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[RP] J'ai envie d'une bonne tartine ce matin.

Anthoyne
[Dans quelques jours.]

Comment a-t-elle pu lui faire ça ? Elle qui s'était plaint d'avoir été trahie par son ancien époux, trahissait à son tour. Anthoyne était en rage. Jamais il n'avait ressenti autant de haine. Cet adultère, car il est bien de nommer les choses par leur nom, l'achevait. Il ne cessait de réfléchir, imaginant cet homme en train d'étreindre celle qui l'aime pendant qu'elle, se tordait de plaisir. Cette image le hantait depuis qu'il avait reçu cette fameuse lettre où elle lui annonçait son écart. Ceci lui arrachait les tripes, il se sentait mal depuis. La seule partie de son corps qui se portait plutôt bien était ses membres inférieures. D'ailleurs, ceux-ci agissaient seuls, le cerveau étant pris par d'horribles visions. Ils se gouvernaient eux-même. Dieu seul sait ce qui leur passait par leur... tête ?

Alors qu'un moment de lucidité se présenta à lui, il leva les yeux un instant. Paris était devant lui. Paris, ville majestueuse, capitale du Royaume de France. Enfin là, le quartier où il traînait ne faisait pas partie des plus beaux et des plus sûrs. La cote immobilière de cette zone devait être sûrement très bas à l'époque mais ce n'est qu'un détail.
Depuis qu'il était garde royal, il se rendait plus régulièrement à Paris. Il se trouvait plus souvent dans la capitale, la ville de tous les espoirs et des gloires à venir. Cette réalité lui fit comprendre qu'il avait encore un avenir et qu'il était devant lui. Il ne devait pas se laisser morfondre et abattre par cette infidélité. Paris et tout ce qu'elle représentait était face lui. Il remettrait à plus tard sa réflexion sur cette lettre et la réponse qu'il apportera. Pour le moment, il s'attarda sur ce qu'il l'attendait aujourd'hui. Le Soleil était présent en cette matinée de juin. D'habitude, Anthoyne ne croyait pas aux signes mais là, il lui était difficilement de faire autrement.

C'est avec un sourire espiègle qu'il continua son chemin dans cette rue, posant chacun de ses pas avec assurance. Un déclic s'était produit dans sa tête et tout bas, il murmura :


La vengeance est un plat qui se mange froid. Avant de reprendre de plus belle, les yeux rivés vers la capitale. A nous deux maintenant !*

Trois ou quatre têtes se tournèrent vers lui quand il prononça ses mots. Trois ou quatre êtres qui durent le prendre pour un fou à cet instant. Ne l'était-il pas réellement devenu ?
La Louveterie ne s'attarda pas sur cette basse bourgeoisie et se demanda bien ce qu'il pourrait faire aujourd'hui. Il suivit son instinct et prit les rues et allées qui lui parurent les mieux.

Au détour d'une ruelle, alors qu'il faisait dos au Soleil qui perçait malheureusement peu à travers les linges pendant entre les maisons, le tourangeau vit au loin une silhouette qu'il avait déjà pu admirer il fut un temps. Les sourcils froncés par le doute qu'il éprouvait sur l'identité de la personne, il approcha avec toujours la même assurance. Alors qu'il n'était qu'à quelques mètres de cette personne, il reconnut enfin ce doux visage. Quelques souvenirs lui revinrent à l'esprit. Des échanges en taverne mais surtout un bain chez lui qu'il lui avait offert. Ces idées n'avaient pas été si tournées sur la chose le moment même et à cet instant, il se dit que c'était fort dommage. Le seigneur de Maillé se remémora ce corps dénudé qu'il avait pu apercevoir ce jour-ci. Certes, sa poitrine n'était son atout le plus grand mais le reste de ces courbes était fort appréciable. Les traits de son visage était également agréables à regarder. Elle avait un visage d'ange qui cachait de nombreux vices à n'en pas douter. Malgré son défaut de taille (enfin de poitrine car on a dit que la taille était comme il le fallait), elle restait très désirable. D'ailleurs, une envie naquit chez lui en imaginant cette chair à sa portée. Une envie peu aristotélicienne, pour sûr.

