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[RP] Rencontre avec un p'tit dodu... royal !

Arutha
Le petit blondinet, fort habitué à se balader dans les jardins du Louvre, durant les séances de la Pairie auxquelles ses paternels assistaient, avait gardé cette habitude de venir dans les jardins royaux. Et ce, même ses parents morts, alors qu'il n'avait plus aucune raison apparente de s'y trouver. Mais, dans ces jardins, Arutha se remémorait bon nombre de souvenirs passés ici, à jouer, à courir. Il est vrai qu'il avait toujours bénéficié de certains passe-droits, ses parents pairs, et avait pu s'amuser comme bon lui semblait.

Néanmoins, il se souvenait d'avoir toujours dû respecter une règle.
Ne pas marcher dans les fleurs.

Ce jour-là, le gamin de huit ans flânait dans les allées bordées de fleurs, allant où ses jambes le menaient. Là, un possible copain ! Salut ! Comment que tu vas ? Je m'appelle Arutha de Gisors-Breuil ! Et toi, tu t'appelles comment ? Un peu bouffi, le môme qui se trouvait en face de lui. Un copain à Yolanda ?
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Charlemagne_vf
L'aiglon quitte le nid. Enfermé sans cesse dans ses appartements, n'ayant pour compagnie que ce qu'il abhorre, Charlemagne est un enfant fragile, il craint le soleil.
Pourtant, Madame de Jegun semble être de ces femmes à s'en accommoder, si bien qu'elle trouve toujours opportun de descendre au jardin. Parfois, la gouvernante tente d'inculquer au Prince quelques notions de botanique. L'Infant sait ainsi différencier une rose d'un plant de lavande. Perspicace, le Von Frayner.

Mais les fleurs, il trouve ça infâme. C'est coloré, c'est comme Yolanda, rose. Le nom même de cette chose à épine le lui rappelle, la voleuse de mère.
Alors que, non loin, la suite des Royales Altesses, s'extasie devant quelques simples, le jeune garçon s'éloigne. Il chérit la solitude, mais c'est sans compter sur un gamin vomissant l'enthousiasme.
Le Castelmaure sait qui il est. Fils de Roi, petit fils de Pairs de France. On ne lui parle pas comme l'on parle à celle qui lui donne le bain. Même à son enfanceau de frère, l'on ne s'adresse pas ainsi.

Un instant, il toisa le blond, et se trouvant mieux mis que lui, Charlemagne Henri Lévan esquissa un sourire. Il vit en ce personnage un nouveau sujet, un être inférieur, un nouveau pion dans le microcosme qu'il s'était créé. Microcosme enfantin dont il était le Roy.


Bonjour.

La voix est insupportable, celle d'une tête à claque se prenant pour Salomon.

On m'appelle Votre Altesse, souvent, mais mon nom, c'est Charlemagne Von Frayner-Castelmaure. Tu peux m'appeler Votre Altesse, moi je t'appellerai Arutha.

Comment allait-il ? On ne lui avait jamais demandé, on jugeait pour lui d'ordinaire, et encore fallait-il qu'il ait une diarrhée ou toussotements impromptus.

Je ne suis pas malade.

Ce qui, en son langage, signifiait qu'il allait bien.

Que fais-tu dans mon jardin ?
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Arutha
Le petit dodu le toisa un instant. Si le royal bouboule voyait en Arutha un être inférieur, voire un nouveau sujet, le blondinet normand voyait en l'obèse aiglon un ami supplémentaire. Et, malgré le sourire arrogant et royal, le jeune gisorien ne releva pas la façon hautaine dont il l'avait regardé.

Bonjour. La voix était insupportable, en effet.

Votre Altesse. Je ne t’appellerai pas Votre Altesse. Charlemagne, peut-être. Charly, sans doute. Couillon ou bouseux, si tu m'emmerdes. Mais tu ne m'emmerderas pas, pas vrai ?

Contredit. Arutha avait contredit le prince royal obèse. A sa voix insupportable il avait apporté une réponse qui, probablement, le mettrait hors-de-lui. Malgré son jeune âge, Charly s'avérait... royal. Arrogant et... royal.

