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[RP] A trop boire, on finit par voir double!

Marzina
Un léger rayon de lumière orangé vient agacer une noire pupille, jusqu’alors protégée par son volet de chair. Les blonds sourcils se froncent, un léger feulement féroce passe d’entre les fines lèvres de la blonde, signe évident qu’elle va pas tarder à se réveiller, et de mauvaise humeur avec ca. Elle cherche à fuir la lumière, mais elle semble venir de partout, et agressive avec ça ! Elle tente de chopper son moelleux oreiller pour y enfouir son visage, mais non seulement elle n’arrive pas à le bouger, mais en plus, il est trop ferme pour qu’elle y enfonce le nez. Et chose encore plus étrange, elle lui trouve une forme hautement mystérieuse, pour un coussin.

Elle tend la main de l’autre coté, pour dire d’attraper son verre d’eau, elle a la bouche aussi sèche que le désert de Gobi. Mais sa main plonge dans ce qu’elle pensait être le matelas. Etrange…Un trou dans son matelas ? Le grognement se fait plus sonore, alors qu’elle comprend peu à peu qu’elle va devoir se réveiller pour élucider tous ces mystères.


« Raaaaah ! Nouniiiig ! Apporte moi ce fichu verre d’eau, j’arrive pas à le chopper, gaaaast ! »

Pas de bruit de servante qui accourt pour accéder à son caprice. Pas d’armée de valets qui se bousculent à la porte pour être le premier à la voir au réveil. Pas de ronchonnement de Nounig sur l’heure qu’il est, qui ne sied pas à une princesse digne de ce nom.

Là, ca devient inquiétant.

Elle se fait violence, se redresse, sa main glisse sur le truc chaud, moite mais dur sur lequel elle s’appuyait, et elle se casse la tronche dessus, lamentablement. Bon, c’est doux, c’est chaud, c’est agréable, mais bordel quel réveil de m*rde !


« Gast ! Fais chier ! »

Super élégante du matin, comme toujours, son moment préféré de la journée. Voilà, maintenant pour voir sur quoi elle s’est vautrée, elle a plus qu’à ouvrir les yeux pour de bon, ce qu’elle fait en se redressant. Tout d’abord, la lumière bienveillante l’aveugle, et lui cache l’étendue de la catastrophe. Et puis elle recouvre la vue, et petit à petit la scène se dessine. Les murs sont en bois. C’est quoi cette bâtisse ? Elle a plus l’habitude de la pierre du château en fait. Sous une main, ca pique, les yeux noirs s’y tournent, en même temps que la tête, un peu trop rapidement. Aïe. Mal de crâne. Qu’est-ce qu’elle a du se mettre hier, ca beugle là dedans, c’est horrible !

Sous cette main donc, le truc qui pique, c’est du foin. Attends, elle a dormi sur ce truc-là ? Ce truc de gueux, de vilain ?! Voilà, maintenant qu’elle le sait, ca la gratte de partout, ca lui pique sur tout le corps, c’est très dérangeant, mais pas aussi dérangeant que le truc qui l’empêche de se gratter la cuisse. La tête qui se tourne à nouveau, nouvelle pique de douleur parmi les neurones de la blonde. Les yeux noirs vitreux se fixent sur une main sur sa cuisse, une main d’homme. La main est rattachée à un bras, et les yeux remontent ce bras justement, qui est rattaché à un torse, d’homme lui aussi, comme c’est étrange. C’est bien sur ce torse qu’elle a dormi, s’est appuyée, a glissé, et s’est vautrée. Nouveau grognement.


« Grumpf. »

Ouais, rien de nouveau sous le soleil, elle s’est encore mis une mine, et elle a encore fini au lit…enfin sur une botte de foin cette fois, avec un homme. Bon, il avait l’air pas mal, c’était pas un problème. C’était le moment d’attraper sa robe, de l’enfiler, et de repartir bien gentiment, sans le réveiller, ca se fait pas ! Quoique, en fait, ca a l’air déjà fait. Et alors que le visage se tourne vers elle, les yeux noirs s’arrondissent, tandis qu’elle reconnait ses traits.

« Haan toi ! Ca t’a pas suffit la dernière fois de me saouler pour parvenir à tes fins, y’a encore fallu que tu recommences ! Ah bah bravo, tellement bien réussi que je me souviens de rien ! Ca t’apprendra tiens ! »

Et sur ce, de fort mauvais poil, elle tente maladroitement de se mettre sur ses deux jambes, afin de se tenir debout, comme Doué l’a créée pour être. Debout, oui oui, pas allongée. L’équilibre est précaire, et elle manque en moins d’une seconde de retourner sur le foin pas moins de quatre ou cinq fois. Centre de gravité réajusté, et la voilà qui tient sur ses deux quilles. Premier point positif de la journée, donc. Nouveau point négatif, la gravité vient de lui confirmer qu’ils avaient pas fait que dormir ensemble. Elle ferme les yeux, serre les dents. C’est pas vrai ca, fallait qu’elle arrête l’alcool, vraiment, ne même pas se souvenir de ce qu’elle a fait la nuit dernière, et découvrir comme ca les choses, c’est franchement pas agréable !

Elle rouvre les yeux, qui se fixent sur un truc bizarre, là, sur sa main. Elle rapproche la main de son visage, louche dessus. Les informations ont du mal à venir percuter des neurones blonds alcoolisés, mais ca finit par venir, après un temps qui parait immensément long.


« Gast, c’est avec ca que tu m’as achetée ? Une vieille bague toute pourrie ? Y’a même pas de pierre dessus, c’est même pas de l’or, c’est tellement nul que je sais même pas c’est quoi ce matériau ! »

Ouais, très classe ca comme cadeau ! Faut qu’elle arrête de boire, vraiment, quel cadeau minable ! Il doit sûrement être sans le sou depuis le dernier cadeau, et maintenant il tente de l’acheter avec ca, minable je vous dis ! Il faut qu’elle trouve mieux, qu’elle commence par trouver l’homme AVANT de commencer à s’alcooliser, après, ca amène des mauvaises surprises sinon. Elle commence à enfiler maladroitement sa robe, pas habituée à se rhabiller seule, c’est compliqué à mettre, finalement, surtout quand on a les mains qui tremblent. Elle manque de s’étranger avec, se retrouve coincée. Voilà qui est malin, le rouge lui monte aux joues, de fureur, contre lui, contre elle-même, et puis de honte aussi, un peu. Y’en a marre, faut qu’elle arrête ce genre de plans foireux !
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Au ralenti du 12 au 19 juillet!
Dariusz
Paris s'éveille.
Le soleil rutilent s'élève dans le ciel laissant passer entre les ouvertures des flux de lumière aveuglant l'homme même lorsqu'il eut les yeux encore fermés.
Le coq se mit à hurler, étrangement proche, trop proche. Les cris résonnèrent dans la tête du brun comme de multiples échos incessants.
L'envie de prendre un oreiller pour le lancer dans le vide en direction du gêneur matinal se fit sentir, mais alors qu'il tentait de bouger, un poids "énorme" le gêna sur le côté de son corps. Il mit ça sur le compte d'un quelconque alcool qu'il ne parvenait à identifier malgré le goût persistant dans sa bouche.
Certainement y eut-il plusieurs sortes d'alcools différents.
Il se rendormit donc, sans chercher à voir quoique ce soit, ni à comprendre quoique ce soit. Il ne se sentait pas la force de mouvoir et de faire ce qu'il avait prévu pour la journée: c'est à dire, rien, comme d'habitude.

Une douleur à l'entrejambe était aussi présente, lancinante, mais cela le fit sourire dans son rêve presque trop érotique, comme s'il avait fait joie de chair toute la nuit et qu'il désirait poursuivre cette expérience avec une femme qu'il voit... floue et pas du tout identifiable.
Toujours dans ce rêve, alors qu'il courrait, nu, derrière cette forme féminine, il l'entendit hurler qu'elle voulait de l'eau. Alors il lui donna de l'eau.
C'est donc ainsi qu'un filet de bave poursuivit son chemin au départ des lèvres, jusqu'à en toucher le sol et hydrater ce qui semblait être un matelas peu confortable, alors qu'il s'agissait vraisemblablement d'un sol rustre recouvert de foin puant et nauséeux. Odeur qu'il ressentait d'ailleurs au centuple.
Ensuite, il la trouva tout contre son corps, comme si elle était tombée du ciel comme un ange. A cet instant là, il ne savait plus si la réalité était bien là ou s'il était toujours dans un coma post-apocalyptique.