Tandis que ces yeux parcouraient ce corps face à lui, ses pas le menèrent à cette douceur. Arrivé près de la jeune femme, il afficha ce petit sourire mutin qu'il arborait depuis ce matin. Ses yeux cherchant à se plonger dans les siens, il prit la parole avec confiance.


Que fait une charmante demoiselle dans cette ruelle en cette matinée ensoleillée ? Pourquoi se cacher de ce magnifique astre alors que les places parisiennes offrent assez d'ouverture pour s'exposer à cette divine lumière ?
Il laissa un léger blanc avant de reprendre.
Vous souvenez-vous de moi ? Je vous avais sauvé d'une noyade... quasi-certaine !


[* "A nous deux, maintenant !" Tiré du roman Le Père Goriot d'Honoré de Balzac.]
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[Comment ça, il a un sourire niais ?! C'est de la faute de LJd Nae' !]
Naelhy
La Blonde était elle ici pour affaire, depuis le début de la journée qu'elle attendait dans cette ruelle avec ses herbes, racines et tout le bordel. Ses prix défiaient ceux des apothicaires, p't'être car sa marchandise était pourrie, trop pour qu'elle la consomme en tout cas.
Ses motivations étaient forts simple: le fric.
C'était sans compter les visages connu qui passait pas ce coin de la capitale, elle savait qu'elle aurait du adopter le look encapuchonné et pas sa robe prune, la seule à peut-près à la mode qu'elle s'entêtait à toujours porter.


Et alors que la belle limande jouait avec les écus dans ses poches la voilà interrompu par le brun à l'allure des plus charmante se ramène, visite inattendu alors qu'elle avait bientôt fini ses affaires. .

La Tartine fit volte face.
Droguée, mais juste un peu, interrompu qu'elle était dans mission dealons la came à Paris. Mandragore, Belladone, Opium, tout était bon pour arrondir ses fins de mois qui souffrait d'un héritage trop vite décimé.


« Pardon? »

Il fallait laisser planer le doute.
Biensûr qu'elle l'avait reconnu, que croyez vous pauvres lecteurs que vous êtes? Qu'elle ne puis même pas se souvenir chez qui elle a prit un bain, chez qui elle s'est en plus gamelée en prenant son bain et surtout qui l'a maté à poil après cette gamelle?
C'était fort gênant.

Magnifique demoiselle, charmante, ça sonnait fort bien, et surtout, ça la désignait parfaitement ! Le premier réflexe, humain et très con, surtout con car il n'est humain que pour la Tartine, fût de cacher sa poitrine en croisant les bras contre ce plat, ce désert mammaire qu'était sa poitrine.
Très con non?
Elle se ravisa bien vite devant la connerie de son geste, prenant l'air faussement cool.


« Si je m'en souviens. Vos yeux en ont bien profité. » Elle sourit, c'con un sourire aussi, nan? « Je... protège mon teint de la lumière. Imaginez le hâle après! Ch'ui blonde, pas besoin de compenser ça par le teint brun. »

Regard à gauche, et puis à droite. Ca sentait le coup foireux. Pour un peu il la suivait depuis des lustres, il voulait peut-être la voler, lui voler toute sa came.
Mais qu'elle était abruti.
Elle le dévisage un instant, essayant de sonder ses intentions.
Sait-on jamais.


« Et... vous? »
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Dieu dit « Que la lumière soit » & Naelhy fût.
Anthoyne
« Pardon? »

Sourcil légèrement arqué. Ne se rappelait-elle pas de ce bain ? Pourtant, c’était le genre d’évènements qui marquait. Un doute lui vint à l’esprit. Ne s’était-il pas trompé ?! Oh non ! C’était bien elle. Il n’y avait pas de doute à avoir. Même si les traits de son visage avait un peu changé avec le temps, ils restaient semblables.

