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[RP fermé] "Arsenic et vieilles dentelles"*

Davia
[Aux abords de la capitale, à bride abattue]

Le soleil se levait sur une magnifique journée de printemps, encore froide mais illuminée de cette blancheur opaline qui fait de cette saison l'écrin de la renaissance. Et une renaissance, la brune tourangelle en avait besoin. Les derniers mois avaient été riches en évènements: une jeune femme qui devient reyne, une dure leçon de vie où elle avait du apprendre à se taire, le mariage de son père, et la cruelle séparation d'avec celui qu'elle aimait, la laissant dans l'amertume et la désillusion, ployant sous le poids de la culpabilité.

Le vent fouettait son visage et les coups d'éperon se firent plus doux. Paris était en vue. Paris, la ville aux milles lumières, aux cent visages. Elle venait y chercher la paix et le repentir dans la solitude d'un lieu saint qu'elle chérissait tout particulièrement.

Aux abords de la Cité, elle laissa sa monture pour continuer à pied. Lissant sa houppelande d'un blanc salit par la route poussiéreuse, tentant de calmer sa chevelure rebelle et de serrer ses boucles brunes en un chignon maladroit, emmitouflée dans sa cape de laine. Elle s'était mise en tête d'arpenter les rues à la recherche de la Sainte Chapelle.

Pas facile quand on connaît si peu la ville, un dédale de ruelles à n'en plus finir, où se mêlent les fragrances de nourriture, de teintures et des épices répartis sur les étals. Ses yeux étaient rivés vers le ciel, son Salut. Elle approchait, gorge nouée, récitant tout bas des prières.

Ce pèlerinage était sien, elle avait choisi un lieu hautement symbolique tant par la personne qui l'avait construit que par ce qu'il contenait. Elle avait voulu se croiser pour faire pénitence et expier ses fautes mais avait dû y renoncer, la Reyne appelant les Blanches à son secours.

D'un pas léger, elle s'approcha de l'édifice et après s'être débarrassée de ses armes, elle entra.

Magie de l'instant. Le recueillement et le silence étaient impressionnants, il était tôt et seuls quelques fidèles faisaient leur dévotion. Les yeux rivés au ciel, elle observait la majesté de la voûte. La tête lui tournant légèrement. Depuis combien de temps n'avait-elle pas mangé? Elle ne savait plus, et quelle importance, elle avait atteint son but.

Elle s'avança dans la nef, la remontant lentement, s'imprégnant de la paix du lieu, la voûte céleste ressemblant à une fine dentelle ciselée, elle s'inclina et prit place à la croisée des transepts.

L'amertume du début d'année avait cédé la place à une sorte de mélancolie toute pleine d'abnégation. Elle savait pertinemment que le seul sens à sa vie était l'ordre et le service de la Reyne. D'un geste vif, elle referma la cape aux couleurs des Blanches pour ne pas avoir froid. L'heure était à la méditation, à l'oubli du monde qui l'entourait.


*"Arsenic et vieilles dentelles" est le titre d'une pièce de théâtre de Joseph Kesselring et d'un film de Frank Capra. A lire, à relire, à voir, à revoir... Et la Modo elle a bon goût!!!

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Cevanne
[ Devant l'Autel dans la sainte chapelle - Le renart se recueille ]

Quand il entra dans l'edifice, il n'y vit personne. Il perdit un instant son regard dans celui eteint des platres des statues, dans cette tranquilité solennelle qu'un artiste avait immortalisé en elles, cette paix qui jamais ne les quitterait et qui devait inspirer les faibles, les brebis d'un troupeau indiscipliné.

Le regard métallique perdu, le blond avait avancé dans l'allée principale jusqu'à l'autel ou il se signa avant de poser un genou a terre.
Il leva son regard mélancolique vers la statue qui répondait a sa mélancolie par un sourire que le renart interpréta comme une invitation a l'espoir.
L'espoir de pouvoir enfin mener une vie normale ?

Apres son accident quelques mois auparavant il lui était venu un songe, une révélation. Sa mère lui était apparue. cette femme qu'il avait vénéré et qui incarnait pour lui la droiture, la justesse,la vérité, cette femme qui lui avait balisé les chemins de la foi, lui qui n'avait pas su s'y confiner.
Dans son rêve elle le mettait face a ses démons, ses peurs, ses responsabilités, elle lui pardonnait son écart , elle lui ouvrait un nouveau chemin.

Cette fois ci, il ne souhaitait plus la décevoir. Il emprunterait ce nouveau chemin, il chercherait la paix.
Conscient que cela n'effacerait pas le poids de son passé, le renard qui avait repris un peu d'allure, priait, sans relâche.
Il aurait pu prier dans n'importe quelle église bourguignonne, mais ici il priait pour elles.