Ses yeux s'ouvrirent, douloureusement, et la voix féminine poursuivait son chemin jusqu'aux oreilles du Duc pour s'y infiltrer une nouvelle fois et le faire souffrir horriblement. Il avait l'impression que deux masses d'arme s'amusaient à tenter d'ouvrir son crâne.
Il parvint à se retourner sur le côté, fronçant les sourcils, prenant un air mauvais de quelqu'un dérangé alors qu'il souhaite poursuivre son activité qui consiste à dormir encore et toujours.
Il lança donc, courageux qu'il était à cet instant


-Grumblbleble, M'man, laisse-moi encore un peu d'temps... j'mal à l'tête qui frappe dans partout autour d'moi sur un troubadour rythme peu mélodiebblbel

La langue lourde et étrangement endolorie, il ne parvenait qu'avec peine à formuler des mots audibles mais qui, de toutes évidences, ne savaient pas se mettre en bon ordre. Il continua à maugréer dans un langage incompréhensible du commun des mortels. Mais la voix poursuivit son discours. Eternellement.
Il rouvrit donc les yeux, excédé et vit là, devant lui, une femme blonde et magnifique, tenant à peine sur deux pattes longues et fines, le tout à moitié à poil.
Adorable, vraiment.
Un sourire illumina son visage à la contemplation de la femelle. Il passa ses mains derrière la tête, comme pour frimer à lui suite d'une nuit qui devait être mouvementée et magnifique.
Le seul soucis étant que lui, il ne se souvenait de rien, rien du tout. Alors que ce genre de chose doit être inoubliable!
Incroyable!
Il l'écouta, pensant qu'elle lui offrait là quelques compliments bien sortis, mais ce n'est qu'en remettant ses idées en place qu'il découvrit l'abominable vérité des mots qui scient la pensées.

-Une bague? J'ai rien ach'té moi! Ma bourse la plus boursoufflée se trouve chez moi, pas avec moi dans ce.. cet... endroit étrange! Mais... on est où là?

Oui, le lieu, il ne l'avait pas encore remarqué. Une grange visiblement. Ou un taudis fait de bois, de foin et de terre. Très.. naturel comme environnement pour procréer.
C'est à cet instant qu'il vit le coq qui hurlait plus tôt et l'oreiller de foin qu'il aurait voulu lui jeter au bec.
Le polak se redressa, se tint la tête, le regard brouillé, les sens endoloris, une incroyable envie d'uriner.
On peut le dire, il avait la gueule dans le cul.
En passant sa main à son visage, il vit à son doigt, à l'emplacement où il ne posait jamais ses bijoux de fortune puisque non marié, à l'annulaire donc, une bague plutôt fine et de décoration assez féminine. Objet qui ne pouvait appartenir à aucun des deux bords puisque trop pauvre pour être vu de nos êtres nobles.
Là, ç'en était trop. Il se leva d'un bond...
Retomba.
Puis se releva plus lentement à l'aide d'un haut-le-coeur malsain.
Il se reposa de son effort insupportable sur un mur. Contempla la bague.


-Tu m'as r'filé une bague horrible toi! J'préfère encore celle qu't'as au doigt, parce que là... L'est un peu trop féminine à mon goût!
Pis pourquoi tu m'offres ça? Et qu'est-ce qu'on fout là?
Argh... ma tête... on aurait pu jouer dans mon hôtel, ça aurait été plus... *burps*... simple, mieux.. moins puant...


C'était rare qu'une telle chose se produisait. Et puis bon. Il faut dire que lorsqu'il la vit aux négociations, une envie pressante de lui sauter dessus se faisait sentir.
De là à terminer dans une grange putride... ce n'est pas très classe.
Il scruta la femme d'un air inquisiteur.
Marzina
« Une bague? J'ai rien ach'té moi! Ma bourse la plus boursoufflée se trouve chez moi, pas avec moi dans ce.. cet... endroit étrange! Mais... on est où là? »

Elle avait réussi à enfiler sa robe. Bon, certes, c’était pas franchement la classe, le corsage baillait un peu, mais c’était toujours mieux que déambuler les fesses nues. Bien qu’au regard du polak qu’elle avait croisé, elle se doutait que ca ne lui déplairait pas. Bien pour ca qu’il l’avait laissée galérer seule, l’enflure !

« Parce que tu crois vraiment que j’ai l’habitude de porter ce genre de truc immonde ? T’appelles ca une bague ? Pour moi une bague, c’est en or, et avec une grosse pierre précieuse par-dessus, c’est pas…ce…ce truc là ! »

Ce disant, elle s’arqueboutait sur son annulaire pour essayer de retirer cette bague, qui refusait de bouger d’un pouce, et commençait à comprimer son doigt qui, privé de sang, devenait tout blanc.

« C’est pas vrai, ca s’en va pas cette connerie ! C’est collé avec de la cire divine ou quoi!»

Malheureusement, elle n’était probablement pas très loin de la vérité. En tout cas, elle ne prit même pas la peine de répondre à la question du polak, elle avait déjà suffisamment d’ennuis à régler. Là, je parle bien sûr des ennuis dont elle est consciente, parce qu’il y en a d’autres, bien sûr, dont elle n’est pas tenue au courant.

Au moins, le polak était dans un état tout aussi lamentable qu’elle, c’est ce qui la réconforta alors qu’elle le voit retomber piteusement sur le foin alors qu’il tentait de se mettre debout. Pour réussir finalement, après un nouvel essai. Ah il était beau, l’amant d’une nuit, à avoir besoin d’un mur pour tenir debout ! Ca c’était du guerrier !

Regard détourné du mur. Ca lui rappelait des choses, et elle avait pas envie de penser à ce genre de choses pour le moment, elle était furieuse, et honteuse…Mais même si elle ne se souvenait plus de ce qui s’était passé cette nuit là, elle avait l’impression en elle-même, que cette nuit là, elle avait laissé de coté les bijoux et les fanfreluches, toutes ces choses superficielles qui faisaient d’elle une princesse, pour n’être qu’une femme, entre ses bras. Une femme sous alcool certes, mais elle ne ressentait en elle ni stress ni douleur autre que celles que la gueule de bois lui infligeaient, ce qui lui faisait dire que ca n’avait pu lui faire que du bien. Elle porte la main à son front, qui lui parait horriblement lourd.


« Tu m'as r'filé une bague horrible toi! J'préfère encore celle qu't'as au doigt, parce que là... L'est un peu trop féminine à mon goût! Pis pourquoi tu m'offres ça? Et qu'est-ce qu'on fout là? »

Regard meurtrier sur le polak.

« J’ai franchement l’air d’une femme qui offrirait des bijoux à deux écus ? Ou même tout simplement des bijoux ? J’offre rien moi, ce sont les autres qui m’offrent des choses ! »

Voilà, elle remet les choses dans leur contexte, c’est une princesse quand même ! Certes, une princesse hors-normes, « la cadette blonde », mais princesse quand même, n’en déplaise aux mauvaises langues ! Et certes, elle a le vice un peu trop marqué pour la gourmandise et la luxure, mais qui peut se targuer d’être vraiment parfait ? De n’avoir aucun penchant pour au moins l’un des sept péchés capitaux ? Parce que même celui qui s’en vanterait, succomberait au péché d’orgueil…

« Argh... ma tête... on aurait pu jouer dans mon hôtel, ça aurait été plus... *burps*... simple, mieux.. moins puant... »

Alors oui, la scène aurait pu être plus glamour, ils auraient très bien pu s’envoyer en l’air dans une chambre des plus luxueuses, dans le meilleur des lits, entre des draps du tissu le plus cher qu’on trouve…mais au final, la nuit dernière, ils n’avaient été que deux humains consumés par le désir, qui n’avaient probablement pas su attendre d’être dans un endroit plus convenable pour laisser libre cours à leurs pulsions animales. Ce sont des choses qui arrivent, entre êtres humains !

« M’en parlez pas ! C’est sûrement une idée qui vient de vous ca ! Moi je ne fréquente jamais ce genre d’endroit ! Et puis, y’a rien qui prouve qu’on ait « joué » vous et moi, faudrait pas prendre vos rêves érotiques pour des réalités ! »

Voilà, de mauvais poil, avec le taux d’alcoolémie qui redescend, le vouvoiement qui reprend, la vanité aussi, un peu. Elle sait même pas où elle est, et elle connait à peine le polak…C’est vraiment l’angoisse, cette journée ! Dos au mur, elle s’y laisse glisser, lentement, pour atterrir dans la poussière, avec un bruit de froissement d’étoffe, le visage entre les mains.

Doué, elle se souvient de rien !

Elle soupire, lève les yeux au ciel, et ne voit que le toit de la grange. Depuis qu’elle a perdu cet enfant, c’est de pire en pire, jour après jour, elle se rapproche du fond…Elle a fait une erreur, elle le sait, elle n’arrive plus à remonter, à reprendre l’air…Elle se noie, petit à petit…Ses yeux lui brûlent, avant de finir par se brouiller. Un fleuve entier serpenta sur sa joue, puis un autre, sur l’autre joue. Elle essuie le tout d’un revers de main rageur, renifle. Elle fait un effort, pour ne pas que sa voix tremble, alors qu’elle lui demande :


« Vous savez où on est ? »

Mais la faiblesse s’entend dans sa voix. Pourtant, peu à peu, la colère s’efface, elle est plus calme, tandis qu’elle pleure silencieusement, dans son coin.

