[RP] Enfin à la maison!

Shaomye

Pendant que la baronne s'activait à l'étage, la Lutine faisait de meme au rez de chaussée. Elle irait faire sa toilette après le petit déjeuner.
Retrouvant les gestes quotidiens d'une jeune mere, elle posa sur la table un pain tout chaud, un beurre normand et un pot de confiture.
Elle fit ensuite chauffer de l'eau pour le thé, et y rajouta quelques herbes. Tout en surveillant d'un oeil l'eau qui chauffait tranquillement, elle guettait Kazan qui humait avec interet l'odeur se répandant lentement dans la piece et probablement dans le reste de la maison. D'ici à ce que le Vicom pointe le bout de son nez, il n'y avait pas loin songea la Lutine avec amusement.
Pour éviter un nouveau choc à la baronne qui n'était peut etre pas préparée à un face à face avec un gros chien hirsute, elle prit dans le garde manger un os à moelle laissé là pour lui et alla le poser dehors sur le pas de porte. Et bien sur le chien suivit!
Une fois le chien mit dehors, elle retourna dans la cuisine, et y entra en meme temps que la baronne. Baronne qui s'était changé et arborait une robe rose qui lui convenait surement bien mieux que la chemise de nuit bleue ^^

Re bonjorn. Ca va mieux?
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En deuil...

Eymerick

Le Vicomte était donc plongé dans un sommeil profond. Les quelques bières bues la veille, suivit du raccompagnement de la Baronne, puis de la nuit passé trempé sous la pluie battante et l'orage avait eut raison de lui. Pour sûr, il ne le sentit même pas quand la Lutine s'éclipsa du lit. Il n'y a pas à dire, il était mort de fatigue le Eymerick. De plus, sachant que sa compagne était rentrée au Mans et se retrouvait chez eux, dans son lit, son esprit se sentait plus léger, ce qui facilita d'avantage le sommeil.

Combien de temps il resta ainsi à dormir comme un loir ? Il en avait strictement aucune idée. Ce qu'il savait en tous les cas, c'est que lorsqu'il ouvrit les yeux, bah c'était le brouillard complet. Il était complètement dans le pâté.

Tâtant doucement la place à côté de lui, il chercha sa douce, élargissant un peu son champ d'action, et tapant sur le lit.

Hmm ?

Il se redressa alors, regardant tout autour de lui. Personne. Il se trouvait seul dans la pièce. Avait-il dormit si longtemps que Shaomye était partie à s'occuper ? C'était bien possible après tout.

Se levant, il vacilla légèrement avant de s'étirer de tout son long, puis entreprit de sortir de la chambre à tâtons, du fait qu'il ne voyait pas trop net. Ce qui ne l'empêcha tout de même pas de se cogner le pied sur ce qui semblait être une commode.

Aieuhhhhh !!!!!

Secouant sa jambe et son pied, puis massant doucement celui-ci, il ronchonna, avant de reposer doucement son pied sur le sol, puis de reprendre sa route, boitillant légèrement. Il prenait la direction de la salle d'eau, afin de se rafraîchir un peu pour se remettre les idées en place et essayer de se réveiller un peu plus, malgré que le cognement de son pied avait déjà eut son petit effet réveil.

Il se rafraîchit donc à grands coups d'eau, s'en mettant plein sur lui, après qu'il renverse légèrement le récipient d'eau sur lui. Ce qui le fit ronchonner. Puis il se sécha tout en se regardant dans la glace, voir s'il n'avait pas trop les traits tirés. Il ressortit ensuite de la pièce, ouvrant doucement la porte de la chambre d'ami, voir si Marylune s'y trouvait toujours, mais apparemment, elle aussi avait prit la poudre d'escampette. Il se demandait désormais comment elle avait réagit à son réveil, se trouvant dans un endroit inconnu pour elle. Se rappelant que Shao ne se trouvait pas à ses côtés, il se demanda aussi sur le coup si les deux femmes s'étaient rencontrées, et si oui, comment avaient-elles réagit ? Bref, de nombreuses questions se bousculaient maintenant dans son esprit, ce qui contrastait avec la nuit légère et paisible de sommeil qu'il venait de passer.

Aussi, il descendit doucement les escaliers, au cas où il ne serait pas encore bien réveillé, puis il traversa le salon, vide lui aussi.

Hum ? Y a personne dans c'te maison ou bien ?

Se grattant la tête, il prit la direction de la cuisine afin d'aller se restaurer un peu alors que son estomac criait famine, lorsque pénétrant dans la pièce, il tomba nez à nez avec la schtroumpfette qui n'était plus en bleu mais en rose, et la Lutine qui avait rangé ses oreilles pointues ainsi que ses grands pieds. Sans compter son bonnet absent bien sûr.

Surprit par leur présence toutes les deux ensemble, Eymerick se figea un instant avant d'esquisser un sourire.

Oh bah je vois que vous avez fais connaissance !

Il déposa un léger bisou sur le front de la Baronne en guise de bonjour, avant de s'approcher de la Lutine et de lui gratifier à son tour d'un léger baiser sur les lèvres.

Puis, voyant qu'elles le regardaient toutes les deux d'un air bizarre, il baissa le regard sur son torse nu.

Bouarf désolé, l'habitude d'être seul à la maison. J'ai oublié la chemise.

Léger rire du Vicomte tout en se frottant l'arrière du crâne.
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L0velune

Re bonjorn. Ca va mieux?

Toujours cet accent.

Oui, oui merci. C'est grâce à vous.

C'est Shaomye qui cuisine? Il n'y a pas de serviteurs dans cette maison? Hé ben... ça avait l'air appétissant en tout cas. Enfin, elle posa la question qu'elle se posait depuis le début.

Vous venez du Poitou n'est-ce pas?

Elle avait bonne mémoire la baronne, surtout que c'est là-bas qu'elle s'était fait enlevée par des brigands volontairement et qu'Eymerick était venu à son secours, contre sa volonté maintenant. C'est que la rouquine souhaitait être sauvée par un prince charmant... pas Eymerick.

D'où vient votre accent?

Oh bah je vois que vous avez fais connaissance !

Marylune sursauta. Elle ne l'avait jamais vu arriver celui-là! Sûrement parce qu'elle n'avait pas de yeux dans le dos... ce qui est normal en soi. Elle se retourna donc et reçu à sa plus grande surprise un bisou dans le front! Huuuuuuuuuuuuuuu??? Décidément, la baronne était sous le choc, d'autant plus qu'il était torse nu... Rougissante et les yeux ronds, elle regarda ailleurs. Non mais!

Bouarf désolé, l'habitude d'être seul à la maison. J'ai oublié la chemise.

Et Marylune resta muette, fixant le plancher, le plafond, les murs, la table, Shaomye... enfin, partout où ce n'était pas Eymerick. Même lorsqu'elle lui parla, elle évita de le regarder.

Bon matin!

Oui bon, pour expliquer clairement la situation, si Marylune avait vu jadis des hommes torses nus (ou nus), c'était pour des raisons... particulières. Vous savez, des pensées ou des actions... mais là, Eymerick était son ami et un ami c'est pas un homme. C'est un ami... point final. Pfffffffff!

Toujours évitant de croiser visuellement celui qui avait osé l'embrasser dans le front (non mais c'est une première celle-là!), la rouquine alla s'asseoir à la table, gardant son calme et son air... naturel? Nan, autant faire diversion.

Entrammes a beaucoup changé à ce que je vois. Je me demande qui a permis ça, surtout le bleu...non, mais vraiment. Du bleu... vous êtes en deuil votre Grandeur?
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Shaomye

Doux sourire de la Lutine, contente que la baronne se sente mieux. Du coup, elle coupa quelques tranches de pain, s'en beurra une et mordit joyeusement dedans.
Elle haussa légèrement un sourcil à la question, et secoua négativement la tête. Évidemment la question suivante fut donc sur sa région natale

Mon accent vient d...

Comme Marylune, elle sursauta, mais de manière moins marquée. Pas tout à fait surprise de le voir là. C'est donc avec intérêt qu'elle observa la scène entre le Vicomte et la Baronne. L'un torse nu qui posait un baiser sur le front de la seconde qui rougissait rapidement et surement. Elle n'était pas la seule victime des bouffées de chaleur intempestives? Rassurant ça. Quoique elle ne rougissait pas à un baiser sur le front, plutôt à des paroles voire à certains gestes... La Baronne semblait donc être plus atteinte qu'elle, pas de chance. A son tour elle frôla les lèvres de son compagnon d'un baiser en réponse au sien.
Un sourire d'enfant espiègle passa sur les lèvres de Shaomye à la mention de la chemise oubliée

Je te prêterais bien la mienne, mais j'en ai un peu besoin là, désolée... ^^

Surprise par le silence de la rouquine, elle se tourna vers elle. Les regards se croisèrent un instant et la baronne reprit la parole. Shaomye remarqua bien le regard fuyant de la jeune femme et il lui fallut bien peu de temps pour comprendre. Si la tenue de Eym ne la gênait pas, tout comme le fait qu'elle dorme en chemise ne le dérangeait pas non plus, il n'en allait visiblement pas de même pour Marylune. D'ailleurs son "bon matin!" le confirma. Il fallait trouver une solution.
Elle trouva la solution au moment où la baronne allait s'asseoir à la table. Elle se glissa hors de la pièce, remonta les escaliers quatre à quatre, prit dans leur chambre la première chemise qui lui tomba sous la main. Elle prit juste le temps de s'assurer que la chemise était bien à lui et pas à elle, et ressortit comme une flèche. Elle dévala les escaliers, refit irruption dans la cuisine et fourra la chemise dans les mains du Vicom tout en lui chuchotant à l'oreille

Vaut mieux éviter de traumatiser la Baronne tu ne crois pas?
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En deuil...