Tu n'es pas malade ? J'imagine. Tu n'as pas l'air malade. Mais t'as l'air con, oui.

Allait-il bien ? Arutha imagina que oui.


Ton jardin ? Mais t'es con, vraiment ! C'est pas ton jardin. C'est le jardin du Louvre ! Je viendais déjà alors que tu n'étais pas encore prince, ni né ! Alors, c'est aussi mon jardin !
Et de tendre sa petite main. Copain, Charly ?
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Charlemagne_vf
Alors que le blondinet crache son fiel enfantin, mais acide, au nez de Charlemagne, l'infant voit rouge.
De prime abord, il ne mesure pas les paroles de son homologue. Couillon, bouseux, emmerde, et même con, ne sont que des syllabes vides de sens pour l'esprit royal. Néanmoins, il y a, dans la façon qu'à cet enfant de se comporter, quelque chose de peu commun, et auquel l'Altesse n'est pas habituée.

Le ton. Telle agressivité est rare dans les appartements du Louvre, et outre le langage de charretier, Charlemagne sait que l'on ne peut guère s'adresser à lui de la sorte.
Si en face de lui, il a bien un humain, une personne de chair et d'os, celle-ci ne semble pas intérieurement faite comme les autres. Alors que le Fils de France ne connait que mondanités, douceurs et déférences à vomir, il se trouve confronté à l'inconnu.
A la surprise cède, bien logiquement, la panique.
Mais Charlemagne est un Von Frayner, un aigle. Aussi, bien qu'ayant hésité une paire de minutes à se réfugier derrière les jambes de sa gouvernante, le prince décide de faire ce que tout être normalement constitué fait lorsqu'une chose le dérange et le met mal à l'aise : il s'en débarrasse.
Et le voilà qui attrape la main tendue du petit blond pour lui asséner un coup de poing dans les entrailles, avant de se laisser envahir par la folie, griffant royalement tout ce qui pouvait se trouver dans son sillage, psalmodiant quelques phrases rassurantes.


Je suis plus fort tu parles bizarrement t'es quoi pourquoi tu fais ça tu dois pas exister je t'aime pas je suis pas ton copain !!! Nyyyyaaaaa

Et c'est ainsi que le royal héritier entama son premier combat, armé de ses ongles, ou comment il tenta de passer à savon l'opposant à sa suprématie dans le microcosme Charlemagnien.
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Jehan_djahen
Armé de ma dague, enfin, à la ceinture la dague tout de même, je descends aux jardins. Pour une fois, entre deux services dans la salle du trône, je m'octroie un petit tour dans les jardins, au soleil, et m'allonge dans l'herbe. La cueillette des fleurs pour le bouquet de la salle du trône peut bien attendre quelques minutes.

C'est donc pieds nus, derrière un bosquet, mais au soleil que je peaufine, allez savoir pourquoi, mon bronzage. Petit fils de maure, ma peau ne craint en rien les rayons du soleil, et le regarder, me fait penser à ma famille. Je souris, lorsque des mots me font lever la tête.

Qui ose ainsi troubler l'endroit paisible ? Je suis furieux, et j'enfile rapidement bas et bottes pour me remettre sur mes pieds. Du haut de mes presque neufs printemps, je m'approche et observe la scène puis n'incline que la tête, n'ayant aucune idée du nom des ... garçons de mon âge ! J'écarquille un peu les yeux. Ni une ni deux, je les sépare manu militari. Mon entraînement m'aura au moins servi à quelque chose, et ils sont plus petits de presque une tête !


Bonjour Messires. Je suis Jehan_Djahen de Rieucros-Shaggash. Auriez-vous l'amabilité de baisser d'un ton ? Sa Majesté, si vous l'ignoriez, est souffrante, et je pense qu'il serait de bon ton de ne point l'importuner, n'est-ce pas ?


Je m'interpose entre les deux protagonistes. J'ignorais qu'il y avait des garçons, je n'avais croisé que des dentelles jusqu'ici, et surpris par une porte entrouverte un cours de danse pour les donzelles.

