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[FdV] Intronisation du nouveau Grand Ecuyer de France

Ingeburge
[Du Louvre à Vincennes]


Le convoi avait serpenté en une longue file depuis le Louvre, point de départ de son périple jusqu'à Vincennes, point d'arrivée. Durant tout le voyage l'ayant mené d'une résidence royale à une autre, il avait adopté une allure mesurée et tranquille, même une fois hors les murs là où habituellement, les voitures, qu'elles figurassent ou non dans un solide et sûr cortège, prenaient de la vitesse et ne se risquaient pas à s'attarder sur les chemins forestiers menant au domaine vincennois. Ce train modéré et prudent s'expliquait par ce que transportaient les lourdes charrettes de bois chargées à pleine capacité et menées avec dextérité par des cochers auxquels des ordres précis avaient été donnés : point de hardiesse dans la conduite, point d'imprudence dans les manœuvres, il s'agissait d'arriver à bon port et surtout, d'y parvenir sans risquer de verser sur le côté en ayant foncé trop rapidement vers une de ces ornières meublant les chemins empruntés. Ce rythme raisonnable et paisible était donc assuré par des conducteurs à l'expérience éprouvée auxquelles des consignes claires et fermes avaient été transmises mais était en outre garanti par toute une troupe de cavaliers chargés de veiller sur le précieuse et pesante cargaison. Aux chariots jalousement surveillés et protégés de couvertures s'ajoutaient des charrettes plus légères occupées par toute une foule d'artisans et un carrosse dans lequel avaient pris place le Grand Maître des Cérémonies de France et le jeune clerc qui, depuis la préparation du sacre de Reims, suivait l'officier royal dans tous les déplacements et obligations inhérentes à sa charge à la Maison Royale. Le convoi était parti tard dans la nuit du vendredi au samedi pour parvenir à son but vincennois aux premières lueurs du jour et ce fut au petit matin que la caravane parisienne débarqua dans la cour du château royal qui avait acquis ses lettres de noblesse par la grâce des rois Saint-Louis, Philippe VI et Charles V, ce dernier ayant pour sa part englouti plusieurs centaines de milliers de livres dans la réfection et l'agrandissement de la résidence.




[A l'orée d'un bois, théâtre des Festivités de Vincennes]


D'un œil inquiet, la duchesse d'Auxerre scruta à nouveau le ciel. C'était peut-être la cinquante-huitième fois, à moins que cela ne fût la soixante-neuvième, qu'elle levait les yeux vers la voûte céleste afin d'y guetter l'apparition de nuages noirs et menaçants là où seules étaient visibles les manifestations de l'aube laissant sa place à l'aurore. Des nuées annonciatrices d'une ondée, voilà ce qu'elle guettait fébrilement de ses prunelles opalines et pour l'heure, alors que l'astre du jour était sur le point de faire son apparition au bord de la ligne d'horizon, les seules couleurs reconnaissables étaient violacées et rosées. De noir, point et il fallait espérer que ce constat ne divergeât point durant toute l'ascension du soleil. C'était ce qui inquiétait fort la Froide alors qu'elle supervisait l'installation de l'espace qui accueillerait les invités de la Reine de France par la faute de laquelle il avait fallu s'organiser en vue de réjouissances en plein air. Ingeburge, quand la missive de la souveraine lui était parvenue, s'était montrée circonspecte et elle avait pu abondamment bénir d'avoir pris connaissance de cette lettre dans un moment de solitude tant son visage avait exprimé étonnement et perplexité. Elle n'avait jamais compris et ne comprendrait jamais que l'on eût le goût de se trouver à l'extérieur en dehors des occasions commandant de s'y rendre. Si sa tolérance s'étendait jusqu'aux promenades dans un jardin propices et favorables au délassement du corps et de l'esprit et aux chasses qui ne pouvaient que se dérouler hors d'un bâtiment, pour le reste, elle se montrait intransigeante : le Très-Haut n'avait pas donné aux hommes le talent d'ériger de solides, confortables et chauds bâtiments pour que l'on gaspillât son temps dehors, au froid et que l'on risquât d'attraper la malemort. Oui, tant la surprise que le déplaisir avaient régné en l'esprit d'Ingeburge; la lettre avait été reçue en mars, il y avait bien de quoi s'alarmer et les chroniques et mémoires appuyaient avec vigueur les craintes qu'elle avait commencé de concevoir quant au temps. Elle s'était donc attelée à sa tâche, docile, ne sachant trop s'il fallait louer le ciel qu'il se montrât clément ou espérer que le temps soit si mauvais que l'on fût obligé de réquisitionner la salle d'apparat de Vincennes et passant sans attendre commande d'une mante pelissée qu'elle étrennerait en cette funeste occasion.

