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[RP] Sur leur branchette, chez Aldyr et l’Ecureuil

Aldyr
Il y a bien longtemps dans une trépanation lointaine, très lointaine…


Petit nid douillet ou le bonheur à deux qui se concrétisait…Dans un bosquet d’arbres au sein du fameux et joyeux parc de Rochechouart ou dans une forêt non-loin de ce village, à l’abri des regards, connu de personne, sauf des heureux propriétaires, voici le « chez-soi » d’Aldyr et de l’Ecureuil aux « nut-nut » et autres « gnit-gnit » en voulez-vous en voilà !

Tout avait commencé dans ce parc bucolique, aux lumières chatoyantes et à la magie insondable. Moment merveilleux, instant inoubliable, rencontre inespérée, deux êtres esseulés s’étaient enfin trouvés pour ne former plus qu’un ou quasi.

L’idylle, la jeune histoire prometteuse était là. Son commencement ne pouvait qu’être dépassé sans qu’il connût une fin…Espoir de deux êtres unis par des sentiments profonds.

Les choses étaient allées d’une relative rapidité. La rencontre, l’instant, les regards qui se croisèrent et qui ne purent se détacher l’un de l’autre. Le rapprochement, le sentiment que l’un et l’autre s’étaient connus depuis toujours. Les mots tendres, les paroles pleines de promesses et de serments, les marques d’affection, les papouilles, les bras dessus, bras dessous et plus si affinités pleuvaient sans discontinuité depuis le début, l’acmé, le parc…

Aldyr et l’Ecureuil avaient très vite ressenti le désir, et avaient émis le souhait mutuel d’avoir un chez eux. Mais lequel ? Qui allait vivre chez l’autre ? Aldyr vivotait comme il le pouvait au sein du village de Rochechouart, dans une mauvaise cahute ou une paillasse dressée derrière le comptoir de la taverne où il officiait. L’Ecureuil, lui, son habitat, son petit chez lui, était depuis for longtemps caché, à l’abri des regards indiscrets, des méchants individus trépanés voulant sa peau et sa chair pour de viles activités. Seul lui savait où il vivait, un endroit reclus, à l’accès aux difficultés insurmontables, perdus pour tous sauf pour lui…Et maintenant son compagnon pour la vie !

Le choix de cette concrétisation se porta donc sur l’une des branchettes d’un arbre que pouvait occuper l’écureuil. Ce dernier, sans hésitation, comprenant à travers Aldyr, que l’humain ne comportait pas que des individus mauvais et à la boîte crânienne irrémédiablement vide, décida et l’invita à découvrir son chez soi, et a fortiori, déposer quelques breloques de premières nécessités. Chemin parcouru, sens de l’orientation d’Aldyr lui-même perdu, le foyer des deux comparses se présentaient enfin à eux. Leur bonheur touchait à son paroxysme dans une redondance éhontée. Aldyr était heureux de voir la branchette de l’Ecureuil. Le petit animal était lui-même aussi heureux de lui montrer son chez soi ! Ils étaient donc vraiment heureux d’être heureux.

Il fallait ajouter aussi en autre cause de l’impossibilité de l’écureuil à venir emménager chez Aldyr, dans ses endroits fréquentés, dans le sens qu’une relation symbiotique et en osmose entre un petit rongeur au grignotage maladif et un mauvais vagabond tout crotté aurait été mal vu par le quand dira-t-on et ouverte à la vindicte populaire et décervelée.

Leur chez soi ! Cette branchette était tout même assez spartiate et vide de certaines choses nécessaires. Une habitation de célibataire endurci ! Mais, l’amour, celui naissant, le premier même, des vertes années, faisait oublier à n’importe quel couple les duretés de ce genre de lieu d’habitation. Chacun s’accommodant de ce qui pouvait lui suffire, voire moins, et ne vivant que l’un pour l’autre, agrémenté d’eau fraîche de temps à autre.