Ravi de voir qu'il n'y a pas que des filles icelieu.

Me tournant vers les jeunes hommes.

Veuillez me pardonner, Messires, cependant... regardez...


Prenant une posture apprise de mon Mestre Armant, je serre les poings, un à hauteur de mon visage, l'autre, le bras replié au niveau de mon ventre, mon pied d'appui en avant et l'autre jambe à quelque distance en arrière, les genoux un peu fléchis.


Il faut prendre bien appui sur le sol et préparer toujours votre prochain coup. Les deux mains sur le visage de votre partenaire de combat, il est facile pour lui de vous mettre à terre, d'un simple lancé de pied entre vos jambes.

Je souris en me tournant vers eux de nouveau, les toisant de toute la connaissance des combats que j'ai, même si elle manque un peu de pratique en ce moment.

Pardonnez-moi, mais il semble que l'un de vous était désavantagé. Le combat sera plus équitable ainsi non ?

Bah quoi ? Ce n'était pas un combat d'entraînement ? Arf, pas du tout suivre à leur affaire alors. Faut dire qu'ils m'ont réveillé en pleine sieste !
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Arutha
Je suis plus fort tu parles bizarrement t'es quoi pourquoi tu fais ça tu dois pas exister je t'aime pas je suis pas ton copain !!! Nyyyyaaaaa

Plus fort, plus fort ; plus gros, surtout !
Le môme Gisors-Breuil est désavantagé, sur ce coup là. Sauvez Willy ! Willy s'est écouhé sur un normand !
J'étouffe... Ahhh. J'agonise... Nan, c'est pas vrai. Bouge ! Et le dodu royal, toujours, de lui asséner des coups de poing dans les entrailles, de le griffer tel un singe échappé de son zoo. Non, pas un singe, Charly n'a probablement pas encore de poils... Disons... Un chat sans poil. Et le normand de riposter aux attaques royales, coups pour coups. Une morsure par là. Une griffure ici. Me... Non, crève pas, sinon, tu seras pas mon copain.

Les deux morveux furent séparés, manu militari, par un dieu, tout puissant ; on eut dit que sa force était celle d'un homme mûr, la quarantaine. Non, pourtant, il s'agissait juste d'un môme de leur âge. Visiblement doté de supers pouvoirs.
Salut ! Y'a pas de messires, ici, y'a juste moi et Charly ! Charly et moi ! Et on baisse pas d'un ton si on veut pas ! Parce que moi, je suis fils de Pairs ! Et Charly, c'est le fils de la Reine ! Alors, on fait ce qu'on veut ! Et, en cet instant, il retirait comme une fierté d'avoir Charly parmi "ses copains". On sait que Béa elle est malade ! Parce que c'est sa maman ! Et c'est la marraine de mon N'amoureuse ! Donc, on est pas idiot ! Toi, t'es un gland ! En plus, t'es un menteur, Béa, elle n'est même pas là ! Hein ouais Charly ?

Oh le cucul ! Genre, il pensait pouvoir apprendre à ce fils de Connétable comment se battre ?
GARDE A VOUS ! Mon père, il a été Connétable de France, alors, fais pas ta morale !

PIKACHU !
Regard entendu vers Charly. Ils avaient maintenant un ennemi commun ! A L'ATTAQUE ! Et de se jeter sur l'emmerdeur, afin de le griffer et de le mordre autant que possible.

Une claque. Ça, c'est de sa part !
Une seconde claque. Ça, c'est pour le fun !
Et un crochet du gauche. C'est de la part d'Eilinn !

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Charlemagne_vf
A cet instant - celui où Arutha prit la parole -, il se produisit dans l'esprit de l'Aiglon comme un déclic.
La glace fondit, parce que finalement, il était drôlement bien, le blond, comme copain. Du coup, Charlemagne lui prit la main, ce qui paraîtra bizarre à certains, mais qui dans l'esprit royal était tout à fait logique, puisque ladite main, on lui avait tendue en signe d'amitié. Le Prince avait trouvé son premier ami par le vieil adage : les ennemis de mes ennemis sont mes amis.
Et du coup, de sa hautaine voix, il surenchérit.


