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Info:
Helena et Marylune sont demandées au chevet de leur père. Le père, lui, est appelé par Aristote.

[RP] Ne t'endors pas

--Elmira_de_la_mirandole


Elmira descendit les grands escaliers de leur demeure en Entrammes d'un pas lent, inquiète du sort de son mari. Voilà une semaine qu'il toussait sans relâche et c'était de pire en pire. Elle avait d'abord fait venir un médecin local qui lui avait fait avaler toutes sortes de mélanges et voyant que son cas s'aggravait, la Mirandole l'avait renvoyé et fait venir en urgence un médecin de Dijon. Mais voilà, Danuel avait du mal à respirer depuis les premières interventions. La mère de la baronne ne dormait plus la nuit afin de veiller sur sa respiration lorsqu'il avait sommeil. À tour de rôle, des domestiques la remplaçaient pour s'assurer que l'homme allait bien. Disons que la maladie de Danuel occupait beaucoup la Mirandole depuis une semaine.

Elle arriva en bas des escaliers et se réfugia dans le bureau de son mari qui donnait sur la cour fleurit qu'un jardinier entretenait à l'instant. Elle soupira, s'assied dans le fauteuil et contempla les papiers à lettre et l'encre. Il était temps de prévenir leurs filles sur la santé de leur père. Les deux jeunes femmes avaient beaucoup d'affection pour leur père, plus que pour leur mère, il fallait l'avouer. Et à l'inverse, Danuel ne parlait que de ses filles. Elmira devait réaliser le dernier souhait de son mari. Il avait prononcé sans relâche les noms de ses filles depuis son réveil, entre deux respirations difficiles.

En effet, Elmira avait peu d'espoir. De toute façon, n'était-ce pas l'espoir le pire poison de la vie? Convaincue du triste départ de Danuel Devertefeuille, elle s'empara de la plume et écrivit deux fois la même lettre, à chacune de ses filles, Marylune et Helena.




Helena,
L'heure est aux tristes retrouvailles.
Votre père est malade depuis une semaine et repose dans un état critique. Il demande à vous voir avant son départ.

Votre mère,
Elmira de la Mirandole


Une lettre brève qui disait tout. Nul besoin de s'étendre sur le sujet. Les deux jeunes femmes seraient à Entrammes, dans le Comté du Maine, le plus rapidement qu'elles le pourraient.

Elmira remit une enveloppe, celle adressée à Marylune, à un serviteur qui partirait sur le champs pour Saint-Fargeau, en Bourgogne, puis une autre pour Helena à un voyageur qui partait pour l'Artois. Il ferait un détour à Bertincourt.

Une fois les deux hommes partis, elle alla s'asseoir dans le jardin. Que pouvait-elle bien faire d'autre? Elle n'avait aucune envie de regarder encore son mari souffrir et de devenir sentimentale.

Le soleil était magnifique, les fleurs resplendissantes... quelle ironie quand on sait qu'un homme se meurt dans la demeure!
L0velune
À Saint-Fargeau, domaine familial des Mirandole

La baronne d'Entrammes avait sursauté en reconnaissant le serviteur qui demandait à la voir. Elle savait qu'un homme voulait la voir en toute urgence et elle se demandait pourquoi, mais quand elle vit Arthur, elle comprit qu'il s'était passé quelque chose.

Bienvenu à Saint-Fargeau, Arthur. Vous m'apportez des nouvelles?

La rouquine avait vu qu'il tenait une lettre. Ce devait être pour elle. toutefois, il semblait nerveux ce serviteur.

Vous allez bien? On dirait que vous avez vu un mort!

Non madame... pas encore.

Que voulait-il donc dire? Elle s'empara d'un geste vif de la lettre que lui tendait Arthur et le fixait tout en déchirant l'enveloppe.

Suzanne, amenez cet homme au salon et servez-lui un rafraichissement.

Oui madame.

La servante et Arthur quittèrent la pièce, laissant la Mirandole seule dans son bureau. Elle reconnut l'écriture de sa mère. Depuis quand lui écrivait-elle? Rapidement, elle comprit de quoi il était question et elle n'en crut pas ses yeux. Son père... mourant...? Un brave homme comme le sien...

Sur le coup, aucune émotion ne parcourut son visage. Elle jeta un œil à la fenêtre et regarda... rien... en fait, elle regardait dans le vide, perdue dans ses pensées.

Il fallu quelques minutes pour qu'une larme vienne décorer sa joue et davantage pour qu'elle reprenne ses esprits. Anette, celle qui fut la nounou d'Helena et d'elle-même, entra dans la pièce avec Charlotte dans ses bras.


