Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2, 3   >   >>

Info:
Voir aussi dans la même veine "L'arbre aux poètes" de Chambéry

[RP] L'arbre aux poètes

Alexandre.
Topic ouvert à toutes et à tous, laissez un petit texte avec le poème pour que cela reste RP. Merci et à vos plumes !




Alexandre découvrait la ville en sillonnant la bourgade et ses alentours.

La capitale du Berry n' était pas trop propice à quelques rêveries en ces moments troublés alors il se mit en quête d'un endroit, comme il en avait déjà vu, où la poésie, la volupté et les songes y seraient réunis pour le plaisir des sens des habitants de Bourges.

Il emprunta les chemins creux, hors des remparts bien gardés, traversa des fourrés, enjamba des rus, écarta et tailla des broussailles obstruant son passage.

Enfin ! Il trouva le lieu...

Ce serait cet arbre où il allait bâtir une petite mais solide cabane où l'on pourrait afficher ses vers et se laisser aller à son imagination.

Il commença donc avant la tombée de la nuit à construire l'abri de bois qui serait le havre des poètes.

Quand ce fut fait, il fabriqua une sorte de petit pupitre où il installa une plume et un encrier ainsi que quelques parchemins placés sous un petit caillou.

Il afficha le premier dans la cabane, oeuvre de Charles d'Orléans, qui composait certaines de ses ballades avec une délicatesse de pensée et une perfection de langage remarquable. Il était, sans aucun doute, l'instigateur d'un grand mouvement littéraire...

Citation:
Les fourriers d'Eté sont venus

Les fourriers d'Eté sont venus
Pour appareiller son logis,
Et ont fait tendre ses tapis,
De fleurs et verdure tissus.

En étendant tapis velus,
De vert herbe par le pays,
Les fourriers d'Eté sont venus
Pour appareiller son logis.

Coeurs d'ennui piéça morfondus,
Dieu merci, sont sains et jolis ;
Allez-vous-en, prenez pays,
Hiver, vous ne demeurez plus ;
Les fourriers d'Eté sont venus.



L'arbre serait ainsi coloré toute l'année et en toute saison avec les poèmes de chacun...

Il en avait fait déjà de même à Chambery et maintenant il s'installait dans un champ du Berry.










_la_fauve
Bon... chose promise chose due... C'est vrai qu'elle avait la plume facile et l'encre fluide mais bon... de là à se lancer dans la rédaction d'un poème! La noiraude fronça le nez et effleura sa joue du bout de sa plume d'oie.

Un soupire, puis un autre et.... un autre encore! La jeune femme balança sa plume sur la table et s'adossa à sa chaise. Quel sujet pourrait bien lui venir à l'esprit en cette période si sombre?

Et puis... un sursaut, quelques coups de plume, rien de bien brillant, juste une pensée à coucher sur le vélin.

Fauve enfin peut se diriger vers l'endroit indiqué par Alexandre, se faufile à l'intérieur, savourant une fois encore que sa silhouette lui permette tant de discrétion.

Affiche son poème et s'en retourne à sa demeure


Citation:
Combien de temps nous reste-t-il,
A humer tant de senteurs subtiles?
On s’amuse à compter le temps
A égrainer le nombre de printemps

Ne serait il pas plus judicieux
De profiter des instants précieux
Savourer ce que le jour nous offre
Que de songer à la mort et à ses affres?
Alexandre.


Alexandre avait passé sa journée en taverne, vidant quelques chopes, sport qu'il appréciait beaucoup, puis en faisant un peu de tapage pour indiquer le chemin de l'arbre aux poètes.

Il sourit en voyant que les promesses étaient tenues et en lisant les jolis vers laissés là pour colorer les branches de l'arbre encore un peu nu à son goût.

Il décida de montrer l'exemple en saisissant la plume et en couchant quelques bouts rimés.

Citation:
Blondeur d'été


Guerres incessantes et nécessaires
Qui offrent le pain au mercenaire
Me voilà venu au coeur du Berry
Attendant le jour béni de la tuerie.

Béatrice la Bastarde est en colère
George le Poilu couvre ses arrières.
La Touraine fait intrusion dans le Duché
Ils en sortiront à la pointe d'une épée.

