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[rp] Taverne "La porcelaine d'Aristote"

Nevgerel
Nevgerel avait appris, puis découvert parmi les choses les plus odieuses certainement la pire : on avait chourré sa précieuse collection de coquilles de cagouilles pour en faire par vil monticule agrégé par la glu et barbouillé salement d'une main hasardeuse des couleurs qu'il fallait croire ressemblantes avec l'original, une statue de Katina Choovansky.

Ne pouvant accepter une telle injure, Nevgerel revint nuitamment avec ses amis. Disposés selon la fine ruse, l'un guettant, l'autre tenant une chandelle, Nev crochetant et Malaude prête à faire diversion, ils parvinrent à rentrer.

Se dirigèrent vers la statue qui se trouvait exposée à la taverne municipale, et là, laissèrent dans un silence consacré, Nevgerel poser les dernières touches à cette œuvre licencieuse.





Car ce qui manquait pour qu'une représentation de Katina fut accomplie, c'était bien de recevoir son animal totem abhorré sur la tête ainsi qu'un drapeau de la ligue des Bisounours Fanatiques, l'un et l'autre, bien sûr, si bien encastrés qu'il était impossible de les enlever sans détruire la statue

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Seleina
Darladidou... Darladida...


Elle y mettait du coeur à l'ouvrage, la brune tavernière.

Les dernières remarques du bougre maistre de Limoges l'avaient piquée au vif et elle comptait bien rendre cette taverne la plus accueillante possible.

Ce jour là, les clients de la porcelaine purent assister à une mise en décoration peu orthodoxe.

Une bouillotte en peaux de mouton trônait au milieu des verres sur l'étagère en arrière du comptoir, qu'elle avait obtenue a un prix âprement négocié et qui avait soi disant appartenu à Aristote.

S'en était suivi un nœud marin qu'elle avait accroché délicatement à la poutre à l'aide de trois clous rouillés et duquel un écureuil empaillé du doux nom de Norbert _ parce qu'il le valait bien de son vivant_ pendouillait lamentablement.

Enfin, un bouquet d'orties fanées - que Seleina pensait séchées- gisait sur le comptoir de bois, dans l'immonde vase d'argile rouge façonné par ses blanches mains,.

Pour finir une série de dix assiettes en porcelaine au milieu desquelles étaient collés de vrais poissons séchés, s'acheminaient, version chenilles processionnaires, sur la poutre délimitant la fin du comptoir, ce qui donnait un air d'authenticité selon Atalante, auteur de ce chef d'oeuvre.



Seule ombre au tableau, sa berzique qu'elle avait perdue dans la bataille et qu'elle cherchait à quatre pattes près de la charette remplie de terreau au fond de la taverne et dans laquelle elle comptait planter un noyer, trouvant l'idée originale.

C'est là que la trouverait celui ou celle qui prendrait la peine d'entrer pour se désaltérer et à qui elle offrirait quelques chopines, histoire de montrer qu'à Limoges, l'on savait accueillir.

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Santreize
Les derniers oiseaux de nuits sortent en riant des tavernes, l'haleine chargée et les bourses allégées des quelques écus qui restaient. Ils rejoignent en titubant leurs logis où ils tenteront, s'ils le peuvent encore, de retrouver leurs couches pour s'étendre.

Une silhouette se faufile dans les rues et glisse tel un fantôme sur les pavés menant à « la Porcelaine d'Aristote ». La porte couine quelque peu lorsqu'elle entre et son cœur bat à tout rompre.
Un instant, elle se fige, et écoute les bruits de la ville. Puis retenant son souffle et tâtonnant dans le noir, une bougie est allumée sur les braises encore chaudes de la cheminée.

Cachant la flamme de sa main, la jeune femme s'approche du comptoir et retrouve peu à peu toutes les décorations pendouillées dans la journée. Un bref recul, alors qu'elle sent des poils lui frôler le haut du crane... sa main vacille et la cire se répand sur un plumeau végétal à l'allure fatiguée.

