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[RP ouvert] Barbarie, seconde patrie de la bête humaine

--Emma__



Pavé glacé au détour d'une ruelle sombre, en plein cœur de la fange de la non moins célèbre Cour des Miracles. Un corps désarticulé gît dans les relents d'urine et de gerbe que les soulards ont laissé derrière eux.

Froid glacial qui étreint le petit corps frêle recroquevillé et grelottant. Fine silhouette filiforme dont la blancheur presque immaculée, tranche avec la noirceur de la crasse environnante.
Qu'est-ce donc que cet ange qui semble tombé du ciel ?

Rejetée, là, comme un vulgaire déchet, elle rampe. Les doigts et les genoux écorchés par le pavé agressif. Filins de carmins qui se mêlent au jus saumâtre qui nappe le granit taillé.
Visage angélique mangé par les larmes. Tuméfié ... L'albâtre naturel que vient maintenant teinté le sang coagulé et les ecchymoses sombres.

Pauvre petite chose haletante qui tente de fuir je ne sais quel démon à ses trousses. Les azurs habituellement doux, ne sont plus que frayeur et folie.
Chaque parcelle de peau compte son lot d'entailles et de contusions. Corps fin et quasi parfait, devenu l'œuvre d'art d'un fou.
De ce qui devait être une fine robe de coton, il ne reste que de misérables lambeaux souillés. Le bleu pâle n'est plus que sang et boue mêlés.

Hagarde, elle se traine lamentablement, le regard paniqué à la recherche d'un but inespéré. La faible lueur de l'astre lunaire, ne faisant qu'accentuer l'ambiance glauque des lieux.

Elle aurait pu crier, mais elle ne le faisait pas ... Sa voix refusant de lui obéir, paralysée par la peur. Celle d'être rattrapée et à nouveau torturée ...
A cette pensée, la nausée la reprend, le goût de bile chaude lui envahissant la bouche. Elle reste prostrée, le corps secoué par les spasmes du dégoût.

Flashes qui la replongent dans les heures qui ont précédé ... Cette haleine fétide ... Ce regard lubrique qui glisse sur son corps à peine formé.
Ces mains rugueuses, qui sans aucune douceur, viennent lui écarter les cuisses ... Et ce feu violent qui lui vrille les reins ... Cette brûlure intime qui perdure. Nouvelle nausée incontrôlable qui lui arrache un râle de douleur et aussi de honte.


Mourir ... Elle continue de ramper inexorablement, les coudes meurtris raclant les pavasses jonchées de crottin. Bientôt la fin ... Elle n'attend plus que cela ... Qu'il l'achève. Ou pas ...

Petite plume ballottée au gré de la folie d'un bourreau dérangé. Fétichiste de jeunes filles pré-pubères.
--Enguerranddevaisneau


Relents de pourritures qui assaillent les narines d'un noble qui n'avait rien à faire en cette nuit dans les bas fonds des miracles.
Il corrige une bévue qu'il se devait de faire disparaitre.

Il en était ainsi de ces fichus Bretons, qui étaient en outre incapable de travailler proprement, d'autant plus quand il s'agissait de corriger à grands coups un contrebandier à la retraite qui avait assisté à une scène des plus grabataire entre deux nobliaux à la folie patente.*
Le corps git lamentablement à mêmes les pavés, mis à mal et dépenaillé de toute humanité, l'Enguerrand peste, fulmine, tentant du pied de regrouper chaque morceaux d'os et de chair qui aurait pus trainer ca et là.
C'était chose vaine dans cette venelle sombre et puante, où un futur cadavre en décomposition passerait aussi inaperçu qu'une mouche à m'erde sur une déjection du même nom.
Un mouchoir de soie et donc tendu au maitre qui fusille du regard son valet, essuyant d'un geste précis toutes traces, toutes marques qui auraient pus le tremper dans quelconques affaires morbides.