Les gestes de la jeune femme montraient bien sa gêne. Anthoyne était satisfait. C’est ce qu’il souhaitait lui faire ressentir. Et ce n’était que le début. Après la gêne vient la crainte qui est elle-même suivie par la peur. Ainsi, il souhaitait créer son emprise sur elle.
Alors qu’elle tentait de cacher cette plate poitrine, les yeux du pervers se posèrent sur cette partie du corps. Malheureusement, rien n’avait changé depuis la dernière fois. Ces souvenirs n’étaient pas faussés sur ce détail. Par contre, ses hanches restaient absolument désirables et là non plus, rien n’avait changé. Oui, son regard s’était égaré un peu plus bas. Que voulez-vous ? Le désir naissait en lui. Avec son envie de vengeance qui le poussait encore plus, ses yeux se promenaient. Tant que ce ne sont pas les mains, tout va bien !


« Si je m'en souviens. Vos yeux en ont bien profité. »

Anthoyne releva son regard aussitôt et lâcha un petit rire presque sadique. Il était à deux doigts de rajouter « Et maintenant également » mais il se retint.

Satisfait dans un premier temps par la gêne qu’il avait occasionné mais il en avait été surtout surpris. De ces souvenirs, c’était une jeune femme forte avec beaucoup de caractère. Jusque là, elle ne l’avait pas montré mais cette dernière remarque indiqua qu’elle était resté la même : incisive. Ce qui la rendait encore plus attirante. Sur son visage était dessiné un petit sourire narquois pour accompagner ses prochains mots.


Ce n’était pas mon intention de départ mais ce ne fut pas désagréable, je dois l’avouer. Un bon souvenir. Autant mettre les points sur les « i » dès maintenant.

« Je... protège mon teint de la lumière. Imaginez le hâle après! Ch'ui blonde, pas besoin de compenser ça par le teint brun. »

« Et... vous? »

Grande inspiration et d’une voix sous-entendant l’évidence, le garde royal répondit calmement : Je me balade. Je visite Paris en toute simplicité. Bon, je comprends que ce ne sont pas les plus beaux quartiers de la capitale ----- Alors que la phrase était bien lancée, Anthoyne coupa court à ce ton. Pour accentuer cet effet, il laissa un léger blanc. Et avec un sourire charmeur, il reprit accompagnant ses paroles d’une tonalité plus festive : Mais… Mais passant dans la rue un peu plus haute derrière moi, je vous ai vue au loin et je vous ai reconnue. Je me suis dit, pourquoi ne pas se rappeler de bons souvenirs en vous saluant, non ?

En fait, ces quartiers cachent de bien belles beautés.


Juste avant qu’elle ne lui renvoie la question, il avait observé des regards à gauche puis à droite. Le timbre de voix hésitant avait également trahi la douce perle*. La crainte s’était installée. Alors qu’il la contemplait après lui avoir répondu, il lâcha un petit rire sadique repensant à l’excuse et de plus en plus satisfait de la situation. Il ne restait plus que la peur à installer en elle et le tour était joué. Sourire pervers sur les lèvres, ses yeux suivant sa main qui caressait délicatement par l’intermédiaire de ses doigts la joue de la blonde, faisant des allers-retours. Quelle douce peau se dit-il avec un certain nombre mais un nombre incertain d’arrière-pensées.

Il est vrai que ce teint se marie très bien avec votre chevelure… Petit respiration. Mais sérieusement, que faites-vous ici ? Ne me prenez pas pour un idiot… S’il vous plaît. Cela me vexerait beaucoup. Vous comprenez, non ? C’est identique pour vous. Je le sais.
Et puis, je ne vous veux aucun mal. Sachez-le ! Je suis un ami qui vous veut du bien ! Et même si je ne m’appelle pas Harry** ! Je vous ai dit la vérité quand j’ai raconté vous avoir vu par hasard et avoir eu la soudaine envie de vous… revoir. Ne soyez pas crispée… Détendez-vous...


Yeux plongés dans les siens, sourcils à peine froncés. Et toujours ce même sourire obscène sur ces lèvres. Le sourire d’un être dépravé. Le Sans Nom ne pourrait faire mieux. Et tout ceci dans le même et unique but : instaurer sa supériorité psychologique.
Malgré ça, Anthoyne avait conscience que ce n’était pas fini. Il doutait qu’elle puisse baisser les bras ainsi sans se défendre. Ce n’était pas le genre de la maison. Il fallait rester vigilant. Surtout faire attention aux points vitaux et les protéger. Comme… l’appareil génital ! Oui, oui, vital ! C’est ce qui fait sa fierté d’homme !

