Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] On recherche un... non pas un héros, un cambrioleur !

Trann
Paris...

Paris ne dort jamais, c'est l'un de ses pires défauts. Dans ma quête perpétuelle pour me remplir les poches, j'avais étudié quelques possibilités. Des demeures nobles et bourgeoises, c'est pas ce qui manque dans le coin, mais la plupart sont gardées par des armoires normandes. Mais j'ai rien contre les normands hein...
Je m'étais donc rabattu sur les Galeries Lafayotte, à la recherche du bon plan. La joaillerie Watelse avait bien entendu attiré mon regard, mais le tenancier me filait les chocottes.

Et puis j'ai trouvé la perle.

Une petite boutique, toute rose, toute choupi, vendant des gâteaux. Une veuve, son fils visiblement abruti, pas de gardes, pas de jules qui pourrait s'interposer. Et de la clientèle noble qui devait bien débourser des fortunes à s'acheter ces petites choses sucrées à des sommes affreusement elevées.

Comme d'habitude, ça sonnait bien, je m'étais dit que j'avais eu l'idée du siècle ! Cambrioler Ella Durée ! Personne d'autre n'avait semble-t-il osé avant moi.

C'est donc en plein milieu de la nuit que je me suis lancé à l'assaut de la boutique. Le guet parisien venait de finir de patrouiller dans la rue, le couvre-feu avait sonné depuis belle lurette, et à part quelques retardataires ou de la valetaille, personne n'était dans les parages. On pourrait penser que passer par l'arrière-boutique est plus intelligent, mais erreur ! La plupart du temps, les boutiquiers y vivent, et ça c'est le meilleur moyen pour se faire prendre. Passer par les toits, inutile, de toute façon la boutique est au rez-de-chaussée.

Mes doigts crochètent habilement la serrure, et le bruit sourd que j'entends m'annonce que le verrou est débloqué. Avec douceur, j'ouvre la poignée, le plus doucement possible en veillant à ne rien faire grincer. La porte mal huilée, avec le parquet ciré, est le pire ennemi du cambrioleur.

Sans bruit, j'entre dans la boutique. Ca sent délicieusement bon. Je distingue avec le peu de lumière les bocaux sur les étagères, les tables avec les chaises, et enfin le comptoir. A pas de loup, je m'avance vers ce dernier, espérant y trouver la recette de la journée. De toute façon, si il n'y a pas assez de sous en caisse, je pourrais toujours piquer quelques gâteaux.

Me voilà enfin devant le comptoir. Je commence délicatement à chercher le tiroir pour l'ouvrir. Pas de bruit à l'horizon, si ce n'est un ronflement au loin, à l'étage, probablement la pâtissière gavée par ses confiseries.

Soudain...

*BONK*

_________________
--Ella_duree


Les gens dorment, effectivement. D’ordinaire, mais l’ordinaire n’est pas la Durée. Car dans la cuisine éclairée par les seules flammes dans l’âtre, la bourgeoise pense.

Elle a rencontré au Tournoi des fournisseurs royaux le Duc de Lavardin, alors elle réfléchit à un macaron pour le géant, jusqu’à ce qu’un bruit la tire de sa réflexion. Un voleur.. Un coup d’œil à l’étage pour s’assurer qu’Ernest ne s’est pas réveillé. Debout, déjà, et à la main, une poele.

Elle est douce comme ses macarons, elle a le goût de la vie comme les fruits qui gorgent ses douceurs, mais surtout, comme les macarons, elle est inoubliable et pour cause.. Derrière le comptoir, une ombre, et la poele se lève pour mieux se rabattre.

*BONK*

Pâtissière, oui, mais avant cela, lavandière, et les lavandières ont l’habitude des voyous. En guise de baillon, la coiffe grossière maintenant la masse sombre, en guise de lien, la corde utilisée d’ordinaire pour accrocher le jambon. Et lourdement, lentement, le malandrin est tiré dans la cuisine. Il faudra bien qu’il se réveille.. Et alors ?

Il saura .. Les macarons se consomment avec .. Modération.

______________
Trann
Mille étoiles explosent devant mes yeux, tandis qu'un carillon explose dans mon crâne, et c'est le noir. Je ne peux même pas amortir ma chute... La tuile.

Enfin... la c'est la poêle.

J'ignore combien de temps passe, quand j'émerge enfin de mon inconscience, je sens seulement contre ma joue le bois rapé du sol, et le fait que je suis dans une position particulièrement inconfortable. Avant même d'ouvrir les yeux, je fais le point de la situation. Mes mains sont ligotées dans mon dos, ankylosées, mais mes pieds ne semblent pas entravés. Pas de bâillon, ni de bandeau sur les yeux, la situation est donc moins grave que prévue.
Le premier mouvement que je fais réveille cet atrooooooooooooce mal de crâne ! Grosse grimace de douleur, et je gémis un peu, j'ai tous les inconvénients de la gueule de bois sans en avoir eu les avantages.

