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[RP fermé] Dans la nuit noire

Leha
C'est un RP fermé. Pour rappel, vos personnages ne savent pas ce qu'il va se passer, sauf si ils viennent à l'apprendre par l'un des protagonistes présents.
Pour intervenir, MP !


[Au portes du Mans - Campement de l'armée "In Zya Memoriam"]

Dans la nuit noire et obscure ...
*clap clap*
Obscure et sombre ...
*clap clap*

Le renard se tient debout, droite, à l'entrée du campement. Bientôt, Michel arrivera. Ses mains caressent le tissu de sa robe sombre, nerveusement. Elle devra être parfaite, c'est leur nuit. A tous les trois.

La veille, deux courriers ont été envoyés.


Citation:
Papa,

Nous ferons cela demain, à la tombée du jour, au campement.
Cela sera plus facile, il est au Mans.

Leha.


Citation:
Michel,

Je vous donne rendez vous demain, à la tombée du jour, au portes du campement de l'armée de mon père.

L.G.


Le tout était d'une sobriété alarmante. Ce n'était pas son style ce genre de courriers, dépourvus de noms à rallonge, et de formules de politesses. Mais elle n'avait pas le courage d'écrire plus.

Le renard a peur, ce n'est pas son genre non plus. Ses cheveux flottent doucement dans la brise nocturne, et sa peau frémit légèrement de froid. C'est le grand saut.
Demain, plus rien ne sera pareil.

Son menton se relève, elle est prête à assumer. Le paternel le sait, elle espère qu'il en sera fier.
La jeune fille déglutit. Qu'en sera-t-il du reste ? Les gens, mainois, normands, parisiens ... Comment verront-ils les choses ?

Que de doutes pour une enfant .. Qui bientôt n'en sera plus une. Sauf pour le bourru de maréchal, mais ça, c'est une autre histoire.
Ses yeux se plissent à cause de l'obscurité, guettant leur invité.

_________________
Jglth
[Dans la tente de commandement, campement "In Zya Memoriam", la veille]


Depuis qu'il avait retrouvé sa fille, la vie du Maréchal n'était pas de tout repos. Bon, pas comme s'il se roulait les pouces à longueur de journée jusque là, mais Leha avait le don à la fois de toujours le surprendre et d'être animée d'un enthousiasme à toute épreuve. Pas vraiment bon pour les nerfs tout ça!
Et la dernière surprise en date était, il faut bien le reconnaitre, de taille.

Alors qu'il consultait des rapports inquiétants lui parvenant de Champagne, un soldat fit son apparition à l'entrée de la tente.


Vot'e grasce, un pli pour vous! Parait qu'c'est pressé.

Julien soupira. Quelle mauvaise nouvelle allait donc encore lui tomber sur le coin du casque?
Il tendit la main pour prendre le petit parchemin et demanda au soldat de patienter.

Nouveau soupir lorsqu'il prit connaissance de son contenu. Sa fille était de nature prolixe dans ses correspondances et la brieveté de la lettre n'était pas pour le rassurer. Il lui fallut quelques instants avant de réaliser de quoi elle parlait mais rapidement, il fut sûr de son fait.

Quand Leha avait décidé quelque chose, rien ne pouvait lui faire changer d'avis, pire qu'une bourrique. On se demande bien de qui ça peut lui venir ça!

Il sortit à son tour un parchemin et rédigea rapidement une réponse à destination de Leha.


Citation:
Leha,

je t'enverrai mes gardes en fin de journée pour qu'ils t'escortent jusqu'au campement.
Es tu toujours certaine de ton choix?

J.


Voila, je vous charge de trouver ma fille et de lui remettre ce pli en main propre. Au passage, vous préviendrez mes gardes de se présenter à son domicile à l'heure des vêpres.

Après avoir congédié le soldat, Julien essaya tant bien que mal de se replonger dans son travail mais peine perdue. Vraiment pas la tête à ça.
Il se leva de son siège et se dirigea vers la sortie de la tente. Là, il interpella le premier soldat qui passait.


Faites seller mon cheval, je sors!

Petit regard bien appuyé en direction de ses gardes qui d'habitude ne le lâchaient pas d'une semelle pour bien leur faire comprendre qu'il avait besoin d'être seul. Une bonne ballade, rien de tel pour remettre les idées en place.
Il retourna dans la tente prendre ses armes -on ne sait jamais- et se dirigea vers les écuries du campement.