Les semaines avaient passé, les festivités se dérouleraient en mai – le samedi vingt-et-un – et si les gelées du début de printemps étaient désormais derrière, l'on pouvait toujours raisonnablement songer qu'une averse aurait le mauvais goût de se déverser sur les hôtes de la reine et c'est ce que de son œil mort elle guignait. Non loin d'elle, les artisans et ouvriers – forgerons et charrons, scieurs de longs et menuisiers, charpentiers de grande et petite cognée et huchiers – travaillaient sans relâche, suivant à la lettre les directives données quand ils avaient été engagés pour ce chantier particulier. Il s'agissait de mettre en place ce qui accueillerait les invités attendus ainsi que la reine et sa suite, en prenant en compte les souhaits de la souveraine, les besoins de celle-ci, le confort de tous, la réputation d'excellence de la Maison Royale et donc, ce ciel qui pourrait se révéler porteur de malheur humide, voire pis. Plusieurs temps forts rythmeraient une journée qui s'annonçait chargée et tous seraient placés sous le signe de la royauté exaltée et du cadre sylvestre.

C'est ainsi que non loin du relais de chasse, un espace fut transformé en véritable salon de plein air. Il s'étendait sur une aire dont on avait soigneusement coupé et égalisé l'herbe, à l'orée d'un bois qui servirait de frémissante et verdoyante toile de fond. Sur une estrade point trop élevée pour respecter le désir de Béatrice d'être proche de ses vassaux mais suffisamment pour marquer la prééminence de celle-ci, avait été installée une cathèdre de bois aux accoudoirs ornementés de fleurs de lys et de fruits sculptés et de feuilles fraîches, auguste siège surmonté d'un court dais de velours azur sur lequel avaient là aussi été piquées des feuilles et qui était tant destiné à protéger la reine des rayons hardis du soleil qu'à la prémunir des éventuelles gouttes qui s'aviseraient de tomber. A la droite de ce trône, en retrait, avait été montée une petite table agrémentée de glands et de marrons destinée au Grand Maître des Cérémonies de France et à sa droite toujours, mais un degré plus bas par rapport à la cathèdre, se trouvaient les fauteuils parés où prendraient place les Grands Officiers de la Couronne et celui réservé au Grand Ecuyer de France qui s'y installerait une fois son serment prêté. A sa gauche, en retrait là aussi, quelques sièges avaient été placés pour accueillir les dames de la chambre et les dames de compagnie, sièges aux pieds desquels avaient été posés des carreaux ornés d'orbiculus de tapisserie destinés aux jeunes pupilles royales. La verdure parant l'estrade et les sièges ainsi que les sculptures et les ornementations pouvaient laisser accroire que l'on tenait là le refuge de quelque délicieuse dryade. Face à ce bas échafaudage de bois, avaient été disposées des formes, sorte de bancs rembourrés et garnis d'étoffe dont les broderies reprenaient des motifs sylvestres, où se tiendraient les vassaux franciliens et leurs accompagnateurs sans qu'une distinction de rang se fît, la simplicité était le mot d'ordre et les vassaux se mêleraient les uns aux autres sans qu'aucun protocole vînt les déranger. Une allée séparait en deux les rangées de banquettes et menait jusqu'à l'estrade. Derrière les places réservées aux vassaux franciliens enfin, des bancs de confort moindre mais de bonne facture avaient été installés afin d'accueillir les membres des Ecuries Royales invités à venir assister, avant de s'atteler à la chasse, à l'intronisation de leur nouveau chef. Derrière la dernière rangée se tiendraient les huissiers qui accueilleraient les heureux bénéficiaires des cartons d'invitation de l'Office Royal des Cérémonies et qui annonceraient ceux qui devraient l'être, la Reine de France notamment. Et, si les hôtes auraient l'infini plaisir de pouvoir observer les exubérantes frondaisons qui leur feraient face, ils pourraient aussi apercevoir un autre genre de forêt, à quelques encablures du lieu où se dérouleraient les cérémonies, une forêt de tentes. De petits chapiteaux avaient en effet été montés; d'une part, des bleus dont l'un était le quartier général de l'Office des Cérémonies, l'autre le cabinet de retrait de la reine si celle-ci désirait s'isoler quelques instants ou se protéger d'une ondée légère, c'était aussi pour se protéger de ce risque qu'une dernière était destinée aux invités – le pavillon de chasse serait sinon le havre, le refuge de tous en cas d'averse abondante – et d'autre part, deux chapiteaux blancs qui abriteraient l'ameublement et les mets et boissons jusqu'au moment où serait servie la collation champêtre. Toutes ces tentes bordaient elles la forêt et Ingeburge, toujours inspirée par les nymphes des bois, s'était amusée à les faire parer de lierre et de glycines.


