[Cathédrale de Limoges] Baptêmes

Il regarda la marraine, qui semblait ne pas être rassurée qu'il lui laisse la première place, et elle parla peu, mais bien. Mais la moniale préféra se venger sur lui. Quelle chance...

Oula, oula, la moniale, douuuuucement ! On va se calmer, hein, prendre sa tisane de passiflore, par piqûre s'il le faut, la tatie Rose fait de bonnes piqûres... Elle ne fait presque pas mal. Il la regarda, un peu perdu, se demandant par où il devait commencer, et surtout à quoi il devait répondre. Donc, il devait conduire sa filleule en l'empêchant de trébucher, l'écouter à la lumière et quoi ? M'enfin, que de questions pour une si simple cérémonie ! Il lui sourit, et lui demanda.

Si je vous dis oui, cela vous suffit, ou dois-je développer ? Mais il vous faudra répéter lentement, je ne suis qu'un simple homme qui n'arrive pas à retenir plus d'une question à la fois.

Il leva la main et mis son bras en travers de sa poitrine, pour tenir son coude. Sa main lui massait l'arrête du nez, comme si cela pouvait lui donner quelqu'inspiration.

Je vois donc guider ma douce Elisa... Bien sûr, je m'y emploie déjà, et je suis heureux qu'elle m'aie choisi pour l'aider. Ensuite ?
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La marraine presta serment sans que la moniale n'ait besoin de le luy mander, ce qui luy tira un sourire. Elle la remercia d'un signe de teste, n'ayant rien à ajouter, puys se tourna vers le parrain. Luy, par contre, aurait droit à la série de questions qu'elle se plaisait à poser lors des baptesmes.

Messer, vous avez pour ce jour accepté d'estre le parrain de donaisela Elisa.

Acceptez-vous, dès lors, de la conduire sur le chemin des Vertus d'Aristote ? Jurez-vous de répondre présent si elle s'égare, et la relever si elle trébuche sur un des nombreux obstacles et autres tentations qui jalonnent la vie d'un fidèle ?

Pouvez-vous luy assurer, maintenant, qu'en chaque instant où elle doutera, vous serez là, pour prester une ouïe attentive à ses interrogations, et luy apporter vos conseils ?

Faites-vous vœu de luy offrir la Lumière, si ses yeux venaient a se trouver dans l'obscurité ?
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Héraldique

Acte de repentance ? Mais s'il devait commencer à en faire un, on y passerait plusieurs saisons, car s'il devait énumérer déjà les femmes avec qui il devait se repentir, puis ensuite expliquer les situations et parfois les enchevêtrements qu'il pouvait en découler entre l'une ou l'autre, ou même les deux en même temps, on ne s'en sortirait plus, même un notaire professionnel ne s'y retrouvait point. Il lança un regard à sa filleule qui se repentait aussi, certainement autant que lui. Ils se comprenaient sur le sujet, et sur bien d'autres d'ailleurs, mais il voulait toujours préserver sa réputation, car elle était une femme, et l'on ne juge point les femmes de la même manière que les hommes.

Quoique lui, maintenant qu'il allait être fiancé à la cousine de la reyne, devrait être aussi de plus en plus discret pour continuer à mener sa vie d’antan, mais en toute quiétude, loin des regards indiscrets qui s'empresseraient de raconter le tout à la promise en question. Et puis son étiquette de diacre, toute nouvelle, ne devait être point non plus entâchée de sordides histoires de jupes levées sous une tonnelle. L'abbesse leur demanda à la marraine et à sa personne, de témoigner de leur volonté de guider Elisa dans l'église. En ce qui le concernait, ce n'était point réellement vers l'église qu'il l'emmenait, mais il se contentait de l'écouter et de la soutenir dans son quotidien. Après tout, n'était-ce point le rôle d'un bon parrain aussi,d'être présent lorsqu'elle avait besoin d'un conseil avisé ? Il s'avança d'un pas et regarda la marraine en souriant, lui faisant un geste discret pour lui laisser la parole. Galanterie, oui, et surtout, savoir ce qu'il fallait dire. Il n'avait rien écouté de ce qu'il s'était dit lors de son propre baptême, occupé, certainement, à réfléchir à d'autres aventures qu'il aurait à vivre.
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[Cathédrale de Limoge]

