[RP] 46, Chemin de la Pipe ...Une cabane en lisière de forêt

Elle était revenue depuis un bon bout de temps à Saint-Claude et maintenant elle s’y sentait à nouveau chez elle. C’est vrai qu’elle était partie toute petite, amené par une amie de ses parents juste après l’enterrement de ceux-ci. Jezabel les avait accueillis, elle et son frère Elrick, et les avait amenés vers la Savoie. Ils y avaient vécus encore des chouettes moments, mais au moment du décès de cette dernière, leurs chemins s’étaient séparés.
Aaricia avait errée sur les chemins comme une somnambule et n’avait plus eu de nouvelles de son frère. Arrivée quelque part dans le Sud, elle avait repris esprit. Il n’y avait plus qu’une chose qui lui trottait dans la tête. Retourner à Saint-Claude.
Arrivée dans son village natal, elle du se rendre compte que les moulins de ses parents avaient brulés, eux aussi, comme leur taverne « Le Mannenken Pis », dans laquelle Iena et Snaky avaient trouvés la mort.
Un peu débouté, elle décida de rejoindre la forêt, sa maman y travaillait souvent et y avait une cabane. Elle espérait qu’un morceau de celle-ci serait encore debout et qu’elle y trouverait refuge.
C’est en se dirigeant vers la lisière de la forêt qu’elle vit « le castor jongleur », elle se souvenait y avoir passé moments heureux avec ses parents. Juste en face il y avait un lopin de terre avec une vieille stalle. Son endroit était trouvé. Près de la forêt, une petite parcelle à cultiver, et plein de vieux bois à utiliser pour la reconstruction d’un gite un peu convenable.

Aaricia était si contente, qu’après avoir déposé son balluchon dans la stalle, elle se dirigea vers les tavernes. « Au Bord du Titanic » elle fut accueillie par sa marraine Oberthur, qu’elle n’avait plus vue depuis son départ. Ses souvenirs d’enfance lui revenaient comme par miracle.
Sa première soirée à la taverne fut un succès, en plus elle avait retrouvé son tonton, qui devenait par la même occasion son voisin.
En discutant avec la patronne de la taverne, Aaricia se rendait compte que c’était la dame responsable du cadastre et que le chemin où elle allait habiter ne portait pas encore de nom. Au fur et à mesure de l’avancement de la soirée et aidée par l’insistance de son tonton, le chemin fut baptisé. Ce serait le « Chemin de la Pipe ». Un nom digne de ce village.

Elle était arrivée sans rien à Saint-Claude et maintenant elle devenait propriétaire d’un petit lopin de terre.

Les jours se suivaient et grâce à l’aide de sa marraine elle pu se faire un petit nid douillet. Après son travail à la mine, elle se mettait à la couture, pour se faire des rideaux, ou elle s’occupait de retaper la stalle qui devenait petit à petit une belle petite cabane avec une pièce de séjour et une petite chambrette. Bien sur la petite jeunette ne s’empêchait pas non plus d’aller en taverne où elle connu une première amourette, mais malheureusement elle n’était pas encore prête à se lier. Elle préférait s’amuser et danser.

Petit à petit Aaricia avançait dans sa vie de citoyenne de Saint Claude. Elle arrivait à épargner assez de sous pour s’acheter des habits chez Dydie et Tita. Elle pouvait s’acheter des petits cochons à élever et les bouchers étaient friands de leurs carcasses.

La petite fille n’était plus, elle devenait une jeune femme, qui devait se gérer à un âge ou d’autres pouvaient encore se permettre l’insouciance.

Après avoir fini ses stères de bois, Aaricia avait couru vers sa petite cabane, elle avait hâte de finir sa tapisserie.
Hier elle avait fini le dernier point et maintenant il lui restait le cadre à confectionner.

Un couteau à la main, elle se mit à tailler le bois. Snaky lui avait appris quand elle était encore petite, et Iena ne se débrouillait pas trop mal non plus un couteau à la main. Un don qu’Aaricia avait surement hérité de ses parents. Les premiers morceaux finis, elle faisait des tenons et des mortaises pour que le cadre tienne bien. La tapisserie devait être mise à son honneur. La place était toute choisie, juste en face de la porte d’entrée, sur laquelle elle avait attachée la première pipe que sa maman avait sculptée. En dessous de la pipe elle avait attachée sa petite épée en bois que son papa lui avait fabriqué.
Hormis le vieux BlackPrince, son étalon et Picpic, le vieux pigeon qui avait rejoint ses parents, c’était les seuls souvenirs qu’elle avait d’eux.
Mais bientôt, elle reverrait de nouveau ses parents. Leurs images étaient tellement bien imprégnés dans sa mémoire qu’elle avait réussi à faire une tapisserie à leur effigie et dans quelques minutes elle pourrait pendre le cadre.

