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Une incompatibilité de planning

Rhân
Le baron qui rodait à nouveau dans les couloirs du château d'Alençon à la recherche des portes dégradées alla jusqu'à l'université où après 2 semaines de relâche, il avait postulé à nouveau pour enseigner aux alençonnais quelques matières de sa spécialité, comme les techniques de la guerre en tout genre. Il revenait donc voir si un cours lui avait été attribué ou s'il pourrait passer son temps à la quintaine avec le comte de Lille qu'il retrouvait régulièrement ces derniers temps pour diverses occupations.
Il passa donc rapidement en revue les cours de la semaine sans y trouver son nom avant de revenir sur une ligne qui avait retenu son regard:


Citation:
Mercredi 01-Apr * Stratégie avancée : Ylalang :R Rhân


Il faillit s'étouffer en voyant cette ligne et après un moment de malaise, il se reprit en criant:

Quoiiiiiii?

non... c'est un complot, une infâme machination, une manipulation féminine des plus diabolique...


Au voleur ! au voleur ! à l'assassin ! au meurtrier ! Justice, juste ciel ! Je suis perdu, je suis assassiné ! On m'a coupé la gorge, on m'a ridiculisé! Qui peut-ce être ? Qu'est-il devenu ? où est-il ? où se cache-t-il ? Que ferai-je pour le trouver ? Où courir ? où ne pas courir ? N'est-il point là ? n'est-il point ici ? Qui est-ce ? Arrête ! Rectifie ça, coquin !... Mon esprit est troublé, et j'ignore où je suis, qui je suis, et ce que je fais. C'en est fait, je n'en puis plus, je me meurs, je suis mort, je suis enterré ! N'y a-t-il personne qui veuille me ressusciter me interchangeant ces deux noms, ou en m'apprenant qui le peut ? Euh ! que dites-vous ? Ce n'est personne. Il faut, qui que ce soit qui ait fait le coup, qu'avec beaucoup de soin on ait épié l'heure ; et l'on a choisi justement le temps que je parlais à mon traître de serviteur. Sortons. Je veux aller quérir la justice et faire donner la question à toute ma maison : à servantes, à valets. Que de gens assemblés ! Je ne jette mes regards sur personne qui ne me donne des soupçons. Eh ! de quoi est-ce qu'on parle là ? De grâce, si l'on sait des nouvelles, je supplie que l'on m'en dise. N'est-il point caché là parmi vous ? Ils me regardent tous et se mettent à rire. Vous verrez qu'ils ont part, sans doute, au vol que l'on m'a fait. Allons, vite, des commissaires, des archers, des prévôts, des juges, des gênes, des potences et des bourreaux ! Je veux faire pendre tout le monde!


Dit-il en s'excitant de plus en plus contre la pauvre affiche qui ne tarda point à prendre des coups de dagues avant de finir complètement lacérée à la fin de la tirade.

_________________
Ylalang
C'était avec grande satisfaction que la Vicomtesse avait lu qu'un cours lui avait été attribué par la Rectrice de l'Université. Il y avait bien longtemps qu'elle n'avait pas enseigné, et si le besoin de suivre des cours ne se faisait pas sentir, celui de voir des écus sonnants et trébuchants emplir sa bourse ne s'estompait jamais.
Elle venait à l'instant d'assurer à la Rectrice son engagement pour le mercredi quand elle arriva près du hall d'entrée. Ce fut une voix connue, trop connue qui la fit s'arrêter dans le couloir, hors de vue du baron possesseur de la-dite voix. Elle écouta avec stupéfaction la vindicte rhanienne, blêmissant en se demandant si leur rupture n'avait pas mené le baron orléanais dans les affres obscures de la folie. Elle s'avança d'un pas pour pouvoir le distinguer, afin d'affiner son diagnostic
Et elle vit alors la dague du Baron s'abattre à maintes reprises sur le pauvre vélin alençonnais.