Eymerick

Euh oui garde ta chemise Shao ... Je ne suis pas sûr qu'elle m'aille en plus !

Le Vicomte rit doucement. La Baronne avait l'air gênée, ce qui amusait beaucoup Eymerick qui se plaçait exprès dans son champ de vision. Embêter Marylune était une de ses activités favorites. Donc il n'allait pas s'en priver.

En deuil ? Non du tout. Par contre il me semble que vous êtes prête à participer à un carnaval chère Baronne. Il a lieu quand ? Il me semble que vous êtes légèrement à l'avance. Quant à Entrammes, je préfère n'y mettre nullement un orteil de peur de mourir sur place d'un arrêt du coeur.

En effet, si les musées n'existe pas encore, Entrammes ferait certainement un très bon musée des horreurs, au vu du manque de goût de la propriétaire. La Baronne en pièce principale du musée ? Non il n'irait pas jusque là, quoique... Il esquissa un sourire à cette pensée.

Puis il haussa un sourcil quand la Lutine sortit précipitamment de la pièce. Hmm ? Une envie pressante ? Bah ça arrive. Puis nouveau haussement de sourcil lorsqu'elle revint aussi vite qu'elle était partie.

Eh ben, quelle rapidité !

Il prit la chemise qu'elle lui fourra dans ses mains, la regardant puis relevant son regard vers sa compagne, lui chuchotant à son tour.

Je crois qu'il est trop tard.

Il rit de nouveau, enfilant sa chemise, avant d'ébouriffer légèrement les cheveux de Mary.

Ca va mieux comme ça ?

Puis il s'assit à table, sourire aux lèvres.
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L0velune

Un carnaval? Elle est bonne celle-là. Et la décoration rose de style baroque/classique était tout à fait de bon goût. Même qu'elle avait engagé un styliste qui trouvait tout ça très joli et très à la mode.

Oui, décidément, vous êtes un cas désespéré.

Vouvoyez Eymerick? Ça lui arrivait quand elle était fâchée ou quand elle voulait le taquiner, donc la majorité du temps. Quand elle le tutoyait, c'était même un signe pour le vicomte qu'il serait tranquille. L'avait-il saisit jusqu'à maintenant? Aucune idée. Quand Shaomye revint avec une chemise pour homme, Marylune respira d'aise. Enfin, qu'il se couvre celui-là... quel manque de pudeur! Non, mais! Et il riait le bougre... Après s'être couvert, Eymerick ébouriffa ses cheveux, ce qui contribua à la choquer.

Ca va mieux comme ça ?

Non! Non! Pas du tout! Vous avez défait mon chignon!

Elle grogna, essaya tant bien que mal à se recoiffer sans miroir et de gestes rapides. Quel matin...!

Tu ne perds rien pour attendre...

Oui, normalement, les filles devaient élaborer un plan de vengeance... et il n'était pas censé être là. Elles devaient donc se retrouver seules pour discuter. Mais comment y arriveraient-elles avec cet imbécile de vicomte dans le chemin?
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Shaomye

Shaomye fit une grimace rieuse au Vicom, se hatant de rentrer sa langue, par habitude parce qu'elle doutait qu'il essaye de l'attraper au vu des circonstances

Vi vi, très rapide moi, toujours ^^

Elle sourit à son murmure, persuadée au contraire que la chemise aiderait la baronne à se remettre

Il n'est jamais trop tard, voyons! Ralala...

Après que la chemise fut remise (ou mise, au choix), effectivement Marylune sembla aller mieux.
La Lutine observa avec interet la scene d'ébourriffage, assise sur une chaise et grignottant allégrement sa seconde tartine.
En apparence les relations entre ces deux là étaient houleuses, au point que la brune en venait à penser que ces taquineries et ces joutes permanentes dissimulaient plutot une belle amitié qu'une detestation (je sais ca n'existe pas

) cordiale. Et elle était curieuse de voir jusqu'où cela pouvait aller, assistant à ce genre de scène entre la baronne et le vicom pour la premiere fois.
Le grognement de la rouquine la tira de ses pensées, et elle dissimula un sourire. Percevant les derniers mots du murmure, elle se permit un clin d'oeil complice à Marylune, se releva pour remplir trois bols et les poser sur la table avant de se rasseoir sagement. Pauvre Vicom, ca allait etre sa fete...

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En deuil...

Eymerick

Eymerick remercia chaleureusement Shaomye qui venait de leur apportait à chacun un bol de tisane fumant, avant de se beurrer des tartines et de leur faire leur fête. La nuit lui avait creusé l'appétit, et il dévorait son petit déjeuner, buvant quelques gorgées de tisanes entre deux, observant du coin de l'oeil les deux filles. Il ne sortit plus un mot le temps de manger, laisser notamment à Marylune le temps de reprendre ses esprits. Quoiqu'il lui en faudrait certainement plus que ça. Puis il finit son bol, avant de s'étirer doucement.

C'était fort bon.

Léger sourire, notamment en direction de sa compagne, puis il se leva, débarrassant ses affaires, et déposant une bise sur le front de la Lutine au passage, lui glissant à l'oreille.

Je monte me débarbouiller.

Valait mieux pas que la Baronne ne l'entende sinon elle lui aurait encore lancé une pique.

S'exécutant, il gravit rapidement les marches avant de récupérer des vêtements propres dans sa chambre, puis d'aller faire sa toilette dans la salle d'eau. Léger coup d'oeil à la glace au passage, son visage était déjà un peu moins marqué, c'était bon signe.
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L0velune

Le petit déjeuner était très bon, il fallait l'admettre, quoi que pas très à la hauteur d'un vicomte. Étant donné les circonstances (aucun serviteur...), Shaomye assurait! Ouais, plusieurs Shaomye dans la cuisine et ç'aurait été un festin de Roy. Oui, c'était un compliment.

Marylune perçu un clin d'oeil complice sur le visage de la jeune femme et sourit, dissimulant son enthousiasme derrière une bouchée de pain. Enfin, le vicomte se leva et disparu.

Il retourne se coucher?

Facile... elles n'avaient qu'à faire un sale vacarme toute la journée pour le rendre dingue par manque de sommeil. Trop facile peut-être... Ça manquait d'originalité, il fallait l'admettre. Ou alors, elles n'avaient qu'à glisser toutes sortes d'insectes gluantes sous ses couvertures... mais problème: la baronne ne toucherait jamais de son plein gré à une bestiole aussi dégoûtante. Ou alors, elles faisaient monter une vache à l'étage... ah oui, ça c'était vraiment original! Le vicomte ne s'y attendrait jamais!
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Shaomye

Contente que son petit déjeuner convienne (car il faut l'admettre, la brune n'est vraiment mais vraiment pas ce qu'on apelle un cordon bleu, mais elle a fait des efforts ces derniers temps, et maitrise dèsormais le petit déjeuner et les repas simples. Et qu'elle n'a plus rendu personne malade depuis plusieurs mois), Shaomye finit tranquillement le sien, à moitié perdue dans ses pensées.

Elle rendit son sourire au Vicom, sourit de plus belle à la bise sur son front, et hocha doucement la tete au murmure. Elle se demanda un instant pourquoi il lui avait dit ça à l'oreille, et après reflexion supposa que c'était en rapport avec la baronne et avec leurs joutes orales.
Eymerick partit, Shaomye se leva à son tour, et replaca machinalement une mèche rebelle derriere son oreille. Faut dire que sa longue tresse noire ne ressemblait plus vraiment à une tresse, entre l'averse de la veille et la nuit passée, c'était plutot une moitié de tresse!
Pendant que la baronne finissait de manger, elle débarassa tranquillement la table et sourit à la question

Nop, quand meme pas, il va se laver il me semble

Et de songer qu'heureusement qu'il ne retournait pas se coucher, parce que si Marylune inventait une vengeance pendant que le Vicom dormait, le probleme était que la Lutine partageait sa chambre et son lit, alors en cas de bestioles, herbes grattantes, boue odorante, et autres petites vengeances qu'elle connaissait bien pour les avoir soit appliquées et soit subies, elle partagerait ça aussi, et vous vous en doutez l'était pas trop pour la brune.
La baronne justement semblait perdue dans ses pensées, et Shaomye, supposant que justement ces pensées incluaient les projets de vengeance, finit de débarasser la table et les reliefs du petit déjeuner et se rassit à la table

Alors, vos projets prennent forme?

Question accompagnée d'un leger sourire malicieux, l'était toujours curieuse des betises des autres la Lutine, ca lui donnait des idées pour les siennes ^^
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En deuil...

L0velune

Il allait donc se laver... voilà qui mettait de côté ses idées précédentes, pourtant très intéressante. Pendant que Shaomye s'affairait, la baronne réfléchissait encore... encore et encore...

Alors, vos projets prennent forme?

Et là: illumination! Les yeux de la baronne s'ouvrirent de génie et sourit comme une enfant excitée.

Ooooh! J'ai trouvé!!!

Marylune se pencha vers sa complice, murmura doucement son plan afin d'éviter les oreilles indiscrètes que les murs pouvaient avoir. Si doucement, que seule Shaomye aurait entendu si la pièce avait été remplie de personnes.

Pshh pshh pssst...*

Et la baronne étouffait des rires entre chaque phrase et explication de son plan diabolique. Shaomye avait-elle une meilleure idée? Elle était prête à entendre d'autre suggestions, évidemment! Si la lutine avait une meilleure idée que ça: Oh la la! Prends garde Eymerick!

*Plan machiavélique envoyé par MP!

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Shaomye

Shaomye sourit en voyant le visage de Marylune s'illuminer. On aurait dit son fils ainé quand il venait d'inventer une nouvelle betise!
Elle sourit de plus belle à son exclamation, et se pencha pour écouter avec interet. Elle adorait son compagnon, mais là son caractere taquin prenait le dessus, et de plus ce ne serait rien de méchant, juste une occasion de rigoler un peu.