Il se leva, fit le tour et monnayant quelques ecus posa des cierges qu'il alluma en sussurant des vœux.
La lumière dorée des flammes donnait a son visage torturé l'impression d'une paix retrouvée. Quelques mois d'une vie saine avaient redonné a sa peau un peu plus d'eclat, bien qu'il restait pale, il avait repris un peu de poids mais il restait l'homme fragile qu'il avait toujours été.


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Davia
[Méditation dans les pommes, à la croisée des transepts]

C'est fou ce que la faim peut faire gargouiller un ventre. C'était très fâcheux! Un gargouillement c'est bruyant! Surtout dans une Chapelle toute silencieuse de recueillement. Donc, la jeune blanche en méditation faisait des grognements tonitruants, au fi du respect de la tranquillité d'autrui. Mais il faut savoir que la faim n'a pas qu'un effet sonore, elle a aussi un effet tourni...

Décidément, il allait falloir qu'elle pense à se ménager... Elle tenta de rester concentrée sur sa prière: demander pardon pour ses fautes, protection pour les siens, pour ses soeurs blanches et même... pour son amour perdu. La tête lui tournait sacrément, et elle refusait à se lever sans avoir fini ses dévotions. Têtue la blanche. Oui, mais l'idée n'était pas très bonne... Des milliers d'étoiles éclairaient la chapelle. Tiens? Elle n'avait pas remarqué qu'il y en avait avant cela! Etrange! Et puis d'un coup, il faisait sacrément chaud! La jeune fille resserra sa main sur le banc de devant. Tentant de se lever, elle se tourna légèrement pour chercher quelqu'un qui puisse les aider à ce moment précis, ou alors... ne rien dire, ne rien faire et attendre que ça passe? Parce que c'était sûr, ça allait passer. Elle se cramponna de plus belle, pris une grande inspiration et d'un coup, s'écroula de toute son long dans un grand fracas de bancs poussés. Bonjour la discrétion!

Elle n'avait même pas remarqué que seule une personne se trouvait près d'elle, un jeune homme à la mine étrange et mystérieuse qui semblait lui aussi, perdu dans ses pensées.

Cela dit, comme c'était agréable d'être dans les vappes! Elle avait l'impression de flotter au milieu des nuages. Elle n'avait plus ni chaud, ni froid, elle était entourée d'amour et de tendresse et la guerre, la déception, le désespoir, tout cela était bien loin!

Béatement, toujours inconsciente sur la dalle froide, elle sourit.

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Cevanne
Le renart priait.
Seul le léger mouvement sourd de ses lèvres déliant une oraison latine, le différenciait des statues de pierre.
Il n'avait pas bougé, perdant le regard dans la flamme du cierge qui doucement fondait s'écoulant en larmes de cire.

Il faisait le vide dans son esprit, méditait.
Rien n'existait autour de lui , rien d'autre que le lien qu'il tentait de faire avec l'univers, delivrant son âme du fardeau de la vie, le temps d'un instant, le temps d'un avé maria...

Un avé Maria troublé par le fracas relayé par l'echo de la bâtisse.
L'on n'était loin de la sérénité profonde et spirituelle des chants grégoriens qu'il appréciait grandement.
La statue de pierre ouvrit alors les yeux, fixant au dela la flamme le vide, flegmatique alors qu'il sort de sa méditation, essayant d'en limiter le choc.

Il fronce légèrement les sourcils avant de chercher des yeux l'origine du bruit.
Dans la pénombre et les pupilles brulées pas la flamme des bougies, il ne voit rien qu'une tache sombre au sol...
Il pourrait l'ignorer, d'ailleurs, en d'autres lieux il n'y aurait prêté aucune attention, se replongeant dans les graines de son chapelet.

Cependant, il ne savait pas de quoi il s'agissait, il se trouvait dans un lieu de prière ou la compassion était prônée, et ou il se trouvait sous le regard de ceux qui le jugeraient son heure venue...
A pas lents le renard s'avance, le regard indifférent et froid, le visage pâle, la silhouette fluette.
Il n'a pas vu qu'il n'y avait quasiment personne dans la chapelle, et a mesure qu'il avance et que le métal de ses yeux retrouve son acuité, il distingue la silhouette au dessus de la quelle doucement il se penche.

Une femme... Inconsciente.
Dans un soupir il pose un genou à terre, un bras en appui. Que faire ? Il n'a pas l'habitude de gérer ce type de situation. Et maturin qui est resté dehors...

Il avance la main, mais n'ose toucher. Il ne la connait pas, ne sais rien...
Il détaille le visage étonnamment lisse et serein, auréolé de mèches brunes.
La beauté des femmes pensait il ne se révèle que lorsqu'elles dorment. Désarmées et vulnérables, débarrassées des masques de la vie, sincères au royaume d'hypnos...
Combien de fois avait il perdu des heures en contemplation du visage d'une mère qui ne souriait jamais, accablée de tristesse a la perte de son enfant, de son époux... de son bonheur. Il n'y avait que quand elle dormait qu'il pouvait l'aimer, lui sourire en ayant l'impression qu'elle lui répondait.

