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[RP] Un retour aux sources.

Orphelya_valbony
RP totalement ouvert tant qu'on suit un minimum l'histoire. C'est l'histoire d'un deuil. Suffit de lire et tout est écrit si ça tente quelqu'un. Aucun PNJ n'est accepté à moins de m'écrire un MP privé à l'avance


La lune était pleine et il y avait un vent chaud qui trainait dans les villages, réchauffant les cœurs vides. Le village était éclairé grâce à ce croissant blanc, on pouvait facilement remarquer que les tavernes étaient pleines d’ivrognes. Le printemps, une belle saison. Il y avait des fleurs, les arbes verts et même un vrai gazon, mais la nuit, tout se ressemblait, on ne voyait plus ces mille couleurs au sol et les oiseaux qui chantaient. On entendait juste le vent.

Un soir, une silhouette dans la nuit, un bruit de pas rapide, des ruelles sombres, cachées par d’épais murs. L’ombre des arbres pouvait faire peur aux marmots, mais ces ombres avaient tendance à faire sourire la personne qui se baladait dans la ruelle, même si au fond d’elle, elle accélérait le pas, comme si elle avait peur d’être suivie.

Elle savait pertinemment où elle allait, ce qu’elle allait faire, et pourquoi là bas. Elle ressentait le besoin de se recueillir dans cette ruelle où il y avait eu un tournant de sa vie si grand. C’était l’homme qui avait réussi à lui arracher son cœur, mais également le seul brigand à lui avoir donné envie d’autre chose. Sauf que ce « autre chose » n’avait pas fonctionné longtemps. Elle avait réussi à perdre ses enfants, son mari et même à se faire renier de chez elle à coup de pieds dans les fesses .

Vêtue d’une petite chemise noir et de braies de la même couleur, elle n’avait pas prit soin de s’attacher les cheveux, de toutes façons, personne allait la voir dans cet état. Ce qu’elle cachait si régulièrement, c’était son visage en larme, les yeux gonflés et ses joues rouges. Ce qu’elle ne voulait pas montrer, c’était sa faiblesse, celle qu’ils avaient réussit à faire remonter alors qu’elle s’était tant battue pour être une femme sans cœur. Tant de jours s’étaient écoulés et ses larmes ne s’étaient jamais arrêtées… La douleur était resté la même, du moment qu’elle était avait quitté l’Artois jusqu’à son retour dans ce Comté de malheur.

Elle tomba enfin sur la rue en question, celle qui lui donna un frisson dans le dos car tant de souvenirs revenaient. Elle tomba au sol en se remémorant la scène. Il était là. Ils étaient tous là. On l’avait poignardé. Elle l’avait sauvé. Elle l’avait aimé. Il avait disparu. Elle serra les dents à nouveau, les larmes recommençaient à glisser le long de ses joues, une larme pénétra dans sa joue meurtrie ce qui lui provoqua une petite douleur, vive mais courte.

« Pourquoi…Pourquoi tu m’as fais ça… »

Au fond d’elle, elle ne s’en était jamais remit, la souffrance était toujours aussi présente qu’au début, même si elle s’était apaisé avec le temps, mais le temps passe sans trépasser. Il restait ancré dans sa mémoire. Elle n’avait pas fait le deuil de cette rencontre, et depuis le retour de son enfant, du fils de De Valois, la vie était différente, et son souvenir se vivait dans les yeux de son fils.

« Tu m’as laissé…Tu m’as laissé toute seule… »

Tout était vrai. On n’avait jamais approuvé cette relation. Comment l’oublier alors qu’elle ne pouvait jamais en parler ? Pourquoi ne pas aller le rejoindre pour s’expliquer en Enfer ? Tant de question, et toujours aussi peu de réponse.