Baigné dans la violence je suis toujours,
Mais soudain un visage illumine le jour
Un ange blond au traits fins et doux
Une chevelure dorée aux épis un peu fous.

Chancelière reconnue et renommée
Elle est aussi belle que douée.
Je me laisse enivré par son parfum fleuri
Et j'imagine sa peau sucrée comme un fruit.

Calme avant la tempête furieuse des combats
Vous êtes une parcelle de paradis pour un soldat.
Bercez moi encore avec votre voix au souffle chaud !
Je veux profiter de vous avant ma mise au tombeau...

Alexandre.
Claire_g
Se faisant clairement chier en taverne, entre de vieux souvenirs qui la fatiguent et d'autres en plein mamours, tout aussi grisant, la Pistolera partit en quête de distraction...
Pas qu'elle en voulait à ceux qui s'aimaient nan... m'enfin à devenir indécollable, norf ! ça dev'nait presque gerbant des fois...
S'trimballant, fatiguée et lassée d'à peu près...tout, la brune, qui attendait simplement son heure depuis quelques temps, s'arrêta dans une cabane qui n'payait pas d'mine...
Semblant d'sourire aux lèvres, la curiosité fut plus forte qu'elle, elle entra.
Parcourant de l'index les vers laissés par ses prédécesseurs, elle pensa à sa matinée... un flatteur, un con, un Leilan, une jeune tortue...
Pensées qui s'perdent vers le casernement des Cadets rebaptisé adorablement par le Lieutenant Kef Lapinou Samael, la brune écrit, des bricoles, mais ça vient, comme ça.




J’avance lentement
Sous un soleil écrasant
Mes pieds, plus lourds à chaque pas,
S’enfoncent inlassablement
Dans le sable liquide.

Et je ne vois que des champs couverts de neige
Que des dimanches matins heureux
Dans mes montagnes fraiches et splendides.

La vielle dame m’avait dit un jour
Que le bonheur est dans le mouvement
Dans la fluidité entre deux étapes, deux états
Et nulle part ailleurs.

Devant moi, toujours, mon enfance
L’air chargé de sel, porté par le vent
Ces milliers d’étincelles dans l’eau
Ces milliers de pensées insaisissables
Et le son des galets brassés par les vagues
Qui me bercera jusqu’à l’infini.

***



[*** J.D. "Conclusions" ]

La plume fut reposée, la page grimée fut tournée, le marbre glacial de la brune venait de laisser place à l'impudeur. Non, elle n'était pas poète, juste la haine et l'amour des armes la hantait... La mort elle avait donné, la faucheuse elle attendait. La kamikaze flirtait avec la mort, c'était son défi. Parce qu'il est des douleurs qui ne pleurent, qu'à l'intérieur...

La brune Déolesque s'en irait bientôt rejoindre son frangin de conneries, aux enfers, elle s'en réjouissait même. Ces êtres qu'on n'remplace jamais, un frangin qui la reniait, des enfants, dont elle se désintéressait. Soupir, douleur, inspiration... Elle repart, laissant sa tignasse voler sous les caresses du vent...

_________________
Alexandre.


Une petite virée nocturne au flambeau avant le tour de garde sur les remparts et voici qu'Alexandre découvrait encore un parchemin.

Les promesses étaient décidément des valeurs sûres icelieu !

Il y ajouta alors un petit parchemin de sa composition rédigé en taverne à la lumière des chandelles.

Un peu de légèreté dans ce monde brutal...

Citation:
Cajolement vôtre

Parties charnues et formes divines,
Gracieuses et rebondies je vous devine.
Fesses exquises et joliment galbées,
Dame, je vous propose de les dorloter.

Fragile arrière train tu t'assoies soudain
Un petit air de noblesse et hop sur un coussin.
Ne vous ai-je pas promis de tendres caresses ?
Je rêvais d'un massage sur ce bas rein de déesse.

Un défi est donc lancé et me voilà émoustillé
Des mains chaudes sur un popotin dénudé,
Une robe relevée et des doigts agiles et curieux
Un vrai délice que ce mets dodu et moelleux !