Quoi dire ? Quoi faire ? Se cacher ? Paraitre devant lui au risque de devenir à son tour innocente proie de sa fureur ? N'allait-elle pas devenir Ophélie victime d'Hamlet et de sa folie ? Elle imaginait déjà les sombres titres des feuilles de choux alençonnaises annonçant son trépas sur le sol froid et marmoréen de l'université. Mais il était déjà trop tard, elle ne put s'empêcher de s'écrier en le voyant :


Oh ! que voilà un noble esprit bouleversé ! L'oeil du courtisan, la langue du savant, l'épée du soldat !

L'espérance, la rose de ce bel empire, le miroir du bon ton, le moule de l'élégance, l'observé de tous les observateurs ! perdu, tout à fait perdu ! Et moi, de toutes les femmes la plus accablée et la plus misérable, moi qui ai sucé le miel de ses voeux mélodieux, voir maintenant cette noble et souveraine raison faussée et criarde comme une cloche fêlée ; voir la forme et la beauté incomparables de cette jeunesse en fleur, flétries par la démence ! Oh ! malheur à moi ! Avoir vu ce que j'ai vu, et voir ce que je vois !

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Arfee
Explose de rire au spectacle.

Si il n'y a rien à redire sur l'attribution du cours à Dame Ylalang, elle n'en est pas à sa première demande.
Mon Cher Baron, il vous faut être dans les petits papiers de la rectrice si vous voulez enseigner...

Elle a des notions bien personnelles à l'attribution, avec des questions de "devoirs" et "d'obligations" envers les professeurs...

Rapprochez vous donc de son cercle d'intimité, vous aurez peut être une chance...

Pour en avoir fait les frais, je peux vous en parler.

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Arfee et c est déjà pas mal!


Intendante du Domaine Royal
Rhân
Elle apparut comme un diable bondissant de sa boite à un moment où il l'aurait voulu à mille lieues de là pour qu'elle ne voie pas sa fureur et sa cause. La dague tomba par terre alors que ses doigts relâchaient leurs étreintes et tinta métalliquement à terre sans qu'il ne fit rien pour la retenir. Comme s'il s'agissait d'un sceptre, il recula, ses joues blanchissant rapidement devant le choc de cette rencontre fortuite et non désirée. Pourquoi était-elle là?
C'était l'une des première fois qu'il réagissait de manière aussi incohérente, reculant presque livide devant cet ennemi qui se dressait devant lui. Ce n'était pas la vicomtesse d'Avize qui se trouvait devant lui mais ses propres souvenirs, ses chimères, ses craintes, tout ce qu'il pouvait craindre et qui se trouvaient incarnés dans la chair diaphane, immaculée, tellement désirée et rêvée, presque idolâtrée et idéalisée de la champenoise. Où fuir? où ne pas fuir? Y'avait-il des témoins? L'intervention de la vicomtesse de Ferté-Frenel n'avait pas atteint son cerveau et il n'avait rien retiré d'intelligible de son discours trop absorbé par ses démons intérieurs. Pouvait-il entendre la raison actuellement et voir d'autres femmes qu'elle?
Comment se tirer de ce traquenard? Le baron étouffait de plus en plus et du blanc passait au rouge. C'était un cauchemar... Il allait se réveiller bientôt dans le lit d'un hôtel argentan et retrouver la chaleur du corps de sa compagne contre lui et il l'embrasserait comme jamais auparavant pour se rassurer.
Malgré la peur instinctive et irraisonnée qui l'étreignait, il commença à bafouiller quelques mots pour lui qui devinrent de plus en plus clair au fil des phrases qui sortaient de sa bouche.