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Michelmichel
Un pli lui parvient juste avant son coucher, le Comte le lit avec précaution, les mots étant rares il leur attache à tous une importance décuplée. A son tour de prendre sa plume, pour y laisser c'qui était désormais quasiment une signature en 4 lettres.

Citation:
Bien

Michel.


Le lendemain.

Les yeux encore empourprés d'une nuit qui fut longue et bonne, le Villefort se leva du pied droit, c'qui été plutôt de bonne augure. Il savait maintenant qu'ses pas le mènerait vers des affaires toutes autres que celles qu'il a d'habitude à traiter.
_________________
--Grudu


Grudu se tenait droit, un peu à l'écart. Genre il n'avait rien de mieux à faire que surveiller la mini Giffard pendant ses virées nocturnes. Ce qui l'intriguait un peu, c'était le motif : il n'en savait rien.
Pourquoi poireauter dehors, dans le froid, à l'entrée du campement ? D'habitude, le duc lui donnait quelques indications : réception de gratin, livraison de macarons ou de robes. Bon, le gratin, il n'avait pas encore comprit pourquoi il n'en avait jamais vu, aucun invité n'en ayant apporté.


Mam'zelle Giffard ? Vous ne voulez pas rentrer ? Y fait frisquet.

Il surveillait la jeune fille d'un oeil sombre. Elle avait bouleversé pas mal de choses à Lillebonne, la gamine. Plus possible maint'nant de se faire un petit "cul de chouette" ou un "sloubi" jusqu'à quatre plombes du mat' tout en buvant, un peu, de calva, et en plus, maintenant, il fallait venir en Maine pour jouer les gouvernantes.

Julien avait réunit tout une équipe pour veiller à la sécurité de la rousse lors de ses sorties. Mais si la mioche s'amusait à passer ses nuits dehors à glander, ça n'allait pas le faire. Mais pas du tout !


Vous m'rappelez pourquoi on est là ?
Leha
Leha aimait bien Grudu. Sauf quand il devait la coller sur ordre de son père.
La jeune fille prit une grosse inspiration, soupira, puis reporta son attention sur l'horizon. Elle avait trop de choses dans la tête pour s'occuper de lui, tout comme il avait bien mieux à faire que de faire le poteau ici. Chacun son lot de misère.

Délicatement, elle replaça une mèche de cheveux qui voulait se faire la malle, puis croisa les bras. Elle avait froid, mal aux pieds, et commençait vraiment à en avoir marre. Surement une réunion qui avait trop duré, ou pire, des fleurs à rempoter. Sa hantise à venir : les fleurs.

Qui attendaient-ils ? Ahaha, la bonne blague. Le renard se senti l'humeur taquine, car sa réponse ne fut surement pas celle qu'attendait Grudu :


Un fleuriste, Grudu, nous attendons un fleuriste.

En parlant du loup ... La silhouette du comte se dessinait dans l'ombre, elle pu aisément la reconnaître. Cette démarche qui le caractérisait bien, et son ventre légèrement .. gros. Mais elle ne le dirait pas, il n'apprécierait pas. "Le premier qui m'appelle Le Gros s'en prend une !" qu'il avait dit au conseil. Et, quoique forte, elle obéissait. Mais rien ne l'empêchait de le penser très fort.


Le voici.

Elle avança à sa rencontre, le visage grave. Si on la voyait pour la première fois, on aurait pu dire qu'elle avait mal dormi. Mais c'était sa façon de rester stoïque face aux évènements à venir. Paradoxale la renarde, elle veut mais a très peur de tout ceci.
Néanmoins, pour ne pas tendre d'avantage l'atmosphère, elle esquissa un léger sourire au Comte, après un salut de la tête aussi bref que possible.


Bonsoir Michel.

L'enfant qui bouillonnait en elle aurait voulu ajouter "Vous avez vu ma nouvelle robe ?", mais elle se retint. Il fallait grandir dorénavant.

_________________
Michelmichel
Pas à pas l'Miche se rend au rendez-vous, équiper de son épée et d'un vestimentaire pour le moins classique mais pour autant élégant. Il prend s'temps, parce qu'il l'a toujours prit, suivant l'adage paternel qui veut qu'c'est en prenant l'temps d'bien faire les choses qu'on en gagne, du temps.
Il arrive, presqu'à l'heure, au rendez-vous, la lune se jouait de cache-cache entre deux nuages percées comme un ennemi d'vant une cohorte d'archers.
La Giffard était là, efflanquée d'un garde, surement assigné par son paternel, difficile de parler d'amitié entre le Villefort et le Giffard, il règne en fait entre les deux hommes une entente respectueuse.