« Et…je ne me souviens de rien, je sais même pas ce que je fais avec ce truc hideux à mon doigt ! Et vous, toi, enfin, je sais plus…je me souviens pas avoir acheté une de ces bagues, et je ne vois pas pourquoi je vous en aurais offert une ! Je comprends rien à tout ca ! »

C’était horrible, la mémoire, elle vous prive de quelque chose…mais vous ne savez pas de quoi. Rien de plus frustrant…
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Au ralenti du 12 au 19 juillet!
Dariusz
Pouilleuse situation mais avec une pointe de beauté, de... magnifique.
Il la regardait s'habiller sans bouger, ou plutôt, sans oser bouger d'un poil de peur de perdre à nouveau équilibre et de paraître plus ridicule qu'il ne le paraît sans doute déjà.
C'est toujours agréable ces lendemains de festivités charnelles, ces quelques minutes après le réveil où l'ange se recouvre d'une belle armure de soie néanmoins moins belle que la tenue d'Eve.
Par contre, il y avait toujours ce petit piquant qui revenait sans cesse, ce défaut qu'ont les femmes à s'exprimer toujours. Sur tout et n'importe quoi.
Qu'avait-elle à redire sur ce lieu? Et puis sur cette bague?
Certes, tout cela était étrange et faisait un peu peur, à dire vrai. Mais c'est la vie et elle ne mérite pas d'être vécue sans ces petits côtés jouissifs où l'on sort du droit chemin.
Regard baisé vers le bas, vers sa main le long du corps et... Oh! Surprise!
Il se tient là, nu, depuis tout à l'heure, sans l'avoir remarqué. Remonté, qui plus est.
Non pas que cette situation lui déplaise, il fallait cependant faire des concessions. C'est qu'elle n'avait pas l'air très réjouie, elle.

Il la laissa parler pendant qu'il revêtait quelques atours qui se voulaient récalcitrants à trouver dans tout ce bordel. Il fouille à droite, à gauche. Tout se trouvait dans n'importe quel sens ou endroit. Cela était bien preuve que la nuit fut mouvementée au possible.
Il camoufla un rire sous un hoquet. Comme quoi, un homme se contente de tout. Du moins, s'il avait eu en fasse une octogénaire de 200 kilos, il aurait retrouvé rapidement son équilibre et aurait prit la fuite sans réclamer son dû.

Convenablement, ou presque, vêtu, il se permit de lever les yeux vers ceux de la jolie blonde, d'afficher un sourire tout en essayant lui aussi d'enlever cette bague si peu virile au bout de son doigt.
Quelle connerie.
Il remarqua qu'elle tenait toujours ce diamant qu'il lui avait offert, autour du cou et s'en ravis.
Mais jamais ce bijou au bout du doigt ne parvint à s'en déloger.

-Bordel!

Juron de circonstance qui ne put se contenir derrière ses lèvres d'homme.
Puis résignation. Il chercha du regard où il avait pu bien mettre sa bourse pleine, mais ne trouva rien de ressemblant dans les parages.
Le flot des paroles de la blonde le poursuivait, sans cesse, tambourinant dans son crâne. C'était à la fois agréable, et aussi dérangeant.
Imaginez que les doigts soient mariés et qu'il doive supporter ça tout les matins?
Non, ça ne s'imagine pas ce genre de chose. Du tout.
Il releva la tête à l'entente du mot "joué" et de son doute.
Avec la douleur qu'il supporte à l'entre-jambe, lui, ne pouvait douter. Ne rien dire, surtout pas. Ce serait mal vu, il n'est pas gueux. Elle non plus. Cependant, elle lui faisait penser à sa défunte fiancée. Cette pointe de folie et ces mots acerbes. Il adorait, au final.
Reprenant ses esprits, ses mots, sa correction naturelle, il finit par placer quelques palabres.


-Vous avez raison, nous n'avons pu jouer. Cela serait invraisemblable.

Il termina sa phrase par un sourire franchement appuyé l'air de dire: "mais oui, c'est ça, cause toujours".
Et la voilà qui s'en va contre un mur, se laissant tomber comme une loque. Soupire venant du Duc. Cette histoire n'était pas aussi simple qu'il l'aurait souhaité.
Simple flirt, rendez-vous presque galant, quelques verres offerts, puis, sous l'effet d'une joyeuse drille, ils s'en allèrent au plus près afin de s'acquitter de remerciements diverses. Et voilà, tout simplement.
Il entendit tout de même comme un petit reniflement, comme si elle pleurait, et sa voix semblait vacillante et pauvre, pas aussi extrême et pétillante qu'auparavant.
Elle n'avait certainement pas souhaité tout cela. Et il ne savait pas si lui même l'avait souhaité. En fait... si, lui il l'avait souhaité.

Il s'approcha donc de la jeune blonde tout en regardant autour de lui afin de se repérer même si la chose était presque impossible. Il se mit à la hauteur de la femme, lui prit le visage d'une main, et de l'autre se permit d'essuyer une larme.
D'une sourire qui se voulait communicatif, il essayer de s'exprimer le plus tendrement possible


-Je crois bien qu'étant ivre j'ai certainement eu le mérite d'acquérir ce lieu. Charmant n'est-ce pas? Bon, il faudrait certainement un peu de décoration par ci, par là, un peu de féminité, et ce sera sans doute chaleureux, vous ne trouvez pas?

Humour masculin. Il peut être difficile à digérer, ou faire des ravages. Avec une femme, on ne sait jamais le résultat que pouvait amener les mots.
Il ne savait rien de leur situation, rien qui pouvait éclairer les deux compagnons d'un soir. Il fallait cependant se montrer fort et vaillant.


-Allons, allons, vous êtes tout de même plus merveilleuse avec un sourire que quelques larmes qui pourraient mettre tâches sur cette belle et magnifique peau qui est vôtre.
Après, vous n'oserez plus vous montrer à qui que ce soit. Ce serait dommage, pour la plus belle Princesse au monde.
Allons, sortons, ne restons pas plus longtemps dans cet endroit austère et chlinguant. Je vous paie un verre!


Rire peu discret sur ces derniers mots. Bien évidemment, un verre de si bon matin et, qui plus est, après une bonne cuite, ce n'était pas bien la meilleure idée.
Il se releva et proposa une main tendue à la princesse, espérant qu'elle daigne la prendre afin de quitter cette cabane affreuse.
Il y plaça toute convenance et tout sourire et bonne intention.
Marzina
Le chemin, la destinée…La sienne avait toujours aimé être sinueuse…Fille illégitime d’une princesse et d’un gueux, éduquée par un brigand, adoptée par un Duc, qui a fait d’elle une princesse…La bretonne avait fini engrossée par un françoy, s’était laissée mourir, et s’était vue survivre, tandis que l’enfant quittait ce monde…Si ca c’était pas une destinée tordue !

Et aujourd’hui, elle lui réservait une surprise du même acabit.

Elle le regardait chercher ses vêtements, s’habiller. Les yeux noirs parcouraient le corps de l’homme, discrètement, pour ne pas qu’il le remarque. Elle aurait pu tomber pire, c’est vrai, le polak n’était pas vilain homme…Finalement, un sourire se dessine sur les lèvres de la blonde, timidement, qui se transforme en un petit rire léger lorsqu’elle le voit s’escrimer sur sa bague, elle aussi coincée.


« Vous avez raison, nous n'avons pu jouer. Cela serait invraisemblable. »

Elle ne dit rien, parce qu’elle sait que c’est faux. C’est bien plus facile d’affirmer que non, il ne s’est rien passé…Mais si il y une chose dont elle est sûre concernant la nuit dernière, c’est qu’ils n’ont pas fait la causette dans cette grange, nus sur botte de foin. C’est pas le premier matin où elle se réveille auprès d’un homme nu après une soirée bien arrosée, mais c’est le premier, de ce qu’elle souvient, qui soit Duc d’une terre étrangère. Niveau diplomatie, c’est compliqué, faudrait pas qu’elle fasse une bourde, qu’elle fâche son pays avec le sien.

Bon, ok, la raison était bidon, c’est juste qu’elle avait l’habitude de les virer au petit matin, et virer quelqu’un d’une grange, c’est moins facile que virer quelqu’un de son lit. C’est qu’elle avait repris ses habitudes, depuis le départ du baron, et vu la catastrophe qui s’était ensuivie lorsqu’elle avait fait une entorse pour lui, elle n’était pas prête de recommencer !

