue, Houplahoupe avait soif d'aventures et elle l'avait suivie en Cuauhtochco. Si son amie s'arrêta à Misantla, elle continua son chemin jusqu'à Acatic où elle s'installa dans un premier temps rêvant d'une vie paisible.

C'était sans compter encore une fois sur Houplahoupe qui l'entraîna en politique, mais quelle idée d'avoir dit oui, elle aurait mieux fait de se trancher la langue ce jour-là car cela en avait été fini de sa tranquillité et elle se trouva aspirée dans un tourbillon dont elle ne voyait pas la fin.

Cuauh n'avait alors qu'à peine un mois d'existence que leurs turbulents voisins déjà voulaient dicter leur lois, comprendraient-ils un jour que jamais ils n'imposeraient quelque chose à cette province qui, malgré au début les faiblesses inhérentes à sa jeunesse et par la suite les conflits incessants, se revendiquait aztèque encore et toujours souhaitant vivre libre et surtout en paix dans le respect de ses textes sacrés car c'était aussi sa grande force cette certitude de son identité.

Cela finirait-il un jour... elle en doutait souvent...

Mais parfois quand tout semble perdu, quand l'envie de vivre disparaît, quand l'impression d'un gouffre sans fond donne le vertige et semble vous attirer, il suffit d'un rien, d'un regard, d'un sourire, de la certitude d'une volonté commune pour que les défenses bâties les unes après les autres jusqu'à l'isolement tombent et qu'à l'horizon un coin de ciel s'éclaircisse apportant peut-être une lueur d'espoir...

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Anamya.

Anamya. était née à Xaloztoc et très vite elle était partie rejoindre sa famille, ses frères et soeurs à Axotla, attention famille nombreuse, elle n'en avait plus bouger ou près que plus, sa vie était là dans ce clan au bout de nul part tout au bout de l'orient là bas au loin certain ne devait même pas connaître l'existence de ce clan.

Très vite elle est devenue un des piliers d'Axotla, un des piliers de taverne surtout toujours présente, elle était accrochée à Axotla. Sa jumelle, sa moit moit s'est très vite elle révélée une guerrière et du partir pour la guerre. A chaque retour sa moit moit était un peu plus différente plus froide, plus blessée, ne parlait jamais de ce qu'elle avait vécu au loin mais Ana le sentait en elle, sentait sa moitié déchirée et blessée mais rien ne pouvait y faire après chaque retour de courte durée elle repartait comme ils disaient "Obsidien un jour, Obsidien toujours "

Sa moitié lui était arrachée à chaque fois, loin, sans nouvelle, parfois sans même un espoir de retour peut être, elle ne pouvait s'empêcher de penser à elle en regardant sur la route au loin et à espérer son retour .. un jour ... et à maudire cet satanée guerre qui lui avait enlevé et changé sa moit moit adorée. Autant dire qu'il ne fallait pas parler de guerre à Ana, avec tout les amis perdu à cause de ça et son clan qui était pris au piège au fond de son trou, elle la maudissait chaque jour d'avantage.

Avant cet guerre, le bon temps du clan, la vie était dur, tout était très chère et certaine denrée manquait mais les tavernes étaient pleine et on riait tous ensemble, on faisait la fête. Ana se souvenait de son mariage elle avait été la première à Axotla à se marier ce souvenir la fait rire après cela elle avait été la marieuse d'Axotla.

Elle avait eu sa fille, son rayon de soleil du jour, son étoile de la nuit, toujours à ses cotés, lors de la disparition de son ange, son homme, c'est Mahu qui lui à permit de tenir elle s'était réfugiée un moment au temple et perdue entre deux monde, jusque quand son ange est revenu, elle bénissait les Dieux chaque jour pour cela.

Au même moment son frère est devenu Calpullec, elle a donc pris les armes pour défendre le clan, une révolte l'avait destitué, lors de la reprise elle avait pris sa place et depuis y était restée avait remonter le clan et essayait de le faire revivre comme elle pouvait ... voici les quelques souvenir d'Ana en vrac elle en avait plein d'autre ceux ci était sûrement les plus important du moment, peut être repasserait elle un autre jour ...

Elle avait une route à finir à creuser elle s'en va donc plus loin ...

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Maxitampax
[Huiloapan]

C'était un soir comme tant d'autres sur le clan. La nuit était tombée et un vent d'automne soufflait. Allongée dans les bras de son homme, elle pensait à tout le chemin parcouru depuis son arrivée dans le clan.
Elle pensa à sa famille. Au grand débile de prêtre qui avait voulu lui ôter le coeur pour faire pleuvoir et sa fuite.
Elle sourit en se revoyant dans le clan. Associable.
Il lui était impossible de ne pas ouvrit sa bouche pour envoyer sur dans les cactus les habitants du clan.
Puis peu à peu, son Free l'avait rendu plus sociable et moins méchante.
Tant d'années s'étaient écoulés.