D'un geste de la tête et par un sourire bonhommique il salue Leha.


-"Bonsoir Leha

L'garde du Miche, pas des plus discrets, l'Hubert, officiant par la même occasion de cocher et d'ami de longue date, reste lui en retrait, à l'image de son confrère Giffarien.

Coup d'oeil vertical, nouvelle robe la Giffard, léger sourire, rien d'plus.


J'vous suis."
_________________
Jglth
[Campagne autour du Mans, la veille]

Julien était sorti au grand galop du campement où il résidait voila plusieurs jours.
Il cavala dans la campagne mainoise, errant sans but. Jusque là, il avait cru que sa fille rigolait avec son histoire de mariage. Mais au fil des jours, il avait vu la jeune fille prendre de plus en plus d'assurance.

C'est aussi fourbu que son cheval qu'il regagna le campement. Pour autant, il avait espérer que cette ballade lui permettrait de réfléchir à comment réagir le lendemain, mais il n'en était rien.
Alors là, ça sentait bon la nuit d'insomnie à se retourner et se re-retourner sur sa couche...



[Tente de commandement, le lendemain]

Les traits tirés, le Maréchal était en pleine discussion avec ses officiers, trafficotant on ne sait trop quoi avec tout pleins de cartes.

Comme il l'avait prédit la veille, il n'avait pas beaucoup dormi de la nuit et il avait les nerfs à vif.
D'ailleurs, il s'en était fallu d'un cheveu pour qu'il n'assomme l'officier qui avait eu le malheur de renverser du vin sur la carte.

Alors que leur réunion se poursuivait, un garde osa ouvrir le pan de la tente. Fatigué, les nerfs à vif, de mauvaise humeur, il aboya après le garde.


J'avais dit interdiction de nous déranger, fichez moi le camp!

Euh... c'est votre fille, vos gardes et je sais pas qui.

Tout de suite, Julien se radoucit. Il fit un geste de compréhension et d'excuse auprès du garde qui avait osé le déranger.

Le "je sais pas qui" résonnait à ses oreilles. Sa Grandeur Michel de Villefort, ce ne pouvait être que LUI. Cet homme qui allait lui voler sa fille.

Julien se tourna vers ses officiers, respira un grand coup et avala d'une traite le verre de calva qu'il n'avait pas encore touché depuis le début de la réunion.


Messires, je vous serai gré de me laisser. Faites entrez ma fille et Sa Grandeur quand vous sortirez.
_________________
Leha
J'vous suis.

Bah faut bien hein. A part si tu veux t'enfuir en courant, là tu peux encore.
La jeune fille, sans un mot, avança vers la tente de grand manitou suprême de la plus grande des armées du Maine et de tout le Domaine Royal, Julien Giffard, Duc de Lillebonne, Baron de Cambremer, Seigneur de Guibray et de Saint Michel des Loups, Maréchal de France pour le Domaine Royal, aussi -et surtout- connu sous le nom de "Papa de Leha".

Ils croisèrent des officiers qui en sortaient. C'était bizarre, on aurait dit qu'ils n'étaient pas vraiment contents de leur venue. Une chose était sure, ils ne savaient pas ce qui se tramait. Alors surement, son père les avait gentiment fait sortir pour pouvoir discuter avec sa fille chérie. Ceci expliquait les regards vexés. La demoiselle haussa les épaules. Ça changeait des regards plein d'amours que certains soldats lui jetaient parfois, croyant qu'elle ne les remarquait pas. Mais une femme aime être admirée, même si elle n'est pas encore tout à fait femme. Et Leha est plus que femme, c'est un concentré de féminité, mis sous vide dans des robes ultra chères, made in Normandie avec une date de péremption tatouée sur le cul. Enfin, la date de péremption, personne ne sait, peut être n'est-ce qu'une légende urbaine ?

Bref, celui qui devrait avoir l'occasion de vérifier la chose la suivant, ils entrèrent dans la tente. La rouquine aimait venir sur le lieu de travail de son paternel. C'était chouette, les cartes, les militaires, les armes ...
Mais moins que les robes.

