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Info:
procès et passage à la question des deux assassins attrapés de la reyne Béatrice Première, le troisième court toujours.

[RP Fermé] - III . A une Passante.

--Sadnezz.



    "c'est un poison de passion qui déferle dans mes veines
    Qui cause ma déraison, ma déroute et ma déveine
    Doucement j'y plongerai sans qu'une main me retienne
    Lentement je m'y noierai sans que remord ne me vienne"

    Notre dame de Paris.


[Paris, Le Chatelet, ses geôles]

Béatrice première, Reyne de France a été assassinée. Au coeur des geôles du Chatelet, deux coupables. Deux victimes. Fruit d'une liaison dangereuse, résultat d'une tragique relation, le couple régicide a été jeté à l'obscurité d'un huis clos. Quatre heures de route, pieds et poings liés, hissés sur des chevaux au galop sans grâce dans les méandres de Fontainebleau. Blessés, insultés, battus, ils ont été débarqués avec leur escorte forcée sous le regard de Notre Dame.

L'irlandais n'était pas du voyage. Perdu de vue, dieu savait où. Lors de cet interminable chemin, elle est restée silencieuse, le regard fuyant, l'esprit en otage. Lorsque le loquet claqua derrière eux, elle sembla reprendre un souffle perdu, retrouver sa respiration après de longues heures d'apnée mentale. Roland est là. Ils sont pour l'heure entiers et réunis, dans un tombeau certes, mais réunis.

Genoux dans la paille, qui d'ailleurs ne devait certainement pas leur être destinée, elle accuse le coup. De cette matinée, de cette journée incertaine et de ses blessures. Celle de la Ladivèze s'est réveillée, réouverte, elle lui fait un mal de chien. Se trainant jusqu'à Lui, elle se rapproche des pierres sombres et humides qui leur font un ciel de nuit. Se recroqueviller, attendre. Le palpitant aux abois, Corleone sent venir les représailles. Elle l'a vu tuer. Elle ne veut pas le voir tué. Belladone sent l'ébullition extérieure, une agitation trop vive, ça grouille et ça cavale, ça cavale... Sa main tremblante vient forcer celle de l'Araignée pour s'y réfugier.

Elle l'a suivi en enfer, Sadnezz sait pourtant que le pire est à venir. Elle l'a suivi depuis ce premier regard au milieu d'une place de marché bondée, l'homme de main d'Aleanore... Et dans son être, tout ne lui a pas survécu.


    Tu vas me détruire, j'aurais pu le prédire dès le premier jour, dès la première nuit.

____________________
--L_araignee..


    « Qu'est ce qu'tu fais dans la vie?
    Qu'est ce que t'as tiré au sort?
    Moi j'suis menteur, amnésique, mauvais joueur et amoureux transi
    J'ai pas d'nom, pas d'fierté, pas d'orgueil ni d'courage
    Etre ici, là-bas et tout à la fois
    J'suis bandit, pirate, voleur, aviateur, civil ou à 200 à l'heure. »

    Charlie – Menteur


Il l'a fermée jusqu'ici, jusqu'à maintenant. Pas volontairement, mais par la force des choses, parce que la douleur irradiait, partout mais surtout sous la ceinture. Lâche ce soldat-là qui sait que quand on est homme, taper à cet endroit fait perdre tous les moyens. Tous. Même ceux de protéger ceux qu'on aime. Pourtant, il sait qu'ils vont y passer, que si la douleur le tient éveillé, celle qui viendra sera bien pire. Insurmontable, s'ils insistent vraiment, s'ils les font payer pour ce qu'ils ont fait. Il a déjà souffert, dans son dos, un message d'un Balbuzard à une Etincelle « Moi aussi, mon amour. » gravé au couteau et assaisonné de sel pour ne jamais oublier ce message à l'heure où il voulait le tuer. Des doigts qui se glissent entre les siens, pour le sortir de sa rêverie, le profil se tourne vers elle.

Moi aussi, mon amour.

Lui a-t-il déjà dit ? Jamais. Est-ce si important que cela pour une femme ? Qui sait.. Pas lui, il n'est pas femme, pourtant les bras se resserrent autour d'elle, étroitement mais pas fortement, pas avec cet entrain, cette violence passionnée qui est leur lot. Elle souffre aussi, et sous ses doigts, il sent le poisseux du sang qui s'écoule.


_ A chaque fois que je te laisse Bella, tu reviens avec des trous.. On ne se quitte plus, je te préfère entière.

Peut-il sourire ? Encore. En coin. Pour elle, pour cette femme qui le connaît assez pour savoir qu'il est humain mais jusqu'à quel point ? Tout à l'heure, il ne sera plus question de cela. Tout à l'heure quand ils viendront et qu'ils les verront ainsi, ils sauront qu'il y a pire que la torture sur soi, mais bien la torture sur l'autre. La seule qui les dévorera.

Encore un peu croire qu'ils pourront s'échapper, qu'ils pourront vivre. Se mettre au vert, inespéré, et pourtant, il se prend à y rêver. Tellement qu'il en rit, à s'en donner mal aux côtés fêlées à coups de bottes, à s'en donner mal à la gorge écrasée par les doigts du lieutenant du guet. Mais rire seul, c'est con, autant partager.


_ Je suis sur que t'aurais eu fière allure en robe de mariée.

On peut être assassin et avoir le sens de l'humour. On peut.

    J'lui dirai qu'elle est celle qui remplit mes jours
    Et l'appeler ma chérie, ma folie et mon amour
    Moi j'vendrai mes crack, mon ciel, mes rêves pour un regard d'elle ...

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--Sadnezz.


    "Arrête ! Roland & Sad devant l'autel ça aurait été cool.
    -"Mon père, vous nous la faites courte"
    -"Je la ferai comme je pourrai mon fils"
    - "Tu vois cette bosse dans mes braies, mon grand, ça mesure 20 cm,
    ça fait mal, et c'est pas ma queue. Devine ?"
    C'est dit. Extrait d'un rêve d'auteur avorté.


L'amour, la quête. Le mariage, la conquête. La nuit de noces, la quéquette. Le divorce, l'enquête.

Ou alors... La quête, tout court et simplement. C'est le cocasse de la situation qui lui fait lui foutre une fausse beigne. Salaud, on est foutu et toi tu te marres. Rire de soi, encore une chose qu'elle n'avait pas apprise Corleone. Bordel. Finalement c'est à l'aube d'un jour nouveau qu'elle apprend Roland. Ne plus se quitter. Si seulement.


Tout comme t'aurais eu fière allure en robe de bure, ouais.


Elle sait qu'il sait. Dehors là, ils sont attendus. Destinés aux tenailles de la question, Voués à être refilés en pâture au courroux d'un peuple. Elle sait qu'ils vont l'arracher à lui, elle y laissera les marques de ses ongles comme elle l'a déjà fait au nom d'un "Crève moi". Le trait de sourire qu'il esquisse la bouleverse en dedans et avec fracas. Il lui fait réaliser le chemin qui les a menés ici, cette vie et ses amours particulières. Mais que dit-il... Effet de vent contraire, Corleone se replie sur elle même, là dans sa tête.

T'imagines l'Epeire? Nos gueules à l'autel, toi la rose en boutonnière et moi ma solitude en bandoulière. Amère la Belladone? Peut-être. Pour se détacher du corps masculin sur lequel elle s'est reposée il lui faudrait gouter aux plaisirs relatifs de la sénilité. ça a du bon parfois de perdre la boule...