Moi c'est Votre Altesse, et lui, c'est Arutha. Et Arutha, il a raison, Sa Majesté maman est pas ici, elle est partie loiiin loiiin qu'on n'a pas le droit de savoir où elle a dit, mais qu'elle reviendrait. Et Arutha, t'as pas droit de dire que maman c'est Béa, maman c'est Ma Majesté !

Et se mettant en position, le fils de France enchaîna, à la suite de son coéquipier improvisé.

Et mon père, c'est l'Implacable !

Et en avant, la deuxième bataille de l'Altesse Royale fut d'attaquer avec alliance, ou comment créer des ersatz de guerre dans ce petit jardin, sous le regard incrédule de quelques gardes qui osent à peine s'avancer.
On dirait un jour de Charlemagne qu'il avait pris de son père, gageons qu'il en aura hérité la querelle.
Poings serrés, les voilà à deux sur un pauvre bougre à peine arrivé, rira bien qui rira le dernier.

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Jehan_djahen
Mais c'est qu'ils sont deux contre moi. Et même si j'ai l'avantage d'avoir commencé mon éducation pour pouvoir tenir un jour mon rang, je ne puis faire grand chose.

Fils de Pair et Fils de France, vous voilà Gueux et Bandit, pour vous en prendre à deux contre un seul. La couardise serait-elle votre devise ? Et la bêtise votre Cry ?

Au sol, roué de coups, je ne fais qu'esquiver ceux que je peux, mais sans en rendre, de peur de blesser le Dauphin. J'attrape une main, je ne sais laquelle et la tord, pour tenter de bloquer un des quatre bras qui m'assaillent. Griffes et dents dehors, les chiffonniers en auront tôt fait de déchirer ma vesture.

Orphelin, je ne puis me targuer que d'être fils de Baron. Mais au moins, je ne m'attaque pas avec aide contre un seul, moi ! La noblesse, vous en êtes très loin, Votre Altesse, ou plutôt Gueux et vous de même, fils de Seigneurie, Bandit. Je doute que vos parents seraient fiers de vous. Couards et lâches que vous êtes.

Bien entendu, ces phrases sont hachées, ponctuées de Han, Aïeeueuuuh, Ouch, et autres onomatopées. Finalement, las de recevoir des coups, je tente de fuir, les larmes aux yeux, mais refusant de sortir ma dague, le combat serait inégal, et les deux idiots du village blessés, ce serait mon arrêt de mort. On ne touche pas à du sang bleu. Seule ma langue me permettra peut-être de m'en sortir.

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Eilinn_melani
Et le ciel vint en aide au jeune Languedocien. Non, pas d'intervention divine, qu'est ce que vous croyez ?

Ce fut un seau d'eau (enfin juste l'eau, même si la vision d'un Fils de France recouvert d'un seau en bois aurait été bougrement drôle) jeté de la fenêtre du bureau du Premier Maitre d'Hotel.

Avec le beau temps, Eilinn avait ouvert la fenêtre qui donnait sur le jardin du Louvre, espérant le gazouillis des oiseaux et le coulis de la Seine. Mais que nenni, ce ne furent que chamailleries et insultes fusantes qu'elle entendit.

L'eau (propre) se déversa sur les deux agresseurs principaux : le bonhomme Michelin et le blondinet malingre, épargnant un peu le languedocien. La voix du Premier Maitre d'Hotel se fit entendre, et ce n'était pas une invitation à aller prendre le goûter.


Oh c'est pas bientôt fini ce bordel ? On s'croirait dans un poulailler !