Certes, ce sentiment
Qui m'envahit, terrible et jaloux, c'est vraiment
De l'amour, il en a toute la fureur triste!
De l'amour, -et pourtant il n'est pas égoïste!
Ah ! que pour ton bonheur je donnerais le mien,
Quand même tu devrais n'en savoir jamais rien,
S'il ne pouvait, parfois, que de loin, j'entendisse
Rire un peu le bonheur né de mon sacrifice !
-Chaque regard de toi suscite une vertu
Nouvelle, une vaillance en moi ! Commences-tu
A comprendre, à présent ? voyons, te rends-tu compte ?
Sens-tu mon âme, un peu, dans cette ombre, qui monte ?...
Oh ! mais vraiment, ce soir, c'est trop beau, c'est trop doux !
Je vous dis tout cela, vous m'écoutez, moi, vous !
C'est trop ! Dans mon espoir même le moins modeste,
Je n'ai jamais espéré tant! Il ne me reste
Qu'à mourir maintenant
!
_________________
Ylalang
Ylalang était là, éperdue devant le spectacle de Rhân lacérant cette affiche comme elle avait lacéré son cœur amoureux, quand soudain une voix tierce se fit entendre. Dans un brouillard, elle perçut la rancoeur de la noble qui parlait, et elle ne put que bredouiller quelques mots...

Ce n'est rien, je pense, tout ira bien... Je...

Avant de sentir posé sur elle l'azuréen bleu des yeux du Baron. Les violettes froissées, ou l'on pouvait presque lire de l'effroi, virent ce qui semblait être de la peur chez l'Orléanais. Que voyait-il ? Gorgone ? Perséphone ? Etait-elle donc tant devenu un objet de haine pour qu'il la regarde ainsi ?

Et ce fut elle qui devint pâle comme la mort en entendant ses mots, elle qui était déjà ordinairement si diaphane, le sang se retirant de ses lèvres carmin, ne laissant d'elle en ce hall qu'une statue pétrifiée par la stupeur.


Ah, cruel ! Par pitié, montrez-moi moins d’amour.
Ne me rappelez point une trop chère idée,
Et laissez-moi du moins partir persuadée
Que déjà de votre âme exilée en secret,
J’abandonne un ingrat qui me perd sans regret.

_________________
Rhân
Exalté par une inspiration qu'on aurait pu qualifier quelques siècles plus tard de racinienne, le baron reprit sa longue tirade alors qu'il la regardait sans la voir, son regard passant sur son visage, sans s'y arrêter comme fixant le vide mais bien plus assuré que quelques instants auparavant, tout accent de peur ou de crainte ayant quitté sa voix, remplacé par une point de grandiloquence, de folie peut-être, de sureté. Il lui parlait comme dans un rêve, comme sur une scène où il n'aurait joué au fond qu'un rôle.

J'ai vu devant mes yeux Alençon entière assemblée,
Mes amis m'ont parlé : mais mon âme accablée
Écoutoit sans entendre, et ne leur a laissé,
Pour prix de leurs transports, qu'un silence glacé.
Crocy de votre sort est encore incertaine :
Moi-même à tous momens je me souviens à peine
Si je suis baron, ou si je suis humain.
Je suis venu vers vous sans savoir mon dessein :
Mon amour m'entraînoit, et je venois peut-être
Pour me chercher moi-même, et pour me reconnoître.
C'en est trop. Ma douleur, à cette triste vue,
A son dernier excès est enfin parvenue :
Je ressens tous les maux que je puis ressentir.
Mais je vois le chemin par où j'en puis sortir.


Les dernières paroles furent accompagnées de mouvements théâtrales avant que tout retombe sur le dernier vers comme si le baron émergeait d'un état second. Hébété, il lui bredouilla tout en s'approchant d'elle:

Que dis-je donc? Que fais-tu là? Que se passe-t-il?
_________________
Ylalang
Interdite, mais ne pouvant fuir, Vénus toute entière à sa proie attachée, Ylalang le regarda déclamer sa tirade lyrique sans qu'il ne la voit vraiment.

Quelle valeur donner à ses mots ? Il disait l'aimer, l'instant d'après vouloir mourir, et enfin il avouait avoir trouvé une issue... Quelle issue ? Quel crédit accorder à ses élans ? N'avaient-ils été provoqués que par cet état de folie passagère, de jalousie, ou avaient-ils été l'émanation de ses sentiments exacerbés par sa rage ?

