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[RP] Quand l'alerte est donnée

Ghost60


La nuit été tombée depuis un long moment sur la Champagne, le couple ducal dormait paisiblement dans leur appartement de ce château rarement fréquenté, loin de la capitale, loin de ce village où ils séjournaient habituellement, mais proche de la frontière. Le silence nocturne n'était pas fait pour leur déplaire, ainsi ils pouvaient se reposer sereinement et profiter de ces moments pour faire abstraction de tout les maux qui les entouraient, qui les hantaient. Mais le calme apaisant fut interrompu, la herse du château faisait résonné ce grincement que le mécanisme d'ouverture donnait à ses lourdes chaines., réveillant au passage le maitre des lieux

Une voix quasiment inaudible de cette distance se fit entendre dans la cours principale, intrigué de cette visite tardive, Ghost se leva de cette couche douillette afin de faire les quelques pas qui l'emmenèrent près de la fenêtre qui donnait une vue centrale sur le lieu d'où s'échappait ces bruits dérangeant. Il n'aura suffit que d'un regard pour comprendre qu'un évènement anormale troublait le calme des terres, un garde se mettait à courir vers la salle de repos, un autre vers la salle d'arme, puis telle une fourmilière les soldats de l'ost de la mesnie grouillaient dans tout les coins.

Le duc de Sedan enfilait à la hâte une tenue adéquate, à peine le temps de lacer sa chemise qu'un grondement se faisait dans le couloir, des bruits de pas venant rapidement jusqu'à la porte, afin de ne pas réveillé son épouse par un tambourinage sur ce gros morceau de bois , l'homme s'empressa d 'aller à l'encontre de ses visiteurs pressés. Le chef de la garde et le capitaine de l'ost étaient venus lui apporter la mauvaise nouvelle, le seigneur des terres les conviait à préparer les chevaux , une mission d'éclairage les attendait et il comptait bien être à leur tête. Ghost referma la porte délicatement, allant vers son bureau, il en sortit vélin et plume.


Citation:
Ma tendre aimée,

Des nouvelles me sont parvenues cette nuit de l'est de nos terres, ne t'inquiète surtout pas de ne pas me voir à tes cotés lorsque tu te réveille et c'est pour justement l'évité que je te laisse cette lettre. Afin de m'assurer de la situation que l'on est venu me narrer, je suis parti avec un petit détachement pour observer la situation là bas.

Je devrais rentrer dans la journée et je t'expliquerais plus en détail la raison de mon départ subite. Prend bien soin de toi et de notre fils, je m'en veux déjà assez de t'abandonner quelques heures mais ma présence est primordiale, je me doit de rassurer la population et de calmer les tensions.

Mes pensées là bas iront vers toi

Ton baron.


Le parchemin fut déposé sur l'oreiller délaissé bien en évidence de façon que la jeune femme puisse le voir dès que ses yeux s'ouvriront sur cette nouvelle journée. Ghost quitta finalement cette pièce avec regrets mais son devoir faisait que le choix ne lui était pas donné. La porte se fermait et les pas dans le couloir guidait le duc vers sa destination, cette cours où déjà l'attendait quelques soldats armés et parés d'une armure légère que lui même allait enfilé. La palefrenier avait préparé un cheval, le maitre d'arme apportait les armes et les écus aux couleurs des d'Izard. Ghost monta sereinement sur son destrier puis d'un signe de la main ordonna le départ vers l'est de ces terres qui lui étaient confiées.

La nuit, d'un noir profond par cette lune absente, marquait l'horizon de cette troupe réunie d'urgence, flambeau à la main afin d'assurer une visibilité réduite certes, mais suffisante pour éviter les obstacles que ces chemins qu'ils doivent emprunter mettront sur leur chemin. La route serait longue et ca ne sera pas avant le petit matin que la cavalerie sera sur place.


RP réservé, MP pour participer

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Ana.lise


Un château la nuit. Quoi de plus silencieux et de plus calme. Quelques hululements résonnant contre les murs épais de pierres taillées, le grincement d’une chaîne qui se faisait malmener par le vent, le chant de ce dernier s’engouffrant dans les cheminées ou par les fenêtres mal refermées. Tous ces petits rien qui faisait un tout, rendant la nuit moins silencieuse pour le commun des mortels peu habitué mais qui au final ne parvenaient plus aux oreilles des occupants du dit château, trop familiarisés à ces bruits qui étaient devenus leur quotidien. Mais tout à ses limites et lorsqu’un petit grain de poussière vient s’incruster dans l’engrenage des habitudes, il est tout de suite repéré. Ana n’échappa point à la règle. Dans son sommeil réparateur que la duchesse prenait avec plaisir depuis quelques jours, quelque chose vint la troubler. Un sentiment d’abandon, une absence, un froid soudain se répandant autour d’elle, la jeune femme n’avait guère conscience de ce qui avait provoqué ce réveil inopiné au petit matin mais elle était là, assise au milieu de sa couche, esseulée. Sa main cherchant déjà sa tendre compagnie ne trouva qu’un drap froid. Un frisson vint la parcourir de la racine des cheveux à l’extrémité de ses orteils et l’angoisse se répandit dans ses veines plus vite qu’une traînée de poudre qu’on avait allumée.

Cherchant dans la pénombre de la pièce si quelqu’un si trouvait, Ana dut se rendre à l’évidence qu’elle était désormais seule. Machinalement, s’aidant de la luminosité du jour naissant au travers la fenêtre, Ana se rendit près de la cheminée qui ronronnait encore afin d’y prendre une flammèche et d’allumer une bougie. Constatation faite qu’elle n’avait pas rêvé, la duchesse dut se rendre à l’évidence, son époux l’avait abandonnée en beau milieu de la nuit. Une angoisse monta en elle, resserrant de sa main froide son cœur, lui faisant louper un battement. Respirant profondément la jeune femme ne put que s’imaginait le pire alors qu’elle se dirigeait vers la chaise où son châle trainait. Entourant ses épaules de cette douceur, Ana cherchait encore à comprendre ce qu’elle avait loupé dernièrement lorsque son regard fut attiré par la missive enroulée puis déposée sur l’oreiller de son époux. Bougie à la main, la duchesse se précipita afin de prendre connaissance de ce que lui annoncerait ce courrier et dès les premières lignes elle se laissa choir sur sa couche.

Les yeux fixement encrés sur les quelques lignes que le duc avait laissé, Ana avait peine à réaliser ce qu’il se passait. Les mots dansaient devant ses yeux, une boule s’était formée dans son estomac. Ghost était donc parti vers l’est afin de s’assurer de ce qu’il se passait. Il parlait dans sa lettre de tensions, de population, de calme, tout ce qui n’était guère porteur de bonne nouvelle. Resserrant le châle autour de ses épaules, la jolie brune alla déposer le courrier de son époux dans un coffre sculpté rejoignant ainsi tous les autres courriers de son époux qu’elle gardait jalousement puis ses pas la menèrent jusqu’au berceau dans lequel son fils dormait à poings fermés. Caressant sa joue avec tout l’amour qu’une mère puisse donner à son enfant, Ana prit le temps de lui embrasser le front avant de le prendre dans ses bras avec douceur. Un baiser de la part de son père et un deuxième de la sienne puis elle sortit de sa chambre pour se rendre dans celle de sa nourrice. Quelques coups portés contre le chambranle et Ana faisait son entrée dans la pièce.