Tous deux, toujours bras dessus, bras dessous, montèrent vers le chez soi…Le nouveau chez eux plutôt ! Aldyr était émerveillé, il avait mille projets en tête. Il manqua même de se mouiller les yeux comme un petit enfant, tellement ses sentiments étaient en nombre et si profonds. L’Ecureuil de son côté exprimait sa joie intense par de petits frétillements de sa queue en panache et par quelques sauts si mignons à regarder ! Aldyr les aurait admiré et compté sans ennui…

Ce dernier, à la vue de ce nouveau nid pour les joies, les tendresses, les passions et l’intimité de ce couple auquel un avenir prometteur ne pouvait que poindre devant eux, ne put s’empêcher de s’esclaffer :



-Voilà enfin notre chez nous !! Je suis si heureux, d’une joie heureuse comme tu ne peux pas le savoir petit écureuil. Enfin !...Oui !! Enfin, nous allons pouvoir vivre ensemble ! Sans les regards inquisiteurs sur nous. Nous allons pouvoir faire pleins de projets ensemble ! Aménager cet endroit, et vivre comme il nous plaira !...J’ai trop de joie !!
!

Dans son élan sentimentaliste et toujours empli de guimauve, Aldyr ne put s’empêcher de prendre dans ses bras l’écureuil.
--L_ecureuil


L’écureuil semblait tout aussi heureux, mais difficile de sonder et de décrypter ce qui pouvait se passer dans la caboche d’une bête…Surtout de ce genre d’animal, aussi petit et ne faisant que sauter et grignoter à longueur de journée.
Mais, une chose était sûre, il regarda Aldyr droit dans les yeux. Ce dernier arriva, ou sembla arriver à lire dans ses petites orbites noires, quoique un peu vides.
Puis, l’écureuil reprit ses bonds, ses sautillements si tendres. Sa queue frétillait de plus en plus, les mouvements redoublaient d’intensité. Au cri de joie de son compagnon, il répondit :


-Gnit ! Nut-nut ! Gnit-gnit…Nut-gnit !!

Tellement les sentiments semblaient explosés, éructés en le petit écureuil, que son expression en était à leur égal…L’intelligibilité de ces quelques sons étaient inutiles pour la compréhension de son compagnon.
Ce moment intense quasiment passé, joignant cette sorte d’inauguration, l’écureuil sembla s’affairer sur sa branche. Comme s’il avait décidé de faire une place pour son hôte permanent, et lui donner un espace douillé.
Aldyr
C'étaient les beaux jours, le bonheur matérialisé ! Voilà ! Aldyr et l'écureuil vivaient maintenant ensemble. Tout était trop beau...vraiment !

Certes, Aldyr se permettait de faire quelques allers et retours entre la branchette qu'il partageait avec sa moitié et le village, là, où il avait encore quelques occupations. Cela lui permettait de ramener quelques effets personnels et de tenir au courant l'écureuil du peu d'actualité en vigueur à Rochechouart.

L'écureuil n'en avait tout de même cure. Ce n'était pas son monde. Il avait depuis for longtemps ses propres amis qu'il comptait prochainement présenté à son compagnon...

De retour des trépanés, le diner se faisant, il vit son amour de toujours devant les fourneaux de la branchette, d'un simple tablier vêtu qui lui allait comme une paires de braies jusqu’aux épaules. Aldyr en était tout émoustillé...!


Sentant les plats mijotés, la bonne ambiance du foyer, il annonça son arrivée: [/i]

-Bonjour mon amour !! Oooohh ! Que vois-je ! Tu es en train de préparer le diner ! Que cela sent bon ! cela m'a l'air très très bon…Serait-ce une tarte ?!...
Tu sais...Tu es très en valeur dans ton tablier de cuisine...!!!


Aldyr salivait doublement.
--L_ecureuil



L'écureuil avait attendu l'arrivée de son cher et tendre patiemment. Il n'aimait pas trop sa façon de s'absenter dans ce village plus que douteux....Il n'était pas rassuré pour sa moitié mais aussi pour lui-même. Ce n'était pas parce qu'il avait accepté de partager sa couche avec un humain qu'il les portait tous dans son cœur.

Entendant les pas d'Aldyr se faisant proche, l'écureuil ne pouvait être que soulagé dans tout son être velu ! Quelle soirée magnifique allaient-ils passés ensemble !!