Elle écouta donc, avec beaucoup attention, le plan de la baronne, et à son tour étouffa un rire

Ca peut etre une bonne idée, voire meme une très bonne idée ^^

Mais parce qu'une Lutine a souvent l'esprit pratique, un détail fit tilt dans sa tête, qu'elle fit remarquer à la rouquine. Si ce détail ne portait pas à conséquence, alors elle se ferait une joie de l'aider, sinon il faudrait trouver autre chose...

chuchotis chuchotas... *

Tout en discutant, les yeux gris se tournaient régulierement vers la porte, des fois que le Vicom revienne...

* MP également

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En deuil...

Eymerick

Eymerick se débarbouilla donc. Il en avait grand besoin. Pas qu'il était sale non. Mais la nuit qu'il avait passé l'avait mit dans un pas très beau état. Il se demandait comment cela se passait entre la Baronne et la Lutine en bas. Apparemment, elles avaient l'air de plutôt bien s'entendre. Remarque il valait mieux. Car déjà que ça volait tout le temps entre lui et Mary, alors si Shao si mettait aussi... Malgré cela, il était loin de se doutait que les deux femmes manigançaient quelque chose à son encontre. Sinon il aurait déjà prit la poudre d'escampette depuis bien longtemps.

Lavé et habillé, Eymerick redescendit doucement, s'installant à un petit bureau se trouvant dans le salon, et entreprit de rédiger quelques courriers et parchemins tout en en lisant d'autres.

Le Vicomte avait un air sérieux et appliqué, concentré dans sa tâche. Les affaires courantes de sa Vicomté. C'était un rituel du matin auquel où il s'affairait tous les jours. Une fois que c'était fait, il était tranquille pour la journée comme cela.

Peut-être aurait-il dû les prévenir que la salle d'eau était désormais libre ? Tant pis, elles s'en rendraient assez vite compte si elles désiraient y monter.

Finalement, il lança du salon...

La salle d'eau est libre !
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L0velune

Une voix se fit entendre du salon... DÉJÀ?

Oui bon voilà, le premier plan de Shaomye et Marylune tombait à l'eau... et c'était le cas de le dire.

Bon... il faut trouver autre chose.

La baronne se leva, histoire d'aller voir ce qu'il faisait à présent. Une sorte d'enquête, ce qui expliqua pourquoi la rouquine marchait sur la pointe des pieds en silence, faisant signe à sa nouvelle amie de l'accompagner. Enfin près du salon, elle s'adossa au mur comme une espionne et vit ce qu'il faisait du coin de l'oeil. De la correspondance? Hum...

Et son regard en direction de Shaomye voulait dire: ''On fait quoi maintenant?''
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Shaomye

Moment de mystère dans la cuisine, ou comment une rouquine et une brunette peuvent mettre au point un plan tordu pour obtenir vengeance à la rouquine.
Donc ça chuchotait sec, entre objections, hochements de tette, sourires malicieux, acquiescements, rires étouffés... Les deux complices étaient parvenues à établir un plan dignes des meilleurs sales gosses. Vicom prend garde à toi...
Shaomye se levait pour mettre la première phase de leur plan en action quand la voix venue du salon se fit entendre. Déjà redescendu? Mais depuis quand discutaient elles? Si longtemps? Finalement les hommes ont peut être raison quand ils disent que les femmes prennent leur temps...
Coup d'œil à la fois résigné et rieur de la Lutine à la Baronne, hochement de tête à sa remarque, et à voix basse pour que Eym n'entende pas

Trop tard... Autre chose oui. Ça ne devrait pas être très dur non? ^^

Elle rit doucement et sortit de la pièce à la suite de la Baronne. Un petit passage dans le salon, sur la pointe de pieds pour une et à pas de loups pour l'autre. Voyant que Marylune s'adossait au mur sans bruits, Shaomye sourit et s'immobilisa non loin. Elle savait, elle, ce que faisait le Vicom, cela faisait partie des rituels quotidiens pour eux. Après le petit déjeuner le plus souvent, Eym s'occupait de ses affaires à traiter pendant que Shaomye emmenait les enfants se laver. Cela permettait au Vicom d'avoir un moment de calme pour réfléchir tranquillement. Comme ils lui manquaient à cet instant, les deux petits monstres...
Se reprenant, la Lutine capta le regard de Marylune, et dans le meme temps la question sous entendue. Elle haussa légèrement les épaules pour signifier que pour l'instant aucune idée géniale ne lui venait à l'esprit. Se rapprochant de la Baronne, elle lui chuchota

Je monte me débarbouiller, je vous laisse le soin de nous trouver un autre plan génial? Je ne serais pas longue.

Elle lui sourit, lanca un regard à Eym penché sur son courrier, fit un clin d'oeil complice à Marylune et s'approcha sans bruit du bureau. Arrivée derriere son ami, elle l'entoura de ses bras et posa un baiser dans son cou, avant de le relacher sagement et de lui sourire à son tour

'Vais me laver Vicom ^^

Bah vi vaut mieux prévenir, des fois qu'il ait l'idée de remonter dans la salle d'eau..
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En deuil...

Enfin à la maison!

Shaomye

Des semaines qu'elle était partie... peut être même des mois, elle avait cessé de compter. Cessé de compter oui, mais pas de penser aux trois hommes de sa vie qu'elle laissait pour répondre à l'appel des armes.
Et enfin, la Lutine rentrait chez elle!
Quelques jours de route depuis Patay, en compagnie de son chien et de son hongre, et en début de soirée elle se trouva en vue de la capitale mainoise. Sauf qu'en même temps que la ville, un orage commençait à se dessiner, et la brunette, prudente, pressa l'allure.
Au moment où le trio passa la porte de la ville, les premières gouttes commencèrent à tomber. Shaomye mit pied à terre, et ramena le profond capuchon blanc de sa cape sur son visage. Ce geste l'empêcha de voir les gardes postés en hauteur sur les remparts, tandis que elle était bien visible, tache blanche sur le gris des murailles et le gris de la pluie.
Au fur et à mesure que le trio progressait la pluie redoubla de vigueur, et les premiers coups de tonnerre ne tardèrent pas à résonner.
Après plusieurs années passées en sa compagnie, Shaomye connaissait bien son hongre, et elle savait que si l'alezan avait tous les courages face à un ennemi, il ne redoutait rien de plus que le tonnerre et les éclairs. Elle choisit de ne pas prendre de risques. Tenant fermement l'animal qui commençait à rouler des yeux paniqués, elle le fit avancer le plus vite possible pour atteindre l'auberge la plus proche.
Enfin, ils arrivèrent devant la porte d'une auberge, et la brunette tambourina à la porte pour se faire entendre, priant pour que le propriétaire les laisse entrer. Par chance, l'aubergiste comprit la situation en voyant Zéphir, et indiqua la porte des écuries à Shaomye.
Une fois le hongre au sec et en sécurité, elle revint à l'auberge pour remercier l'homme, resta quelques minutes le temps que la pluie s'apaise un peu, et ressortit, à pieds et accompagnée seulement de Kazan, en direction de la maison de son compagnon.

Arrivée devant la porte, elle se rendit compte qu'il n'y avait personne, et avec un soupir se résigna à retourner à l'auberge. Le temps de faire la route en sens inverse, elle était trempée jusqu'aux os, l'eau s'étant infiltrée sous sa cape, et de grosses boucles brunes s'échappaient de sa tresse.
Une fois entrée, elle accrocha sa cape ruisselante dans un coin, salua les occupants, réserva une petite chambre à l'aubergiste et monta dans la dite chambre. Là, elle ferma soigneusement la porte, et enleva tous ses habits pour se changer, restant simplement en sous vêtements. Une fois sèche, elle se glissa dans le lit, propre à son grand soulagement. Kazan veillant sur elle, elle ne mit pas longtemps à s'endormir profondément.

Le lendemain matin, il ne restait pas trace de l'orage de la veille. Shaomye se réveilla tôt, remit ses vêtements secs, et récupéra ses affaires avant de descendre sans bruit dans la salle commune. Elle paya sa chambre à l'aubergiste, le salua poliment en le prévenant qu'elle viendrait récupérer son cheval plus tard dans la journée.
Kazan sur les talons, elle sortit dans l'air frais, et reprit le chemin de la maison. Cette fois la porte était ouverte, et elle entra, après avoir essuyé ses pieds, tout en lançant joyeusement

Bonjorn! Ya quelqu'un qui habite ici?
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En deuil...

Eymerick

Les enfants, Eben et Altan, retournés à Lassay pour la nuit, la Baronne raccompagnée également, il ne restait plus qu'à Eymerick à rejoindre les remparts où il veillerait comme d'autres manceaux à la sécurité de la capitale.

Tout de noir vêtu, comme souvent lorsqu'il est de garde, il était emmitouflé dans sa cape, son chapeau légèrement incliné vers l'avant, alors que la pluie tombait drue et que l'orage éclatait.

Le regarde sombre du fait de sa concentration à rester immobile sous la pluie battante à veiller sur ce qui se passait en bas, il esquissant un sourire en voyant la Lutine arriver de part l'entrée de la ville, accompagnée comme toujours de Zephyr, son cheval, ainsi que de Kazan, son chien.

Il l'observa avec intérêt, aux prises avec son alezan qui n'était jamais rassuré sous les coups de tonnerres, comme beaucoup de chevaux d'ailleurs. Aller à sa rencontre ? Non valait mieux pas, sinon il ne serait pas retourner sur les remparts, préférant profiter de la présence de son amie, plutôt que d'aller se faire tremper jusqu'aux os sous les nuages orageux.

Et il avait bien fait, car la nuit fut agitée, et ils contrèrent un semblant de révolte.