Eliette … Eliette, j’ai besoin de toi… il faut que tu veilles sur Sigebert à ma place dès maintenant. Garde-le au chaud avec Hugo. Et n’ouvre à personne d’autre que moi ou le duc, c’est bien compris ? Je n'ai pas le temps de t'expliquer mais fais ce que je dis....

Offrant un sourire rassurant à la jeune maman, Ana lui mettait déjà son tout petit dans les bras. Ce n’était pas le moment de réfléchir, ce n’était guère l’instant de tergiverser. Pour que son époux parte ainsi en plein milieu de la nuit avec un petit détachement c’est qu’il y avait danger et le château restait une cible bien facile avec à l’intérieur des femmes et des enfants. C’était à elle de prendre les choses en main et de veiller sur ses gens qui vivaient avec eux. A peine la duchesse venait-elle de sortir de la chambre de la nourrice qu’elle se rendit compte qu’elle portait sur son dos camisole de nuit et châle. Ce n’était pas le moment de jouer les prudes ni même les coquettes mais une tenue plus adéquate serait la bienvenue. Il ne lui restait plus qu’à enfiler une robe sans parements ni ornements tape-à-l’œil et dès que cela fut fait, Ana prit la direction des cuisines. Ensuite viendrait le poste de garde voir si pair et impair étaient à leur fonction.

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Ghost60


Le soleil pointait son nez doucettement, chassant de ses rayons la pénombre qui avait marqué tout le voyage du détachement, les flambeaux s'éteignaient progressivement un à un. Ghost en tête, le détachement venait de gagner le dernier village de ce duché, le sedanais. Du haut de la colline forestière qui bordait le village, les hommes pouvaient apercevoir la fumée qui se dégageait du village voisin, ce nuage de cendres qui surplombait la forêt limite naturelle entre deux duché. Le village était en feu, preuve du passage de cette armée rebelle dont on lui avait conté l'existence cette nuit au château, troupe qu'il était venu observer lui même afin de prévoir les défenses nécessaires. Un éclaireur avait été envoyé , s'approchant autant qu'il le pouvait, slalomant entre les arbres, se dissimulant à chaque bruit jusqu'à l'arrivée à la lisère de cette grande étendue verdoyante. Face à lui se trouvait un carnage inimaginable, un village pratiquement rasé, des flammes dépassant pour certaines la hauteur des maisons, les cris , les pleurs...

L'ennemie n'était pas en vue, l'éclaireur devait sorti à découvert pour s'approcher du champs de bataille déserté, restant discret et silencieux l'homme gagna enfin le village. Des corps sans vies jonchaient les rues, des mares de sang laissaient présager ce que le village avaient du subir. Quelques rescapés narraient la nuit cauchemardesque qui avait eu lieu dans cette bourgade, les centaines de rebelles armés peut être plus, la noirceur de la nuit n'ayant pu permettre de compter, prêt à en découdre, pillant tout sur leur chemin saccageant la moindre échoppe, vidant les demeure de leur biens et de leur femmes, tuant quiconque s’immisçait dans leur besogne. Ils étaient parti enflammant au gré de leurs envies les bâtisses déjà bien abîmées . L'éclaireur en avait assez et pouvait retrouver les hommes sur la colline et raconter cette triste affaire.

Ghost écoutait attentivement l'homme qui venait juste d'arriver, le carnage qui s'était passé en contre bas ne devait pas arrivé ici et Ghost donna ses premiers ordres militaire sur cette terre de retraite. Il resterait avec sa cavalerie à veiller que les frontières ne soit pas franchies, demandant à l'un d'entre de faire prévenir les nobles et à un autre de tenter de rejoindre Chiny de l'autre coté des terres de la désolation, puis s'adressant à son capitaine


Faites venir l'ost , je l'ai veux ici avant la nuit et faites prévenir mon épouse

Les rebelles n'avaient pas été repéré par l'éclaireur, la vigilance devait donc être accru et toutes les bonnes volontés étaient les bienvenue. La nuit promettait d'être longue et fastidieuse, l'angoissante perspective d'un combat sans les renforts semblait avoir démoralisé les quelques hommes rester auprès de leur seigneur. Le vent soufflait légèrement sur les hauteurs où ils se trouvaient, glaçant le sang des jeunes recrues qui allaient participer à leur premier combat, quelques gestes rassurant , quelques paroles dans lesquelles ressortaient les souvenir de Ghost quand il était sur le front orléanais, là où le sang était venu pour la première fois entaché son épée...

Les heures passèrent lentement, la colline s'était rafraichie, le soleil finissait de regagner sa couche jetant sur l'horizon une magnifique ligne orangé là où quelques instants plus tôt la couleur royale se hissait fièrement, dans la vallée la fumée était contrainte d'abandonner, il ne devait plus rien y avoir consommer. L'armée sedannaise venait d'arrivée, rassurant bien plus que le duc avait pu le faire, les recrues. Dans la plaine, des centaines de lucioles semblaient s'allumer, s'animer.Ils distinguaient vaguement une lignée de ces petits points jaune, se déplaçant vers la forêt, cette frontière dont ils étaient les gardiens. Plus un bruit, il ne restait plus qu'à attendre et assumer.

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--Audomar




Audomar, cet ancien mercenaire qui était encore au service de la couronne il y a quelques années, avait traversé plusieurs provinces, fait plusieurs batailles, plusieurs guerres afin de défendre les intérêts du roy, armés par celui ci, ses hommes et lui étaient de véritable guerriers puissants. Mais voilà que depuis bien trop longtemps l'utilisation de ce genre d'homme semblait dérangé, c'était donc sur ce principe que cette armée de plusieurs centaines de soldat qu'il dirigeait vaillamment, remplissait les rangs des très célèbres écorcheurs. Depuis quelques semaines, leur vie était faites de pillage, de destruction et de vente de ces femmes souillées qu'ils faisaient prisonnières. Leurs plaisirs résidaient dans cet argent facilement gagné et qu'ils dépensaient sans compter, leurs trophées se comptaient en nombre de ville effondrées, dans une sauvagerie de plus en plus inquiétante. Le feu et le sang rythmaient leurs pas, leur nombre progressait au fil de leur pillage, l'appât du gain rapide n'y étant pas innocent.

Les nuits se ressemblaient sous la terreur et les flammes, dès que le soleil se couchait une lignée de flambeau prenait d'assaut la ville, profitant du sommeil de tout à chacun, ils entraient dans chaque chaumière, chaque bâtisse, pillant ce qui pouvait s'emporter détruisant ce qui ne pouvait l'être, faisant de chaque homme leur victime, de chaque femme leur plaisir, laissant derrière eux des dizaines d'orphelins et brulant ce qui tenait encore debout. Un assaut durait très peu de temps, rodé, habitué à ses saccages nocturnes, les hommes de mains ne prenaient aucun risques, en moins d'une heure la ville tombait et les armées locales n'avait pas le temps d'intervenir que déjà les écorcheurs avaient quittés les lieux. Peu de témoin ou de personne assez forte pour donner l'alerte. Les fumées dégagées, par cette mise à feu des bourgades mise à sac pouvant être celle d'une épidémie dont on mettait fin par abrasion des demeures infectés ou simplement un incendie accidentel, n'inquiétait pas plus que ça les villes avoisinantes.