Quelques noms d'anciens qui avaient disparu lui revint en tête. Son ami Silk, avec qui elle était partie à la guerre. Ils avaient dormi dans le même sac, partagé la même peur et la même rage de vaincre. Ils étaient revenus blessés mais vivants.
C'est lors de son retour que Free s'était déclaré et qu'ils s'étaient aimés.

Elle revit les yeux de son homme quand il la vit revenir pleins de blessures et maigre comme un coucou. Il avait pris soin d'elle avec tant de tendresse.

Il avait tenu à voyager avec elle quand sa soeur Maxixanax, lui avait écrit. La petite chieuse s'était enfuit de chez ses parents aussi et avait demandé à sa grande soeur de l'accueillir sur Huiloapan.

Free et la chieuse avaient unis leur vies dans la forêt sous le regard du Calpullec Eurynome. Depuis leur amour n'avait cessé de croitre et de se fortifier. Il l'avait soutenu lors de son passage éclair à la pyramide. Elle n'avait pu rester, vomissant tous les jours de voir comme les emplumés de l'époque étaient corrompus et salis.

Elle l'avait même convaincu, lui l'homme de paix, à venir en terre hostile pour la guerre. Il l'avait suivit par amour et de peur de la laisser.
Ils étaient tombés ensemble sous les coups ennemis mais revenus encore vivant.

Depuis, les choses avaient été parfois heureuse d'autre pas.
La chieuse de Huilo avait été élue calpullec du clan mais ils avaient perdu leur enfant à naitre.

Elle avait encore tant de chose à réaliser.
Redonner à son clan sa grandeur d'autrefois et lui donner un enfant si les Dieux le voulaient bien.
Un sourire vint se graver sur son visage en pensant à l'amitié entre l'orient et l'occident. Cela rendrait plus fort les deux provinces et leurs habitants.

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Alexius
Grand-Temple d'Amecameca


L'Emplumé guettait un signe des dieux. Assis devant l'entrée sacrée du Grand-Temple d'Amecameca, il observait les étoiles qui tapissaient les cieux. Cela faisait déjà trois jours qu'il méditait ainsi, réfléchissant sur le passé et se réfugiant en lui-même pour tirer des enseignements de sa propre vie.
Et quelle vie! Bien peu, qu'ils soient aztèques ou tlaxcaltèques, pouvaient se vanter d'avoir fait autant de choses -parfois bonnes, parfois mauvaises- et d'être passés par une telle multitude de situations et de statuts.
Bien longtemps auparavant, alors que tout jeune guerrier il venait de s'installer dans une province tlaxcaltèque où tout était à construire, il s'était fait une promesse. Il s'était juré de retranscrire dans la pierre l'ensemble de sa vie, lorsqu'il serait à l'article de la mort, afin que ses successeurs puissent tirer des enseignements de ses actes et puissent juger eux-même d'une vie contée sans fioritures ni pudeur. Quetzalcoatl seul savait tout ce que sa mémoire pouvait renfermer... Tout n'avait pas le lustre et l'auréole de gloire tel que cela était trop souvent conté...
Un frisson parcourut le dos du prêtre-guerrier. Bientôt. La mort se profilait au travers des astres qu'il observait. Combien de temps lui restait-il pour mener à bien les projets qu'il avait pour Tlaxcalla? Parviendrait-il à réaliser tout ce qui lui manquait à faire? Un profond malaise s'empara d'Alexius.
Son destin était scellé et il n'avait pas peur de se présenter devant les dieux en une ultime offrande. L'Etoile du Sud, Vie et Mort, était la seule à pouvoir en décider. Le jour venu, il le saurait. Il lui faudrait alors s'allonger sur l'autel qu'il avait tant révéré et nourrir les dieux par son sang comme l'avaient fait avant lui tant d'autres tels Mittys, Batonnoir, Lauratacc, Kalamite, Ame_feline et Ruixentee...

Aurait-il le temps de transmettre son savoir? La majeure partie, probablement. Mais certaines choses étaient tellement importantes pour qu'un nouveau Kuzco ne voit pas le jour qu'elles ne devaient pas être oubliées ou mises de côté. Des personnes comme Guyhom, Menion, Zumo, Ascalion, Patanok et Stonelink ne seraient pas toujours là pour maintenir l'ordre et assurer le respect du Tonalamatl en Occident. C'était certainement valable pour l'Orient car sans transmission, l'héritage ne perdure pas.
L'Ancien tapa dans ses mains et un officiant apparut, portant une torchère, des peaux de pécaris, un calame et des pigments de couleur.
Prenant le matériel d'écriture, Alexius commença:




Ô toi qui lis ces lignes,

Que sais-tu de ce qui anime véritablement les hommes?
L'Homme n'est rien lorsqu'il est en-dehors de la tribu, mais que recherche-t-il en adhérant à cette dernière?
La gloire? Le pouvoir? La reconnaissance?
J'ai eu beau chercher la réponse à cette simple question durant des lunes entières, je n'ai jamais trouvé de réponse exacte. Mais c'est en régnant que l'on parvient à s'approcher de l'âpre vérité.
La volonté des dieux fait que, bien souvent, le destin s'impose à soi et nous force à renoncer à nos propres desseins. C'est ainsi que tout a commencé, et c'est ainsi que tout se finira.
La seule véritable décision que j'ai eu le loisir de prendre fut de servir les dieux en dédiant ma vie à leur service. Tout ce qui en a découlé ne fut pas forcément de mon fait. Mais il s'agit là d'une toute autre histoire que j'espère avoir le loisir de conter une autre fois.