Oui Eilinn avait un langage un peu chatié quand elle était énervée. Elle ne distinguait pas qui piaillait en bas, et à vrai dire, cela lui importait peu, tant qu'elle n'avait pas un peu de silence.
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Vicomtesse d'Avize, Premier Maitre d'Hotel de Sa Majesté.
Akmer
Il y avait donc du remue-ménage dans les jardins. Mais voila les seules informations que notre homme avait pu entendre de quelques pages qui passaient à sa hauteur. Il faut dire qu’avec sa Majesté absente et un Louvre aussi calme qu’une bibliothèque scolaire, notre garde royal, qui de facto ne gardait pas grand chose, se tournait les pouces bien comme il faut. Il avait donc laissé traîner ses oreilles en quête d’une toute petite chose, ou d’un truc quelconque qui animeraient enfin sa journée.
Alors inutile de dire qu’Akmer sauta sur l'occasion qui se présenta à lui, et s’empressa de prendre la direction des jardins, desquels il n’était finalement pas très loin.

Et effectivement, après un ou deux petits couloirs et quelques portes, il respirait l’air extérieur. Il se dépêcha de réajuster, plutôt par réflexe, ses gants autour de ses mains atrophiés pour commencer à chercher ce qui pouvait bien troubler le calme des lieux. Mais qu’elle fut sa déception quand il se rendit compte qu’il s’agissait de mômes, tout simplement. De là où il se trouvait, c’était la seule chose qu’il arrivait à voir, leur taille, aussi bien verticale qu’horizontale bien sûr.
Mais il n’allait tout de même pas se déranger pour des enfants… Surtout qu’il n’aimait pas ça, les enfants, et que le connaissant, il s’énerverait assez rapidement. En plus généralement dans ces lieux, on ne trouve pas de vieux pécores, alors il n’était donc pas dangereux de penser que ces mômes étaient sûrement fils ou filles de duc ou que sais-je encore.

Non, notre garde royal allait rester discret et éviter les ennuis, et faire finalement ce qu’il faisait avant qu’on ne le dérange, ou qu’il s’auto-dérange plutôt : il allait garder. Si si, c’est pas dérangement qu’un garde garde quelque chose loin de lui, garder probablement, par d’autres gardes qui gardent aussi. Autrement dit, il allait se faire chier dehors, mais en pleine air s’il vous plait.
Il se mit alors à bonne distance entre lui et les mômes avant de se remettre en marche lentement, les bras croisés dans le dos.

Evidemment il n’allait pas partir comme ça, pour qu’on lui reproche ensuite de ne pas être intervenu si jamais ces gosses recommençaient à crier. D’autant plus qu’il arrivait à distinguer maintenant plusieurs autres détails. C’est ainsi qu’il remarqua qu’un des trois mômes s’éloignaient en pleurant, mais que les deux autres étaient complètement trempés. Peut-être finalement devait-il intervenir et voir ce qu’il se passait ? Oh, attendons encore un peu, histoire de voir ce qui pourrait encore se passer.

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Quand Akmer parle en Oc, la traduction n'est QUE pour le joueur.
Jehan_djahen
Il est vrai que des yeux humides, de loin, on pouvait confondre, à moins que ce ne soit les éclaboussures de l'eau qui aspergea les assaillants, mais que nenni. Avoir les larmes aux yeux ne signifiant nullement être une fillette, je ne pleurais pas ! On m'avait appris mon rang et mon Mestre Armant m'aurait botter le fondement s'il m'avait pris l'idée de pleurer. Ce n'était donc que de l'humidité, tant lié à la douleur qu'à la rage de ne pouvoir riposter pour flanquer une bonne correction à ses garçons qui me sont supérieurs en rang.

Il était impossible pour moi de frapper le Dauphin, alors que je ne rêvais que d'une chose, devenir un jour assez fort pour me battre pour lui. Le rêve se brisait devant le comportement de Son Altesse.

Quant au Brigand qui parlait comme ceux que j'avais pu croiser du temps où je me permettais encore de ne pas agir selon mon enseignement, Arutha. Je retiendrais son prénom. Même les pires brigands du royaume ont plus d'honneur que ce pécore.

Je serre les dents et les voyants soudain trempés, j'esquisse un sourire, me retenant de me moquer.


Vous devriez ôter ces vêtements, avant d'attraper la mort. Heureusement que ce n'était point de l'huile brûlante.
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Arutha
Ah d'accord, j'ai pas le droit de dire Béa. Alors, je dirai Ma Majesté Béa ! T'es d'accord ! Ouais, t'es d'accord !