Et de s'avancer alors, le talon de ses bottes provoquant un échos troublant et glaçant, à la tonalité amplifiée par la quiétude sanguinolente du lieu. Le colosse pour sa part tente de rester discret, chose impossible en soit, son souffle grossier se répercutant contre les parois des bouges tel une symphonie bestiale.

Rue un peu plus grande, plus loin, un corps à la blancheur laiteuse et angélique repose sur le sol.
Tel un phare, il attire immédiatement les azures du baronnet qui accélère sa marche.
Curiosité patente qui lui colle à la peau, une fois sur place, il se penche vers une gamine dénudée et broyée. Elle est mal, sans nuls doutes souffre t'elle d'une agression violente seulement guidée par le désire animale et inhumain. Les lambeaux qui recouvrent sa chair en témoignent, le sang qui perle également.
Il s'accroupit et glisse sa main sous le menton de la gamine, et un mot unique sort de sa bouche:

Qui?


*Voir rp "Rencontre entre teignes"
--Sadnezz.
Bifurquant dans une allée de la Cour, Sad s'en revient d'un rendez-vous avec son estomac. Pomme à la main, mâchonnant la farineuse douceur de pectine elle avance sans regarder où se posent ses pieds. Comme diable en sa demeure, finalement. Car ce qui peut joncher le sol, elle s'en tamponne le coquillard, ce sont les lueurs étranges qu'il faut surveiller ici bas, celles qui rôdent dans les yeux des rencontres tardives. Tard qu'est-ce à la Cour? Il est tard tout le temps dans le quartier souillé des oubliés du tout Paris. Jamais ne pointe l'heure des trêves et des drapeaux blancs, ici c'est couteaux tirés et gueules fracassées. Même les catins hésitaient à racoler dans certaines impasses, celles que la Corleone évitait aussi.

Déboulant sur une nouvelle rue, en chemin pour sa Garçonnière le spectacle le plus inattendu n'est pas celui qu'on croit. Ce qui dénote, dans ce décor, ce n'est pas l'enfant meurtri. Ni ce blanc qui ne l'est plus, non. L'Itre. De loin, elle l'a vu et c'est une rencontre plus qu'incongrue pour une habituée du coin. Ses yeux se plissent, le jeune homme est perdu. Perdu dans la masse, perdu dans le décor. Perdu d'avance certainement... Elle n'a pas oublié ce visage, qu'elle couple machinalement avec celui de Griotte. Un baronnet, prétentieux et entiché de sa petite cousine. Mauvais alliage.

Elle ne ralentit pas le pas, comme si finalement décision était prise de ne pas s'arrêter. Il n'est pas seul. Mais il s'émeut... Sur quoi d'ailleurs? Un cadavre. Ou presque. Enfin elle intercepte l'image mourante de ce corps enfantin, sans relief sinon celui de son ossature. Ha le bougre... Il s'émeut. Tendre la main à quelqu'un aux Miracles, c'est s'attirer toutes les emmerdes du monde. Elle en sait quelque chose, l'Eroz n'avait sût que lui en ramener lorsqu'il vivait encore. Elle l'a vu. Entendu aussi. Soupir. Elle s'arrête à leur niveau, prévisible n'est-ce pas? C'est que sa question est chargée de tant de bêtise. Impossible de l'ignorer.


Personne et tout le monde. Le mendiant qui avait faim, le noble qui avait envie.


Cette dernière désignation est percutante , lourde de sens. Un geste de menton vers le jouvenceau et la belladone reste yeux plantés dans les siens.

Hé que crois tu, toi. Puis que viens tu foutre ici?


Ici, c'est chez moi. A deux pas peut-être, tout comme sur ce coin de pavé. Cet enfant demain sera charogne jetée au charnier, et toi tu penses pouvoir changer le cour des choses... Mais ici, la loy du plus fort a toujours raison des âmes trop généreuses. Et tu l'es, généreux, n'est-ce pas?