La puissance et l'autorité sont deux facettes du pouvoir qui ne doivent pas être mélangées.
L'autorité se construit jour après jour, par la richesse des idées et la portée des paroles prononcées. Elle se doit donc d'être durable et respectable sans quoi, tout Tlatoani n'est qu'un misérable fantoche dont le pouvoir est contingent et ne se maintient pas par quelque vertu propre. Grâce à la puissance, il peut inspirer la crainte, mais ne suscitera jamais le respect. L'obéissance qu'il peut extorquer par la force n'est donc pas celle que l'on estime lui devoir grâce au respect que l'on éprouve à son égard.

Et si le despote est acclamé par son peuple, cela suffit-il pour l'établir comme un maître véritable?
La réponse est non, tout simplement. Car que vaut le respect accordé par des esclaves? Comment peut-on être reconnu par des êtres que l'on juge inférieurs?
Un dirigeant véritable ne peut être reconnu que par des esprits libres, qui adhéreraient à ses idées et le suivraient grâce au respect qu'il leur inspire. Lui seul laissera sa marque dans l'Histoire, car tous les tyrans finissent par être déchus et remplacés. Lui seul, par ses idées, perdurera dans les esprits.

Mais au final me diras-tu, qu'est-ce qu'un chef, tout simplement?
Ce doit être une personne incorruptible, en qui la volonté singulière, égoïste et capricieuse, cède le pas à une volonté accordée à celle de tous, représentative de l'intérêt général des gouvernés.
Cette personne ne doit pas être asservie aux signes de déférence et de soumission de ses pairs -qui du coup ne le sont plus- car son orgueil narcissique pourrait le faire vivre dans l'opinion des autres. Cela s'est déjà vu par le passé, et cela se verra probablement à nouveau. Espérons que cela n'arrivera que dans un cas minime car les ravages seraient gigantesques...
De même, cette personne ne doit pas être obsédée par la domination car elle serait ainsi soumise à ses propres actes.
Ainsi, si le chef peut dominer sans s'aliéner ceux-là même qui le suivront, c'est au sens où il offre une incarnation possible d'un idéal. Un vrai chef n'exige pas une quelconque fidélité à lui-même, mais une fidélité à ce à quoi il est lui-même fidèle et qui dépasse tout le monde.

Tel est l'enseignement que je peux aujourd'hui tirer de ma vie. A d'innombrables reprises, j'ai usé de la force -parfois à tort, parfois à raison- afin d'imposer mes vues. Mais telle n'est pas la solution. Cela peut constituer un recours, mais il n'est pas viable et risquerait de détruire tout le message que l'on désirait porter.

Ce sont ces innombrables raisons qui expliquent pourquoi, de tout temps, aucun Seigneur véritable ne s'est levé pour prendre sous son aile Tlaxcalla.
Mais en nous faisant réaliser cela, peut-être les dieux espèrent-ils nous faire changer et nous forcer à évoluer vers le bien commun, comme le prône le Tonalamatl, que nous respectons tous.
Peut-être qu'alors, un nouveau souffle parcourra la Seigneurie pour la porter une fois encore au faite de sa gloire.

Seuls les dieux peuvent le savoir et nous, misérables grains de poussière, subirons une fois de plus notre destin.


L'Emplumé cessa d'inscrire des signes. Il enroula les peaux de pécaris et les glissa dans des boîtes de "détritus des dieux": de l'or massif et impérissable qui résisterait aux affres du temps. Il observa l'officiant qui se tenait au-dessus, portant la torchère éclairant la vaste terrasse. Nul ne devait avoir vent des paroles qu'il avait transcrites avant que l'heure ne soit venue de les révéler...
Le Tlatoani se releva et tâtonna dans les replis de son sérape richement orné. Il en tira un couteau de simple facture et égorgea proprement celui qui avait pu connaître ses déductions, laissant le sang se répandre en une grande flaque, commençant à couler sur les innombrables marches. Les dieux en seraient honorés. Il jeta son couteau, se saisit des petites boîtes et descendit de la pyramide. Peut-être apercevrait-il un signe le lendemain... Quelque chose allait changer, il en était persuadé.



