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[RP] Angers vaut bien une tisanne

Navigius


Une faible lumière halotait dans la fenêtre de l'Hotel Sainct-Ripolin, la résidence principale de l'Évêque Suffragant d'Angers, sise à l'extérieur de la capitale de l'Anjou, sur une petite colline et entourée d'un petit domaine suffisant à l'entretien de la dépendance. La soirée était venteuse et la bise était froide même en cette période de l'année. Quelques volets, rebelles, claquaient au vent, et les quelques domestiques s'affairait rapidement à préparer le diner. Le bruit des sabots d'une monture se fit entendre sur la rocaille qui parsemait la petite route montant vers la propriété. Un homme d'une bonne stature, portant la livrée de l'Évesque, une colombe et un livre, remontait rapidement, arrivant visiblement de la cité. Il envoya prestement sa monture aux écuries et monta sur le perron de l'hôtel, avisant le majordome.

- Dites à Monseigneur que j'ai livré son invitation à Dame Temary en personne!


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Temary
La soirée venteuse et froide rend la marche de la jeune femme difficile et guère agréable, d’autant plus qu’elle doit tenir sa cape qui n’en fait qu’à sa tête ainsi que le colis qu’elle porte avec précautions. Heureusement que la soirée qui s’annonce lui fera à coup sûr oublier ce petit désagrément passager. C’est qu’elle n’en revient toujours pas ! Une soirée où elle va pouvoir lui parler sans qu’il ne se sauve si rapidement qu’elle n’a pas le temps de le saluer comme il le fait en taverne, ou la réponse ne sera pas le mois suivant comme lors de leurs correspondances par pigeon. C’est qu’il arriverait presque à lui faire croire aux miracles !

Souriante de cette pensée Temary arrive en vue de la demeure ou elle doit se rendre alors que la capuche de sa cape s’éclipse de sa tête une énième fois. Arrêtant de lutter contre le vent et les envies loufoques de sa capuche elle presse le pas et se trouve bien vite devant la porte d’entrée, quelque peu essoufflée de la montée. Temary prend le temps de retrouver son souffle, pourquoi n’a-t-elle pas prit son cheval déjà ? Ah oui, la fainéantise de sceller sa monture. La voilà qui paye son pécher, bien fait qu’on lui dirait.

Remise de sa montée elle frappe à la porte et profite de l’attente pour tenter de remettre en place ses longs cheveux dansant au vent mais en vain, la nature n’est pas décidée à être de son côté ce soir. Bien vite un homme ouvre la porte, le majordome surement, Temary se présente à lui sur un ton chaleureux en prenant garde de ne pas faire d’impair de langage.


Bonsoir commence-t-elle en s’inclinant légèrement, je suis Temary, j’ai reçu une invitation de Monseigneur Navigius.
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Navigius


Dom Alessandro, le majordome de la propriété de Monsignore, ouvrit la porte prestement avec délicatesse. Il regarda un instant la jeune demoiselle, puis fit un hochement de tête respectueux à son égard lorsqu’il se présenta. Il avait effectivement été avisé par Monsignore de l’arrivée imminente de la femme, une vieille connaissance lui avait-il dit. Il se fendit alors d’une courte révérence puis propose de prendre la cape de Madame afin qu’elle puisse être plus à l’aise. Lorsque ce fut fait, il la guida vers le salon.

-Si Madame veut bien passer au salon pourpre, Monsignore est présentement en entretien et recevra Madame dans les plus brefs délais. Si Madame désire quoi que ce soit, je suis à la disposition de Madame.

Il marcha dans le couloir, sur les murs duquel étaient disposés divers portrait peints à la mode italienne. Chaque œuvre portait une ressemblance à la suivante, une lignée de petites plaques sous les cadres indiquait les noms des aïeux de l’Évêque, une vieille et ancienne famille d’Italie. Au bout du couloir, deux portes se faisaient face, et un cadre, plus grand et récent que les autres, exposait le visage angélique d’une jeune italienne aux yeux bleus et à la chevelure de jais. Ses traits étaient finement représentés et sa beauté, évidente. Sous cette œuvre, les seuls mots : « Valentina Obrego ».

Ils arrivèrent enfin dans le salon pourpre, une petite pièce aux multiples fenêtres recouvertes de lourds rideaux de velours pourpre, d’où la pièce tirait son nom. Un feu crépitait doucement dans l’âtre, et quelques babioles religieuses étaient disposées sur le manteau. De grandes boiseries complétaient le décor, donnant un aspect distingué à l’endroit. Deux fauteuils et un long Récamier formaient une aire propice à la discussion alors qu’un secrétaire contenant diverses bouteilles de boissons ainsi que de nombreux sachets d’herbes à infuser complétait la scène. Lorsque Dame Temary fut entré, le majordome claqua des talons et alla avertir son maître.

Quelques instants plus tard, le pas lourd et lent du prélat se fit entendre dans les escaliers, ainsi que le claquement de sa canne sur le plancher. L’on entendit par la porte quelques paroles, alors que visiblement il raccompagnait un invité à la porte.

- Je veux cette pierre, Monsieur l’Espérance, et à un bon prix. Et comme je vous l’ai dit, je sais combien Monseigneur de Poitiers a payé pour refaire la façade de sa cathédrale, alors ne vous avisez pas d’y chercher une trop grande marge de profit jeune homme!