Au petit matin, après débriefing avec les autres de la nuit passée à défendre, il rentra chez lui trempé de l'extérieur comme de l'intérieur avec la pluie qui s'était infiltrée dans ses vêtements à force de tomber. Se déshabillant, il mit ses vêtements à sécher, se séchant vigoureusement à son tour avant d'aller s'écrouler dans son lit, mort de fatigue.

Mais alors qu'il s'endormait à peine, le son d'une voix familière lui parvint depuis le bas de la maison, ce qui le fit tomber de son lit.

Bouarf !

Il enfila vite fait des braies sèches, avant de traverser le couloir et de lancer alors qu'il arrivait aux escaliers qui descendaient vers le salon...

Oui, là-haut !

Il parcourut ensuite les marches en descendant rapidement à la rencontre de la personne qui se trouvait chez lui en cet instant.
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Shaomye

Tandis qu'elle attendait sagement dans l'entrée, un bruit sourd suivi d'un éclat de voix à l'étage fit hausser un sourcil inquiet à la brunette. Que se passait il donc?
Elle se dirigeait vers les escaliers d'un pas vif quand la voix de son compagnon se fit entendre. Elle s'arreta donc, parce que une collision dans les escaliers en guise de retrouvailles, c'était pas vraiment le top selon elle, et attendit tranquillement.

Enfin, une vision charmante s'offrit à elle. Un Vicom à l'air endormi, pieds nus et simplement vétu d'une paire de braies. Pour un peu elle lui aurait sauté au cou pour le bizouiller! Elle retint un sourire attendri et souffla

Salut Vicom! Dure nuit?

En esperant qu'il ne la confonde pas avec une intruse et qu'il ne la mette pas dehors ^^
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En deuil...

Eymerick

L'escalier descendu, il se retrouva donc face à face avec Shaomye.

Oh, une Lutine !

Il esquissa un sourire, l'oeil endormit.

Bah écoute, j'allais seulement me coucher quand tu es arrivée, après une nuit de garde sous la pluie et l'orage, ainsi qu' une révolte matée.

Tu t'es levée tôt dis moi.

Il lui sourit doucement, lui déposant un tendre baiser sur la joue, avant de se diriger vers la cuisine pour se passer de l'eau sur le visage avant de se sécher puis de revenir vers elle.

Je t'ai vu arriver au Mans tu sais.

Il sourit de nouveau, s'assit sur le fauteuil, l'invitant à faire de même avant de lever les yeux vers le haut.

Faut pas faire trop de bruit, il y a la Baronne d'Entrammes qui est en train de décuver là haut. Elle doit être encore en train de dormir.
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Shaomye

Shaomye écouta avec attention son ami, legerement amusée

Oh je suis désolée, j'aurais du passer plus tard dans la matinée...

Elle le suivit du regard quand il partit vers la cuisine, un peu perplexe, et lui sourit, repensant à son arrivée dans la ville

Je n'ai pas fait attention, la pluie commencait à tomber et je pensais surtout à me mettre à l'abri et à me dépécher avant que Zéphir ne devienne fou...

Elle s'assit près de lui dans le fauteuil, posant machinalement la tete sur son épaule. Meme pas choquée par le fait qu'une femme dormait chez son compagnon. Pas d'une nature soupconneuse la Lutine, et surtout elle avait confiance en son ami

Arf, faut pas reveiller des personnes qui cuvent, c'est dangereux ^^.

Elle rit doucement et s'étira paresseusement

Que dirais tu d'aller te recoucher? Et meme je t'accompagne si tu veux bien!
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En deuil...

Eymerick

Je ne pense pas que tu aurais pu me voir de là où je t'étais de toute façon.

Nouveau sourire, glissant un bras autour d'elle avant de la regarder s'étirer avec amusement.

C'est une excellente idée. Je meurs de sommeil. Et puis tu es toujours la bienvenue.

Ils se levèrent donc avant de monter les marches, le Vicomte ayant prit la Lutine par la main, et se dirigèrent vers sa chambre en faisant le moins de bruit possible. Il ne manquerait plus que Mary se réveille. Là c'est sûr, cela lui aurait ruiné l'espoir de pouvoir dormir un peu. Surtout que la Baronne se croyait être à Entrammes. Ils vont l'entendre quand elle se rendra compte qu'elle ne s'y trouve pas.

Refermant la porte de la chambre derrière eux, Eymerick se glissa directement dans le lit, attendant sagement que sa compagne vienne l'y rejoindre.
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L0velune

Quel mal de tête! Et cette lumière qui traversait ses paupières fermées... bon sang!

Suzanne...? Suzanne...? Grmblbl... les rideaux... t'as oublié les rideaux...

Elle entendait déjà la jeune servante s'excuser mille fois avec des titres et des compliments pour se faire pardonner tout en s'élançant vers la fenêtre et cacher ce vilain soleil que la baronne ne pourrait voir, mais rien... ah non, normal, elle n'était pas à Saint Fargeau, mais à Entramme, dans le Maine. Elle avait fait le chemin à cheval, seule (courageuse hein!) afin de répondre à la levée de ban. Donc pas de Suzanne.

Henriette? Les rideaux... Henriette?

Aucune réponse... elle était où cette vieille folle de servante? Arf et quel mal de tête! On dirait dit qu'un marteau lui était tombée sur la tête et résonnait encore dans son cerveau. Ça et son foie qui était sérieusement endommagé... Donc la servante devait dormir tout près d'elle et avait l'oreille dure... La baronne haussa le ton de la voix tout en relevant les couvertures au-dessus de sa tête.

Grmblbl... Henriette?

Aucune réponse... Pas de Henriette? Voilà qui était fort étrange... Marylune ouvrit ses yeux grognons et fatigués et vit des murs bleus...

Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!!!

Les murs étaient bleus!!! Quelle horreur! Et qui dit murs bleus dit que la baronne n'était pas chez elle! Parce que bleu, c'est loin d'être rose! Et les couvertures étaient assorties au mur...

Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!!!

D'un geste dédaigneux, la baronne repoussa les couvertures, comme si le bleu était une maladie contagieuse. Et alors, elle vit qu'elle portait une chemise de nuit bleue.

Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!!!

Sauf qu'elle avait encore sa cervelle... Ses cris alerteraient des gens et elle ne souhaitait pas se retrouver nue devant... devant... qui donc? Chez qui était-elle??? Et qui avait osé lui enlever sa jolie robe rose et lui enfiler des vêtements bleus!

Calme toi, Marylune... ces vêtements sont bleus et tu es en deuil... le bleu est la couleur du deuil... tout va bien.

Son mal de tête, son mal de coeur... les morceaux de la soirée d'hier se remirent en place comme dans un casse-tête. Le poireau est un légume, Lys l'arrose de calva parait-il, ça pousse comme une plante... Il y avait eu un poney dans la taverne, sous sa robe parait-il... et une limace aussi, dans les pantalons de...

EYMERiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiCK!

LE MENTEUR! Elle ne se trouvait PAS DU TOUT à Entrammes! Non, parce que à Entrammes, il n'y a pas de bleu! Il y a du rose, des dégradés de rose et parfois du jaune parce que ça s'harmonise bien avec le rose. Mais du bleu? JAMAIS! Quelle horreur! Oooooooh si Lynette voyait cela! Elle se croirait morte!

Et la baronne se leva du lit, se retrouva au beau milieu de la place, complètement horrifiée par le choix de couleur, comme si le malin allait en sortir et l'attirer dans un monde bleu et dans lequel elle deviendrait complètement bleue. Elle deviendrait une Schtroumpfette??

Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!!!
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Shaomye

[ Quelques heures avant le reveil et les cris ]

Le couple était donc monté en faisant le moins de bruit possible pour ne pas reveiller la dormeuse.
Tandis que Eymerick retournait se coucher, Shaomye enleva ses bottes, et aussi ses braies, après un court instant de reflexion. En plein été, dormir entierement habillée était pour elle une folie, elle se trouvait bien mieux à dormir en simple chemise. Chemise qui lui arrivait à la mi cuisse, laissant libres les jambes fuselées, rien de choquant pour son compagnon donc. Peut etre un peu plus pour la baronne, mais ca elle pouvait pas savoir à l'avance n'est ce pas?
C'est donc simplement vétue d'une chemise que la Lutine se glissa dans le lit pour rejoindre son ami. Se penchant vers lui, elle frola ses levres d'un baiser et se blottit contre lui, écoutant sa respiration s'apaiser à mesure qu'il replongeait dans le sommeil.
Elle resta un moment ainsi, paupieres fermées sur l'acier de ses yeux, étendue contre le corps chaud et réconfortant de l'homme qu'elle aimait, perdue dans ses pensées. Pensées qui se firent de plus en plus floues à mesure qu'elle basculait dans un sommeil leger.

[ Reveil de la Schtroumpfette: ou comment donner raison à un Vicom ]

La Lutine fut réveillée en sursaut par des cris suraigus. Ils étaient attaqués?! Elle voulut se redresser en position assise, un bras masculin passé autour de sa taille l'en empecha, la faisant sourire doucement. Centimetre après centimetre, elle se libéra de l'étreinte, ne tenant pas à reveiller son ami avant d'etre sure qu'il s'agissait d'une attaque: en bonne soldate, elle ne voyait pas d'autre cause au cri qui l'avait reveillée, et voulait identifier l'ennemi avant tout.
Enfin elle réussit à se lever, posa un baiser sur la joue du Vicom toujours endormi, et sortit sans bruit de la chambre.
A premiere vue, personne dans le couloir. Les attaquants seraient ils redescendus? En plus Kazan n'avait pas réagi, il dormait toujours en bas des escaliers. Aurait elle revé? De plus en plus plerplexe, et pas très bien reveillée, elle sursauta de plus belle en entendant de nouveau des cris, venant visiblement de l'une des chambres. Ce fut au moment où elle ouvrit largement la porte que la mémoire lui revint, et qu'elle associa le cri à la baronne.
Priant pour que l'inconnue ne l'ait pas remarqué, elle tenta de refermer discretement la porte pour prendre la poudre d'escampette et aller se recoucher
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En deuil...