Le caractère de mon perso va subir une évolution progressive. Il est possible qu'il devienne mégalo par moment, à voir. Quoiqu'il en soit, la base du personnage ne bougera pas. Cela transparaîtra uniquement par petites touches^^

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Cherie_sexy
[Tenochtitlan puis Tizatepec]

Chérie faisait des allez retours capitale-Tiza.
Elle avait entendu parler d'une grande discussion inter-provinciale, mais ce qui la décida à intervenir fut qu'elle ne vit aucun Acolhua entrer dans la hutte en question..
Ne pouvant laisser passer une absence de représentant Acolhua, elle entra doucement, et ajouta ses souvenirs à la masse de ceux qui flottaient par là.


A son arrivée à Tizatepec.. Il n'y avait âme qui vive.. Une centaine de frères et soeurs étaient répartis entre retraites au temple, morts, sacrifices, et comas éthyliques profonds.
Ainsi, la jeune Chérie, qui avait alors du temps à perte, passa-t-elle quinze jours et quinze nuits en taverne, seule, et ne vit personne.
Au bout de ce temps là, elle décida de se laisser mourir, et dans ce but, mit ses faibles possessions en vente au prix minimum.
Elles furent racheter par un certain Tonnerre. A son étonnement, elle vit le mâle en taverne. Puis elle vit la femelle de celui-ci, Calli.
La femelle trouva les bons mots:
"Le clan dépérit. Mais si chacun restait au lieu de se laisser mourir comme tu le fais, il ne dépérirait plus."
Une vocation était née. Chérie resta donc en mode pilier de taverne. Sa fraicheur et sa jeunesse attiraient les mâles des environs et surement un petit grain de folie aussi. A cette époque, Tizatepec était un clan stable. Calli était calpullec depuis des lunes. Glouglou était grande prêtresse et menait la caste défendant le clan.
Du petit groupe Calli-Glouglou-Dada, Chérie vit bientôt apparaître de plus en plus de jeunes comme elle.
Face à ce succès Calli et Glouglou la nommèrent mentorette. Et c'est à ce moment là que Chérie se demanda: "Sont elles les seules à se préoccuper du clan ?" Elle décida dans d'aller fureter en gargote. Et c'est là qu'elle vit l'état des choses: Il y avait un roi, Subbutéo. Un roi très gentil qu'elle avait pas réussi à draguer en taverne... Mais maintenant elle comprenait puisqu'il était roi.. Bref. Ce roi il avait toute une famille. Elle comprenait pas trop la hiérarchie, mais ils faisaient un certain remue ménage qui lui déplaisait. Malgré la personnalité du roi qu'elle aimait beaucoup, les lascars qui le suivaient en tentant de se faire une place de la sorte la rebutaient.
Elle se plaisait à penser que ses frères avaient un honneur moins vil que ceux ci.
En fin de compte, un certain Tizocic lui proposa une bonne place sur une liste provinciale.
La petite Chérie malgré ses quelques jours à peine d'expérience accepta. Elle se rendit compte des tensions qui pouvaient éxister dans cette province dont elle pensait les valeurs insurmontables.
Ainsi, de jours en jours, deux clans se formaient: Un composé de ses amies Glouglou et Calli, et le second de Subbutéo et sa clique. Elle s'entendait d'ailleurs moyennement avec un certain Vince du dernier groupe. Mais le seul qu'elle aimait pas se nommait JeanBonneau. Alors lui, il représentait l'antipode de l'acolhua. Et malheureusement, c'est ce vers quoi il tendait..
Mais Chérie eut très peu de reproches ou accrochages. Elle observait, fouinait, donnait son avis ça et là..
Ella fut élue au Tlatocan. Ella était bien, agréable, présente. Et elle était pour Sub à fond. Chérie trouva ce mandat plutot réussit malgré que Calli et Glouglou voyaient d'un plus en plus mauvais oeil que la Tlatoane soit de la Famiglia.
Chérie faisait son petit travail dans son coin, allait en taverne, commentait là où on attendait d'elle des commentaires, mais ne se mêlait pas aux tensions de plus en plus palpables.
A Tiza, une petite nouvelle, Babette, se faisait de plus en plus présente en taverne. Il y avait également un homme, Lord.Angel, et le couple l'avait relayée au role de pilier. Or, Chérie se méfiait de Lord.Angel. Il ne lui inspirait pas confiance.. Elle avait la désagréable impression de l'avoir déjà vu quelque part. Mais elle se forçait à rester agréable car après tout, il n'avait rien fait.
Babette, de part sa présence, était toute désignée pour prendre la relève à la suite de Calli. Elle devint donc une calpullec exemplaire: efficace et présente.
Cependant, après quelques aléas amoureux, elle finit par partir. Lord se présenta au calpulli. Et Chérie, pour éviter le désastre qui lui apparaissait imminent se présenta à son tour et fut élue à plus de 90% des suffrages.
Parcontre, au niveau du Tlatocan, les choses se compliquaient de plus en plus. Babette, Calli, Glouglou, et des subbutéïens se retrouvaient dans le même sac. Chérie suivit de loin le débat, ne faisant plus partie de ce Tlato là. Babette devint tlatoane à sa grande surprise, et l'une de ses premières mesures fut d'accorder à Sub le rôle de roi ad vitam eternam. Or, Glouglou et Calli commençaient à ne plus cacher leur aversion pour la Famiglia. Et s'en suivit des disputes sans fin..
Après c'était flou dans la tête de Chérie: Calli tlatoane, Valiente et Lord.Angel alliés à celle ci. et puis la guerre.
Une guerre dévastatrice entre pro subbutéo et anti subbutéo.
Chérie s'affairait à défendre Tiza. Tout le clan s'y mit. En Acolhuahcan, rien n'allait plus. Les clans se déclaraient autonomes, refusant l'autorité de la province. Chérie refusa de faire de même et fut exclue du commerce entre les clans. On lui demanda pour qui elle était. Elle défendit sa neutralité. En fin de compte, Tiza ne fut pas pris. Cependant, toute la province était à feu et à sang et de nombreux acolhuas s'enfuirent.
Après tout ça, Franciscopizzaro créa une liste. Une liste où, elle, Chérie, réapparaissait.
Or Francisco mit Valiente en bras droit. Chérie se souvenait plus précisément de cette époque qui était bien plus proche.
Elle était procureur. Tout se déroulait plus ou moins bien. A vrai dire, Lord.Angel avait montré sa bassesse et s'était enfuit, grace à Calli, avec la caisse du Tlatocan. Ce mandat était donc assez glissant. Et puis.. Petit à petit.. On commenca à parler d'une armée qui était en Occident. Une armée d'un certain Zankou. Chérie et les autres tlatocanis discutèrent un bon moment pour avoir des infos sur cet homme et sur son armée.
Mais à peine commencèrent ils à se rendre compte que l'armée agissait sans eux, que les Tlax Occidentaux entrèrent en Acolhuahcan. Tiza fut prit par un vil pilleur, qui permit à Zankou de reprendre le clan, qu'il rendit franc au grand désespoir de Chérie qui se révoltait chaque jour sans savoir que les armées pouvaient entrer dans le clan défense ou pas.
Finalement, Busrtinator et son armée de zoziaux réussit à re acolhuatiser Tiza. Et en profita pour reprendre le tlatocan.
Chérie avait récupéré son clan. Elle trouvait tous ces tlax sympas et surtout Busti. Cependant, elle avait bien l'intention de récupérer le Tlatocan.
Un soir en taverne, les tlax parlèrent de repartir. Repartir sans laisser d'intendant aux mines, de pochteca, de tlatoani, de cihuacoatl, rien..
Chérie alla donc en gargote péter son câble. Il fallait une armée pour reprendre le tlato, et vite ! C'est alors que Garlapitek apparut providentiellement.
Et les soucis aussi. Enfin des soucis en plus ^^. Il fallait quitter le calpu plusieurs jours, aller à Tenoch. Ne pas se faire prendre Tiza pendant ce temps car des Toucans sévissaient. Et puis il fallait remuer les gens.
Mais à Tenoch: encore un problème: Une traitresse du nom de Sistakana n'en faisait qu'à sa tête et croyait trouver la gloire et la félicité à contrer Garla. Il fallut donc qu'il reprenne d'abord le calpu. Qui était dévalisé. Et puis que Chérie fasse un grand nombre d'allez retours pour participer à la reprise du tlato. C'est alors que les dieux s'y mirent: déjà qu'ils avaient engendré un effondrement phénoménal des mines, voilà qu'ils refusaient d'accepter l'entrée à l'armée au tlatocan.
En fin de compte, ils y arrivèrent.