Son égal lui adressa quelques paroles tendres et si chou ! L'écureuil lui répondit de façon toute aussi amoureuse!


-Nut !...Nut ! Gnit-gnit-gnit !!...Nut, nut-nut ?!...Gniiiit !

Il savait qu'il allait plaire et plus si affinité à Aldyr avec son tablier de cuisine, sans rien en dessous ou presque...Il en était tout aguiché et voyait que son compagnon n'était pas indifférent. il joignit à ses paroles, le geste....Sa petite queue en panache ne s'était jamais autant agitée.
Aldyr
Tarte aux noisettes, soirée passée...Les jours s'écoulaient paisibles et dans une atmosphère guimauve...

Par un bel après-midi où les oiseaux faisaient de beaux cui-cui, Aldyr était parti couper du bois. Pour cela, il avait revêtu sa magnifique chemise à carreaux et s'était laissé pousser quelque peu la barbe. Pendant, la coupe, il faisait vraiment trop chaud. Pour preuve, les oiseaux faisaient des cui-cui vraiment cui-cui...Aldyr avait fait tomber la chemise...torse nue...Son corps galbé, le coude athlétique par les fréquentations sportives en taverne et la bière...De sueur luisant...Il tronçonnait du bois pour la branchette...En prévision de l'hiver et aussi pour améliorer l'habitat...

Fort de son effort, a contrario d'avoir coupé des troncs, plutôt des branches toutes frêles, il revint au nid douillet, là où l'attendait son tendre écureuil.

Pied posé sur la branchette, que fut-il sa surprise lorsqu'il vit que l'écureuil n'était pas seul...il devait être sûrement en compagnie d'un de ses amis de la forêt, invité pour prendre une collation.

Son cher et tendre avait invité son meilleur ami de toujours et de tous les jours...Le sanglier !

Comme il le convenait et tout poli qu'il était, Aldyr le salua:


-Bonjour Messire le Sanglier ! Ravi de vous rencontrer ici même !
--L_ecureuil




L'écureuil était resté dans leur chez eux. Aldyr, brave comme il était, toujours dans la préoccupation du confort de son compagnon. Il avait décidé de partir en excursion dans la forêt pour couper du bois.
L'écureuil n'aimait pas le savoir éloigné de lui. Il n'aimait pas aussi se savoir seul...la solitude ce n’était pas bien, même triste snif !

Donc, pour se tenir compagnie, il avait convié son ami le sanglier qui connaissait de sa plus tendre enfance, enfantine même ! Ce dernier, toujours content de voir son vrai copain sincère, avait répondu présent à l'invitation.

Tous deux, durant l'absence d'Aldyr, s'étaient occupés en prenant collation ensemble et en parlant des dernières actualités de la forêt...Qui n'étaient pas si différentes de celles des humains dans leurs villages...Dans les forêts, il y avait bien des buses et des bûches...

Enfin Aldyr arriva ! Il restait encore quelques petites choses de la collation pour lui...Son amour y avait veillé. Il salua son ami le sanglier. L'écureuil fit avec beaucoup de bonheur les présentations :


-Nut-nut-nut ! Gnit...Gnit !


Le sanglier, à son tour, et qui avait très bien accepté la relation entre son ami et un humain, en avait été même le premier informé, salua à son tour Aldyr :


-Grouin ! Grouin !


Et voilà, maintenant, tous les trois prenaient la collation...la journée était vraiment trop belle.
Aldyr
Quelle collation !! La peau du ventre était bien tendue pour tout le monde...Merci petit...Aristote !

Des tartes à la noisette, aux glands, Aldyr était repu. Un soupçon de trépané manquait par contre. Son effort était bien récompensé.

Il se délectait des prouesses culinaires de son amour, de sa moitié. Il était vraiment très heureux d'être heureux d'être avec lui ! Quel bonheur !

