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[Shokun Kingdoms.]

[RP] - A la va-comme-j'te-pousse !

Riko__
    « Combien de temps avons-nous ? Pas assez.. » - School of Life.

Si longtemps.

Si longtemps à regarder le temps passé dans une poche d’eau. Si longtemps à se retourner la tête en bas. Quoi faire ? Manger ? Dormir ? Vivre au ralenti ? Au rythme de trois cœurs. Puissant celui d’en haut qui régit leurs vies, qui bat la mesure de la danse vitale dans les fluides. Régulier et fluet le sien qui s’agite et palpite, qui sent les prémices du début, les instants de la fin.Lent et atone celui de la voisine.

Nous sommes trois. Nous sommes toi. Et lui. Nous sommes eux, et elles. Nous sommes jumelles, Ailisha-san. Dans ton être, dans ta chair, nous vivons, nous grandissons.

Que le temps est long dans ce corps si étroit, où il n’y a rien d’autres à faire qu’intérargir avec la voisine et la génitrice grâce à des petits coups bien sentis. Mais depuis peu, la voisine est moins réactive. A tel point que c’est un vide qui répond à la quête de réactions. Un vide qui résonne dans leur bulle, un vide qui perce l’âme. La sensation atroce, là, dans son être, qu’il n’y a plus qu’elle. La solitude quand on a pris goût à la vie à deux durant huit mois ?

Panique. Elle s’agite. Terreur. Elle résiste. Angoisse. Le corps s’inquiète à juste titre, et à la douleur sourde, indistincte de l’acceptation, répond le corps de la mère qui n’accepte plus. Les parois se resserrent doucement, mais fermement, poussant le front vers le bas.

Mourir ou vivre ? Mais c’est vieux comme le monde.. Mais à côté d’elle.. L’immonde.

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« Han j'aime ta bannière, tu l'as trouvée où ? DTC ! »
Ailisha
[Tsumi.]
La faute

    Elle porte la mort la jeune Ai, et puis la vie aussi, petite veinarde, amoureuse des paradoxes.
    Et à la nippone de se balader sans complexe, le nombril à l'air, sans oser caresser cette hideuse protubérance.

    Alors un pas après l'autre, pendant qu'une des soeurs songent à fleurir la tombe de l'autre, elle calcule avec innocence les mois restant.

    Deux.
    Dix* moins Huit, ça fait deux.
    Deux mois à rester cloitrer dans cette baraque, construite par son nouvel époux aux orientations sexuelle qu'ils vaut mieux ignorer.

    Tout est calme.
    Jusqu'à ce tiraillement, ça commence toujours par des tiraillements vous le savez cela? Et la toute nouvelle Tokugawa de ravaler sa douleur. Peut-être que le marmot, qu'elle pense unique, a rendu l'âme, sa mascarade n'aurait alors servit à rien, elle serait de-nouveau réglée, oui c'est ça, tout était fichue, elle aurait pu...

    « Mais merde. Ca fait mal. »

    Vous avez remarquez aussi? Que ça commence toujours par le déni. Innovons une bonne fois pour toute:

    « ALERTE ROUGE! »
    Regard à gauche, à droite.
    Jamais foutue de s'activer.

    « Ima! Tumi! »

    Il fallait bien une grossesse pour la faire souffrir la donzelle.
    Elle sert l'amulette achetée au temple en douce, la belle, "o-mamori"**
    Cet enfant, elle n'en avait jamais souhaité, elle serait bâtarde officieuse, Ashikaga de sang adoptée Tokugawa dans le plus grand secret, elle serait fille d'un Singe et d'un Colocolo enfantée par un Lotus noir. Adultérine d'une bavure commis par sa mère, Incestueuse d'avoir été faîtes de l'union de cousins aux huitièmes degrés, plus ou moins.




    __________________________
    [* Au japon on compte dix mois de grossesse
    ** il est de coutume d'aller prier dans un sanctuaire pour bénéficier d'un accouchement facile et d'y acheter une amulette ("o-mamori") à cet effet ("anzan").]

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TOKUGAWA NO AILISHA
« Ai, pour exister, elle avait besoin de deux vies. Pas de chance ! c'est la mienne qu'elle a choisie. » - Chigiru
Cliquez ici.
--Ima
    Ima, c'était elle. Une jeune fille qui somme toutes n'avait eu pour étude que de voir sa mère faire. Mais à 16 ans, elle avait aidé des dizaines de futures mères à mettre bas... Heu non ! Mettre au monde !