Chérie créa une liste unique, l'Aurore. Cette liste rassemblait absolument tous les acolhuas motivés autour du même but afin d'éviter les divisions.
Depuis deux mandats, la liste persévère dans son but. Aujourd'hui, il s'agit de faire face à des finances négatives en s'alliant aux ennemis d'hier.


Amusez vous à lire ça mouhahahahhahahahaaaaa

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Eth
[Un jour à Ixmiquilpan, Capitale de Metztitlan.]


Enfin quelques moments de calme.
Aujourd'hui encore il a fallu panser des plaies, distribuer de la nourriture, veiller à ce que personne ne manque de rien. L'affrontement était attendu mais pas de cette manière là.
Eth soupire. Adossée à un mur du calpulli, elle regarde les allers venues des guerriers. Un signe de la main, un sourire, alors que sa gorge se serre. Paraître forte, alors qu'elle est épuisée, paraitre décidée alors qu'elle doute. Plus le droit d'être elle-même.
Ses pensées vagabondent bercées par des chants qui s'élèvent de la taverne proche. Et puis le sourire qui nait quand elle entend le fameux iglou et iglou et iglou.
Max … il lui manque. Il leur a appris cette chanson un soir à Xaloztoc. Et depuis les guerrières l'entonnent volontiers quand le pulque commence à réchauffer l'ambiance.
Depuis qu'il a été blessé, Eth le remplace à la tête de son armée, alors que rien de la prédestinait à cette voie. Elle fait de son mieux, mais elle sait qu'à la moindre erreur les guerriers qui la suivent pourraient en pâtir. Elle n'a pas eu le temps d'apprendre, jetée dans l'arène, un jour sombre, alors que 4 armées venant du Dominio de Metztitlan et de Cuauhtochco fondaient sur Xaloztoc.