L'écureuil partit du fond de la branchette pour ramener quelque chose...Aldyr avait soif de tout...Surtout d'amour !
On se demandait vraiment ce qu'il allait faire tout au fond de cette branchette si petite, tout petite cachotier venu qu'il était !
--L_ecureuil


L'écureuil était tout fier de son entrevue entre amis. Enfin ! Il avait pu présenter son camarade le sanglier ! Quelle belle journée ! Tout était si merveilleux !...L'été ! Les chaleurs torrides, les oiseaux qui font cui-cui !!...Les poissons qui font...Ce qu’ils pouvaient...Tout était vraiment trop beau...Lui...Son compagnon...Son ami le sanglier...

Fort de cette rencontre, tout heureux de cette réunion-collation, l'écureuil s'absenta pour aller chercher d'autres victuailles:



-Gnit-gnit-gnit-gnit !!!!!! Nut....nut !!!Nut-nut-nut-nut...!!!!


L'écureuil disparu de derrière la branchette...
--Le_sanglier.


Le sanglier se demandait bien se qu'aller faire l'écureuil ! Il en était tout interloqué et tétonné ...!

L'écureuil réapparu avec de bonnes bouteilles d'où on ne savait où...Au frais en plus...! La moitié et cher et tendre d’Aldyr les ouvrit.

Les bouteilles pétèrent, c'était la fête dans cette chaleur et l'été ! Le sanglier n'en pouvait plus ! Ces bouteilles qui s'ouvraient comme cela lui faisait dresser la queue...Il ne put s'empêcher de s'exprimer:


-Grouin !! Grouin !!! Grouin !!!!Grouin !!!! Grouin !!!!! Grouin !!!!!!

La collation virait à la fête...De là ce que l'orgie pouvait être décidé, il n'y avait qu'un pas...!
Aldyr
Quelques temps plus tard...Bien plus tard à l'orgi... la fête-collation entre ama... amies !!...Qui avait bien fatigué Aldyr et son amour de toujours et de tous les jours maintenant ! Le temps de l'été était toujours aussi beau que très beau. L'écureuil en avait profité pour faire un ménage de printemps avant l’été juste après la visite de son ami le Sanglier !!
Les chaleurs, le beau temps, l'atmosphère moite et doucereuse avait décidé Aldyr et son compagnon à se balader au sein de la forêt. Aldyr la connaissant très mal. Il ne savait pas où pouvait l'emmener son amour...Lorsqu'avec sa petite patte velue il prit sa menotte, il ne put s’empêcher s'esclaffer:


-Mais où m'emmènes-tu mon amour que j'aime tant ?!...Où allons-nous comme cela ? En promenade baladée en marchant ensemble l'un contre l'autre?!


Aldyr dit aussi:


-J'ai deviné !!!! Un plan d'eau ?! Une cascade la plus paradisiaque car c'est un paradis d'amour...Et d'eau fraîche bien sûr ?! Ou alors !! Une rivière calme et paisible de toute quiétude calme ? Ou nous pourrons barboter tout en nous faisant des papouilles ?!

Aldyr était vraiment surexcité d'être excité. Son amour éternel lui faisait une surprise comme il savait lui faire lui qui en faisait beaucoup...Des surprises...! L'écureuil l'emmenait à travers la forêt, les yeux bandés pour qu'il ne puisse rien voir du tout, même pas la lumière ! Et, Aldyr, les yeux bandés, bandait...ses muscles, tout fière qu'il était.
--L_ecureuil


L'écureuil avait vraiment beaucoup de plein d'idées derrière sa petite tête qu'il avait...Des idées...Non ! Sa petite tête qu'il avait, avec ses idées...Donc les deux, il avait...?! Il aimait faire des surprises à sa moitié de son tout de son appendice, velu. Il avait un côté coquin et taquin ce petit animal des bois jolis-jolis...Comme un peu son ami le furet, qu'il espérait d'une espérance d’espoir à espérer présenter à son amour, le seul et l'unique !
Il décida d'emmener son amour tendre dans un endroit secret que lui seul connaissait seulement ! Il faisait beau, chaud, lourd, moite, doucereuse, enfin bref !...L'été idéal ! C'était l'occasion rêvée comme jamais lui ou Aldyr n'avait eu comme rêve dans leur sommeil dormant les paupières fermées de la nuit nocturne sans lumière du jour.
Aux paroles de son chéri, il dit:


-Nit !!