Mais cette nuit là était différente, Audomar et son armée s'en était pris à un village bien trop près des terres protégées et des tours de guet qui jonchaient les collines du sedanais, la ribambelle de flambeaux qui se dirigeait vers la ville en amont, avait pu être aperçue, l'alerte avait été donné au seigneur des lieux le plus rapidement possible, mais l'avenir de cette ville était déjà joué. L'immense nuage dégagé de ce pillage permettait aux écorcheurs de s'enfuir sans laisser la possibilité de voir où ils allaient se réfugier. La nuit avait cesser, le soleil reprenait ses droits sur cette vallée damnée, l'armée de pillards s'était réfugié un peu plus au sud dans un coin de forêt où peu passait et qui les rendaient invisible aux yeux des guetteurs. C'était de là que l'homme de tête annonçait l'objectif de la nuit prochaine, là haut sur les collines.

Le soleil finissait sa balade dans le ciel dégagé de cette journée de printemps, regagnant peu à peu son lieu de repos, les bandits quant à eux se préparaient à aller vers leur nouvel exploit. Les dernières lueurs disparaissaient , tandis que les flambeaux s'illuminaient, prêt pour cette nouvelle aventure. Audomar avait demandé de réduire le nombre de ces torches qu'ils utilisaient, afin de dissimulé l'effectif utilisé pour l'assaut dont ils allaient lancé. Les hommes quittaient leur campement improvisé et commençaient leur avancée vers l'espace verdoyant de l'autre coté de la plaine, ils leur fallait grimper sur cette pente qui était le dernier obstacle avant leur butin, les derniers pas effectués marquait le franchissement de la frontière, ils venait de pénétré dans le duché de Sedan et la colline pointait son sommet. Audomar était rester au milieu de se déplacement, laissant à la tête ses plus fidèles compagnons, l'avant de l'armée venait d'atteindre la fin de cet obstacle naturelle.

Alors que quelques hommes joyeux à la vue de cette cité , prochaine victime de la horde, attendaient patiemment quelques renforts avant de démarrer leur action, un son se fit entendre, une voix, un ordre d'attaque... Des bruits d'épées, des cris de guerriers, la colline était théâtre d'une bataille sans merci, les hurlements de douleurs de ces hommes tombé sous les coups inattendus d'une résistance militaire. Audomar devait se rendre à l'évidence, ce soir le pillage n'aura pas lieu, surpris par l'ennemie qui se battait chez lui et dont la force n'était pas identifiable, il fallait conserver les hommes et dans un grand cri il abandonna la progression et fit replier ses troupes, un goût amer dans la bouche. Une telle attaque ne pouvait pas rester impunie, les heures suivantes promettaient d'être redoutables.
--Romulf





Nuit, sang, fumée, cris… voilà ce qu’ils aimaient, voilà ce qu’ils étaient.
Le chaos portait un nom le leur. Ils étaient fiers, ils étaient invincibles, ils étaient la mort et le tourment. Les Ecorcheurs. Chacun connaissait ce nom, tout le monde en avait peur.
Ils étaient la terreur, ils étaient la douleur. A chaque levée de lune le plaisir de semer le trouble leur appartenait et qu’il était jouissif de distribuer la désolation pour quelques écus ou quelques biens fauchés à droite, à gauche. Rien n’aurait su les arrêter, trop bien rôder, bien trop expérimenté.

Ainsi il gagnait son pain quotidien. Il tuait et voyait mourir.

Romulf vivait depuis quelques années au sein même de ce clan. Il y avait grandi et fait ses armes auprès des pires aux yeux des bourgeois et des nantis, auprès des meilleurs d’après leurs lois. On lui avait appris à voler, à tuer sans émettre un seul regret, on lui avait enseigné à torturer afin d’extirper le moindre détail d’une langue qui ne voulait pas se délier, incité à ravager le corps des femmes qui se présentait à lui sans jamais les regarder.
On l’avait forgé pour le crime, on l’avait taillé pour le cri, encouragé à toujours pousser ses limites dans la barbarie. Chacun ses guerres, chacun ses batailles. Lui il avait choisit depuis qu’il avait une quinzaine d’années. Survivant d’un village pillé, il avait eu vie sauve grâce à un chef de guerre qui devinait en lui des aptitudes à lui servir. Et aujourd’hui, il était l’un des meilleurs et ne faisait jamais dans la dentelle.

Piller, tuer, brûler… trois petits mots qui étaient les siens, graver dans son cœur, dans son âme. Et depuis qu’ils étaient arrivés dans ce duché, seul le goût du sang traînait dans sa bouche, lui extirpant ce sourire malsain que tout le monde lui connaissait. Son regard déterminé, voilé de cette étrange lueur démoniaque se posait sur la vallée.

Un ordre avait fusé dans la nuit et comme un seul homme, Romulf et les siens avaient pris d’assaut ce village ne laissant que des corps sans vie après leur passage. Un butin de plus, quelques pleurnicheuses ramassées au détour de quelques baraques qui leur serviraient à assouvir leurs envies le temps de trouver acquéreur, de quoi tenir un siège si on essayait de leur barrer la route… la routine pour ces écorcheurs que rien n’arrêtait. Trop facile, ils auraient dû s’éloigner car dès le lendemain soir, quelque chose avait changé. Audomar lui avait laissé sa place et Romulf voyait là un mauvais présage à ce nouveau saccage mais taisant sa grande gueule qu’on lui connaissait, il devint l’exécutant, le bras armé du mal. Et sans autre pensée il partit avec un détachement à l’assaut de cet énième village, là-bas de l’autre côté de la colline.

Mais les choses changent, les choses bougent et là-bas on les y attendait. Les épées résonnèrent un moment, Romulf le premier, arme à la main fonçait sur tout ce qui bougeait. Un silence de mort avait envahi une partie de ce mont qui voyait ses hommes tomber et sans prévenir, un cri, le sien, monta dans la nuit. La lame venait de lui trancher le bras faisant couler son propre sang. Fureur, horreur, démence, Romulf ne perdit pas de temps et rétorqua plantant à son tour sa lame dans la gorge de son assaillant.

Coup d’œil rapide sur les côtés et l’écorcheur devina l’horreur qui était sienne. Ce champ de bataille improvisé comportait bien trop de mort de ses compagnons d’armes alors dans un hurlement déchirant la nuit, il sonna le repli et comme ils étaient venus, les bandits disparaissaient sans laisser de traces. Le sang avait coulé mais ne resterait pas sans vengeance. Planqué derrière un arbre à l’abri des rayons de la lune, Romulf qui s’était approprié une monture de Sedan , se promettait déjà d’avoir la tête de celui qui commandait ces troupes. Plongeant son pouce dans son propre sang, il le porta à sa bouche et ses lèvres se transformèrent en un rictus amer et haineux. Désormais, plus rien ne l’arrêterait.

Ghost60


Il n'aura fallu que quelques minutes trois, peut être quatre, les plus longues de leur vies pour certains, ces jeunes recrues tremblantes, l'arme à la main, la tête camouflé derrière leur bouclier priant le très haut afin d'avoir la force de combattre, mais surtout la chance de s'en sortir. Une éternité, c'est ce que semblait durer les secondes désormais, l'ennemie était proche, il ne manquait que le signal. Ils étaient bien plus nombreux en face, mais l'armée du duc avait deux avantages, celui de la surprise, car il était certain au vu de la progression rapide des écorcheurs qu'ils ne s'attendaient pas a les avoir sur le dos et celui la nuit qui non seulement camouflait l'ost mais aussi permettait de dissimulé le nombres d'homme que la colline comportait.