Je finis par ouvrir les yeux, avec difficulté, mon crâne me lance. Vous ai-je déjà parlé de mes yeux ? Ils sont bleus à vrai dire, mais pardon, je reprend le fil du récit.

Ma vue finit par se préciser, et je regarde autour de moi, tout du moins ce qui est dans mon champ de vision. Je me trouve donc dans une cuisine, et est assise à la table la pâtissière que j'avais aperçu lors de mes repérages. J'aurai su qu'elle maniait aussi bien la poêle que je me serai peut-être abstenu. Ou pas.

Je tente un sourire charmeur, sait-on jamais.


Hey ma jolie, tu accueilles tous tes visiteurs de cette façon ?
_________________
--Ella_duree


Accueillir ? Le sourcil se hausse, se hausse, grimpe des sommets jamais atteints et en réponse au sourire charmeur, elle répond tout simplement par un ..

*BONK*

Naméoh ! Dans l’escalier, des petits pas légers que déjà, elle rejoint pour rassurer d’un sourire, et la poêle dans le dos, son fils, rendu inquiet par le bruit.


Ce n’est rien mon amour, Maman chasse un vilain rat. Retourne te coucher, maintenant.

Ce n’est rien, finalement, et déjà Ernest gravit les échelons pour retourner dormir, si Maman dit qu’il n’y a rien, il n’y a rien. Et la Durée ? Elle rejoint le cambrioleur et s’assied sur un tabouret à côté. Quel âge a-t-il ? Plus jeune qu’elle, déjà, elle pourrait presque s’en vouloir.

Presque s’il n’avait menacé sa tranquillité, et celle d’Ernest. Ti con va !

______________
Trann
Je m'étais attendu à mieux comme réponse. Je n'eus que le temps d'écarquiller les yeux avant que la poêle ne s'abatte à nouveau sur mon crâne.

36 chandelles. Mais pas pour un rendez-vous romantique.

J'ouvre les yeux un peu plus tard. La situation ne semble pas pire qu'auparavant en tout cas. Toujours par terre, toujours ligoté, et la pâtissière toujours armée de sa poêle. Je grimace toujours un peu, et lâche quelques jurons peu conventionnels quand ma tête me lance. Je finis par me tortiller et me retourner pour me mettre sur le dos.

Il va falloir changer d'approche en tout cas.


Heu... bonsoir ?

Ah ouais, ça c'est de l'approche efficace et sympathique.
_________________
--Ella_duree


Un sourire agréable, un.

Oh ! Bonsoir, vous désirez une tasse de thé ? Non, vu l'heure, ça serait plutôt un bol de lait avec un soupçon de miel. Un digestif peut-être ?

Z'y avez cru ?

T'as raison, Gaston.. Bonsoir, mes fesses oui ! J'aurais tendance à dire Bonne nuit moi.. Désirez quoi hormis me réveiller ?

Bon, il ne l'a pas réveillée, mais est-ce qu'il le sait ? Non, voilà !

Et la d'ordinaire, joviale et agréable bourgeoise fait place à une mégère qui craint pour son fils, alors la poêle se lève en guise de menace.

Y a plus de jeunesse, ma bonne dame, je vous l'dis ! D'abord, ils font le mur, ils rentrent chez les gens ? Et puis quoi ? Ils iront violer la bonne ? Et ils viendront chouinasser qu'on est intolérant et que la fessée, ça les blesse dans leur amour-propre.

"J't'en collerai des fessées moi" voilà ce que dit le regard peu amène de la Durée.

On l'dira jamais assez : Ti con, va !

______________
Trann
La situation n'est pas reluisante on est d'accord. Faut justee que je me demande quelle va être la bonne technique pour éviter qu'elle prévienne le guet de Paris. L'amadouer peut-être ? Ou la jouer franc-jeu ? Le choix est difficile, je peux aussi la menacer... Bon, tentons le coup. Et de toute façon, ligoté au sol, mes options sont pas bien reluisantes.

J'avais b'soin d'argent... Alors...
J' suis entré, d'ailleurs, vous devriez rajouter des verrous, surtout vu vot' boutique hein...
Puis voilà, j' fouillais, et alors j'ai eu très mal à la tête, puis j'me suis reveillé sur vot' sol.

Sinon, j'prendrais bien un digestif aussi.