A nouveau, le nez et le menton de la duchesse d'Auxerre pointèrent vers le ciel. L'aube et l'aurore avaient cédé leur place au lever du soleil qui commençait de darder ses rayons sur le domaine royal de Vincennes. Au château, le lever de la reine devait être en train, la Chambre devait être en pleine effervescence, la Bouche également. Ingeburge aurait pu rendre visite à Béatrice afin de lui présenter ses hommages et lui communiquer le programme du jour mais elle ne pouvait se permettre de quitter un instant le chantier, il fallait assurer une surveillance assidue et rigoureuse et puis, elle n'aimait rien tant que d'être parmi tous ceux qui concrétisaient ses projets et ses idées. Après son débarquement nocturne, elle s'était donc quelque peu reposée avant de procéder à sa toilette et à son habillement – Diane chasseresse en diable, sa chevelure avait été séparée en deux longues nattes nouées d'un ruban et lui retombant dans le dos et auréolée de sa couronne de duchesse bourguignonne; son corps drapé d'une houppelande de taffetas noir serrant sa poitrine et devenant lâche sous la ceinture portée haute, somptueuse robe à la couleur profonde, aux manches évasées et à la traîne courte rebrodée de fleurs de houblons et d'aubépines, les broderies étant reprises sur les manches collantes de sa cotte; ses pieds chaussées de bottes de cuir souple; ses mains baguées et enfoncées dans les poches de la mante chaude et douillette posée sur ses épaules et qui laissait entrapercevoir le rutilant collier de l'Ordre de la Toison d'Or.

Les chuchotements des commis, les appels des valets, les éclats de voix des artisans, le bruit mat des outils, le froissement des étoffes, le bruit du vent s'insinuant caressant dans les ramages; Ingeburge s'étourdissait de la rumeur occasionnée par la dernière touche mise aux préparatifs, oubliait tout à fait ce qui faisait son quotidien et s'enivrait de cette adrénaline charriée dans son corps, de cette excitation grandissante qu'elle sentait sourdre en elle. Quelques mots furent lancés, d'une voix brève et ferme : la cadence ne devait surtout pas être ralentie, Béatrice devait être aux mains des caméristes ou devait alors s'entretenir avec le Grand Aumônier de France, bref, elle devait avoir quitté sa couche pour se préparer à cette journée où de nouveau tous les regards seraient braqués sur elle; quel que fût ce qui se déroulait dans les appartements royaux, cela ne signifiait qu'une chose, les réjouissances allaient bientôt débuter.
La Prinzessin quitta son poste d'observation pour rejoindre celui des huissiers alors que les travailleurs désertaient les lieux, elle, cherchait des yeux les gardes royaux qui n'allaient pas non plus tarder. Si l'arrivée de Béatrice et de sa suite n'était pas pour tout de suite, les invités allaient commencer à apparaître, un à un, ou par petits groupes, avant d'affluer tout à fait. Ils laisseraient leurs équipages aux mains des garçons d'écurie et des palefreniers de Vincennes avant de cheminer tranquillement, le long d'un chemin balisé, jusqu'à l'emplacement de la cérémonie qui semblait avoir été placée sous le païen mais haut patronage des oréades, des napées, des auloniades, des alséides, des méliades et des hamadryades.



EDIT : j'aime pas me relire, mais faut bien, humpf
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Grand Master of Ceremonies of France , oh yeaaaaaaaaaaaaaaaaaah
Back dans les bacs, wesh!
Actarius
Le premier équipage arborait le Phénix languedocien, signe tangible de la très prochaine apparition du Grand Chambellan. Il avait abandonné la résidence royale de Vincennes au plus tôt et pour être plus précis après avoir présenté le programme d'une journée qui s'annonçait fort chargée. L'humeur du jour variant du maussade à l'enthousiasme, les grisailles relevaient désormais d'une "relation" avec Sa Majesté qui se détériorait un peu plus au fil du jour, la joie, elle, jeune et sauvage, pareille à un torrent s'écoulait sur un lit de souvenances.

L'homme appréciait la nature. De sa Margeride natale à la verte et haute vallée du Lot, le Mendois portait tous les attributs d'une sorte de bon sauvage urbanisé, civilisé à l'école martiale tout d'abord, puis politique et enfin parisienne. Ah ! Paris... Sa puanteur, ses ruelles mal famées, sa Seine salie de pourritures, mais aussi son Louvre, ses hostels particuliers, sa Cour... Paris, un terreau aussi fertile que stérile pour un noble de campagne. Car oui, tout puissant et riche qu'il était, l'Euphor restait un noble de campagne. Sa propension à fuir le "monde" s'estompait, il commençait presque de nager comme un homme qui aurait tout juste appris à se dépatouiller dans l'eau. Mais envers et contre tout, malgré sa nature et sous sa colossale carapace de guerrier à la fleur de ses quelques quarante automnes et aux tempes grisonnantes, se dessinait un Grand Chambellan avec un semblant d'allure.

L'esprit parisien l'avait à ce point corrompu qu'à l'aube de cette journée, il avait même maugréé de n'avoir qu'une vraie tenue à porter pour ce genre d'occasion. Celle-ci était certes superbe, mais n'avait rien de très appropriée pour les forêts de Vincennes. Enfin, il s'en était accommodé en se promettant d'y remédier un jour ou l'autre et en prévoyant des vêtements plus ... moins ... plus convenables pour certaines distractions qui suivraient.