    « ALERTE ROUGE! »

    Il y a quelques temps, on l'avait engagée afin de rester à proximité d'une de ces grosses - encore qu'elle ne l'était pas pour le coup celle-ci. Et puis, c'est surtout que ça l'arrangeait bien d'être payée à attendre, d'habitude on l'appelait juste pour le passage critique et on la réglait après coup, au lance-pierre, en prétextant qu'on avait rien d'autre. Du coup, elle se la coulait douce en rêvassant à ... Mais attendez ! Alerte rouge, c'était pas le signal ça ?

    « Ima! Tumi! »

    Ha mais oui ! Ha mais oui ! J'ai bien vu un romi... Heu ! Alors Ima, elle se précipite, Tumi sur les talons. Ha oui jvous ai pas parlé de ça aussi mais c'est qu'en plus la donzelle, même pas plus vieille qu'elle au passage, elle s'est payée le luxe de se trouver deux accoucheuses pour l'accoucher son chiard !

    - Ailisha-sama ! Ailisha-sama ! ... Qu'est-ce qui se passe ?

    D'abord on parle, ensuite on réfléchit. Ima regarde sa maîtresse de haut en bas, elle ouvre la bouche - technique du poisson - et commence à comprendre petit à petit.

    - Oulala lala !!! ... Du saké... Du saké s'il vous plaît !!! Quelqu'un peut amener du saké ? Avec un petit bol hein... Cpas pour Ailisha-sama c'est pour moi pour pas que je tourne de l'oeil...

    Allez Tumi, à toi le relais.
Ailisha
    Ca la panique Ai. Enfin presque.
    Mais c'est qui ces gueuses!


    « VOUS ÊTES VI... »

    Mauvaise idée. Sa machoire se déforme dans un rictus de douleur.
    Saleté de bonniche, qu'elle voudrait hurler. Elle leur lancerait des namagashi à la gueule... nan pas les namagashi!

    Du saké?
    Regard attéré.


    « Tiens. »

    Et de lancer le kiseru bourré d'herbe aux pieds de Tumi.
    Raté.
    Ne pas trop l'amocher, sinon le gosse n'arrivera jamais. Et tout cela sera vain!
    Ca vous agace hein? De la voir s'énerver pour de pareils futilés. Vous avez parfaitement raison!

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TOKUGAWA NO AILISHA
« Ai, pour exister, elle avait besoin de deux vies. Pas de chance ! c'est la mienne qu'elle a choisie. » - Chigiru
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--Tumi
Suivant les pas d’Ima en trainant des pattes, une Tumi, mine rabougrie , rejoint l’agonisante au pied de son futon. Un soupire, on se redresse et on sourit cocotte. Du moins, on essaye. Accoucher les femmes, Tumi, elle a jamais pu piffrer, mais comme la grande sœur Ima s’y collait, fallait forcément suivre l’exemple. Les mères ont parfois un sens de la logique fort discutable.

Sourire figé, planter comme un radis devant Ailisha-sama(gaçe) , elle attend le moment ou elle pourra lui tourner le dos et se dérider. Les poules… Oui les poules c’est tellement mieux. Cà bouffe et çà dort - jusque là rien de bien différent avec la situation présente- mais surtout les poules, çà pond toute seules et çà fait chier personnes. Des poules… un jour elles aura des poules. Le ton affolé de sa grande sœur la tire de son rêve bucolique. Regard effaré de la jeune fille.

_ Alors toi commence pas! Tu sais bien que quand tu paniques çà me stresse! Respires profondément… Comme çà!

Et à elle de montrer l’exemple. Ploc…Ploc? Regard qui se pose à ses pieds. Ok. Qu’Est-ce qu’elle fait avec çà maintenant, elle? Regard noir lancé à leur maitresse du moment, puis nouveau sourire qui s’accroche à ses lèvres.

_J’vais chercher le saké!

Cours Tumi, cours! Ou pas hein… Pépère, prenant tout le temps qu’elle puisse prendre, elle va chercher la dite boisson. Penons au passage quelque serviette çà fera un bout de voyage en moins. Pour l’eau on verra en temps et en heure, si çà se trouve, une fois encore, c’est pas bien sérieux cette histoire. Juste une petit crise du moment.

Revenant dans la chambre, posant son attirail là où elle peut le poser, elle tend le saké à Ima et ramasse enfin le Kiseru. Elle lance un regard perdue à sa sœur. J’fais quoi de çà?
Riko__
    « Ça devrait te prendre exactement quatre secondes d’atteindre cette porte. Je t’en donne deux. » - Breakfast at Tiffany’s.