Baston ! Et le dodu royal, accompagné du maigre, mais pas trop, normand, se jetèrent sur l'emmerdeur. Coups de poings, griffures, et autres genres d'attaques furent infligées à leur agresseur. Oui, le gus les avait agressés ! Il les avait critiqués. Il les avait emmerdés. Pis ! Il leur avait donné une leçon.

Fils de Pair et Fils de France, vous voilà Gueux et Bandit, pour vous en prendre à deux contre un seul. La couardise serait-elle votre devise ? Et la bêtise votre Cry ?


Oh l'enfoiré ! Charly, il nous insulte. Foi de moi, on nous insulte pas. Et encore les deux garçonnets lui sautaient dessus, dans l'espoir de faire taire la bêtise qui sortait de sa bouche.

Aïe.
Outch.
Han.
Les onomatopées s'enchaînaient ; et bientôt, leur adversaire tenta de fuir, les larmes aux yeux.


Pourquoi tu pleurs ? On t'a fait mal ? J'croyais que tu étais bien entraîné m...

Oh c'est pas bientôt fini ce bordel ? On s'croirait dans un poulailler !

Il va faire tout noir ? TA GUEULE EN HAUT ! Oui, mais non, ça ne se dit pas.

Et de l'eau leur tombe en cascade dessus. Si bien que le jeune Arutha ne put en terminer sa phrase. Il avait froid, désormais, mais il n'avait pas mal ; il ne pleurait pas lui. Car, s'il était le Brigand et Charly le Gueux, ils n'étaient pas les pleurnichards.

Vous devriez ôter ces vêtements, avant d'attraper la mort. Heureusement que ce n'était point de l'huile brûlante.

Le gamin darda son jeune regard, vif et vert, sur le boulet languedocien : T'en veux une ? Toi, retourne pleurer ailleurs, et laisse-moi jouer avec Charly !

Il les avait emmerdés. Il assumait.
Les enfants sont parfois cruels.

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Akmer
Tiens, de l’huile brûlante …ce n’est pas la première chose à laquelle j’aurais pensé. Plutôt un truc beaucoup plus visqueux, voire même solide, et marron…
M’enfin j’dis ça, mais Akmer, de là où il se trouve, ne peut pas entendre tout ce qui se dit, pourtant cela aurait été une réflexion intéressante de s’imaginer les deux loustiques non pas trempés, mais recouvert de quelque chose qui ne sent pas forcément la rose. D’toute manière, c’est impossible de trouver un seau de ça dans le Louvre, faut l’avouer.

Mais revenons plutôt à notre garde royal qui avait, subitement il faut le dire, décider de se rapprocher des mômes. Peut-être que finalement il s’ennuyait de voir que rien de nouveau ne se passait, ou était-ce tout simplement à cause du fait qu’il se tournait encore plus les pouces à l’extérieur, ou alors une envie subite d’afficher une autorité de garde royal. Mais quelle qu’en soit la raison, même si la dernière hypothèse n’est que peu vraisemblable, tout simplement parce qu’un garde royal n’a pas d’autorité, notre homme se rapprochait d’un pas décidé.

Sa Description ?
La même qu’il y a trente seconde. Des gants noirs, des bottes noirs et une épée plus ou moins cachée derrière sa cape noire. Heureusement qu’il a les cheveux blancs notre Akmer, sinon il ferait presque peur. Ce n’était certes pas l’impression qu’il essayait de donner puisqu’il était naturellement comme ça, les sourcils légèrement froncés en plus. Non, il n’allait pas changer pour des mômes, du moins dans son apparence.

Néanmoins, une fois à leur hauteur, il ne pu s’empêcher de froncer d’avantage les sourcils pour regarder les deux gugusses trempés.


Me en foti de saver cu vos sètz, siá vos jugatz mai amaisadament siá vos desgatjatz. [M’en fou de savoir qui vous êtes, soit vous jouez plus calmement, soit vous dégagez.]