Fesses si bien dessinées et arrondies,
Les vôtres valaient bien une poésie.
Et même si l'on me trouve trop cavalier
J'aurai pris plaisir à les cajoler...

Alexandre.
Zephir


La nuit était déjà présente depuis un long moment, lorsqu’un homme vint a la taverne. L’ambiance était bonne. On riait, on plaisantait puis vint l’heure d’une proposition. L’homme lança l’idée de manier les mots. De faire vivre un arbre à poèmes. Au début, l’idée semblait saugrenue, mais petit a petit, tout le monde en taverne se mit à lancer quelques phrases. C’était peu mais suffisant pour venir ici laisser une trace d’un moment agréable. Laisser une trace de l’idée d’Alexandre. Zephir passa afficher ce qu’il avait composé rapidement avant de rentrer chez lui. Ainsi l’arbre se retrouvait avec une feuille en plus …

Citation:
Kateline.

Je me croyait solitaire,
Seul au beau milieu de cette terre.
Tel un corsaire
Perdu au milieu des mers.

Mais un soir ou je me croyais amer
J’ai quitté cet enfer
Grace a toi et tes bras ouvert
De mon amour tu es la geôlière

_________________


Alexandre.


La bataille décisive tardait à venir, aussi pour s'occuper avant les combats, Alexandre. partit de bon matin vers l'arbre qui semblait avoir pris encore des couleurs.

Un petit zéphir du soir était venu secouer les branches et était reparti après avoir étoffé les branches.

Alexandre. laissa à nouveau un poème en espérant que beaucoup d'autres viendraient s'y promener.

Il comptait surtout pour ceux qui prônaient la paix bien qu'ils eussent plus de mal à exposer leur poésie qu'à croiser le fer paradoxalement.

Citation:
Berry

Berry, merci de m'accueillir en ton sein,
Moi le voyageur venu d'Autun.
J'ai parcouru chemins et prairies
Et surmonté la peur de la nuit.

Berry, offre moi tes mamelles
Comme la Rome éternelle.
Je m'y abreuverai doucement
Comme le font tes enfants.

Berry, vaillant et chahuté
Reste debout avec fierté.
Car personne, couronné ou pas,
Ton âme robuste ne détruira.

Alexandre.
Kateline
La Brune se rendit à l'arbre aux poèmes dont le Sire Alexandre leur avait parlé en taverne la veille au soir. Elle avait d’abord pensé y passer après avoir terminé son travail à l'atelier au soir mais elle n’avait plus eut le temps de le faire. Elle vint donc après sa ronde nocturne.
Kat lut les poèmes en souriant par moment, mais le mot qui retint le plus attention était bien évidemment celui dont elle avait eut une lecture en primeur. Elle ne put s'empêcher de sourire, bêtement, comme ça lui arrivait parfois en sa présence.
Elle s'installa ensuite près de l'arbre, sortit de quoi écrire et coucha sur le parchemin ces quelques mots adressés à celui qui avait réussi à la changer au point d'écrire ce genre de choses.
Elle qui n'était pas du genre à s'afficher en temps normal, quoi on en dise ou quoi qu'on pense, accrocha le billet près des autres et repartit comme elle était venue.




Je voudrais partir
Jusqu'à la mer
Allongée sur le sable
Prendre un peu l'air

Sentir les embruns
Rester encore
Rester jusqu'à
M’en saler le corps

On serait juste Toi et Moi
Près d'ici ou là-bas
Sans règles dignes et sans foi
Quand tu veux on y va

Toutes les couleurs du ciel
Un plein de bouteilles
Du rhum, du vin, du miel
Quand tu veux on y va

Cachés pas les dunes
Entre terre et mer
Voler un peu de paix
Des refrains à la mer

Bien sûr tu serais là
Moi blottie contre toi
Je te raconterais ce rêve
Quand tu veux on y va

Et si on vit cachés
Et si on vit damnés
Et si le temps se compte
On frustre nos hontes

Là-bas tu peux mentir
Là-bas tu peux tricher
Là-bas on peut salir
Là-bas on peut...