Auparavant, jamais il n’avait agi ainsi. Jamais, il n’avait pensé ainsi… Lui, pleins de valeurs autrefois, avait changé. La haine qu’il ressentait ne pouvait venir que d’un seul évènement. Depuis des mois voire des années, il accumulait cette colère qu’il avait refoulé au fond de lui. Pas assez bon parti :
« Ecoute, mes parents ne voudront pas. Tu n’es même pas noble ! Ce n’est pas possible ! Adieu. ». Pas assez bon candidat, pas assez d’expérience : «On vous met en fin de liste. Vous n’avez pas l’expérience. Mais comme ça, vous apprendrez. Si si ! Vous verrez ! Ah… et vos idées ne sont pas mauvaises mais bon… ce n’est pas encore ça... » Pas humain et sans honneur : « Tu as joué avec moi ! Tu n’as aucun cœur ! Nul honneur ! » Et la cerise sur le gâteau pour finir : la traîtrise. Tout ces manques de respect l'avait rongé de l'intérieur. C’était terminé maintenant…
Et NON ! Ce changement ne fut pas soudain. Il s’était effectué dans l’ombre alors qu’il encaissait un par un les pics jusqu’au jour où tout bascula. Les derniers chocs avaient ouvert sa boîte de Pandore. Choc émotionnel mais choc physique. La soirée après avoir vu pousser ses premières cornes fut très arrosée… Le retour chez lui fut très difficile. Et le choc de la tête contre la table de chevet en bois massif n’a peut-être pas aidé pour le maintien de sa stabilité psychologique.

Un retour en arrière était-il possible ? Qui savait ? Le Très Haut seul savait.

A partir de cet instant, l’ancien Anthoyne n’existait plus qu’en façade pour le beau monde. Il fallait laisser place à la nouveauté. Modèle 1459. Plus d’ambition mais toujours autant d’honneur… à sa façon. Naelhy, première à connaître cette nouvelle personne et sûrement, elle restera l’une des rares à avoir connaissance de cette facette de sa personnalité… Ou pas !


[HRP]
* tentative de corruption auprès de la joueuse
** La référence : Harry, un ami qui vous veut du bien de Dominik Moll [/HRP]

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[Comment ça, il a un sourire niais ?! C'est de la faute de LJd Nae' !]
Naelhy
On va s'aimer! A bah nan enfaite. Faut dire que les intentions n'étaient pas très claires et avaient l'air plutôt mauvaise.

La Tartine aussi avait changé, elle s'était drogué, et ça l'a rendu faible de vivre dans un monde ou rien est vrai, qu'elle a créer de toute pièce en consommant n'importe quoi. Ca la rend faible d'être rappelé à la réalité de la sorte pas une connaissance qui lui semble plus animale qu'autre chose.

Ca l'intrigue, la belle blonde, de voir le brun débarquer comme cela. Ne veut-il pas la laisser? Ce qu'elle fait ici? Peut-être qu'au fond il est venu en client, mais elle n'y croit pas.
Un rire nerveux éclate lui aussi, mais un qui fait sûrement moins peur que ceux émit par le brun.
On réagit comment dans ces cas là?

Si elle cri au viol ou viendrait l'aider?
Elle ferait mieux de clamser en silence.
Puis ça se trouve elle se fait juste des idées! Peut-être qu'il veut juste de ses nouvelles. Nan? Vous avez pas l'air super convaincu non plus.


« Vous êtes vexant, à penser que je vous prend pour un idiot. »

Vous êtes juste un peu lourd, mais j'peux comprendre, je suis pas mal. Ca rassure les réflexion peu intelligentes dans ces cas là.
La blonde voudrait reculer, juste un peu, mais elle se ravisse. S'en séparer à l'amiable, ou au moins essayer. Cet Anthoyne la ne lui plaisait pas, avait peu de chose en commun, à part peut-être ce faciès peu déplaisant il fallait l'avouer, avec celui rencontrer à Tours, dans une taverne qu'elle avait autrefois acheté. Pervers oui, bien qu'elle s'en était douté alors qu'elle avait failli perdre la vie dans sa baignoire, pitoyable épisode d'ailleurs, il s'était bien rincé l'oeil.
Il avait eut raison.

