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[RP] Ensemble, c'est tout

Domdom
[Quelque part entre Dôle et Pontarlier]


Assis sur une souche , l’encapuché suivait des yeux le vol de son messager ailé , lesté d’une missive toute fraîche , dans le ciel Comtois.
Lorsque le volatile ne fut plus qu’un point à l’horizon , le conteur posa son regard sur sa blonde escorte: Oberthur était affairée à ranger les restes de son repas dans les fontes de sa monture , à quelques pas de lui.

Domdom ne put réprimer un petit sourire en observant la jeune femme flatter l’encolure de sa jument , attachée à la fourche d’un arbre , tout en lui murmurant des mots tout doux;

Il ne la connaissait pas depuis longtemps , mais que de changements , ces derniers temps chez la Comtoise !

Le désarroi qu’il avait lu , lors de leurs premières rencontres , dans les yeux de cette femme, ressemblant à s’y méprendre au sien , avait petit à petit cédé la place à une sérénité , presque une joie de vivre retrouvée.

D’aucuns avaient un peu vite attribué au conteur la paternité d'un tel changement chez elle.
Dom estimait pour sa part , que c’était plus l’œuvre du temps , qui cicatrise les blessures, même les plus profondes , que ses petits contes , qui était à l’origine de cette métamorphose.

Rompant l’harmonie de l’instant , le grand brun se releva , s’épousseta les braies et entreprit de rassembler ses affaires : il était grand temps de reprendre la route.

En effet, ils étaient partis tous les deux de Dôle la nuit précédente , laissant là bas une Mikaphile perturbée par la perte en chemin de son compagnon et n’arriveraient à Pontarlier que lendemain matin , chevauchant botte à botte , s’arrêtant juste pour se restaurer et faire souffler les chevaux , comme ils étaient en train de le faire en ce moment même.

Une fois la petite clairière en bord de chemin remise à son état naturel ,les deux cavaliers enfourchèrent leurs montures et reprirent leur périple , s’éloignant d’un pas tranquille.


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Domdom
[Frère et sœur de pot fêlé]

Les deux cavaliers continuaient leur voyage à travers la campagne Comtoise , suivant le chemin serpentant au milieu des herbages à l’herbe haute et grasse et des bois de conifères , colonisant les côteaux pentus.
Parfois, ils croisaient des voyageurs , isolés ou en groupe, à pied ou à cheval : le temps de prendre des nouvelles , de partager la topette magique de calva ou de saluer une vieille connaissance et ils reprenaient aussitôt la route.

De temps en temps , ils tournaient la tête l’un vers l’autre , frère et soeur de pot fêlé , comme Oberthur aimait à les appeler tous les deux , juste pour se rassurer de la présence de l’autre.

Ils avaient en commun les blessures et les fêlures que les outrages de la vie leur avaient faites , leur réduisant le cœur et l’âme en charpie .
Mais aussi et surtout , cette envie de se retrouver tous les deux ensemble , pour entamer leur lente et mutuelle reconstruction.

Ensemble, c’est tout .

Pas de promesses ou de serments , juste laisser le soin au temps de faire son œuvre , de se découvrir, s’apprivoiser.
Le reste viendrait tout seul…ou pas !


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Domdom
[Un moment de pure féérie]


Primes venaient de sonner au clocher de l’église de Pontarlier , quand, au détour d’un petit bois de résineux , Domdom et Oberthur aperçurent les remparts de la ville.

Mais c’est surtout le lac qui attira inexorablement l’iris de leurs yeux.

Les rayons d’un soleil matinal irisaient la surface de l’onde en une multitude de minuscules perles de nacre scintillantes.
Les rives émeraudes, serties d’un couverture de conifères , étaient comme enrubannées par une brume évanescente , écharpe cotonneuse qui se déchirait par endroits, telle une étoffe soyeuse , mais fragile.

Le Normand de Bretagne stoppa sa monture pour admirer cette pure merveille, ce tableau dont aucun peintre, aussi inspiré et talentueux fut il , n’aurait pu restituer la poésie.

S’arrachant au spectacle que lui proposait Mère Nature , il tourna la tête vers Ober , qui avait arrêté sa jument juste à côté de Robin, le vieux compagnon du calvaphile.

Le passeur d’histoires pouvait admirer le gracieux profil de la mystérieuse blonde , dont le regard, comme enraciné dans la contemplation de cette pure féérie , prouvait qu’elle ressentait en ce moment la même émotion que lui.

Deux mains se cherchèrent , dix doigts se croisèrent en une parfaite symbiose , comme pour sceller ces quelques minutes unique dans leurs cœurs et leurs âmes , tandis que leurs deux regards plongeaient vers l’onde miroitante en contre bas.

Sentant un flot d’émotion le submerger , comme un torrent de montagne qui rompt un barrage , l’encapuché préféra abréger cet instant rêvé.

C’est d’une voix mal assurée , rehaussée d’un timide sourire embarrassé qu’il rompit le silence par un aussi banal que maladroit :



Ober…On y va ?


Le sourire que lui dédia la jeune femme le rassura : elle le remerciait tacitement d’avoir abrégé un moment dont aucun d’entre eux n’aurait pu prévoir l’issue.

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Domdom
[Un homme ...Une femme…chabada bada…]

L’homme observait pensivement la femme blonde , assise en face de lui , dans cette taverne sombre et silencieuse.