Il dit, aussi:

-Gnut !

Il dit encore:

-Nit Gnut ?!

Il dit seulement après:

-Nit, nit...Gnut, gnut...Nit-gnut, gnut-nit !!!!

Puis, il n’avait plus rien à dire du tout ! Il emmena son compagnon dans une promenade bucolico-primesautière toute sentant l'odeur belle et bonne des fleurs des champs et des pâquerettes ! Aldyr avait les yeux bandés, et cela lui connaissait bien et même lui allait bien, et même...enfin bref passons !

Après des détours, des retours, des deux tours, sur Tours et autres sous tourtes, le couple magnifiquement beau arriva à l'endroit paradisiaquement magnifique tel un paradis. L'écureuil était plus que fière de lui et si amoureux de son compagnon comme il ne l'a jamais été auparavant bien avant !

Il débanda son amour, pour un temps...Quoique...Aldyr put découvrir de ses propres yeux vus à lui l'endroit bucoliquement très très beau:


Aldyr
Aldyr débandé, ne put s'empêcher de tout lâcher d'un jet, en une tirade :


-Ouahouhhhh !!! C'est vraiment trop trop beau de chez trop beau !!!! Il y a même un tonneau pour que l'on puisse faire une promenade sur l'eau en canot de barque avec des mouches !!!



La promenade sur l'eau toute douce, toute jolie, toute belle, et tout plein de choses, elles aussi toutes douces, toutes jolies, toutes belles étaient vraiment belles, voire rebelles, d'une sérénitude sereine toute plénitude pleine !

Le couple était complètement seul sur le fil de l'eau de la surface de la mare aux canards qui faisaient couin-couin, comme les oiseaux qui faisaient cui-cui !! Seul, et lui seul, tout seul même, l'écureuil connaissait, depuis la promenade s'était erroné de fausseté car Aldyr le connaissait aussi, cet endroit sauvage et de toute beauté comme leur amour de toujours. Le petit animal à fourrure, plein de « nut » et de « gnit », qui en avait beaucoup plein des idées dans sa caboche, était le seul à savoir un bon nombre d'endroits de cette forêt, à commencer par sa branchette-domicile, et aussi, et entre autres, ce ruisseau plein de verdure verdoyante d’herbes folles et gaies en pagayes. Nul homme, humanoïde, donc rochechouartais, ne pouvait penser ni même imaginer ce genre d'endroit...Sauf maintenant Aldyr ! Mais, il était si différent pour l'animal à la caboche aux idées pleines! De même, et surtout, derechef, qui plus est, et de surcroît, nul autre humain, humanoïde et/ou trépané, donc Rochechouartais dans le cas du "où" ne connaissait l'existence du petit animal qui maintenant était la moitié de son compagnon de bisouilles et de papouilles. Nul ne l'avait jamais vu bien que lui savait à quoi ressembler et ce que pouvait faire un humain-humanoïde-trépané, le rochechouartais par définition... ! Sauf maintenant Aldyr ! Mais, il était si différent pour l'animal à la caboche pleine aux idées !

La promenade en canot à barque, en compagnie de mouches, donc en bateau-mouche, se déroulait très absolument paisiblement d’une paix en plénitude. L'écureuil dirigeait l'embarcation d'amour et de tendresse avec ses toutes petites toutes pattes toutes velues.
Aldyr, dans la même paisitude, se laissa aller. A moitié couché dans l'embarcation, il s'assoupit petit à petit, vraiment trop heureux d'être heureux, avec son amour amoureux, avec le chant des oiseaux, des canards, des mouches...Et des poissons !

Le sommeil fit place, le rêve onirique vint...