La horde de pillards avait atteint le sommet , une trentaine de personne étaient visible, d'autre semblaient encore monter, il fallait réagir vite, Le duc devait lancer l'attaque mais il n'avait jamais réfléchi à un cry pour démarquer ses ordres, il fallait donc improvisé. Il se leva et sauta sur le premier ennemie à sa porter et en lui enfonçant son épée au plus profond de la chair cria


Pour Sedan

Les mots raisonnaient du haut de ses collines qui dominait le paysage, jusqu'au fin fond de la vallée en contre bas, en suivi des ombres dans cette nuit illuminé par les quelques flambeaux ennemies qui semblaient sortir de terre, le bruit incessant que les épées provoquaient quand elle se croisaient, des cris de toutes sortes, certains tentant d'effrayer l'adversaire , d'autre de douleurs, la bataille était bien engagée, l'ennemie semblait rompre, un premier cri perçant venant de la forêt rappelait les hommes sanguinaires, un autre sur cette aire de combat faisait replier les quelques rescapés, puis un silence...

Les combats qui avaient fait rage laissaient la place au calme, un premier tour d'horizon, les corps jonchaient l'herbe rougit par le sang versé, certains avait le corps mutilé à plusieurs reprises, preuve de sauvagerie de cette bataille, certains cadavre portait des traces de brulure causées par ces torches tombées sur le champs de bataille. Il était temps d'évacuer les blessés et de déplacer les corps sans vie des fidèles soldats sedannais, ils seront déposés au village où ils seront enterrés. Le duc ordonna de récupéré armes boucliers et armures des sauvages avant de jeter leur corps dans la vallée où les loups s'occuperont d'eux. La haine avait pris possession de son corps, la pitié ne sera pas de mise si ils leur reprenaient l'envie de revenir sur ses terres.

Le soleil faisait son apparition, aidant les soldat à finir la sale besogne à laquelle ils étaient attitrés, les corps étaient balancés du haut de la colline, Ghost les regardait dévaler la pente allant se fracasser contre les arbres ou contre d'autres corps, un sourire satisfait venait s'afficher sur le visage de l'homme. Puis d'une voix sereine...


Voilà ce qui attend cette vermine si elle remet les pieds ici. Si il n'ont pas la chance de mourir au champs de bataille il donneront de l'animation à Sedan.

Tournant le dos à l'amas de corps, Ghost partait au village se reposer, le prochain assaut pouvait avoir lieu n'importe quand et il comptait bien y participer. Il entra dans une taverne demandant parchemins et plume à son tenancier afin de rédiger une missive condamnant les actes de cette nuit.

Citation:
A tous qui cette présente liront ou se feront lire

Qu'il soit su qu'au vu de l'assaut de cette nuit lancé par un groupe de rebelle appellé les écorcheurs, nous, Ghost d'Izard, Duc de Sedan, baron de Chaumont, Seigneur de Dienville, condamnons cette acte et déclarons que sont banni tout les membres de cette horde, toute tentative de pénétré sur nos terres sera condamner à la mise à mort

Faict en campagne Sedannaise le 27eme jour de mai 1459

Ghost d'Izard



Le duc enroula le parchemin et demanda à ce qu'il soit affiché partout en champagne.

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Tristan.
duché de chiny- lorraine




il avait pris quelques jours de repos en lorraine, il lui fallait a chaque fois qu'il eu des charges importantes battre retraite en ses terres pour se ressoucé. Cette fois nulle maitresses l'accompagnant juste quelques hommes ayant battus pavillons champenois, les lames d'enorig remontant vers chiny, lieu ou jadis la duchesse du meme nom etait souveraine de cette terre.

A la difference de nogent la secrete, chiny etait a la fois la vitrine vers l'empire a la frontiere du royaume mais aussi celui des racines, celles des ancetres germaniques et d'une famille aussi grande qu'on s'y perdait parfois.Il faut dire que chiny etait bien different des autres domaines, a l'instar de provins la batisse etait imposante, les architectes lorrains ne laisinant pas sur les tour et les fortifications, fossées de nivellements et autres defenses. c'est donc un ecrain de verdure entouré de l'imposante batisse qui dominait le duché que le duc avait rejoint aves ses hommes. Il rejoint donc la garde de chiny prenant ses quartiers dans ses appartements plus luxueux laissant le soin au hommes et au betes de se reposé dans les dependences.

l'oriflamme flottait au vent signifiant la presence du maitre de maison dans ses lieux, la nuit etait bien avancé, on pouvait presque y distingués les premiers rayons de soleil leché la face sud du batiment.
un homme apparament venant d'un autre domaine penetra dans le grande cour, apres avoir signifié le but de sa presence il fut acceuillit dans un salon attendant la reponse d'un duc endormi.

la chose parissant assez grave pour reveillé le duc, anthelme s'avanca dans les appartement du maitre pret a subir ses foudres, il fallait avoir une bonne raison pour rompre sa tranquilité. Il fut etonné de voir le duc s'habillé rapidement et aller a la rencontre du messager, son visage s'assombrissant a mesure du recit de l'homme apparament epuisé. Il etait vrai que son voisin n'etait autre que son parrain, il ne mit pas longtemps a se retourné vers anthelme le visage grave

une horde d'heretique fouille sedan, fait sonner l'alerte que tout le monde se regroupent dans la grande cour, faite prevenir mon aide de camp jamoigne pour l'arriere gardes qu'ils mobilisent des hommes.

le toscin retenti dans la grande cour, la garde se massant en ce lieu les visages marqués par une nuit courte. c'est deja en armure qu'il se presenta devant ses hommes, ceci s'attendant peut etre a une revue d'effectifs il n'en etait rien

Messieurs, notre voisin le duc de sedan a subit une attaque cette nuit, nous ne sauurions toleré que nos terres et les siennes soit souillées par quelques brigands sans foi ni loi. nous partons immediatement pour florentville a la frontiere champenoise pour securisé la zone.

son regard se porta alors sur le messager de sedan, un bref sourire, et se tournant vers ses messagers

Accompagnez cette homme rejoindre sedan et faite dire de mobilisé tout les hommes aptes a se battre a florenville. Prevenez messire mon pârrain de notre position et que mes hommes sont les siens si besoin en est!


il se tut allant aux ecuries sa monture, le convoi fut pres en moins de temps qu'il fallait le dire. le grand convoi composé d'une trentaine d'hommes s'ebranla. les eclaireur et messager rejoignant jamoigne et florentville et sedan.

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]
--Audomar





La nuit, sa période de prédilection, celle où il sème le trouble et la terreur, celle où il faisait couler le sang et faisait embraser des villes, cette période obscure propice à ses méfaits habituels, mais celle ci n'était pas la bonne pour Audomar. Comme chaque nuit ils s'avançaient vers cette nouvelle ville, rodé et sur d'eux ils progressaient... Mais l'assaut qu'ils avaient subit détruisait ce mythe effrayant qui les devançaient. La haut sur la colline la mort avait rodée fauchant sur son passage d'innombrable comparses, forçant le chef de guerre à sonné la retraite. Les hommes dévalaient la pente qui les avait emmenée jusqu'à ce lieu où le sang avait été versé, regagnant au plus vite la vallée mais surtout ce campement qu'ils venaient de quitter.

Il était l'heure, celle de faire le point sur cette maudite attaque qu'ils avaient subit, la perte en homme ne se montait qu'a une vingtaine, mais la perte morale était la plus grande, ceux qui s'acharnaient chaque nuit sur un peuple inoffensif, s'était cette fois retrouver sous les lames des défenseurs. Audomar, sentait la haine s'emparer de son corps, nul ne pouvait s’interposer face à cette horde sans en payer les conséquences.