YOUPPPIEEEEE …… ENFIN……

La jeunette avait fini … tellement contente elle lançait son couteau qui vint se planter non loin d’un cochon, qui grogna solidement.


OUPSSS….. presque strogné avant l’heure.

Aaricia tenait le cadre contre son cœur et allait le pendre à l’endroit prévu. Elle avait les larmes aux yeux quand elle regardait ses parents unis, comme ils étaient restés jusqu’au bout.

Voilà, papa et maman, bienvenu chez moi ….

Brieuc se promenait dans le quartier à la découverte des rues avoisinantes de celle où il habitait.
Il n'avait jamais prit le temps de se promener vraiment.
Il venait de passer pas mal de temps en études et en lecture pour l'Ordre Teutonique. qmais maintenant qu'il venait d'être admit en tant que Reiter, et donc Frère Teutonique à part entière, il avait choisi de s'octroyer quelques jours...
D'autant plus que pour financer ses études et pouvoir manger il s'atait réactivé dans l'armée de son amie Epson et qu'en dehors des livres il montait la garde...
Bah, il n'avait de toutes façons rien d'autre à attendre de la vie.
Servir par les armes... peut-être la seule chose qu'il fut réellement capable de faire...

Ses déambulations l'avaient amené chemin de la pipe... Emblème San-Claudien s'il en est. Il observait les maisons...

Enfin la petite cabane prenait forme. Après avoir fini l’intérieure, Aaricia avait commencé l’annexe qui devrait devenir une petite boucherie. Elle avait déjà envoyé son pigeon pour en faire la demande au conseiller du comte. Tout n’était plus qu’une histoire de quelques jours.

Les travaux avançaient d’un bon train, non sans quelques égratignure ni bleus, mais le jeu en valait la chandelle. Les quatre murs étaient déjà bien solides, le squelette de sa petite boucherie était fait selon les normes. Maintenant elle allait s’attaquer à recouvrir la toiture avant de finir les murs. C’est au moment où elle était assise à califourchon sur la gîte faitière, qu’elle remarqua un promeneur et vu ses habits, il devait avoir un rang assez aisé.

Du haut de son toit la petite lui fit signe en souriant….

Hello, …. Messire…. Je peux vous aider ? Vous vous êtes égarés ?

D’un geste habille, elle se laissa glisser par les gîtes, pour redescendre du toit et retrouver la terre ferme. C’est au moment qu’elle voulait se frotter les mains que la petite se rendait compte qu’elle n’était habillée que de ses haillons. Elle avait pris l’habitude d’enlever sa chemise et ses braies pour faire des travaux. Il ne fallait pas les déchirer, elle avait du trop épargner pour en avoir. Cette prise de conscience, la fit rougir et si elle avait pu, elle serait partie en courant pour se cacher au fin fond de la forêt, mais ici elle resta clouée au sol, sans trop savoir pour quelle raison.

Je … euhh…. désolée…. je…

Sur le toit de l'une de celle ci se tenait une jeune dame qui maniait le maillet de façon fort adroite. Elle se rendit compte de sa présence et lui fit signe. Il sourit et répondit à son geste par un petit geste de la main.

Il allait repartir lorsque



Et la damoiselle de descendre fort peu vêtue pour se planter devant lui.

Heu... il détourna le regard... Je ne suis pas perdu, j'habite pas très loin et je me promenais simplement dans ce quartier...

Le regard dans les yeux de la jeune femme pour éviter de le poser par inadvertence ailleur il poursuivit

Je me présente, Brieuc de Guerande. J'habite le pâté de maison un peu plus au sud, par là-bas...

La petite soutenait le regard du seigneur, il n’avait pas trop l’air choqué de son apparence. Ses joues brulaient, elle devait avoir une belle couleur, ses pieds était plombé et sa gorge nouée.

C’est le seigneur qui brisa la glace …

Je me présente, Brieuc de Guerande. J'habite le pâté de maison un peu plus au sud, par là-bas...

ce qui réussi à lui dénouer un peu la gorge, et de répondre…

Enchanté Messire, je suis Aaricia, fille de Snaky et Iena, et je viens de me ré-installer ici à Saint-Claude, village où je suis née.
La glace avait l’air d’être rompue mais elle resta tout de même scotché au sol. Devait-elle proposer un verre, en haillons ? Il était hors de question de s’habiller sans s’être lavé dans le petit ruisseau.

Elle pensait à pleines de choses en même temps, la seconde de réflexion avait l’air de durer des heures. Personne encore ne l’avait regardé ainsi droit dans les yeux. Ses joues continuaient à bruler pourtant elle n’avait pas l’impression d’être mal à l’aise, elle ne savait pas vraiment ce qu’elle ressentait à l’instant. Pourquoi s’était-elle sentie gênée par ses haillons, elle ne l’était pas en taverne quand elle dansait sur le comptoir en petite tenue. Elle ne comprenait pas ce qui se passait, mais elle savait bien qu’il fallait qu’elle se décide.
La petite reprit sa respiration et faisait apparaître un petit sourire.