Sacrifie-moi aux dieux des amours amnésiques.

L'attachement silencieux l'effraie avec ce seul lien contigu, alors même qu'elle sait qu'ils en jouissent une dernière fois. Lorsqu'ils viendront ce sera comme une première fois, un hymen éclaté, un rapt éhonté. Ris Roland, tourne moi en dérision. Avec le sourire pour nos noces, nous aurions murmuré Non. Une idée folle me transperce, me crève le coeur et me cloue le corps. Je ne dirai pas moi non plus! nous en serions maudits.

Pour ne pas souffrir ou pour ne pas qu'il souffre, il faudrait abattre la bête. Ils ne l'auraient pas, ils ne le lui voleraient pas. Elle pourrait partir en paix, prête et sereine, sans plus de préoccupation que de trouver l'ultime offense à faire à son bourreau. Les bras en croix, ou en injure pointé vers les cieux qui les auraient abandonnés ...

Elle cherche du regard la solution pour les tirer de ce mauvais pas sans plus trop de contusions...


"Des armes.
Des qu'il faut se garder au chaud au fond de l'âme
Dans les yeux, dans le cœur, dans les bras d'une femme
Qu'on garde au fond de soi comme on garde un mystère
Des armes, des armes, des armes!
Et des poètes de service à la gâchette
Pour mettre le feu aux dernières cigarettes
Au bout d'un vers français brillant comme une larme"
Noir Désir, Des armes.

ça vire mélo, Heureusement Corleone a sa propre définition du mot issue. Et c'est pas joli joli.
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Kalimalice
Une fois que les deux miserables ,monstres .....Bref elle n'avait pas de mot pour les definir .Une fois qu'elle les eut elle même poussé dans les geoles du Chatelet .
Elle rejoint son bureau et rapidement elle reçu ordre par le grand connetable de France le baron Althiof de Marigni de faire un rapport pour le grand chancelier de France .
Plumle et velin à la main elle se mit de suite au travail à certes quelques ebauches partirent aux ordures et finalement de rature en rature ,elle finie par avoir ce qu'elle souhaitait .Il ne lui restait plus qu'a accoler son sceau et à faire porter celui ci à la Haute Cour de Justice de Paris


Citation:
De kalimalice d'Austrasie ,dame de St Firmin des bois et d'Allanche prévôt de Paris
à McLegrand Vicomte de Montgomery, Seigneur de Gaudigny,Chancelier de France


Rapport de la nuit du 8eme jour de juillet de l'an MCDLIX ou la Reyne tomba dans une embuscade mortelle


Dans la nuit du sept au huit juillet, un de mes hommes, connu sous le nom de Serge en Garce me fait prévenir. Il s’avère qu’il a des informations sur la venue imminente et restée secrète de Sa Majesté Béatrice Ière.
Effectivement, mon homme me raconte sa rencontre en taverne avec le cocher royal qui vient de ramener les malles de la Reyne depuis la Bourgogne jusqu’au Louvre. Malles qui annoncent l’arrivée de Sa Majesté pour le lendemain.
Forte de cette information et car il est du devoir du Guet Royal d’escorter dans les alentours de la Capitale la Reyne, en matinée je forme une petite escouade composée de mon bras droit Amory de Lucas officier de valeur qui m’assiste fidèlement, Fildaïs de Compostelle, jeune femme à la grande loyauté, Serge et moi-même.

Nous partons peu avant le midi, chevauchant durant quatre heures en nous octroyant seulement les pauses de commodité usuelle et dans une après midi bien avancée nous pénétrons sous les frondaisons de Fontainebleau, c’est là où, d’après mes calculs, nous devions croiser le carrosse royal ainsi que son escorte.

Et là tout s’enchaine à une vitesse folle. Les bruits d’arbalètes, se mêlent aux hennissements des bêtes, des hommes chutent, des cris et nous qui sommes encore hors de les atteindre.
Je reconnais la Garde Royal et sais dès lors que Sa Majesté se trouve là, mais le chaos semble régner et la distance est encore trop grande pour pouvoir avec précision me rendre compte de l’ampleur de la chose. Mes hommes et moi poussons les chevaux au maximum pour arriver au plus vite.
Ma première vision me fait penser à un cauchemar, celle de Stephandra Dandolo Dumoutier, moribonde, tournoyant son épée dans le vent, moulinant des bras comme égarée dans cet enfer. Des gardes à terre, la carcasse d’un cheval qui obstrue le chemin et enfin le carrosse mis à sac. Et sur le toit comme une ombre malsaine qui commet méfait.

Arrivée à flan de la voiture royale, une odeur de sang, du rouge partout. Le spectacle démontre la violence de l'assaut. Des gardes sont à terre, morts ou inconscients.
Je cherche du regard Sa Majesté et lorsque qu’enfin mes yeux tombent sur son corps, je suis glacée d’effroi, La Reyne est là, à semi sur le toit du carrosse, ses pieds ballants à l’intérieur du coche par l’ouverture béante de son toit. Suspendue, non pendue à l’aide des rideaux qui garnissent sa voiture.
Fildaïs est déjà sur le toit et s’occupe de descendre le corps inanimé de la Reyne.
Tandis qu’Amory et le Serge se démènent avec deux des protagonistes de l’assassinat, Sadnezz Corléone, femme bien connue de la prévôté parisienne, rencontrée à maintes reprises à la cour des miracles et un homme à l'identité encore inconnue.
Pendant ce temps, j’ai vu l’ombre qui se trouvait sur le carrosse, un homme assurément, cheveux frisés, couleur poivre et sel, la mâchoire carrée piquée d'une légère barbe, stature solide toute en longueur et une tenue négligée. L’homme s’enfuit dans les fourrées. La végétation est dense, et je fouille du bout de ma rapière les buissons en vain, mais il est difficile de s’y retrouver et je préfère revenir auprès de mes hommes sur les lieux du drame. Je regarde autour de moi le désastre, je ne peux que constater l’ampleur des dégâts et de la tragédie qui s'est jouée en ce maudit jour de Juillet 1459 qui voit la France Orpheline de sa Reine.

Rapatriement des trois corps gisants à terre, éteints pour la fin des temps et des blessés dont la Capitaine de la Garde Royale Stephandra Dandolo Dumoutier , Della d'Amahir-Euphor, Dame de Compagnie de la Reyne ; Maud de Saint Anthelme fournisseuse royale et Anthoyne de la Louveterie, membre de la Garde Royale.
Une des femmes accompagnant notre souveraine, dit clairement avoir entendue Sadnezz appeler un de ses complices, celui qui aurait à proprement parlé pendu Sa Majesté, « Finn », reste à savoir si il s’agit de son nom légitime ou d’un sobriquet, voir même une abréviation de son nom complet.

Nous avons fait route pour le Châtelet et jeté les deux vermines assassines dans les geôles. Elles resteront là pour subir la question afin de connaître les commanditaires, ainsi que la durant la durée du procès.
J’ai détaché quelques hommes et en compagnie de Fildaïs ,nous avons escorter la dépouille royale jusqu’au Grand Maître de France, Dotch de Cassael afin qu’elle constate de visu la triste mort de la Reyne.
Les blessés quant à eux furent accompagnés par des gardes jusqu’à l’hôtel Dieu pour soigner leurs plaies.