Il lui reste l'option de viser les bijoux de famille, mais douée comme elle est elle risque de s'étaler la tronche sur les rues puantes. C'est qu'elle aime pas la puanteur la mijaurée! Ce qui rend sa présence ici encore plus suspecte, et il le sait bien.


« Il va falloir que j'y aille, si vous ne m'en voulez pas biensûr! On... s'écrit? »

Pas très convaincu biensûr, pourtant on fait rarement plus convainquant que la Tartine qui sourit en coin, un spectacle ravissant qu'elle stoppe rapidement.
Ca la gêne, ce regard qui la suit, qui la dénude, qui se gausse de la voir plutôt faible. C'est vicieux un homme, mais la blonde ne le sait pas, elle en a connu peu, à jouer avec les faibles, la vie elle n'y connait strictement rien.

Ca fait toujours le même effet les enfants qui jouent dans la cour des grands, ça s'écrase, ça fuit, ou peut-être pas mais 'Lily le fait elle.
Sans demander son reste elle tourne les talons, enfonce ses mains dans ses poches avec la ferme intention de se tirer, de retourner à l'hôtel où l'attend son pigeon Freudien et sa jeune élève qu'elle est censée instruire, un monde où tout le monde il est beau tout le monde il est...gentil.
Haha.

Mais la vie est dure, faîtes pas les innocents, vous l'savez bien. Puis c'est bien plus simple d'être pessimiste.

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Dieu dit « Que la lumière soit » & Naelhy fût.
Anthoyne
Oh la malpolie ! Elle s’en allait sans dire « au revoir ». Anthoyne était vexé au plus profond de lui. Comment pouvait-elle tourner les talons ainsi, sans mot, sans rien ?! Il était frustré tel un Cæsar qui voyait un esclave lui tourner le dos. A l’époque, la sentence aurait été la mort, à n’en pas douter. Mais là, le sujet était bien trop intéressant pour la mettre à mort comme une moins que rien. Par contre, elle était également bien trop intéressante pour la laisser partir ainsi.

Il la rattrapa rapidement. Arrivé juste derrière elle, il posa ses mains sur ses bras pour l’arrêter. Il se pencha jusqu’à porter sa bouche jusqu’à son oreille et lui dit à voix basse alors qu’il arborait un petit sourire du coin des lèvres qu’elle ne pouvait voir mais qu’elle pouvait sûrement deviner.


Ce n’est pas très poli de partir ainsi. Je suis vraiment frustré. Comment dois-je le prendre ? Vous avez de la chance que je sois compatissant. Je ne vous en veux pas. Je peux comprendre que vous êtes troublée par mes propos et mes gestes. Mais je vous l’ai dit, je ne vous veux aucun mal.

Anthoyne s’arrêta un instant de parler, profitant de ce blanc pour humer l’odeur de la jeune femme. Ses mains descendirent délicatement le long de ses bras, la frôlant de ses doigts. La descente se stoppa juste au dessus des coudes au cas où la demoiselle ait l’attention de lui fausser compagnie et qui plus est de manière brutale. De cette manière, il avait plus de prises et il supposait qu’elle le savait également. Toujours lui montrer que c’est lui qui dominait. La faiblesse n’a pas de place dans ce monde sauf quand on se met sous la coupe d’un plus fort que soi. Ainsi va la vie !
Après s’être redressé, son regard porté sur le peu de visage qu’il pouvait voir, il reprit avec un ton plus sérieux.


Nous ne nous connaissons quasiment pas. Mais le peu que j’ai pu vous côtoyer, j’ai compris que ce genre de quartier n’était pas ce que vous appréciez le plus. Alors je me demande vraiment ce que vous faîtes ici. A attendre en plus dans un coin. Ce n’était pas comme si vous étiez de passage.
Mon petit doigt, qui me parle beaucoup d’ailleurs, me dit que vous n’êtes pas là pour faire des choses très honnêtes et légales. Je ne sais pas exactement ce que vous pouvez faire dans un tel lieu mais ça ne peut que vous attirer des problèmes…

