Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] De la charité - Chronique d'un prêche Réformé.

Sancte


[Aux abords de la ville, à l'extérieur des murs, Iohannes tient prêche dans la grange d'un bourgeois étoffé portant l'ichtus au fronton de sa porte. Le ministre s'exprime là devant forte assemblée de Huguenots en l'occasion réunis pour accueillir leur ministre séjournant ordinairement en la place forte Montalbanaise.]


Citation:

Frères de Marmande, à vous vient le ministre par nous appelé prédicanz, pour annoncer près de vos foyers la parole de Dieu et instruire le populaire par les sermons de l’Écriture.

Ce jour d'hui, mes frères et religionnaires de Marmande, nous ne prêcherons pas l'idée que les malheurs du pays sont la conséquence de l'hérésie papiste et de la négligence des devoirs Aristotéliciens, car sur ce sujet, quoique beaucoup de choses aient été dites, il en reste encore beaucoup trop à en dire.

Non, aujourd'hui, la Réforme Aristotélicienne prêche auprès des Aristotéliciens véritables, des croyants, et des gentils, comme Titus défendait les intérêts des pêcheurs zélotes en son temps face à la tyrannie romaine. D'aucuns esprits chagrins vous diront pleins de morgue et d'orgueil: « Cet homme là n'est qu'un hérétique qui a été banni de la Sainte Eglise ! »

Hélas, ils n'ont pas compris qu'il n'existe pas de mauvais prêcheurs dès lors que leur parole est guidée par la vertu du cœur. Une âme vertueuse instruite dans la foy Aristotélicienne ne saurait que bien prêcher, aussi bien le mercredi que le dimanche, le jour comme la nuit, en apôtre ou en ministre, en missionnaire comme en pasteur en son temple, touchant la bonté d'âme de tous les hommes car il n'est qu'une seule Église ; et cette Église, une et indivisible, est précisément celle de l'assemblée de tous les croyants qui se reconnaissent frères d'Oane et fils du Dieu révélé par Aristote.

Mes frères, trop de nos compatriotes ne cessent d'injurier nos armées et de prêcher la guerre civile sans être nullement inquiétés alors que ces êtres irresponsables devraient croupir en geôle après s'être acquittés d'une forte amende, car il n'est rien de plus périlleux que de menacer l'unité de tout en peuple, en le poussant à se déchirer sous le regard amusé de ses ennemis qui n'ont dès lors plus à se déplacer pour lui causer misères et navrements. Trop de compatriotes, aussi, se montre dispendieux en fêtes et en fourrures, quand au bas de leur ruelle les indigents meurent de faim. En cela, il nous faut aussi prêcher l'économie. Économie non pas dans le but d'entasser des richesses, mais économie dans un but de conservation de soi, de respect pour les bontés du Seigneur et en prévoyance des mauvais jours.

Certes, beaucoup nous reprocherons de répéter sans cesse les mêmes propos, de prêcher toujours la même chose, pour au final prêcher misère et prêcher famine, quand le peuple rêve de viande et de dorures au bas de son pourpoint. D'autres nous reprocherons de gourmander un peuple qui ploie déjà sous de nombreux soucis et de lui faire des remontrances déplacées, en le prêchant inutilement sur des vétilles, ou encore en le prêchant pour se marier avant la consommation de l'acte d'amour. Si ma longue expérience m'a appris une chose, c'est que l'on n'encourage pas l'épanouissement de la bonté des Hommes uniquement avec des reproches.

Il ne suffit pas pour un prêcheur de prêchailler l'amour dans ses prêches et d'endormir la plèbe de ses prêchi-prêcha. Il lui faut, en plus de prêcher l'exemple, l'incarner. En plus de prêcher aux convertis, prêcher auprès des mécréants. Autrement, autant prêcher dans le désert, cela lui sera sans doute moins préjudiciable. Car qui prêche pour son saint et le confort de sa petite personne étriquée ne l'emporte jamais au jardin des délices.

Predigen, dit le teuton.
Preach, dit l'Angloys.
Predicar, dit l'Espaghol et pregar, le Portugais.

Tant de mots recouvrant une seule et même réalité : la diffusion de l’Écriture par des gens qui, contrairement aux médisances véhiculées par la médiocrité, ne sont pas tous perchés.

Il y a plusieurs semaines, à Blaye, nous nous étions interrogés sur : « Qu'est ce que la charité ? »
Face à vous, ni avent, ni carême, ni incitations politiques, nous prêcherons encore cette même charité, poursuivant l'étude avec vous de ce thème que nous avons déjà eu l'occasion d'aborder, pour publier, recommander, répandre de vive voix ce que nos prédécesseurs ont eu la bonté de nous léguer par l'écrit.

En effet, la charité est primordiale car Dieu nous a donné la vie. A travers le livre des vertus, nous comprenons que nous sommes particuliers à Ses yeux et qu'Il nous aime.