[Le rêve]

Aldyr se réveilla au milieu de la barque que l'écureuil menait entre les rivages et l'azur, portant fièrement son chapeau de capitaine bien qu’il n’était pas un homme ! Quelque chose, ou plutôt quelqu'un le réveilla d'entre les cieux azurés et sans nuages. Une petite voix qui se faisait de plus en plus audible, d'abord rikiki puis très affirmée. Bien qu'Aldyr n'avait jamais entendu cette voix qui l'appelait, qui avait l'air de le connaître, il n'arriva pas à en croire ses oreilles toutes ouïes...C'était le Sans-Nom du sommet le plus haut qui voulait causer avec lui...Le Sans-Nom que tout le monde connaissait mais que tout le monde n'avait jamais vu ou entendu, sauf pour certains piliers de taverne...Très fort le type tout de même !!



Le Très-Haut commença la causerie de cette façon:


-Aldyr !...Aldyr ??!!...ALDYR !!

Il n'avait pas l'air d'être content-content le bougre. Aldyr ne comprit pas tout de suite ce qui se passait au dessus de sa tête:

-Mais qui me parle ?!

Le Très-Haut continua:


-Aldyr !! Ecoute-moi espèce de petit vagabond tout crotté ! C'est ton Très-Haut qui te parle...Sans-Nom si tu préfères...Bien que je n'aime pas ce nom…Sans l’avoir...Pas ma faute, ce sont tes congénères qui me l'ont donné ! Ils auraient pu mieux trouvé tout de même ! Enfin bref !
Aldyr, toi qui es pécheur péché, tu dois m'écouter. J'ai un message pour toi. En gros, je fais la commission !


Enfin, Aldyr, sorti de son sommeil, réalisa la rencontre exceptionnelle, le moment que personne n'avait jamais vécu de sa vie vue et entendue qui l’eût cru. Sans se prosterner, sans se cacher dans un des tréfonds de la barque, il rétorqua au perturbateur de sommeil:

-Quoi ?! Le Très-Haut, Sans Chemise et Sans...Sans-Nom...Celui dont tout le monde parle mais qui ne foule pas grand chose ! Tranquille dans son coin à regarder ce qui se passe les doigts de pieds en éventails !!...Comment ça va mon petit père ? Pas trop fatiguant de venir me tailler une bavette là ?!

Le Très-Haut s'offusqua comme une damoiselle nobliaux en entendant la réponse:

-Ne blasphème pas !! Pauvre âme ! Tu ne sais pas à qui tu parles ! Et je n’ai pas tout mon temps ! Donc, écoute-moi un instant. Ce n’est pas important ce que j'ai à te dire, mais je ne pense pas que cela va tomber dans l'oreille d'un sourd...!

Fière de sa boutade, Sans-Nom le Très-Haut ne put s'empêcher de rire. Aldyr de son côté, resta de marbre, et ne comprenait pas ce qui pouvait être drôle dans ses paroles assez barbantes. Le Très-Haut n'avait peut-être pas tout son temps, mais Aldyr avait une sieste à terminer ! Il lui répondit un peu sèchement, lui faisant comprendre la situation:


-Oui ok ! Je ne recommencerai plus ! Promis, juré, craché !...Ah non ! P'têtre que tu n'aime pas ça, cracher après jurer ?! Bon, je t'écoute Mon Seigneur...!


A chacun son tour de rire, le Très-Haut sentait une certaine ironie, chose qui ne l'empêcha pas de continuer et de délivrer son message:

-Aldyr ! Tu sais, quoique…Je me demande bien, que tu es pêcheur parmi les pêcheurs…

Aldyr ne put s’empêcher de l’interrompre dans un éclat de rire :

-Surtout parmi les pêcheuses !!!

Le Très-Haut le foudroya du regard et reprit :