Bien loin désormais de ces soucis futiles, il descendit du carrosse. Son regard balaya immédiatement les alentours et finit par tomber en une cascade enthousiaste et souriante sur le Grand Maître des Cérémonies. Un geste de la main, tandis qu'il approchait de la Prinzessin et des huissiers, et deux serviteurs accoururent pour le délester de son bleu manteau et de sa couronne. A son cou pendaient deux colliers. La croix militaire du Languedoc, cela eût pu être la Grande Croix, mais le fier Phénix l'avait refusée, car sa bonté et son soutien, pas plus que son pardon ne pouvaient se monnayer en marques de mérite ternies d'hypocrisie et de funestes intentions. Pendait également un sobre bijou d'or s'échouant en un splendide pendentif figurant l'immortel oiseau de feu familial.

Il salua les huissiers, s'arrêta et eut un mot d'encouragement pour chacun d'eux. Mais ses perles de Sienne s'attachaient déjà à la Froide Bourguignonne. A cet instant précis, une envie le saisit. Un élan irrépressible, inattendu. Toujours souriant il inclina légèrement la tête devant la Ténébreuse et lança un petit mot qui ne manquerait assurément pas de la surprendre.


Votre Altesse, votre beauté ce jour éclipse tous les prodiges de préparation que vous avez consentis... Sans prêter le flanc à une quelconque réplique, il poursuivit sans attendre, sans vouloir s'étendre sur cet abandon sincère comme pour le dissimuler, le faire oublier. Je gage que Sa Majesté et ses invités seront ravis.
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Ricco
[12 mai 1459 - Bergerac]

Ricco avait reçu une missive lui demandant de retourner à Paris car la garde royal avait prestement besoin de lui car un grand événement s'annonçait. Il était Prévôt des maréchaux et donc il fallait qu'il prépare ce départ.

[20 mai 1459 - Sur la route et arrivée à Paris]
Voila, Ricco avait laisser ses instructions à ses sous-officiers, le PA pouvait dormir sur ses 2 oreilles, même absent, il savait que la défense était présente.
Ricco avait chevauché en faisant le minimum de haltes aussi quand il arriva au Louvres pour prendre ses quartiers dans la salle des gardes royaux, c'était avec des cernes et une barbe mi-long qu'il se présenta.
- bonjour Capitaine, je suis arrivé et disponible. Je fais un petit brin de toilette, je prend un peu du repos et je vais demain à Vincennes pour comment ça se prépare là-bas.

[21 mai, lorsque le soleil se lève- Vincennes]
Ricco était arrivé tôt, le soleil commençait à peine à se lever que déjà le convoi de master of cérémony était déjà sur place.
Ricco observait les artisans préparer tout le fatras, ça faisait du bruit, ça tapait du clou sur du bois, ça criait à tout va ! bref c'était un salon en plein air qui apparaissait.

Ricco alla trouver la maîtres de cérémonie sur son poste d'observation quand il en eu le temps et surtout lorsqu'elle fût seul afin de ne pas trop la déranger dans ses explications. Il s'inclina face à elle.
- votre Grandeur, Je venais vous signaler que la garde royal est sur place et qu'elle commence à vérifier les installations et les alentours.
S'inclinant de nouveau il attendait un mot afin qu'il reparte faire son inspection.
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Elianor_de_vergy
Le chemin était certes balisé, mais il était décidément truffé d'embûches pour une boiteuse. C'est ce que se disait la quintefeuille en claudicant cahin-caha vers le lieu de la cérémonie. Elle avait pour une fois renoncé au vert habituel de sa vêture. Prudence oblige, elle n'avait guère envie de se trop fondre dans le paysage. Des fois qu'on aille par la suite la confondre avec du gibier hein... Comme aurait dit un défunt grand ami de sa mère, "un accident de chasse est si vite arrivé"...

C'est donc tout de bleue vêtue qu'elle s'avançait, appuyée d'un côté sur le bras de son Dauphin d'époux, et de l'autre sur celui de son Comte de frère. Est-il besoin de préciser qu'elle avait nettement plus confiance dans l'un des deux côtés?

Ainsi encadrée, elle s'approcha du GCF et de la toujours impressionnante GMCF et les salua gracieusement.


Votre Seigneurie, votre Altesse... Je suppose que vous connaissez déjà mon époux... Permettez-moi en revanche de vous présenter mon jeune frère Faran de Louvelle, Comte de Beaumont sur Oise, baron de Confolens et Merindol.
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Jeremi
[20 mai 1459-Tours]

JeremI avait reçu une demande missive quelques jours plus tôt l'appelant à Paris pour sa première mission en tant que Garde Royal, et c'est non sans une légère inquiétude qu'il parti de son duché vers la capitale.

[21 mai 1459-arrivé au Louvre et départ pour Vincennes]

Il était arrivé très tôt le matin lorsqu'il arriva au Louvres dans les locaux de la garde royale. Il se présenta à son supérieur pour savoir ce qu'il devrait faire, après avoir reçu ces instructions, il passa rapidement faire un brin de toilette et pris la route de Vincennes, il était encore très tôt.