Ma valeureuse horde, j'offre ma part de notre prochain butin à celui qui me ramènera la tête de celui qui à oser se mettre sur notre chemin.

Il n'avait pas l'intention de se laisser intimidé par un groupe qui avait joué de l'effet de surprise qui d'habitude était utilisée par cette troupe sanguinaire. Il oubliait ce bonheur de l'argent gagné rapidement, aujourd'hui c'était son honneur et celui de ses hommes qui devait être redorer, il état prêt à sacrifier jusqu'à don dernier écorcheur afin que la victoire résonne à nouveau. Jamais ils n'avaient connu de défaite, jamais ils n'avaient échoué dans ses pillages organisés, la défaite était amer mais se devait d'être de courte durée. Il avait promis ce village et ce village flanchera, comme tout les autres auparavant.

Après quelques heures de repos, dans cette forêt qui leur servait de repère, Audomar se décida à donné les ordres pour la bataille qui se voudra rude. Les trois cent, peut être même quatre cents hommes fixaient leur attention sur ce chef au charisme important.


On va se séparer, Romulf prendra la moitié des hommes pour reprendre la colline par le chemin de cette nuit, j'irais avec les autres en contournant. On ne redescendra qu'une fois le village en feu.

Audomar clôturait ses paroles sous les cris satisfait de ses compagnons, remontant au passage l'envie sanguinaire de cette troupe affamée de cet argent et de ces bonnes chairs qui les attendaient là bas. Quand la nuit sera de nouveau de la partie, ils monteront une dernière fois sur cette colline pour annihilé la moindre vie qui se dresserait à nouveau sur leur passage.
Ana.lise


[Château de Sedan… fin de journée…]

Il avait dit qu’il serait de retour dans la journée mais Ana n’avait rien vu venir. L’âme en peine, toute à son angoisse, la duchesse avait donné des ordres aux gardes et fait rassembler les gens du village le plus proche au château. Il était hors de question de perdre une vie alors qu’ils avaient des murs bien solides pour empêcher qui que ce soit d’entrer. Certes, les hommes manquaient mais au pire, les villageois se battraient pour garder la vie sauve si cela devenait nécessaire. Et puis ce n’était que supposition dans la tête de la brune, elle ne savait pas réellement ce qu’il se passait mais avait pris les devants, juste au cas où. Et finalement elle s’en félicitait la duchesse même si elle aurait aimé rejoindre son époux là où il se trouvait. Et même si l'idée lui avait traversé l'esprit, elle savait qu'il fallait que quelqu'un reste afin de donner des directives d'ici donc la jeune femme s'était résignée, la peur au ventre de ne pas être aux côtés de son mari s'il lui arrivait quelque chose.

Et un cavalier était arrivé à brides abattues au château demandant à voir la duchesse. Cette dernière avait pali lorsque le jeune homme, qu’elle avait déjà aperçu une fois ou deux sur le chemin de ronde, lui conta ce qu’il se passait là-bas, l’horreur qu’ils avaient découvert et le nom des auteurs de cette barbarie se répandit aussi rapidement que la peste noire. Serrant les poings, la duchesse n’avait pas bronché, ne montrant point son inquiétude quand à l’avenir de son mari ainsi que des hommes et des femmes des contrés lorsque le cavalier dut repartir, elle le rattrapa encore un instant.


Prend mon cheval, il sera plus frais que le tien et ne te posera aucun souci. Il obéit à celui qui le mène mais tu as intérêt à me le ramener sain et sauf.

Ana sourit au jeune homme lui faisant promettre implicitement de revenir lui aussi. Quelques notes de gentillesse pour celui qui retournait au combat dont l’issue pouvait lui être fatale, elle en était parfaitement consciente. Et tandis que le cavalier allait monter sur le cheval, la duchesse lui mit la main sur son avant-bras le retenant encore quelques instants.

Attend s’il te plait… je voudrais… pourrais-tu remettre ceci au duc, j’espère que cela lui portera chance…

La jeune femme détacha le ruban de soie rouge sang qui maintenait sa chevelure en place et le lui tendit. Rien de précieux mais juste un symbole entre elle et lui qui les maintenait unis jusque dans le sang. Ana regarda le cavalier droit.

Dis-lui…. Dis au du duc qu’il a intérêt à me revenir vivant !

Pas un mot de plus, la duchesse se reculait déjà de l’animal afin de laisser l’homme et sa monture repartir d’où il venait. Bientôt la nuit tomberait et Ana savait que le danger là-bas roderait. Les quelques gardes qui étaient là surveillaient sans relâche aidés par quelques paysans venus prêter main forte. La jeune femme fit le tour, les rassurant d’une parole, d’un geste, conduisant quelques femmes esseulées auprès de Bathilde, prenant en charge des enfants qui tremblaient de peur puis lorsque le début de soirée s’amorça, Ana se retira dans la petite chapelle afin de prier le Très-Haut pour son époux et ses hommes qui risquaient leur vie à tout moment.

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--Romulf





- Bordel mais t’peux pas faire gaffe à c’que tu fais le borgne ! Si tu m’loupes encore une fois j’t’étripe !


Romulf était rentré au campement en dernier. Le temps pour lui d’identifier l’homme qui manifestement commandait ce petit groupe qui leur avait coupé la route de l’invasion. Mais qui restait surtout celui qui avait fait balancer le corps de ses compagnons au bas de cette colline. La rage au ventre, l’envie de lui arracher le cœur avait alors pris Romulf au point qu’il avait donné un coup violent dans les flancs du cheval en poussant un cri terrible dans la nuit.

Ses yeux se posaient maintenant sur cette nouvelle cicatrice que le borgne venait de lui recoudre non sans mal. Une de plus mais qu’importe les femmes en raffolaient, enfin du moins celles qui venaient jusqu’à lui de leur plein gré. Quand aux autres, elles trouvaient ça abjecte voir écœurant, ce qui l’amusait au final. D’ailleurs, rien qu’à cette pensée, sa lèvre se souleva au coin supérieur gauche, offrant à celui qui le regardait un sourire malsain. Et ce fut ainsi qu’il arriva auprès d’Audomar, restant dans la nuit afin d’écouter ce que le chef de clan avait à dire. Romulf sentait que les hommes en avait pris un coup au moral, les visages étaient fermés et ternes au point qu’il fallait les galvaniser une nouvelle fois. Le jeune tueur ne broncha pas, écoutant ce discours qu’il connaissait sur le bout des ongles et qui n’était plus pour lui finalement. Il s’en passait très bien depuis bien longtemps.

Son seul plaisir, tuer, son seul défi, faire souffrir. Il n’avait plus à chercher de prétexte pour mener la guerre, sa guerre. Seule la pensée de faire le mal le rendait invincible et même si ce soir, c’était lui qui avait souffert, il n’en restait pas moins qu’il avait fait couler le sang, encore et toujours. Un long frisson vint parcourir son échine de bas en haut, l’obligeant à fermer les yeux afin de ressentir ce plaisir qui coulait dans ses veines rien qu’à la pensée de ce liquide carmin qui s’était échappé des corps mutilés. Sa sauvagerie n’avait d’égale que son plaisir et il valait mieux ne jamais croiser sa route si l’on voulait espérer rester vivant.

La chemise maculait de son propre sang, le regard noir, le visage déformé par la douleur et la haine Romulf sortit de la pénombre qui le cachait encore lorsqu'Audomar lança son défi.


- Garde ton butin Audomar, celui-là est pour moi. J'te ramènerai ses tripes personnellement !

