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[RP] Fugue nocturne, ou l'encapuchoné sauvage...

Garzimlebo
Ce RP se déroule quelques temps après le RP Domaine de Terrides : un solstice ducal, d'où les références et les anticipations que vous allez rencontrer. Le duc a été retrouvé, la maison Hyrglas-Blanquefort est désormais installée à Terrides. Sophie et Sancte se sont absentés de Montauban pour un temps.


[La cage au fol est ouverte]


Depuis que la mesnie Hyrglas-Blanquefort _ ou du moins la majeure partie de ce qu'il en restait en Guyenne après ces longs mois de déclin _ avait pris ses quartiers chez la vicomtesse de Terrides en ce début d'été, l'on avait eu de cesse de brider les pulsions évasives du duc. Sous prétexte que, le jour de leur arrivée, sa disparition impromptue avait semé l'émoi tant chez la compagnie des ducs que parmi les gens de Terrides, l'on escomptait le garder bien au frais entre les murs de la bâtisse... Les lieux étaient des plus agréables au demeurant, mais pour un corps habitué aux longues chevauchées et aux dures marches, cet enfermement prolongeant celui qu'il subissait depuis des mois en sa propre forteresse était une injure ! Toutes les pertes de mémoire et tous les troubles de l'identification ne sauraient faire taire ce qui était inscrit dans ces muscles à présent affaiblis. Pas même une carte sur laquelle se pencher durant les rares moments de lucide désespérance... Sans doute se gardait-on bien de risquer l'intégrité de pareils ouvrages en lui permettant de les étudier. Sur les recommandations de sa très chère épouse et de son fidèle et dévoué page, bien certainement ! Mais que croyaient-ils donc, ces généreux tôliers, à le laisser user de ses dernières facultés en contemplation des boiseries d'une chambre dénuée de vie ?
Leurs hôtes étaient absents, pour affaires ducales. La bannière des 'Gobelins du Quercy' avait quitté la vicomté et la campagne montalbanaise, emportant avec elle l'aimable Sophie. Les ducs de Blanquefort et barons de Luzech demeuraient céans, jouissant de l'amicale hospitalité de leur hôtesse. Terrides étaient momentanément à eux, en quelque sorte. De cette absence et des responsabilités de la maison Hyrglas-Blanquefort envers leur hôtesse en réponse à cette générosité découlaient probablement les excessives précautions et restrictions d'Isambre et Gwenolé, car il tenait son serviteur personnel pour coupable en la matière à même hauteur que son épouse. Mais comment demander à un esprit, toute sa vie cloisonné et contraint par la maîtrise de soi et les responsabilités, d'entendre pareilles argumentations au moment où ses fondations mêmes vacillent ? L'appel de la liberté absolue était trop grand. Déjà libéré des chaînes de sa lourde existence, ne lui restait plus qu'à finir de se libéré de ses rigoureuses entraves mentales. Alors le vide l'engloutirait et la liberté serait sienne.

De tout ceci, l'on ne saurait dire dans quelle mesure et lesquelles de ces considérations amenèrent notre spécimen au début de cette histoire. Toujours est-il qu'une silhouette encapuchonnée se glisse dans les rues de la cité des saules. Excessivement prudent, l'individu ne cherche manifestement pas seulement à éviter les professionnels des ruelles obscures... A la lueur de la lune l'on peut apercevoir, sous les oripeaux dont s'est affublé le personnage, un faible éclat métallique au creux d'une main tenue serrée sous le tissu. Sorti des quais, l'étrange oiseau de nuit longe la rivière jusqu'au vieux pont qu'on lui a indiqué tantôt, oblique vers l'ouest d'où il venait originellement, puis prend à droite.
Une grande bâtisse, flanquée de deux tourelles. C'est là. Enfin.


Derniers pas de loup, ultimes oeillades sur les côtés et en arrière.

BOUM BOUM BOUM*



* son authentique de violents et répétés coups de pieds dans de lourdes portes fermant un porche. Disons le porche d'une bâtisse dégageant une impression d'invulnérabilité et ressemblant à une forteresse. Par exemple.
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Blason en cours de confection !
Gnia
Malgré les murs épais de pierres centenaires, malgré l'envergure des pièces nombreuses qui constituaient la place forte, le bruits résonna dans la bâtisse et tira en sursaut qui de son sommeil, qui des vapeurs somnifère d'un trop plein de vin, qui de son conciliabule muet avec ses voix.

Un oeil soupçonneux au blanc striés de fils rouge glissa d'une ouverture discrète pour aviser celui qui avait rompu le calme inquiétant de l'Alabrena assoupie et se retira prestement. Pas d'alarme, l'on était habitué icelieu aux visites discrètes, étranges, nocturnes, à recevoir parfois aux heures plus sombres de la nuit certains faciès que l'on aurait craint de croiser au détour d'un sentier en épaisse forêt. Mais la récente mélancolie qui s'était emparée de la maîtresse des lieux avait habitué à ne vivre qu'en huis clos dans cette place forte où même la vie semblait vouloir fuir.