Bah quoi, on peut toujours tenter...
_________________
--Ella_duree


Honnête.. Ca choque un peu mais c'est un cambrioleur honnête, alors tandis qu'il déblatère sa vie, elle l'observe en plissant les sourcils de temps à autre ; il est jeune en fait, pas très jeune mais plus qu'elle. C'est dur de devoir voler pour avoir de l'argent, mais la vie est dur, c'est une chose qui n'est plus à démontrer. A la remarque sur le verrou, elle tique un bref instant.

Silence. On entend les braises crépiter quand il se tait et qu'elle ne parle pas plus.


On fait un marché. Tu m'trouves des verrous, tu t'charges de les poser ou de les faire poser et j'te paye pour ça. Ca t'va comme affaire ?

Croyiez quand même pas qu'elle allait le détacher tout de suite, non ? Le digestif attendra.
______________
Trann
Je m'attendais à beaucoup de réponses, mais pas à ça. Je suis pas forcément le cambrioleur le plus doué de ma génération, mais j'ai quand même quelques trucs dans mon sac. Néanmoins, la proposition de la jeune femme me surprend un peu. Je vérifie du coin de l'oeil que la poêle ne bouge pas, on sait jamais, un coup en traitre, à la déloyale...

Mais ai-je le choix ?


Ca se tente.

Mais vous préviendrez pas le guet de Paris hein ? Si j'suis réglo ?


Non parce que les voleurs, soit on leur tranche la main, soit on les pend, et les deux options sont peu tentantes pour moi. Puis bon, imaginons, je fais le boulot, et elle prévient le guet... là je me fais carrément enfler dans l'affaire.
Reste à savoir si on peut s'faire confiance.

_________________
--Ella_duree


S’il n’avait pas les mains attachées dans le dos, elle pourrait carrément dire " Tope-là ! " mais il a les mains attachées, et c’est bien dommage !

Si t’es réglo, je balance personne au guet. Si tu l’es pas, je te balance du haut de mon toit.

Dure en affaires ? Faut c’qui faut qu’on est mère célibataire.

Et sans rien rajouter de plus, elle pose la poêle et s’attaque aux nœuds de son mieux, nœuds qu’elle a serré bien fort, et sur lesquels elle s’attarde, s’acharne comme elle peut. Mal. Les doigts de la main droite tremblent légèrement, arrachant à la bourgeoise une déglutition qu’elle tente de rendre discrète alors qu’elle abandonne les nœuds à leur triste sort un instant. Ce n’est pas la première fois, la première fois, cela avait été quand elle avait réalisé une fournée de Magnifiques et qu’elle avait mis en pièce les fins coquelicots de Nemours. Une inspiration plus tard, elle reprend la tache méthodique du détachage de cambrioleur.


Nous disions donc un digestif ? J’ai de la liqueur de framboise, là.. Sur l’établis.

Vas y et ouvre la bouteille tout seul comme un grand, mon gars.
______________
Trann
C'est qu'elle a pas l'air de plaisanter la petite dame... Je déglutis péniblement à l'idée de tomber de ces toits que je pratique pourtant régulièrement. Ca me traverse pourtant régulièrement l'esprit quand je pratique la haute voltige entre les cheminées et les tuiles cassées, mais imaginer la patissière me tenir par le col et me lâcher pour que je m'écrase sur le pavé parisien, ça me fout la chtouille.

Ca marche, un contrat c't'un contrat.

Genre si tu respectes pas ta part du marché, moi non plus. Après un instant, les noeuds finissent par se libérer, et je me rassois un instant pour me frotter les poignets engourdis. Un instant, l'idée folle de me barrer à toute vitesse me traverse l'esprit, la poêle est au repos, la patissière aussi, ça serait un jeu d'enfant.
Mais ya un truc qui me retient, alors je me lève, et je vais prendre la bouteille de liqueur de framboise. Non je vais pas boire au goulot comme un rustre, donc je prend deux verres, et j'en remplis un que je pousse vers la patissière, en signe d'armistice.
Je remplis le second, et sans attendre, je l'avale d'un trait. C'est affreusement sucré, et je grimace un peu.


C't'un truc de fille ça.

_________________
--Ella_duree


La paix, c’est bon ! Mangez-en ! Comme les macarons du reste, ou la liqueur de framboise qu’il pousse vers elle. Pas un seul instant, elle ne la quittait du regard, pas même quand il a poussé le verre vers elle. Les doigts s’agitent plus qu’ils ne pianotent sur la table, exaspérée, pas par lui, par elle, par ce corps.

Mais c’est lui qui prend quand il grimace et éructe sa bêtise. Paf, une claque derrière la tête, ça r’met les idées en place.