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--L_araignee..


    « Sous mes yeux verts de galant
    Délace-moi ce balconnet de soie
    Que l’on morde enfin
    Ton fruit défendu

    Sonnez l’hallali
    Sonnez ma mise à mort
    Sonnez l’hallali
    Sonnez ma mort. »

    Claire Diterzi – Tableau de Chasse


Devant l’autel, elle aurait été rouge, il aurait été gris. Ils auraient été ce qu’ils ont toujours été, et puis, ils auraient pu dire non, comme oui, l’Bon Dieu a-t-il vraiment besoin d’un mensonge de plus, d’un papier de plus ? Vierges pour leur hyménée, à d’autres. Ni de stupre, de vices, pas même de sang. Mais un mariage pour un pied de nez à la sacro-sainte institution des biens pensants, du faste parce qu’ils peuvent se le permettre, parce qu’ils l’auraient voulu. Un banquet avec ceux qui sont restés, un banquet où auraient pu rire tous les laissés pour compte qui ont pavé leur vie.

Moi non plus.

Il rit de la voir si belle dans la souffrance, elle y a toujours excellé, si femme quand d’autres se fardent pour espérer n’avoir qu’une once de sa sensualité. Le sang goutte d’un flanc qu’il connaît pour l’avoir tant caressé, la fièvre glisse en rigoles de sueur sur un visage qu’il a tant baisé. Ils ont tué, ils tuent, ils ne tueront plus, mais à quoi bon se repaître encore de la vie des autres quand la votre commence là, ici. Enfin, vivre une dernière fois parce qu’il y aura la mort. La main se glisse dans la chevelure, se perd, se noie dans les nœuds, les retient, s’y emmêle pour la tenir, la retenir encore un peu, et l’autre main s’enfuit, lâche, plus bas, toujours plus bas. Indifférente passion qui se fout bien de savoir que dans cette cellule, il y a sûrement eu des hommes qui ont attendu la mort, car en bas, car là, où sous peu, courront les doigts, c’est la vie, c’est le désir et le plaisir à l’Italienne.

Un caillou qu’on jette dans un torrent, il perce les tumultes de la passion, il fend les vagues, il y a des ronds qui se dessinent à la surface, et la pulpe du pouce de l’Araignée n’est qu’un caillou, un caillou qui brise le torrent de la réflexion de la Corleone, un caillou qui perce les mystères de l’ondée, qui vient se rafraîchir au plus profond de l’élément trop pur. Il coule ce caillou pour remonter dans un soubresaut vers la surface et replonger de plus belle dans les entrailles de l’alma mater. La main harponné dans les filets de l’Italienne, glisse, et vient cueillir une hanche dont il se joue en la pinçant, en la caressant, avant que de la redresser pour la hisser sur lui, et la cueillir tout à fait. Pas encore, pas tout de suite, le caillou prend son bain d’eau fraîche, le raz de marée n’y a pas encore sa place, pas encore, pas tout de suite, d’abord, le chant des sirènes, à l’oreille, secret d’amants éhontés pour d’autres.


_ Tu te souviens la Rose Noire ? Une semaine pour cicatriser.. Sauvage.


La seule à l’avoir fait souffrir, à lui avoir laissé sa marque comme un au revoir, certainement pas un adieu. C’est une promesse, il aura mal, plus encore, plus que jamais sûrement, mais pas devant elle. Pour l’heure, les éléments se déchaînent.
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--Sadnezz.


«Et les pantins choqués enlacent leurs bras grêles
Comme des orgues noirs, les poitrines à jour
Que serraient autrefois les gentes damoiselles
Se heurtent longuement dans un hideux amour.»
Arthur Rimbaud – Le bal des pendus.

Tuer l'homme, ou l'emprise du temps... Roland a exprimé sa faveur, sonnée à l'heure de la ferveur.

Des monstres, qui se lient l'un à l'autre dans l'ombre de leurs exactions. Comme deux vénéneuses ronces ils se sont écorchés l'un à l'autre, griffés agrippés, battus rompus, plantes épineuses érigées l'une l'autre à force de s'enlacer. Elle a mal Corleone, mais l'appel du mâle encense le douloureux des caresses. Dans la poussière, le poisseux de l'ichor et la chaleur de leur palpitant bien encore vivant elle désire. Ce que femme veut, dieu le veut, diable le concède et homme l'exauce. On lui a donné l'Epeire pour amant mais certes pas pour mari, obsessionnel personnage qui ne se tient jamais distant et qui pourtant jamais ne s'est entièrement uni.

Ainsi soit-il, mon amour. Que ton âme se jette au feu dans mon corps enfer. La voix masculine bouscule les images qui se sont plantées dans ses yeux, là sous ses paupières aveugles, elle vient exacerber les inavouables et primaires besoins qui s'étiolent et s'étalent sur les prunelles enfiévrées. Et pour toute réponse, c'est un râle ostentatoire qui se meurt en sanglot rieur. C'est drôle, comment la dernière heure est aphrodisiaque, comme une future charogne excite inexorablement les mangeurs de chair putréfiées. C'est à cet instant qu'il faudrait l'achever, dans le supplice de la chair au moment M, a l'instant X, que jamais il ne goute aux autres souffrances. Entêtante, l'idée la hante, mais dépouillée de tout elle n'a que ses doigts pour l'étrangler , il n'a que son corps pour la ... Bénir.

Alors le rire est étouffé, la madone pleure. Mêlées à la sueur elle le baigne de larmes amères qui viennent s'écraser en gouttes acides sur la peau aux mille cicatrices que ses mains sont venues mettre à nue, découvrir et saccager. Oui, elle se souvient. La lanière de soie sur sa gorge et le cuisant d'une gifle. Corleone chevauche, intensément comme on ploie genoux sur un prie dieu . Et le plaisir se mêle meurtri, aux lancinants appels de son dos poignardé. Dépassée par la peine, dévastée de remords, elle lui fait baptême au creux du lit humide des perles tristes qui coulent en chapelet. Danse moribonde entre deux gémissements elle tempête d'une peine sans égale la perte future de l'être adulé, puis tempère d'un chagrin de vestale la terrible cassure qui les désunira.

Encore. Les cuisses en étau frémissent au chant de leur peaux, et la croix brulée se dévoile, et l'épaule au fer Faucharde, et les milles tortures. Encore, avant que viennent les fourches séparer le démon au péché de fornication.

Débauche-moi, du trop peu à l'excès j'exige tout de toi. Déprave-moi, de l'encore à la fuite c'est mon corps qui réclame. Dévergonde-moi, d'aujourd'hui à demain que n'aurais-je appris? Dissous-moi, dans tes viscérales et inconduites pulsions. Soumet-moi, monstre, ma Beste , mon délire orgiaque. Ou simplement fais moi mâle sans te faire mon bourreau, sois doux et tendre, aime moi comme un adieu.


C'est quoi, se souvenir...


Rien de moins douloureux que l'avenir.
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Fildais
[Châtelet... enfer et damnation]


Silence presque cinglant qui règne en maître dans les couloirs sombres et qui coule comme une rivière à misère jusqu’aux cachots.
Pas grand monde en ce crépuscule indolent, mais de l’invités de marque, du régicide.
Les pas résonnent contre les murs, froids et mats, procession orpheline de prières. Quelques membres du guet aux mots absents par les chagrins muets, des gardes hagards pour une même et seule destination.
Les clefs tintent, on tremble en ouvrant la porte.
Soupir sarcastique des gonds.