La main remonte et la flamme tremblote, éclairant un écureuil miteux.

Mission presque aboutie...


La bergère ressort un parchemin de sa besace et relit à voix basse la missive de son « filleul d'une journée »..

… admirable marraine... blablabla... somptueuse personne... *bah oui.. tant qu'on y est hein ?*...pas une charge pour vous.
ah oui.. voilà !..

"Transmettez toutes mes amitiés à m'sieur le bourgmestre, et à la taverniere votre amie. Mais surtout, surtout... déclamer de ma part, tout mon Amour à l'écureuil empaillé!
Je compte sur vous, adorable marraine."


*Soupire et raclement de gorge* ..Bon.. y a plus qu'à !

Relâchant ses épaules tendues, la brune regarde tristement l'empaillé...
La bestiole balance encore légèrement sur son perchoir improvisé, et une moue dépitée se dessine sur le visage de Santreize. Une légère odeur de moisi s'en échappe.. elle en jurerait.

Pourquoi diable s'enticher d'une relique pareille ? L'œil est éteint et le poil tristounet. Comment l'avait elle appelé déjà .. ? ah oui.. Norbert...
Morbête aurait été plus juste.. d'ailleurs n'était ce pas une fille, ce Norbert..? Difficile à dire en fait...


Ses yeux se plissent. Elle cherche l'inspiration qui tarde à venir. Puis elle déclame, hésitante, les mots qui lui viennent.

Ô beau rouquin empaillé...
Qui fait vibrer l'âme de mon filleul envolé,
Un don bien noble que de céder vos entrailles...
Notre loyale reconnaissance est sans faille.
Vous fûtes bêtement animal, vous serez adulé,
Vous étiez affamé, de paille à présent, vous regorgez.

Un « Poil au nez ! » s'impose insidieusement dans son esprit, mais elle s'abstient, par respect pour le Norbert sacrifié.
Dernier regard vers la bestiole impassible.. Mission accomplie.

La flamme est soufflée et dans la besace, rangée. La bergère s'éclipse dans la ruelle endormie.

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Seleina
Le cellier, la brune était revenue hanter. Il restait une part de clafoutis à la cerise, et cela l'avait empêchée de dormir.

Aussi quand la soldate était entrée, avait déclamé son ôde à Norbert, la brune, témoin indiscret caché parmi les bocaux, la bouche pleine, avait failli s'étrangler.

Bien plus tard seulement, elle sortirait, avisant la pièce qu'un halo irréel de lune rousse éclairerait.

Et là dans l'obscurité du lieu elle murmurerait à l'empaillé...


Putain tu l'aurais cru toi qu'y avait une âme soeur dans le coin de Ventadour ?

Faudra quand même qu'on aille y faire un tour un jour, c'est peut être les poissons qui donnent ce côté exceptionnel.


Soupirant, ravie, elle s'en était retournée ronfler auprès de son blond, l'âme emplie d'une certitude. Elle n'était pas seule.
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Shirine
Shirine pousse la porte de la première auberge venue. Fallait dire aussi que le nom l'avait intriguée. Le mot "Porcelaine" sonnait mélodieusement à ses oreilles, et Aristote, ça lui faisait quelques chose, elle si croyante... Même si elle aurait préféré "A la porcelaine de Deos" ou "... du Très-Haut".

L'intérieur est tout aussi troublant que ce qui tient lieu de nom à cette auberge. L'endroit semble assez désert et Shirine s'avance pour s'installer à une table, non sans jeter des regards interloqués aux porcelaines éparpillées dans la pièce en guise de décor. La rouquine songe que le propriétaire a vraiment mauvais goût...

Shirine commande une bière à la tavernière avant de s'affaler sur le banc et de planter ses coudes dans la table pour plonger sa tête dans ses mains. Elle se sent fatiguée et sale. A l'instant ou ses fesses touchent le bois de son siège, elle a l'impression que le poids du monde lui tombe soudain dessus. Ce poids qu'elle a voulu fuir en venant ici, mais qui ne semble pas vouloir la quitter.