[arrivé à Vincennes]

Il arriva finalement à Vincennes, où, malgré l'heure, le bruit et l'activité était déjà élevée. Il commença alors un tour des installations, pour vérifier qu'il n'y avait rien de suspect.
Guillaume_de_jeneffe
Pour une fois, le chevalier avait hésité près d'une heure sur la tenue à revêtir en ce jour si particulier. Armure de Nuremberg récemment achetée ? Pourpoint acheté au prix de 365 cavales des Pouilles auprès de marchands flamands dont l'honnêteté était aussi fluctuante que le cours de la tulipe en Hollande ? Un mélange des deux ? Venir nu ? Porter tabard aux armes de Jeneffe ? Non, il avait beau tout passer en revue, ce n'était pas pour autant qu'une solution avait été trouvée. Et ses valets s'épuisaient à trouver des idées qu'il repoussait sans cesse, après une réflexion plus ou moins longue.

Rien n'avait pu le calmer, pas même la demi-bouteille de calva qu'il s'était enfilé au fil de sa... réflexion dirons-nous. Rien sauf l'arrivée d'une des oreilles qu'il laissait courir en la capitale, se renseignant de tout et sur tous. Savoir c'est pouvoir lui avait souvent répété l'un de ses maîtres. Une devise qu'il avait adopté, en y ajoutant deux articles qui la rendait encore plus pertinente dans la vie de courtisan qu'il avait adopté depuis plus d'un mois aujourd'hui. La connaissance s'était cette fois concentrée sur les goûts vestimentaires de la reine de France. L'histoire du bleu de Lauragais avait été entendue en les rues marchandes de la capitale et rapportée au chevalier. Aussitôt, celui-ci avait trouvé l'idée parfaite, ou du moins qu'il jugeait telle.

En deux temps trois mouvements, il avait fait chercher un de ses heaumes afin qu'on le décore de son dernier achat en matière de cimier. Puis ç'avait été son armure achetée à un Milanais, agent des Missaglia, quelques pièces de tissus, trois colliers et des sollerets ouvragés. Et enfin, le choix d'un de ses frisons, l'un de ceux qui savaient le mieux s'avancer sans hennir à tout bout de champ ou chercher à tout crin un moyen de fuir les cérémonies. Comme quoi, il n'y avait pas que les hommes d'armes pour agir de la sorte. D'ailleurs, ne pourrait-on les croire en cela influencés par leur monture ?... Et poser la question, ne serait-ce y répondre ?

Bref, finalement, le chevalier avait couvert la distance sur une monture caparaçonnée d'azur aux fleurs de lys chargées des armes de Jeneffe – une commande déjà ancienne –, un heaume que les historiens futurs diront à tête de crapaud sur lequel un cimier figurait une Licorne d'argent aux longs crins d'or sous le bras. Désarmé, il tenait les rênes de ses deux mains sur lesquelles venait affleurer de longues manches de brocart jaune. Enfin, pieds, jambes et torse étaient recouverts de métal, métal qui pendait également autour de son coup sous la forme des Licorne d'argent, Croix de Commandeur de Sainte-Illinda et Lys d'Émeraude.

Glissant ensuite de sa monture, il avait remonté à pied le couloir dessiné par les bancs afin d'enfin être présenté à sa Reine. La seconde qu'il servait, déjà... Mais la première devant laquelle il se présentait au bras de sa fille, la baronne de Lorgies et damoiselle de Calmont, à moins que ce ne soit l'inverse...

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Kevin60330
Kevin travaillait à l'office de la Grande Prévôté de France à Paris paisiblement. Mais il était temps pour lui de quitter son office pour se rendre à Vincennes pour changer de casquette, celle de la Garde Royale.

Il écrivit une missive pour son épouse afin qu'elle ne s'inquiète pas de ne pas le voir rentré sur Compiègne et surtout qu'elle donne un petit baiser à sa petite princesse, Clarence.

Il se changea dans son bureau pour enfiler la tenu des gardes royaux puis fît atteler son cheval. Une fois ce dernier atteler il grimpa dessus puis prit la direction de Vincennes.

Un fois à Vincennes il voyait qu'il n'étais pas le premier arrivé, étant pourtant un des plus prêt .. il n'étais pas le premier arrivé, a croire que certains campait depuis des jours à Vincennes^^.

Il rejoignait donc Ricco et Jerem et les salua avant de partir avec eux vérifiés les installations.
Mariealice
Cette fois c'était au tour du Grand Ecuyer de se faire introniser. Grand Ecuyer qui était également un ami et qu'elle avait longtemps cru perdu, voire mort. Elle avait été surprise de le voir se présenter en sa demeure parisienne, quoi que surprise n'était pas le bon mot, mais heureuse. Et désormais ils travaillent ensemble, comme au temps ancien où ils étaient tous les deux au Secrétariat d'Etat, mais pour peu de temps. Marie avait posé sa démission de son poste de Grand Maitre, même si tant qu'il n'y avait pas de successeur nommé, elle restait en fonction. Ceci dit c'était aussi au titre de sa seigneurie d'Igny qu'elle participerait à toutes les festivités.