Les souvenirs affluent, la vie presque paisible à Sultepec, le premier atelier de tisserande dont elle était si fière. Une vie de travail mais aussi de joies partagées avec Tolan. Tout aurait été idyllique, si certains habitants n'avaient été aussi obtus, allant même jusqu'à forcer Tolan à un choix. Famille ou amour … Il avait choisi son frère. Eth avait quitté le clan, prenant la route au hasard, seule, sans but sinon de tenter d'oublier la gifle reçue. Une étape un peu plus longue que les autres à Cuam jusqu'à ce que les foudres des Dieux s'abattent sur celui dont elle partageait la vie. Et puis … rien que l'ennui, le désintéressement total de ce qui se passait autour d'elle.
Jusqu'à ce qu'elle rencontre Atecoatl et qu'il entraine dans son armée pour la défense d'Amecameca, la capitale occidentale convoitée.
Cette première expérience de guerrière lui a laissé un goût amer. L'armée menaçante n'était plus que fantôme et Eth n'avait pas su distinguer les voyageurs des ennemis, sa massue s'était abattue sans discernement…
Déçue elle a poursuivi sa route vers l'Orient, sous les critiques de certains occidentaux la prenant pour folle. Les relations entre les deux Provinces n'étaient pas au beau fixe à ce moment-là, mais elle ne trouvait plus sa place en Occident et elle ne se nourrissait plus que de découvertes.
L'Orient …
Elle s'attache à Xaloztoc, elle y rencontre Nazca, un homme qui bouleverse sa vie. En sa compagnie elle apprend à guetter le voyageur insouciant, sans grande efficacité, mais avec tant de bonheur …
Quelques mois d'une insouciance totale, ils déménagent tous les deux à Huiloapan.
Mais la perfection ne dure jamais bien longtemps. Son compagnon enfermé dans une retraite qui dure, Eth suit la Tapenade et Pouchka. Mais cette fois-ci avec un peu plus de discernement. Elle a eu le temps de découvrir l'Orient attachant, brouillon … enthousiasme mêlé de désespérance … Ombres et éblouissements.

Adoptée, attachée … Eth ne sait plus vraiment les liens noués avec l'Orient.
Peut-être que si elle y était née, elle ne l'aimerait pas autant. Peut-être qu'elle serait plus critique.
Peut-être … Mais les Dieux en avaient décidé ainsi.
Ils l'avaient emmenée là.
Ce n'était certainement pas pour rien ...

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Geios
Elle avait voulu mourir, sauvée de justesse par cet homme qui avait longtemps été son meilleur ami et qui était devenu tellement plus...
Comment avait-elle pu en arriver là? Elle se le demandait, plongeant dans ses souvenirs, essayant de comprendre et de se relever.

Elle avait mené une vie paisible et retirée auprès de ses parents, avant qu'ils ne soient emportés tous les deux. Dieux que c'était loin!
La belle Ixchella l'avait prise sous son aile à Tototlan, et elle s'était cru définitivement ancrée à ce clan qu'elle aimait tant. Craintive et effacée, elle n'osait ni quitter le clan, ni se mêler aux autres habitants. Sa belle était devenue calpullec, et avait tenté de l'investir dans la vie du clan. Elle en était devenue tribun, heureuse de pouvoir rendre service à celle qui faisait tant pour elle.
Et puis tout s'était enchaîné si vite ensuite...

Sa Ix clouée sur la natte par la maladie, elle avait accepté de la remplacer comme chef des conscrits, et une armée orientale était arrivée. Nao! Encore aujourd'hui, ce nom suffisait à réveiller ses pires cauchemars.
Tous ces morts! Et elle, debout au milieu des corps de ses amis, de ses voisins. Pourquoi avait-elle été épargnée, elle qui était pourtant si jeune et si inexpérimentée? Elle n'avait jamais compris.
Il avait fallu biaiser alors. Faire croire qu'elle se soumettait aux barbares qui les insultaient constamment, espionner et mentir, compter et calculer, chaque jours, pour transmettre ce qu'elle arrivait à glaner à celle qui gouvernait sa belle province, la valeureuse Vanille.
Puis Ursus avait repris le clan, et Johnny était venu sécuriser le coin. Sur un coup de tête, elle avait dépensé toutes ses économies pour se payer une massue et partir avec lui. Et il avait changé toute sa vie...
L'amour, l'armée, les voyages, elle avait tout découvert près de lui. Il avait su la révéler et lui montrer la voie. Et lorsque la paix revint et qu'il la laissa derrière lui, elle en eut le coeur totalement brisé. Mais elle avait déjà tellement avancé qu'elle ne pouvait plus faire marche arrière.

