Miel.
[Taverne du Philosophe, un soir, bien tard dans la nuit]
Un Cyclope. Un Colosse. Une dame du lac. Une Etoile. Une Baronne. Et son Nain. Sans oublier, bien sur, la Mini-Fée-Majicienne.
La taverne?
Celle de ses parents. Entretenue avec soin, des trucs majiques posées un peu partout, une décoration anarchique pour un père farfelu, et une petiote dans la lune, son grimoire majique et son chat comme compagnie.
Ce soir?
Première fois qu'elle les rencontre.
Le Colosse chez qui elle n'avait pas été employée, qui est une seconde preuve vivante que son monde féérique existe vraiment. Les nains, les ogres, troll, elfes .. et .. géant. Elle en avait largement souri, au premier abord. Avant de se rememorer que les Géants n'étaient pas sympa.
Le Borgne, qui semble assez proche de Trella, en qui elle semble avoir une admiration profonde. Même s'il est louche, à n'avoir qu'un oeil. Et à être raleur/non chalent sans cesse. Les Cyclopes ne sont pas gentils non plus, disait Homère...
La Dame du Lac porte bien son nom. Minois angélique, comportement presque humain, soigneuse attentionnée et souriante. La légende arturienne se vérifie. Silencieuse mais bienveillante.
Quant au roux et la rousse, on ne les présente plus. L'un est devenu un des meilleurs potes de la môme, même si elle ne connait pas toutes les facettes de celui-ci. L'autre est sa « tata » d'adoption, malgré son attitude franchement déplaisante pour la gamine ce soir là. Quant à l'Etoile … grande soeur, complice de toujours, un des appuis les plus solides que la Mini-Fée a.
En un mot comme en mille : la taverne s'annoncait parfaite. Feerique à souhait.
Décors et personnes sont posés. Passons aux choses sérieuses.
La Magotte niveau 2 -déconnez pas les gens, elle a déjà pétrifié quelqu'un. Depuis le temps qu'elle excelle dans les formules majiques foireuses, ca vaut bien un niveau... -
La Magotte niveau 2, disais-je, déchanta rapidement.
Cyclope et Colosse ne firent que se défouler l'un sur l'autre. Conception étrange et brutale, bestiale, de l'Amitié. Des tripes, du sang, de la sueur. Tabourets, tables, verres et choppes trépassèrent au fur et à mesure que la soirée s'égrainait. Le Colosse se montra ignoble, au point de fracasser le tabouret et nain par dessus sur le Borgne, déjà à terre. Les dégats matériaux s'emplifièrent, les blessures humaines aussi. Des tripes, du sang, de la sueur. Des mercenaires, des vrais. A croire qu'ils cherchaient a se le prouver. Au jeu du « c'est moi le plus fort », enfantin, puéril, mais jouissif d'après leurs regards satisfaits... Voir son pote la tronche en sang devait être, pour eux, un des gestes les plus amical qu'ils soient.
Et les Dames en redemandaient. La Baronne était toute émoustillée devant tant de testostérones. Devant un Colosse soit-disant apollon. La Mini-Truc ne le comprendra jamais. L'Etoile et la Dame du Lac cherchaient bien à les calmer, mais … en vain.
Exaspérée d'être ignorée, snobée, prise de haut, la môme quitta la taverne, déjà bien détruite. Amère. Déçue, et confortée dans son idée, que grandir, c'est mal. Terriblement mal.
Elle la trouva encore plus ravagée le lendemain. Démolie de A à Z, en n'oubliant aucune lettre.
Sans porte, sans fenêtre, sans bar.
Tabourets fracassés en deux, débris de choppes échouées à terre, une cave vidée... Vin et bière gisant sur le sol.
Quant aux murs, on pouvait apercevoir des trous … Surement des coups de poings perdus.
D'humeur massacrante, elle chercha les responsables. En vain. Ce fut sur son Etoile et son Nain qu'elle put passer sa colère. Et encore... pourquoi s'en prendre à ceux qui n'ont rien fait?
- Tu leur pardonneras. Perdre quelque chose qu'on aime, c'est apprendre à grandir. Expliqua l'Etoile.
- On s'habitue à eux. Ajouta simplement la Dame du Lac.
- P'tiote, tu peux pas comprendre, t'es trop petite. Dixit le Nain. Une de ses répliques favorites.
- Ca fera les pieds à Linon. Répliqua la Baronne.
_________________
Princesse féerique de Linon & Letiti. Môme de 6/7 ans.
Apprentie Maje, sur-douée mais pas encore douée. Trop dans la lune... Bcp trop.