La tête posée au sol, elle ne regardait rien, le regard dans le vague..L’esprit vagabondait on ne savait trop où…Sans le vouloir, par simple réflex, elle tira sa dague et s’entailla un peu le poignet. Son sang avait coulé ici, celui de l’homme qu’elle avait aimé, alors le sien devait aussi couler. Elle pensait certainement qu’il pouvait rejoindre celui de Stan’…

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Antonio
En cette nuit éclairée par une lune bien ronde, un homme marchait le long des rues, sans savoir vraiment où il allait. Sa femme enceinte avait quitté Arras et l'Artois quelques jours plus tôt afin de se rendre dans le Limousin.
Pour quelles raisons une femme enceinte de presque quatre mois souhaite t-elle prendre des risques inconsidérés en voyageant seule chaque jour sur son cheval ? Et pire, pourquoi part-elle pour une mission qui va l'amener à combattre au risque de perdre se vie et la vie de son enfant ? Le Seigneur de Fraize n'en avait aucune idée, et c'est impuissant qu'il avait passé les deux dernières nuits seuls dans son grand lit.

Habituellement, il aurait passé la soirée – voire la nuit entière – en taverne à se saouler afin de passer le temps qui se faisait très long sans elle. Il n'y avait pas une minute où il ne pensait pas à elle, où il ne priait pas pour qu'ils ne leur arrivent rien à elle et à leur enfant.

Mais ce soir, il n'en avait ni la force, ni l'envie. Alors il marchait, seul, avec ses pensées. Rues après rues, des plus larges aux plus étroites, en passant devant tavernes, auberges, et demeures.
Quand soudain, il tomba sur une femme qui était couchée, la tête sur la pierre glacée de la ruelle. Sa première réaction fut un sursaut, était-elle morte ? Avait-elle été tuée ? Le meurtrier était-il toujours dans les parages ? Toutes ces questions se bousculèrent dans sa tête en moins d'une poignée de secondes, et par quasi réflexe, il dégaina son épée.
Mais rapidement, il vit des larmes couler sur le visage de la femme qui frémissait. Alors il rangea son arme et s'approcha d'elle et se mit à genou.


-Dame, que vous arrive-t-il ?
Vous allez bien ?


Questions peu originales aux vues des circonstances, mais après tout c'étaient les questions primordiales à poser avant toute autre chose. Peut-être était elle blessée, peut-être venait-elle de se faire agresser, peut-être s'était-elle fait abuser par un vil mendiant.
Très rapidement il serait fixé, du moins il l'espérait, car la jeune femme semblait-être dans tous ses états...

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Seigneur de Fraize
Maistre Académique de l'Institut Royal de Politique ~ Procureur en Cour d'Appel
Orphelya_valbony
Phélya fixait le sang qui coulait sur les dalles blanches. Il n’était pas pur, il était sale, on l’avait salit jadis. Elle le fixait en se mordant la lèvre du bas, cette couleur la fascinait terriblement. Pourtant ne pas imaginer une vie en rouge ?

Ses larmes se mêlaient à son sang quand un bruit se fit entendre. Elle ne bougea pas, sans doute un chat pensa-t-elle. Elle imaginait toujours De Valois face à elle, ensanglanté et son meilleur ami qui le frappait. Elle se rappelait de sa colère de voir à quel point on pouvait être désagréable avec les étrangers. Elle détestait l’Artois pour ça !

La douleur semblait grandir à chaque nouveau souffle. Son cœur battait vite. Mais il y avait toujours ce petit bruit qui se rapprochait de plus en plus d’elle. Aux aguets, elle écoutait le mouvement.
Un individu se trouvait derrière elle, elle le sentait. Sa respiration lui gela le corps. Pourquoi fallait-il qu’il y ait quelqu’un le soir de sa mort ? Elle ne daigna pas bouger, épuisée par la souffrance qu’elle avait endurée.

Longtemps elle avait tenté de l’oublier. Mais elle avait porté durant 9 mois la preuve de son amour, mais également le fardeau de la vie. Ils étaient nés, mais ils avaient été enlevés. Elle avait retrouvé son fils, son petit garçon. Elle avait du mal à le regarder dans les yeux, le reflet de Stanislas...

S’étant coupé une veine par inattention, Phélya voyait un peu trouble, si ce n’est de voir qu’il y avait une mare de sang à côté d’elle. Ses cheveux trempaient dans le sang.


-Dame, que vous arrive-t-il ?
Vous allez bien ?


Aucune réponse, de la part de l’intéressée. Elle ne savait pas quoi répondre de toutes manières.