Elle s'était lancé à corps perdu dans la politique et la voie militaire, sûre de ses choix. Elle voulait se dévouer pour sa merveilleuse province, la protéger et la préserver, car elle était sûre qu'un jour leurs ennemis se relèveraient. Comme elle avait eu raison!
Dans ses pérégrinations, elle avait rencontré Ablircotl et découvert le désir d'une famille, d'une vie paisible. Elle avait même accepté l'idée du mariage et des enfants, qu'elle avait repoussé jusque là. Mais il avait croisé la route de la tapenade, cette armée qui l'avait massacré pour le plaisir. Et elle avait commencé à le perdre alors...
Elle était devenue tlatoani juste comme il succombait, emportant avec lui ce qu'il y avait de meilleur en elle.
Ho, cela ne l'avait pas empêché d'espérer préserver encore la paix! Mais lorsque la tapenade attaqua Olintla pour obtenir la tête de leur héroïne, elle sut qu'elle s'était leurrée. Vanille était tombée, et avec elle les personnes à qui elle tenait le plus. Jamais elle ne s'était pardonnée de les avoir envoyé à la mort sans les suivre. Elle aurait dû être avec eux, tlatoane ou pas!
Et puis tout s'était enchaîné à une telle vitesse qu'elle s'était perdue, écrasée par les charges et les angoisses qui la torturaient continuellement. Elle avait tout donné, mais cela n'avait pas été suffisant.
Après l'attaque ratée sur les armées basées à Xaloztoc, où ils avaient finalement fait le jeu de leurs ennemis en décimant les armées alliées Metz par erreur et avec horreur, elle s'était peu à peu effondrée.
Il y avait tant à faire et si peu de moyens! Elle s'était rendue malade de ne pas réussir à régler tous les soucis, de ne pas pouvoir être partout à la fois.
Et à quelques jours de la fin de son mandat, elle avait fini par craquer...

Pourtant, elle était encore là, de nouveau déterminée, de nouveau elle-même! Et elle le devait à un homme. Son Homme!
L'espoir et la joie était revenus en elle, lui rendant ce qu'elle avait perdu à la mort de son guerrier. Entière et libérée, elle était de nouveau prête à foncer!
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Ex tlatoani, tecuhtli, calpullec, tribun...
Angelia



[Une nuit à Ixmiquilpan]



La nuit était déjà tombé depuis plusieurs heures déjà et la plupart des guerriers profitaient de l’accalmie pour se reposer…..
Ange avait rejoins le hamac ou sa sœurette Prune dormait à point fermés,laissant échapper de temps en temps de petits sifflements…..

Avec un regard plein de tendresse elle l’observa et doucement remonta la peau de lama pour lui recouvrir le corps…..

Se retournant sur le dos et croisant ses bras sous sa tête, Ange regardait les étoiles scintiller dans la nuit
Le sommeil ……
Elle avait bien du mal a le trouver ces derniers temps, trop de choses se bousculer dans sa tête parfois se demandant si elle avait raison sur les choix qu’elle avait fait ou pas fait ….

Un petit soupir gonfla sa poitrine…….
Elle le sommeil n’était pas prés a se manifester, doucement elle se glissa du Hamac prêtant attention de ne pas réveiller sa soeure.....

Ses pas qui se faisaient discret la guidèrent là ou elle aimait se refugier depuis toujours…. sur le haut d’une colline …..
Elle trouva un arbre et s’assit au pied de celui-ci …..
Son regard se porta sur les endroits du clan qui étaient éclairés par des torches

Elle se rappelait les nombreuses fois ou elle c’était refugier dans ce genre d’endroits quand elle n’allait pas vraiment bien, quand son passé ressurgissait par brides

Bien souvent elle chassait les mauvais moments pour ne penser qu’au bons qu’elle avait put vivre

Tant de chemin parcourut depuis qu’elle était devenue guerrière
Elle était tombé lors des combats …….pas souvent mais les blessures lui avaient laissées de belles cicatrice sur le corps

Ange posa son regard sur celle qui prolongeait son bras
La première qu’elle eut ……cela faisait 12 lunes maintenant…….

L’époque ou elle marchait aux cotés des guerriers d’Orient dans l’armée de Mittys en direction de Tepe

Au petit matin ils avaient aperçu le premier clan Aztèque celui d’Iztohcan, les guerriers n’avaient pas hésités a frapper sur l’ennemi et tous ensemble ils avaient prit le clan.
Premier pas pour une victoire mais qui hélas serait de courte durée …….