-…pêcheur parmi les pêcheurs…J’aime bien cette formule ! Genre, je vous fais tous culpabilisés, vous, petits êtres mortels et insignifiants…Sadique ? Qui ? Moi ? ! Non ! Que tu as fauté, que tu fautes et que tu fauteras !...Tu vois, même moi je connais mes déclinaisons !...Mais, je voulais te dire que quoique ce que tu entends, ce que tu peux voir, ce que l’on peut penser de toi et de ce que tu vis en ce moment, et peut-être pour l’éternité, quoique moins que ça tout de même, avec cet animal, un écureuil comme vous dites, vous avez ma bénédiction ! Je crois qu’il faut dire amen après ?!...Enfin bref, tu as mon autorisation, mon aval, mon approbation, au choix, et comme vous voulez ! Car, l’amour est amour ! Un peu facile la phrase je dois avouer ! Qui est plus fort que tout et ce qui a de plus beau ici-bas, chez toi, ou en-haut, très haut, de mon côté ! Oui, je sais…Les discours sur l’amour sont niais, mais que veux-tu ?! Tu préférais que je te dise que l’amour, permet à vous, petits êtres misérables, de supporter vos pauvres vies et de penser qu’il vous rend plus fort, et de vous sentir immortel !!! Vous êtes vraiment trop facile à berner… !

Bon…Je disais tout ça pour en venir…Attends, que je réfléchisse…Oui !! Je disais tout cela pour que vous fassiez fi, toi et ton écureuil de tout ce qui peut être jugé, pensé sur vous-même et des intentions qui en découleraient… ! Précisément, et contrairement à toi, je peux entendre toutes vos pensées…Chose assez inutile mais assez poilante ! Et, je peux te dire qu’en ce moment, il n’y a pas des pensées très très belles sur votre couple…Limite envieuses peut-être…Mais, te connaissant un peu mieux, tu vas me dire « Rien à foutche des pensées qui sont sur mon compagnon et moi-même !! Comment veux-tu que je sache les pensées d’autrui si elles ne me sont pas formulées en parole ?! Penser pour penser sur ce que je suis et/ou ce que je fais avec ma moitié, ça me fait une belle jambe !! »


Le Très-Haut savait vraiment lire dans les pensées ! Aldyr n’avait même pas formulé cette phrase qu’elle émergeait dans sa petite tête. Il resta assez, tout de même, sur le séant, après cette démonstration du Très-Haut. Ce dernier ajouta en guise de conclusion :


-Oui, aussi !...J’aimerai bien que tu sois un peu plus regardant envers les personnes qui me représentent !! Dans ton village, il y a du neuf enfin au niveau de la spiritualité, du culte, et blablabla ! J’ai un représentant attitré à Rochechouart maintenant ! Certes, occuper une fonction, ce n’est pas trop difficile…Suffit de représenter quelque fois ! Et dans le cas de ce village, au pire on se contentera d’une représentation…Bref…



Aldyr l’interrompit :


-Ah ! Mais, vous voulez parler de la nouvelle bigote, ou grenouille de bénitier que les trépanés ont depuis peu… !!

Le Très-Haut, le coupa net dans sa tirade :

-Ne blasphème pas Aldyr, je t’ai déjà dis !! Un peu de respect ! Nom de Dieu ! Moi, j’ai le droit de le dire, j’ai le droit de blasphémer ! Un peu de respect tout de même, ou fait mine… ! Donc, pour finir ! ça devient long…J’aimerai bien que tu ailles, une fois de temps en temps, mais pas beaucoup tout de même, à l’église, genre te promener, aller écouter une messe, juste durant un moment à tuer sans mourir pour autant…Vois-tu ?...

Aldyr le reprit, il sentait l’entourloupe :


-Non ! J’ai autre chose à faire…Et je trouve mieux pour faire la sieste que d’aller à la messe ! Et, pour ce qui en est des blasphèmes, m’en fout, je continuerai !! De toute façon, vue à la fréquence avec laquelle tu pointes ton nez ici, ça ne sera pas demain la veille où tu viendras me reprendre !!


Le Très-Haut, las, décida de clore la conversation :


-Je n’arriverai à rien avec toi ! J’abandonne !...J’aurai essayé…Bon ! En tout cas, plein de choses pour vous deux, toi et ton compagnon. Et, mes amitiés à ce dernier !