Je vous prie de m’excuser pour mon accoutrement, Messire, mais j’ai peur de déchirer mes vêtements, je n’ai pas l’argent pour en acheter d’autres.

Reprenant son souffle…

Puis-je vous offrir un verre de genepi ? C’est du bon, il a de l’âge.

Elle tendait la main vers l’entrée de sa petite cabane et poursuivit….

Ce n’est pas grand-chose, mais je l’ai retapé de mes propres mains …. Et pour moi ça signifie beaucoup.
Son visage s’illuminait, montrant un peu de fierté.

Brieuc sourit lorsque la jeune demoiselle se présenta étant la fille de Iena et Snaky

Enchanté, je n'ai pas connu votre père et je n'ai vu votre mère que peu... mais elle m'a laissé bonne impression. Vous avez son air farouche par contre...

Brieuc etait mal à l'aise... C'est idiot, devant des soldats, devant la population qui ne l'aime guère et devant un animal sauvage il sait garder sa mesure... Là, il est désarmé. L'innocence est un beau présent du Très-Haut. Puisse t'elle le garder encore longtemps... songea t'il.



Ho, ce n'est rien... enfin... si mais ce n'est pas grave.



Tout comme moi... enfin pour ce qui est de l'âge. D'aucuns vous diraient que je n'ai pas bonifié avec le temps... mais bon, si vous allez vous débarbouiller et endosser une tenue plus adaptée, j'accepterai volontier de gouter à ce fameux génépi. je nevoudrais pas que les on-dit vous pèsent parce que l'on m'aura vu entrer chez vous alors que vous êtes dans cette tenue...
Déjà que l'on ne manquerapas de vous mettre en garde contre moi.

Brieuc regardait l'oeuvre de la jeune Aaricia. C'est vrai qu'elle avait bien travaillé... Ces parents sont surement fiers d'elle assis auprès du Très-Haut...

Aaricia lui ouvrit la porte, son adrénaline avait fait un tour plus vite que prévu. Il avait songé à sa tenue.... une qualité que peu d'homme ne se serait acquit.

Messire je vous prie, entrez...... Voici un petit verre, le temps que je me dépeche de me rafraichir et ..... euh ..... m'habiller.

Ne vous tracassez pas, je fais vite................ et tout doucement elle poursuivait

mes parents vous regardent ....

La petite courrait vers la rivière toute sotte, elle se demandait pourquoi mais il fallait faire vite.
Plonger, se rafraichir et .........
wow........... elle se dit qu'il fallait qu'elle y aille doucement ....... mais .... une fois habillé convenablement elle courrait vers sa cabanne.

Me voilà, j'espère ne pas avoir trop trainé ?

Brieuc ne bougea pas d'un pouce, amusé qu'il était d'être ainsi "observé". cette enfant était fraiche. Cela lui faisait grand bien...

Le temps avait paru si court... et la petite Aaricia était déjà de retour...

Vous voilà présentable jeune fille... et cela vous va à ravir. J'en suis fort aise! je vous ai attendu pour boire ce génépi...

La mine de Brieuc s'assombrit... il savait que nombre de personne ne l'appréciait pas pour ce qu'il était amené à faire à Saint-Claude... Comme toujours ils se fourvoyeraient en masquant la simple vérité
Il ne faisait que son devoir de protecteur de la Foi. Mais ses positions, tant politiques que religieuses lui coutait beaucoup d'amis. De plus, les gens qui restaient fidèles à son amitié étaient eux aussi écartés...

Il passait un trop bon moment là en vérité. Et la petite... elle avait assez souffert. Il ne fallait pas qu'on lui reproche un jour d'être son amie...

Ecoutez Aaricia... Ce n'est pas dans mes habitudes... Je suis heureux de vous avoir rencontré et de partager ce moment avec vous ... mais... Je ne vais pas pouvoir rester bien longtemps.

Il n'osait rien lui dire... Elle était devenue pour lui un petit rayon de soleil... Cela réchauffe... Il irait vite revoir ses Frères à l'Abbaye Cistercienne pour terminer son séminaire...

La mine d’Aaricia s’assombrit un peu, à peine arrivé, il devait déjà partir. Elle se souvenait de ce qu’il avait dit juste avant qu’elle ne parte se laver. Pourquoi la mettrait-on en garde contre lui ? Parce qu’il était plus âgé qu’elle ? Bah, ça ne la dérangeait pas. Non il devait y avoir quelque chose d’autre.