Être juste toi et moi
Près d'ici ou la bas
Sans règles dignes et sans foi
Quand tu veux on y va

Toutes les couleurs du ciel
Plein de bouteilles
Du rhum, du vin, du miel
Quand tu veux on y va…

[Guillaume Grand]

_________________
Claire_g
L'ennui la poursuivait, les idées noires s'accumulaient en son esprit... Même c'qu'elle avait appris de Maleus la veille n'lui redonnait pas le sourire.
Elle délaissait ses propres enfants, n'avait jamais répondu à Ilo, trop de temps... Plus le coeur pour les remords.
Le père des Grum's la faisait chanter, et Dieu sait comme elle chante mal.
Sortie de taverne où Whoop, sa topine blondasse, était dans les bras du Morphée picoleux, où les "z'Indécollables" se faisaient les yeux doux et où Robiin l'avait passablement foutue sur les nerfs, la brune partit à l'assaut des ruelles de Bourges.
Son épée "Lapoilue", la démangeait... Et pas moyen qu'ces castras ennemis n's'avancent. Attendre son heure...Truc le plus chiant qu'elle ait jamais fait, d'autant qu'elle pensait à lui. Lui qu'elle détestait au plus haut point.
Proie du doute, la brune Déolesque redevenait la sanguinaire qu'elle avait été ... Celle qui n'connait pas la pitié ni même le moindre remord. En devinant la cabane à nouveau, elle avança jusqu'à y entrer.
Adossée le long d'un des murs, elle griffona à nouveau, pas quelque chose venant de ses tripes... Son coeur de marbre glacial lui interdisait. Non, encore une fois, un texte qui lui ressemblait... qui l'avait marquée, dès le début de leur relation. C'était leur histoire, passion enivrante, amour nié, toujours, rupture meurtrière... Une fois rédigé, elle le laissa là, sans un regard, impassible.




L'amertume mutile nos efforts
Mielleusement de prime abord, alors
Tout en haut des cimes
Nos vices se décimeraient encore
Nous dessinent quand l'herbe nous dévore

De sommiers lâches en lattes rances
D'étreintes vives en ultime indifférence
Lassitude au charme indélicat
Plaisirs monocordes et des joies monotones
Nul doute ne prime
Quand les envies suppriment les remords
Nous désirent quand l'herbe nous dévorent

De sommiers lâches en lattes rances
D'étreintes vives en ultime indifférence
D'artifices arrogants en soldats playmobil
D'acides attouchements en gestes si malhabiles

Draps secs et perverses ont goûté mon sang
Sans autres sentiments
Songes et paroles de bois
Ne trouvent aucun éclat
Que de promesses salies


( Dolly - "Quand l'herbe nous dévore" )

_________________
Lysithee.
Mystèrieuse brunette qui rode dans les environs.... le minois porte les traits d'une jeune fille douce tandis que les iris claire se posent partout et nulle part ... songeuse... Un soupire se fait entendre alors qu'elle sait qu'elles se sont presque croisé en cette capitale... Le temps toujours le temps alors que de logique... par déduction elle sait très bien avec qui elle est partie... Ceux avec qui elle avait elle aussi parcourue les terres de ce Royaume... pour certains d'entre eux qui l'avait vue naitre en ce jour de guerre... pour ensuite en vivre d'autres... De ces guerres qui jalonnent sa vie...

Alors la jeune brune dont les mèches brune flotte sous les assauts de cette légère bise, enchainant les pas comme dans un songe...Tempête d'images, flou, obscurité, crépuscule ou aube, l'esprit de Lys vole dans tout les sens. Elle reprend conscience, encore dans le monde des rêves ?! Les prunelles Angélites s'entrouvrent, une main fine se glisse dans ses longues boucles brunes.. Deux perles grise brillantes aux reflets bleuté s’élèvent pour observer avant de venir apposer a son tour ce qui est ancré au plus profond d'elle avant d'a nouveau s'éclipser discrètement des probable regards...connaissant les mots qui s'enchainent et le moindre sous entendue...La mort...qui connait mieux le meurtre, l'assassinat, la trahison, la manipulation, la perversité...et pour finir en oubliant tellement la liste serait longue... la mort Qu'elle ?! Alors que c'est sûrement achever de naitre...