Le Vieux Georges trouva la Saint Just prête à sortir de ses appartements en longue chemise et, plutôt que l'épée au clair, portant alignée contre sa cuisse, lourde arbalète et sur l'épaule large poche de cuir d'où dépassaient traits empennées. Une interrogation muette suivie d'une réponse négative. Et tandis qu'elle se dirigeait d'un pas sur vers les lourdes portes, fantomatique dans la chemise longue de toile fine, les cheveux sombres se tordant jusqu'aux reins en boucles désordonnées, apparition qui semblait si fragile jusqu'à ce que le regard se pose sur l'instrument de mort qu'elle transportait.

Une poignée de gardes l'avait rejoint dans la cour. L'un des lourds vantaux s'ouvrit suffisamment pour laisser passer un homme. Dès que celui-ci s'était glissé à l'intérieur, en un enchaînement fluide et d'une rapidité surprenante, le piège se referma, une lanterne éclaira le capuchon, deux lames le tenaient en joue, tandis que d'un coin enveloppé d'obscurité une voix menaçante expliquait d'un ton qui ne souffrait aucun appel


J'ai sur vous carreau d'arbalète pointé et ne doutez point que je sache parfaitement faire mouche.
Nommez-vous.

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Isambre
La situation semblait s’améliorer à tout point de vue. Mieux valait fou que débile.

Un petit rire s’étouffa dans la gorge blafarde de la Duchesse. Comment ce fol avait-il pu croire que ses manigances passeraient inaperçues.


Le capuchon, suivait depuis quelques temps cette débauche de précautions que l'homme déployait pour rester discret dans les ruelles désertes. C’était oublier qu’ils avaient maraudés ensemble, ces tours lui étaient connus, sa démarche aussi.

L'espion se sentait un peu prédateur ce soir, d’autant que l’ire bouillonnante qui lui chatouillait la narine lui échauffait les sangs. Le doute grandissait. Après tout, les personnes avec lesquelles on choisit de mourir ne sont pas toujours celles avec qui l’on souhaite vivre...

L'ombre sembla balayer d'amères pensées d’un revers de main. Seule la curiosité animait cette petite virée et pour l’instant, la traque devait l’occuper toute entière.

Le capuchon sursauta presque en entendant le vacarme provoqué par le Duc. Ils étaient visiblement arrivés à destination. Son souffle laissa échapper presque tristement :


- Quelle discrétion… Non mais vraiment quel abruti !


Garzim disparut à l’intérieur du logis. La silhouette laissa traîner un rapide coup d’œil sur la porte et les étages de ce qu’il convenait d’appeler une forteresse. L’évaluation fut rapide : impossible d’entrer sans y être invitée.

L'espion lissa, de ces gants de cuire, le lourd manteau sombre qu’il portait et en abaissa la capuche. La duchesse repiqua une ou deux mèches folles dans sa coiffure complexe aux méandres tressés de discrets rubans opales.

Précédé d’un soupir, le choc sourd d’un poing brutal contre une porte raisonna dans le silence d’une nuit qui s’était pourtant annoncée sereine.
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[blason en cours de réalisation]
Garzimlebo
"J'ai sur vous carreau d'arbalète pointé et ne doutez point que je sache parfaitement faire mouche.
Nommez-vous.
" somma une voix connue.


Ca paraissait trop facile, aussi. Telle fut la réflexion profonde que se fit le duc face aux lames acérées dardées sur son torse. Quant à l'arbalète en question, son existence n'avait que peu d'intérêt pourvu que sa détentrice n'ait pas de tremblements intempestifs. Dans un soupir où perçait une pointe de déception, peut-être jugeait-il son entrée théâtrale un brin écorchée, le semi-manchot esquissa un geste brusque qui failli lui coûter deux belles estafilades.
Ohla, tout doux mes agneaux... Je ne veux que relever ma capuche et me faire reconnaître, tempéra t-il en dressant son unique bras valide entre son précieux bidou et les pointes un peu trop assoiffées des gardes de la comtesse.
Alors qu'il allait pour reprendre son geste là où il avait été contraint de le stopper, la porte piégeuse à laquelle il tournait le dos émit un appel tout aussi caractéristique que le précédent, bien que moins brutal.


C'est pas moi, se sentit obligé d'ajouter le visiteur à l'adresse du comité d'accueil et en référence aux coups portés à l'extérieur.


[edit pour ajout d'une réplique capitale à la cohérence et à l'intelligibilité de l’entièreté de ce RP. Sisi... :p ]
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Blason en cours de confection !
Gnia
La boule de nerf qu'était devenue la Comtesse du Lavedan se détendit imperceptiblement lorsque l'étranger parla. Sans savoir d'où elle venait, elle avait reconnu la voix et l'attitude du visiteur nocturne semblait pacifique. Sans pour autant abaisser son arme, elle fit quelques pas jusqu'au halo que formait la lueur de l'unique lanterne qui éclairait cette scène ubuesque au clair de lune.

Laissez-le faire.