Elle le regarde s’approcher, se demande ce qu’il va faire. C’était affreux, se retrouver avec une mémoire vide à nouveau, elle qui venait à grand peine de retrouver les souvenirs sordides de sa vie, voilà qu’elle repartait sur du vide…Il s’accroupit à son niveau, et les yeux curieux de la blonde viennent rencontrer les siens, tandis que la main de l’homme vient se poser sur le visage fin et enfantin. Elle en tremble presque, lorsqu’il essuie ce qu’il reste de larmes sur sa joue, elle a perdu l’habitude d’une certaine douceur depuis la mort de sa mère.


« Je crois bien qu'étant ivre j'ai certainement eu le mérite d'acquérir ce lieu. Charmant n'est-ce pas? Bon, il faudrait certainement un peu de décoration par ci, par là, un peu de féminité, et ce sera sans doute chaleureux, vous ne trouvez pas? »

Elle prend une inspiration, tente de voir les choses avec un peu plus de recul, comme lui.

« Charmant, c’est le mot…Par contre, pour que ce soit chaleureux, je suis désolée, ca demande probablement plus d’imagination que j’en ai, même en tant qu’Architecte Grand-Ducal… »

Un soupir passe ses lèvres à nouveau, sans qu’elle puisse le retenir. La situation semble vraiment sordide…A cette pensée, les larmes pointent à nouveau, et elle repousse cette idée, pleurnicher sur son sort n’a jamais fait avancer les choses, après tout ! Il fallait prendre les choses en main.

« Allons, allons, vous êtes tout de même plus merveilleuse avec un sourire que quelques larmes qui pourraient mettre tâches sur cette belle et magnifique peau qui est vôtre. Après, vous n'oserez plus vous montrer à qui que ce soit. Ce serait dommage, pour la plus belle Princesse au monde. »

Ca, elle le note dans un coin de sa tête, elle le lui ressortira au moment propice, je vous le promets ! Et puis, elle sait que c’est de la flatterie purement gratuite, ca lui coûte rien de lui dire ca, au beau milieu d’une vieille grange, alors qu’elle a les cheveux épars avec des brins de foin dedans, et qu’elle n’arrive même pas à fermer sa robe correctement sans l’aide d’une femme de chambre. Mais en fait, même si elle le sait, ca la fait sourire quand même. Juste un peu, un petit sourire en coin, discret, mutin, mais présent.

« Allons, sortons, ne restons pas plus longtemps dans cet endroit austère et chlinguant. Je vous paie un verre! »

Elle passe une main sur son visage, essayant de recouvrer ses esprits, tandis qu’elle baragouine.

« Ya, mais ce sera un verre d’eau pour moi…j’en suis pas adepte, mais je préfère ne plus approcher de votre alcool vicieux avant longtemps ! »

Dans sa grande main d’homme tendue, elle déposa sa petite main menue, et s’y appuya pour se remettre debout, espérant tant bien que mal que la robe tiendrait. Une fois sur ses jambes à nouveau, elle époussette sa robe pleine de poussière. Il fallait maintenant faire quelque chose, pour savoir où ils étaient, et pour tenter de savoir au moins vaguement ce qui s’était passé la veille. Il n’était pas bon pour un duc et une princesse de laisser des souvenirs dans la nature ! Il fallait un point de départ.

D’abord, ce qui était sûr, c’est qu’ils avaient bu, beaucoup bu. Il fallait donc retrouver la taverne dans laquelle ils étaient passés. Le tavernier là-bas, saurait sûrement leur en dire plus, ils étaient de si bons clients !…

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Au ralenti du 12 au 19 juillet!
Dariusz
-Partons donc rouiller un bon coup sous quelques godets d'hydratation pure. Peut-être cela fera partir ce goût pâteux, horrible, en mon palais.

Il hissa la "bestiole" bien haut sur ses jambes.
Elle était si mignonne dans cet instant où il ne pouvait se permettre de juger le comportement triste et presque trop humain qu'il pensait même à s'en aller la prendre au sein de ses bras.
Mais non, ne pas montrer trop d'affection, ça ne se fait pas, vraiment pas, même après une nuit de chaleureuses retrouvailles.
Il décida donc de lui accorder un léger sourire empreint d'inquiétude quant à la suite de l'aventure étrange qui se déroulait devant eux.

Ils se tenaient, tout deux debout, face à face comme deux gros imbéciles se trouvant devant leurs erreurs.
Il faut dire que quelques mois seulement après la perte de sa blonde de fiancée, il ne tardait pas à se remettre à cheval. On tombe une fois, on remonte de suite en selle.
A croire que les négociations n'étaient pas à propos de son fils, mais pour lui même afin de goûter les lèvres confiturées de cette Princesse étonnante et surtout détonnante.
Il garda prisonnière la main de sa compagne du jour, comme s'il allait au final la garder pour l'éternité à ses côtés.
Bien entendu, tout cela inconsciemment.

D'un geste de l'autre main, la laissant au préalable se dépoussiérer de sa main libre, il indiqua la sortie et emboîta le pas, tanguant toujours un peu sous les effluves des alcools restant en son sang et son cervelet de polak étriqué.
Il ouvrit un passage vers le dehors et là, comme s'il eut été un être de la nuit, il fut attaqué violemment par le soleil brillant et brûlant. Il passa son bras devant ses yeux tout en poussant un cri d'effroi et de douleur.
Quel sentiment d'impuissance, affreux sentiment qui le rendait prisonnier de beaucoup de choses.


-Dieu ne peut pas être plus haut pour nous guetter encore et nous rappeler à l'ordre!

Si seulement ce Dieu n'était pas aussi proche d'eux qu'à présent. Après tout, il était légèrement collé à son doigt ainsi qu'à celui de la Princesse, sans qu'ils le sachent tout deux.
Bravant le Levant, il avança dans la chaleur tonitruante de la nature. Impression de fournaise insupportable qui fit remonter l'alcool dans le ventre. Encore bourré à cette heure-ci. D'un côté il ne savait l'heure à laquelle il s'était couché avec la bête dorée d'à côté.
Heureusement qu'une taverne se trouvait non loin d'ici, à vrai dire, juste à côté.
Oui, il s'était rendu compte qu'il avait prit nuit dans la grange de cette taverne qui se dit être plutôt une auberge. A la vue de la qualité de la chambrée, il espérait ne pas avoir débourser bien trop, puisqu'il ne parvenait à retrouver ses écus bien placés dans une bourse de cuir se tenant à la ceinture.
Perte de sourire.
Décontenance totale.

Il pénétra dans l'établissement, recouvrant un peu le plaisir de l'ombre et de la fraîcheur d'un lieu clos, mais là, ce sont les odeurs de vinasses et de bières qui le firent chavirer à nouveau.
Il négocia avec son ventre afin que ce dernier ne rejète en rien ce qu'il avait pu prendre la veille. Le ventre accepta, heureusement.
Le tenancier, quant à lui, accueillis avec joie ces deux "amoureux" comme il aime à le dire.
Regards échangés avec la jeune femme.
Embarras total.
Eux deux? Amoureux? il ne faut pas rêver. Il ne s'agit simplement d'une attirance quelque peu... sexuel... rien de plus, il faut pas fouiller plus loin pour comprendre cela.


-Alo's les amou'eux! Z'avez enco'e envie d'une tiote biè'e? C'la maison qui off'e! Ap'ès tout, avec c'que vous avez consommé hie', vous ne pe'mettez d'viv'e encore pendant des siècles!

Horreur!
Il fallu que la bourse se vide dans un tripot de mauvais goût, répugnant au possible avec des verres sales qui devaient contenir toutes les maladies du monde au même et seul endroit.
Il fallait de nouveau négocier avec le ventre ducal, mais la partie n'allait pas être simple pour le coup.
Il reprit son aisance, et répondit à l'homme dont l'accent était quelque peu néfaste de bon matin.


-Euh... Dans ce cas, je peux comprendre mon mal de crâne... Pourriez-vous nous éclairer sur... ce qui s'est passé durant la nuit?

-P'enez vot' ve''e et emba'quez l'loque blonde là bas qui 'onfle comme un... t'uc qui 'onfle. Elle vous 'aconte'a tout. Moi j'vais fe'me' boutique. J'p'end 'et'aite.