Madame, j'ai entendu la conversation au salon. Je suis désolée...

Elle-même avait les larmes aux yeux, puisqu'elle avait connu Danuel, ayant été jadis à son service pour s'occuper de ses filles. bien sûr, Charlotte, âgée d'un peu plus d'un an, jouait avec les cheveux de sa nounou, sans comprendre.

Faites nos bagages, à toutes les trois. Nous partons pour Entrammes dès ce soir.

Anette acquiesça et quitta la pièce, laissant Marylune seule à nouveau avec son chagrin. Une Mirandole ne pleure jamais... pas devant témoin en tout cas, car la baronne éclata en sanglot et resta seule jusqu'à l'heure du départ.
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Helena13
Par un bel après-midi, sur le lac de Bertincourt, une jeune femme dans une barque péchait tranquillement. Les reflets du soleil faisaient étinceler ses cheveux d'or. Helena était assise et regardait l'eau onduler doucement. Puis, au loin, un homme faisait de grands signes à la jeune femme en l'appelant.

Helena rammena rapidement sa ligne et rama vers la rive rejoindre l'homme. Celui-ci lui remit une lettre. La jeune femme la lut la lettre... après avoir lu ces quelques mots venant de sa mère, elle demanda à l'homme de la laisser seule...


-....papa....oh non...

Puis elle se précipita chez elle pour aller faire ses bagages et partit rapidement pour aller à Entrammes.
L0velune
La route avait été longue et semblait plus longue que ce qu'elle aurait du. Marylune tenait fermement sa fille sur elle, s'accrochant comme s'il s'agissait d'une peluche vivante. Charlotte lui apportait un réconfort quelconque. Les yeux rivés sur la fenêtre du carrosse, elle ne cessait de repasser les bons moments passés avec son père lorsqu'elle était enfant. Bien qu'elles n'en aient pas la permission, les deux fillettes pénétraient dans le bureau de leur père et le dérangeaient dans son travail en le recouvrant de calins et de rires.

Il n'était plus cet homme là, car la vieillesse l'emportait. On pouvait dire qu'à 62 ans, le fait qu'il soit toujours en vie relevait du miracle. Marylune soupira et jeta un oeil en direction d'Anette. Celle-ci se faisait du soucis rien qu'à regarder l'expression de son visage. Profitant de l'attention que la baronne venait de lui donner, elle prit la parole.


Voilà des années que vous n'avez pas vu votre soeur. Je suis certaine que la voir vous réconfortera.

Elle avait raison.

Puis, Marylune reconnut le paysage du Maine par la fenêtre. Elle n'aimait pas particulièrement y revenir. Le deuil de son père serait le deuxième qu'elle porterait en quelques mois.

Enfin, la baronne d'Entrammes arriva chez elle. Elle sorti du carrosse avec l'aide d'un domestique, laissa Charlotte au bon soin de sa nounou et alla rejoindre sa mère qui l'attendait sur le seuil de la demeure. Elle avait l'air grave, comme toujours...


Bonjour mère...

La baronne devinait bien sûr que la vue de sa fille illégitime rendrait Elmira encore plus froide qu'à son habitude.
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Helena13
Après des jours de voyage, la petite calèche qu'elle avait louer l'avait finalement conduit à l'immense demeure de sa famille. Elle descendit de la petite calèche avec la crainte au coeur. Elle monta les marches tranquillement pour rejoindre sa soeur et sa mère. Elle s'avança doucement vers les deux femmes en tremblant, la tête baissée.

-Bonjour mère...grande soeur...quel dommage de nous retrouvez dans des circonstances aussi déprimantes...

Puis elle s'avança pour serrer sa soeur dans ses bras. Ça faisait tellement longtemps qu'elle ne l'avait pas vu. Elle ne se rapellait même plus à quelle point sa petite nièce était mignonne.
L0velune
Peu de temps après son arrivée, ce fut au tour d'Helena. Elle vint les rejoindre, tremblotante et la tête baissée. Soit, le départ imminent de leur père l'affectait davantage, soit Marylune avait appris à contrôler ses émotions en public avec brio. Qui sait... toutefois, même si Marylune paraissait calme, cela ne voulait pas dire qu'elle avait le coeur à la fête. Au contraire, la tristesse voilait son visage.

Bonjour Helena...

Elle n'ajouta rien, car sa soeur avait raison. D'autres circonstances auraient été beaucoup plus plaisantes. D'un autre côté, la vie de leur père n'était pas éternelle et le jour approchait où elles devaient lui dire adieu, que ça leur plaise ou non.

Elle ouvrit les bras pour serrer Helena dans ses bras, espérant que son geste la réconforterait.