Un instant, elle hésita à agir comme d'ordinaire avec son père. Mais après tout, il pourrait se vexer, et rien ne devait changer entre elle et lui.
Alors c'est en courant qu'elle se jeta dans les bras du sextoy normand*.

Bonsoir papa !

Et la gamine de lui coller deux grosses bises sur les joues, le regard pétillant. Ohhh oui, qu'elle l'aime son père.

Puis, elle tourna la tête vers le comte, la mine grave.


*Julien, dixit Arutha
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Michelmichel
La période était âpre, rugueuse, froide. Rien de bien gai, rien de folichon, d'un signe de tête bref il salua le Grand Ecuyer, sa tente était là bas, plus loin, l'homme en sortait lorsqu'ils passèrent, bref échange, de loin. Le Comte se souvenait d'une époque pas si lointaine où les Ordres Royaux et tout officiers se présentant comme représentant plus ou moins direct de la couronne était r'lativement mal accueillit, il était désormais satisfait de s'rendre compte que cette époque était révolue.
Le travail se faisait en bonne entente, cordiale et efficace, une union qui concernant la vie professionnelle de Miche allait prendre une tournure nettement plus privée.
Suivant de quelques pas la Leha, il entra dans la tente.
Salue de la tête, à nouveau, simple comme l'homme qu'est le Villefort.


-"Maréchal, m'respects."
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Leha
    [Les demandes en mariage, c'est pas glop.]

    D'une, il y a une tension dans l'air. Petit à petit, il fait plus chaud, on déglutit, la moindre inspiration brise le silence de mort tant et si bien que l'on n'ose plus respirer. Cette tension, ce n'est pas la même que celle qu'elle ressent lorsqu'elle doit prendre la parole en public, ou lorsqu'elle propose un projet au conseil. C'est plus lourd. Plus dur. Une masse d'air qui s'abat sur les épaules des fourmis venues faire leurs affaires, un évènement inaperçu, un grain de sable dans le désert. Qui se préoccupe, dans la ville, dans le comté, dans le Royaume tout entier, de la réponse qui va être donnée ?
    Ce monstre d'angoisse saisissait la jeune fille. Elle le sentait s’agripper à ses épaules, tordre son estomac, faire ployer sa conscience comme un chargement affaisse les épaules d'un soldat.

    Une chimère* ...

    Outre l'atmosphère, qui entrainait une violente angoisse, il y avait le doute. Qui ne doute pas n'est pas, certes. Mais le doute doit il guider nos pas ? Faut-il accepter cette demande, faut il supplier son père du regard de faire marche arrière ? Faut-il assumer pleinement les conséquences de ses choix, ou faut-il y réfléchir encore un peu, pendant ces quelques secondes qu'il nous reste ? Faut-il rester stoïque, le menton haut, et se préparer à la réponse d'une question qui n'a pas encore franchit les lèvres du comte ?

    Angoisse et doute.

    Un cercle vicieux.
    La jeune fille doute, elle angoisse. L'angoisse la fait douter.
    Cette boule qu'elle a au creux de son ventre, ses mains, blanchies par la peur, ses joues, rosies par l'émotion, ce cœur qui lui déchire les tympans ... Resteront-ils ?

    Mais elle murit. Elle est une jeune femme, bouillonnante de vie, mais surtout d'envies. Et son père va encore une fois les combler, ce qu'il fait depuis qu'il a posé les yeux sur elle.

    Alors ces joues rouges ne seront pas le signe d'une angoisse, mais d'une bonne santé.
    Ces mains blanchies ne seront pas celles de la terreur, mais d'une jeune noble qui ne travaille pas la terre et la pioche.
    Et son port de tête restera altier, quelque soit le poids de la couronne chimérique.

    Leha n'est plus une enfant.
    Leha grandit, et son père l'accepte.

    Et son esprit répètera ce qu'elle a entendu, cette expression qu'elle a aimé, ce petit mot doux à l'intonation révoltante, si différente de ce qu'elle a l'habitude de prononcer.

    Feuque.


    Oui, elle se révolte. Contre sa condition, contre les gens, contre l'opinion publique, mais aussi -surtout !- contre son père, ce père qu'elle aime tant, la personne qui accapare son amour, la gâte et la protège.



    *Baudelaire : Chacun sa chimère

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