Citation:


... Elle colle à la peine, sa confidente intime
Et partage les pleurs de la vie en péril
Demandant au destin le droit au râle ultime
Au passage à trépas, à la rive tranquille...

Alors...Au jardin des âmes...

Dans l’apaisement du soir, j’entends un soupir,
Pas un gémissement, pas un cri… un murmure,
Un chant ruisselant sous le pont des souvenirs
Où erraient nos âmes comblées d’émotions pures.

Serpente entre les pierres de l’amour éternel
Le ruisseau de nos sentiments les plus secrets,
Frissons de nacre dans le silence cruel
De la vie étouffant nos élans passionnés,

Tandis que sur les rives de ce torrent ivre
S'égoutte le tumulte de nos émotions.
Pourtant, il chante encore notre envie de vivre
Dès que le soleil baigne l’or de ses rayons

Dans le miroir où dansent nos âmes jumelles,
Nos deux cœurs enlacés depuis la nuit des temps
Sautent les barrières et volent à tire d’ailes
L’une vers l’autre en suivant leurs chuchotements.

Ce soir, ma peau frémit à l’ombre de ton ombre…
Dans l’apaisement du soir, j’écoute les pleurs
De ton désespoir m’appeler dans la nuit sombre
Tombant au cœur de notre jardin de douceur.


M.B Pour Elle

_________________

L'avenir est un long passé... La vie, L'envie... Le jeu, L'enjeu...
Phedrora
Phedrora se sentait bien morose malgré l'arrivée de l'été. La guerre, les privations, l'avenir était tellement inquiétant. Elle avait peur pour sa vie bien sûr mais bien plus encore pour son frère Napolitain qu'elle aimait si tendrement. Ils s'étaient retrouvés depuis si peu de temps ! Que la vie pouvait être parfois cruelle ! Elle savait de plus que ce frère tant aimé était la lueur d'espoir que Bourges attendait. Elle prit sa plume et décida d'écrire quelques vers en son honneur...

Citation:
Des années à errer, à chercher le sens de ma destinée
Toujours seule, jamais épaulée
Je cherchais sans relâche l’âme sœur
Qui me délivrerait de mes peurs…
Et je l’ai trouvée en la personne de Napolitain
Mon frère, mon ami, mon confident, mon tout
Mon parcours me semble tellement plus doux
Depuis nous avons été réunis par le destin.

Maire de Bourges tu deviendras
A tout jamais je serai là
Pour crier ton nom
Pour réclamer ton élection.
Car, toi seul noble Napolitain
Tu peux nous redonner force et espoir
Face à ces temps si noirs !
Bourges a besoin de toi pour sortir du chagrin !


Elle roula avec soin son parchemin et se promit de l'offrir au plus tôt à son frère.
_________________
Alexandre.


Alexandre. remarqua de suite que l'arbre s'était couvert de feuilles colorées en peu de temps.

On lui avait dit que le dimanche était jour de trêve pour les combats et il fut heureux de voir que le dimanche était jour de poèmes !

Il ne dérogea donc point aux us des habitants de Bourges et laissa à son tour sa contribution dominicale.

Citation:
Souvent les gens veulent savoir
Mais pourquoi font-ils cela ?
Plus de bien, plus de mal, que du noir...
Au petit matin les cloches sonnent le glas.

Car le mercenaire travaille pour l'or
Il traverse les villes le bras armé
Il tue, il viole et il pille les trésors
Il laisse là une terre brûlée.

Mais parfois il offre son épée
Contre quelques écus, il se battra
Pour un Prince, pour son armée
S'il le faut au combat il périra.

Alors dans ses nuits d'ivresse
Dans une taverne où il se pose
Il cherche une fille pour des caresses
Il courtise, il entreprend, il ose !

Pour oublier l'odeur du sang un instant,
Il prend plaisir dans ses bras
Elle peut l'aimer ou le haïr en le giflant
Peu lui importe, il repartira...

Alexandre.
Alexandre.


Le soleil brillait avec autant de puissance que les ténèbres recouvriraient de noir le ciel de Bourges pendant la bataille à venir.