Sa commade arrive devant elle, et la Sicaire lève ses yeux émeraudes sur
la serveuse qui repart à ses occupations sans un mot. Elle la suit du regard, repositionnant soigneusement sa cape pour cacher la sica à sa ceinture. Le poignard dans la botte lui ne se voit pas. Après un long soupire, elle attrape le verre pour le porter à ses lèvres. Elle songe à Glover et à la raison de son départ.

Elle boit sa première gorgée. La première d'une longue série, bien décidée ce soir à descendre de l'alcool jusqu'à ne plus pouvoir tenir debout...

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Seleina
La pinte avait claqué mollement sur le bois ciré, face à la rousse.

Une rousse qu'elle avait à peine détaillée. De par la couleur de ses cheveux sans doute, appréhension naturelle avec le cumul de rousses dont peu trouvaient grâce à ses yeux et faisaient exception hormis Neti. Et les rousses Tartasse.

Aucun son ne franchit ses lèvres. Elle n'était pas d'humeur aimable la brune. En tout cas pas ce soir là.

Cependant, les allers-retours jusqu'à la tablée de l'intrigante flamboyante, firent jaillir quelques mots de ses lèvres pleines et boudeuses.



Evitez d'casser les brocs. Et de vomir derrière les plantes. C'qui n'saurait tarder vu votre façon de descendre ces roteuses.

Un regard goguenard plus loin, le célèbre déhanché reprenait ses droits, direction le comptoir.
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Shirine
Shirine enchaîne les chopes. Les premières avaient un goût amer et rafraichissant, les autres n'avaient que l'effet qu'elle attendait. La tête commençait à lui tourner, rendant le poids de ses soucis somme toute plus léger, comme si ses pensées elles aussi tournoyaient, leur évitant ainsi de s'accrocher à son cerveau pour y rester... Et puis, avec tout cela, les douleurs physiques s'estompaient également.

La rousse était arrivée au stade de beuverie qui lui plaisait le plus. Pourtant, elle n'en gardait pas moins son air maussade et peu engageant.


Evitez d'casser les brocs. Et de vomir derrière les plantes. C'qui n'saurait tarder vu votre façon de descendre ces roteuses.

Shirine lève les yeux sur celle qui l'apostrophe. Fallait bien qu'elle finisse par l'ouvrir, elle avait rarement croisé des taverniers pas bavards.

Elle fait claquer sa langue avant de répondre.


J'pensais plutot laisser un cadeau sur un d'ces trucs...

Elle désigne du doigt les porcelaines.

... plutot qu'derrière les plantes.

Elle affiche son petit sourire en coin assez dédaigneux.
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Seleina
La brune du haut de son comptoir afficha un air nonchalant de circonstance, histoire de bien montrer à la rouquine (du pressing^^) que ses propos l'atteignaient peu ou prou, ce qui évidemment était loin d'être le cas.

Oui parce qu'elle avait remarqué que les rousses avaient une fâcheuse tendance à farfouiller du côté des choses qui touchent et qui importent. La garce avait visé juste.
Déjà que Zeinar avait osé lui faire une remarque sur son bon goût en présence d'une étrangère, qu'elle avait eu du mal à la digérer, embarquant même ses breloques ce soir là pour les raccrocher le lendemain quand la tempête intérieure était passée. Mauvais goût pi quoi encore.

C'est que ces temps derniers la parfumeuse était d'une sensibilité exacerbée. Allez savoir pourquoi. Un rien l'énervait. Peut être parce qu'elle n'avait pas touché une plume depuis belle lurette et qu'elle se sentait à sec ? Peut être parce que les choses ne tournaient pas comme elle l'aurait voulu ? Peut être aussi parce que sa berzique lui manquait terriblement et qu'elle était à deux doigts de faire un appel à la population en émettant un avis de recherche ?