D’un geste rageur, le chien de guerre planta son poignard dans une buche qui dépassait du feu qui crépitait doucement comme un pacte qu’il faisait avec lui-même et qui serait béni par les flammes. Attrapant une gourde remplit d’hydromel, il en but une bonne lampée afin de calmer la douleur cuisante que son bras ressentait. Mais ce n’était pas suffisant et le gaillard but jusqu’à plus soif. Au moins, il avait son compte pour la soirée et finit vautré sur une paillasse de fortune auprès des flammes qui le tiendraient au chaud pour le reste de la nuit.

Le temps poursuit sa course quoique l'on fasse... éternel mouvement. La tête lourde, les idées pas encore tout à fait en phase avec lui-même, Romulf avait levé la tête quand il reconnut le chant des oiseaux et l’odeur du sanglier grillé. La faim le tiraillait et après s’être plombé la tête à coup de picrate la veille, il lui fallait dévorer quelque chose sinon il risquait d’être d’une humeur massacrante. Et tandis qu’il allait piquer un bout de barbaque qui grillait tranquillement, Audomar voulait parler stratégie. Renfrogné, le sanguinaire suivit son aîné afin de mettre sur pied un plan. Les écorcheurs se devaient de laver le sang qui avait coulé, au nom de leurs frères tombés et rien ne saurait les arrêter.


- A la vie, à la mort mon frère avait craché Romulf en prenant dans ses bras fraternels celui qui avait été son mentor. J'te rapport'rai sa tête j’en fais l'serment et s’il a femme et enfant, j'te les offrirai comme esclaves.

Fort de cette nouvelle conviction, Romulf n’avait plus qu’à attendre la nuit tombée afin de prendre la tête du détachement d’hommes et partir à la conquête de cette colline. En attendant, Il avait fait passer le mot à ses compagnons que le barbu serait pour lui, qu’en aucun cas quelqu’un devait le toucher. Avant de le tailler en pièces, il prendrait plaisir à lui écorcher des lambeaux de peau pour le faire parler. Supplice extrême, Romulf alla préparer ses poignards…
Brylastar
[Domaine de Blacy, loin de là]


Seigneur Brylastar, Seigneur Brylastar!!

Bry se releva d'un coup de son lit. Les coups portés à la porte le réveillèrent en un instant, son expérience militaire savait que d'ordinaire, un tel réveil ne présageait rien de bon. Restant une seconde accoudé sur le lit, sans rien faire, le bruit venant du dehors le réveilla définitivement. Il reconnaissait des bruits de fer contre fer, des armures ou épées qui s'entrechoquaient... mais de quoi s'agissait-il? Toute la seigneurie semblait en éveil. En un instant, il se leva et enfila une peau avant d'aller ouvrir à son intendant.

Oui qu'est-ce qu'il y a?

L'intendant ne dit pas mot mais lui tendit la lettre cachetée mais ouverte. Bry, de plus en plus intrigué, la prit et la lut rapidement. Puis, les yeux grand ouverts, il leva la tête vers l'intendant avant de relire la lettre, souhaitant être sûr de son contenu. Il la plia puis d'un coup se retourna dans sa chambre. Il se dirigea vers un petit bac et se jeta de l'eau fraîche au visage. Puis, remit la lettre dans son secrétaire, et se retourna. Il avait réfléchi rapidement, et pris sa décision. Bry était visiblement très énervé, l'intendant savait très bien l'amitié que son maître portait à Sédan. Il écouta donc avec une attention rare les mots de son maître, laconique.

Prépare le domaine, tout le monde prend les armes, on fonce sur Sédan mon ami. Donne consigne au maître d'armes de rester ici avec toi, vous gérez Blacy en mon absence. Attention aux villageois.

Le maître d'armes était déjà en bas en train de préparer les hommes, une vingtaine au final, mais des hommes avec qui Bry s'entraînait régulièrement. Il avait déjà pris les dispositions avant que son maître ne les lui donne. Et bien oui, les terres attaquées étaient terres d'un ami pour Bry, et puis Bry devait loyauté et auxilium à Sa Majesté la Reyne, il était intolérable que des brigands aient surgi ici pour instaurer leur loy. Les hommes étaient donc presque prêts. Bry ne perdit pas de temps, il avait l'habitude. Un peu d'eau, ses vêtements, puis son armure. Son épée et son cheval étaient en bas, sereins et prêts.

Enfin en bonne disposition, Bry regarda le domaine le coeur un peu serré. Et bien voilà, le devoir du noble. Quel honneur pour lui, rendre ce qu'il devait. Il sourit aux hommes qui ne l'avaient jamais vu aussi tendu et réactif; il souhaita leur dire un mot, mais ne put trouver ce qui serait juste. Un comble pour le diplomate. Il hocha simplement la tête puis s'engagea sur la route pour aller au plus vite vers le domaine de Ghost et d'Analise. Son coeur serré, impatient d'aller aider son ami et de se prouver qu'il pouvait être à la hauteur de son titre, Bry accéléra rapidement avant de partir littéralement au galop, se disant qu'ils ménageraient leur monture en arrivant.

La vingtaine d'hommes fonçait vers Sédan...

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Koroseth
[Château de Ville-sur-Terre]


Le repas venait de se terminer, Oniki était montée avec les enfants et il s’apprêtait à aller la rejoindre dans quelques instants. En cette période de l’année, ils pouvaient admirer le coucher du soleil bien après le repas. En revanche, coucher les enfants alors que la lumière du jour était présente tenait de l’épreuve de force. Il se sentait bien ici, à Ville-sur-Terre et du coup, il délaissait un peu trop Perthois. Il fallait sérieusement songer à remédier à cela. Il était perdu dans ses pensées quand un garde le ramena sur terre de façon assez brusque - et déplaisante, du coup :

- Sire !! Un messager pour vous !

- A cette heure ?! dit-il d’un ton quelque peu irrité.

- Oui seigneur, il dit que c’est grave et urgent !

- Grave et urgent, hein ? Il inspira et expira fortement. Bon, accompagnez-le en salle du trône.

Tandis que le garde retournait vers l’entrée, Koroseth passa la porte au fond du hall qui donnait sur la petite pièce centrale où se situait, en plein milieu, un guéridon en pierre sur lequel était disposé, à l’abri sous une cloche en verre, la bourse contenant la terre de sa seigneurie, remise par Maltea lors de son anoblissement selon les dernières volontés de Richard Wagner. En continuant tout droit, l’on arrivait dans la salle du trône. Ce n’était pas immense, naturellement, mais bon, on ne pouvait pas écarter les murs du château non plus. Il ceignit sa couronne et s’assit sur le trône. Même pas le temps d’attendre que le messager entouré de deux gardes arrivèrent devant lui :

- Eh bien, parle donc ! Qu’y a-t-il de si grave et de si urgent ?

- Sire ! Il avait l’air essoufflé. Je viens du duché de Sedan.

Koroseth lui fit signe de faire silence et se mit à réfléchir un instant. Sedan, Sedan… c’est qui ça déjà ?... Hum… Ghost ?! Qu’est-ce qu’il lui voulait ? Il fit signe de continuer.

- C’est une demande à l’aide seigneur ! Le duché de Sedan est attaqué par une armée de brigands. Ils sont fort nombreux et ont déjà mis un village à sac ! Mon maître demande le soutien de la noblesse de Champagne.