De surcroit, la vicomtesse de la Ferté Frenel devait probablement les prendre pour des fous, à déclamer ainsi dans le hall venteux du Castel d'Alençon ce qui semblait au commun des mortels des phrases insensées...

Pour la première fois depuis qu'elle lui avait écrit ces terribles mots lui annonçant la fin de leur liaison, elle se retrouvait face à lui. Et il semblait si découragé, si perdu, qu'elle n'avait que l'unique envie de le prendre dans ses bras pour le rassurer. Mais cela lui était impossible, car tout avait changé entre eux.

L'aimait-elle encore ? Elle l'ignorait. Leah ne ressentait qu'en cet instant qu'un élan de tendresse indéfinissable pour celui qu'elle avait tant chéri, ou se mêlaient la culpabilité de son abandon et l'espoir égoïste qu'il pensait peut-être encore un peu à elle.
Mais elle était en train de tout reconstruire, de retisser avec soin les liens avec ses enfants en manque de l'amour de leur mère, elle ne savait si son coeur qu'elle soignait lentement pouvait à nouveau se perdre dans les affres d'une liaison amoureuse.
Tandis que les améthystes se perdaient un instant dans le bleu ardent des yeux de Rhân, qui reprenaient peu à peu vie, elle lui répondit.


Je... j'étais venu voir la Rectrice Clody, et tu étais en train de...

Et pour achever sa phrase, elle lui désigna le vélin de l'Université lacéré par ses coups de dague. Elle ne voulait plus que fuir en cet instant, elle qui était responsable de cet élan sanguin de la part de l'Orléanais, responsable de son chagrin. Elle détourna son regard pour le fixer sur l'affiche meurtrie, espérant reprendre contenance.
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Rhân
Ils se regardèrent un instant comme interdit alors qu'il finissait de reprendre ses esprits, les yeux dans les siens. C'était la première fois qu'il la revoyait depuis que...
Un choc violent, voilà comment on pourrait définir l'effet de cette vision d'une femme à la fois tant désirée et haïe d'une même mesure pour ce qu'elle lui avait fait. C'était si étrange. .. de rage il s'était préparé à ne plus la voir jamais et voilà qu'elle se trouvait devant lui, et pis, lui répondait alors qu'il délirait. Une partie de sa colère s'était envolée, s'était volatilisée en la voyant, ne laissant que l'envie de la saisir contre lui que seule empêchait une incompréhensible rigidité, comme s'il s'était statufié et un peu d'amertume au fond du cœur pour tout ces jours d'aigreurs. Toutes les émotions se mêlaient dans une bouillie qui n'arrivait plus à dicter sa conduite face à elle.
Quand elle suspendit sa phrase sur ce qu'il faisait, il baissa son regard à terre, se baissant même à genoux pour reprendre sa dague et la ranger dans son fourreau d'un coup sec sans regarder la champenoise.


Je ne fais rien... Juste consulter le planning.

Il rougit un peu, conscient de la stupidité de sa réponse. Comment expliquer qu'on lacérait une simple parchemin par peine d'amour justement pour la personne qui se trouve en face de soi? Et surtout quand ces actes ont été effectués sur un coup de folie et de déraison qu'on ne s'explique pas déjà soi-même.
Ses pensées fusaient dans sa tête. L'aimait-elle encore? Avait-il d'un coup perdu tout espoir de la reconquérir un jour à cause d'un coup de colère suite à cette coïncidence. Était-ce un signe cependant? Son nom à côté du sien... comme avant.. ça ne pouvait être le plus complet hasard. Ou alors c'était elle qui avait manigancé tout ça avec la rectrice pour le faire souffrir avec ses souvenirs. Ne venait-elle pas de dire justement qu'elle sortait de chez la rectrice? Pourquoi la voir si ce n'est pour la remercier de ce petit service bien cruel? Il serra les dents avant de répondre en la fixant à nouveau intensément et en désignant le lambeau de parchemin.


Que lui voulais-tu? Était-ce pour ce...