Les pas s’approchèrent du salon, puis la porte s’ouvrit, révélant le prélat, l’air satisfait, les yeux pétillant de joie à l’idée de revoir sa grande amie. Il la salua en lui offrant l’accolade :

- Chère amie! Comme c’est un grand plaisir de vous revoir, comment allez-vous donc? La route fut-elle bonne? La soirée me semble venteuse!

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Temary
Elle n’attendit pas bien longtemps qu’on lui ouvre la porte et fût bien heureuse de pouvoir entrer, échappant par la même au vent du soir. Temary lui confie sa cape mais garde en main le petit paquet qu’elle trimballe depuis chez elle. Le suivant elle se sent un peu gênée du nombre de « madame » dans la même phrase et surtout à son attention, guère habituée à ce genre de politesse mais elle n’en dit rien et avance à sa suite, lui répondant par la même

Merci beaucoup, je vous suis. Je ne vous inquiétez pas je n’ai besoin de rien, merci.

Ses yeux ne peuvent s’empêcher de regarder la multitude de tableaux ornant les couloirs, impressionnante collection ! La jeune femme n’a pas le temps de lire tous les noms mais elle en déduit qu’il doit probablement s’agir de la famille de son grand ami, d’autant plus que la ressemblance est parfois évidente. Le dernier tableau, cette femme magnifique la laisse sans voix. Bien sûr elle ignore qui elle est mais Temary se dit qu’elle doit avoir une grande importance pour le Maitre les lieux à être mit ainsi en évidence. Peut-être pensera-t-elle à lui demander un peu plus tard.

La voilà maintenant dans une pièce richement décorée qui la change énormément de sa modeste cabane de bord de lac. En voyant tout ceci elle n’osera plus l’inviter chez elle, c’est à peine s’il y a un début de décoration à côté d’ici. Ses yeux ne savent même plus ou se poser tant il y a à voir de tout coté. Elle a à peine le temps de remercier le majordome qu’il est déjà partit.

Seule dans le petit salon, Temary dépose son colis sur un des fauteuils puis s’approche du feu et s’y réchauffe machinalement les mains, appréciant la douce chaleur des flammes tandis que ses yeux passent d’un objet à l’autre sur le montant de la cheminée. Il ne lui faut pas attendre longtemps avant d’entendre cette voix bien connue parlant d’une histoire de pierre qui lui échappe totalement et qui ne la regarde en rien. Temary sourit des mots employés, sur qu’il est difficile de l’arnaquer avec sa longue expérience il en a déjà vu de toutes les couleurs.

Entendant les pas s’approcher et les bruits de canne Temary quitte la cheminée pour se rapprocher du centre de la pièce, jetant un petit coup d’œil à son colis pour s’assurer de sa présence, comme s’il pouvait se sauver avec ses petites pattes. La porte s’ouvre, elle sourit, lui rend l’accolade en se demandant si le protocole le permet quoique … trop contente de le revoir, elle se moque bien du protocole sur ce coup-là. Sur un ton enjoué et chaleureux elle lui répond sans que son sourire de joie ne quitte ses lèvres.


Le plaisir est partagé mon Père, grandement ! Depuis tout ce temps ! Je vais beaucoup mieux qu’il y a quelque temps, merci, et vous votre santé ? Toujours bonne j’espère ? J’ai fait bonne route mais elle aurait été plus agréable sans ce vent qui n’a fait que jouer avec ma cape. J’ai finis par le laisser gagner.

Elle sourit puis attrape avec précaution son petit colis avant de le lui tendre.

J’ai tout de même réussit à vous amener ceci, des ptits gâteaux aux fruits fait maison. J’espère juste qu’ils sont mangeables, je n’en ai pas fait depuis des lunes !
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Navigius
L'ecclésiaste italien écouta les paroles de la jeune dame avec grand attention, lui jetant un regard général sur son allure tout en souriant, ponctuant son visage de petites mimiques amusantes au fil de son discours. Il était très heureux d'apprendre que son amie, venue de si loin, reprenait du poil de la bête dans les environs de l'Anjou. Il se félicitait intérieurement de l'avoir convaincu d'emménager dans le duché. S'asseyant pour soulager ses pauvres genoux, il lui répondit de sa voix timorée :

- Vous me voyez fort heureux d'apprendre que vous vous plaisez bien par ici. Je sais que votre route fut longue depuis la dernière fois que nous nous sommes rencontrés, et bien souvent, ces longues routes sont parsemés d'écueils et d'embûches imprévues. Racontez-moi, Racontez-moi vos dernières nouvelles, il y a longtemps depuis votre dernière missive très chère.

Elle lui présenta alors un petit paquet, le cadeau de fête qu'elle n'avait pu lui faire depuis un mois puisqu'il avait la bougeotte aigüe depuis quelques semaines, toujours sur la route ou en visite paroissiale et rarement au même endroit plus que quelques heures. Lorsqu'il en apprit le contenu, il se régala à l'avance et le péché de gourmandise apparu à son esprit. Ému, il remercia la jeune demoiselle avec chaleur :

- Oh! Des petits gâteaux, mais quelle charmante attention! Maintenant, je vais devoir me garder du péché de la gourmandise, vous venez me prendre par le point faible. Cela va se marier absolument bien avec un petit pinot noir, il me faudra aller à la cave pour trouver une bonne bouteille. Je vous remercie grandement pour ce geste, il me touche vraiment. Mais allons, parlez-moi de vous!

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