- Toi, s’adressant quelques secondes plus tard à l’un des deux gardes, prend cette clé et monte rapidement au troisième niveau du donjon. Tu entreras dans ma pièce personnelle et tu te dirigeras vers le tonneau contenant mes cartes. Ramène-moi celle de Champagne. Ne touche à rien d’autres que les cartes si tu ne souhaites pas avoir les mains tranchées. Fait vite !

Tandis qu’il partait en courant, Koroseth demandait de plus amples renseignements sur les évènements qui s’étaient déroulés, les forces ennemies, etc. Il écoutait les réponses avec attention mais cela n’était guère rassurant. Le garde revint : il récupéra sa clé, vérifia au passage que c’était la bonne carte et se rendit dans la salle à manger pour l’étaler sur la grande table. Il observait silencieusement. Sedan était à quatre ou cinq heures de cheval d’ici ce qui signifiait que le temps de rameuter des troupes, de faire les préparatifs et de se rendre à Sedan, il leur faudrait bien une douzaine d’heures. Il pouvait s’en passer des choses, en une demi-journée. Un silence tendu régnait dans la pièce. Y aller, ne pas y aller ? Il expira.

- Qu’on m’apporte un parchemin, de l’encre et mon sceau ! Vite !! Se retournant ensuite vers les gardes autour du messager. Amenez-le en cuisine et qu’on lui donne de l’eau, du pain et de la viande.

- Sire, je dois repartir vers les terres de Sedan !

- Mange donc !! Je ne veux pas que tu tombes d’épuisement avant que tu n’arrives à destination.

Il se résigna et marcha en direction des cuisines tandis que le matériel d’écriture arrivait. Koroseth poussa la carte de côté et se mit à écrire rapidement. Et pas le temps cette fois pour les titres et autres fioritures.

Citation:
A Ghost d’Izard,


Soyez informé que, d’ici le milieu de la matinée, vous pourrez compter sur les hommes de Ville-sur-Terre et de Perthois.


Koroseth Valdôr


Quand le messager de Sedan eut fini, il lui tendit le parchemin roulé et il put partir. Il donna ensuite les premiers ordres de la campagne qui venait à l’instant de débuter aux deux gardes qui avaient assisté à tout cela :

- Toi, va au village et hameaux alentours et sonne le rassemblement, il faut deux groupes de lanciers et un groupe d’archers ! Il va tout de même falloir laisser quelques hommes ici. D’ici deux heures, je les veux devant le château. Et toi, va aux écuries, prend un cheval et galope jusqu’à Perthois ! Lève un groupe de lanciers et un d’archers. Je n’ai pas passé assez de temps là-bas pour former plus d’hommes au combat... Exécution !

Une fois seul, il pensait à sa famille, à l’étage au-dessus. Il ne dormirait pas avec sa femme ce soir, et ne verrait pas ses enfants se lever le lendemain au matin. Il grimpa les escaliers lentement. Il avait deux heures devant lui pour leur parler, se préparer et partir au nord.
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Ghost60


Il lui fallait retourner auprès de ses hommes, là où le sang à couler et où il coulera surement encore, cette colline point fort de la frontière sedanaise ne devait pas tomber aux mains de l'ennemie, quitte à y laisser la vie. Ghost sortie de la taverne où il avait pu en profiter pour se reposer et s'approvisionner, quelques pains pour ceux qui était chargés de la surveillance de l'arène de la nuit passée. Encore quelques pas et il pourra distribuer les quelques provisions réquisitionné dans les échoppes du village. Les hommes en age de se battre qui vivaient ici avaient été convié à rejoindre les troupes de Sedan, ils se voyaient offrir armes et armures abandonnés sur le champs de bataille.

Le duc était sur place, jetant son regard vers cette vallée en contre bas à l'affut du moindre mouvement, ils semblaient être deux ou trois à grimper vers l'armée, l'homme reconnu son messager et le blason sur les deux autres soldats, Chiny avait donc bien reçu le message, l'éclaireur donna les consignes qu'il avaient reçu, puis d'un signe de la tête Ghost le laissait repartir vers Florentville. Quelques minutes passèrent, avant qu'un autre homme arrive, mais cette fois venant de l'ouest. L'homme s'approcha du duc qui avait reconnu le cheval, un sourire venait s'afficher sur son visage, rassuré que son épouse est pu être averti.


Votre grasce, j'ai un message pour vous Sortant le ruban de sa ceinture La duchesse à demander à ce que vous lui reveniez vivant.

Ghost pris le précieux morceaux de tissu, déposa ses lèvres dessus avant de le nouer sur le manche de sa dague qu'il rangea immédiatement après dans son fourreau, de ce cuir tanné sur ses terres de Chaumont, à sa ceinture. Une petite pensée pour sa moitié rester au château, une promesse qu'il se fit de rentrer entier auprès de sa femme, mais pas le temps de s'amoindrir que déjà un oriflamme venait se cogner au vent de la colline, celui de la seigneurie de Blacy. Une poignée d'homme fierement mener par leur nouveau seigneur Brylastar.

Bienvenue l'ami, je te remercie d'avoir fait venir tes troupes. Prend donc quelques pain pour te ravitailler, la route à du être dure.

Le duc regardait les nouveaux arrivants, on lisait la fierté de servir celui qui à été ennobli y a peu, dans leur yeux et d'un sourire suivi d'un signe de sa main leur montrait les provisions.

Prenez donc la nuit va être longue.

Une petite tape amicale sur l'épaule de Blacy, Ghost s'éloigna un peu les laissant prendre quelques forces, longeant les rangs de sa propre armée afin de s'assurer du morale de ses hommes, l'arrivée des renforts et le fait de savoir que de l'autre coté de la vallée les troupes impériales attendaient faisait revenir le sourire sur les lèvres de certains. Côtoyer la mort n'était pas des plus plaisant, certains étaient habitués et ne sentaient pas cette peur que la vie s'écourte lors d'une nuit cauchemardesque sous les épées des sanguinaires, sevrés au point que tué leur est plus facile que de courtisé. Les étrangetés de la guerre, ces horreurs, ses tristesses...

Un nouveau messager revenaient de sa mission, celui là avait été colporter la nouvelle jusqu'à ville sur terre, le cheval avait souffert, mais l'objectif était atteint, il apportait avec lui le parchemin signalant la prochaine arrivée de nouveau renfort. Un nouvel oriflamme sera bientôt fièrement planté sur cette colline. Le comité d'accueil devenait de plus en plus important, plus qu'à espérer que les troupes arrive à temps. Nouveau regard vers cette foret où gisent les corps souvenirs de la nuit dernière, le duc ferma les yeux un instant , se remémorant ces actions dans le noir pour la plupart, ces coups d'épées volant sur des hommes , instinct de survie peut être...


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Brylastar
En chemin

La course rapide à laquelle se livrait la vingtaine d'hommes avait achevé de mettre Bry dans les meilleures dispositions. Il avait tant envie de prouver que Blacy répondrait à l'appel qu'il ne songeait guère aux montures, ce qui n'était pas dans ses habitudes. Ils cravachèrent sèchement durant de longues heures, avant de ralentir vers le milieu voire la fin d'après-midi.

Ils arrivaient en vue du terrain indiqué. Bry se dit un instant que les hommes devaient absolument rester en bonne forme. Ils ralentirent donc le pas et se replacèrent en ordre strict. Il ne fallait pas tomber dans un guet-apens. Qu'avait-il pu se passer pendant ces heures entre le moment où Ghost avait lancé un appel à l'aide et l'autre où ils arriveraient?