Il laissa un petit blanc pour lui laisser le temps de réfléchir à ses dits soucis.
Moi, par exemple. Je suis officier royal et j’ai tout pouvoir sur vous.
Enfin… non pas exactement… mais mentir n’a jamais fait de mal à personne ! Si ? Ah… Tant pis !
J’ai tout autorité pour pratiquer une fouille au corps. Peut-être que je trouverais quelque chose ou peut-être que je ne trouverais rien. Je ne sais pas mais ce que je sais est que cela serait désagréable pour vous, n’est-ce pas ?
Il se pencha de nouveau jusqu’à son oreille et dit avec la même intonation que précédemment, une voix basse mais avec un soupçon de perversité.
Surtout que j’y prendrais grand plaisir à parcourir votre corps de mes mains.

Puis d’un coup, il se releva lui redonnant sa liberté en la lâchant tandis qu’il laissa s’envoler un long soupir. Pourquoi tout lâcher alors qu’il semblait dominer la situation ? Maintenant qu’il pensait avoir l’emprise sur elle, il fallait lancer l’appât. Elle retrouvait sa liberté et Anthoyne donnait l’impression d’être vaincu. Peut-être qu’en lui redonnant un semblant de puissance, elle se sentirait en meilleure position, plus en sécurité et qu’elle aurait peut-être prendre le dessus ou jouer à jeu égal.
Toutes ces contradictions dont il faisait preuve avait été dans le but de la déstabiliser. Cela allait-il fonctionner ? Il en saurait davantage sous peu.

C’était un pari risqué mais ça se tentait. De plus, il n’avait rien à perdre et tout à gagner.Et oui ! Dès qu’il l’aperçut, une idée germa dans la tête du tourangeau. Elle pourrait lui être utile, il le savait. Comment ? Pour le moment, il l’ignorait mais ça ne saurait tarder à venir. Il fallait juste le temps qu’il prenne connaissance de sa proie.


Enfin bon, je ne suis pas ainsi. J’ai des valeurs. Toutefois, si je venais à vous recroiser, la discussion ne se déroulerait pas aussi bien qu’aujourd’hui. Soyez-en sûr. Enfin, je divague…
Petit soupir puis léger haussement d’épaules avant de reprendre d’un ton résigné alors qu’il faisait quelques pas en arrière.
J’avais une proposition à vous faire qui aurait pu vous intéresser mais je doute que vous soyez apte à l’écouter maintenant. Dommage pour vous.

Un petit sourire forcé se dessina sur son visage afin d’exprimer une vive déception.

Je vous souhaite une bonne journée, demoiselle. Ce fut un plaisir de vous revoir. A Dieu !

C’était à son tour de tourner les talons et de s’éloigner doucement, attendant un possible appel ou alors des bruits de pas qui s’éloigneraient. Allait-elle marcher ? Du moins dans sa direction. Il l’espérait. Seul le Très Haut le savait… et encore !
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[Comment ça, il a un sourire niais ?! C'est de la faute de LJd Nae' !]
Naelhy
Et il se permet de la stopper en pleine fuite. Elle fait volte face, ou pas, il faut dire qu'elle n'a pas très envie de recroiser son regard.
C'est traitre, de la prendre de cette manière, sans lui laisser de quoi se défendre. Et de se mordre la lèvre inférieur pour se contenir de simplement gueuler, ce serait bien trop beau, qu'elle gueule, puis assez prévisible, alors ça l'agace.

La blonde l'écoute à peine, elle aussi est frustrée, ne pensez pas.
Comprendre? Tout ce qu'elle comprend, c'est qu'il y prend un plaisir malsain, et il a parfaitement raison.
Il descend ses mains. La Tartine craint qu'il la fouille, qu'il trouve tout ce qui loge dans ses poches, cet argent, toute ces herbes & autres. Mais il se stoppe. Que le stresse, ça passe mal vous savez.


« STOP! Bordel. Mais Stop... »

Mais arrêtez enfin! La pauvre gamine! Traumatisée à vie par un brun à l'allure des plus charmantes.

Puis imaginez bien que... il s'en fiche.
Et il a raison.