Oui, il l'est, bien qu'il s'en défendra. Car il a feint d'ignorer qu'elle l'a déjà volé, n'étais-ce pas là le plus grand des aveux? La pomme est de nouveau portée à ses lèvres sombres, nul ne saurait lui couper l'appétit. Pas même ce corps en souffrance.


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La tolérance n'existait PAS au M.A / Je ne débats pas, je ne tergiverse pas; je joue.
--Nine_



Elle suivait l’ombre de la brune depuis un bout de temps. Un môme de plus, une môme de moins…
Qui se préoccupe d’eux ici bas. La frange cachait le regard et la gamine trainait le pied juste ce qu’il fallait …
Elle aussi avait trouvé de quoi grignoter. Et sa pomme craquait joyeusement sous des petits crocs…
Bien aiguisés malgré son jeune âge…

Mais, la curiosité d’un chaton…
La cour en ce moment brassait de l’air. Et dans ce courant d’air puant, y avait plein de têtes inconnues.
Et ça, la Nine elle ne supportait pas. Trop curieuse…

Qui était qui…

Et d’abord pourquoi elle s’arrête sur eux…
Des Pas d’ici, c’est sur ! A voir leurs tronches livides.
Elle en oublie toute prudence la mouflette et s’approche bien trop..
.Parce que par terre, on dirait elle…


Bordel….

Elle grimace, la Brunette et regarde la grande brune qu’elle suivait comme un chien suit son maitre…

On va pas la laisser là hein….dis…
--Emma__



Souffle glacial qui lèche le pavé, remuant par la même occasion toutes les puanteurs environnantes. Celle des rats crevés et celle de la gangrène qui ronge la jambe de l'estropié du coin de la rue. Avec en note de cœur, l'urine des chats qui marquent leurs territoires.
D'ailleurs ces derniers se font entendre, la période des chaleurs battant son plein ... Leurs cris s'apparentent parfois à ceux d'un enfant agonisant ... Résonnant dans les rues glauques et lugubres ...

Elle souffle et tremble de froid. Son cœur s'emballe de plus belle, lorsque dans la pénombre une silhouette se dessine au loin. Un bruit de bottes sur le pavé.
Le voilà ... Il revient ... Pour elle ... Terminer son œuvre ...

Le goût de la bile et celui du sang sont omniprésents. Tout comme celui métallique de la terreur ultime, quand on sent la Mort se rapprocher à grands pas. Relent de souffre qui taquine les narines.
Puisant dans ses dernières forces, elle tente de fuir, son corps dénudé glissant sur le pavé poisseux. Mais les pas de rapprochent, inexorablement ... Le sang tape fort à ses tempes, dans un bruit aussi assourdissant que le tonnerre.

Une serre qui s'abat sur elle. Panique.
La bouche s'ouvre pour laisser échapper un cri muet de terreur ... Gorge sèche qui maintient enfermé toute manifestation sonore. Il ne reste que les deux grands azurs hagards qui dévisagent le blond nobliot penché sur elle.

Aussi surprise qu'effrayée, elle tente de se soustraire à ce toucher impudique qui lui brûle la peau. Elle se débat, cherche à reculer, ses talons rejetant son corps frêle en arrière. Les mouvements désordonnés de ses jambes laissant malencontreusement entrevoir les sévices de celui qui l'avait violentée.
Elle reste alors catatonique quand une nouvelle personne entre dans la danse.

Une femme mûre, brune qui connait visiblement bien les lieux et leurs mœurs. Rien qui ne soit suffisamment rassurant pour calmer sa respiration saccadée.
De plus elle semble connaître celui qui se voudrait être son sauveur. Et malgré sa frayeur, la pauvre chose abandonnée, ne peut que remarquer le ton des griefs ... Tout ceci n'augure rien de bon ...