Elle était grande assez pour se faire sa propre opinion, de toute façon elle n’était pas du genre à croire les on-dit et pour l’instant elle le trouvait de fort aimable compagnie.

Il ne ressemblait à rien aux brigands qui lui avaient ôté sa jeunesse, sa fierté. Il était tout le contraire et il la respectait. Elle n’avait pas envie qu’il parte déjà. Sa présence lui donnait un sentiment de sécurité et…. Elle se demandait ce qu’était cette autre chose qu’elle ressentait, pourquoi son estomac se nouait, pourquoi elle avait une sensation de papillons dans le ventre.

Timidement elle leva les yeux pour croiser son regard, elle pouvait y déceler un certain malaise. Elle ne comprenait pas, mais elle se rendait bien compte que ça n’avait pas toujours du être facile pour lui.

Doucement elle posait sa main sur son bras, soutenant son regard….

Ne partez pas encore, … s’il vous plait….
je … euh … peu m’importe ce que les autres pensent et c’est ma maison, je fais ce que je veux chez moi.

Elle avait fini sa phrase d’un souffle, pourquoi les papillons dans son ventre ne partaient pas ?

Son visage s'illuminait, elle comprenait son devoir. Ses parents l'avaient souligné, la gendarmerie et l'armée avant tout.
Souvent sa maman partait faire des gardes et papa était souvent en campagne. Donc elle se doutait bien de ce que l'allégance à un ordre militaire et religieux pouvait contenir. Bien que pour la religion elle était un peu rebutté, à cause de l'injustice qu'elle avait vécu, mais la petite ne le montrait pas. Sa maman lui avait toujours dit que chacun était libre de sa pensée. Au faite elle n'en voulait pas vraiment à Aristote, elle savait très bien que l'incendie de la taverne n'était pas fait de sa main, elle s'en voulait un peu à elle même. Elle n'était pas baptisée, son parrain étant absent, ses parents avaient dû attendre, et entre temps........ ce fût le drame. Depuis elle avait refusé de croire. Peut-être qu'un jour .......

Elle souriait.....

Messire, je comprend votre fidélité à votre Orde, c'est tout à votre honneur.
Moi, je ne suis qu'une pêcheresse...... elle rougit à nouveau.... il me faudra du temps avant de pouvoir renouer avec .... la petite ravala la boule formée au fond de sa gorge, elle n'aimait pas faire du mal, surtout pas à quelqu'un qui lui semblait très sympa, et qui avait la foi........ avec Le Seigneur
Elle mit un temps avant de réagir à sa proposition, une ballade ..... elle se demandait qui un jour lui avait fait un tel honneur. Personne..... Elle petite jeune, sang rang ni titre....

ça me ferait plaisir de vous accompagner, Messire

Elle l'avait dit et reprit sa respiration, décidément les papillons n'avaient pas fait mine de partir

Brieuc l'écoutait attentivement.
La petite semblait peu à l'aise de lui parler de ces choses...

Je ne suis pas là pour convertir... Mais il est vrai que je veilleparfois avec trop de zèle diront certains à ce que le Dogme Aristotélicien soit respecté. Par ceux qui sont devenus des fidèles.

Il se racla la gorge...

Dans votre cas, Aaricia vous n'êtes pas encore dans la lumière du Très-Haut. Et vous le dite, il vous faudra du temps...
Le Très-Haut sera là quand vous voudrez de lui. C'est Le renier après qu'Il vous ai accueilli qui Le chagrine...

Puis il prit une pose... il sourit simplement avant de reprendre

Nous nous contenterons de ne pas aborder ce sujet lors de nos ballades... sauf si vous le désirez...

Le temps avait passé fort vite... trop vite... Brieuc allait devoir prendre congé.

Je vais rentrer chez moi Aaricia... mais accordez moi une faveur! ne m'appellez pas messire. Cela ne me va pas! Pour vous je suis Brieuc. Vous voulez bien?

Aaricia, le regardait se lever, elle n'avait pas vu le temps passer.

Ne restez pas trop longtemps à l'Abbaye, je sais que vous devez étudier, mais.... il faut aussi vous changer les idées de temps en temps....

Elle était là debout et dû lever la tête pour pouvoir le regarder. Ah elle n'avait pas hérité la taille de son père, mais elle avait hérité du petit mètre cinquante de sa maman, ce qui n'était pas toujours idéal.

Aaricia lui sourit, ...

......Et j'aimerais bien vite me ballader en votre compagnie.... Mess..... euh... Brieuc.

Il se diriga lentement vers la sortie, Aaricia le suivait.
Il lui prit la main et y déposa un baisé.

Merci pour cette instant.
Je reviendrais, il y en aura d'autres...

Puis il franchit la porte .
Au coin de la rue, il lui fit encore un petit signe de la main, puis disparût.