Le sang coula plus d’une lune quand les armées Occidentale arrivèrent, elle se rappelait qu’à ce moment là elle soignait ses blessures comme beaucoup de ses guerriers mais n’en avait pas oublié pour autant de prendre soin de ses frères et sœurs d’armes……

Les Occidentaux tombèrent à leur tours les uns après les autres sous les coups de l’ennemi Azteque.
Sans compter les autres soucis qui guettait chaque guerriers lorsque l’un d’entre eux tombaient comme les procès et l’obligation de ne plus pouvoir parler leur propre langue face aux Aztèques …..

Ange n’oublierait pas cette période où malgré l’épuisement dés qu’elle fut remise sur pied elle partie rejoindre l’armée de Maximusrem,
elle n’oublierait pas non plus où quand une trêve des combats entre Tepe et l’Orient fut signée, celle-ci laissa un gout amer aux Occidentaux ,
elle en avait d’ailleurs subit les foudres par certains…..

Un petit sourire se dessina à ce moment là sur ses lèvres

C’était il y avait bien longtemps……. oui…..bien longtemps ……………

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Ixchella
Assise à son bureau à Totoland, sirotant sa gourde magique qui ne désemplissait jamais de pulque, la dinde repartait dans les souvenirs. Chose qu'elle faisait assez souvent, vu qu'elle n'avait rien d'autre à faire. Son clan était silencieux, bien silencieux... Pourtant elle l'aimait ce clan, alors qu'elle n'était même pas née dans celui-là, mais plus au sud, un peu plus au sud, à Ahuilizapan.

Aaaah qu'il lui semblait loin ce temps où elle n'était qu'une blonde complète, aussi amore que ses pieds, mais si bornée... Tous ces gens qui avaient compté pour elle, Umbre et Mayane, Sumaïka, Bijy... Que le temps lui paraissait doux comparé à ce qu'elle avait vu lors de l'attaque des tlax.

De tribun d'Ahuili, elle était passée à calpullec. Une journée. Elle tenait le record de calpullec ayant mis ses fesses sur le siège du calpu le moins longtemps possible. Virée par la Inca, venue avec les siens pour "aider" Ahuilizapan. Parce que oui, les tlax étaient de gentils gens qui prenaient votre place pour votre bien.
"Aimez-nous, devenez tlax vous aussi, et vous serez en sécurité. Haïssez-nous, et vous souffrirez mille morts." Voilà le message qu'ils passaient. Du moins c'était ce que Ix avait compris, à ses dépends. Seule personne du clan à ne pas les vouloir pour amis, seule à subir leur courroux. Elle ne pouvait plus se montrer au grand jour sans tomber sur l'un de ces envahisseurs, sur lequel elle ne pouvait s'empêcher de lâcher sa hargne et son dégoût. Les flèches pleuvaient, deux fois la dinde s'en prit une dans l'épaule. Un duel avait été demandé par l'un d'entre eux, duel qu'elle avait remporté, ce qui n'avait pas amoindri l'orgueil de l'ancienne calpullec qu'elle était. Mais elle était seule dans son combat. Seule à sembler vouloir garder son identité, seule à ne pas accepter ces tlax pour frères et soeurs.

Un appel pour aider le seul clan à n'être pas tombé sous le joug tlax avait été lancé, et Ixchella avait accouru. Laisser son clan, qui ne l'était plus... Ce clan qui l'avait rejetée.

Bien des semaines plus tard, la guerrière qu'elle était devenue avait rendu les armes. La guerre était stoppée, pour un moment, et tous rentraient chez eux. Tous sauf Ixchella. Elle avait alors délaissé tout Ahuilizapan, même ses deux plus proches amis, Umbre et Mayane, ce qu'elle regrettera des mois plus tard. Elle avait décidé de partir, voyager, mettre de la distance loin de ceux qu'elle avait aimé et qu'elle n'avait plus reconnu parmi ces étrangers qui se disaient leurs amis.

Et sur la route, une demande. Le tribun de Tototlan demandait un remplaçant. Enfin une remplaçante. Et c'est ainsi que la dinde retourna en Cuauhtochco. Devenue tribun, elle ne mit pas longtemps à prendre la place de cheffe du clan. Et elle y resta longtemps, longtemps, longtemps... jusqu'à ce que foudroyée par une maladie qui non seulement la fit devenir brune, la rendit si faible qu'elle plia sous le poids de la massue d'un envahisseur tlax. Jamais elle n'oubliera ce mâle... La haine avait envahi son coeur, avant de sombrer dans l'obscurité.

Des semaines à se remettre des coups, et lorsqu'elle put enfin retrouver ses esprits, elle apprit avec bonheur que son clan avait été reprit par Ursus.
De nouveau Totoland était aztèque. Et ce jour-là, elle se jura solennellement de ne plus jamais, jamais! laisser un tlax lui retirer ce qu'elle avait de plus précieux!

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L'aztèque aux mèches blondes. Et le cerveau qui va avec.
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