Ne pensant qu'à fuir, elle ne remarque pas la petite ombre qui l'observe ... Dissimulée par l'habituée des lieux.
--Enguerranddevaisneau


Il fixait, terreur patente la gamine souffreteuse. Il était mal, pour elle il était mal, se demandant au demeurant qu'elle genre d'homme pouvait faire ainsi malheur à une môme, la laissant presque morte et déshonorée dans une fange qui n'arrivait même pas à souiller sa blancheur immaculée.
Il n'était qu'un gosse au fond, et ceci malgré les airs de dur et la folie qui l'habitait de temps à autre, le rendant aussi redoutable que pouvait l'être un prédateur. Prédateur étant une catégorie dans laquelle il se targuait d'être.

Il était conscient, conscient qu'en un battement, en une erreur, la vie d'une inconnue pouvait être bouleversée, mise à mal et brisée. Il le savait en n'en demeurait pas moins le noble agaçant et méchant que sa séquestration avait créer.
Son pouce incisé un peu plus tôt dans la soirée encore roulé dans un morceau de tissus blanc, il se redresse, blême, toisant la belladone d'une oeillade peu amène, sa mâchoire crispée par la colère.
Ses mots le blessaient, sonnaient comme une accusation, et jamais il ne pourrait laisser dire des choses pareilles.
Il faisait payer le malandrin, la puterelle, mais grand diable jamais il ne briserait l'innocence de manière aussi scandaleuse.
Jamais.

Ses prunelles fouillent donc celle de la brigande, sa bouche se rehausse un instant en un rictus, et les mots fusent, cassant:


Suffit!

Unique mot dans lequel une pointe de douleur transparaissait. Il savait maintenant pour Griotte, il était pleinement conscient de ce qu'un viol pouvait engendrer, il ne se laisserait donc aucunement accusé d'une chose aussi fantasque. Sa main meurtrie contre son ventre, il continu:

Le noble qui avait envie... Si tel est le cas, il paiera. Je ne connais que trop bien les affres d'un tel acte.

Son menton tremble légèrement, et il remarque une gosse à la suite de la brune, une autre brune beaucoup plus jeune, qui suite à une nouvelle réplique de Sadnezz s'accapare totalement l'attention de cette dernière, si bien que le pourceau n'a le temps que de répondre:

Ce que j'en pense, rien vois tu. Quant à ce que je fais icelieu, une partie de soule, ca ne se voit pas.

Et un nouveau rictus moqueur qui transperce de part en part le faciès de l'Enguerrand, tandis qu'il reporte son attention sur la môme, récidivant sa question précédente.
Il gronde, et demande réponse:


Qui?
--Sadnezz.
Surprise par la petite voix qui babille dans son dos Sad eut un mouvement de recul, se dégageant sur le coté. Détaillant la fillette une poignée de seconde en portant la main sur sa bourse, elle persiffla:

Mêle toi de tes affaires, si tu ne veux pas finir comme elle.

C'était une de ces enfants sangsue qui peuplaient la cour. Des orphelins la plupart du temps, livrés à eux mêmes et qui erraient dans l'ombre des adultes cherchant dans leur pas de quoi rêver leur vie autrement. Parfois ils recevaient de l'attention, parfois des coups de pieds au cul avec. Mais toujours ils revenaient, filant inlassablement les silhouettes sombres en cherchant des miettes dans leur sillage. Les jours de pluie ils restaient reclus près des tavernes, main tendues et mendiantes, regardant tomber l'averse... Mais jamais leur regard ne croisait ceux des autres.

Elle revint au jeune blond, presque trop propre sur lui. Visiblement il était moins étonné de la voir ici qu'elle de l'y rencontrer. Les sarcasmes dont il usa lui firent plisser les lèvres et froncer les sourcils. Touchant du bout du pied le corps de l'enfant elle maugréa en haussant les épaules.


Mais achève là, tu vois bien que c'est le meilleur service que tu lui rendras...