Normal, je suis une femme, andouille. T’fous quoi à la Capitale, c’est plein de vrais coupe-jarrets, t’es provinciale toi, non ?

Pas à elle, pas à l’ancienne provinciale du Sud. Le verre est saisi avec appréhension, patience aussi, à deux mains d’abord, puis porter aux lèvres. Liqueur de framboise, alcool de fille, réconfort ès œstrogène, de quoi remplacer la Häagen-Dazs au XVème siècle.
______________
Trann
Et voilà, paf ! sans prévenir, le coup derrière la tête ! Alors moi je me rebiffe, normal !

Aïe ! Nan mais tu devrais arrêter de frapper les gens tu sais, ça t'aiderai dans la vie !

Le tutoiement vient tout seul, après tout, on est un peu dans la même galère à présent.

J'viens d'un peu partout... C'pas intéressant.

Finalement, on s'en fout un peu de mon histoire... Ya juste cette chevalière dans le repli de mes braies qui attend lentement son heure, qui ça se trouve, ne viendra jamais. Mais je m'en fiche, je ne regarde plus en arrière depuis un bail. Sauf quand j'viens de dévaliser une baraque et que j'vérifie que personne me course.

Puis comme une envie de prendre l'air, je repose le verre, qui choque contre la table. La sentimentalité, c'est pas mon truc, alors préfère prendre la tangente.


J'reviens d'main soir te poser tes verrous.

Puis je quitte la cuisine sans me retourner, ni dire au revoir, pour passer la porte, que j'avais ouverte, je vous rappelle.

[Le lendemain soir]

J'attends patiemment que les derniers clients partent de la boutique. La nuit est encore loin de tomber, mais le guet de Paris est sans pitié pour ceux qui resquillent tard le soir. Finalement, quand Notre Dame sonne l'heure des vêpres, je rentre dans la boutique. Dans ma poche se trouve le fameux verrou. Il m'a fallu du temps dans la journée pour aller repérer dans les Halles un ferronnier fabriquant des serrures de bonne qualité, qui se crochètent pas du premier coup.
Je veux pas me vanter, mais je pourrais crocheter celle-là. Simplement ça me prendrait trop de temps, et le temps c'est ce qu'il manque le plus aux voleurs. Rester 3 plombes devant une porte dans la rue, même en pleine nuit, ça se remarque.


L'bonsoir. J'peux le faire maintenant ?

Je pose sur le comptoir le verrou, assez complexe, et semblant bien solide, histoire qu'elle vérifie que je me fiche pas d'elle.
_________________
--Ella_duree


Elle pourrait lui crier au visage qu’elle ne veut pas qu’on l’aide dans la vie. Que la sienne lui va bien, qu’elle va mieux ces derniers temps, qu’Ernest est plus calme, et s’il n’y avait cette perte d’odorat qui l’inquiète certains jours, tout irait pour le mieux.

Mais elle se retient, parce que le tutoiement la retient, et lui arrache un sourire faible, comme sa remarque du reste. Tout le monde est intéressant, et en mentant par omission, il le devient d’autant plus, elle est femme et curieuse la bourgeoise. Aussi, alors qu’il passe la porte, elle se jure de trouver d’où il vient à tout prix.


A d’main soir alors !

Restée seule dans la cuisine, devant le verre de liqueur, elle pense soudain qu’elle n’a jamais eu sa déveine. La vie est capricieuse et la chance aussi.

[Le soir, tous les voleurs sont gris.]

Lui, il est blond quand il passe la porte, la trouvant exténuée d’une journée de travail dans cette boutique qui ne veut pas désemplir.

‘Soir.. Vas y. J’te sers un verre en attendant ?

Ce n’est même pas une question, elle est déjà partie dans l’arrière boutique, fatiguée, parce qu’elle a, elle aussi, besoin d’un verre.
______________
Trann
J'arrive, et aussitôt elle part dans l'arrière-boutique. J'hausse les épaules, de toute façon ce n'est pas très important. Aussitôt je me saisis de quelque matériel de bricolage, du nouveau verrou, et je m'attelle à trouver l'emplacement idéal pour le nouveau verrou.

Je réfléchis un instant, la pâtissière n'est pas très grande, il ne faut donc pas placer le verrou trop haut. Je choisis donc de le placer vers le bas. Je m'installe en tailleur, pour pouvoir percer le bois de la porte avec une percelette. Celui-ci est épais, et cela me prend du temps, assez pour constater lorsque je me relève que la pâtissière a amené un verre de liqueur à mon attention.


J'espère que c'est pas de la liqueur de framboise...

Le goût sucré de l'eau de vie m'était resté en travers de la gorge.
_________________
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)