Étrangement, et contre toute attente, le renart sourit, en réponse au sourire de la jeune endormie.
Enfin, il ose une main sur la joue diaphane, créant le contact le temps d'une seconde, avant de retirer sa main comme un enfant pris en faute.
Le visage se referme, l'huitre protège la perle, et Séverin, appelle.


- Dame... Dame...

Si peu doué... Si peu.
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Davia
[Dans les vapes, où ça?]

Trop bien... Oh que oui, c'était divinement agréable. Pas vraiment dans les bras de Morphée, mais pas morte non plus, dans un univers bienheureux, propre au pays des pommes, dignes des tartes tatins tant aimées de notre doulce Reyne.

Des pommes... en bonne royaliste, jeune donzelle facilement impressionnable, il ne fallait s'étonner que le pays des pommes soit rempli... de pommes et voilà notre Blanche se retrouve en tenue d'Eve dans un jardin d'Eden digne des images d'Epinal: Soleil, bonne mine, petits oiseaux se posant sur son épaule... ah oui, comme on était bien... Loin des tourments de la vie d'une jeune fille de ce milieu de quinzième siècle, coincée entre le devoir qu'elle s'imposait pour satisfaire sa famille et l'esprit de liberté qui soufflait en elle.

Elle rêvait et, sur la dalle glacée de la chapelle, son esprit s'éloignait dangereusement de la réalité. Pourtant un son parvenait à son oreille, une voix douce, un peu gauche, voix masculine lui rappelant son père - ben oui, toute voix masculine rappelle son père à une jeune fille de quinze ans qui divinise le paternel! - Elle se recroqueville un peu sur elle-même.


Non, non, on est trop bien ici! Moi j'veux pas partir!

La voix est là pourtant...


- Dame... Dame...

Mais euh... je suis pas une dame!!!!!!! JE SUIS UNE DAMOISELLE!!!!!

Un oeil s'ouvre, puis un autre et se fixe sur le visage penché sur elle.

Tiens! Un inconnu! C'est qui lui? Il a l'air gentil! Enfin c'est gentil de prendre soin de moi alors que je suis... je suis où d'abord?

Le regard se pose sur ce qui l'entoure... la Sainte Chapelle... Le visage très pâle, elle prend machinalement appui sur le bras qui se trouve là pour tenter de se relever. En vain. La tête lui tourne encore et elle se retrouve aussi sec dans la même position, dans l'incapacité de bouger. Et d'une petite voix, elle ose...

Oui? Je... vous... Pardon...

La fêlure s'accentue dans l'âme d'une jeune fille qui se veut forte et qui cherche à cacher la peur qu'elle a en elle. Si vulnérable, là, mal en point, allongée sur le sol froid d'un lieu, somme toute, inconnu. Les yeux gris-bleus se posent à nouveau sur le jeune homme. Ami? Ennemi? Une aura de mystère plane autour de lui, quelque chose d'intriguant, d'inquiétant peut-être... son teint pâle? Son air malingre? Elle est intimidée la Blanche, loin de la guerrière qui manie l'épée avec dextérité sur les champs de bataille. Elle resserre sa main sur le bras qu'elle n'a pas lâché et le regarde implorant, chose rare auprès des inconnus.

Je... Je n'arrive pas à me relever...

Et un petit soupire accompagne le constat navrant de sa faiblesse. Pas très bon d'être ainsi à la merci des inconnus.

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Cevanne
Les mèches fines et blondes glissent sur le front du renart penché au dessus de l'évanouie qui semble reprendre connaissance.
Éveillée elle est encore plus déconcertante qu'endormie. Éveillée, elle le sollicite, attend de lui de l'aide, alors qu'il n'est lui même qu'un assisté.
Combien de fois s'était il trouvé dans cette situation ? S'effondrant alors qu'il priait, attribuant ses pertes de conscience a la ferveur de ses prières, a la lourdeur de son âme, quand il n'était qu'autodestruction.

Et a cet instant, il sait comme ça fait d'être cette personne faible, perdue, lui qui n'avait jamais eu a se remettre a un inconnu...


- Je...

Il ne sait pas. La rassurer ? certainement.
Le regard métallique cherche dans l'embrasure éblouissante la silhouette de Maturin. Que n'était il pas la le domestique, le valet chéri, celui qui n'aurai pas hésité a secourir la damoiselle, celui qui saurait exactement quoi faire pour redonner aux joues sans vie les couleurs des pétale de rose...


- Nous sommes à la Sainte Chapelle... Vous vous êtes trouvée mal.

Il murmure plus qu'il ne parle. Et les grands yeux froids et métalliques essaient de se faire rassurants en vain, il n'est qu'une carapace imperméable observant la détresse des prunelles inconnues.
La main chétive mais bien encore masculine se glisse dans le dos alors qu'il donne de sa force pour l'aider a se redresser, la soutenant de son bras, de son épaule, au nom de la dignité.