Oui, elle le tutoyait, car ce jour là l'Itre était sur son territoire, celui où les conventions n'avaient pas même de mot approprié. Elle avait vu l'espace d'un instant l'un de ses enfants à la place de la fillette. Une corde sensible avait vibré, immédiatement coupée par un sentiment abject. Beaucoup d'émotions se retrouvaient ainsi souvent baillonnées, avant même de s'exprimer sur son faciès. Personne ne niera que quelque part, son esprit était dérangé et que le temps n'arrangeait rien à l'affaire. Cette enfant la dégoutait, inexorablement. Et elle se fichait pas mal de savoir qui lui était passé dessus, les viols étaient légion , même Belladone en savait quelque chose...

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La tolérance n'existait PAS au M.A / Je ne débats pas, je ne tergiverse pas; je joue.
--Emma__



Tous ces regards, posés sur elle, la pétrifient. Elle a enfin remarqué celui de la gosse, sa jumelle de condition. Leurs regards se rencontrent, puis le sien rejoint le sol ... Honte.
Elle se recroqueville comme une arachnide, agonisante après être passée sous le talon d'une botte. Broyée par la brutalité humaine.

Elle n'entend plus ce qui se dit autour d'elle, l'affrontement du noble et de la mercenaire. Seul subsiste ce bourdonnement assourdissant qui frappe à ses tympans. Elle sursaute quand elle reçoit un coup de botte comme on en porte un à un chaton blessé, voir si il survit encore avant de décider d'abréger ses souffrances.
Elle recule encore un peu, par automatisme, apeurée.

Alors le regard passe du blond à la brune et de la brune au blond. La bouche s'entrouvre mais aucun son ne sort, elle aurait aimé lui répondre pour pas qu'il se fâche ... Elle serait immanquablement punie si elle ne lui donnait pas satisfaction. Ainsi étaient les Nobles.
Un gazouillis étouffé finit par franchir ses lèvres au prix d'un pénible effort. Long soupir de désespoir. Elle ferme les yeux, masquant un court instant le bleuté de ses iris. Puis une profonde inspiration, elle relève son fin minois crasseux vers celui qui semble lui porter tout son intérêt.

Mais alors que les yeux remontent lentement vers ce visage penché à nouveau sur elle, un mouvement attire son œil. S'en suit un bruit de pas trainant sur le pavé.
A la faible lueur lunaire, une immense carcasse sombre se découpe derrière l'autre gosse, la dominant d'au moins trois têtes.

Un index se pointe dans sa direction en même temps qu'un cri inhumain et puissant s'échappe du pauvre petit corps séraphique.
--L_egorgeur
Une énorme pogne vient masser son front crasseux et couvert de sueur. Une belle bosse orne son crâne, c'est qu'elle en avait de la force cette sale petite chienne.
Un grognement sourd remonte du fond de sa gorge tandis qu'il se relève péniblement, titubant sous l'effet de son ivresse.


Sale petite putrelle ! J'vais t'faire la peau ! Attends que j'attrape ...

L'immense carcasse se déplie, les articulations craquant sous la contrainte du surpoids notable. Pris d'un léger vertige, il se retient à la table recouverte de bouteilles, de vaisselle sale et malodorante. Tableau d'horreur où grouillent des dizaines de cafards. Enfin stabilisé mais dans un équilibre précaire, il quitte son bouge et regagne la rue à la recherche de son petit jouet du moment. Il avance lentement, ricanant grassement et marmonnant pour lui même :

Montre toi petite chienne ... Tu n'as pas du aller bien loin ... Viens ... On a pas fini de jouer ma jolie !

Il longe le mur de la bâtisse qui abrite son antre, au coin de la rue, il bifurque à droite, suivant l'odeur de peur qu'elle a laissé derrière elle.
La chasse ... C'est si excitant !

Un peu plus loin, un attroupement. Peu importe, il va récupérer son bien, alors il se rapproche avec lenteur, évaluant ses adversaires.
Même aviné comme il l'était, il avait la force de dix bûcherons, rien ne l'empêcherait de reprendre son joli petit trésor ...