Le carrosse rentrera enfin dans Limoge plus que quelques minutes et, et …. Voila, enfin il y était !
Les sabots des chevaux résonnaient sur les dalles de pierre,
sur le carrosse les armes des von Frayner briller au soleil .
A peine le carrosse s’arrêta Lorenz bondit sur les pavés,
Arf il était en retard mais bon après tout …

Il avait prit une tenu simple, fabriqué il y a pas longtemps dans le nouvel atelier de Paris.
Il avait opté pour quelque chose qui se fond dans le paysage, enfin
presque :

Une chemise bleu roi, avec par-dessus un manteau gris bordé de forure de Lapin, une large ceinture bleu mauve avec ses initiaux, un brai gris sombre et des bottes marrons à la limites du noir, et pour clôturer le tout un magnifique saphir à son coup pour faire ressortir le bleu intense de ses yeux.



Le blondinet se mit à courir vers le rassemblement, robert se mit à crier :

Jeune maitre Lorenz attendez moi!

Lorenz rit puis lui dit en courant en arrière

Vite ! Vous n’êtes pas ici pour faire décor ! Et chut moins de bruit sa a commercé !

Robert rechigna et suivit le gamin super actif,
le petit garçon ne connaissant pratiquement personne dans le cercle, se mit légèrement en décalé .
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L'intrépide Lorenz von Frayner.
Tout simplement ...

Comme à son habitude, Hannibal était en retard et cela était aussi invariable que le Très Haut est vachement Grand, sisi je vous l'assure... enfin bref.

D'un pas mal assuré le jeune garçon ne pris pas la peine d'avancer guère loin pour suivre l'office, les vapeurs d'alcool et de fumée étaient si puissantes qu'il n'aurait voulu voir sa petite Elisa tordre le nez de contrariété.

Il tenta néanmoins de suivre la cérémonie.... la confession.. argg le plus barbant, c'est toujours à ce moment qu'il avait le plus à dire. Mais à la base Confession, c'est pas partager la fesse ? Mauvaise idée... c'est pas plus simple dans son esprit embrumé.

Bien calé dans son siège, il croisa les bras et fit le vide dans son esprit et Dieu sait à quel point Hannibal maitrise cette spécificité.
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[Sur les routes]

Sur cette parcelle du vaste monde,
sur ce minuscule ilot de pavé, sur cette scène se joue,
une fois de plus, une fois encore,
le théâtre heureux et enchanté, du baptême.
Le jeune von Frayner ne pouvait rater cela, encore moins quand la future Baptisé se nommée Elisa Sophie Mathilde de Lahaye-Malemort.

C’est ainsi qu’il se rendit en carrosse à la Cathédrale de Limoges, non d’Aristote !
Il avait du négocier plus d’une heure avec ses parents à l’orée de la demeure von Frayner à Chinon !
Mais comme d’habitude le jeune fils ainé avait toujours se qu’il voulait après insistance.

Suite à cette permission, tel l’aigle ornant le blason de sa famille,
le blondinet exécuta quelques achats rapides mais de bon gout,
un habit digne de se nom, une bouteille de parfum, et bien sur un jolie cadeau pour sa lili !
Un cadeau si beau, si merveilleux … digne du nom qu'elle portait.
Et pour finir, il se jeta dans le 1er carrosse familiale de libre.