Aux mânes qui hantent les lieux s’ajoute le fantôme circulant parmi les vivants, l’âme désarticulée, la Compostelle ferme le cortège de sa silhouette éthérée.
L’ombre fluide se glisse dans un recoin, un peu plus loin que les autres. L’étoile déchue s’écarte de la meute, plaie encore trop vive pour que la Fildaïs bordée de folie réalise la gravité du moment. Sa haine froide et stérile qui loge dans son cœur est un abandon à la lassitude des épreuves qui se succèdent et qui l’isolent dans sa Citadelle d’Ivoire.
La blonde les a prévenus, elle ne participera pas à ça…

L’odeur âcre qui suinte de la geôle, mélange de vieilles lansquines et de sueurs agacent la narine et emplissent la gorge presqu’à la nausée.
Le regard perlé roule lentement dans sa cage de chair comme pour en appréhender la moindre pierre du lieu exigu, ne prêtant pas le moindre intérêt à ce qui se joue icelieu.


-Bah ? Qu’est-ce qu’on fait au gniouf ?
-J’l’avais dit qu’il n’fallait pas suivre l’barbu dans cette visite de château !

-Nan mais c’est fini oui ! C’est pas nous, c’sont les deux du fond.
-Ah oui c'est vrai...


Les azurs se posent sur le duo d’assassins, la blonde sent leur lien au-delà de la situation ambiguë qui se trame.
Ça l’effleure.
Fildaïs n’écoute rien de ce qui se dit, préférant s’emmurer dans son univers Hydriques, mais les iris d’airain observent.

Les prisonniers sur ordre de Kalimalice sont traînés en salle d'interrogatoire.
La porte râle dans un grincement, ça y est, Sadnezz et l'homme sont emmenés sur leur chemin qui sera damasquinée de souffrance. Fildaïs, elle, suit, enveloppée de son air absent.
L’homme a été ferré, entrave qui le lie au mur maintenant et devant lui, un manège d’ombres entament leur labeur, l’heure de l’humiliation tinte froidement comme les gifles assénées à la Corleone.
Des lambeaux de vêtements lui sont arrachés mettant à nu son corps au galbe encore exquis.
De force, la brune est mise à genou, maintenue fermement dans une position d’humilité contrainte et des mèches sombres s’accumulent au sol avec la régularité du bruit du ciseau de tonte. Bruit de la honte.
La Compostelle n’est pas adepte de ces pratiques outrageantes, préférant corde et gibet, ou combat singulier où elle met sa vie au même niveau que celle de son adversaire, simple filin ténu et fragile.

Alors les prunelles s’exilent sur lui, lueurs balbutiantes et chevrotantes.
Miséricorde.
Compostelle abaisse les paupières, imperceptibles, les purpurines pâles légèrement bruissent dans une prière aveugle et invisible.



    Trop de larmes aux paupières,
    Pour justifier l’enfer
    L’âme pure vit dans ton cri,
    Que t’invoques que tu pries*



*Melissmell : "Des nouvelles par les ondes"
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Chimère et Hydre... Éther en mouvance...[En rouge : ses voix pensionnaires dans sa tête...]
Amory
Un des mensonges : on souffre plus en maltraitant, en torturant et en tuant quelqu'un qu'en étant maltraité, torturé et tué.
[Stephen Vizinczey]



Il doit le faire, c’est son devoir. Ils les ont ramené au châtelet ou ils ont été jeté en geôles. Lui ne s’est pas encore remis de la vision de la reine suspendu eu travers du trou béant d’un carrosse.
Avoir tout vu sans avoir pu agir, course effréné qui n’a servit à rien.

Il a un gout de sang dans la bouche, une colère froide coule dans ses veines, il les massacreraient bien tous les deux la maintenant. Mais il ne peut pas, il ne doit pas laisser sa colère le faire devenir un monstre.

Il a croisé le regard de cet homme, il a vu son âme et le démon qui l’habitait. Amory a peur il sait qu’il a eu lui aussi cette même pulsion, lorsqu’il s’est battu avec cet homme. Il sait qu’il est capable aussi d’ôter la vie et d’y prendre plaisir.

Il suit la Chef, l’heure de passer les assassins à la question est venue. Ils arrivent au moment ou les deux monstres partagent un dernier moment d’intimité. Ils sont liés aussi par cela, l’amour au delà la mort, au delà de la souffrance. Souffrance qu’ils vont subir sans aucunes retenues des bourreaux, souffrance qu’ils méritent.

Ils les délassent de leur étreintes d'amants maudits, les sortent de la cellule pour les trainers jusqu'à la salle de torture de la prison. Ils attachent l’homme au mur d'une salle attenante a celle de sa muse. La Sadnezz est tiré par les cheveux, cheveux qui ne resteront pas très longtemps sur sa tête et jeté à terre dans la salle principale de torture. Rien de mieux pour faire parler un témoin que d’infliger les pire maux à la personne qu’il aime.

http://imageshack.us/photo/my-images/37/plan1o.png/

Elle a été dévêtue jusqu’à la taille, et tondue. Elle est a genoux devant son compagnon, il ne peut pas l’atteindre mais entend tout de la scène.


Premier coup de pied à la Corleone, suivit de deux baffes magistrales qui lui font saigner le nez.
Amory voit toute la sauvagerie de ce démon, l’interrogatoire ne sera pas simple.

Kalimalice demande qu’on amène l’eau salée et la chaise. Vite pendant que la demoiselle est encore lucide.



La Sadnezz est placée sur un support avec un centre surélevé. Amory regarde sa chef pour vois si elle donne l’ordre de lui faire absorber cette eux salée en grande quantité. Le but étant de la faire suffoquer et qu’elle est l’impression de ne plus respirer.

L'ordre est donnée, la Sadnezz commence à boire la tasse. L’eau salé à aussi le mérite en grande quantité de bruler les lèves de celui qui l’avale.


Amory se met à Hurler pour que l'homme se décide à avouer:

"Parle assassin, sinon elle va souffrir mille misères."

La chaise à clous est livrée et servir pour la suite. La Sadnezz continue de boire et de suffoquer.
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--L_araignee..


    « On peut abandonner son intégrité pour presque rien mais c’est tout ce que nous possédons réellement, tout ce qui nous reste à la fin.
    Et dans ce petit espace nous sommes libres. » - V pour Vendetta.


Elle ondule sur la vague de leur plaisir, ondée de désir qui perle à fleur de peau flétrie, à elle, à lui. Et les mots coulent à son oreille, comme ses cheveux qui glissent sur son épaule.

_ Se souvenir, c’est ne pas oublier, nous oublier.

Ne pas oublier qu’il y a eu, qu’il y a et qu’il y aura jusqu’à la séparation létale, un « nous », pas un « toi » et éventuellement, un « moi ». Un « nous » qui a vaincu les distances, et les moments solitaires, un « nous » qui se retrouvait dans les instants complices que d’aucun auraient chargé de mots mièvres quand il s’agit d’y mettre les formes, celles d’une italienne. Un grognement étouffé dans la chair de son cou, comme un scel indélébile pour les quelques moments encore à eux.