« Tout va bien ! Ne vous en faites pas ! »

Un mensonge, un nouveau et peut-être le dernier de sa vie. Elle releva péniblement la tête vers l’inconnu en sanglotant. Le visage pâle comme un linge trop frappé par une lavandière, le poignet ouvert, Phélya était au plus mal.

« Je… »

En un seul instant, son monde s’écroulait, la jeune femme tomba au sol, inerte. En plus d’être en deuil depuis bientôt six mois, elle avait été empoisonnée lors de son accouchement et était faible. Pourtant, elle ne cherchait pas à mourir, juste oublier la douleur, juste pouvoir parler de ça à quelqu’un mais lui n’était qu’un brigand, que de la vieille besogne, on ne l’aimait pas…Et elle avait avec elle son héritier…

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Antonio
Toutes les nuits se ressembles, ou presque... Pour certaines personnes cette nuit est belle, douce, heureuse, et il suffit d'observer une famille qui de l'autre côté de la fenêtre part tranquillement se coucher. Pour d'autres cette nuit est féconde, et il suffit de se rendre quelques rues plus loin, dans une petite bâtisse de cette même ville, où un couple a fait le choix de créer la vie ce soir même. Enfin, pour certaines personnes, cette nuit est cruelle, triste, terrible, et dans cette petite ruelle un homme et une jeune femme en font l'amère expérience.
Hélas, pour certains, les nuits s'enchainent et se ressemblent, la tristesse perdure et il faut faire avec. Dans cette rue cette nuit, le seigneur de Fraize est tombé sur une femme qui semble ne pas aller très bien.

Ce sentiment qu'il ressentait se confirma rapidement lorsque la jeune femme se contenta d'un silence pour répondre à sa question. Et ce n'est que près de trente secondes plus tard qu'elle lui apporta une réponse peu convaincante.


« Tout va bien ! Ne vous en faites pas ! »


Comment ne pas s'en faire, alors qu'une femme était en larmes, étendue au sol, en pleine nuit, et qu'elle mettait une demi-minute à vous répondre ? C'est donc insatisfait qu'il la regardait avec les sourcils froncés. Quelque chose n'allait pas, c'était évident, et il comptait bien savoir quoi afin d'apporter son aide à cette femme. Après tout, il n'avait rien d'autre à faire, sa femme à lui l'avait abandonné sans le prévenir.


« Je… »


Cette fois c'était très clair, elle n'allait pas bien du tout, pâle, le visage fatigué. Et d'un coup, tous ses muscles se relâchèrent et son visage tomba sur le sol, elle venait de perdre connaissance. Très rapidement, Fraize releva délicatement la nuque de la femme.

-Dame, vous m'entendez ?

Pas de réponse...
Deux options se présentaient à lui, aller chercher de l'aide dans la taverne la plus proche, ou la porter jusqu'à chez lui afin qu'elle reprenne connaissance. Rapidement, il balaya de son esprit la première option, car à cette heure-ci, les personnes présentes en taverne avaient quelques choppes à leur actif, et n'étaient plus dans leur état normal. Il choisit donc de la porter jusqu'à chez lui où Opportune, la domestique de maison l'aiderait à s'occuper de cette femme.
Fraize la souleva délicatement, une main sous sa nuque, une autre sous le haut de ses cuisses, et il prit la direction de sa demeure qui n'était qu'à quelques mètres de cette ruelle.




[ Quelques pas plus loin – Demeure des Licors, Seigneurs de Fraize ]


Les mains prises, c'est de deux coups de pieds dans la porte qu'il frappa afin de réveiller Opportune. Cette dernière mit un temps fou à arriver, et même si la femme qu'il portait n'était pas très lourde, le fait que ses muscles soient relâchés augmentaient fortement son poids. Quelques instants après, et la domestique arriva enfin de l'autre côté de la porte.

-Qui est-ce ?


-Mais c'est moi enfin, ouvrez donc cette porte et en vitesse non d'une pipe !

Il n'en fallut pas plus pour que la bonne ouvre la porte et regarde stupéfaite son maître avec une femme dans les bras.

-Mais bougez vous donc de l'entrée Opportune !
Allez me préparer une infusion, et apportez la moi ainsi qu'une bassine d'eau et un linge propre, à l'étage dans la chambre. Et hâtez vous !