Eh oui, encore des festivités. A croire que le Louvre n'était plus que cela. Fêtes, cérémonies, banquets... Et bien sûr elle s'y rendait seule. A part pour le défilé de la mode où l'on pouvait choisir à peu près qui on souhaitait comme cavalier, là il fallait que cela soit sa moitié officielle - moitié qui, elle l'espérait du moins, ne le serait bientôt plus, enfin si la dissolution était prononcée et cela.... - ou de ses enfants - enfants dont le seul survivant avait à peine deux ans - ou un vassal - et là, elle ne voyait pas qui serait venu.

Long soupir en enfilant sa tenue de chasse, puisqu'elle resterait vêtue ainsi. Nulle envie de mettre une robe pour la cérémonie et les hommages pour devoir l'enlever pour le reste. Et puis en fait elle n'avait pas envie d'en mettre une. Alors elle avait choisi le plus pratique mais aussi la tenue la plus riche, pour faire honneur néanmoins. Velours d'un bleu sombre, presque noir, gants en cuir crème, longues cuissardes du même bleu que l'habit, cape noire bordée de fourrure. Une longue tresse retenait ses cheveux et à son cou juste son éternel lacet de cuir où l'on pouvait voir une médaille, celle que feu le père de feus ses ainés leur avait offert, du moins celle d'Arthur. Une vraie gageure d'être ainsi attifée pour elle.

Pour l'instant elle observait le travail fait, admirative avant que de se diriger vers les personnes présentes pour les saluer.


Bonjour à tous.

Signes de tête, sourires en rafale, une question d'habitude.

Mes félicitations pour ce magnifique décor.
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En réfection.
Coxynel
A peine les élections terminées, la Garde avait dû quitter la Champagne pour plusieurs heures direction Vincennes pour les festivités. Elle avait revêtue rapidement sa tenue de Garde royal et pris soin de lisser ses cheveux. Une fois Attila scellé et parée pour le grand départ, elle avait chevauché plusieurs heures sans interruption afin d'arriver à l'aube.

Une fois sur place, le canasson laissé là où il faut, elle avait rejoint ses frères d'armes déjà présent et les avait salué. La jeune femme ne put s'empêcher toutefois d'admirer le paysage et les procédés mis en oeuvre pour l'accueil de la Reyne et des invités. Les chapiteaux, le salon, les fauteuils, le trône... Un intérieur en extérieur. Les artisans travaillaient avec ferveur et c'était splendide.

Après avoir laisser transparaitre des petits yeux émerveillés de ce qu'ils voyaient, la jeune femme commença sa ronde. La tâche s'annonçait rude. Une cérémonie en plein air n'avait rien dévident. Outre le temps qui était bien loin de ses préoccupations, c'était surtout l'environnement qui l'inquiétait et en l'occurrence le bois. Les gardes royaux se devaient d'être en état d'alerte. Elle scruta donc les alentours alors que certains de ses compagnons d'armes vérifiaient les structures mises en place pour les festivités.

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Neyco
Une mini biscuit, des biscuits, à peut prêt bien coiffer faut pas abuser c'est pas un mariage non plus.
Et op on filoute quelque part à la recherche de monde surement de haut rang qui se pavanerai voila l'information donnée pour trouver la cérémonie pour son chef.

Nom d'un biscuit quelle idiot ce garde.

Bon pas le temps de visiter de toute manière elle connaissait déjà les environs à force de tourner de partout.

Les bottes de cuir claquant légèrement sur le sol, la mini avait opter pour une tenue et bien de Louvetier, Écuyer et voila deux en un. En même temps en soirée elle irai surement s'occuper des chiens. Vi faire joujou super plan, leurs donner des biscuits en cachettes dont ils étaient fiant et tada.

Rha du monde et pas de la haute de la super haute.

Bon on fait quoi nom d'un biscuit. Un au secours mental, on s'approche de la belle Duchesse d'Auxerre, un salut de la tête une révérence complété et un...


Magnifique votre grâce.

Et zou la mini avait dit un mot et ça parlait pas de pâtisserie. Miracle, un sourire franc pour accompagner de tout de voila parfait, pas besoin d'en dire plus à par sauter sur place comme une gosse? Mouais pour une fois restons sage.
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Un Rp en retard ou autre? Un mp et zou.
Fin de la période semi tama.
[img*]http://i68.servimg.com/u/f68/12/68/83/20/newban12.jpg[/img]
Faran
Voilà, il y était. Sa première sortie dans le grand monde, sa première en tant qu'adulte. Et en bonne compagnie en plus.
Seul il n'aurait jamais osé se présenter, son caractère aventureux de ses jeunes années avait quasiment disparu maintenant qu'il avait quitté l'enfance, et s'il savait auparavant faire valoir ses arguments par ses caprices, il s'était vite rendu compte que plus rien ne fonctionnerait comme avant désormais.