Seigneur, l'oriflamme de Sédan, sur la colline!!

Bry leva le regard, et un sourire de fierté pugnace apparut. Ils étaient là à temps; pour combattre ce qu'il faudrait combattre. En tout cas, il ne faillirait pas.

Arrivée à la colline

Bry fit signe aux soldats de mettre pied à terre et de rejoindre les forces en présence. Il s'approcha rapidement de Ghost après avoir enlevé son heaume. Le porteur d'étendard le suivait.

Citation:
Bienvenue l'ami, je te remercie d'avoir fait venir tes troupes. Prend donc quelques pain pour te ravitailler, la route à du être dure.


Je t'en prie Ghost, c'est plus qu'un devoir, c'est une fierté pour moi de pouvoir t'épauler...

Bry écouta ensuite soigneusement un intendant clarifier la situation, et alors il décida d'aller voir de l'autre côté ce qu'il se passait. Saluant le Duc préoccupé, Bry espéra que la venue des autres maisons pourrait être rapide et efficace. Il se dirigeait alors vers les contre-forts de la colline. Et là, il remarqua les corps au bas de cette dernière... les combats avaient donc bien déjà eu lieu. Ces assassins, rapaces, mercenaires, vils crapules, ces ordures et rejets d'Aristote avaient osé vouloir souiller le sol de Champagne et les terres du Duc de Sédan?!

A ces pensées, le pouls de Bry s'accéléra violemment. Une haine viscérale du brigand réapparut, prenant le pas sur toute considération rationnelle. Sa main se serra sur son épée, et ce fut bien heureux qu'il ne jaillit pas vers le bas de la colline pour aller défier quiconque s'y trouverait! Il se mordit la langue avec violence pour calmer son ardeur frénétique. Il fallait avant tout défendre les terres, donc se comporter de façon plus intelligente que cela.

Mais le village, au fond, il brûle, il brûle...

Les souvenirs de la guerre surgirent d'un coup dans la tête de Bry. La guerre civile en Germanie Occidentale, contre les impitoyables Kriminellenwellen qui avaient pris ses frères et ses parents... les mêmes sentiments qui l'avaient pris à une époque, où le chef l'avait, pour le punir, fait assister à la fin de ses parents, puis chassé, revinrent. Décidément, Bry n'avait qu'une seule envie: en découdre. Défendre les terres contre ces pilleurs; aider ses amis; et engager un combat pour Aristote contre le Malin. Rarement, Bry avait été aussi énervé et impulsif.

Il resta ainsi plusieurs minutes à volontairement absorber le décor de guerre; Bry crut soudain apercevoir du mouvement en bas. Fallait-il aller voir avec des hommes? Ou plus discrètement?

Bry hésita un instant...

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Koroseth
[Château de Ville-sur-Terre]

Il entra dans la chambre seigneuriale où sa femme tentait désespérément de calmer les monstres. Leur fille, à peine âgée de deux ans, suivait l’exemple de son frère qui trouvait n’importe quel prétexte pour courir dans tous les sens et s’amuser. Elle avait du mal à suivre toute seule mais dès qu’on lui tenait les mains, elle se penchait en avant et se mettait presque à courir. Il s’avança et l’attrapa dans ses bras et elle le gratifia d’un large sourire. Il en fit de même et lui donna une bise avant de la reposer au sol. Il demanda à son fils de venir et posa un genou à terre devant lui pour se mettre à peu près à son niveau. Il passa une main dans ses cheveux et lui sourit :

- Tu vas presque arriver à embêter ta mère plus que je ne le fais !

Arahil se mit à rire et sans se retourner, Koroseth pouvait deviner la tête que faisait sa femme. Il chuchota quelques mots à son fils et le laissa filer.

- Maëlle !

La jeune fille qui était dans la chambre à côté entra. Qu’elle avait grandi depuis le jour où Oniki et lui l’avait récupérée. Koroseth lui demanda de s’occuper un instant des petits, il avait à parler avec leur mère. Il lui donna une bise quand ils se croisèrent, puis il ferma la porte une fois que sa femme et lui était sortis. Il ne parlait pas trop fort afin qu’on ne l’entende pas de derrière la porte.

- Je… je ne passerai pas la nuit ici. Il continua rapidement avant qu’elle ne parle. Je vais prendre la tête d’une quelques groupes d’hommes armés et vais partir en direction du nord de la Champagne. Nous passerons par Perthois pour avoir des hommes en plus. Une armée de brigands ont pillé une ville et s’apprêtent à recommencer. Ils sont apparemment très nombreux. Je ne sais pas combien ils sont et je ne sais pas combien nous serons pour les combattre. Je pars dans moins de deux heures mais j’ai encore un tas de préparatifs à finir. Je t’en prie, veille sur nos enfants et ne te fais pas de souci. Je ferai tout pour ne pas tomber et revenir auprès de vous.

A la fin de la discussion, il grimpa au troisième niveau et s’enferma dans sa pièce personnelle. Il avait suivi nombre d’heures de cours militaires à l’université de Reims et avait à son tour donné beaucoup de cours sur ce même sujet. D’après les dires du messager, la bataille se déroulerait principalement sur une colline. Ses hommes avaient reçus un entrainement dispensé par lui-même. Principalement à Ville-sur-Terre, moins à Perthois d’où le fait que le nombre d’hommes levés là-bas serait moins important. A tous, il avait fait fournir une lance, certes pas de qualité militaire, mais elle faisait bien son office. Une hache également pour le combat au corps à corps, plus utile qu’une lance. Ils avaient également un bouclier robuste en bois qui pouvaient stopper les flèches et quelques coups d’épées mais plus difficilement des coups de haches. L’entrainement de ses hommes avait surtout été axé sur la défense, ce qui tombait plutôt bien pour cette bataille. Il avait prévu un effectif de cinquante, soit dix par charrettes, chacune étant tractée par quatre chevaux. Il fallait bien ça… Une charrette supplémentaire servirait à transporter du matériel et une autre… une autre pour ramener les blessés… et les morts. Et il y en aurait sûrement. Plus ou moins selon la qualité de ses commandements et de son attitude. Et cela aura de la répercussion sur ses terres et sa population.

Il consulta à nouveau la carte et apporta une correction au trajet, diminuant celui-ci d’une durée approximative de d’une demi-heure. Vu la distance à parcourir, ce n’était pas à négliger. Nul doute que les chevaux arriveront exténués à Sedan malgré les pauses qu’il avait prévu. Il rédigea le changement de route sur un petit parchemin à destination des hommes de Perthois, afin qu’ils se déplacent plus à l’est pour rejoindre la route où passeraient finalement ceux de Ville-sur-Terre. Il ouvrit une fenêtre et lâcha le pigeon. Espérons qu’il trouve son destinataire… sous peine de se voir amputé de presque la moitié de ses effectifs.

Une demi-heure plus tard, il quittait sa pièce de travail, redescendait les escaliers. Il s’arrêta un instant devant la porte close de sa chambre. Il inspira profondément et descendit jusqu’au rez-de-chaussée. Le garde qu’il avait envoyé au village l’attendait dans le hall.


- Sire, tout est prêt. Les hommes sont devant le château.

- Allons-y, dit il gravement.

Il sortit et vit les hommes parés. Certains tremblaient déjà légèrement. Koroseth grimpa sur son cheval, examina ses troupes déjà assises dans les charrettes. Enfin, il donna l’ordre du départ après avoir pris la tête. Les bruits des sabots et des roues se feraient entendre pendant plusieurs heures.

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