- Là...Doucement...

La situation est inconfortable, le contact délicat, presque intime. Il n'y pense pas le renart, il n'y réfléchit pas de peur de la laisser choir de peur...
Le regard affolé cherche une issue a ce contact, avise la rangée de bancs contre laquelle doucement il l'attire.
Il voudrait la faire s'adosser, mais le bras se trouve coincé.
Les sourcils sont froncés alors qu'il sent la faiblesse lui remonter le bras. Maudis soit le sort qui a fait de lui un homme de faible constitution...

Doucement dans un geste qu'on aurait pu interpréter comme compatissant, il glisse a ses côtés, le dos contre les bois dur des bancs, le bras écrasé dans son dos.
Il laisse un long silence se faire, brisé par un soupir alors qu'il ose un regard sur elle.


- ça va aller mieux...

Il se fait doux sans etre chaleureux. Les mots meurent happés par le silence qui semble alourdir l'atmosphère du lieu saint.
De sa main libre, le mélancolique fouille la poche de son pourpoint de drap sombre pour en tirer un mouchoir plié qu'il déplie sur sa cuisse dévoilant des fines dragées.


- Du madrian cela vous fera du bien... les moines de tastevin le prescrivent pour certains cas de vapeurs...

Dans la même situation que l'inconnue il n'aurait jamais rien pris qu'il ne connut. Il en était conscient, mais c'est bien tout ce dont il était capable a cet instant.

- C'est également un très bon Boutehors...

Alors du bout d'un doigt délicat il attrape une dragée qu'il porte a ses lèvres, le regard perdu devant lui Alors qu'une chaleur qu'il ne connait plus depuis longtemps chauffe le bras meurtri, remontant le long de l'echine, la chaleur du contact humain, tout simplement.
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Davia
Il se penche le jeune homme, il l'aide et la soutient et pendant qu'elle se concentre pour ne pas choir, elle l'observe. Intriguant et attirant à la fois, il n'a rien des hommes qu'elle côtoie, tous guerriers pour la plupart. Elle s'appuyait doucement sur son bras lorsqu'elle sentit sa main dans son dos. Un frémissement et les azurs se posent sur lui, à nouveau. Elle lui sourit alors qu'ils se retrouvent tous deux au pied du banc, paisibles, dans le silence du lieu saint.

Il essaie de la rassurer et derrière les regards qui se cherchent, elle croit voir un écho à ses propres blessures. Confiante... elle l'a toujours trop été, ça lui a déjà joué de mauvais tours et elle en a gardé la marque sur la joue, confiance inconsciente...

D'une main vive, elle prend la dragée offerte et commence à la sucer doucement avant de la mâcher avec précaution. Les joues, peu à peu, se colorent à nouveau, la vie reprend son court et un sourire malicieux éclaire son visage alors qu'elle murmure, pour ne pas perturber le recueillement de la chapelle.


Merci... je crois que j'ai oublié de manger depuis un peu trop longtemps!

Elle retient le petit rire jovial qui s'échappe de sa poitrine et tend sa main au jeune homme.

Je suis Davia, Davia Corsu de Villandry et... je suis votre obligée.

Elle a le ventre vide mais a retrouvé sa vivacité légendaire et son sourire enfantin. Elle attrape une autre dragée qu'elle mord à pleine dent faisant crisser la sucrerie dans sa bouche.

Et... c'est rudement bon ce que vous avez là! Vous venez souvent vous recueillir ici?

La parole aussi, elle l'a retrouvée! C'est fou comme après s'être évanouie, on se sent mieux! Un gargouillement vient l'interrompre et, rougissant, elle lance un regard de petite fille coupable au jeune homme à côté d'elle.

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Cevanne
[ Il y a ton sourire qui s'élève, C'est comme une lueur d'espoir...Il y a l'ombre et la lumière ]

Il est surpris, mais rassuré. Elle accepte les dragées et celles ci ont un effet immédiat. Elle sourit, retrouve de l'entrain.
Il ose sur elle un regard observateur, il n'avais pas vu la marque sur sa joue, qui n'ôte en rien à l'harmonie d'un visage qui dégage une chaleur naturelle.
Rapidement il détourne le regard, il l'écoute.

Elle sourit, il peut l'entendre, sans s'autoriser à la regarder.
Elle rit, il la regarde comme on regarderait quelque chose d'étrange. Il n'a jamais ri dans une église. Il ne savait même pas que cela était possible.
Il ne réprouve pas, il est surpris.
Par politesse, le renart sort enfin de son mutisme.


- Je suis Severin Anatole de Volvent ... Vous ne me devez rien n'importe qui vous serait venu en aide...