Dans le carrosse qui cahote, Lorenz espère ne point arriver en retard, il regarde les paysages défiler sous ses yeux couleurs de d’océan qui avait fait peur à Elisa lors de leur première rencontre.
Puis il se retourna et observa l’intrus, halala ses parent avait voulut qu’il amène Robert,
qu’elle tare … Mais bon l’essentiel c’est qu’il soit présent non !?

Depuis que son carrosse roulait il avait eu le temps de compter plus de 98 vaches, 54 cochons, 312 personnes .
Impressionnant non !?
En effet le jeune blondy se faisait littéralement chier, vivement Limoge, vivement la cathédrale, vivement le baptème, vivement son arrivée, vivement Elisa !

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Killijo avait dû attendre d'être baptisé pour enfin devenir parrain à son tour. Sa chère Elisa était présente à son baptême, mais était-ce pour lui ou pour sa soeur ? Il aimait à croire qu'elle voulait les assister tous les deux dans cette entrée dans une nouvelle vie. Il avait été fort flatté lorsqu'elle lui avait demandé de devenir son parrain.

Il savait, tout comme elle, qu'il ne la guiderait pas forcément dans la voie la plus conventionnelle, mais après tout, n'était-ce point pour cette raison qu'elle l'avait choisi plutôt qu'un autre ? Il avait revêtu ses plus beaux vêtements, mais n'avait point pris le temps d'en faire coudre de nouveaux pour l'occasion, car la nouvelle de son mariage prochain lui donnait beaucoup de travail et de tracas. Comment annoncer le triste évènement à sa compagne toute neuve ? Il décida de laisser ses tracas de côté pour être tout à sa filleule pour ce jour.

Il arriva en Limousin, rapidement, sur Intrépide qui semblait heureux de retrouver la route. Une fois dépoussiéré à l'écurie, il avança à grands pas pour retrouver sa chère Elisa. Il entra dans la cathédrale, sans prendre le temps de regarder les présents, pour aller retrouver immédiatement sa filleule. Il lui trouva les traits tirés, et fort fatiguée.

Ma chère, vous me semblez affaiblie. Est-ce l'angoisse du baptême qui vous rend ainsi ? Ne vous inquiétez point, je suis avec vous maintenant.

Il lui prit la main qu'il porta à ses lèvres.
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[Pièce accolée]

Blanche, les traits tirés, le corps encore amaigrit, le bas du visage laissant apparaître nettement le contour de sa mâchoire.
Elisa passait pour malade… Quoi qu’en soit c’était presque cela, elle n’arrivait plus à manger, et le peu qu’elle pouvait engloutir ne tenait pas bien longtemps dans son estomac.
Un médicastre devrait bien vite trouver ce mal qui la torturait où elle en viendrait à être bien trop faible pour… survivre…

Mais en attendant, il était l’heure de se préparer pour son baptême, ce grand jour qu’elle attendait tant, la Malemort. Depuis de nombreuses années même, et voilà qu’en ce vingt six mai, ce jour devenait réalité.
Etant jeune, Elisa avait beaucoup fréquenté les églises, les couvents et cette religion… Elle avait même pensé à se faire diaconesse, nonne ou curette… Mais finalement, un autre chemin s’était ouvert à elle.
Peut-être le bon… peut-être pas, en fonction des avis…
Mais aujourd’hui, elle était heureuse. Heureuse même si terriblement fatiguée. Angoissée également, certaines personnes très chères à son cœur lui avaient promit d’être présente…
Les promesses seraient-elles tenues cette fois-ci ?
Elisa en doutait…
Mais qu’elle merveilleuse nouvelle si cela devait arriver. Pour sur, cela lui ferait oublier ses nausées, sa fatigue et son mal-être… Elle pourrait sourire fièrement, et même espérer se reposer sur l’épaule d’un des invités, comme… avant.

