Chlodwig_von_frayner
Poisse… On l’avait envoyé style « bon t’avances, tu causes, tu fais ton show et si tu te retrouves dans la mouise on viendra p’tête t’aider ». Merci Infâme Grandeur… Alors bon , il en avait pris son parti. Oh certes il aurait pu protester, mettre son veto, râler, mais il aimait trop se donner en spectacle pour se défiler. Mais juste pour la forme, bien sur qu’il allait râler ! Fallait pas pousser mémé dans les orties comme le disait si bien le dicton. Un Chlo qui ne râle pas, c’est comme… la mer sans les vagues, les vagues sans l’écume… ou encore un plateau de fromage sans pavé d’Affinois. En bref c’était impensable.
Il était arrivé plus tôt, alors que les premières lueurs du jour n’étaient pas encore levées, pour organiser ou du moins essayer. Et là, tel un chef d’orchestre ou un metteur en scène, il installait avec doigté les comédiens qu’il avait pu trouver aux alentours de Bordeaux. Oui parce que dans la tête d’un Chlo, il fallait des femmes qui l’adulent, des hommes qui se jettent à ses pieds, et surtout… du vin, beaucoup de vin… C’était la clé, surtout à Bordeaux. Vin à volonté, ou comment soudoyer les électeurs sans qu’ils ne s’en rendent compte ! Et puis… un électeur ivre, ça fait tout ce que vous voulez !
Alors les tonneaux de vin, sur le côté gauche de l’estrade. Veillez à ce que personne n’en manque, n’oubliez pas qu’une foule est plus facile à mettre en délire si elle est ivre… c’est la base de tout ! Mettez des verres plus gros… on n’est pas des radins après tout.
Bon, vous les filles, votre rôle c’est de pousser des cris hystériques quand j’arrive sur scène. N’hésitez pas à en rajouter, genre « il est trop beau » ou alors « quel homme génial », ça fait toujours bien. Et à chaque proposition, laissez échapper des petits cris de contentement comme hum… « oh ouiiii ». Vous pouvez même rajouter des « mais quelle bonne idéééée » de temps à autres, même si vous ne comprenez rien à ce que je viens de dire. Si les gens ont trop bu, ils croiront que je suis un type génial.
Il se tourna ensuite en direction des paysans qu’on lui avait amené.
Bonjour messieurs, vous traîniez dans le coin, hein ? P’tête bien que vous sortiez de la taverne… Bon… Boisson à volonté et un salaire substantiel si vous faites ce qu’on vous dit ! Ça vous va ? Parfait ? Bien ! Votre rôle sera de vous mêler à la foule, et parfois vous vous retournez pour parler à des types que vous connaissez pas et vous lui dites « vous trouvez pas qu’il a raison ? ». Quoi qu’il vous réponde, ne dites qu’une seule chose « vous devriez écouter ce type » ! N’hésitez pas à huer un peu les opposants, ça fait toujours de l’animation et ça fait croire que des tas de gens nous soutiennent.
Vous deux là… vous allez avoir un travail spécial. Vous connaissez Sancte, hein ? Bien, si lui ou un des types de sa liste vient et essaye de parler, vous ne répondrez qu’une seule chose ! « Bouuuh le réformé ». Répétez après moi « bouuuuh le réformé ». Insistez bien sur le « bouuuuh », comme si vous vomissiez. Ne le laissez pas parler.
Il reprit son souffle, regardant avec contentement ses larb… euuh ses serviteurs exécuter ses ordres. Certains amenaient godets et tonneaux dans un bel ordre, tandis que d’autres faisaient répéter leurs textes à ceux qui étaient en état de le répéter… Ceux qui avaient encore trop bu ? Bon… on les mettait dans un coin, ils suivraient bien le mouvement quand il le faudrait. Au pire ils voteraient pour eux juste pour le vin gratuit. Tout comptait bien sur, absolument tout. Il se dirigea vers l’autre côté de la scène, légèrement en retrait, là où il n’y avait pas le vin. Son intendant avait réussit à lui dégotter une poignée de musiciens, qui semblaient tout avoir été tirés du lit, ou d’une crypte d’église où ils devaient s’entraîner pour l’enterrement d’on n’savait quel pignouf. Parfait en fait.
Alors vous… Le type en noir là, est chargé de vous expliquer ce que vous devrez jouer. Vous verrez c’est assez facile. Quand on vous fera signe, vous commencerez.
Il ne leur en laissa même pas placer une autre, qu’importe, ça c’était la chlo’s touch, le truc qui ferait que les yeux s’émerveilleraient de surprise et de ravissement mêlés. L’homme en noir s’approcha, l’air menaçant. Il portait une sorte de cagoule et avait un tour de bras à en faire pâlir n’importe quel homme de la garde ducale (y en avait pas mais c’était une image). On ne voyait pas son visage mais on pouvait imaginer sans peine l’air sinistre qu’il devait arborer. Il ressemblait en tout point à un bourreau… ce qui était normal puisque… c’était un bourreau !