L'écho doucement aggrave la voix déjà basse. Un nouveau soupir las vient s'immiscer dans le dialogue qu'il peine a suivre alors que le regard cherche encore dans l'embrasure de la porte. Maturin...
Ébloui par la lumière, il ferme les yeux, alors la voix lui revient...
Tu ne fuiras plus...


- Je... Les dragées sont excellentes vous avez raison. Je vous les offre vous en avez plus besoin que moi.

Doucement il dégage sa main de son dos, endolorie, ankylosée, vivante.
Il plie délicatement le mouchoir et lui tend.


- Je ne viens pas souvent ici non...

Se surprend il a répondre, poursuivant la conversation que quelques instants plus tôt il cherchait a fuir.

- J'apprécie la sérénité de ce lieu... Pas vous ? J'attendais l'heure des chants. Quand les voix s'élèvent, qui montent dans la voute, c'est tout ce qu'on ne peut pas expliquer enfin, c'est la grâce... oui c'est Dieu.

Mélancolique, rêveur, il laisse s'échapper les mots, alors que l'azur métallique ne croisent les siens.
Alors le renart se reprend. Rattrapé par sa nature, il s'inquiète.


- Vous ne devriez pas vous trouver seule ici... Avec moi... Où... où est votre chaperon ?
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Davia
Severin Anatole de Volvent... Elle se répète intérieurement son nom, comme pour ne pas l'oublier ou pour en goûter la sonorité. Un joli nom pour un homme étrange... Elle le fixe à nouveau, intensément. Il l'intrigue. Il semble gauche et pourtant il ne l'est pas. Il semble timide et pourtant il ose et il lui répond.

Elle sourit en prenant le mouchoir tendu. Il est sans doute de la famille de l'amie de la Reyne, Della, qu'elle a croisé à la commanderie. Alors, il n'est pas tout à fait un inconnu! Mais la Blanche n'aime pas les mondanités, elle n'y fera pas référence.

Et les langues se délient... Elle sourit en l'entendant, l'impression d'être une gosse sur un terrain de jeu. Elle a toujours vécu sa vie ainsi, elle la vit encore comme ça, d'où son inconscience habituelle, mais en l'entendant, elle ressent toute la profondeur de ses mots et les opales se lèvent vers la voûte. Les mots se gravent... se goûtent...


- J'apprécie la sérénité de ce lieu... Pas vous ? J'attendais l'heure des chants. Quand les voix s'élèvent, qui montent dans la voute, c'est tout ce qu'on ne peut pas expliquer enfin, c'est la grâce... oui c'est Dieu.

Elle le regarde à nouveau, encore plus intriguée. Il semble très solitaire et il y a quelque chose en lui qui donne à la jeune fille envie de le connaître, envie de lui prendre la main et de lui montrer toutes les petites choses qui l'émerveillent. Et elle répète machinalement:

Oui, c'est Dieu...

Il semble plus apeuré qu'elle, comme si le fait même de parler était une atteinte à son intimité. Elle reste souriante, engageante, croquant à nouveau dans une dragée, savourant le goût sucré et le crissement sous ses dents.


- Vous ne devriez pas vous trouver seule ici... Avec moi... Où... où est votre chaperon ?

Se trouver seule, ici, avec lui... Elle sourit encore, décidément! Comme si elle devait avoir peur de lui ou, comme si c'était inconvenant. Elle rougit alors, se rendant compte de la situation. Il est si différent... Elle ne peut s'empêcher de faire le parallèle... il est si différent d'Oso, toujours à braver les interdits, faisant fi des convenances. Elle s'empourpre un peu plus encore au souvenir de ses propres bravades et chasse vite l'image de son esprit, concentrée sur son voisin.

Son chaperon? Ah! Oui! Son chaperon! Cela fait longtemps qu'elle a semé celui de sa mère... un peu plus de temps elle a mis pour fuir celui de sa grand-mère et elle a fini par s'entourer d'une kirielle de soeurs blanches tout plus chaperonantes les unes que les autres! Mais là, elle était seule, dans le silence du lieu saint. Elle lui rétorque alors:

Mon chaperon? C'est ma lame, elle m'attend à la porte, ce genre de lieu n'aime pas trop l'y voir s'y installer.

Elle lui fait un sourire malicieux, sans oublier d'ajouter.

Mais, et vous? Votre chaperon? Vous l'avez perdu? Et vous n'avez pas peur face à un soldat aux ordres de la Reyne?

Et l'enfant qui dort en elle de pouffer de rire, sachant pertinemment qu'aux vues de la situation, il ne pouvait aucunement avoir peur d'elle!

Je peux rester près de vous pour écouter les chants? J'aime bien partager cet instant avec quelqu'un et puis... j'aimerais bien vous connaître un peu mieux!