Puis soudain, alors que l'atmosphère aussi tendue que la corde de l'arbalète semblait vouloir se faire moins menaçante, un nouveau coup frappé à la porte fit sursauter le Vieux Georges, porteur de lanterne et eut pour conséquence instantanée de voir à nouveau la pointe acérée d'un carreau d'arbalète menacer de loin la poitrine du visiteur. La Saint Just fronça les sourcils tandis que le Vieux avait passé lanterne à un garde et fixait à nouveau son oeil chassieux dans une ouverture discrète non loin de la porte. Se retournant vers la Saint Just, il murmura dans le patois du Nord qu'ils avaient en commun.


C'tiot un' femme, seule, pas d'la pécore.

Un infime soupir souleva la poitrine de la Saint Just qui aspirait à présent à retourner aux errances tortueuses de son esprit, et qui sait, peut être appeler un sommeil sans rêve d'un peu de thériaque.
Elle abaissa son arme, persuadée qu'elle connaissait l'homme qui se tenait dans sa cour et que son destin devait être lié à celui de la femme qui se tenait devant sa porte.
Un signe de tête à son vieil intendant et celui-ci fit écarta lentement le lourd pan de bois tout en demandant de sa voix chevrotante


Qui va là ?
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Isambre
Alors qu’un lourd silence répondait à sa frappe intempestive, la duchesse réfléchit à une entrée en matière aimable, chose délicate en la circonstance.

Elle n’eut pas le temps de davantage préméditer son verbe : on lui demandait de dévoiler son identité. Tout cela ne se présentait pas si mal, l'huis était déjà à demi ouvert et on n’avait pas encore lâché les molosses.


- La Duchesse de Blanquefort, souhaiterait s’entretenir avec tes maîtres et s’excuse pour l’heure tardive de sa visite.

Des maîtres, elle ne connaissait rien, c’était l’appellation la plus vague qu’elle avait trouvé. On aviserait une fois entré.
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[blason en cours de réalisation]
Garzimlebo
Gymnastique difficile et pourtant familière de l’encapuchonné, le voici qui sursaute tout en rentrant la tête dans les épaules à l'entente des présentations du nouvel intrus. Ciel, ma femme ! Tirant davantage encore le tissu sur son chef, le pauvre hère adresse des signes désespérés aux présents, lesquels ne comprennent rien à son manège. Au moment où l'on va laisser pénétrer la duchesse, le semi-manchot s'efforce de retrouver un faciès détaché et une posture détendue...
Le tout, toujours avec deux lames pointées dans sa direction, un capuchon tiré jusqu'au menton et un sifflotement coupable aux lèvres.

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Blason en cours de confection !
Gnia
Les maîtres, personnifiés en une espèce de fantôme échevelée et à peine vêtue, avaient entendu, se tenant non loin de là. Et à la présentation que fit la visiteuse, la Saint Just se retint de partir d'un grand éclat de rire qui n'aurait pas manqué d'ajouter une touche de souffre à son allure qui déjà s'harmoniserait à merveille dans les couloirs sombres d'un manoir hanté.
Un coup d'oeil amusé à celui dont la capuche était descendue plus bas que le menton avant de faire signe à tout le monde de rengainer. Son identité ne faisait à présent plus gère de doute.
Sa mise peu avantageuse ne parvenant toutefois pas à lui retirer sa grandeur, la Comtesse, ayant confié son armes à un jeune écuyer, accueillit ses visiteurs en ces termes.


Que vos Grasces de Blanquefort soient les bienvenues à l'Alabrena.
Mes gens vont vous mener en notre Grand Salle tandis que... Hahem... je vais tâcher de me rendre un peu plus visible.


Un hochement de tête salua la Duchesse de Blanquefort qu'Agnès voyait pour la première fois.

Agnès de Saint Just.
Pardonnez notre mise et l'accueil peu chaleureux. Nous n'attendions pas de visite et sommes d'une nature prudente.

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Isambre
- Les Ducs de Blanquefort ne sauraient vous reprocher la prudence, Votre Grandeur. C’est celle-là même qui nous a conduite jusques à vous.

Un petit salut du chef accompagna un sourire amusé de la Duchesse, à l’adresse de leur hôtesse.

Alors que celle-ci se rendait dans ses appartements, le regard ambre se posa sur le Duc. Pas un mot, ni une expression déchiffrable sur le visage de son épouse. Elle suivit, en silence, les serviteurs de la Comtesse jusqu’à la Grand Salle, attendant la suite de cette entrevue prometteuse.

La soirée apporterait peut-être son lot de divertissements finalement.

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[blason en cours de réalisation]
Gnia
Autant dire que l'étape passer vesture convenable pour recevoir ses hôtes impromptus fut rondement et rapidement menée et que la Saint Just réapparut dans la Grand Salle éclairée pour l'occasion de deux beaux chandeliers relativement prestement.

L'on avait fait porter à ceux qui attendaient quelques coupelles de fruits secs et confits et proposé carafe de vin. De Guyenne évidemment.
Elle prit donc place sur un siège à haut dossier qui faisait face aux deux autres, et demanda


Que puis-je donc faire pour vous, Vos Grasces ?
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