Un sourire mauvais déforme alors son visage rubicond et lacéré de griffures. C'est qu'elle était vive la pucelle ... Mais elle n'avait pu que se plier à son vice, frêle brindille sous le joug d'un taureau en rut.

Elle l'a vu et hurle sa terreur. Il rit et nargue.


Tu croyais pouvoir m'échapper ma chérie ? Viens, on rentre !

Il se dresse fièrement face à la petite assemblée, la chemise ouverte sur un torse graisseux, les braies à peine remontées, laissant entrevoir à la lumière blafarde, son chibre souillé de foutre et de sang de jeune vierge.
--Nine_


Elle ne pouvait arriver à détacher son regard de la petite chose qui fixait l’air comme une ahurie.
Pour la première fois, elle touchait la réalité de plein fouet.
Elle en connaissait pleins de mômes à qui c’était arrivé, garçon et fille mais lorsqu’elle les avait revu, c’était bien des jours après.
Elle les trouvait juste un peu plus frapadingues.
La seule qui lui en avait parlé lui avait tellement foutu les jetons que pendant plusieurs jours, elle n’avait pas quitté l’ombre de la taverne ou elle tapait la manche.

Elle n’allait pas la laisser crever dans le caniveau la drôlesse…
Ce n’était pas possible …
La brune allait faire quelque chose…
Nouveau regard vers la silhouette sombre et instinctivement elle recule un peu. La vieille a l’air d’avoir de bons réflexes et une baffe est vite arrivée.
De bons réflexes et une voix aigre…


Je me mêle de ce que je veux d’abord….


Le murmure est presque inaudible mais elle est déjà hors de portée de la Brune. ….
Hors de portée d’une vieille mais le cri de la môme et la voix qui retentit derrière elle lui donne des ailes.
Instinctivement, elle se réfugie derrière la gamine et sans manière s’accroupit tout contre elle.



Faut te lever si tu ne veux pas crever là…Vite…
--Enguerranddevaisneau


Il n'est plus qu'une boule de colère alimentée par la pensée des actes commis il y a peu sur cette môme.
L'indifférence de la Corleone le rendant encore plus irritable, gonflant sa fureur telle la marée montante, il mord sa langue et sa lèvre, se nourrissant et se calmant du carmin à la beauté fanatique qui suinte de son appendice entaillé de ses dents.
Il tremble légèrement mais surement et retient à grande peine d'envoyer sa main sur perdre sur le sublime faciès de la mercenaire, son flegme naturel attisant comme un feu de l'enfer cette rage provoquée par l'injustice qu'il ne supportait décidément vraiment pas.
Il rêve, il rêve dés lors de lui briser les dents, de lui arracher ses cheveux et pourquoi pas de l'étrangler avec dans l'espoir de la rendre plus humaine, qu'une telle situation ne la laisse pas de glace. Il ne connaissait décemment rien aux affres de la vie aux miracles, et ne savait alors pas qu'une vie en ses lieux rendait insensible toute personnes saine d'esprit qui ne le serait pas restée longtemps si contraire était.
Et l'apparition, d'un homme, gigantesque, gargantuesque et horriblement gerbant.
Il ne faut guère longtemps au jeune noble pour se rendre compte que le dit bovidé n'est autre que le bourreau de cette blondine, qu'il est celui qui a enfoncé au plus profond de cette innocence les plus noirs desseins, les traits d'humanité perverse les plus abjects, les plus ragoutant et déprimant.
Il est une bête à l'apparence humaine, mais n'a décemment rien de cette race dites supérieur, miroir d'une hérésie et d'une bassesse que les fondements de l'humanité avaient longtemps côtoyés.