LdV - I.7 a écrit:
Oane, devant Dieu: « C’est pour cela que Tu as donné des talents plus beaux les uns que les autres à toutes Tes créatures. Chacune d’elles a sa place dans Ta création. Son talent permet à chacune d’elles de la trouver. De ce fait, il n’y a pas de créature préférée de Toi, ô Très Haut. Nous sommes toutes pareillement aimées par Toi et nous nous devons tous t’aimer en retour. Car, sans Toi, nous n’existerions pas. Tu nous a créé alors que rien ne t’y obligeait et nous nous devons de t’aimer pour te remercier de ce geste. »


Dieu a été le premier à faire un acte de charité envers nous. Nous avons rejeté son amour mais il ne nous a pas rejetés. Il a envoyé Aristote, Christos en enfin Averroës pour nous ramener vers Lui et, c'est la raison pour laquelle nous devons faire œuvre de charité entre nous, êtres humains. En faisant cela, nous Le remercions pour tous les merveilles qu'Il a créé pour nous. Dieu a aussi donné la vie aux animaux, mais ils ne pratiquent pas la charité. Il a donné à toutes les créatures différents talents pour leur servir de différentes manières.

Et l'Homme est le seul capable de charité envers son prochain. C'est donc une des meilleures manières pour lui d'honorer Dieu, et de lui rendre ce qu'il reçu de Lui et ce qu'il a de plus précieux : la vie.

Et l'amour de la vie ...
Ne l'oubliez jamais.










Prêche visible IG en cliquant sur le bouton "Hors de la Ville"

_________________

"Aux hommes la droiture et le devoir, et à Dieu seul la gloire !"
S.I. - Chevalier Errant de la Réforme Aristotélicienne.
Ellya
On dit parfois que le hasard fait bien les choses. Il le fit en tout cas ce jour là pour la sacristine du village. Pour des raisons bien obscures qu'elle seule serait en mesure d'expliquer, elle se rendit à la sortie du village, de bonne heure, en proie à une grande agitation. Le hasard intervint à ce moment-là puisque sorti d'elle ne savait où, celui qui était devenu sa nouvelle figure d'adoration - une adoration bien contraire à celle que l'on porte au Très-Haut cependant, allait prêcher au fond d'une grange. Et malgré toute la gêne qu'elle ressentait à ce sujet, il fallait bien qu'elle l'avoue: c'était sa première prêche.

Toujours est-il qu'elle se précipita pour avoir une des meilleurs places, désir d'écouter oblige, puisqu'il est bien connu que c'est un des moments préférés pour les vilains d'échanger ragots et autres pacotilles n'ayant aucune relation avec le thème du discours. Oubliant l'espace de quelques instants sa précipitation première, elle écouta cérémonieusement le Montalbanais.

Bien que certains mots échappaient à ses oreilles affutées et qu'elle se répandait en coups de coude pour faire cesser des chuchotements intempestifs, elle n'en demeura pas moins touchée à la fin du prêche. A ses yeux, l'homme avait un don pour toucher son cœur à l'aide de la parole que nul autre n'avait en ce Royaume. Elle ressentait ainsi ce qu'il voulait dire, trouvait que cela sonnait juste mais restait bloquée devant l'énormité de la tâche. La charité comme il l'entendait était plus difficile à donner que deux écus.

Mais partant d'un bon sentiment, et espérant secrètement pouvoir ainsi se faire remarquer, elle se mit donc à applaudir le prêcheur tout en pensant que carpes comme étaient ses ouailles, ils seraient cependant peut-être à même de battre des nageoires pour manifester, sinon leur compréhension de la prêche, tout du moins leur plaisir d'avoir pu profiter de l'air frais ainsi.


Edit faute
_________________
Ribeaupierre
Bien étrange que tout ce charabia...
Un être divin ? l'amour entre les êtres ?
des prophètes et une Eglise pour prêcher la bonne parole ?
que de questions soulevées par ce prêche. Et si c'était pas faux !!
Fort intéressant programme, faudra que je m'y intéresse un de ces jours.

ET Rib poursuivit sa promenade Marmandaise ou Marmandoise ; encore un mystère, vocabulistique cette fois ci...

Cette promenade devenait bien réflexive.
Valornel
La venue d'un tel individu dans les murs de la ville n'avait rien d'une bonne nouvelle. Et elle était encore moins bonne quand le garde vint à Val lui signaler que Sancte avait préparé un "truc" dans une grange aux abords de la ville.

Val, s'était donc rendu à ce fameux endroit et avait écouté depuis l'entrée de la grange, assez incognito et finalement, ce n'était pas grand chose.

Un simple discours à moitié suivi par notre homme qui commençait à se retirer quand il entendu des applaudissements. La curiosité le fit se retourner et il aperçu la nonne qui semblait frénétiquement adoré le Prêche Réformé.

Il tourna les yeux vers le garde en faction avec lui et le regard rendu par l'homme en armure lui fit comprendre que tout deux ne revenaient pas de ce qu'ils voyaient. Le phare Aristotélicien de Marmande qui suivait religieusement et semblait plus qu'apprécier les textes de la Réforme.

Les deux hommes se retirèrent. Décidément, Ellya semblait pleines de surprises

_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)