Jusqu’à l’arrivée de la fatalité. Pas de résistance, car il sait qu’ils n’y gagneront rien, et qu’elle y perdrait plus que tout, surtout maintenant qu’ils savent. Et baste ! Qu’ils sachent, qu’ils sachent qu’eux ont ce qu’ils n’auront jamais. Accroché au mur, et dans les yeux, la haine de les voir tous, c’est si facile d’être quatre contre deux, deux abîmés, deux attachés alors qu’eux étaient trois contre cinq gardes, contre huit personnes. La lâcheté se trouve toujours à la porte où on veut bien la trouver, et le Duc est jugé par un assassin. Couard qui lui amène un fin sourire sur le visage alors que la prudence crie de tout dire. La chemise de l’Italienne est baissée, dévoilant le sein d’une sainte qu’il a baisé si souvent avec une passionnante dévotion.


_ Elle est belle, ma femme, hein ?! Passez pas derrière..(1)

Fais le malin, Roland.. Fais le malin.. Le sourire s’efface pourtant quand s’étalent aux pieds de la Corleone, les mèches tondues, comme un linceul de soie qu’on leur préparerait à l’avance.

Qu’est-ce qui sépare l’homme de la bête ? Qu’est-ce qui sépare Roland de l’Araignée ? La passion que lui inspire cette femme qui souffre par et pour ses lubies mortelles. Et le cri rageur jaillit alors que le corps se tend en avant au mépris des chaînes le retenant au mur. Inutile amant qui la voit souffrir alors qu’il suffirait de quelques mots.. Quelques mots que l’homme lui réclame, et comme l’autre a hurlé, il répond sur le même ton.


_ Vous voulez quoi ? Le Commanditaire ? S’il n’y en avait qu’un ! LACHEEES ! ILS LA HAÏSSAIENT TOUS ! NOUS AURIONS ÉTÉ RICHES SI NOUS AVIONS ACCEPTE TOUS LES CONTRATS !


La voilà, la flamme de la chandelle qui attire les moucherons, mensonge ? Oh que non, ils étaient nombreux à vouloir la mort de la Castelmaure. Combien et qui ? La voilà, la trêve pour sa Belladone.

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(1) Merci "RRrrr" et pardon aux familles..
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--Sadnezz.


« Mon Dieu !
Laissez-le-moi encore un peu, mon amoureux.
Six mois, trois mois, deux mois...
Laissez-le-moi pour seulement un mois...
Le temps de commencer ou de finir,
Le temps d'illuminer ou de souffrir.»
Edith Piaf, Mon dieu.

Ils sont venus, comme les loups redoutés. Ils sont venus pour l'un à l'autre les arracher. Et si l'Araignée ne se débat pas, Corleone elle, est possédée. Les mains, les pieds, la rage au corps , tout y passe. Elle se contorsionne comme une épileptique, convulse d'indignation , elle fait poids mort, et se cabre... Les milles facettes humaines qu'elle abrite s'expriment entre les bras insolents qui la tiennent en leur joug, ces bras maudits qui ont remplacé les siens. Roland, il s'éloigne, ils l'emportent, les chiens.

Chiens! Vous serez tous punis à vouloir punir les vôtres! Vous crèverez aussi...


Vous crèverez aussi. Une supplique étouffée, un appel noyé dans le fiel et l'amertume. Elle le balbutie et le bégaye, comme la prophétie illuminée d'une égarée. Egarée, oui, perdue loin de lui. Elle s'est laissée aller, s'est laissée emmailloter de tous ces liens de dernière heure, ceux qu'elle repoussait d'une dextre leste lors d'une liberté insoupçonnée. Mais l'heure n'est plus à la liberté, plus aux désirs. Il est l'heure de la Question. Impuissante elle est trainée, attachée sur une chaise de souffrance et rasée.

Mais rasez-moi! Rasez-moi! Coupez-tout ! Les Fauchards l'ont fait avant vous!


Et cette tête presque glabre, grossièrement taillée lui fait comme une couronne de jouvence. Du souvenir en épis, là, sur son crâne.

ROLAND! Dis -leur, dis-leur qu'ils n'auront toujours qu'un temps de retard!


Rire provocateur, rire de façade, en dedans les pleurs. Roland, répond-moi, répond que je te sache encore là. Elle hurlé ce prénom, pour avouer à sa place ce qu'il ne leur donnera pas. C'est l'alléger de quelques tortures pour le lui faire cracher, c'est un requiem d'amour. Un geste désespéré, un coup d'épée dans l'eau.


C'est ça, déshabillez-moi, baisez-moi, je n'ai rien à vous mettre sous les crocs fils de chiennes!


Le galbe d'un sein qui fait la gueule, les estafilades d'une peau qui a perdu l'essence même de sa jeunesse. Elle crache, au visage de qui? On ne sait pas, de cette position qui l'asservit peut être. Pas le temps de viser plus haut, on la noie. ça brule. Ont-ils eu le temps de voir la croix dans son dos? Celle-là même qui lui évitera les coups de fouets... Celle qui leur dit que leur torture à la manque, elle ne lui fait pas peur, elle en a vue d'autres... C'est beau la confiance en soi. Cette arrogance, c'est lui. C'est à force de trop le fréquenter qu'elle s'en est parée. Cynique idylle.

Le feu dans sa gorge, du feu liquide. Ecoeurant, dégueulasse, la suppliciée suffoque. Le sel lui suinte en larme qui se mêlent au torrent salin qu'elle ne saurait complètement absorber. Combien sont-ils, elle ne sait plus, elle a le coeur qui pulse dans son cerveau et les oreilles qui bourdonnent.

Fils - de - chiennes.

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Kalimalice
Elle le sait après la paperasserie il était temps de passer aux choses sérieuses .Le Grand Prévôt de France le baron Althiof de Marigny voulait un interrogatoire dans les règles. Elle aurait bien aimé régler cela au plus vite et cela ne l’aurait pas dérangé de trancher la gorge de ce couple qu’elle haïssait.
Oui elle les haïssait parce que c’était son échec, sa culpabilité, son manque de rapidité ou bien tous simplement le destin l’avait voulu ainsi qu’elle arrive trop tard.

Elle entraina avec elle Amory et descendit dans les entrailles du Chatelet ordonna qu’on les amène en salle de torture.
Elle les regarda dédaigneusement, profitant pour cracher à la tête de l’amoureux de la Corleone .
Ce couple passionné était allé jusqu’à se damner par amour.


Séparez les je ne veux plus les voir enlacés .Je veux les voir souffrir. Et obtenir leurs aveux

Puis s’approchant de la tignasse de la Corleone .Qu’elle prit à pleine main, retirant de sa main la poignée de cheveux restait incruster entre ses doigts.

Coupez moi cette tignasse .Et déshabillez la.

Kali arpentait la salle devant un, devant l’autre .Elle le voit l’amant qui se tord de douleur de voire sa belle ainsi enlaidie et meurtri.
Quelques claques partent de ci de la .Le nez saigne, presque elle jouirai la d’Austrasie de martyriser cette catin des bas fond qui avait osé toucher à la Reyne .