Un peu plus loin , trois hommes parlaient à voix basse avec des mines de conspirateurs , pinçant de temps à autre la taille de la fille d’auberge qui passait entre les tables, déclenchant de ce fait des gloussements étouffés de dinde hystérique chez la servante.
Autochtones ou brigands ?
Difficile de faire la part des choses dans cette ville de Pontarlier , à l’atmosphère si étrange , totalement livrée à elle même.
Quoi qu’il en soit , l’encapuché n’en avait cure et surtout , n’avait pas le temps de creuser le problème : il devrait reprendre la route sous peu.

Domdom culpabilisait quelque peu de laisser Ober dans un tel cloaque , mais elle n’était pas seule : ses amis sauraient veiller sur elle , jusqu’au retour du conteur.
De toute façon , il n’avait pas le choix .
Il se devait de retourner à Dijon , faire le deuil d’une vie antérieure qui s’était écroulée quelques jours plus tôt , comme un mur qui s’effondre d’un coup.

Dans cette impression de vertige , de gouffre béant qui s’était ouvert sous ses pieds , son regard avait croisé celui de cette femme mélancolique et fragile comme de la porcelaine.
Ils s’étaient agrippés l’un à l’autre, comme deux naufragés à une planche de salut , alors que les bateaux de leurs vies respectives coulaient en plein milieu d’une mer déchainée.


La lumière de la bougie posée sur leur table caressait une moitié du visage d’Oberthur de reflets cuivrés , l’autre restant dans la pénombre ;
Clair obscur parfait sur ce visage marqué par les stigmates d’une vie traversée d’épreuves et de chagrins .
De moments de bonheur , sans doute , aussi ,

Femme à multiples facettes , femme double , une face éclairée et l’autre ténébreuse ?
Ces pensées firent naître un petit sourire amusé à la commissure du passeur d’histoires.
Pour ne pas mettre la blonde Comtoise mal à l’aise , il lui expliqua la cause de ce sourire , tout en lui caressant le dos de la main du bout des doigts , l’autre main faisant tourner sa chope.
Les explications du Normand de Bretagne tirèrent également un petit sourire du visage d’Oberthur.
Un joli sourire d’ailleurs.

En fait , l’encapuché ne s’était jamais arrêté sur le visage ou l’allure de cette femme mystérieuse et réservée.
Ce n’est pas cela qui l’avait attiré chez elle , de prime abord , chose très étonnante pour qui le connaissait.
Il s'était de suite senti serein et détendu avec elle.
Et maintenant , un peu amoureux , aussi…

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Domdom
[Ce n’est qu’un au revoir]

Une pluie fine et pénétrante faisait luire les pavés disjoints de la place de la mairie de Pontarlier , sous la lumière des torches disséminées un peu partout sur son pourtour.

Un vrai temps de breton pour accompagner le départ nocturne de l’encapuché : au moins, il ne serait pas dépaysé de ce côté là !

Il venait d’ôter le harnais de Robin , son cheval , de l’anneau auquel l’animal était attaché , pas très loin de la porte de la taverne et s’apprêtait à enfourcher sa monture , lorsque son attention fut alertée par un petit bruit de grincement.

Tournant la tête , il put apercevoir une frêle silhouette encapuchonnée se détacher dans l’embrasure de ladite porte .
Il aurait reconnu cette silhouette entre mille : c’était elle.
Cette femme à laquelle il venait de dire un au revoir ému , quelques instants auparavant , à l’intérieur de la taverne.


Ne sortez pas Ober…
Je n’ai pas envie de vous voir attraper un coup de froid…


Dom vit alors la jeune femme s’avancer vers lui , à peine éclairée par la lanterne accrochée au dessus de la porte de la taverne , sous la pluie tombant beaucoup plus dru maintenant , presque à le toucher , refusant de toute évidence d’écouter ces paroles sensées en une telle circonstance .

Le calvaphile se hissa néanmoins sur son cheval , prêt pour le départ.

Oberthur n’avait pas bougé : elle le regardait fixement, immobile sous cette pluie qui lui fouettait le corps , tout contre le cheval .
Assis sur la selle , le cœur un peu lourd et serré, l’encapuché considérait d’un tendre sourire cette femme engoncée dans sa capeline , dérisoire rempart contre les assauts de l’averse.
Tendant la main vers le visage de la femme , il lui décolla délicatement une mèche blonde que la pluie ruisselante lui avait plaquée sur la joue.
Puis , il se saisit doucement de son poignet aux attaches si fines et le serra dans sa main , tout en ancrant son regard noisette dans les pupilles de la Sanclaudienne.


Combien de temps sont ils restés là , sous la pluie diluvienne, à se hurler leur attirance réciproque en un cri muet , mais si palpable , chacun d’eux voulant prolonger ce moment , renvoyer l’échéance de la séparation le plus loin possible ?

Dom se pencha alors vers la jeune femme , lui effleura le dos de la main du bout des lèvres, puis se redressa avant de ramener les rênes de l’animal en arrière en signal de départ.


Je dois y aller , maintenant


Le bruit des sabots du cheval sur les pavés viola le silence de la nuit Pontissalienne.
Le conteur se retourna un dernière fois, juste avant de quitter la place et d’emprunter la route de Dôle .

Elle était encore là , immobile, sous la pluie.


Elle savait qu’il reviendrait.
Il savait qu’elle l’attendrait.

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