C'est donc à trois qu'ils avaient fait le voyage depuis Lesparre dans une voiture spécialement affrétée et décorée, Elianor sa soeur, Chlodwig son dauphin d'époux et lui même.
La route avait été longue et ennuyeuse, et le silence avait régné en maître. Chlodwig et lui ne s'entendait pas particulièrement bien depuis le mariage chaotique que les deux familles avaient monté, et Boucle d'or avait gardé le regard dans le vide, ne décrochant qu’occasionnellement un sourire à son jeune frère.


Votre Seigneurie, votre Altesse... Je suppose que vous connaissez déjà mon époux... Permettez-moi en revanche de vous présenter mon jeune frère Faran de Louvelle, Comte de Beaumont sur Oise, baron de Confolens et Merindol.

Belle entrée en matière pour le jeune Comte. C'était sa première rencontre de haut rang, et, espérait-il, pas la dernière. S'il y avait une chose qu'il avait vite appris de ce monde, c'est qu'il fallait y avoir des connaissances au plus haut niveau.

Soudain la panique le saisit. Comment se présenter ? Fallait-il qu'il fasse une révérence ? Un simple salut de la main ? Ou peut-être rester silencieux ?
Il sentit son cœur battre la chamade pendant un instant qui lui parut une éternité alors que les regards étaient posés sur lui.


Je... euh... C'est un plaisir de vous rencontrer messi-, euh, ma da-, votre altesse, votre seigneurie...

Ça aurait pu être pire. A ses paroles il joignit un légère courbure de la nuque. Cela devrait bien suffire.
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Aymeric_de_mistra
Aymeric arriva enfin en vue de Vincennes, il hâta le pas afin de rattraper son retard.
Il chercha sa place parmi les personnes qui étaient déjà présentes.
Le jeune homme avait enfin trouvé le lieu. Donc après avoir remis un soin à sa tenue, il chercha la personne qu'il devait annoncer.
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Berenice_de_jeneffe
A grand évènement, surtout concernant son Père, il fallait bien qu'il en soit. Et cela lui avait causé un grand cas de conscience, car à grand évènement, grande tenue, ou du moins tenue digne d'une jeune fille bien élevée qui savait mettre en avant les doux atours hérités de sa mère. Grand dieu que cela lui avait couté! Pas en écus sonnants et trébuchants, mais surtout en tracasseries pour lesquelles elle n'avait pas l'habitude de se prendre la tête. Car les houppelandes soignées, les rubans, les petites chausses, les beaux bijoux et les jolies coiffes, elle les laissait volontiers aux autres. Mais là... Et bien là, elle avait fait l'effort de dignement s'apprêter et d'être à la fois digne de son rang et de son légendaire paternel. Toutefois, la chose ne fut pas aisée et la vieillissante Bertille eu le droit d'éplucher toutes les armoires de la jeune fille. Car certes, elle n'aimait pas particulièrement être féminine, mais cela ne voulait pas dire que sa garde robe se réduisait à des braies et des chemises d'hommes. Donc entre les "j'aime pas", "ça me va pas", "c'est moche" et "je ressemble à rien", elle finit toutefois par trouver ce qui pouvait être considéré comme une perle rare, à savoir une houppelande coupée dans un tissu vert émeraude, assorti à la couleur changeante de ses yeux qui avaient le don de rappeler les perles maternelles, lorsqu'elle posait son regard sur son père. Et comble du comble, la coupe permettait de pouvoir chevaucher jusqu'au lieu de la cérémonie, puisque c'est à cheval, sur une monture à la robe sombre et brillante et propre, que la poupée rousse accompagna fièrement son chevaleresque géniteur.

Et vous pensez bien qu'elle était fière. De sa nomination certes, mais aussi d'être à ses côtés en ce moment important, même si cela signifiait rencontrer du monde, et qu'en digne jeune fille qui tendait encore de temps en temps vers l'enfance, elle jouait encore de timidité. Et malgré le rouge léger qui vint garnir ses joues lorsque son Père l'aida à mettre pied à terre comme un digne chevalier servant qu'il était, elle prit sur elle de bien rester droite, de tenir son port de tête bien droit. Ce n'est pas en mode bossue qu'elle lui aurait fait honneur, au papounet. Un regard d'azur rassurant ne fit justement que la rassurer et lui redonna un peu de courage. Et c'est donc altière, le bras passé à celui de son Père, se comportant sans s'en rendre compte, mais enfin comme une vraie jeune femme, qu'elle remonta en direction de l'Honorable Souveraine, l'allée. La longue allée. Ou alors n'était-ce qu'une impression que le temps se soit ralenti? Que les gens allaient et venait à une allure réduite? Mais la poupée rousse restait autant que faire se peu, concentrée. Le pas devait suivre le rythme paternel qui était sur de lui, il fallait éviter de se prendre les pieds dans les pans de sa robe. Il fut une Rose qui aurait parfaitement maîtriser l'exercice. Il fut. Mais en lieu et place, il est une jeune lionne écartelée intérieurement entre le désir de grandir et celui de ne pas grandir. Rhaa.. et cette fichue boucle rousse indomptable qui vient de lui tomber devant les yeux. Jouer avec nerveusement? La glisser discrètement derrière son oreille et vérifier discrètement que le pendentif en or, rare souvenir maternel, est bien accroché autours de son cou?