-Oui Monsieur.
Puis plus bas. Si Madame voyait cela...

Il monta ensuite les escaliers avec adresse afin de ne pas tomber, puis déposa la pauvre femme sur le lit, un coussin sous la nuque. Rapidement, Opportune arriva dans la chambre avec l'infusion, la bassine d'eau, et le linge propre. Fraize assit sur un tabouret, trempa le linge dans la bassine et tamponna le front de la femme afin qu'elle retrouve ses esprits. La tisane serait pour plus tard, la priorité était qu'elle retrouve connaissance.
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Seigneur de Fraize
Maistre Académique de l'Institut Royal de Politique ~ Procureur en Cour d'Appel
Orphelya_valbony
[Dans ses rêves]

Qu'il y faisait beau dans ce rêve, ce songe. Il y avait aucun nuage, et il y avait Lui. La vie était parfaite, il souriait, elle était là, enceinte de lui, mais ce n'est plus le cas. Son rêve se transforma en cauchemar et la douleur commença à lui transpercer son cœur. Lui n'était plus là, il l'avait abandonné, il l'avait laissé seule pour affronter la vie. Elle pleurait toutes les larmes de son corps, mais ça ne servait malheureusement, pas à grand chose.




[Chez un inconnu.]


Aucun souvenir. Elle ne savait pas où elle était, elle dormait. Elle était inerte.
Quelque chose d'humide venait toucher son front et la fit gémir. Elle semblait souffrir. Sa tête avait brutalement heurté le sol sans ménagement, la douleur n'allait qu'être plus vive à son réveil.

L'eau dégoulina le long de son visage pour glisser dans son cou et sa nuque..
Phé ouvrit péniblement les yeux, gémissant encore un peu.
Elle tentait de reprendre ses esprits mais surtout de savoir où elle était, et avec qui. Que s'était-il réellement passé? Pourquoi ne l'avait-il pas laissé mourir? Ou même seule dans cette rue. Et qui était-il? Elle se posait plein de questions..
En vain.


"Hum..."


Pas grand chose sortit de sa bouche hélas, simplement parce qu'elle semblait avoir la bouche pâteuse, du fait qu'elle n'avait rien bu depuis un bon moment.

Elle tentait de se redresser pour pouvoir partir, elle n'était pas rassurée d'être dans un endroit inconnu. Elle voulait retourner vers De Valois, elle y tenait.
Sa vue était totalement trouble, et préféra rester allonger car sa tête lui jouait de drôles de tours.


"Je...vous? Mais...Phé."


Allait-il comprendre qu'elle venait de prononcer son nom? Elle tourna la tête sur le côté pour essayer de le regarder dans les yeux...
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Antonio
Peu de temps après, elle ouvrit les yeux non sans difficultés. Fraize arrêta alors d'éponger son visage et posa le linge dans la bassine. Il avait remercié Opportune et l'avait invitée à aller dormir. De nombreuses questions se bousculaient dans sa tête, mais il savait aussi qu'elle était faible et fragile, et qu'il ne fallait pas l'accabler de questions. Aussi, il se contenta d'un long silence, ses yeux fixant la lune qui était toujours aussi ronde de l'autre côté de la fenêtre.

La pauvre femme émit un faible son, elle semblait avoir la gorge sèche. C'est à ce moment là que la tisane trouvait son utilité. Il se leva donc du tabouret et en versa donc dans une tasse, qu'il remplit à moitié, puis se tourna vers son invitée qui semblait visiblement peu rassurée et qui tentait de se redresser.


-Doucement.

Elle essaya de prononcer quelques mots, peut-être même une phrase, mais tout cela semblait confus. Elle aussi devait se poser de nombreuses questions, comme où était-elle, qui était-il, que lui était-il arrivé...
Mais avant de commencer une véritable discussion, il lui tendit la tasse qu'il accompagna de quelques mots et d'un léger sourire.


-Buvez cela. Et après vous m'expliquerez ce que vous faisiez dans cet état à une heure pareil dans cette rue.
Vous auriez pu y rester...

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Seigneur de Fraize
Maistre Académique de l'Institut Royal de Politique ~ Procureur en Cour d'Appel
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