Euh... il a dit quoi là?
Les yeux suivirent la direction indiquée par le tenancier.
En effet, il y avait bien une loque, qui plus est blonde et qui semblait avoir le nez complètement détruit car le bruit qui sort de là... n'était tout bonnement pas humain.
Le polak s'adressa à sa "compagne"


-Bon, on s'est coltiné une catin défroquée qui a sans doute abusée de mes écus. On sait déjà où ils sont partis...
Vous croyez qu'il faut la réveiller? Je crains que ça ne morde ces bêtes là.
Marzina
Il la regardait encore bizarrement, comme la dernière fois. Ce regard là, Marzina le trouvait dérangeant, impudique…Oui, ca semble étrange venant de la part d’une princesse pour qui la nudité n’était qu’un vague concept qui s’adressait aux autres plutôt qu’à elle-même, mais il y avait encore des choses qui pouvaient la mettre mal à l’aise. Un peu comme sa main qu’il garde dans la sienne. Elle pose les yeux sur les mains jointes, se demandant non pas ce qu’il convenait de faire, mais plutôt si elle allait vraiment arracher violemment sa main de la sienne. Elle est un peu farouche, finalement…Ou pas. Après que le bras se fût raidi, préparé qu’il était à cette action brutale, il se détendit ; elle ne fit rien. Et la petite menotte blanche resta dans la grande, silencieusement…

Les paupières s’abaissèrent rapidement, protégeant les iris noirs de la lumière crue du soleil incandescent alors qu’elle faisait quelques pas au dehors. Le retour à la réalité, coïncidant étrangement avec le retour de la lumière, comme la vérité éclairant petit à petit une nuit obscure, tout cela était troublant. La blonde s’habitua rapidement à la clarté retrouvée, l’habitude des réveils à quatorze heure du matin…Le polak lui, semblait agressé par la lumière, qui se reflétait dans les cheveux dorés de la princesse. Il s’agitait en tout sens, ce qui arracha un sourire mesquin à la blonde.


« Dieu ne peut pas être plus haut pour nous guetter encore et nous rappeler à l'ordre! »

La blonde reprit son air blasé pour lui répondre :

« Doué se contrefiche bien de ce qui peut arriver à ses créatures. »

Oui, l’hypothèse lui était venue lorsqu’elle était tombée seule, à genoux, avec ce ventre qui poussait. Et la conclusion avait été faite quand le ventre avait disparu dans la douleur et le sang, et qu’il avait oublié de la rappeler à elle en même temps, la laissant vivre seule avec ça. La blonde a l’habitude de la gueule de bois, ca la perturbe pas plus que ca, le mal de crâne, la bouche desséchée, l’estomac qui joue les yoyos…Le plus dur est le réveil, ensuite il ne s’agit que de survivre sans rendre le contenu du dit organe, aussi était-elle moins perturbée que le polak, du moins sur cet aspect des choses.Tout ce qu’elle voulait maintenant c’est récupérer le contenu de sa soirée, ses affaires, et repartir cuver à Nantes. Malheureusement, y’avait un truc bizarre, un genre d’alarme qui résonnait sur les neurones blonds, qui lui faisait dire qu’elle oubliait un truc. Un truc, vivant !

Elle ne remarqua même pas la déconfiture du polak devant sa bourse vide, tout occupée qu’elle était à tenter de se souvenir de ce qu’elle oubliait dans la préparation de sa fuite vers Nantes. Pendant ce temps, elle suivait docilement le polak, guidée par sa main, appréciant l’ambiance feutrée mais glauque de la taverne. Le tavernier en question avait un accent à couper au couteau, qui rappelait quelques bribes de souvenir à la blonde. Notamment quelques « Vous r’p’end’ez b’in èn’ carafe d’vinasse en plu’ ? ». Nul doute que les propositions de l’homme avaient été acceptées, vu l’état dans lequel elle se retrouvait aujourd’hui.

Amoureux.

Le mot avait été lâché, comme ça. Nan mais il était à coté de ses pompes, l’autre enflure! Pourquoi pas qu’il l’appellerait Madame tant qu’il y est, histoire de vraiment lui faire oublier ses convictions pacifiques ! Et l’autre polak qui lui jette un regard en plus. Bah quoi, elle avait encore du foin dans les cheveux ?

Pendant que l’ivrogne qui servait des bières tentait de faire boire un polak qui n’en avait plus besoin, le regard de Marzina parcourut la taverne, curieuse qu’elle était. Elle était pas sûre que ce passage leur apporterait beaucoup de réponses, mis à part une conviction certaine qu’ils avaient bu comme des rats empoisonnés. Le regard de la princesse déchue se posa justement sur une silhouette bruyante là-bas, dans le fond, alors que le tavernier y fait allusion.

Marzina ignora tout bonnement la réflexion du polak, lui lâchant brusquement la main pour faire quelques pas titubant vers la dite silhouette à la crinière blonde. Une blonde aussi ronde, avec un ventre bien rebondi.

Ma Doué, gast !

Voilà que petit à petit la mémoire se redessine dans la tête de la blonde : voilà ce qu’elle allait oublier !


« Mariiiiiiiiie ! Ma baleiiiiiine ! »

La blonde se précipite vers son amie engrossée, manquant de se vautrer sur le sol au passage, s’étant pris les pieds dans une chaise qui trainait là sur son chemin, on sait pas pourquoi. Elle vient près d’elle, vérifie que c’est bien elle, levant une mèche de cheveux blonds -Oui c'est bien elle! - avant de la serrer un peu trop fort dans ses bras.

« Mariiiie ! Mais qu’est-ce que tu fais là ? T’as pas dormi là quand mêmeuuuh ? »

Elle vérifie par terre, non non, c’est bon, la baleine n’a pas perdu les eaux, le petit roux est encore bien à l’abri, c’est déjà ca.

« Marie. »

Le ton se fait sérieux, la princesse blonde s’assied à coté de la blonde au polichinelle dans le tiroir, l’observant de ses yeux noirs plutôt vitreux pour le coup.

« Tu te souviens de la nuit dernière ? »

Elle tourne la tête, jette un regard en arrière vers le polak, et ajoute :

« Et ce que je fais avec…le polak ? »
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Au ralenti du 12 au 19 juillet!
Mai
[Le paradis...]

Il fait beau, une lumière divine inonde la scène. Dans sa main s'en glisse une autre, plus large, plus sèche.
Une main de soldat. Son regard grimpe le long du bras et de l'épaule. Et son visage apparaît. Vossler est là, à ses cotés.
Il lui sourit. Ce sourire de confiance qui par le passé était là pour effacer le moindre de ses doutes, la moindre de ses incompréhension.
Ses bras l'entoure avec douceur. Il sent toujours aussi bon. Ils sont dans un grand champ,
ou parmi les herbes folles poussent quelques coquelicots. Au loin des rires d'enfant leur parviennent.
Moment heureux... ils s'embrasse. Personne ne l'a jamais embrassé comme lui. Il l'embrasse parce qu'il l'aime.
Quelque chose tire sur sa robe. Une main d'enfant. Celle d'une petite fille aux boucles châtains et aux yeux verts. Ses yeux à lui.
Leur fille. Ils sont parents et amoureux. Dans les songes de marie, la vie est belle.




[... & l'enfer]

Alors qu'elle est toujours dans les bras de son défunt fiancé entouré de coquelicot une voix stridente ce fait entendre.

Mariiiiiiiiie ! Ma baleiiiiiine !

Et la une question s'impose d'elle même entre les neurones blonds. Que vient faire sa morue dans son champ de coquelicot.
Nan mais franchement on peut pas avoir la paix cinq minutes, nan? Les pupilles azurés se pose sur Voss qui disparait en fumé...
Et là, l'horreur. Le réveil. Le visage autrefois si beau et si frais de Marie commence a ressentir le bois dur et collant sur lequel elle a dormis.
Sa langue est collé a son palet par une déshydratation sans doute bien méritée, la lumière transperce à coup d'ultraviolet ses fines paupières.

Nan, Agresssiooonnn !!! Au secouuuurs !!! Ranafout, foutez moi la paix, tudieu !

La voix marzino-moruesque continue de résonné tout autour d'elle alors que la blondine, qui n'a pas bu tant que ça, essaye d'emmergée.
Les yeux de Marie s'ouvre enfin face au bras de son amie qui jonche la table. Il faut qu'elle se redresse c'est pas digne d'elle d'avoir la face écrasée dans une mare d'alcool d'un bouge parisien.
Qu'est se qu'il foute là déjà...? Les pupilles font la mise au point sur la main princière. Ah oui. Ça.
Le corps de la blonde retrouve alors sa verticalité, d'un coup net. La réaction biologique dû à son état ne se fait pas attendre
et le contenu de l'estomac de la blondine se déverse sur des chausses de première qualité.
Le regard nauséeux de la demoiselle remonte doucement vers le haut du corps sur lequel elle viens de vomir sans retenue et reconnait l'homme sans grande peine.


Deeeuuuumate Dada !!

La Blondine s'essuie la bouche d'un revers de bras et sourit aux deux jeunes amoureux.

C'était trop bien la soirée hier. Merci vous deux!
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Dariusz
Au risque de répéter...

-BORDEL!!!!