Elle ose la brune, elle ose et elle avoue. Oui, elle a envie de le connaître, pas parce qu'il l'a secouru, pas parce que c'est un Volvent, mais parce qu'il la trouble avec sa mélancolie sombre, avec ses grands yeux clairs qui se baissent comme pour se protéger de la boue du monde. Il ne ressemble en rien au seul homme qui l'a réellement attirée, et pourtant... Mais elle est curieuse la petite Corsu, tout ceux qui la connaissent le savent. La curiosité est-elle un vilain défaut?

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Cevanne
[Le temps de dire, Le temps de taire , Le temps de faire juste reconnaissance...]

Elle se moque de lui, gentiment, a la manière des enfants.
Il serait tenté de sourire.
Il n'en fera rien.
Une demoiselle aussi jeune devrait avoir un chaperon. Il n'aurait jamais cru qu'il s'agissait d'un soldat.
Il perd son regard sur les mains fines. Comment les imaginer portant l'épée, pourfendeuse de chairs... Après tout il était bien placé pour savoir que les apparences étaient trompeuses.
Il écoute, ne dit mot.
Non il n'a pas peur, pas d'elle, pas du soldat.
Il a plutôt peur de cette volonté manifeste de faire connaissance.
Que peut il avoir d'intéressant, lui qui n'est que vide ?


- Vous avez de la répartie... Vous me rappelez ma soeur. La meme insolence...

La le renart sourit.
Oderay n'avait aucune éducation.
Davia semblait mieux lotie, mais il n'avais pas résisté a la pique.


- Veuillez me pardonner, je ne voulais pas être inconvenant...

D'ou l'usage des chaperons se dit il. Le sien de chaperon devait être dehors, a profiter du beau temps.
Laisse moi, et reviens plus tard avait il dit. Il n'aurait pas pu se douter qu'il aurait tant envie de partir.
Rien pourtant ne le retenait. Mais il y avait les chants.
Ceux pour lesquels il était la.
Un frisson lui remonta l'échine. Sans doute le froid de la dalle de pierre.

S'appuyant de sa main nerveuse, il se leva et tendit la main, galant.


- Si nous voulons entendre les chants autant nous installer mieux. En général, je m'assois la, juste sous la voute, sous le regard des vitraux...
ça va aller ?


De sa main libre, il ramène en arrière les mèches qui lui gênent le front blème.
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Davia
[S'apprivoiser...]

Elle, au tempérament aussi changeant que la lune, tellement rieuse, tellement vivante et qui d'un claquement de doigt peu devenir maussade, amer, ouvre des yeux interloqués sur son compagnon d'infortune. Sa soeur? Son insolence? Toute autre qu'elle aurait pu en être blessée, mais elle prend cela pour un compliment et lui fait un sourire amusé, se demandant à quoi peu bien ressembler cette insolente soeur. Elle le regarde sourire, le visage mélancolique, baigné de tristesse change, elle imagine qu'il peut être rayonnant, il pourrait... Il est plus beau lorsqu'il sourit, ses traits fins, son nez aquilin, tout son visage semble prendre vie et de faire ce constat, la jeune fille se prend à rougir.

Et les opales se posent sur la main tendu alors qu'il la domine de toute sa stature. La main dégantée se pose dans celle du Volvent, premier contact peau à peau, étrange... la main tendue et chaude et douce, ce n'est ni la main d'un soldat, ni la main d'un homme des champs. Elle la serre un peu tandis qu'elle se relève et lui sourit en guise de remerciement. Il faudra qu'elle pense à se restaurer sous peu, la tête lui tournant encore, tant et si bien qu'elle reste un instant debout, gardant l'appui de la main amie.

L'office ne saurait tarder et sagement, elle le suit pour prendre place à ses côtés. Vacillant légèrement, elle n'a pas desserré sa main et peu à peu la chaleur communicative circule à nouveau dans ses veines. Elle le regarde à nouveau, bête curieuse qui se demande ce qu'il y a sous ce grand front, quelles sont les pensées de cet étrange inconnu, l'imaginant un peu moins pâle, un peu moins maigre après avoir passé quelques délicieuses journées à Villandry ou à Chavonnière, à chevaucher et à prendre des repas
pantagruéliques. Ses pensées la font sourire, tout autant que ses idées saugrenues. Décidément l'appétit ne lui a pas ôté l'imagination.

Malicieuse, elle se penche vers lui et murmure à son oreille:


Dites, vous ne connaîtriez pas une bonne auberge pas très loin? Ce n'est pas que je suis pressée mais il va falloir que je pense à me sustenter si je ne veux pas retomber dans les pommes!

Souriante, elle prend place et se cale contre le banc pour ne pas risquer de vaciller à nouveau. Déjà les voix s'élèvent dans la voûte sacrée et elle lance un regard malicieux à son voisin, prête à toutes les bêtises.