L0velune

Toujours en était de panique, Marylune attendait qu'une solution se présente à elle. Elle aurait pu sortir de la chambre, tout simplement, mais comme elle ne retrouvait pas sa robe sur laquelle Eymerick avait renversé son verre de calva, elle préférait rester plantée là, comme une plante, les pieds bien enfoncés dans le plancher.

C'est alors qu'elle aperçut la porte bouger... et une forme qui lui sembla inconnue... trop petit pour être le vicomte... Ce n'était PAS Eymerick!!!!

Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!!!

Mais chez qui était-elle donc? Quel pervers avait osé capturer la baronne et l'enfermer dans une chambre toute bleue! La rouquine essaya de se calmer, retrouvant la raison... et quel fichu mal de tête, vraiment... Un serviteur? Oui oui... c'était sans doute un serviteur alarmé par ses cris... logique, non? Eymerick était noble... c'est sûr qu'il avait des serviteurs...

Vous!!! Oui vous!! Je vous ai vu!! Revenez!! Qui êtes-vous?? Et... où suis-je?

Évidemment, la question suivante concernerait sa robe... sans sa robe un n'importe quelle robe rose (ou non bleue du moins), où irait-elle? Et à qui appartenait cet horrible chemise de nuit? Bon, pas si horrible en vérité, un style très élégant. C'est seulement le choix de couleur qui laissait à désirer...
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Shaomye

A l'instant où la Lutine tentait de refermer la porte, un nouveau cri percuta ses oreilles. Bon visiblement, elle était reperée, mais peut etre qu'en faisant semblant de n'avoir pas entendu, elle s'en tirerait... On peut toujours rever n'est ce pas?
Ele s'éloignait sur ses pieds nus dans le couloir, quand la voix la rattrapa. A ce rythme, tout le quartier allait etre reveillé! Pour éviter cela, elle fit demi tour et revint sur ses pas. Que n'aurait elle pas donné pour retourner se coucher...
Elle entra donc à nouveau dans la chambre, et fit face à la baronne. Elle observa la jeune femme avec curiosité une petite seconde, puis sourit doucement. Etrange situation que la leur. Presentant de nouveaux cris, la Lutine se hata de prendre la parole. Voix claire à l'accent occitan marqué:

Bonjorn donà. Bien dormi?

Elle sourit poliment avant de répondre à la premiere question. Réponse qui n'était peut etre pas tout à fait celle attendue...

'suis Shaomye, ravie de vous connaitre. Et vous?

Simple curiosité, car mis à part le fait qu'elle savait que la jeune femme était une baronne et une amie du Vicom, et qu'elle avait un peu abusé de la bouteille la veille au soir, elle ne savait strictement rien. Et sa nature sociable faisait qu'elle était toujours contente de rencontrer des gens, meme dans des circonstances... surprenantes?
Après un instant de reflexion pour offrir une réponse la plus complete possible à la seconde question, elle reprit:

Et bien, je dirais que vous etes au Mans, dans la chambre d'ami de la maison du Vicom de Lassay. Cela vous dit quelque chose?

Elle espérait que oui en tout cas...
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En deuil...

L0velune

Marylune fit donc connaissance avec une jeune femme qu'elle n'avait jamais vu auparavant. Mais où diable se trouvait-elle?

Bonjorn donà. Bien dormi?

Répondre non, ce qui était la vérité vu son mal de tête et l'état dans lequel elle se trouvait aurait été impoli... Et mentir, ça c'était une autre histoire. Elle ne répondit tout simplement pas. Ajoutons à cela que l'accent de la dame laissait la baronne perplexe. Chez qui se trouvait-elle donc? L'avait-on transporté dans un autre pays sans son consentement? Ciel! Quelle soirée! L'alcool lui avait fait perdre la tête, voilà, et elle avait épousé un italien sans le savoir. Oh my god! Après sa grossesse, un mariage sans l'accord de Vaxilart...

Bonjour...

'suis Shaomye, ravie de vous connaitre. Et vous?

Shaomye... ça lui disait vaguement quelque chose ça. Puis la dame répondit à la seconde question.

Et bien, je dirais que vous etes au Mans, dans la chambre d'ami de la maison du Vicom de Lassay. Cela vous dit quelque chose?

Lassay. Elle était chez Eymerick... rassurée, la jeune femme se frotta le front des deux mains, respirant aisément.

Donc...

Tiens, ça lui revenait.

... vous êtes sa lutine... il a menti. Il a dit que vous aviez des oreilles pointues, un bonnet et de grands pieds. Décidément, c'est un farceur de première. Mais tout de même, je suis enchantée de faire votre connaissance. Je suis Marylune de la Mirandole, baronne d'Entrammes, une amie d'Eymerick.

Elle était donc au Mans, en sécurité, dans la maison d'un menteur.

Je suis désolée de vous avoir réveillée... je ne vous importunerai plus.

Petite révérence (ouais la classe en chemise de nuit) et Marylune laissa partir la jeune femme qui elle, portait une chemise très courte... ouais, elle venait de le remarquer là. Les amoureux devaient être occupés et la baronne les avait dérangé... oups! Mais bon, c'était toujours de la faute d'Eymerick tout ça.

Retournant vers le lit (bleu, quel horreur), la baronne dit une dernière chose.

Vous direz au vicomte qu'il a très mauvais goût.

Et elle se rendit compte que ce pourrait être mal interprété. Elle se retourna vers elle, maladroite.

En ce qui concerne la décoration de cette chambre je veux dire. Ce bleu... ça me fait flipper. Rose aurait été un bien meilleur choix. Ou alors, il fait exprès de dégoûter ses invités afin qu'ils ne reviennent plus le voir. Quel sauvage ce Eymerick!

Bougonnant, elle retourna sous les draps, essayant de se persuader que tout était rose. Réussirait-elle à dormir? Nul ne sait. Toutefois, elle irait déjeuner avec les autres quand ce sera le temps.

Si ça se trouve, même la vaisselle sera bleue... pfffff!
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Shaomye

Des oreilles pointues? un bonnet? des grands pieds?! Bon d'accord, le bonnet c'était proche de la vérité... Mais le reste? Elle ne put s'empecher de baisser la tete pour s'assurer que ses petits pieds fins étaient toujours à leur taille normale, et c'est tout juste qu'elle se retint de tater ses oreilles pour vérifier. Mais qu'est ce qui lui avait pris, au Vicom? Shaomye se promit d'éclaircir rapidement ce mystere.
Et pendant ce temps, la rouquine continuait, et se présentait. Legere reverence de la brune, parce que meme si sa chemise masquait une partie de ses jambes, fallait pas pousser non plus c'était pas une chemise de nuit

Enchantée Marylune. Vi pour le coup il vous a fait une sacrée blague..

Instant de reflexion, puis d'un ton faussement inquiet

Vous trouvez que j'ai des oreilles pointues et des grands pieds, honnetement?

Elle sourit malicieusement

Cela mériterait vengeance, qu'en pensez vous?

Vous ne m'avez pas vraiment réveillé... J'ai passé la nuit à l'auberge et viens de rentrer, et le Vicom a passé sa nuit à monter la garde. En gros moi j'ai pu dormir, pas lui, d'où le fait que je sois debout et lui non. Et vous n'importunez nullement!

La Lutine haussa legerement un sourcil aussi sombre que sa criniere. Mauvais gout? elle avait donc finalement vraiment des grands pieds et des oreilles pointues?
Heureusement qu'il y a une précision qui suit de suite, parce que la elle se serait posé des questions la Lutine!

Je pense que la chambre est bleue parce que c'est la couleur de sa vicomté, non? Maintenant si vous pensez qu'il faut refaire la déco, faut voir avec lui ^^

Sur ces mots la baronne retourna se coucher. Shaomye décida de s'esquiver discretement. Au moment où elle sortait, elle perçut les derniers mots de la baronne et sourit malicieusement

Vi vi la vaisselle est bleue. Meme la cuisine et toute la maison ^^

Avant que Marylune fasse une crise cardiaque, elle s'empressa d'ajouter en riant doucement

Rassurez vous, la vaiselle n'est pas bleue, la seule autre piece bleue ici, c'est la chambre voisine

Chambre voisine qui était celle des enfants, heureusement qu'ils n'étaient pas la sinon on les aurait entendu depuis longtemps!
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En deuil...

L0velune

Pour une crise cardiaque, elle failli bien en faire une la baronne. Ciel! tout était bleu! Le vicomte était-il en éternel deuil? Parce que tout le monde sait que le bleu est la couleur du deuil! C'était à cause des bébés morts ça.

Haaan c'était une farce... ce qu'elle est bonne. Marylune sa cacha le visage dans les draps couleur bébé mort, la tête ailleurs. Malgré son état, elle n'arriverait pas à dormir et l'idée de Shaomye lui trottinait dans la tête.

Vous avez raison.

À propos de quoi? Elle le précisa:

Il mérite qu'on se venge.

Mais là, son mal de tête l'empêchait de réfléchir correctement.

Rah et puis zut.

La baronne se releva, soupirant.

Un verre d'eau, mes vêtements... si je les retrouve... et il faut mettre un plan en action. Vraiment, j'adore tyranniser Eymerick.