Déconne pas là-haut..

Déconne pas, ça fait mal, ça oppresse, ça étouffe. La tête, les épaules, ça tire, ça hurlerait si ça pouvait. Il y a du bruit, à travers la paroi, on sent les mouvements, l’agitation des autres autour. On sent la sienne surtout, comme une vibration impitoyable, ses cris aussi. Mais oui, ça agace ! D’autant plus que la tête en bas, l’énervement de la génitrice est encore plus invivable, faites que tout s’arrête par pitié.

Faudra-t-il rester comme cela des heures ? On ne vous prévient pas in utéro, non, non, il n'y a pas non plus de stage pré-accouchement. Croyez quand même pas qu'on essaye de faire passer la pilule plus facilement, faut que ça fasse mal, faut que ça saigne, faut que ça prenne son temps, ma bonne dame, ni plus, ni moins. Bon sang que le temps passe lentement quand on est opprimée par le monde réel. Les parois se resserrent lentement, doucement, à leur vitesse, hein !? On n’est pas pressées ! Ca fait pas mal du tout ! Ca dérange personne là, si on reste à attendre, je ne sais pas, moi, le déluge ?!

Faites qu’on en finisse, l’autre se colle aussi, l’autre qui n’est plus, et qui est trop, justement, elle étouffe.

Sortez-la de là !

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« Han j'aime ta bannière, tu l'as trouvée où ? DTC ! »
Ailisha
    « Et moi? »

    Inspire,
    Expire.

    Pour une fois, elle bénirait sa nièce et ses techniques de relaxations ancestral, et puis elle cri un bon coup.
    C'est pas qu'elle a plus mal que tout à l'heure, quoique si, mais c'est surtout que les deux bonniches l'énerve profondément. Lorsqu'on s'appelle Ai on a déjà tendance à être énervée par tout ce qui ressemble à un être humain, ajouté à cela deux représentantes féminine de la race humaine pas plus intelligentes que leur orteil et un qui se prépare à venir.


    « Si vous vous occupez pas de moi dans les deux secondes qui viennent je met vos tympans hors service. »

    C'était la menace du jour.
    Biensûr, que cet enfant arrivait en avance, il n'avait ni demandé l'autorisation d'exister le mal-poli ni celui d'arriver, il aurait du avoir la politesse de débarquer à l'heure au moins.
    Huit mois, ça faisait deux de trop, pas de cabane dans le jardin, pas de ci au temple, ni de ça.
    Ai était totalement souillée jusqu'à la moelle, mais ce n'était pas forcement nouveau.

    Le museau se lève, regardant les deux bonnes à l'utilité très limité, le tout tordu de douleur pour un effet plus... douleureux.

    & moi, j'fais quoi?

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TOKUGAWA NO AILISHA
« Ai, pour exister, elle avait besoin de deux vies. Pas de chance ! c'est la mienne qu'elle a choisie. » - Chigiru
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--Ima
    Ha ! Le saké ! Ca arrive ! Ima tend le bras pour attraper le godet gracieusement offert par Tumi. Elle révisera probablement ses positions la prochaine fois : avoir une Imoto* esclave qui vous seconde dans votre travail, ctout de même bien pratique. La gamine s'envoie donc le saké, balance le contenant derrière elle sans plus de cérémonie... Et regarde sa maîtresse en train de beugler.

    - Ho iie, Ailisha-sama, mauvaise idée. J'ai besoin de mes idées pour vous entendre brailler. Ce serait vraiment une action de baka que de vous laisser crever parce qu'on vous a pas entendu si vous allez pas bien pendant la mise ba... aaaaccouchement ! Bon allez, appelez-moi un homme fort, on va la bouger notre jolie petite vachette.

    Elle a vraiment dit ça ? La pauvre jeune fille a déjà la tête qui tourne après son verre de saké, alors forcément, elle sait même plus si ce qu'elle croit penser de sa maîtresse c'est vraiment ce qu'elle lui a dit ou non. En attendant qu'un gaillard arrive en tout cas, Ima pose ses mains sur les cuisses d'Ailisha. Comment ça s'est déplacé ??? Mais voyons c'est juste pour voir l'état d'avancement ! Si elle a perdu les eaux ou non ! C'est fou comme vous avez l'esprit fermé... Enfin bref, ça avait l'air d'aller pour l'instant.

    - Ne vous inquiétez surtout pas Ailisha-sama vous êtes en PARFAITE santé !