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Cevanne
[ Parceque je suis l'homme le plus bousillé de la terre...
Dr House. ]


Il y a quelque chose dans le contact de cette main qui serre la sienne.
Il y a quelque chose qui l'a toujours répugné dans le contact aux autres. La douleur des étreintes, la brulure des caresses...
Il y a la douceur de cette main juvénile qu'il ne peut lâcher de peur de la voir tomber.
Il ne dit rien le renart, s'assied et essaie de vider son esprit.
Non il ne veut plus penser a ce visage endormi, a cette jeune fille vivace qui s'agite et parle a coté de lui.
Il ne connait pas d'auberge... Et même si l'idée ne lui plait pas, elle l'oblige, car aucun homme responsable ne laisserait une jeune femme seule dans une auberge, et aucun homme responsable n'accepterait ainsi la compagnie d'une si jeune femme sans témoin...

Et il ya les chants, les chants qui s'élèvent alors qu'il réfléchit le visage perdu dans le vague. Il commence a s'élever autant que les voix, un sourire intérieur réjouissant son âme.
Il a envie de prier, il a envie de communier. Il se sent bien.
C'est alors qu'il sent sur lui le regard qu'il surprend et dans lequel il se perd avec surprise.

Il retient le souffle le renart , oppressé par la solennité du moment.

Et soudain, c'est lui qui est mal.
Il y a un trouble insidieux qui nait de l'on ne sais ou. Ce trouble qui fait que la musique devient bruit, que respirer devient pénible.
Appelez ça l'angoisse, car oui il fait une crise d'angoisse, de claustrophobie, d'agoraphobie, de gynophobie.
La pénombre se fait noir, les flammes vacillantes des bougies se font brasier.

Il se lève le renart qui ne pense plus a rien que sortir.
Il est malade, il le sait. Elle ne lui a pourtant rien fait... Au contraire.
Il voudrait fuire, la bousculer et disparaitre.
Et il ya cette voix nouvelle qui lui crie de ne pas fuire.
Et ces bruits, le bourdonnement de ses peurs qui le poursuit.
Il tremble presque.
Il a honte.


- Je... veuillez me pardonner!

Il la contourne dans un élan vif, puis s'arrete les poings serrés.

- Sortons!

La voix s'est faite plus coupante qu'il n'aurait voulu.
Il a besoin de respirer, et deja ses pas suivent le rai de lumière qui se rapproche.
Sortir... Respirer...

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Davia
Etrange inconnu qui l'intrigue de plus en plus. Elle est bien là, tout à son recueillement partagé avec son voisin. Elle aime cette communion silencieuse où seuls les chants mélodieux ont une existence propre et les entraînent à l'orée du paradis. Elle est si bien qu'elle ne se rend pas compte qu'il ne se sent pas bien. Leurs yeux se sont croisés et un trouble s'est fait au fond de son âme. Etrange... tout dans cette rencontre est étrange et pourtant elle se sent bien jusqu'à ce que...

Il passe devant elle, lui faisant lever un sourcil interrogatif, s'arrête un instant et... l'invite à sortir. Décidément, ce jeune homme n'a pas fini de l'intriguer. Elle le trouve étrangement pâle et comme il n'attend même pas sa réponse, elle décide de le suivre. Ce serait discourtois de ne pas le faire, malgré la promptitude de son geste et en plus, sa curiosité était, décidément, la plus forte.

Elle le suit et ils se retrouvent sur le parvis, les chants retentissant encore, si bien que leurs oreilles en sont délicatement bercées, les rayons de soleil les éblouissent. Elle le regarde à nouveau et pose sa main sur son bras, apaisante.


Messire de Volvent, je meurs de faim pas vous?

Le sourire est là, toujours au rendez-vous, amicale elle s'est rendu compte de son malaise mais préfère passer outre, pour ne pas froisser son ego, avec les hommes il faut toujours être prudent. Amicale, elle resserre sa main sur son bras, faisant mine de l'entraîner.

Je crois qu'il y a une taverne pas très loin, je ne sais ce qu'elle vaut, mais nous pourrions nous y restaurer et y converser tranquillement! En espérant qu'au moins, ils aient du bon vin.

Certes la situation est quelque peu inconvenante mais depuis qu'elle est Blanche, le fait d'être soldate au service de la Reyne lui donne aussi quelques libertés qu'elle n'avait pas avant, comme l'absence de son chaperon et sa possibilité d'aller et venir seule en des lieux divers. Elle s'empresse de récupérer Sognir, la fidèle épée qui ne la quitte jamais, ou presque avant de retourner au bras de son "chevalier servant".

Joyeusement, elle lui fait un sourire radieux. La journée s'annonce belle et la rencontre fort intéressante.

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Cevanne
Alors qu'il sort de l'ombre de la bâtisse qui quelques instants auparavant l’aurait presque noyé dans le flot de ses angoisses, le renart vit une nouvelle naissance.

L'air qui s'était raréfié inonde douloureusement les poumons qui s'emplissent alors qu'il tente de se redonner une contenance.
Qu'est ce donc que cette faiblesse, alors que dans son élément, tout le disposait a la meilleure des attitudes ?