Gné quand qu'on arrive...?

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En cours de réfection.
Alandrisse
Un nouveau Grand Officier, une cérémonie. Au moins la brune ne pouvait pas dire qu'elle n'était pas prévenue. C'était un schéma régulier, qui demandait à chaque fois une longue réflexion sur le comment et surtout sur ce que la brune allait se mettre sur le dos. Mais l'affaire avait été vite réglée, elle avait pris ses affaires pour partir pendant un temps loin de son époux. Il faut dire que l'envie d'user sa dague pour lui tailler un sourire ad vitam, glissait de plus en plus dans ses entrailles. On lui avait tout de même dit que cela ferait mauvais effet d'agresser de la sorte son époux. D'un geste léger, la Montbazon avait haussé les épaules, pris des affaires et avait migré chez...sa saigneuse. Sa mère étant à l'autre bout du monde connu, ce n'était pas des plus pratiques. Cela tombait bien, elle voulait retourner voir le nord pour prendre l'air.

Voilà comment au final, la jeune femme avait trouvé comme accompagnatrice sa saigneuse Bitter la folle. Rien de tel qu'un grain de folie pour remonter en selle et chevaucher à travers les méandres de la vie. D'ailleurs c'est ce qu'elle avait fait et actuellement tout allait pour le mieux. Sa première option avait été de se terrer chez les nonnes, qui lui avait valu un sacré retard dans son travail. La seconde option ne demandant qu'une participation active aux tournois de ramponneau. Tout ce qu'il fallait pour maintenir un travail bien tenu et une bonne humeur à toute épreuve. Enfin, retour sur la petite fête en l'honneur du GEF, première fois que la brune venait à Vincennes. C'est avec un regard d'enfant que la Montbazon découvrit le coin. Une Bitter qui scrutait comme à son habitude, c'est sûre qu'à force de contempler, elles n'allaient guère atteindre la ligne d'arrivée.


Allez Bitter, allons festoyer. Il faut bien que tu sortes, je te trouve un peu pâlichonne. Mon retour au bercail qui te perturbe?

Sourire en coin, tout en entraînant sa saigneuse vers le rassemblement. On commençait par où pour saluer, voilà pourquoi il était primordiale d'arriver en premier. Les autres venaient à nous, au lieu de l'inverse.
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Cristòl
Le Chevalier de Siarr rodait en Domaine Royal ces dernières semaines, courant après un groupe de licorneux qu'il retrouverait, pour une part, à cette cérémonie ; le Chevalier de Jeneffe en premier lieu.
Sa fille, Aimelina, s'était fait une joie de le rejoindre avec son frère, qui n'était pas du sang de Cristol, mais qu'il avait, pour diverses raisons, à commencer par l'humilité, le remords, et le besoin d'un hoir mâle, fait son vassal ès terres de Marmorières et ce faisant, par la coutume de Saint-Félix, l'avait institué son héritier. Ce ne serait pas sans quelques obstacles d'ordre légal, mais tout trouverait sa solution, et c'était pour l'heure ce statut de vassal et héritier qui valait à Lop Guilhem d'Alanha d’apparaître au coté de son suzerain et beau-père.

Ils parurent, le Chevalier de Siarr dans des teintes pales et sans éclat, mais d'une facture irréprochable, par l'humilité qu'il avait jadis jurée en entrant chez les hospitaliers, à laquelle il n'avait pas renoncé en en sortant ; humilité parfois concurrente au devoir de vivre et paraître noblement. Il compensait en stature et en courtoisie ce qu'il s'interdisait de faste. Il ne portait que sa médaille de baptême et sa grand croix du Languedoc, mais non portée par dessus, bien en vue, mais plutôt en dessous, pour lui-même. Contre son cœur.
Sa fille, en revanche, était déjà de ces effrénées coquettes que la mode encourage...

Il montra patte blanche aux huissiers pour lui et ses enfants, puis, un sourire s'esquissant sur son visage méridional et faisant chanter ses yeux vairon, il s'approcha du Phénix et de la Princesse qu'il cotoyait parfois à la Hérauderie, mais qui, ce jour, lui fit davantage que jamais, eu égard aux circonstances mondaines, penser à leur première rencontre... Et pensant à cela, à l'embarras dans lequel il s'était trouvé face à elle, c'est d'une voix bien fébrile qu'il dit :


-"Votre Altesse..." Attendant une éventuelle main à baiser, qu'il ne prendrait pas e lui-même, comme certains rustres se le permettent. Et au Languedocien, sombre ami, qui n'avait plus grand chose de languedocien sous ses atours parisiens :

-"Vescoms... Es un plasér de véser-te."

Que dire de plus ? Que l'un et l'autre fuyant les mondanités languedociennes, et laissant qui à ses hommes et fils, qui à son épouse et ses filles, la gestion de leurs terres pourtant voisines, il fallait bien un événement parisien pour rassembler les deux filleuls du Comte du Gévaudan - le seul, l'Unique, comme l'anneau.
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