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Ylalang
Il niait. Comment pouvait-il en être autrement de toute manière ? Ylalang doutait que déchirer des vélins officiels fasse partie des occupations habituelles du Baron Orléanais, et son accès de folie semblait la seule explication à cet acte insensé. A nouveau leurs regards se rencontrèrent, tandis que dans la voix de Rhân pointait une accusation dont elle ignorait la teneur. Que voulait-il dire ? En quoi était-ce important pour lui de savoir ce qu'elle faisait là ? Elle réussit à lui répondre d'une voix claire.

Pour lui dire que je serai présente mercredi.

Elle sentait de la colère de sa part, la tension en était presque palpable dans le hall. Elle se trouvait sans défenses face à ce maëlstrom de sentiments qui le submergeait et dont elle était la cible. Si il la haïssait tant, pourquoi restait-il en Alençon, alors qu'il n'habitait qu'a quelques jours de cheval d'ici en Orléanais ?

En cet instant, toute
Etoile qu'elle était auprès du Duc du Lavardin, elle distinguait les nombreuses routes possibles en cet instant. Trouver refuge dans ses bras, le gifler, leur offrir une seconde chance ou fuir.
Mais il y avait une telle colère chez l'Orléanais qu'elle choisit la solution la plus lâche. A nouveau elle détourna son regard, échappant aux yeux féroces qui la scrutaient.


Je... euh... bonne journée Rhân...


De sa main gantée elle saisit un pan de son jupon de sa robe de pénitente, et se dirigea vers la sortie du Castel, sans vouloir le regarder une dernière fois.
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Rhân
Que tu seras présente mercredi... ah oui...

Il se sentit un peu bête. la question était stupide en y réfléchissant un peu et la réponse donnée était somme toute tout ce qu'il avait de plus logique. Le baron se sentit un peu abattu tout d'un coup, fatigué, comme sortant d'une ivresse alors qu'elle détournait son regard. Lui avait-il fait peur? peut-être, mais était-ce ce qu'il avait voulu faire? Il n'en savait rien. Il ne savait pas ce qu'il devait faire, ni ressentir face à elle: la colère? l'amour? le désespoir? la résignation? ou au contraire la volonté de la reprendre?

A nouveau elle le quitta. Il prit cette fuite en avant de la vicomtesse comme un nouveau départ de celle-ci, une nouvelle rupture, bien au delà de la simple séparation naturelle après une rencontre fortuite. Ele ne pouvait pas le laisser à nouveau. C'était impossible, il fallait qu'elle revienne, elle était à lui et à personne d'autre. D'une voix forte où se mêlaient cependant l'hésitation, le désir, la volonté mais aussi une sorte d'imploration, il lui lança avant qu'elle ne disparaisse :


Non!... reviens!
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Ylalang
Elle était à la porte du Castel, et déjà elle voyait la place principale d'Alençon, ensoleillée, pleine de vie, un appel à fuir ce qui se passait en cet instant avec Rhân. Presque éblouie par cette soudaine luminosité, elle plissa les yeux, et se retourna à demi vers lui, ne distinguant désormais que peu de détails dans la pénombre de cet hall d'entrée.

Il y avait une telle supplique dans ce "Reviens", qui recouvrait beaucoup plus que sa fuite de l'instant. Son estomac et sa gorge se nouèrent un court moment et elle eût un soupir, d'ou transparaissait la lassitude et la résignation. Elle s'en voulût atrocement de la réponse qu'elle allait devoir lui donner.


Non... Ce n'est pas possible...

Cela sonnait de façon funeste. Finalement cela serait tellement mieux qu'il la haïsse...
La Champagne la rappelait, être loin de lui ne pouvait être que salutaire pour qu'il l'oublie. Et peut-être qu'à son retour en Alençon, dans quelques semaines, il serait retourné en Orléanais, reprenant une nouvelle vie. Sans elle. Elle allait rajouter quelque chose, sonnant comme un adieu, mais considéra que cela était inutile.
Et avant qu'il ne la retienne plus, elle quitta la scène pour se mêler à la foule alençonnaise. Préparer ses valises, partir. A nouveau.

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