Il ne sait pas, il a honte.

Il se laisse apaiser par la main qui se pose sur son bras.
Il pourrait avoir un vif geste de recul, de vieux réflexes,en d'autres temps, en d'autres lieux et a d'autres personnes il aurait pu cracher de ne pas le toucher.
Elle ne pourrait pas comprendre ce qui l'agite intérieurement.
Elle ne le connait pas.

Si elle savait, elle n'insisterait pas, il en est persuadé.
Il est sensible à sa compassion et doucement sa respiration se fait régulière.

Il se laisse entrainer.
Ce n'est pas que l'idée de se rendre dans une taverne en sa compagnie le réjouisse, ni même celle de boire du vin, ni même celle de converser.
En tant que frère, homme de bonne société, il a du mal a tolérer l'idée.
Pourtant il préfère encore abroger a ses principes que de la laisser consciemment seule dans des endroits qu'il ne pourrait même pas imaginer toute soldat qu'elle soit.
Le regard métallique la sonde avec une pointe de sévérité.


- Il faut que vous sachiez Madame de Villandry, qu'il m'est fort embarrassant de me trouver ainsi seul en votre compagnie.

Il marqua une pause.

- Cependant, je ne peux de manière responsable vous laisser seule et dans votre état, bien que je ne doute pas que vous soyez plus apte a vous défendre en temps normal que moi même.

Cherchant du regard l'endroit ou quelques heures auparavant il avait laissé Maturin.

- Permettez moi donc, de nous faire accompagner par mon valet, homme de confiance qui aura a charge de servir de témoin de moralité a notre échange courtois.

Cela étant dit, le renart leva la main faisant signe au blond valet, en esperant que celui ci puisse les conduire dans un endroit potable.
Il avait parlé de son eternel ton, las et froid, il n'avait pas sourit et ne montrait comparativement a la jeune femme aucun signe d'une quelconque jovialité.
Cependant, il avait gardé son bras pendu au sien, et faisait quelques pas dejà, indiquant le consentement sourd de son être a la démarche sociale
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Davia
[De prières en ripailles...]

Une fois dans la lumière du soleil, le jeune homme sembla reprendre des couleurs et retrouver un peu d'aplomb. Elle l'écouta, attentive. Son sourcil se leva et elle ne put retenir le fou rire qui montait en l'entendant. Elle éclata donc d'un rire juvénile et frais. Dieu qu'il était sérieux...

Messire de Volvent, j'accepte la compagnie de votre valet qui fera donc office de duègne, selon les convenances! Permettez-vous néanmoins que je prenne votre bras pour me rendre jusqu'à la taverne? En toute amitié, bien sûr!

Les convenances... un moment qu'elle s'était assise dessus. Peut-être depuis son premier cadavre, depuis sa première guerre c'était certain. Les images de ses premiers faits d'armes revinrent alors en force, comme toutes ces nuits ou les cauchemars la hantaient. Même si elle se targuait d'être soldate, elle ne s'en glorifiait pas pour autant. Elle n'aimait pas la guerre, elle la haïssait. Comment pouvait-on ainsi tuer des gens, pour le pouvoir, la terre, l'argent... Elle détestait cela. Et pourtant, c'est ce qu'elle savait le mieux faire, fille et petite fille de soldat, guerrière dans l'âme, malgré elle. Et pourtant, quand elle était petite, elle rêvait de faits d'armes héroïques, de batailles épiques, mais le rêve n'avait rien à voir avec la réalité.

Sa main se crispa sur le bras de Séverin et un instant son regard s'assombrit. Le valet s'approche, elle n'en a cure et après un bref salut de la tête, continuant d'entraîner son compagnon de fortune, elle retrouve sa verve.


Je suis heureuse de voir que nous partageons tous deux le même goût pour les chants religieux et pour les offices. Je dois dire que c'est tellement apaisant... On y trouverait presque la paix de l'âme. Sans doute est-ce là une manifestation divine. C'est étrange comme parfois, Dieu peut être palpable et comme d'autres fois, on le cherche et on ne ressent rien, ça vous arrive aussi à vous?

Babillage de petite fille, heureuse de sa promenade. Arrivés devant la porte de la taverne, elle pousse la porte d'un coup de talon, oubliant ses manières et entraîne son nouvel ami vers une table avenante, au milieu du brouhaha et des odeurs de graillon.

Tenez! Voici une table libre et qui a bonne mine! Installons nous, voulez-vous? J'espère que ce genre de lieux ne vous incommode pas trop?

Elle est habituée à des lieux en tout genre. Souvent sur la route avec ses soeurs, elle n'est plus regardante sur le l'endroit où elle se trouve, tant que c'est convivial et qu'on y mange bien. Mais ce n'est pas le cas de tous ses congénères et elle le sait. Elle esquisse un sourire à l'attention de Séverin et lâche son bras pour prendre place.

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