Malheureusement, il fallait l'accepter et c'est peut-être cette façon de penser qui permettait à la baronne de garder son sang froid.

Étreignant toujours la blondinette dans ses bras, la rouquine regarda sa mère, lui communiquant par le regard qu'il était temps de rentrer.

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--Elmira_de_la_mirandole


Elmira salua sa première fille, sans la moindre affection. Rien d'inhabituel, de toute façon. Puis, la seconde arriva. Quel drôle de hasard! La mère regarda l'étreinte des deux soeurs sans prononcer un mot, du moins, jusqu'à ce que Marylune lui fasse savoir qu'elle souhaitait entrer. Elle interrompis donc brusquement ce moment entre soeurs.

J'ai mit toute la famille au courant du prochain décès. Vaxilart et Flex sont donc au courant, mais j'ai demandé à ce qu'ils nous laissent seules. De toute façon, votre père n'est pas un véritable Mirandole.

Puis, elle jeta un coup d'oeil à Charlotte, rapide, mais dédaigneux. Cette petite, le fruit de l'indécence... Elle ne savait même plus si l'enfant était celui d'un gueux, un diacre de surcroit, ou alors celui du vicomte disparu et sûrement mort. Cette petite fille était le fruit de la honte, le souvenir vivant de l'acte de Marylune.

Évidemment, Elmira aurait préféré que Vaxilart, son neveu, poursuive son plan, soit d'enfermer la rousse jusqu'à l'accouchement, de se débarrasser de l'enfant et de garder cette histoire secrète afin de préserver l'honneur de la famille. Le vicomte de Gorron avait empêcher cela en se présentant lui-même à Saint-Fargeau, mais avait tout foutu en l'air en disparaissant... arf!

La mère conduit donc les demoiselles dans le salon de la demeure où elle les invita à s'asseoir.


Robert, trois verres d'eau. Le voyage a du être long pour mes filles.

Aussitôt, un domestique disparu pour aller chercher ce qu'elle avait demandé.
Helena13
La jeune femme se libèra de l'etreinte de sa soeur. Elle savait ce que sa mère ressentait par rapport à leur père et à la petite charlotte. Elle évita par contre de passer des commentaires. Elle se contenta de suivre les 2 autres femmes pour entrer à l'intérieur. Le verre d'eau qui lui fut apporter lui fit le plus grand bien. Elle s'assied dans le grand salon après de sa soeur. Elle savait qu'il serait mal placé de s'asseoir près de sa mère vu son état. Puis elle demanda craintivement.

-De quoi souffre père?

Elle ne voulait pas offenser sa mère mais savait que d'aborder le sujet pourrait être dangereux si leur mère était de mauvaise humeur.
L0velune
Elmira avait parlé de la mort de leur père comme si ce n'était pas important... Le résultat eu pour but de l'énerver, mais elle serra les dents, surtout quand elle mentionna qu'il n'était pas un Mirandole. Non, leur père avait ''épouser'' une Mirandole, mais pourquoi n'aurait-il pas pu être proche de sa belle-famille?

Elle suivit sa mère jusque dans le salon, l'estomac en feu à cause de sa colère. Elmira était-elle le moindrement amoureuse de leur père? Ça, c'était une question sans réponse depuis longtemps, à croire qu'elle ait épouser un homme plus vieux qu'elle de 13 ans dans le but d'hériter de sa fortune à sa mort. Malheureusement pour elle, Danuel avait été tenace! 62 ans! tout de même!

Lorsqu'on lui apporta son verre d'eau (elle aurait préféré du Chouchen, mais bon!), la baronne se dit que ça calmerait le feu qui brûlait en elle. Lorsqu'Helena posa la question, il lui sembla que l'atmosphère s'était détendue. Marylune voulait savoir la même chose avant de monter à la chambre de leur père. Elle avait hâte d'aller le voir, redoutant d'arriver trop tard, mais si leur mère prenait le temps de boire un verre d'eau dans le salon et de début une conversation, c'est qu'il ne devait pas aller si mal... du moins, espérons-le.

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--Elmira_de_la_mirandole
Elmira ignora complètement la réaction de sa fille qu'elle jugeait déplacée. Enfin, Helena posa une question intelligente.

De quoi souffre père?

Question à laquelle elle s'empressa de répondre.

Votre père tousse depuis une semaine déjà et son état ne fait qu'empirer. Il a maintenant de la difficulté à respirer et nous le surveillons nuit et jour. Je l'ai moi-même réveillé la nuit dernière parce qu'il ne respirait plus. Nous ne savons pas exactement de quoi il s'agit. Je crois que le docteur nous en dira davantage lorsqu'il le saura.