Elle demanda chaise et eau salée .Et préfère elle-même versé dans la gorge de la donzelle le charmant breuvage.
Et de la voir, pleurer, s’étouffer l’amant ne peut plus tenir et hurle


_ Vous voulez quoi ? Le Commanditaire ? S’il n’y en avait qu’un ! LACHEEES ! ILS LA HAÏSSAIENT TOUS ! NOUS AURIONS ÉTÉ RICHES SI NOUS AVIONS ACCEPTE TOUS LES CONTRATS !


Alors laissant le broc d’eau à son bras droit, afin qu’il continue la besogne

Elle s’approche de lui .Arrache sa chemise et du bout de son épée dessine sur son thorax.
L’homme crie et le sang se mêle à l’odeur nauséabonde de l’endroit


Je veux le nom du troisième homme .Je veux savoir qui a voulu cela. Il va falloir que tu me le dises sinon ta dulcinée ne va plus être qu’un amas de chaire et de sang.
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--L_araignee..


    « La quantité de venin que ce reptile peut inoculer par une seule morsure peut être gargantuesque. C’est un mot que j’adore « gargantuesque », on a rarement l’occasion de le placer dans une conversation... »
    Kill Bill : volume 2.


Me pardonneras-tu cette lacheté, cette faiblesse, ma pécheresse.. Pardonneras-tu ce mur qui se dresse entre nous..

Il l’aime mais il la quitte, car dans cette pièce sordide où soudain son italienne lui semble plus familière avec ce crâne tondu qui lui rappelle l’Alençon et leur première rencontre, il ne la voit plus. Il n’est plus à Paris, il est en Limousin, il est à Concèze, il marche à Ses côtés parmi les plants de framboisiers, il écoute l’intendant donner des recommandations concernant les cultures qui feront leur richesse. Les chaînes ne font plus le même bruit, elles ont le son de Sa voix, de Son chant. L’odeur n’est plus un mélange de transpiration et de sang, elle est ce parfum sucré dont Elle embaumait la longue soie noire qui était Sa chevelure. Il n’est plus avec eux, il n’est plus avec elle, il est avec Elle, dernière niche pour ne pas devenir fou en voyant l’Italienne souffrir par sa faute, car il ne sert à rien d’être plus faible en leur cédant ce refuge de passion qui est leur.

Alors il crie quand la lame vient jouer sur son torse mis à nu, il crie parce qu’ils le veulent et que serrer les dents n’apportera que plus d’ennuis à la Corleone. Il crie comme un fou pour donner le change, la douleur, il la connaît, elle est si semblable à celle infligée par le Blanc-Combaz à la pointe d’un poignard qui grave des mots d’amour. Et le cri s’étouffe dans un soupir. Résigné.. A ne rien céder mais qu’en savent-ils quand le visage se relève, essoufflé de la douleur, à bout de souffle de cette ultime tricherie qu’il expose. Les mots sont comme les dés.. Truqués. Et la voix s’élève, sifflante comme d’ordinaire parce qu’il a eu les cordes vocales comprimées par le passé, mais aussi, parce qu’il est humain et que la douleur fait son effet.


_ Y a que le Guet pour croire que quand on taille la bavette dans un bouge, on demande à connaître les gens.. Il est Irlandais.. C’est tout ce que je sais.. Les Irlandais, la Male Mort..

Et les laisser digérer ce qu’ils attendaient avant de reprendre, plus grimaçant que jamais, esquissant un geste qui pourrait signifier qu’il essaye d’échapper à la douleur. Serre les fesses, Roland.

_ Les commanditaires, y en a eu qu’un.. Mais vous voulez tous les noms ? Lâchez-la … Lâchez-la et je vous donne les noms de tous les grands qui ont voulu.. nous payer pour la tuer vot’Reine.


Ca donne faim, hein, des miettes jetées comme ça.. Ce sont quelques gouttes de poison inoculées à vue. Pris de pitié ou pas, les lèvres fines s’ouvrent de nouveau pour donner un nom, un espoir ? Ou pas..

_ Moi, je connais une chanson.. qui énerve les gens.. Moi, je connais .. une chanson qui énerve les gens.. Moi, je connais une.. chanson qui énerve.. les gens..


C’est con un homme.

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Althiof
[Quelques jours plus tôt, à la tourelle centrale]


Le Grand Prévôt de France n'avait pas tenu grande forme dans la dernière quinzaine mais les événements et surtout son épouse attentionnée avaient précipité son retour sur pieds. Mais lorsque la maréchaussée est une passion, qu'elle vous a tout apporté, qu'elle fait partie de vous, de plus profond de vos tripes jusqu'au bout de vos mèches violettes et chatoyantes pour celles et ceux qui ont la chance d'avoir pareille chevelure bien entendu, une enquête comme celle que lui apportait son amie Kalimalice avait le don de faire revivre la petite flamme du maréchal, bien que les événements soient absolument tragiques.

La Reyne et son escorte avaient été attaqués par des bandits en pleine forêt de Fontainebleau et elle y avait laissé la vie.

Les évenements de cette nuit là lui étaient rapidement parvenus à ces oreilles non par des bruits de couloirs et autres ragots comme souvent, mais par des sources on ne peut plus fiables qu'étaient les gardes royaux et les membres du guet dont certains avaient été présents, pendant l'attaque ou juste après. Il avaient donc rapidement cerné les enjeux et le besoin d'agir rapidement. Aussi avait-il laissé toute liberté au Grand Châtelet pour traquer les vermines responsables de l'attaque dont deux croupissaient désormais au fond des gêoles de la grande tourelle de l'Ile de la Cité. C'était là une très bonne chose car le grand danger en ce genre de cas était de perdre leur piste.

Rapidement après cela il avait reçu rapport d'événements de la part du Prévôt de Paris, son amie Kalimalice qu'il s'était empressé de lire, renvoyant quelques questions pour bien tout comprendre et ajouter quelques éléments pour contresigner et orienter la suite de l'enquête. Le dossier n'était pas très compliqué, les enjeux étaient eux énormes et la capture des régicides une priorité absolue. Et puisqu'il y avait désormais quelques vermines au fond des geôles la première étape pour mettre la main sur leurs complices consisteraient à les interroger et extorquer leurs aveux par tous les moyens jugés nécessaires.

Une fois la liste des régicides établis, le procès ne serait dès lors que simple formalité tant le cadre pénal et judiciaire pouvait sembler simple en comparaison d'autres cas et la Haut Cour de Justice se ferait une joie d'appliquer sentence qui pourrait difficilement être autre chose que la mort pour tous les coupables.

Il relut une dernière fois le rapport sur lequel il avait fait quelques modifications suite aux compléments reçus avant de l'envoyer aux perrsonnes concernées.


Citation:
A Kalimalice d'Austrasie, Prévôt de Paris,
A Icie de Plantagenêt, Régente de France,
A Dotch de Cassel, Grand Maistre de France,
A McLegrand, Chancelier de France,

A tous ceux qui la présente liront ou se feront lire, salut ;


Suite au meurtre de Sa Majesté la Reyne France, Béatrice de Castelmaure-Frayner, survenu dans l'après midi du 8 juillet 1459, un rapport des événements, disponible ci après, a été rédigé par la Prévôté de Paris pour témoigner noir sur blanc des faits tels qu'ils ont été perçus par l'escouade du guet royal lorsqu'ils ont trouvé la Reyne et son escorte après l'embuscade qu'elles ont subies en la forêt de Fontainebleau.


