Adessa
La roulotte était bel et bien vide depuis qu'Adessa avait "abandonnée" ses cousines aux consanguins de Franc-Comtois. C'était la première fois depuis maintenant un bon moment qu'elle quittée ses comparses Hydreux, pour une période dite indéterminée.
Les chemins en solitaire, les rencontres au détour des tavernes, tout cela avait aujourd'hui une allure différente de celle du passé. Ce temps ou elle dérivée sur les routes sans but ni objectif était révolu. Désormais c'était une Hydre ! De Jade qui plus est ! Une autre personne. Quelqu'un de libre autant dans sa tête qu'à travers ses actions.
[Angers]
Hé comment ça que ça passe pas ?!!
Trônant sur son siège, les rennes dans une main.
Adessa super-pilote ! Au commande de son fameux char couleur vert pâle, la Roulotte de l'Hydre de Jade !!
Tadaaaam !!
Hurm...
Faut pas croire. Ce n'est pas parce que nous sommes dans une capitale que les rues sont moins étroites. Une étale sur la gauche, une lanterne un peu trop basse sur la droite, c'est clair que la roulotte ne passera jamais sans faire de dégâts. Le choix est cependant vite fait. Un 'gnck' bruyant qui s'échappe de sa bouche et voilà que les deux chevaux forcent l'allure entrainant avec vigueur la roulotte, qui à son tour emporte l'étalage qui se brise sur son passage. Des fruits et des légumes volent en tout sens et Adessa elle, sourit niaisement. Un petit bordel de fait. On entend quelques villageois surpris crier et le maraicher beugler toute une flopée de mots censurés. Un vrai régal !!
Toutefois, elle ne passe pas inaperçue et s'éterniser sur les lieux ne serait pas une bonne idée. Elle se dirige le plus rapidement possible vers le fond du village. Elle sait pertinemment que ces endroits ne sont pas spécialement réputés pour leur grande affluence, ce qui tourne à son avantage. Là-bas elle pourrait y parquer la roulotte et profiter un peu de la terre ferme.
Plus d'une semaine qu'elle fait de la route ! Les secousses incessantes la barbe presque autant que les fourmis qui envahissent son séant tous les trois quart d'heure.
C'est tout près de la sortie du village qu'elle trouve l'endroit idéal. A la lisière de la forêt, une petite clairière juste parfaite pour l'habitation sur roues. Ici elle est à l'abri des regards curieux et peut enfin profiter d'un peu de calme. Quoi que... Le lac n'est pas bien loin et on entend d'ici le tumulte des insectes qui l'habitent. L'été arrive et il se fait sentir.
Adessa saute de sa haute place et va libérer les montures de tout leurs harnachements. Elle flatte les encolures, les attache à un arbre et se dirige vers sa roulotte pour en ouvrir la porte. Pas la trogne de Camé en première vision, petite grimace. Elle allait devoir la prévenir de son arrivée, il faudrait surtout qu'elle y pense. Demi-tour sur place et Adessa s'assoit sur les marches de bois, dos à la porte, le menton sur les genoux et le regard un peu vide. C'est le moment de se poser.
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Les chemins en solitaire, les rencontres au détour des tavernes, tout cela avait aujourd'hui une allure différente de celle du passé. Ce temps ou elle dérivée sur les routes sans but ni objectif était révolu. Désormais c'était une Hydre ! De Jade qui plus est ! Une autre personne. Quelqu'un de libre autant dans sa tête qu'à travers ses actions.
[Angers]
Hé comment ça que ça passe pas ?!!
Trônant sur son siège, les rennes dans une main.
Adessa super-pilote ! Au commande de son fameux char couleur vert pâle, la Roulotte de l'Hydre de Jade !!
Tadaaaam !!
Hurm...
Faut pas croire. Ce n'est pas parce que nous sommes dans une capitale que les rues sont moins étroites. Une étale sur la gauche, une lanterne un peu trop basse sur la droite, c'est clair que la roulotte ne passera jamais sans faire de dégâts. Le choix est cependant vite fait. Un 'gnck' bruyant qui s'échappe de sa bouche et voilà que les deux chevaux forcent l'allure entrainant avec vigueur la roulotte, qui à son tour emporte l'étalage qui se brise sur son passage. Des fruits et des légumes volent en tout sens et Adessa elle, sourit niaisement. Un petit bordel de fait. On entend quelques villageois surpris crier et le maraicher beugler toute une flopée de mots censurés. Un vrai régal !!
Toutefois, elle ne passe pas inaperçue et s'éterniser sur les lieux ne serait pas une bonne idée. Elle se dirige le plus rapidement possible vers le fond du village. Elle sait pertinemment que ces endroits ne sont pas spécialement réputés pour leur grande affluence, ce qui tourne à son avantage. Là-bas elle pourrait y parquer la roulotte et profiter un peu de la terre ferme.
Plus d'une semaine qu'elle fait de la route ! Les secousses incessantes la barbe presque autant que les fourmis qui envahissent son séant tous les trois quart d'heure.
C'est tout près de la sortie du village qu'elle trouve l'endroit idéal. A la lisière de la forêt, une petite clairière juste parfaite pour l'habitation sur roues. Ici elle est à l'abri des regards curieux et peut enfin profiter d'un peu de calme. Quoi que... Le lac n'est pas bien loin et on entend d'ici le tumulte des insectes qui l'habitent. L'été arrive et il se fait sentir.
Adessa saute de sa haute place et va libérer les montures de tout leurs harnachements. Elle flatte les encolures, les attache à un arbre et se dirige vers sa roulotte pour en ouvrir la porte. Pas la trogne de Camé en première vision, petite grimace. Elle allait devoir la prévenir de son arrivée, il faudrait surtout qu'elle y pense. Demi-tour sur place et Adessa s'assoit sur les marches de bois, dos à la porte, le menton sur les genoux et le regard un peu vide. C'est le moment de se poser.
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