    Ce que la donzelle ignorait à ce moment de l'accouchement, c'est que celui-ci durerait 6h. Ha ouais, c'est raide hein ? Ben ni moi qu'a choisi ni moi qui souffre donc jme contente de compatir hein... Ou même pas ! Et vous feriez bien d'en faire autant, si ça se trouve elle l'a mérité cette gosse de riche après tout.

    - Ha bah tiens te v'là enfin toi ! qu'Ima elle grogne sur le bonhomme qui se présente enfin. Allez, mon mignon, viens glisser tes beaux bras musclés sous mes jolies petites fesses... Heu iie ! Sous les siennes ! On y va hein, faut la déplacer et chuis pressée ! J'aime pas rester debout trop longtemps !

    Et voilà le cortège parti. Ima et Tumi devant, ouvrant la route, derrière l'homme fort, l'Ashikaga Toktok dans les bras. Et les voilà qui se glissent à travers le jardin en direction du petit cabanon où Ailisha serait enfin tranquille pour donner la vie sans rien souiller... Enfin, sauf les deux "sage-femmes" qui ne l'était pas forcément, sages.
Ailisha
    Crier,
    marcher,
    souffrir.

    Mine de rien cela avait prit du temps. Vachement de temps d'arriver à la cabane au fond du jardin, petit édifice construit à l'attention du foetus qui voulait pointer le bout de son nez.
    Trop tôt.
    Mais ça on vous l'avez déjà dit.

    La demoiselle Tokugawa avait donc crié, marché et souffert. Entre temps elle avait essayé les techniques ancestrales, s'était trouvé peu maligne et son malheur évitait sûrement bien des coups aux deux bonniches incapables recrutées pour leur possible discrétion au propos de la machination débile inventé par Ai dans le but de protéger son égo et son honneur.

    Honneur de merde quand tu nous tien!

    Elle se souillera l'immature Ashikaga qui ne l'était plus, en donnant naissance à une Tokugawa de sang Ashikaga.
    Vous comprenez? Sûrement pas, même moi j'ai du mal à m'en souvenir, de ce plan monté à la va-vite par une psychopathe de renom, connu surtout pour son opium et son caractère de merde.


    « Et vous arrêtez d'me peloter le derrière! » Qu'elle piallera à l'attention de l'homme fort essayant de la trainer à l'intérieur de la cabane du fond du jardin.

    On peut être noble et parler comme une merde.
    C'était un principe sans cesse appliqué par la jeune nippone. Du derrière elle était tellement squelettique qu'elle n'en avait pas des masses, mais la grossesse plait il parait, sauf à elle-même.


    « Me laissez pas plantée là! » Qu'elle gueulera une fois dans la cabane du fond du jardin.

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TOKUGAWA NO AILISHA
« Ai, pour exister, elle avait besoin de deux vies. Pas de chance ! c'est la mienne qu'elle a choisie. » - Chigiru
Cliquez ici.
Riko__
    « Deux petites souris tombent dans un seau de crème. La première souris abandonne très vite et se noie, la deuxième se débat tellement fort qu’elle change la crème en beurre. À partir de maintenant je suis cette deuxième souris. » - Arrête-moi si tu peux.


Ce qu'il y a de bien dans la relation mère-enfant, c'est cette symbiose entre les deux. Cette capacité à ressentir ce que l'autre ressent en toute occasion. C'est beau, c'est grand, ça s'appelle la génétique ! Et alors que la Tokugawa crève de douleur pour rejoindre la cabane au fond du jardin, à l'intérieur, le foetus Ashikaga souffre mille morts comprimé qu'il est par les parois utérines. C'est beau, c'est grand, c'est très gland aussi..

Et à la pression du corps ennemi, s'ajoute les mouvements de celui-ci, jusqu'à ce qu'enfin, vienne une trêve. Mais la trêve n'est jamais respectée, c'est bien connu, turlututu ! Pousse Haha ! Parce qu'à l'intérieur, y a un conflit de grande envergure, un corps entier qui s'acharne à vouloir en virer deux. Et pour cause..

PLOUF !

Comment ça, Plouf ? Comment ça tout se resserre tout est étroit ? Faudra-t-il en passer par là ? De ce malaise soudain qui se fait sentir, tout colle, tout est là, près, trop près.

Des heures à attendre, à souffrir finalement. La vache, c'est hard un accouchement, si les ovules savaient à l'avance qu'ils passeraient par là après, c'est clair qu'ils cèderaient la place à leur cousin. Passe le message à ton voisin... S'il n'est pas mort !