Et il n'en faut guère plus à l'Enguerrand, rien de plus sachant que celle dont il s'était épris avait également subie le même sort, pour perdre toute humanité à son tour et se gorger d'une soif de vengeance et de sang. Pour ne plus vivre que pour la chasse de ces montres de foires qui brisaient en un coup de rein toute innocence, toute pureté.
C'est un monstre, et le Vaisneau, par la colère, par l'ire en devient un, n'étant dés lors plus conscient des dangers et du fait qu'il porterait sans nuls doutes atteinte à sa vie. Même son pouce pourtant entaillé de part en part le laisse insensible, et le tissus qui le recouvrait, volette doucement au sol.
Il est blanc est entaché de sang.
Comme cette gosse.

Et le baron fonce, avec violence il se jette contre l'individu, plus conscient que des coups qu'il pourra porter. Il arrive vite, et malgré son poids, il enfonce son coude dans l'abdomen de l'égorgeur alors que sa main nullement souillée par les blessures s'empare de son chibre et de ses bourses, s'incommodant aucunement de l'état de ces derniers, il serre, vite et de toutes ses forces il serre.
La scène et rapide et incisive et le Vaisneau grogne un:


Crève vérole...Crève..
--Sadnezz.
Suivant la course de la mioche, la Corleone se retourna vivement lorsque la voix fracassante fait écho autour d'eux. Une voix qui ne présageait rien de tranquille, dire qu'elle ne faisait que rentrer tranquillement à sa piaule... Peut-être qu'avec un peu de chance sa journée n'était pas encore foutue. A la vue du hurleur, elle eut comme un doute. Et lorsque le baronnet s'agita, convulsé de colère pour se jeter sur le bedonnant a moitié à poil.. Elle sût que c'était définitivement mort. Adieu tranquillité, adieu Berthe et Enguerrand. C'est que le mastodonte sale et puant qui se trainait les valseuses à l'air elle le connaissait bien.. Sa réputation le précédait, et même elle, rechignait à l'approcher lorsque rarement il sortait de sa "maison des pucelles"...

La situation n'aurait pu virer plus mal. Elle voyait déjà le scénario, un baronnet écrasé, une mioche achevée et elle.. Elle , comme un rond de flan. Il avait l'oeil lubrique le gras, et la trique bien deguelassée. Rouge. Couleur pourtant bien dissuasive non...? Non, il fallut que l'Itre s'y jette les bras en croix et les mains trop bas. Une grimace mi inquiète mi contrariée s'empara de son faciès... Il allait l'abîmer. Amoché le fringant blondin! Ecrabouillé comme une punaise.

P'tain...

Elle eut l'envie de se barrer. Vraiment, laisser cette charmante compagnie et ne pas penser à ce qu'ils allaient devenir. Mais si l'autre nobliot crevait sans qu'elle n'ai tenté quoi que ce soit, Griotte ne le lui pardonnerait jamais. Sûr, elle aurait pu déclarer que ça lui était bien égal puisque de toute façon bientôt ce serait son tour d'aller gouter les pissenlits par la racine ... Mais au fond, n'avait pas envie de ça. Sa dernière bouchée fut avalée de travers, et elle se lança.


Tu fais chiiiiiiiiier l'Itre!


Trognon tombé dans la souillure de la rigole a purin qui serpentait au centre de la rue, comme le bélier dans une porte elle fonça avec l'idée qu'elle fracasserait bien quelques os à l'imbibé. C'est fragile l'équilibre d'un imbibé... Les Os d'une femme aussi.

Casse toi! Allez dégage! Elle est à lui, rentre cuver fais pas chier!


Pour accentuer son ordre, elle se fracassa une clavicule contre la montagne abjecte et hurla plus de douleur que de rage. Le poinçon sortit de sa cache luisant d'un éclat incisif, avec un peu de chance le jeune accompagnerait son geste... peu noble. L'union à défaut de la force.