Ouhaa quelle autorité.
Mais hum, l’idée selon laquelle ces interlocuteurs en taille réduit ne comprennent pas l’Oc lui traversa l’esprit, mais juste à ce moment là. Oui, il aurait été utile qu’il se pose la question un peu avant, mais bon, Akmer n’est pas très futé dans ce domaine de la communication. De toute manière il ne pouvait plus faire marche arrière, et ce n’est sûrement pas lui qui allait parler en Oil classique, pour la raison évidente qu’il n’en pas un mot. Au moins le ton était le même, mais bof, ça n’aide pas trop.

Finalement, p’être qu’il aurait du rester plus à distance.

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Quand Akmer parle en Oc, la traduction n'est QUE pour le joueur.
Charlemagne_vf
De son air blasé, Charlemagne contemplait la débâcle de son royaume du jardin. Le môme n'en avait pas l'air, pauvre garçon, déjà vieux dans sa tête. Certes, l'aiglon est un enfant qui se croit mature, mais quand parle l'adulte, il se tait et ne cherche pas à l'imiter.
Sauf que l'adulte en question se conduit comme une enfant, et les mouille.
Pris d'un haut le cœur, c'en est trop pour le Castelmaure qui ne saurait tolérer l'affront que l'on lui fait.

Et en plus, on l'insulte, dixit Arutha. D'ailleurs, Charlemagne pense lui trouver un surnom, Arutha, dict le Mouillé, parce que le blond, ça a vachement plus de gueule avec de l'eau que le brun.
Mais il n'est guère temps de tergiverser, puisque l'Altesse Royale, après un regard fulgurant vers la fenêtre d'où est venue la flotte, presse le pas jusqu'au garde le plus proche, sans manquer de se faire arrêter par l'opportun qui lui assène un conseil.
Dédaigneux, le fils de France le toisa.


Pourquoi tu parles comme un adulte ? Yolanda, elle est plus grande que toi, et elle parle pas comme ça.

Et de continuer sa route vers le garde, qui en fait avait approché pour s'exprimer dans un dialecte des plus étranges, dont le royal gamin fit fi.

Garde, j'ai été mouillé, et on ne mouille pas une Altesse Royale.
Ah, et ils ont mouillé Arutha aussi, mais c'est pas grave pour lui, il aime bien.


Ça, il le savait, la seule qui pouvait prétendre lui verser de l'eau sur le corps était celle qui était habilitée à lui donner le bain, et encore rencontrait-elle chaque jour moult soucis, ce faisant.
Avec un peu de chance, on mènerait le Premier Maître d'Hôtel, que Charlemagne n'a pas reconnue, au pilori, et ça serait la pénurie de chouquettes et autres gourmandises dont le nom n'a déjà que trop été cité.

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Jehan_djahen
Enfin un homme qui parle ma langue ! Je regarde le garde, et esquisse un sourire. Je réponds en premier à Son Altesse.

Votre Altesse, je n'ai guère de loisirs, et depuis que l'on m'a fait sortir du monastère, j'étudie et je travaille pour servir, et apprendre à tenir mon rang. Vos précepteurs vous laissent donc tant de liberté ?

Puis à Athura.


Je ne suis point lâche, mais ne souhaitais point me battre comme un vulgaire pécore ici.

Je m'approche des deux lascars, et leur murmure :
Il y a des endroits plus adaptés pour cela. Ce n'est que lorsque j'arrive à m'enfuir de la surveillance des adultes que je puis me sentir libre. Je pourrais vous indiquer des endroits où les titres ne sont rien, où l'on peut agir sans crainte de déshonorer le nom que l'on porte, en passant par des portes dérobées du palais, pour aller voir comment vivent les gueux, parler, et jurer comme eux sans se prendre des remontrances.

Puis, je me recule, et regarde l'homme qui intervient en Oc.


Mestre, son filhum de nauta noblesa. Es ta que no ai bacelat eles.
(Maître, ils sont fils de haute noblesse. C'est pour cela que je ne les ai pas frappé.)

Je regarde l'épée qu'il porte, rêvant de pouvoir un jour avoir une pareille et non plus une simple dague. Cela dit, mes dagues de lancer commencent à régulièrement atteindre leur but. Je le regarde en souriant.
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