Citation:
De Kalimalice d'Austrasie, Dame de St Firmin des bois et d'Allanche, Prévôt de Paris,
A McLegrand Vicomte de Montgomery, Seigneur de Gaudigny, Chancelier de France,


Rapport du 8eme jour de juillet de l'an MCDLIX ou la Reyne tomba dans une embuscade mortelle

Dans la nuit du sept au huit juillet, un de mes hommes, connu sous le nom de Serge en Garce me fait prévenir. Il s’avère qu’il a des informations sur la venue imminente et restée secrète de Sa Majesté Béatrice Ière.
Effectivement, mon homme me raconte sa rencontre en taverne avec le cocher royal qui vient de ramener les malles de la Reyne depuis la Bourgogne jusqu’au Louvre. Malles qui annoncent l’arrivée de Sa Majesté pour le lendemain.
Forte de cette information et car il est du devoir du Guet Royal d’escorter dans les alentours de la Capitale la Reyne, en matinée je forme une petite escouade composée de mon bras droit Amory de Lucas officier de valeur qui m’assiste fidèlement, Fildaïs de Compostelle, jeune femme à la grande loyauté, Serge et moi-même.

Nous partons peu avant le midi, chevauchant durant quatre heures en nous octroyant seulement les pauses de commodité usuelle et dans une après midi bien avancée nous pénétrons sous les frondaisons de Fontainebleau, c’est là où, d’après mes calculs, nous devions croiser le carrosse royal ainsi que son escorte.

Et là tout s’enchaine à une vitesse folle. Les bruits d’arbalètes, se mêlent aux hennissements des bêtes, des hommes chutent, des cris et nous qui sommes encore hors de les atteindre.
Je reconnais la Garde Royal et sais dès lors que Sa Majesté se trouve là, mais le chaos semble régner et la distance est encore trop grande pour pouvoir avec précision me rendre compte de l’ampleur de la chose. Mes hommes et moi poussons les chevaux au maximum pour arriver au plus vite.
Ma première vision me fait penser à un cauchemar, celle de Stephandra Dandolo Dumoutier, moribonde, tournoyant son épée dans le vent, moulinant des bras comme égarée dans cet enfer. Des gardes à terre, la carcasse d’un cheval qui obstrue le chemin et enfin le carrosse mis à sac. Et sur le toit comme une ombre malsaine qui commet méfait.

Arrivée à flan de la voiture royale, une odeur de sang, du rouge partout. Le spectacle démontre la violence de l'assaut. Des gardes sont à terre, morts ou inconscients.
Je cherche du regard Sa Majesté et lorsque qu’enfin mes yeux tombent sur son corps, je suis glacée d’effroi, La Reyne est là, à semi sur le toit du carrosse, ses pieds ballants à l’intérieur du coche par l’ouverture béante de son toit. Suspendue, non pendue à l’aide des rideaux qui garnissent sa voiture.
Fildaïs est déjà sur le toit et s’occupe de descendre le corps inanimé de la Reyne.
Tandis qu’Amory et le Serge se démènent avec deux des protagonistes de l’assassinat, Sadnezz Corléone, femme bien connue de la prévôté parisienne, rencontrée à maintes reprises à la cour des miracles et un homme à l'identité encore inconnue.
Pendant ce temps, j’ai vu l’ombre qui se trouvait sur le carrosse, un homme assurément, cheveux frisés, couleur poivre et sel, la mâchoire carrée piquée d'une légère barbe, stature solide toute en longueur et une tenue négligée. L’homme s’enfuit dans les fourrées. La végétation est dense, et je fouille du bout de ma rapière les buissons en vain, mais il est difficile de s’y retrouver et je préfère revenir auprès de mes hommes sur les lieux du drame. Je regarde autour de moi le désastre, je ne peux que constater l’ampleur des dégâts et de la tragédie qui s'est jouée en ce maudit jour de Juillet 1459 qui voit la France Orpheline de sa Reine.

Rapatriement des trois corps gisants à terre, éteints pour la fin des temps et des blessés dont la Capitaine de la Garde Royale Stephandra Dandolo Dumoutier, Della d'Amahir-Euphor, Dame de Compagnie de la Reyne ; Maud de Saint Anthelme fournisseuse royale et Anthoyne de la Louveterie, membre de la Garde Royale.
Une des femmes accompagnant notre souveraine, dit clairement avoir entendue Sadnezz appeler un de ses complices, celui qui aurait à proprement parlé pendu Sa Majesté, « Finn », reste à savoir si il s’agit de son nom légitime ou d’un sobriquet, voir même une abréviation de son nom complet.

Nous avons fait route pour le Châtelet et jeté les deux vermines assassines dans les geôles. Elles resteront là pour subir la question afin de connaître les commanditaires, ainsi que la durant la durée du procès.
J’ai détaché quelques hommes et en compagnie de Fildaïs ,nous avons escorter la dépouille royale jusqu’au Grand Maître de France, Dotch de Cassael afin qu’elle constate de visu la triste mort de la Reyne.
Les blessés quant à eux furent accompagnés par des gardes jusqu’à l’hôtel Dieu pour soigner leurs plaies.



Si ce rapport ne décrit pas les évenements lors de l'attaque puisque les membres du guet royal sont arrivés juste après celle ci, ils permettent en revanche d'établir quelques faits. Le nombre d'agresseurs n'est point clairement connu mais deux d'entre eux ont été arrêtés. La première se nomme Sadnezz Corléone, mécréante bien connue du Grand Châtelet pour avoir été croisée à maintes reprises dans les bas fonds mal famés de la Cour des Miracles par les patrouilles du guet royal. Le second n'est autre que le compagnon et complice de la première, qui répond au surnom de l'Araignée.

L'homme qui d'après le rapport semble être l'auteur de l'acte décisif ayant mis fin aux jours de Sa Majesté, n'est pas connu avec certitude mais il a été en revanche précisément décrit : « un homme assurément, cheveux frisés, couleur poivre et sel, la mâchoire carrée piquée d'une légère barbe, stature solide toute en longueur et une tenue négligée. » D'après un témoignage cet homme qui a pris la fuite a été interpellé à plusieurs reprises par Sadnezz Corléone sous le nom de Finn., sans pour autant qu'il soit possible de dire s'il s'agit d'un véritable nom, d'un sobriquet ou d'un surnom.

Trois personnes dont la Reyne ont péri dans cette embuscade mais de nombreux membres de l'escorte ont été blessés, montrant ainsi la violence de l'attaque et le nombre important d'agresseurs qui y ont participe. Si peu d'entre eux ont été identifiés, les témoignages des blessés comme Stephandra Dandolo du Moutier, Capitaine de la Garde Royale, Della d'Amahir-Euphor, Dame de Compagnie de la Reyne ou encore de Maud de Saint Anthelme, Fournisseuse royale et Anthoyne de la Louveterie, membre de la Garde Royale, pemettront certainement quand ils seront quelque peu remis de leurs blessures d'en apprendre davantage sur ce qu'il s'est passé dans la forêt cette nuit là.

D'un point de vue purement législatif, cet acte inqualifiable tombe bien évidemment sous le coup du droit royal tel que défini dans la Section 1 : Dispositions générales, Sous-section 1 : Des compétences et fonctions, des Statuts de la Haute Cour de Justice :

    Art. 221-11-1 : De la compétence primaire

    La Haute Cour de Justice est compétente pour juger toute infraction au droit royal commise sur le territoire de l’Ile-de-France.