La blonde ne va pas en pleurer pour sur! Mais qu'il vire ses sales pattes, aussi belles soient-elles, car soyons d'accord sur un point, si on s'en tient à un point de vu purement physionomiste elle aurait moins envie de filer à l'anglaise, la Na'.
Sauf que, bien il lui ait impossible, même plonger dans son monde où tout est beau, rose bonbec' à souhait, vénérable & gentil, de s'en tenir à un point de vu physionomiste.

Choses pas honnêtes, genre pas légales, fouille du corps de l'officier royale et j'en passe. Elle absorbe, sans s'empêcher de sourire, de constater qu'il l'a bien dit, que ça lui plairait, de parcourir son corps de ses mains.
Pauvre gamine hein?

Et il la lâche, et elle ne comprend pas grand chose. Pourquoi il la lâche? C'est si soudain.
Elle ouvre grand la bouche, prête à gober les mouches, se ravisse, surprise biensûr, pas déçue mais étouffer par un sur-plus d'espace.
Et aux mirettes grises ou bleus de le suivre.


« J'ai dis Stop! »

Elle soupire, sort une pochette de cuir remplie d'herbe, car chez elle, c'est super bien servit et qu'elle voulait faire soft, et lui balance à ses pieds.

« Vous voulez quoi? »

Un jour, cette gamine réfléchira avant d'agir.
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Dieu dit « Que la lumière soit » & Naelhy fût.
Anthoyne
« J'ai dis Stop! »

Ah ? Elle a dit "Stop". Pas plus têtu qu'un autre, Anthoyne se retourne aimablement, un sourire courtois dessiné sur son visage. Ce détail s’éteignit rapidement en voyant la blonde qui commençait à s'agacer. Il la regarda faire suivant par la suite le petit sac des yeux.

« Vous voulez quoi? »

Toujours tête penchée vers le sol, il leva juste ses yeux vers la demoiselle. Il affichait une moue sceptique se demandant la raison de ce geste. Discipliné, il s'accroupit pour ramasser la propriété de son interlocutrice avant de se redresser, la pochette en main. Tous ces gestes se faisaient avec lenteur, calme et minutie. Léger regard avec la même expression que précédemment avant d'ouvrir la pochette et y observer le contenu. Long sifflement tout en refermant le sac de cuir.

Je ne m'étais pas trompé... En tout cas, je ne suis pas ici pour ça. Ca ne m'intéresse pas. Enfin soit...

Il soupire légèrement et lui lance sa pochette. L'homme la regarde quelques instants sans rien dire, exprimant une touche de déception.

Je vous pensais plus ambitieuse que ça. Ce commerce... Combien vous rapporte-t-il ? Quasiment rien, j'imagine... Je suis vraiment déçu. Je m'attendais à une personne avec plus de carrure mais je ne vois là qu'une petite vendeuse d'herbes qui compte finir sa vie dans les rues sales de Paris à essayer d'arrondir ses fins de mois. Qui ne vivra tout au plus que trente années et finira dans un état pitoyable... Plus personne ne voudra d'elle vu qu'elle sera descendue dans un état inhumain. Elle mourra en agonisant dans un caniveau... Aucune ambition.

Anthoyne baissa la tête et soupira. Il songea un instant se demandant s'il n'avait pas été trop loin dans sa description.

Non sérieusement... Je ne sais pas si vous avez les épaules pour ce que je projette... Le mieux serait que vous oubliez cette rencontre... Je vous ai déjà assez importunée, n'est-ce pas ? Je vous aurai bien invitée à discuter autour d'un verre... Dommage !

Doux sourire.

Si jamais, votre ambition grandit, vous savez où vous pouvez me contacter. Enfin... J'ai déménagé... Il faudra envoyer quelqu'un au domaine de Maillé... Mais je doute que vous ayez les moyens pour vous permettre une telle folie... Un pigeon intelligent peut-être ?

Sa pulsion était passée plus ou moins. Il avait su se raisonner. Certes, la tentation était là mais sa conscience avait repris le dessus. Mais il n'avait pas honte de ce qu'il avait fait. Il en avait bien profité alors il n'allait pas se plaindre. Dernier petit regard sur la tenue de Naelhy puis il l'observe droit dans les yeux, lui attribuant un léger sourire.

Charmante. Dommage...
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