Tel est-il que de sa voix suave elle répondit :




C'est vous qui nettoierez.
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Zeinar
Si le patron donnait l'impression de somnoler une fois encore, assis immobile à l'une des tables positionnées aux encoignures, il ne fallait pas se fier aux apparences. Le brun était bel et bien éveillé. Bras croisés sur le torse, tête baissée, foulard rabattu sur les yeux, dos en appui contre le dossier d'une chaise qui le supportait depuis déjà deux heures. Il guettait mine de rien, avec son air de ne pas y toucher.

Régulièrement une paupière s'ouvrait, et le maire contrôlait la bonne tenue de la salle de son œil à demi dissimulé par le carré de tissu qu'il portait au front.
Parfois, lorsqu'un passant le secouait par une épaule dans l'infime espoir de le réveiller et d'obtenir des renseignements sur la mairie, il s'appliquait à émettre un bourdonnement sourd proche de ce qui aurait constitué un ronflement, si ronfleur il était. Néanmoins, quand il percevait un chevrotement assez significatif dans la complainte du limougeaud, parce que sa bonne conscience lui dictait, il sortait son panneau de bois gravé d'un "Veuillez laisser un message après le bip sonore"; "bip" qu'il s'évertuait à rendre le plus crédible possible avant d'ouvrir ou non les yeux en fonction de la gravité de la situation.
On ne dira jamais assez comme la tâche d'un bougre maistre peut être harassante.

Malgré son comportement trop souvent apathique, la raison de sa présence en taverne était toute simple.

Les courbes avantageuses de la tavernière dont il pouvait profiter sans risquer de se faire traiter de voyeur?
Non, il aurait été idiot de s'y prendre au moment où Seleina se trouvait derrière le comptoir.

Mettre en défaut le comportement de la brune, et prétexter le moindre écart pour la mettre à la porte?
Non, même s'il ne l'avouerait jamais, il tenait là une sacrée tavernière.

Surveiller sa si précieuse porcelaine?
Bingo, il était là pour ça. Sa collection unique, surement la plus grande du Royaume, méritait d'être préservée au péril de son état de santé. En effet, une tendance narcoleptique le gagnait depuis quelques mois.
Mais ça en valait la peine. Personne n'avait cassé la moindre pièce de céramique hormis son ignoble marraine.

Alors en étant témoin de la menace proférée par l'étrangère aux cheveux de feu -tiens, une rousse comme par hasard-, il n'en fallut pas davantage pour faire bondir Zeinar qui en perdit son foulard. Debout, l'air mauvais et la voix allant avec, il prévint la jeune femme.

Souillez cette porcelaine et vous finirez empaillée. Vous aurez alors tout le loisir de porter compagnie à l'écureuil mort.
Vous pourriez au moins faire l'effort d'aller chez le voisin pour dégobiller. Les bonnes manières se perdent.


Tournant la tête vers la Seleina, il lui lança un regard des plus sévères. Par ses sourcils froncés il tentait de lui faire comprendre que la réponse qu'elle avait donné à la rousse ne lui sciait pas, qu'elle aurait dû s'empresser de faire front, et offrir son corps pour éviter que la collect' de porcelaines ne soit salie.
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Shirine
C'est vous qui nettoierez.

Dans ces moments là, Shirine préfère ne rien dire, garder son sourire goguenard et songer qu'elle ne bougera pas le petit doigt pour effacer les traces d'un quelconque vidage d'estomac.

De toute façon, elle n'aurait pas eu le temps de répondre qu'une voix masculine s'adresse à elle à son tour. Nouveau tournage de tête vers un nouvel empêcheur de se saouler tranquille. Z'ont tous décidé de la faire chier ce soir!

Shirine le détail du regard. Elle aime les hommes à la peau pâle. Cette couleur leur donne une certain prestance, comme une sérénité, un calme. Ca l'apaise. La preuve, même dans ses menaces il ne semble pas s'enflammer... Comme un réflexe, elle secoue sa longue chevelure et opère quelques battements de cils avant de plonger son menton dans sa main. Le coude planté dans la table, laissant clairement entrevoir sa marque au fer rouge en forme de tête de lion sur l'avant bras droit.