Une nuée verdâtre ou jaunâtre, couleur si difficilement identifiable tellement le dégoût en rend même une seconde nausée, ce mélange de pue suintant et décalcitrant, ce tas d'immondice affreux et malodorant, cette décharge de volutes ignobles et empreinte de microbes de toutes sortes que nous pouvons ingérer et souffrir durant plusieurs mois avant de tomber comme des mouches collés sur les dents d'un cavalier amoureux et heureux.
Ce truc, donc, sur les chausses du Duc.
L'exclamation n'en pouvait pas être plus expressive que celle qu'il eut lancée. Elle ne pouvait pas ne pas faire savoir la rage qui le rendait presque complètement fou.
Il en fallu de peu qu'une décoche de main s'en aille frapper à plusieurs reprises le visage de la blonde baleine.
Il se contenta de s'astreindre de toute malveillance et d'esquisser un sourire gravement forcé, après tout, il s'agissait là d'une amie de la Princesse.


-Tomate, Marie-Baleine.

Il était certain qu'elle ne ressemblait pas aux peintures de Marie-Madeleine que l'on pouvait trouver à Paris dans le plus grandiose des châteaux de France. Mais des madeleine, elle devait en avoir ingurgité pour en arriver là.
Soit. Une certaine haine s'est installée.
Et pourtant, il ne la connait aucunement. Jamais il ne l'aurait croisé, pas une seule fois! Et elle connaissait son prénom.
Aussi audible que cela pouvait être. Même si le Z avait la consonance d'un va-et-vient de scie de bucheron s'attelant à la tâche avec hargne et philanthropie.
De plus, maquillé de cette haleine, le nom ne pouvait vraiment pas être mieux enveloppé de sons merveilleux qui se doivent être utilisés.
Boaf. Malgré tout ces défauts et cette bave pendante aux coins des lèvres, elle était mignonne. Tout de même.
Faut pouvoir dire aussi que la Princesse avec ses épis et ses brins de paille camouflés par quelques mèches rebelles, n'était pas beaucoup plus réjouissante de si bon matin de l'après-midi.

Sourire plus véritable en direction de la blonde couronnée. Il se précipita pour lui enlever ses quelques défauts sus-cités tout en essayant de percevoir ce qu'elle aurait pu murmurer à son acolyte.
Le tavernier, lui, tout en apportant les bières qu'il disposa sur la table, termina par pousser une gueulante qui se résolut tout simplement en un rire graveleux, aussi poisseux que la pourriture qui trônait sur les chausses du Duc.
Oui, il râlait à propos du ménage qu'il fallait faire alors à cause de cette fille. Mais s'en fichait, au final, puisqu'il était riche à présent.
On se demande grâce à qui...
No bourse, no écus.
Alone in the dark.
Oui, on parle parfois angloys dans les narrations.


-Bon, ce n'est guère que je sois excédé de quelconques façons que ce soit, mais une question me taraude. Comment connaissez-vous mon prénom?
La belle à vos côtés vous l'aura peut-être susurré avec quelques autres mots enjolivant le tout, sans aucun doute.


Pourquoi poser la question alors que la propre question que l'on apporte soit même est souvent la meilleure... pour nous même.
Un oeil vers le ragoûtant breuvage qui provoqua un haut le coeur incontrôlable.
Non, il n'était pas l'heure pour pareille fantaisie.
Marzina
La blonde voit les yeux de Marie loucher sur sa bague immonde. Elle la ramène vers elle, la cache discrètement. Hors de question que la gueuse la voit avec une bague aussi moche, elle se paierait sa tronche ! D’ailleurs, elle a l’impression que c’est déjà trop tard, vu le sourire sur la face de la baleine. La garce ! Et cette fichue bague qui s’en va pas !

Gnnnnnnn !

C’est pas faute d’essayer, Marzina s’escrime sur la bague en question, n’abandonnant pas l’affaire, comme un bouledogue avec les mâchoires crispées sur la gorge de sa victime, les doigts princiers s’agrippent férocement à la bague, quitte à se déchiqueter l’annulaire pour se débarrasser de ce truc abject. Toute occupée qu’elle est à sa tache, elle ne remarque pas Marie qui se relève. De toute façon, cette ignoble amie n’en a que pour sa bague moche, alors elle va l’ignorer tiens. Vive l’amitié !

Faut croire que Bouboule en avait décidé autrement, parce que le bruit et l’odeur de l’éructation ne pouvaient passer inaperçus, même pour une blonde aux neurones définitivement atteints en plus d’être alcoolisés. La princesse dépravée plaque sa main contre sa bouche, retient un haut le cœur qui est remonté bien trop près de sa glotte si vous voulez tout savoir. Et quand c’est passé, elle se tourne vers Marie :


« Gast Marie, fais gaffe, t’as failli déclencher une réaction en chaîne là!»

Ouais parce qu’une seule, ca va, mais s’ils s’y étaient mis tous les trois, le patron aurait pu ouvrir une piscine ! Pendant que la blonde engrossée salue le grand brun avec une chausse pleine de vomi, l’autre blonde avec une taille bien plus fine elle, pose sur le polak des yeux noirs mesquins et réprobateurs. Faut dire que maintenant, sa présence était synonyme de puanteur extrême, et c’était pas franchement pour lui plaire, à la princesse plus habituée à l’eau de rose qu’à une quelconque pestilence. Sauf quand Lem passait à Retz. Mais ca, c’est une autre histoire, pas besoin de raconter l’échec cuisant pour lui faire prendre un bain, elle est suffisamment déprimée pour se souvenir de ce genre de chose.

« C'était trop bien la soirée hier. Merci vous deux! »

Grognement très semblable à celui d’un ourson qu’on vient de priver de miel. Ou d’une Zina privée de ses souvenirs. C’était trop bien et elle s’en souvient même pas ! C’est vraiment trop injuste…Ca semble pas déranger autant le polak, qui lui adresse un sourire niais, et commence à lui tripoter les cheveux. Ca agace la blonde, ou ca la gêne, elle sait pas trop, et elle vire sa main en agitant la sienne, comme on éloignerait un moustique, en fronçant son petit nez, et en rosissant légèrement sur le haut de ses joues.
Elle ignore les cris du tavernier, ca l’intéresse pas, les états d’âme d’un vilain.


« Bon, ce n'est guère que je sois excédé de quelconques façons que ce soit, mais une question me taraude. Comment connaissez-vous mon prénom? La belle à vos côtés vous l'aura peut-être susurré avec quelques autres mots enjolivant le tout, sans aucun doute. »

Nan mais c’est qu’il pose ses questions avant elle ! C’est son amie à elle, pas la sienne, il a qu’à s’en trouver une d’abord ! Alors elle le coupe, regardant Marie droit dans les yeux, débitant à toute vitesse :

« Moi ce que je veux savoir, c’est ce qui était aussi bien dans la soirée d’hier, parce que moi, je m’en souviens plus ! »

Voilà, c’est dit. Preum’s d’abord ! Le polak ensuite !
'ttendez...il a dit "la belle"?

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Au ralenti du 12 au 19 juillet!
Mai
Marie Baleine est appuyée contre le mur à califourchon sur un banc, sa copine face à elle avec sa bague monoprix
et le Polak les pieds dans les résidus de son estomac avec une chose du même style à l’annulaire.
La mise au point se fait et se défait à mesure que le crane de la blonde dodeline au sommet de son cou.
Oula ! Ça tangue, jeter l’ancre ! Les femmes et les en… MOI d’abord !!! Je m’égare…
Un sourire niaiseux collait au faciès de la demoiselle alors que le couple visiblement amnésique cherchait à savoir ce qu’il avait bien pu se passer la veille.
Les deux visages blanc et vitrée ? vitrifié ? vitreux ? On se comprend… la fixaient, l’air hagard. Tché vous voulez ma photo ptet ???
La poulette se lève donc, elle aurait bien fredonné la marche nuptiale si seulement elle c’était souvenue de l’air,
mais le seule truc qui lui venait à l’esprit était l’air d’une chanson paillarde qui faisait a peu près comme ça :
Un jour la p’tite Huguette Tripotemoilabiteaveclesdoigt …


Un joooOOoour la p’tite huguette s’en revenaiiiiit des bOOoooiiiisss. *Blurp*
Ousp pardon ! Nan mais c’est pas parce qu’elle est beurrée l’engrossée qu’elle a perdu ces manières !

Et Marie reprenant vaguement ses esprits en revient à la fameuse question de mékeskicépacéhiersoir ??
Tombant (oui parce qu’avec son ventre elle ne peut pas faire mieux vous c’mprenez !) doucement dans les bras de sa royale copine lui susurre à l’oreille,
enfin à la clavicule surtout mais passons les détails c’est l’oreille qu’elle visait…


Alors c’est comment quand on la droit ? Y a des trucs nouveaux ? C’est plus mieux ?