« Ça y est... Je vois trouble. C'est le manque de gras, je me dessèche. » (Karadok)
Un Cyclope. Un Colosse. Une dame du lac. Une Etoile. Une Baronne. Et son Nain. Sans oublier, bien sur, la Mini-Fée-Majicienne.
La taverne?
Celle de ses parents. Entretenue avec soin, des trucs majiques posées un peu partout, une décoration anarchique pour un père farfelu, et une petiote dans la lune, son grimoire majique et son chat comme compagnie.
Ce soir?
Première fois qu'elle les rencontre.
Le Colosse chez qui elle n'avait pas été employée, qui est une seconde preuve vivante que son monde féérique existe vraiment. Les nains, les ogres, troll, elfes .. et .. géant. Elle en avait largement souri, au premier abord. Avant de se rememorer que les Géants n'étaient pas sympa.
Le Borgne, qui semble assez proche de Trella, en qui elle semble avoir une admiration profonde. Même s'il est louche, à n'avoir qu'un oeil. Et à être raleur/non chalent sans cesse. Les Cyclopes ne sont pas gentils non plus, disait Homère...
La Dame du Lac porte bien son nom. Minois angélique, comportement presque humain, soigneuse attentionnée et souriante. La légende arturienne se vérifie. Silencieuse mais bienveillante.
Quant au roux et la rousse, on ne les présente plus. L'un est devenu un des meilleurs potes de la môme, même si elle ne connait pas toutes les facettes de celui-ci. L'autre est sa « tata » d'adoption, malgré son attitude franchement déplaisante pour la gamine ce soir là. Quant à l'Etoile … grande soeur, complice de toujours, un des appuis les plus solides que la Mini-Fée a.
En un mot comme en mille : la taverne s'annoncait parfaite. Feerique à souhait.
Décors et personnes sont posés. Passons aux choses sérieuses.
La Magotte niveau 2 -déconnez pas les gens, elle a déjà pétrifié quelqu'un. Depuis le temps qu'elle excelle dans les formules majiques foireuses, ca vaut bien un niveau... -
La Magotte niveau 2, disais-je, déchanta rapidement.
Cyclope et Colosse ne firent que se défouler l'un sur l'autre. Conception étrange et brutale, bestiale, de l'Amitié. Des tripes, du sang, de la sueur. Tabourets, tables, verres et choppes trépassèrent au fur et à mesure que la soirée s'égrainait. Le Colosse se montra ignoble, au point de fracasser le tabouret et nain par dessus sur le Borgne, déjà à terre. Les dégats matériaux s'emplifièrent, les blessures humaines aussi. Des tripes, du sang, de la sueur. Des mercenaires, des vrais. A croire qu'ils cherchaient a se le prouver. Au jeu du « c'est moi le plus fort », enfantin, puéril, mais jouissif d'après leurs regards satisfaits... Voir son pote la tronche en sang devait être, pour eux, un des gestes les plus amical qu'ils soient.
Et les Dames en redemandaient. La Baronne était toute émoustillée devant tant de testostérones. Devant un Colosse soit-disant apollon. La Mini-Truc ne le comprendra jamais. L'Etoile et la Dame du Lac cherchaient bien à les calmer, mais … en vain.
Exaspérée d'être ignorée, snobée, prise de haut, la môme quitta la taverne, déjà bien détruite. Amère. Déçue, et confortée dans son idée, que grandir, c'est mal. Terriblement mal.
Elle la trouva encore plus ravagée le lendemain. Démolie de A à Z, en n'oubliant aucune lettre.
Sans porte, sans fenêtre, sans bar.
Tabourets fracassés en deux, débris de choppes échouées à terre, une cave vidée... Vin et bière gisant sur le sol.
Quant aux murs, on pouvait apercevoir des trous … Surement des coups de poings perdus.
D'humeur massacrante, elle chercha les responsables. En vain. Ce fut sur son Etoile et son Nain qu'elle put passer sa colère. Et encore... pourquoi s'en prendre à ceux qui n'ont rien fait?
- Tu leur pardonneras. Perdre quelque chose qu'on aime, c'est apprendre à grandir. Expliqua l'Etoile.
- On s'habitue à eux. Ajouta simplement la Dame du Lac.
- P'tiote, tu peux pas comprendre, t'es trop petite. Dixit le Nain. Une de ses répliques favorites.
- Ca fera les pieds à Linon. Répliqua la Baronne.
_________________
Princesse féerique de Linon & Letiti. Môme de 6/7 ans.
Apprentie Maje, sur-douée mais pas encore douée. Trop dans la lune... Bcp trop.
« Ça y est... Je vois trouble. C'est le manque de gras, je me dessèche. » (Karadok)