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La tolérance n'existait PAS au M.A / Je ne débats pas, je ne tergiverse pas; je joue.
--Emma__


Haletante, des perles de sueurs coulant le long de ses tempes, elle tremble de tout son être devant la vision d'horreur de son bourreau. Terrifiée, elle réagit à peine à la présence de sa presque jumelle, collée dans son dos et qui lui intime de prendre la fuite avec elle. Mais son corps refuse de lui obéir, tétanisé, le regard rivé vers l'énorme montagne crasseuse et gerbante de vice.

Sous ses yeux incrédules, le blond nobliot se jette sur celui qui fait le double de lui, inconscient des conséquences ... Il hurle de rage avant de heurter violemment le torse graisseux du monstre venu reprendre son "souffre-douleur". Sans plus de dégoût, il s'est saisi de ses bijoux de famille avec la ferme résolution de l'émasculer, à en juger par la torsion qu'il leur inflige.

De l'autre côté, la brune habituée des lieux, jure, visiblement agacée de la tournure que prennent les évènements. Et c'est contre mauvaise fortune bon cœur, qu'elle aussi se livre à un corps à corps répugnant.

Horrifiée, la petite se pelotonne contre son homologue brune, jetant subrepticement un œil vers une autre montagne restée dans l'ombre, légèrement en retrait. Faible impression de protection dans ce lieu des plus glauque qui soit ...
Machinalement sa main vient se saisir de celle de la brune. Bouée de sauvetage dans cette mer déchainée ...


Je ne veux pas mourir ...

Quelques faibles mots, soufflés poussivement. Les premiers qu'elle prononce ...
--L_egorgeur
Il toise tout ce petit monde avec un regard malsain, son chibre reprenant une légère vigueur à la vue de celle dont il aimerait finir de s'occuper ...
Mais un hurlement de haine, le tire de ses ignobles pensées, suivit d'une douleur violente à l'entrejambe, qui lui arrache un grognement d'ours.
Aviné comme il est, il recule d'un pas sous la violence du choc, puis d'un geste lent il vient saisir l'épaule du teigneux Noble.


Tu vas me lâcher oui ?! Sale chien galeux ... Ici t'es rien ... Elle est à moi !

Mais la main rageuse resserre sa prise, l'obligeant à se plier sous la douleur. Moment propice que la Belladone choisit pour entrer dans la danse ... Elle le chahute violemment.

S'en suit une vive brûlure dans la cuisse, qui lui arrache un cri.


Salope ! Cette p'tite c'est la mienne ...
--Enguerranddevaisneau


La montagne dans l'ombre n'est qu'Igor, l'homme à tout faire du Vaisneau, colosse Bretons à la hache rapide, qui savait parfaitement qu'à ce moment, il ne devait pas intervenir.
C'était ainsi dans les bas fond, toute réputation se faisait par la force animal, et bien qu'il soit capable d'écrabouiller ce cloporte de violeur d'enfant, il n'en ferait rien.
Non, il avance simplement, dans la lumière, et pogne sur sa hache, faisant alors barrière de sa masse entre le monstre et les gamines, il regarde le Vaisneau qui enrage, exulte, et qui ferait on ne peut plus le poids.
Il le savait depuis le début, lorsqu'il avait été engagé par l'Intendant d'Ittre pour assurer la protection de l'homme, et que le soir même, le baron l'avait emmené dans les méandres fangeuses des venelles mal famée pour assouvir quelques méfaits peu glorifiant.

Enguerrand était donc toujours chibre en main, serrant avec force dans l'espoir de broyer cette engeance du mal.
La Corleone agit, l'Ittre profite pour assener quelques coups du poing dans le thorax de bovidé, se dégageant ainsi de sa pogne pour reculer quelques pas, le souffle rendu rapide par les efforts qu'il venait de faire.


J't'emmerde Corleone, je t'ai pas d'mandé de m'aider!

Et de se saisir du poignard qui était à sa ceinture, la confiance inondant sa peau, il reporte son doigt sanguinolent contre son torse et fixe alors le monstre.

Elle ne t'appartient aucunement, passe ton chemin où tu nourrira bientôt les rats d'la capitale!
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