Pas question de leur dire que leur père prononçait leurs noms entre deux respirations. Cela ne ferait que les émouvoir et leur donner un peu trop d'importance. Certes, elle ne fut pas la femme la plus aimante, mais elle méritait un peu plus de respect que cela.

Voyant l'impatience des filles de voir leur père, elle ajouta:

Dès que le docteur sortira de sa chambre, nous irons le voir.
Helena13
La jeune femme commença à se sentir mal, elle qui avait été absente si longtemps... elle n'avais pas pu prendre soin de son père. Elle serra la main de sa soeur et regarda leur mère dans les yeux.

-J'espère au moins que si il a à nous quitter qu'il le fera sans trop de souffrances supplémentaires.

Puis elle décida de changer de sujet puisque de toute façon ils n'auraient pas de réponse avant que le médecin ne revienne.

-Sinon que c'est-il passer ici depuis mon départ?

Elle espérait détendre l'atmosphère en changeant de sujet.
L0velune
Marylune sentit sa soeur serrer sa main, un peu fort d'ailleurs, mais n'en dit rien, même que ça en était un peu drôle.

Et voilà qu'elles devaient attendre la sortie du médecin pour aller voir leur père. rha la la...

Elle acquiesça aux propos de sa soeur. Leur père avait déjà bien souffert parait-il. Et puis, avec ses treize ans de mariage, treize ans à supporter sa femme, ce ne devait pas être rose non plus.


Sinon que c'est-il passer ici depuis mon départ?

Je suis partie rejoindre notre cousin en Bourgogne, comme tu devais déjà le savoir. Et, j'ai commencé une nouvelle carrière politique. Et toi? C'est comment là-bas?

Voilà enfin un peu de discussion. Marylune avait ouvert la bouche, mais on la savait plus parlante que cela. En effet, la rouquine était un vrai moulin à parole, habituellement...
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--Elmira_de_la_mirandole


Ce qu'il s'est passé? Beaucoup de choses!

Tu sais que ta soeur a une fille illégitime dont elle continue de prendre soin et ne dissimule pas le secret comme elle le devrait! Eh non, elle l'amène même en visite! Et je suis certaine qu'elle la trimbale en ville en pleine Bourgogne!

Elmira en profitait toujours quand il s'agissait de dénigrer quelqu'un, même sa propre fille.

Et si elle vit désormais en Bourgogne, c'est pour que son cousin ait un oeil sur elle pour éviter de nouvelles bêtises. Et si elle se relance en politique, c'est pour se faire pardonner. Mais voilà qu'elle devrait se marier au plus vite! Et encore... qui voudrait d'une putain?

Elle regarda Helena avec un sourire malicieux.

J'espère que toi, au moins, tu sais fermer les cuisses.
Helena13
La jeune femme savait que leur mère n'aimait pas ce que sa soeur avait fait. Avoir une petite fille d'un homme avec qui elle n'est pas marié, oui c'est mal vu à notre époque mais elle l'a fait par amour. Elle dit à sa mère.

-Elle a fait ses choix et vous avez fait les vôtres mère, quant à moi mes jambes resteront fermées encore longtemps de ce que je sait alors ne vous en faîtes pas. Par contre, dans l'optique ou cette petite sera peut-être le seul petit enfant que vous n'aurez jamais, je vous conseillerais de vous habituer à sa présence.

Elle attendit ensuite l'avalanche d'insulte qui arriverait sous peu.
L0velune
Pardon??? Marylune s'était levée d'un bon.

D'abord, j'aime ma fille peu importe ce que vous en dites. Elle est le fruit de l'amour, un amour que vous m'avez empêché d'avoir. Elle porte le nom des Mirandole et il n'en sera jamais autrement. Et oui, il m'arrive de la trimballer au grand jour. Ensuite, en ce qui concerne la politique, vous savez que j'adorais mes responsabilités dans le Maine et que je cherche simplement à les retrouver. Ce n'est pas pour me faire pardonner, mais parce que j'aime me rendre utile. Et je ne suis pas une putain! M'a-t-on déjà payée? Non! Mais vous, si vous aviez déjà connu l'amour, vous ne parleriez pas ainsi. Si vous aviez ne serait-ce qu'un peu d'affection pour mon père, vous comprendriez.

Sur ce, elle était sortie du salon et montait déjà les escaliers pour aller voir son père même si le docteur était toujours là. De toute façon, elle était chez elle. N'était-ce pas elle la baronne d'Entrammes?

Elle entendit vaguement les propos de sa soeur. Sa colère était si grande que ses oreilles n'entendaient presque rien.

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