Elle était donc à nouveau debout, comme si l'idée de se venger lui donnait de l'énergie.
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Shaomye

Arghh bon cette fois apparement c'est sur, la brunette a des grands pieds et des oreilles pointues! Misere...
Ah non, raison à propos de vengeance. Ouf! Mais peut etre pas ouf pendant longtemps, selon l'idée que la baronne se faisait d'une vengeance... Enfin bon ce serait visiblement pour plus tard vu la gueule de bois de Marylune.
Marylune qui se relevait, d'ailleurs. Déja cuvé? Au vu de sa mine, non, pas encore.
Supposant que la baronne n'avait pas l'habitude des lendemains de cuites, l'esprit pratique de la Lutine prit le relais

Ce n'est pas un verre d'eau qu'il vous faut, ce serait plutot un petit déjeuner, des litres de tisane, et un passage par un baquet d'eau froide... Pour réfléchir, un ventre plein, ca aide.

Legere grimace aux derniers mots de la rouquine. Tyranniser, quand meme pas... Enfin bon, en ayant dormi quelques heures, Shaomye était persuadée qu'Eymerick serait en mesure de se défendre. Ca promettait...
Mais pour l'instant la priorité était ailleurs

Je descend préparer le petit déjeuner, vous pourrez penser à vostre vengeance autour d'un bol fumant et de tartines.

Préparer le petit déjeuner, et trouver une paire de braies à enfiler ^^. Shaomye sourit doucement, et cette fois sortit de la chambre pour de bon. Elle repassa par la chambre qu'elle partageait avec son compagnon, sourit à nouveau en constatant qu'il dormait toujours à poings fermés, malgré l'agitation récente.
Les braies abandonnées sur une chaise prestement réenfilées elle resortit à pas de loups de la piece, direction cette fois la cuisine.
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En deuil...

L0velune

Manger? Du thé? Ah oui peut-être... Marylune décida de faire entièrement confiance à la lutine d'Eymerick et hocha positivement la tête pour signifier son accord.

Un bain... ah oui... mais c'était où les bains? Marylune tourna dans la chambre à la recherche de vêtements, mais ne les y trouva pas. C'était une blague du vicomte ça?

Elle sortit donc de la chambre d'ami en chemise de nuit, sur la pointe des pieds, à la recherche de la salle d'eau. Elle ouvrit les portes une après l'autre... oh! le vicomte dormait! Nan, c'était pas ici. La porte rapidement refermée, elle continua sa recherche et trouva enfin cette fameuse pièce. Et il y avait quelque chose qui pendait du haut d'un paravent... Sa robe!!! Marylune se précipita pour la regarder et se rendit compte qu'elle était propre. L'odeur de l'alcool renversé par son ami n'y était plus. Ooohhh merciiiiiiiiii!!

C'est ainsi que la jeune baronne retrouva sa robe, puis décida de plonger dans le bain d'eau relativement froide... -ça décuve, à ce qu'il parait- sans grogner. Aaah mais c'est vrai que ça fait un bien fou!

Environ 15 minutes plus tard, la baronne s'était rhabillée, peignée les cheveux mouillé dans un chignon avec le peigne qui trainait dans la pièce et sortit de la salle d'eau, maintenant à la recherche de la cuisine. Facile: suivre l'odeur.
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Shaomye

Eymerick

L0velune

Shaomye

Eymerick

L0velune

Shaomye

Eymerick

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Shaomye

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*Plan machiavélique envoyé par MP!

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Shaomye

* MP également

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En deuil...

Eymerick

L0velune

Shaomye

L0velune

Bon bon bon... Shaomye l'abandonnait donc quelques instants pour aller se laver, ce qui est tout à fait normal après tout et tout à fait pardonnable et compréhensible. Marylune entra à son tour. Que pouvait-elle faire en attendant sa complice? Rien de bien étonnant: Embêter le vicomte.

C'est ainsi que la toute-de-rose-vêtue trouva une chaise qu'elle plaça à côté du vicomte, juste assez près pour qu'elle devienne insupportable. Qu'allait-elle faire? Improviser bien sûr... le déranger par sa présence et ses questions inutiles.

Vous travaillez?

Oui oui, il travaille...

Vous faites ça souvent?

Sans doute, sans doute.

Oui, bon, parce que je vous croyais pas si travaillant.

Aussi bien dire qu'elle le croyait paresseux, même si ce n'était pas la vérité. Marylune savait très bien que le vicomte n'était pas comme ça.

Vous avez beaucoup de courriers... c'est votre mère qui s'inquiète?
Parce qu'elle s'inquiète beaucoup à ce que je vois. Ou alors ce sont toutes vos admiratrices... vous prenez vraiment le temps de toutes leur répondre? Si vous les ignoriez, vous en auriez moins, mais évidemment, monsieur le vicomte se plait à avoir un tas de prétendantes. Shaomye a vraiment un coeur en or pour toutes les supporter.

Et la conversation ne se terminait pas là... pour déranger le vicomte, elle était excellente!

Comment l'avez-vous rencontré d'ailleurs? Parce qu'habituellement, elles se passent plutôt mal vos relations... vous avez eu de la chance ou vous l'avez payé? Ou alors, vous lui avez menti si ça se trouve...

Marylune ne pensait rien de tout cela, rassurez-vous.
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Eymerick

Des bras l'entourent avant de sentir une sensation de douceur et de chaleur sur sa nuque, alors qu'il est en pleine lecture d'un parchemin. Hmm ? Le Vicomte esquissa un sourire tout en essayant de rester concentrer dans ce qu'il lisait.

D'accord Shao.

Alors que la Lutine s'éloignait et qu'il prenait une plume pour rédiger de nouveau une lettre, une nouvelle vision d'horreur vint lui percuter le coin de l'oeil. La Baronne s'asseyait à ses côtés, tout près en plus. La vue du rose d'aussi près allait le rendre aveugle, c'était certain. Rester concentrer dans sa lettre, voilà son maître mot afin que sa vue ne succombe guère. Qu'il y ait du rose, d'accord, mais autant, c'est criminel. Et là voilà qu'elle lui posait plein de questions auxquels il essayait de répondre afin qu'elle n'en pose plus, mais c'était peine perdue.

Oui je travaille.

Léger soupire d'Eymerick.

Oui, tous les jours.

Il essayait de poursuivre son parchemin tout en lui répondant mais sa concentration en prenait un coup, surtout aux questions suivantes, la colère commençant à bouillonner en lui. Il ne savait pas si elle le faisait exprès ou si c'était involontaire de sa part, mais Marylune avait le don pour appuyer sur les blessures du passé, dont il n'était pas sûr que certaines soient cicatrisées.

Répondant aux premières interrogations, il ne prit pas la peine de le faire pour les dernières.

Ma mère est morte et j'en ai que faire de mes admiratrices.

Relâchant ensuite la plume qu'il était en train de broyer entre ses doigts, laissant échapper un filet d'encre sur le parchemin en cours de rédaction, et laissant tout en plan, il se leva, mit ses bottes, et sortit de la maison dans l'intention d'aller s'aérer les idées, loin de la Baronne, sa robe rose, et ses questions.
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L0velune

Rhooo elle avait froissé le vicomte. Quel mauvais joueur! Marylune le regarda partir, un peu froissée elle-même. Du coup, elle se rendit compte qu'elle avait fait une bêtise. Sûrement qu'elle n'aurait pas du aborder le sujet de sa mère, délicat bien sûr. Si on lui avait parlé de son père, la baronne aurait aussi eu envie de partir prendre l'air. Elle soupira à son tour, seule dans le salon, ne sachant que faire. Elle n'avait plus vraiment envie de lui faire un coup tordu maintenant...

Il lui fallait maintenant trouver un moyen de se faire pardonner du vicomte. De simples excuses? Trop banales... lui courir après dehors? Une bonne façon de le fâcher davantage... Elle devait faire quelque chose pour l'aider, quelque chose d'utile.

Jetant un coup d'oeil sur la pile de courrier du vicomte, la baronne eut une idée. Elle allait les classer selon leur importance. Tout avait un lien avec sa vicomté ou presque. Alors elle plaça les correspondances pas tellement importante d'un côté en une jolie pile. Certaines lettres concernaient l'économie du vicomte. Marylune ne lit pas les lettres en entier, non non, quelques mots suffisaient au triage. Elle n'allait pas entrer dans la vie personnelle du vicomte après tout! Ah tiens! Ceci concernait un employé. À gauche!

Quand Marylune eut terminé, elle nettoya les tâches d'encre du bureau et fit un peu de ménage dans la paperasse. Lui pardonnerait-il après ça? Bientôt, Shaomye devrait avoir terminé de prendre son bain. Là, elle lui expliquerait la situation, qu'elle était allée trop loin dans ses taquineries et que Eymerick l'avait mal prit. Arf... Dans quel pétrin s'était-elle encore fourrée?

Ils étaient amis depuis longtemps. Ça ne pouvait pas se terminer comme ça...
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Shaomye

[ A la maison, avec Marylune ]

Ignorant tout de la scene se déroulant en bas, la Lutine avait pris le temps de se débarbouiller correctement, d'enfiler un chemisier et une paire de braies propres, et de brosser soigneusement sa crinière couleur de nuit qui lui tombait jusqu'aux reins quand elle était détachée. Sans bien savoir pourquoi, elle avait pris subitement la décision de ne pas refaire sa tresse ce jour, glissant simplement une broche dans ses cheveux pour les retenir en arrière.
Ayant fini sa toilette, elle redescendit les escaliers et retourna dans le salon. Le silence fut la première chose qu'elle remarqua, aussitôt suivi par l’absence du Vicom. Enfin, dernier détail surement pas de la moindre importance, Marylune assise à la place qu'occupait précédemment son compagnon, en train de... en train de quoi tiens? S'approchant, elle remarqua des piles sur le bureau, et haussa un sourcil. Vive d'esprit, et comme déjà dit avant de nature peu soupçonneuse, l'activité de la baronne sembla claire. Au moins une chose de claire, parce que la Lutine avait du mal à saisir ce qui s'était passé

Tiens, vous vous lancez dans le triage? Reconversion?