Quel accueil... Z'êtes le créateur de ces trucs pour y tenir autant ou quoi?!
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Zeinar
Mince, l'accueil laissait donc à désirer.

Lui qui habituellement faisait les choses si bien, mettant les petits plats dans les grands afin que les visiteurs se sentent comme chez eux. Il s'était coltiné un long séjour chez Gertude de sainte-nitouche pour perfectionner son port de tête, avait suivi une cure intensive de savoir-vivre en société, allant même jusqu'à apprendre le breton pour s'intégrer parfaitement parmi les éventuels voyageurs roux.

Ce travail de longue haleine n'aurait-il servi à rien? Il n'osait pas y croire. A l'évidence la jeune femme n'avait pas été reçue comme il se devait. Soit. Elle n'avait peut-être pas tort tout compte fait.
Dans l'emportement il s'était éloigné du protocole classique, omettant bien malgré lui les présentations. Un incident de parcours qu'il comptait rattraper au plus vite. Ici, le client est Roy.


Je me nomme Zeinar, charmante demoiselle. Soyez la bienvenue dans notre humble taverne.

Plutôt bon là dessus. Il avait même réussi à placer le terme "humble" en pensant à sa mémé qui lui répétait souvent qu'il fallait faire preuve de modestie et d'humilité. Elle aurait été fière de lui.


L'hospitalité de Limoges ayant quand même été mis à mal, il ne lui restait plus guère d'autre choix que de décliner toute responsabilité. Quoi de plus logique quand on est bourgmestre. Ils n'étaient que trois dont lui et la pauvre rousse mal reçue. Il eut vite fait de désigner la coupable, osant quelques mots, sans trembler.


Veuillez excusez les manières de Seleina. Elle est un peu bourrue quelquefois. Mais on l'aime quand même.

Un sourire pourvu de dents pour la brune à qui il faisait un nombres incalculables de crasses. Qui aime bien châtie bien.

L'affabilité passée, Zeinar se concentrant sur le lion à la belle crinière qui ornait le bras droit de la femme. Il plissa les yeux pour mieux voir, grimaçant de constater que la marque demeurerait indélébile, condamnant la rouquine à vivre jusqu'à la fin de ses jours avec un mammifère carnivore collé à la peau. Lion connu et reconnu, même pour le brun.
Le jeu de la transposition improbable fit son effet, l'angoisse montant soudainement en lui.
En plein dans l'âge de la déraison et fatalement enclin à témoigner sa rébellion d'une façon ou d'une autre, Froute n'était pas à l'abri d'un dérapage. L'imaginer avec une fleur indéracinable ou mouton indestructible adhérant à l'un de ses bras terrifiait son père adoptif. Et encore, qu'est-ce que ce serait s'il choisissait le front plutôt que le bras.
Voilà que la rousse devenait la source d'un nouveau tourment intérieur. Elle cumulait.

Fini les politesses, l'amateur de porcelaines remis les choses au clair.


Premièrement, ce ne sont pas des "trucs" mais de belles réalisations en porcelaine.
Deuxièmement, il est tout à fait logique d'y tenir autant. Ne soyez pas jalouse de cette collection qui sera longtemps imitée mais jamais égalée, et appréciez la finesse du travail.
Troisièmement, dites-moi si vous avez déjà vu une œuvre plus majestueuse et raffinée que le modèle réduit de la Cathédrale de Saint Étienne de Limoges, ici présent ,
termina t-il en désignant fièrement le clou de sa collection qui occupait la meilleure place, au milieu du reste des céramiques.
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Seleina
Et gna gna gna et patati... Et ta mère...


Marmonnant pour elle même, la brune n'en perdait pas une miette.
Plissant les yeux quand la flamboyante avait relevé sa manche. Une juda ? La belle affaire... Kartouche en était lui aussi et après ?