Il fallait donc s'employer au plus vite à noircir en rime du parchemin immaculé.

Alexandre. se disait que ce n'était point dans une fosse commune dans un champ du Berry qu'il pourrait accomplir ce genre de prouesse.

Il prit donc sur les lieux du bel arbre un parchemin et s'installa à l'ombre pour écrire :

Citation:
Ma soeur ? non ! Masseur !

Il y a des demandes qui ne laissent point insensibles
Des appels au plaisir qui sont bien perceptibles.
Il fallait combler la Dame mais comment ?
Un massage de mon dos, dit-elle, suffira amplement...

Ainsi découvrit-il devant lui un joli dos dénudé :
Epaules délicates où était posée une nuque duvetée,
Omoplates saillantes d'un corps sculpté au féminin
Des courbes de rêve jusqu'au bas de ses reins.

Relevant toujours avec joie les plus sensuels défis,
N'ayant jamais peur de braver l'interdit
Mes mains se posèrent fermement avec chaleur
Sur ce corps de braise baigné de tant de torpeur.

Les doigts palpèrent la peau douce comme une pêche
Et ils s'attardèrent partout, sans que rien ne les empêche.
Les mains accompagnèrent les courbes magnifiques
Digne d'une déesse de la regrettée Rome antique...

Alexandre.
Alexandre.


L'assaut des soudards de la Reyne avait commencé dans la nuit et les défenseurs de Bourges avaient repoussé cette première vague d'attaque.

Les combats furent violents et les armées loyales et régulières du Berry repoussèrent avec vaillance les envahisseurs, pilleurs de Duché.

Alexandre. se rendit à l'arbre après la bataille pour se détendre un peu la plume à la main.

Citation:
Reyne de France, infâme et sans coeur
Bien au chaud dans votre grand palais
Vous tolérez l'assaut de vils pilleurs
Et commanditez leurs actes en secret.

Bastarde de France, aux mains tachées de sang
Soyez fière de vos édits et de vos conseillers
Vous venez d'envoyer à la mort deux de vos enfants
Des étrangers auvergnats qui ont été massacrés.

Voyez cette jeune fille baignant dans son sang
Elle a brandi l'épée pour vous et pour votre gloire
Je la regarde gisante, elle n'a que dix sept ans,
Ce qui reste de son corps n'est pas joli à voir.

Son visage déjà pâle est devenu cadavérique et froid
Son sang carmin a coulé sur ses joues d'albâtre,
Il faut dire que ma lame à transpercer son estomac,
Cette épée était pour vous, mais vous refusez de vous battre.

Au nom de la Couronne et du Pape de Rome
Vous envoyez à l'abattoir des armées entières.
Combien encore seront sacrifiés, femmes et hommes ?
Pour votre confort et la protection de votre c.. hum... derrière.

Jouissez de vos banquets et de vos orgies à Paris
Profitez des fourrures, de l'or et des joyaux
Pendant que vos sujets viennent mourir en Berry
Reyne Beatritz, nous vous offrons leurs têtes en cadeau.

Alexandre.
Miquette
Invitée, elle avait été. Beaucoup, avait elle réfléchi avant de venir mais son amour des mots fut la plus forte.
Elle arriva et vit les autres messages. Elle regarda le sien, n'ayant rien à voir avec ce sujet, mais rien n'était prédéterminé et puis après tout personne n'était obligé de le lire.

Elle s'approcha de l'arbre et accrocha son poème.




Petit ange tombé du ciel
Tu vois la vie n'est pas aussi belle
En bas, les étoiles ont disparu
Ton âme se sent perdu


Petit ange tu as gardé tes ailes
Pour retourner vers le paradis éternel
Après avoir vu cette réalité
Tu ne fais que pleurer


Petit ange envoie mon message
Dans ton paysage rempli de nuage
Dis-leur ma détresse
Dans ce monde plein de tristesse


Petit ange remonte-là haut
Dans ce monde tu es de trop
Un homme n'a pas le droit d'être heureux
On ne peut que fermer les yeux
Dans ce monde de malheureux...

_________________
En rénovation
See the RP information <<   1, 2, 3   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)