Et comme c'était surtout l’absence de Eym qui inquiétait la brunette, les questions suivantes le concernaient bien évidemment

Où est passé le Vicom? Il s'est passé quelque chose de grave?

Remarquant une tache d'encre sur le bureau ainsi qu'une plume qui avait l'air d'avoir souffert, un pli soucieux barra son front. Pour que son ami se soit fâché, puisqu'elle supposait que c'était cela qui était arrivé, qu'avait donc bien pu faire ou dire la rouquine?... Elle attendit donc patiemment la réponse de la baronne, espérant qu'il n'y avait rien eu de grave.

[ Dehors, en essayant de rattraper le Vicom ]

Après les explications de la baronne, Shaomye avait tenté de la rassurer, puis avait enfilé ses bottes et était sortie à son tour, demandant à la jeune femme si cela ne la dérangeait pas d'attendre à la maison quelques minutes.

Elle nota tout de suite que Kazan n'était plus là, et se dit que si il avait accompagné le Vicom, elle avait une chance de les retrouver. Un instant elle pensa que Eym était peut être parti vers son domaine, mais son instinct lui souffla que non, qu'elle devait chercher ailleurs.
Repensant à une conversation qu'ils avaient eu un jour, elle prit sans y réfléchir la direction du verger. A la fois pour elle lieu de souffrances et de bons moments, elle savait que pour le Vicom il s'agissait surtout d'un endroit où se détendre. Tous ses sens à l'affut, elle entreprit de faire le tour du verger pour retrouver son compagnon. Enfin elle tomba sur lui, presque par hasard, quand son chien se précipita joyeusement sur elle. Remarquant son ami assis derrière contre un arbre, elle alla s'asseoir près de lui, sans un mot. Bras passé tendrement autour de lui, elle attendit une réaction. Soit il déciderait de parler, soit il l'enverrait promener.
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En deuil...

L0velune

Tiens, vous vous lancez dans le triage? Reconversion?

La baronne sursauta, mais avant qu'elle ne puisse répondre, Shaomye continuait.

Où est passé le Vicom? Il s'est passé quelque chose de grave?

Un soupire et la jeune femme tenta de s'expliquer.

Je voulais l'embêter, comme d'habitude, puis j'ai parlé de sa mère. Maintenant que j'y repense, il me semble qu'il m'avait déjà dit qu'elle n'était plus. Je n'ai pas réfléchit... puis je l'ai aussi taquiné à propos de ses admiratrices, un sujet pourtant qui ne le choque pas habituellement. Il a sans doute explosé à cause de sa mère, va savoir. Je n'aurais jamais pensé qu'il réagirait comme ça, surtout qu'il me connait assez bien, il me semble, pour savoir que je ne pense pas du tout ce que je dis, mais pas du tout. Nous sommes amis depuis longtemps pourtant...

Les larmes aux yeux, Marylune détourna le regard, clignant des cils pour assécher ses larmes.

Je suis allée trop loin cette fois.

Shaomye tenta de rassurer la baronne, ce qui n'arrangea pas vraiment les choses. La rouquine était inquiète. Enfin, sa nouvelle amie quitta la maison, laissant Marylune toute seule. Sauf que seule dans une maison qui n'est pas la sienne... Il valait mieux qu'elle disparaisse de la vue du vicomte quelques temps.

Comme elle n'avait pas vraiment de bagages, Marylune sortie directement à l'extérieur et retrouva son cheval qu'Eymerick devait avoir tiré la veille depuis la taverne.

Come Strawberry, we need to go now.

Et à son tour, la baronne tira son cheval en ville, à la recherche d'une auberge où rester pendant la levée de ban. Elle n'avait ni l'envie, ni le courage de confronter le vicomte qui avait été si gentil avec elle. Une main sur son front, là où il l'avait embrasser comme un grand frère le matin même, elle soupira, essayant de se changer les idées pour éviter de pleurer. Ça s'appelle l'orgueil des Mirandole.

Elle déambula dans les rues du Mans, puis passa devant le Château, là où elle avait travaillé si longtemps en tant que Bailli. Un peu plus loin, elle retrouva l'enclos des animaux. Elle trouva un endroit tranquille, sous un arbre où elle s'assied avec son cheval qui lui, broutait l'herbe aux alentours. Souvenirs, souvenirs...
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Eymerick

Eymerick marcha donc sans trop de but, avant que ses pas ne l'amènent finalement là où il se rendait souvent lorsqu'il avait besoin de réfléchir, ou tout simplement se détendre. Au verger.

Kazan l'avait suivit sans qu'il ne s'en rende compte, enfin au début. C'est juste quand celui-ci s'approcha un peu plus du Vicomte, posant sa truffe chaude et humide dans sa main, qu'il s'en aperçut. Cela fit esquisser un sourire au Vicomte qui s'abaissa pour parcourir le poil de l'animal de caresses sincères. A leur première rencontre, Eymerick se méfiait énormément de Kazan, pas habitué à avoir un gros animal comme celui-ci tout proche. Mais au fur et à mesure, ils avaient appris à se connaître, puis à s'apprécier. L'avoir dans ses jambes était désormais une habitude, si bien que cela lui faisait drôle quand il n'était pas là, accompagnant bien souvent sa maîtresse en mission.

Il le laissa ensuite marcher à ses côtés. Il se demandait toutefois pourquoi il l'avait suivit. Peut-être avait-il sentit le malaise en lui et s'en était inquiété. En tout cas, le Vicomte en était touché.

Ils se retrouvaient donc tous les deux au verger, le Vicomte assis dos à un arbre, et Kazan couché près de lui. Eymerick était perdu dans ses pensées, le regard dans le vague, repensant à la scène qui s'était produite un peu plus tôt avec la Baronne.

Absorbé par ses pensées, il ne se rendit pas compte que Kazan s'était levé pour aller saluer Shaomye comme il se doit, et ne se rendit pas compte non plus que cette dernière s'approchait. C'est seulement quand elle glissa son bras autour de lui, après s'être assise à ses côtés, qu'il s'en rendit compte, le faisant revenir à la réalité.

Il prit alors doucement la main de sa compagne et y déposa un doux baiser, toujours en regardant devant lui. Il avait reconnu Shaomye à son parfum. Pas besoin de tourner la tête pour savoir que c'était elle à ses côtés. De plus, le chien tournait autour d'eux en remuant la queue, certainement heureux de les voir tous deux réunis. La colère s'était peu à peu apaisée, laissant place à la réflexion, grâce à quoi il n'a pas envoyé promener Shaomye.

Après un moment de silence, Le Vicomte rompit avec ses habitudes de tout garder pour lui, et prit la parole.

Je suppose que tu sais ce qui s'est passé.

Il ne doutait pas une seconde que sa compagne avec demandait des explications à Marylune quant à son absence.

Tu sais, encore qu'elle dise des choses sur moi, même fausses, ce n'est pas grave, j'en ai rien à faire, même si certaines de ces choses me touchent parfois. Mais quand elle a parlé de nous deux, demandée comment l'on s'était rencontrés, et enchaîné sur des hypothèses farfelues, je l'ai pris pour une insulte envers toi et ça, je ne l'ai pas supporté.

Il enchaîna ensuite.

Elle m'a dit que comme habituellement, mes relations se passent mal, soit j'avais eu de la chance, soit je t'avais payé, ou soit je t'avais menti.

Enfin bref...

Léger soupire.
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Shaomye

Un doux baiser posé dans la main de Lutine fut la seule réaction du Vicom quand elle s'assit près de lui. Elle respecta son silence, se contentant de gratouiller Kazan quand il venait fourrer son museau dans sa main, pensive.
Après un moment, Eym reprit la parole, et elle hocha doucement la tete. Oui, elle savait à peu près ce qui s'était passé, la baronne lui avait expliqué la situation. Et elle se doutait que le Vicom savait qu'elle savait. Aucun besoin donc de confirmer avec des mots. D'ailleurs son ami enchaina de suite.
Elle l'écouta avec attention, toujours sans un mot. Pour un peu un observateur extérieur aurait pu croire qu'elle n'écoutait pas, alors qu'en réalité elle était toute entiere concentrée sur son compagnon. Ou qu'elle avait été changée en statue. Mais non. Comme pour bien le prouver, elle tressaillit à son soupir. Doucement, elle se redressa, et le serra dans ses bras, enfouissant au passage son visage dans le creux de son cou. Elle resta ainsi quelques secondes avant de relever la tete pour plonger ses prunelles d'acier dans le bleu des yeux du Vicom

Peu m'importe que des gens m'insultent... ils ne m'atteignent pas. Et la baronne n'avait pas de mauvaises intentions à mon égard tu sais

Elle s'interromptit un instant pour poser un leger baiser sur ses levres avant de reprendre

Nous avons eu de la chance tous les deux mon Blond Vicom. Je sais bien que tu ne m'as pas menti, et je suis bien placée pour savoir que tu ne m'as pas payée non?
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En deuil...

Eymerick

Il la laissa le serrer dans ses bras, s'y engouffrant alors qu'elle enfouissait son visage dans le creux de son cou. Puis il lui rendit son regard tout en l'écoutant avec attention alors qu'elle venait poser un baiser sur ses lèvres entre deux.

Une fois qu'elle eut finit, il reprit la parole pour lui répondre, ne la lâchant pas du regard.

Je le sais qu'elle n'avait pas de mauvaises intentions. Mais c'est l'accumulation de tout ce qu'elle a dit et de sa façon de le dire...

Il marqua une légère pause avant de reprendre...

Oui, en effet. Et cela ne me viendrait même pas à l'idée de payer quelqu'un d'ailleurs. Je préfère compter sur la chance, le hasard, le destin ? Au choix.