Des heures, oui.. Une demi-douzaine même.. Avant que de souffrir plus encore qu'avant quand le crâne jusqu'alors bloqué contre le fond, s'extirpe doucereusement de là où il doit.

Hola ! Como esta dans la casa ?

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« Han j'aime ta bannière, tu l'as trouvée où ? DTC ! »
--Ima
    6 heures ! SIX HEURES !!!

    Vous vous rendez compte de la surcharge de travail ? 6 heures de travail qui seront probablement pas rémunérées en plus ! Ha bah si hein y'a intérêt ! 6 heures à s'égosiller aussi. Mais oui, mais oui, quand la gamine se contractait fallait lui expliquer qu'il fallait jeter l'enfant vers l'extérieur !


    - Poooouuuusseeeeeeeez !

    Et six heures à râler aussi...

    - Bon sang mais vous allez pousser pour de vrai oui ? ... Rah ! Kuso ! Il résiste le bougre ! ... Bouah ! Mais qu'est-ce que c'est que... ?

    Ima écarquilla les yeux. Un premier enfant était sorti. Une fille. Somme toute elle paraissait viable, quoique affaiblie. Faut dire qu'elle en avait mis du temps à se décider à sortir. Mais elle s'en sortirait. Sauf que ! La surprise des jours fut lorsqu'une espèce de petite forme d'une couleur douteuse tomba dans les mains de la jeune fille.

    - Par tous les kamis... Ne me dîtes pas que...

    Mais si. Un autre. Et celui-ci il était dans un vilain état. Coup d'oeil à la mère. Ca l'arrangerait sûrement, elle. Alors Ima flanqua sans états d'âme dans les mains de Tumi, l'amas gluant noirâtre dont la forme générale ressemblait vaguement au corps foetal.

    - On peut rien faire pour lui. Il faudra le mettre en terre.

    Elle se retourna vers la future Riko -qui hurlait déjà comme sa mère et ça promettait- et la débarrassa sommairement du placenta qui s'était entortillé autour d'elle. Quelques secondes plus tard, Ima coupait le cordon avec une lame stérilisée. L'enfant, sinon propre, était au moins sèche, bien que couverte de traces sanglantes. Et c'est dans cet état que la sage-femme donna enfin le bébé à sa plus ou moins -mais en tout cas indigne- mère.

    - Et voilà, Ailisha-sama. Vous êtes maintenant l'heureuse maman d'une future femme. ... Au fait, elle était pas toute seule à l'intérieur. Mais l'autre était déjà mort avant qu'on le sorte. Sûrement que vous n'avez pas eu un régime alimentaire adéquat.

    Evidemment, on ne savait pas encore à l'époque les ravages que pouvaient causer le kiseru... Et encore moins ceux d'une mère psychopathe.
Ailisha
    Si elle savait pleurer, elle le ferait.
    Combien de fois on l'a entendu celle-ci.
    Dans ces moments là, on hait le géniteur de la larve alors explusée, parce qu'elle nous a fait autant souffrir physiquement qu'elle nous a fatigué dans le cas de Ai. Mais Ai' ne pense plus beaucoup à Mabuchi, son seul et unique amant jusqu'à ce jour, elle hait plutôt la dîtes larve, constate que la seconde est pourrie.
    Dieu que c'est con.
    Juste con.


    « Reprenez-la. » Regard tout sauf compatissant qui se plante sur Ima « Reprenez-la! »

    Et de se faire reprendre le poupon tout droit sortie de sa chair par les bras de Tumi. Elle n'arrive tout simplement pas à le tenir. Rien de très émotif dans tout cela, ce serait plutôt physique.

    Elle aimerait leur gueuler de la laisser en paix. D'aller planquer l'enfant dans la forêt pour qu'il se perde, et pour sur il y arriverait. Mais elle se serait donné trop de mal pour rien.
    Alors elle se laissera choir comme une brique. Elle voudrait simplement pioncer une bonne fois pour toute, oublier tout ceci. Elle n'a même pas envie de fumer, juste qu'ils disparaissent tous une bonne fois pour toute. C'est assez dur pour le commun des mortels de faire abstraction d'une telle scène, ça l'est aussi pour Ai'.


    « Allez prévenir Kizaru. » Elle tousse « Apportez-moi de l'eau. » Ca changera du Kiseru « Occupez-vous de la morte. » Elle gêne mon champ de vision. « Et mettez l'autre à l'abris. » Ca la changera un peu.