Oui Marie est curieuse et son ventre arrondi par la grossesse
et l’absence de bagues Monoprix à son doigt veulent bien dire ce qu’ils veulent dire.
Elle est une pécheresse contrairement à Zina et Dada qui peuvent jouer tout nu dans un lit sans tout raconté au curé le lendemain.
Maï pense un instant a Arzhel qui aura pu rien à écouter le jour où elle sera marié. Le pauvre, il va s’ennuyer !
L’esprit s’égare, et s’égare encore décidément. La mise au point se refait de nouveau sur le Polak !


Dites Dada vous n’auriez pas un copaing duc pas trop regardant pour m’épouser moi aussi ?
Parce que je suis ptet pas princesse moi mais je peux faire des trucs insoup….


L’esprit de Marie a encore changé de chaîne désolée.
Pour ceux qui seraient intéressé par les talents insoupçonnés de Marie me contacter par MP pour prendre rendez-vous ! ^^
Marie retourne à Zina abandonnant Dada dans son vomi et sa puanteur crasse que-de-toute-façon-il l’a-bien-mérité !


T’sais quoi c’est moi qui ai attrapé le bouquet !!! Faut plus que Cassius il gicle l’aut’e Pouf et c’est bon !!!!
Tu crois qui va être content, dis ? Et tu voudras bien être ma demoiselle vu que là j’ai été…


*Clic* Désolée elle a encore zappé. Inquiétant ça quand même.
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Dariusz
Le fait de ne rien comprendre à la situation est quelque chose d'assez complexe, d'inadmissible et d'embêtant, grandement emmerdant même. Comment pourrait-on suivre convenablement une conversation et surtout écouter attentivement une personne qui pue la vinasse à grands renforts de gerbe si peu affriolant?
Comment pourrait-on comprendre les traîtres mots d'une folle inconnue échappée d'un quelconque asile d'aliénés?
En plus de cette "mésentente" globale, le polak se faisait jarter inconcevablement par la blonde aux cheveux paillés.
C'était son jour. Bien entendu.

Le peu de dignité qu'il lui restait s'était envolée dans un nuage d'immondices sans nom, mais il lui restait une certaine hypocrisie maladive qui lui fit garder son sourire. Une hypocrisie noble en fait. De celle qui fait dire intérieurement "allez-y, frappez-moi, mon armée vous passera sur le corps ensuite".
Sauf que là, c'était son esprit qui était frappé. Durement.
Il finit par lâcher de traîtres mots.


-Serait-elle folasse ou encore en état de cuve vivante sur jambettes étrangement voûtées?

Oui, car il est à convenir que chuchoter fortement à une clavicule n'est pas là signe de pureté et d'esprit sain.
Tout cela lui donnait encore plus le mal au crâne, il se tint donc la caboche tout en soupirant pour que tout ceci ne cesse.
Certes, la nuit aura du être magnifique en compagnie de cette beauté bretonne inégalable, encore fut-il qu'il s'en souvint-ce.
Mais intérieurement, il savait que ce que les bribes de mots de l'autre blonde, bien heureusement placés par un curieux hasard, indiquaient une certaine folie dans la nuit, même une certaine connerie qui frapperait certainement les deux "amoureux" dans un avenir proche.
Les bagues, les mots, les fleurs... tout cela ne pouvait former une coïncidence fortuite. Il y avait une raison. Heureuse en d'autres temps.

Le voilà prit de nausée.
Il comprit. Rapidement.
Oublia la recherche d'un ami Duc pour celui des souvenirs.
Il tomba cul à terre, bouche bée.
Plus un mot, plus une expression, plus rien.
Le polak kaput! HS!
Mais une envie de vomir, qu'il contint ardemment.

Son premier mariage fut sur le coup d'une malédiction d'un trop plein de boissons.
Son premier mariage était fait en tout illégalité.
Son premier mariage avec... une princesse dont le père, Roy, devait posséder une armée immense et affreuse qui pourrait alors l'attraper pour lui couper sa charmante tête de polonais bien entretenu.
Son premier mariage serait, sans aucun doute, le dernier.

Mais d'un côté, il n'avait pas épousé une gueuse affreuse comme une tenancière de bordel ayant abusé du nectar des pauvres avec son ventre bedonnant et ses pustules au visage.
Non, il se tapait une charmante blonde, riche et couronnée.
Est-ce bien? ou pas?
Angoisse extrême.
Il se releva, se jeta sur un godet à disposition et l'entama pour le terminer dans la suite sans réclamer son reste.
Dieu est un raclure et il se moque de ce pauvre homme déchu par ce qu'il aime le plus, l'alcool.
Si l'on aurait pu croire que ce dernier allait le conduire à cet instant précis, il n'aurait plus toucher une goutte de sa langue.
Mais on ne peut pas tout gérer tout le temps.
Il chercha des mots, et puis d'autres, mais le seul qui sortit fut une simple onomatopée.


-Glups....
Marzina
Marie en tenait encore une sacrée couche ! Pourtant, c’était pas elle la pire la nuit dernière : la preuve, c’était la seule qui se souvenait encore de tout ! Mais avec le polak ils semblaient bien plus frais qu’elle, même dans leur état pitoyable, faut croire que le sport en grange leur avait fait évacuer tout ça, ils avaient du suer de l’alcool toute la nuit !

Elle aurait tout donné, à ce moment-là, pour dormir. Mais dormir sans savoir, c’est pas possible. Essayez de vous endormir, vous, quand un mystère comme ca trotte dans votre tête, avec toutes les hypothèses qu’il engendre ! Ca tourne encore un peu, en plus. Probablement quelques restes.

C’est la poisse, d’être accro à la boisson pour régler ses problèmes…C’est vrai ca, ca fera pas revenir Enguerrand, ca réparera pas son cœur, et ca ramènera pas la vie à ce petit être qu’elle a laissé mourir…Et pourtant, c’est la seule solution qu’elle connaisse. Vie de défection. Dans un château, avec plein de serviteurs, un père qui râle mais finit par lui acheter toutes les robes qu’elle veut, aucune famine qui la guette…enfin bref, aucun des soucis qui attend un vilain au coin de la vie, et pourtant, elle s’en sort pas.

C’est triste.

Ca vaut bien un nouveau verre d’alcool ca. Elle fait signe au tavernier, lui rend son verre de bière, réclame quelque chose de plus fort. On combat l’alcool par l’alcool, pas vrai ? Marie se lève. Ca fait un peu décollage d’un A380, dans le genre je combats férocement la gravité pour me soulever du sol.


« Un joooOOoour la p’tite huguette s’en revenaiiiiit des bOOoooiiiisss. »

Marzina relève un peu la tête. Ca lui rappelle quelque chose, cette chanson. Elles l’auraient pas chanté hier soir, par hasard ? Et pendant que les yeux noirs vitreux cherchent la réponse sur les murs de cette taverne miteuse, la copine blonde s’affale dans ses bras, avant de parler à son épaule.

« Alors c’est comment quand on la droit ? Y a des trucs nouveaux ? C’est plus mieux? »

Un dialogue de blondes, normalement, ca se comprend pas, de l’extérieur, mais entre elles, elles se comprennent. Mais l’alcool est venu interférer dans cette relation de proximité entre neurones, si bien qu’au lieu de comprendre, Marzina lâche un :

« Gné ? kécékiédroi ? Ne m’dis pas que… »

Elle jette un regard accusateur vers le polak, puis son entrejambe. Non, apparemment, c’est pas ça que Marie a voulu dire.

« Dites Dada vous n’auriez pas un copaing duc pas trop regardant pour m’épouser moi aussi ? »

Les yeux de la princesse blonde s’arrondissent. Non non, ne rêvez pas, elle n’a pas tout compris du premier coup, et en scrutant à nouveau le polak des pieds à la tête, elle se dit juste:

*Ah tiens, j’ai péché alors, il est marié…*


« Parce que je suis ptet pas princesse moi mais je peux faire des trucs insoup…. »

Marzina tente de filer une tape sur l’épaule de Marie, la loupe de peu, et manque de se casser la tronche, déséquilibrée.

« Mêeechante Mariiiiie ! Qu’est-ce qui te dit que j’ai fait des trucs…des trucs…des trucs zinsoupconnableuh hier d’abord ? Tu vas lui faire croire des trucs, et après, les gens vont encore dire des rumeurs sur moi ! »

Oui les rumeurs, comme si elle n’en avait jamais joué, ou s’en était un jour préoccupée. La suite lui fait à nouveau écarquiller les yeux :

« Comment ça, mon neveu divorce ?! Alléluia, on la verra plus porter le nom de Montfort, cette grognasse ! »

Comment ca elle a pas relevé pour le bouquet ? Parce que vous croyez que ca l’intéresse, la soudaine passion de Marie Baleine pour les fleurs ?!