En attendant, il fallait continuer d’essayer de camoufler grosseurs, fatigue et douleurs. Plusieurs tisanes avalées, des cheveux toujours ondulés mais dignement coiffés, sa couronne sur la tête. Sa nouvelle robe portée, un col en fourrure pour la réchauffer de la fraîcheur des cathédrales. A son cou, son habituel collier avec son croissant de lune familiale, à son majeur gauche, l’anneau familiale du Vénérable Vieux Con, et à son annulaire droit, sa nouvelle bague, cette merveilleuse émeraude cerclée de diamant. Elle était prête, Elisa !

Les cloches s’étaient mises à sonner. Les invités allaient faire leur entrée dans la Cathédrale, et les éternels prêcheurs également… N’oublions pas que les portes des Cathédrales sont toujours ouvertes à qui veut entrer…
Elisa attendit que sa famille et ses amis arrivent avant de pouvoir faire enfin son entrée… Impatiente, la Lahaye.



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Que faisait-elle en Limousin, et plus précisément à Limoges ce jour? Y avait-il un nouveau ban? Une promenade de santé? Une visite de ses terres? Non. Elle était là pour un baptême, celui d'Elisa de Malemort. Et elle n'avait pas intérêt à arriver en retard puisque marraine.

La brune avait passé la nuit dans sa demeure de la capitale limousine, se disant qu'elle avait bien fait de ne point la vendre à son départ, profitant de la soirée pour vérifier les comptes. Une nuit courte mais d'un sommeil profond, un petit déjeuner sans grand appétit, se laver, s'habiller et Marie se retrouvait à arriver comme les cloches sonnaient. Elle leva les yeux vers les deux flèches, comme à chaque fois qu'elle se trouvait au pied d'une cathédrale, retint un petit soupir alors que des souvenirs affluaient puis passa les vantaux pour se diriger vers le baptistère et l'officiante qu'elle salua de la tête, attendant le reste des invités et la vedette du jour.
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La madame elle doit changer cause qu'elle est mariée et autre chose... Fin ça revient quand elle peut hein...

Killijo regarda les objets que sa jeune filleule devrait porter. Il les prit délicatement et regarda sa filleule alors que l'Abbesse lui donnait ses objets.

Il lui confia les deux objets, en les posant sur ses mains tendues, et lui murmura à l'oreille

N'êtes pas obligée de les porter tout le temps, je pense. Une autre bague vous siera mieux bientôt.

Il l'embrassa sur la joue et la prit dans ses bras. Il était maintenant officiellement le parrain de cette jeune amie qu'il chérissait comme sa petite soeur.
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Léandre entra dans la cathédrale limousine de bon matin. À cause de ses habitudes militaires, il était de ceux qui se couchent à l'heure des poules, pour se réveiller au premier chant du coq.


Après le réveil, il avait juste pris le temps, après son réveil, de faire sa toilette et s'habiller, avant de quitter l'hôtel des Augustins, où il logeait habituellement à Limoges, par la porte donnant à la rue Saint Louis. Après quoi, en quelques enjambées, et à peine trois minutes plus tard, il poussait la porte de la cathédrale Saint Etienne, déserte!

L'absence de paroissiens choca le blond, non qu'il éspérait qu'une foule de parents et amis se joignent à lui pour ce jour de fête, mais, simplement, parceque la grande messe avait lieu à peine cinq minutes plus tard!! Ses concitoyens limousins étaient ils donc tous des mécréants, pour déserter ainsi le temple le jour de Notre Seigneur???

Il se grattait la tête quand un bruit se fit entendre, proche de la chaire, aussi avança t'il dans cette direction, lorsque la porte de la sachristie s'ouvrit et que la Grande Prieuse de Noirlac en sortit, portant nappe, ciboire et calice.

Le blond la rejoignit au pied de l'autel, saluant avec respect celle qui l'avait instruit en pastorale.

Je crains, ma mère, qu'il nous faille célébrer ce baptème seuls, que vous et moi dans ce grand temple vide!

Notez, si je puis vous servir d'enfant de choeur...
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