    Et de planter son regard sur la vivante. Elle a bouffé l'autre, elle est à semi-morte celle-ci aussi.

    « Faîtes la taire! »

    Parce qu'elle crie, sûrement à sa victoire sur l'autre, et elle a bien raison, même la jeune Ai', du haut de ses dix-sept piges, se doit de le reconnaître.

    Mais par pitié.
    Virez-la d'ici.
    Foutez-la loin d'moi.

    Et la jeune mère s'endormira comme une vieille merde.
    Pour changer.
    Quand on a plus de force, on n'a plus de force.

    Dîtes, Chigiru, Atsue, peut-être Kizaru voir même Mabuchi, ne soyons pas avare, on est censé ressentir quoi là?

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TOKUGAWA NO AILISHA
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Kizar.u
Lui le Kiki', pendant tout ça, il est zen.

On peut pas dire qu'il est stressé, qu'il hurle de douleur, qu'il se ronge les ongles sous l’inquiétude, qu'il soit mort de peur, non, il se la coule douce. Assis en tailleur, un plateau de namagashis à sa droite, une boîte contenant son criquet Tralala à sa gauche, il est dans ses appartements, à méditer, à papoter avec son compagnon, à tout sauf imaginer qu'Ailisha est en train d'expulser deux choses de son ventre. Replaçant régulièrement sa mèche en place, un sourire pour pub de dentifrice, même sans une autre présence humaine, il affichait régulièrement cet air ravi, souvent remplacé par une mine niaise, au gré des humeurs.

C'est donc dans cette ambiance, qu'un quelqu'un qu'il ne connaissait pas, entra et lui annonça une nouvelle plutôt surprenante, qui faillit faire s'évanouir notre jeune lombric.


Kizaru-san ? Ailisha-sama vous demande. Omedeto gozaimasu (= félicitations)! Vous héritez d'une magnifique fille.

Il se garda bien d'annoncer la mort du deuxième enfant, pour ne pas choquer notre Kiki' qui, sensible comme il est, aurait pleuré pendant on n'sait combien de temps. Sonné, le jeune homme se leva, et hocha doucement la tête.

Arigatoo. Je vais la rejoindre ...

Marchant comme un robot, se demandant même comment il faisait pour y arriver, le pauvre jeune homme, désormais père, pensait à tout ce qui allait arriver maintenant. Ils fomeraient une véritable famille maintenant, même si il savait que cet enfant n'était pas de lui, qu'avec Ai' ils ne s'aimaient pas vraiment, ils allaient devoir vivre comme une gentille famille, ce qui semblait être compliqué. Kiki' remarqua soudain qu'il n'avait pas demandé où se trouvait la nouvelle mère. Perdu, déboussolé, il s'assit par terre, et se mis à geindre, et à crier.

AiiiIIIiiiIIi' ? Ma femme .. J'suis PAPA ?! Oùùù que VOUS ÊTES ?
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Riko__

    Riko - 莉子
    [Egoïsme]


Et moi, pendant ce temps-là .. J'tournais la manivelle .. Ouais ! Ou pas ! Non, elle n'y pense même pas, car quand elle est finalement expulsée à l'air libre, la seule chose qui encombre son petit esprit étriqué, c'est que ça brûle à l'intérieur, dans son corps, ça irradie de douleur. Ca s'appelle l'air, ma fille, kiffe !

Le cri fuse tout seul, de lui-même, sans même qu'elle n'ait pensé à le commander. Vous en doutiez ? Et bien, voilà, c'est une fille, une pleurnicheuse qui pleure parce qu'elle souffre, qu'elle a froid, que l'Autre n'est plus là, que le corps chaud qui l'hébergeait l'a rejetée, elle hurle à s'en égosiller, à en devenir rouge pivoine. Elle hurle aussi parce qu'elle a réussi, qu'elle n'est plus serrée, qu'à côté d'elle, il n'y a plus l'Autre qui n'était déjà plus avant même de naître. C'est dur d'être un bébé, la conscience de soi, elle ne l'a pas encore, mais la conscience de beaucoup de choses la prenne alors soudain, elle cesse de crier pour écouter ce qui l'entoure. Des voix, elle les connaît, elle les a entendues à travers la paroi. Elle ne comprend pas, et la tête ne se tournera pas puisqu'elle n'en a pas encore acquis la possibilité.

La conscience, paradoxe effroyable de la condition d'être humain. Et là, en cet instant précis, elle a conscience qu'elle a faim.

Crie petite.

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