« Comment ça demoiselle d’honneur ? Toi, tu vas te marier ? Tu vas m’abandonner, pour un homme en plus ! »

Définition de « trahison de blonde » : préférer un homme à son amie blonde. Oui oui, Marzina est beaucoup plus longue à comprendre que le polak, elle ne voit que ce qu’elle veut en fait.

« Serait-elle folasse ou encore en état de cuve vivante sur jambettes étrangement voûtées? »

Regard noir sur le polak.

« Dites donc, vous avez pas honte de causer comme ça d’une femme enceinte ? Marie c't'une sainte! »

Pas touche à Marie ! Y’a qu’elle d’abord, qui a le droit de la traiter de tous les noms ! Hein oui, ma baleine ? Comme ça, si elle devait choisir, il sait déjà vers qui portera sa préférence, qu’il se le tienne pour dit !
Vous avez remarqué un peu les débuts de la vie maritale ? Ca promet, heureusement qu’il y a pas de vaisselle à portée de main…Le silence qui s’ensuit alerte la blonde. Le visage du Dariusz est passé d’une nuance verdâtre à une pâleur fantomatique, et les yeux de Marie vont d’une bague à l’autre, puis de Zina à Dada. Marzina a soudain un gros doute, un énorme doute.
Elle remet les mots côte à côte.
Soudain, les mots prennent tout leur sens.
Son visage perd brusquement toutes ses couleurs.
Elle ouvre les yeux, au sens figuré.
Au sens propre, ils s’en vont faire un tour, pour voir à quoi ressemblent ses orbites. Le verre d’alcool pas terminé vient se briser sur le sol. Le corps menu rejoint le plancher des vaches à la façon d’une poupée de chiffon. Les boucles d’or se répandent sur le sol, parmi les morceaux de verre et l’alcool.
Elle a compris.

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Au ralenti du 12 au 19 juillet!
Dariusz
Léger sourire en coin, redressement dans une posture un poil plus noble que dans laquelle il se trouvait alors. Rougeoiement des joues, tout en restant d'une discrétion presque assurée.
Reprise du cours de ses pensées sans interruption fredonnée par quelconques interférences embêtantes.
Son regard pencha une première fois vers Zina, puis vers la baleine, puis de nouveau sur la princesse. Comment ne point hurler une certaine joie? Une déconvenue, sans doute. Mais joyeuse pour lui.
Premier mariage, premiers embarras, première vie en union religieuse avec une personne du sexe opposé. Croyez bien que cela le soulage fortement, même s'il n'eut pas dans l'idée de trouver épouse dans ce moment là de sa vie.
Après tout, il avait failli se marier une première fois avant que sa fiancée ne disparaisse d'une peu glorieuse maladie qui courrait alors les ruelles de Guyenne. Du moins, il était là le danger d'aimer une gueuse, c'est que ça attrape tout et n'importe quoi.
Marzina était comme sa défunte fiancée, même caractère, physique semblable, mais avec une couronne sur le crâne, se qui rendait l'union un poil plus légitime. Si seulement le père ne mettait pas tout en oeuvre pour attacher la tête du polak sur un pique.

Il plaça ses mains en son dos, fit quelques pas en rond dans la pièce plutôt sombre et sans fioritures, l'esprit submergée de quelques maux qu'il lui fallait guérir par quelques idées à trouver.
Il s'approcha du corps tombée de la Princesse, la contempla entièrement, du haut vers le bas, du bas vers le haut avec un sourire toujours autant attaché à son visage, ne pouvant s'en décrocher.
Il lui tendit une main, se voulant être chaleureuse pour l'aider à se remettre sur pieds. Mais sans doute était-il plus choquée de la nouvelle qu'elle aura, très certainement, comprise, tout comme lui. Elle est peut-être blonde, mais elle n'en reste pas moins intelligente et son cervelet bien éduqué aura été mis à rude épreuve.
il s'arrêta même sur le collier au bout duquel trônait le diamant qu'il lui avait offert. Si elle ne l'appréciait pas à sa juste valeur, elle ne l'aurait pas transformé de la sorte pour le porter continuellement.
Gage d'amour? Ou simplement là l'expression d'une avarice certaine?
Que lui faut, cela lui allait comme un gage d'appréciation certain. Elle avait accepté de passer la soirée avec lui, cela rendait l'expression plus forte encore.

La main toujours tendue vers le corps en perdition sur un sol rugueux et fort inconfortable, pour l'avoir essayé lui même auparavant, il ajusta ses mots de sorte à ce qu'elle comprenne qu'il ne lui voulait aucun mal sur le moment et dans les instants à suivre.
Mais comment toujours les mots? Devra t-il la nommer "mon aimée", "ma femme", "ma belle", "mon espérence"? Ou simplement "Princesse"?
Dieu unit les gens, mais les gens se désunissent d'eux-même. Il pourrait prendre cela comme trahison si la femme devait s'en aller le laissant derrière elle sans plus de formalité qu'il ne le faudrait.


-Prenez donc cette main alliée que je vous tend, et surmontons les soucis qui ne tombent sur le haut du crâne à deux.
Si nous sommes réellement ce que nous pensons être, nous devons agir de la sorte, ensemble, ainsi est la volonté du Tout-Puissant.


Ce n'est peut-être pas très enchanteur d'utiliser ses mots-ci, mais c'était à prendre et ne point laisser, ce ne sont que cela qui venaient à son esprit en ce moment.
Il se tourna ensuite vers la Marie avec un regard des plus tendre, assagi, presque glorieux comme s'il venait de conquérir une terre qui lui tenait à coeur pour embellir son aura.


-Expliquez-nous, avec des mots clairs, ce qui s'est passé la veille, dans la nuit. Décrivez nous chaque étape que nous avons dû traverser moi-même et la Belle Princesse. Dîtes nous aussi si ce mariage est valable ou simplement folie passagère de deux êtres de comptoir imbibés d'un quelconque liquide acerbe.
Je vous en serai gré de ne pas détourner chaque passage.


Voilà. Encore une tare de la vie. Deux nobles dans une taverne minable dont le tenancier est étrangement riche et en compagnie d'une blonde enceinte jusqu'aux yeux.
Il en aura des choses à raconter à son fils sur son voyage à Paris!
Tellement que la surprise sera grande de toutes les parties.
Mai
Da da da - Ich lieb dich nicht, du liebst mich nicht.
Da da da - Ich lieb dich nicht, du liebst mich nicht.
Da da da - Ich lieb dich nicht, du liebst mich nicht.
Da da da - Ich lieb dich nicht, du liebst mich nicht.


Toujours dans les bras de sa royale morue à ELLE d'abord et autre ensuite,
Marie écoute le Polak lui parler comme a une duchesse.
Sauf que la Baleine n'est pas une duchesse.
Surtout lorsqu'elle est alcolisée faut des mots simple Dada, tu comprends.
Sinon la seule réponse que tu pourras obtenir c'est un...


Gné ?

Rien de bien fameux en gros. La tête se tourne vers Zina.

Keskim'veutonmari,zina?

Et la royale explique à son amie. Entre blonde on s'comprend.
Hochement de tête de l'engrossée qui se redresse et lève son doigt en l'air avec tout le sérieux possible.


Alors!

D'abord y a Zina elle a dit « Oh stopléstoplé viens avec moi ça va être marrant »
Puis on est monté dans le coche jusqu'ici, même que sa secouait on a du s'arreter plein de fois pour que je vomisse et apres j'avais faim parce que mon estomac était vide. Ensuite on a vendu Tube a votre fils, puis on a bu et là Dada il a enlever sa chemise et l'est monté sur une chaise en criant qu'il allait devenir le roi des bretons alors Zina elle a dit « faudra m'épousé d'abord!!! » et moi j'ai crier « Même pas Cap » et du coup on a tous été dans une église. On avait emmené les bouteilles t'inquiète pas Zina, j'ai pas gaspillé. Et puis y a eu la musique, Tatatatlllaaallaaa ttaattaaainn, T'sais comme dans tous les mariage quoi ! Alors tu as titubé jusqu'à l'autel et moi je jettais des fleurs sur toi et... et... ah oui !! Comme t'avais pas de témoin Dada, on a embauché un mec qui trainait devant l'église, il a bien voulu contre quelques écus, mais il a pas été facile a convaincre hein !!! Et puis Marzina a dit « Ouiii » et Dada à dit « Ouiii » et le curé a dit « c'est bon vous êtes mari et femme, vous pouvez dégagez » Ou un truc dans le genre je sais pu trop bien... Et ensuite on a fêter ça dignement dans cette maaagnifique auberge pleine de charme et d'ivrognes.


Marie retombe fièrement sur son banc un sourire niaiseux aux lèvres.

C'était trop bien hier soir!

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