    L'infraction au droit royal comprend tout acte portant préjudice au Roy ou ses domaines, à la famille royale, aux Pairs de France et aux Grands officiers.

Il ne saurait souffrir d'aucune contestation que le meurtre de la Reyne de France tombe sous le coup du droit royal au regard de la dite définition ci avant énoncée et que puisque les faits se sont déroulés en forêt de Fontainebleau soit en Ile-de-France qu'ils tombent sous la juridiction de la Haute Cour de Justice qui aura tout compétence pour juger les suspects, d'après la Section 1 : Dispositions générales, Sous-section 2 : Des droits de saisine :

    Art. 221-12-1 : De l’infraction au droit royal

    Lorsqu'une infraction est commise envers le droit royal sur le territoire d’Ile-de-France, la Haute Cour de Justice s'auto-saisit de l'affaire. Selon le cas, elle pourra déléguer vers les cours locales en conférant la compétence à juger l'affaire.

Et puisqu'en matière de droit pénal, la tentative ou la complicité est passible des mêmes peines, l'ensemble des agresseurs supposés pourront être traduits devant la Haute Cour de Justice et condamnés s'il y a lieu pour l'embuscade perpétrée et le meurtre de la Reyne de France.


Pour conclure, si trois complices semblent avoir été identifiés en la personne de Sadnezz Corléone, de son compagnon l'Araignée, tous deux arrêtés et du dénommé Finn., qui a pris la fuite, il conviendra désormais pour la suite de l'enquête d'établir liste plus précise et si possible exhaustive des ces meurtriers. L'enquête est donc pour cela confiée au Prévôt de Paris, Kalimalice d'Austrasie, qui a tout autorité pour la mener sur le territoire de l'Ile-de-France. Il lui est accordé toute liberté pour traquer et arrêter les meurtriers, et procéder à leur interrogatoire par tous les moyens qui seront jugés nécessaires pour obtenir leurs aveux, à commencer par les deux vermines qui croupissent dors et déjà au fond des geôles du Grand Châtelet.

Nous remercions par avance toute personne qui pourra témoigner des faits s'étant déroulés cette nuit là, ou qui pourra donner indice sur l'identité et la localisation des meurtriers de la Reyne de se faire connaître du Prévôt de Paris afin que les membres du guet puisse recueuillir votre témoignage et contribuer à les voir rapidement mis en procès et condamnés au juste châtiment qu'ils méritent.


Faict à Paris le 20ème jour de juillet MCLDIX,

Althiof de Marigny,
Grand Prévost de France





































Il regarda ensuite la pile de dossiers en poussant un petit soupir. Le mois de juillet n'avait que peu respecté la coutume qui veut que l'été rien ne se passe ou presque.

Il passerait dans la semaine au Grand Châtelet pour suivre les interrogatoires et compléter la liste des vermines qui avaient commis cette acte inqualifiable. Il avait malheureusement en attendant bien des missives à envoyer.

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Legolas.
[Au Châtelet]

Comme tous les jours, Légolas était en train de servir le repas aux prisonniers dans un silence de mort. Hé oui, il faut bien les nourrir ces gaillards là, même si certains ont commis des crimes atroces. Le blondinet était en train de pousser un chariot sur lequel se trouve une grosse marmite de soupe et plusieurs miches de pains rassis. Un Garde, plus costaud que notre jeune ami, suivait le jeune Geôlier car des agressions de détenus est assez fréquent.

Quelques prisonniers étaient en train de faire entrechoquer leur gamelle de fer contre les barreaux alors que d’autres criaient après le garçon d’aller plus vite dans son service. D’ailleurs, Légolas faisait exprès de prendre son temps. Non mais ils se croient où ces prisonniers ? A l’hôtel ? C’était sans un mot et en regardant ces hommes et femmes avec mépris, que le blondinet servait les louches de soupe avec une seule miche de pain.

Certains le remerciaient alors que d’autres le regardaient avec mépris. Jusque là, tout se passait bien quand le jeune Geôlier arrive devant une cellule, un homme planté derrière les barreaux, attendant la venue de notre ami. Alors que Légolas lui tend une miche de pain, le détenu dit.


« J’en veux pas de ta mèrde ! »

« Hé ben dans ce cas, ne mangez pas ! »

L’adolescent avait vouvoyé l’homme afin d’être correcte avec lui. D’ailleurs, ce prisonnier commence sérieusement à l’énerver et le jeune Maître Herboriste garde son calme. Il continue donc son service quand un autre Garde arrive et l’interpelle. Légolas laisse en plan ce qu’il avait commencé. L’homme chuchote donc à l’oreille du jeune Elfe.

« La Reine a été assassinée sauvagement….. deux des trois meurtriers ont été capturés et ils se trouvent en ce moment à la salle de torture pour être questionnés. Messire Légolas, en tant que Geôlier, votre présence est requise »

Le blondinet est choqué par la nouvelle. Jamais il n’aurait cru que la Reine de France soit partie aussi vite. Sa gorge se noue mais ce n’est pas le moment de faillir. Le garçon remercie l’homme de l’avoir prévenu. Enfin, « remercier » n’est pas le bon mot, surtout en parlant de la mort d’une personne de la plus haute importance du Royaume. Légolas s’adresse ensuite à son collègue, celui qui l’accompagnait pour les repas.

« Terminez sans moi. Merci »

Le Garde, qui a également entendu cette tragédie, continue donc seul le service.



[Salle de torture]

Légolas avait fait au plus vite pour se rendre à l’endroit indiqué. Et voilà qu’il va devoir torturer deux personnes pour ce crime atroce sur la Reine. D’ailleurs, c’est un comble pour l’Etudiant de médecine qu’il est, sans compter qu’il est Maître Herboriste. Son devoir est de sauver des vies et non de les détruire. C’est d’une voix mélancolique, que le garçon dit.

« J’ai…j’ai appris pour la Reine »
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Hersent
Hersent attendait l'arrivée de ses compagnons de garde avant de partir faire sa ronde dans le dédale de la Cour des Miracles.

Elle avait appris l'atroce nouvelle: la Reyne avait été sauvagement assassinée! Les membres du Guet avaient dans leurs geôles deux des meurtriers...des complices couraient toujours dans la nature fétide et mortifère de la Cour des Miracles.

Elle avait revêtu son uniforme du Guet Royal, fourbi son épée et son bouclier. Elle était parée pour se mettre en chasse: elle avait même sa jeune louve, Gaude...et son chat Tibert qui s'était échappé de sa chambrée. Pfff quel pot de colle ce matou! Pourtant, malgré ses airs débonnaires, il pouvait se révéler particulièrement sauvage quand il sautait au visage des gens toutes griffes et dents déhors....un vrai lion.

Elle attendait près des escaliers descendant vers les geôles et les salles de torture...des cris, des hurlements, des gémissements immondes venaient mourir près d'elle. Cela la faisait frissonner, elle l'apprenti médecin et herboriste.

Pourtant, elle était soldat aussi et récemment avait pourfendu trois brigands, les envoyant rejoindre Aristote ...ou plutôt le Sans Nom!
Gaude se coucha à ses pieds tandis que Tibert s'installait sur une chaise en face d'elle.

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