Mis en Post-It le temps des élections.
{Lilou}
_________________
Il était arrivé plus tôt, alors que les premières lueurs du jour n’étaient pas encore levées, pour organiser ou du moins essayer. Et là, tel un chef d’orchestre ou un metteur en scène, il installait avec doigté les comédiens qu’il avait pu trouver aux alentours de Bordeaux. Oui parce que dans la tête d’un Chlo, il fallait des femmes qui l’adulent, des hommes qui se jettent à ses pieds, et surtout… du vin, beaucoup de vin… C’était la clé, surtout à Bordeaux. Vin à volonté, ou comment soudoyer les électeurs sans qu’ils ne s’en rendent compte ! Et puis… un électeur ivre, ça fait tout ce que vous voulez !
Alors les tonneaux de vin, sur le côté gauche de l’estrade. Veillez à ce que personne n’en manque, n’oubliez pas qu’une foule est plus facile à mettre en délire si elle est ivre… c’est la base de tout ! Mettez des verres plus gros… on n’est pas des radins après tout.
Bon, vous les filles, votre rôle c’est de pousser des cris hystériques quand j’arrive sur scène. N’hésitez pas à en rajouter, genre « il est trop beau » ou alors « quel homme génial », ça fait toujours bien. Et à chaque proposition, laissez échapper des petits cris de contentement comme hum… « oh ouiiii ». Vous pouvez même rajouter des « mais quelle bonne idéééée » de temps à autres, même si vous ne comprenez rien à ce que je viens de dire. Si les gens ont trop bu, ils croiront que je suis un type génial.
Il se tourna ensuite en direction des paysans qu’on lui avait amené.
Bonjour messieurs, vous traîniez dans le coin, hein ? P’tête bien que vous sortiez de la taverne… Bon… Boisson à volonté et un salaire substantiel si vous faites ce qu’on vous dit ! Ça vous va ? Parfait ? Bien ! Votre rôle sera de vous mêler à la foule, et parfois vous vous retournez pour parler à des types que vous connaissez pas et vous lui dites « vous trouvez pas qu’il a raison ? ». Quoi qu’il vous réponde, ne dites qu’une seule chose « vous devriez écouter ce type » ! N’hésitez pas à huer un peu les opposants, ça fait toujours de l’animation et ça fait croire que des tas de gens nous soutiennent.
Vous deux là… vous allez avoir un travail spécial. Vous connaissez Sancte, hein ? Bien, si lui ou un des types de sa liste vient et essaye de parler, vous ne répondrez qu’une seule chose ! « Bouuuh le réformé ». Répétez après moi « bouuuuh le réformé ». Insistez bien sur le « bouuuuh », comme si vous vomissiez. Ne le laissez pas parler.
Il reprit son souffle, regardant avec contentement ses larb… euuh ses serviteurs exécuter ses ordres. Certains amenaient godets et tonneaux dans un bel ordre, tandis que d’autres faisaient répéter leurs textes à ceux qui étaient en état de le répéter… Ceux qui avaient encore trop bu ? Bon… on les mettait dans un coin, ils suivraient bien le mouvement quand il le faudrait. Au pire ils voteraient pour eux juste pour le vin gratuit. Tout comptait bien sur, absolument tout. Il se dirigea vers l’autre côté de la scène, légèrement en retrait, là où il n’y avait pas le vin. Son intendant avait réussit à lui dégotter une poignée de musiciens, qui semblaient tout avoir été tirés du lit, ou d’une crypte d’église où ils devaient s’entraîner pour l’enterrement d’on n’savait quel pignouf. Parfait en fait.
Alors vous… Le type en noir là, est chargé de vous expliquer ce que vous devrez jouer. Vous verrez c’est assez facile. Quand on vous fera signe, vous commencerez.
Il ne leur en laissa même pas placer une autre, qu’importe, ça c’était la chlo’s touch, le truc qui ferait que les yeux s’émerveilleraient de surprise et de ravissement mêlés. L’homme en noir s’approcha, l’air menaçant. Il portait une sorte de cagoule et avait un tour de bras à en faire pâlir n’importe quel homme de la garde ducale (y en avait pas mais c’était une image). On ne voyait pas son visage mais on pouvait imaginer sans peine l’air sinistre qu’il devait arborer. Il ressemblait en tout point à un bourreau… ce qui était normal puisque… c’était un bourreau !
Mis en Post-It le temps des élections.
{Lilou}
_________________