Le Très-Haut parti comme il était venu. Aldyr n’eut même pas le temps de le saluer et de l’inviter pour une prochaine fois, dans sa taverne, qu’il se rendormi tout aussi vite qu’il fut réveillé par le grand machin…


[Le réveil]

Sommeil agité pour sommeil agité, Aldyr se réveilla en sursaut ! Durant un court instant, il ne sut où il pouvait se trouver. Il regarda aux alentours, et reconnut la barque à mouche, le paysage idylliquement bucoliquement très chou, et surtout tout en étant de surcroît, son compagnon à la barre. Tout était redevenu trop beau, vraiment parfaitement parfait…Le sommeil n’avait eu qu’un mauvais rêve, et la promenade avec son amour pouvait suivre son cour d’eau et de fil avec un azur si azuré…Aldyr se dit qu’il se ferait bien une bonne petite grillade après la ballade…
Aldyr
La promenade d'Aldyr et de son écureuil s'était passée du mieux qu'il pouvait être d'un bonheur formidablement bien de bien-être...

Le vagabond s'était même rendormi dans la barque de bateau mouche tellement il était dans un bonheur très heureux.

L'écureuil avait mené l'embarcation comme il se devait comme un marin aimant l'air marin et l'odeur marine et de jasmin de rose...

Quelques temps plus tard, après moult péripéties, l'écureuil le présenta et lui fit la connaissance de ses amis de la forêt. Aldyr découvrit l'univers de son amour de ses amours de toujours avec des yeux émerveillés, et plein de paillettes et d'étoiles...Sa vie était vraiment très très belle et formidable...!

Parmi les amis de son écureuil, il fit la connaissance de son ami le furet, dont, Aldyr, avait déjà entendu parler, à plusieurs reprises, prises et surprises, surtout en dessous.

Ce dernier était, en ce moment, dans une situation très difficilement ardue ! En effet, il était de nouveau célibataire seulement seul énormément esseulée. Sa compagne l'avait mis à la porte. L'écureuil, dans toute sa mansuétude de copain, lui proposa de venir habiter, un temps, et seulement un temps, sur la branchette qu'il partageait avec son compagnon d'amour.

Aldyr, de son côté, n'avait émis aucune objection. Pour lui, il était bien normal, d'une normalité très normalement banalement qu'un ami de longue date de son amour puisse être hébergé parmi eux.
--Le_furet


Le furet avait bien dormi, pour une première nuit, sur la branchette de son ami l'écureuil. La nuit avait été assez calme, bien que non loin de lui, il avait cru entendre ses amis pousser ou faire de drôles de bruits bizarres, en plein milieu de la nuit...Notamment, Aldyr avait crié des mots comme: "Oh oui mon amour !...Vas y plus à droite !..." Ou encore "Pivote mon chéri, Pivote !!!"...
Pour les remercier de leur hospitalité, le furet se leva très tôt le lendemain matin. Il avait décidé d'une décision bien ferme et dure...comme une décision, de leur préparer le petit-déjeuner avant qu'ils se lèvent tout fatigués de leur nuit à vocalise...

Sur la branchette, le furet s'affaira. Il concocta un petit-déjeuner fait d'herbe, d'écorce, de mûrs, quelques libellules...Tout fière de lui-même, et n'ayant fait qu'une collation vraiment très pauvre de chez sommaire, il partit dans la forêt pour aller à son travail de furet...
--L_ecureuil


L'écureuil était tout cassé de partout avec cette nuit. Non pas qu'il avait eu du mal à dormir mais plutôt que le sommeil avait très léger d'une légèreté d'un amour dans une nuit.

Il fut le premier à se lever. Son amour d'Aldyr dormait encore d'un ronflement si tendre et si chou entre ses genoux.

Après quelques pas sur la branchette, ses petites narines toutes poilues furent attirées par une odeur si savoureusement savoureuse de plein de bons parfums. L'écureuil fut d'une stupéfaction stupéfaite en voyant le petit-déjeuner si mignon et si bon que leur avait préparé son ami le furet futé !

Il ne put s'empêcher de lâcher...Par esclaffe:


-NUT !! NUT !!! NUT !!!! Gnit...Gnit ! Gnit !!!!!!

L'écureuil se mit à manger le petit déjeuner préparé avec amour en espérant que son amour vint le rejoindre le plus rapidement possible d'une rapidité très vive...
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