Il vint lui poser un doux baiser à son tour sur les lèvres avant de marquer un nouveau temps de silence.

Peut-être devrions nous la rejoindre ? Elle n'a pas trop mal prit mon départ ?

Puis enchaînant...

Tu sais, j'ai été surpris que Kazan m'accompagne.

Quittant doucement l'étreinte de sa compagne, même s'il y aurait bien resté toute la journée, il se leva doucement, avant d'aider Shaomye à se relever également.
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Shaomye

Shaomye esquissa un sourire, toujours pensive

J'aime bien l'idée de destin, pour ma part. Je ne pense pas que le hasard existe

Etrange chose que ce destin, d'ailleurs... comprtant beaucoup de souffrances, souffrance du corps qui lui avait fait quitter sa région natale, souffrance de l'âme qui l'avait jetée sur la route des malfrats des bas quartiers du Mans. A nouveau souffrance du corps quand elle avait failli céder à ses blessures; pourtant sans ces souffrances, jamais le Vicom ne leur serait venu en aide, à Stephandra et à elle, jamais ils ne se seraient rapprochés par la suite, pour arriver à l'épisode des fetes de fin d'années et enfin à la relation qu'ils partageaient désormais. Oui elle aimait bien l'idée de destin.
Acquiescant à sa proposition, elle lui sourit

Je ne pense pas qu'elle l'ait mal pris, je crois qu'elle s'est surtout beaucoup inquiétée pour toi.

Kazan, entendant son nom, revint vers eux en trottinant, et la Lutine glissa ses doigts dans ses poils épais

Ah oui? Si il t'a vu sortir, il a peut etre pensé que tu allais te promener? Ou il a senti que tu n'étais pas bien, ca lui ressemblerait bien

Shaomye relacha son étreinte quand le Vicom se dégagea, et prit sa main avec un sourire pour se relever

Il faudrait passer par les écuries de la ville avant de rentrer, Zéphir est resté la bas
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En deuil...

Eymerick

Eymerick hocha doucement la tête.

D'accord. Tempête sera sûrement content de retrouver son copain.

Il sourit doucement avant de glisser un bras autour de Shaomye, la calant contre lui, puis de prendre la route en direction des écuries, Kazan marchant à leurs côtés. Les moments de silence, mais aussi de discutions sur tout et rien, se succédaient. La présence de sa compagne à ses côtés avait apaisé le Vicomte, et il marchait désormais tranquillement.

Alors qu'ils s'avançaient doucement mais sûrement dans la ville et qu'ils arrivaient près des écuries municipales, le Vicomte souffla à la Lutine quelques mots.

Tiens, regarde là-bas, ça ne serait pas la baronne ?

Il jeta un oeil perplexe à Shaomye avant de scruter avec attention la silhouette qui se dessinait de plus en plus au fur et à mesure qu'ils s'approchaient d'elle.
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L0velune

La baronne en question s'était remise au décuvage. Elle apprenait même que décuver au grand air lui faisait un grand bien, même qu'elle recommencerait la prochaine fois, à condition d'arriver à se tirer du lit. De ses grands yeux bleus, la rouquine fixait les nouvelles clôtures des enclos, celle qu'elle avait fait construire après la catastrophe de Marguerite, la vache en fuite de Dimaro. Elle soupira. C'était le bon temps ça. Ouais, l'époque où elle n'avait pas encore apporté le déshonneur à sa famille en leur annonçant sa grossesse, fruit d'une relation hors-mariage avec un diacre. Cela faisait déjà plus de deux ans que son héritage lui était passé sous le nez. Pffff le bâtard /plus bâtard de Vaxilart.

Marylune commença à décortiquer l'écorce de l'arbre derrière elle sans regarder l'évolution de son travail. C'est à cause du mini-carnage qu'elle n'entendit pas le vicomte approcher. Enfin, jusqu'à ce que son cheval lève la tête et regarde derrière sa cavalière. Là, Marylune leva un sourcil et se retourna, nez à nez avec celui qu'elle fuyait.

Oh! ... toi!

Ce genre de rencontre, ça donne envie de prendre ses jambes à son cou. D'ailleurs, la première étape était commencée: la jeune femme se levait et reculait lentement vers son cheval.

*Il va me crier dessus, bordel!*
*Non, calme toi, c'est un gentilhomme...*
*Il va me frapper, c'est sûr! Il est sans doute furax!*
*Devant Shaomye? Naaaaan!*

Et là, la baronne se rappela la scène de la gifle avec Vaxilart quand elle lui avait annoncer sa grossesse. Sauf que la gifle n'avait jamais eu lieu... Si son cousin s'était retenu (et on sait comment il est), Eymerick ne devrait pas lever un seul petit doigt... non?

Tiens, ça me fait penser que j'ai des courses à faire...

Ni une, ni deux, elle se trouvait sur sa monture et prête à détaler. En robe? Bien sûr! Voilà un art qu'apprenait les guerrières de l'époque! Sauf qu'elle n'avait pas du tout l'aire d'une guerrière en ce moment... Manque de courage? Non... Pas du tout! Quoi? C'est si évident que ça? Bon, D'ACCORD!
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Shaomye

Tendrement enlacé, le couple prit la direction des écuries, Kazan trottinant près d'eux. Shaomye sentait son compagnon se détendre peu à peu au fur et à mesure de leurs conversations et de leurs instants de silence, et s'apaisait dans le meme temps que lui.
Enfin ils arriverent aux écuries et la brunette suivit du regard la direction indiquée, intriguée

Effectivement on dirait bien... Tu viens voir ce qu'elle fait?

En réponse à son regard perplexe, elle l'entraina près de la baronne en train de décortiquer un tronc d'arbre. Un pauvre arbre innocent, mais il valait sans doute mieux que la rouquine se défoule sur un arbre plutot que sur le Vicom.

La réaction de la Baronne la rendit perplexe à son tour, et c'est machinalement qu'elle posa la main sur la bride du cheval, perplexe

Il y a un souci Marylune?

Réfléchissant vite, elle murmura à son intention

Il ne vous en veut pas je crois, rassurez vous

Le tout accompagné d'un sourire encourageant pendant que de sa main libre elle grattait le chanfrein du cheval
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En deuil...

L0velune

Il y a un souci Marylune?

Tiens... on la retenait maintenant. Flûte!

Il ne vous en veut pas je crois, rassurez vous.

Il ne lui en voulait pas? Comment une telle chose pouvait être possible? Elle jeta un oeil vers Eymerick, lisant les traits de son visage, hésitante. C'était pas possible ça après son départ rapide à l'extérieur de la maison, bouillonnant de colère.

Rectification: Shaomye avait dit ''je crois''. C'est qu'elle ignorait totalement à quel point la haine du vicomte devait être grande. Et ''je crois'', ce n'est pas rassurant du tout.

Non vraiment, il ne valait mieux pas rester là. Il vaut mieux fuir les hommes en colère. C'est ce qu'elle avait apprit dans sa famille.
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Eymerick

Se laissant entraîné par son amie, ils arrivèrent nez à nez avec la Baronne. Mais voilà que celle-ci essayait de prendre la poudre d'escampette à leur vision. Enfin surtout à la sienne. Etait-elle vexée qu'il fût ainsi partit un peu plus tôt ? Redoutait-elle de nouveau sa réaction ? D'après son comportement il semblait bien que la deuxième question eusse été la réponse attendue. Si Shaomye n'aurait pas retenu l'équidé, Marylune serait déjà certainement très loin.

Le Vicomte regardait fixement la Baronne, le visage fermé, alors que celle-ci essayait sans doute de deviner dans quel état d'esprit il se trouvait sur le moment, le silence régnant. Puis, après quelques instants il prit la parole tout en tendant une main vers elle.

Descend.

Le silence régna de nouveau un instant le temps que Mary réalise, puis Eymerick reprit.

Je ne t'en veux pas. Evites juste ce genre de remarques la prochaine fois s'il te plaît.

Il s'exprimait dans un ton calme et posé. La Baronne d'Entrammes était son amie et il ne voulait surtout pas la perdre.
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Shaomye

Shaomye assista silencieusement aux réconciliations entre le Vicom et la Baronne, heureuse que tout se finisse bien. D'ailleurs, elle lacha la bride du cheval de Marylune, et s'éloigna de quelques pas pour récuperer son alezan, avant de venir les retrouver, Zéphir près d'elle.

[ Plusieurs semaines après cet épisode, un nouveau retour, le dernier avant longtemps, faut esperer! ]

Décidemment la Lutine aimait les retours tardifs! En fait non, mais cette fois elle était partie chez les nonnes à pieds, et avait mal calculé le trajet sans Zéphir. C'est donc en plein milieu de la nuit qu'elle rentra à la maison. Forte de sa derniere expérience, elle ne fit pas un bruit cette fois, enlevant ses bottes à l'entrée pour amortir le bruit de ses pas.
Apercevant Kazan dans le couloir à l'étage, elle s'empressa de le rassurer à voix basse et pendant quelques secondes ce furent des effussions joyeuses, le chien cherchant à léchouiller sa maitresse, la jeune femme cherchant à éviter les léchouilles du chien. Enfin elle put se redresser.
Accompagnée du chien, elle se glissa dans la chambre des garçons. Ils dormaient comme des bienheureux, elle les laissa après avoir posé un baiser sur leur front.
Après une derniere caresse à Kazan elle ouvrit sans bruit la porte de la chambre du Vicom, et sourit en constatant que lui aussi semblait dormir comme un bienheureux. Prenant garde à ne pas le reveiller elle se déshabilla et se faufila entre les draps et surtout entre les braps du Vicom. Elle s'endormit quasiment aussitot, avec un soupir de bien etre.
Enfin elle était à la maison...
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En deuil...

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[RP] Enfin à la maison!