Avéroes et cie, spinoza... Qu'ils croient bien en ce qu'ils voulaient mais qu'ils ne viennent pas enquiquiner le monde. Et encore moins les intimider avec leurs tatouages à la gomme. Naméo.

Attrapant un fusain, la brune fila dans l'arrière salle se faire un tatouage de lion. Enfin ça tenait davantage du rat crevé mais pour elle, c'était une reproduction exacte.

Non mais pour qui elle se prenait cette folasse hein ? L'allait voir.

Revenant, les manches retroussées de la même manière, elle s'afficha dans la même position, tête dans la main, l'air crâne.

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Zeinar
Profitant de sa tentative d'amorce de dialogue avec la rousse, Sely s'était éclipsée pour mieux revenir à son comptoir quelques instants après.
Sa tavernière semblait bougonner mignonnement, articulant d'inintelligibles paroles qu'il ne pouvait décrypter de là où il était placé. Attendri, le brun se laissa porter par cet élan sentimental non contrôlé et s'approcha de la brune, décidé à lui offrir la tisane de la réconciliation. Non, pas d'alcool. Sa générosité avait des limites, surtout avec celle qui se servait régulièrement derrière le comptoir sans l'aval du patron.

Tandis qu'il remplissait une tasse - en porcelaine bien sûr- d'eau chaude, le bras habituellement nu de la tavernière accrocha son regard. Un gribouilla de mauvais goût lui décorait la peau. La position particulière adoptée par la tavernière perturba également le brun qui se vit interrompre dans son geste, laissant le liquide bouillant déborder de son contenant.
Cette attitude corporelle ne lui était pas étrangère. Il l'avait vu quelque part. Un coup d'oeil rapide vers la rousse. Retour sur la brune. Les mêmes, menton dans la main, bras nu, tatouage plus ou moins réussi. Interloqué par cette ressemblance trop parfaite pour être anodine, il reposa son récipient, lâchant:

La vache, Sely, tu m'avais caché avoir une fille ...

... j'veux dire une sœur. L'attitude du corps vous aura trahi.


Se reprenant, il ajouta, prévenant:

Par contre, fais gaffe. T'as un gribouillage difforme sur le bras. Ta petite protégée n'a apparemment pas passé l'âge pour ces choses débiles. C'en est presque inquiétant.

Oubliant que la tisane de réconciliation ne lui était pas destiné, il porta machinalement ses lèvres à la tasse remplie à ras bord pour avaler une gorgée, anxieux de savoir que son gosse trainait toute la journée avec une Atalante qui s'adonnait encore à des jeux enfantins. Triste régression.
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Shirine
Le propriétaire, puisqu'apparemment il l'est, semble s'adoucir et articule une phrase des plus agréable en guise de bienvenue, faisant table rase du passé et des menaces d'empaillement... d'empaillage...?

Bref!

Et assortir le tout d'un "charmante demoiselle" est plutot bien joué. Souvent avec les filles ça marche. Bien que cela ne paraisse être qu'un détail... Puis quelques mots sur Seleina que la rousse voit disparaitre derrière une porte. Préférant ne pas répondre à la question sur la Cathédrale de Limoges, craigant à tout jamais de se faire chasser de la taverne, elle profite de la réapparition de la brune qui fait diversion bien malgré elle à l'aide d'une belle immitation d'elle même. Shirine part d'un grand éclat de rire.

Profitant que les deux échangent quelques mots, elle se lève et vide sa chope. Puis elle s'approche du comptoir et y pose le verre vide.


Puisque vous z'êtes rattrapé sur l'accueil, j'vais arrêter là pour vous éviter d'avoir à nettoyer...

Elle passe une main dans ses cheveux et les regarde l'un après l'autre.

Je suis Shirine. J'ai vécu ici à une époque...

S'attardant sur le bras de Seleina...

Si vous en avez envie d'un vrai, j'peux vous donner une très bonne adresse.
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