Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Y’a pas de fumet sans Lune.

Maleus
Le (d)rame du Borgne.

Une fois de plus le borgne avait fini par attérir à Saumur, à se demander si tout les chemins devaient l’y mener. Après trois jours dont deux d’attaques non productives en armée dont il ne gardait comme souvenir qu’une foutue rame, le borgne avait enfin quartier libre et dieu sait que ce mot sonnait toujours très agréablement à ses oreilles de feignasse.
L’objectif premier depuis son retour etait de se debarasser de cet objet qui par sa simple existence lui faisait l’effet d’un coup de botte dans les parties si c’n’est que la partie touchée en l’occurrence etait son égo.
Cette quête de delestage d’objet indésirable l’avait conduit à passer près de trois heures dans le marché de la ville au milieu des vendeurs braillards qui lui collaient un sacré mal de crâne pour finir du coté étals à poiscaille.

La provenance du poisson autant dire qu’à la base il sen foutait mais le vendeur semblait d’humeur causante. Bien que dans un premier temps le borgne songeait à lui faire bouffer la rame pour le faire taire, le blabla de l’homme fut une source d’informations non négligeables.
Tout concordait au niveau descriptif et avec un supplement de piecettes il eut même droit au lieu où la trouver et alors qu’il tournait les talons le bavard avait eu la mauvaise idée de lui souhaiter bonne chance pour la rame et le borgne passa donc joyeusement ses nerfs sur lui.
Reconnaissant pour les infos il l’etait mais fallait pas pousser…

S’en suivi donc un passage rapide chez Trella le temps de jeter un coup d’œil à ses gosses et d’embarquer son ado’ptée lui expliquant que malgré le fait qu’elle faisait n’importe quoi, qu’elle lui donnait des ch’veux blancs avec son crétin de Rolin elle meritait quand même d’aller chercher la lune avec lui.

Essayant de se rappeller des indications de l’autre moulin à paroles ils arriverent enfin à l’entrée d’une grotte d’où emanait une forte odeur de poisson et s’arretant net le borgne loucha, autant qu’il pouvait se le permettre avec un seul œil, sur sa presque fille.

"Voila on y est… Parait qu’une lune rouge et solitaire crêche ici… "

Un fumet immonde venant sz l"interieur de la grotte vint alors lui soulever les tripes et retenant un leger hoquet il continua à causer.

" Kaoc’h ! Ca fouette à mort ! J’prefere même pas imaginer comment c’est dedans !… Pas qu’elle me manque pas l’amie Selene mais elle abuse mouarf… Trella passe devant et prete moi ton foulard, l’a l’air parfumé… beuh…"

_________________

Adieu Fab'
Estrella.iona
Qu'allait-elle bien pouvoir faire de sa journée ? Aller au chateau ? Nan pas la peine, elle n'y avait même pas de bureau. Se coiffer, se décoiffer, se recoiffer... S'habiller, se déshabiller, vider ses armoires... Surveiller les mioches qui envahissaient peu à peu son château... Leurs cris la rendait de jour en jour un peu plus folle. Et le seul remède à ça, c'était la présence du Borgne. Allez savoir pourquoi mais dès qu'il était dans le coin, personne ne criait, personne ne courait partout, tout le monde restait bien sage et silencieux... Le bonheur.

Et pendant qu'elle cherchait quoi faire pour occuper sa journée, le fameux borgne fit justement son entrée dans la demeure. Elle savait qu'il était parti au marché pour une histoire de rame... C'est vrai qu'une rame, une seule, c'est pas très utile déjà quand on a une barque, mais quand on en a pas... c'est encore plus inutile.
Trella allait lui demander s'il avait réussi à s'en débarrasser quand ni une ni deux, le borgne l'embarqua pour une virée papa/fifille. Le truc qui n'était pas arrivé depuis... des années. Depuis que Trella avait quitté la Bourgogne pour suivre la Zoko et prendre le Mans, laissant derrière elle Maleus et Miss convalescents. Depuis qu'après avoir fait mumuse dans le Maine, elle s'était installée en Anjou et qu'elle avait commencé à grandir et à faire des trucs d'ado. Depuis qu'elle avait déçu Maleus par son comportement déplorable. Depuis qu'elle s'en était rendue compte.
En bref, ça faisait un sacré bout de temps. Et en plus, cette virée avait un but, et pas des moindre : rendre visite à une ermite. Et pas n'importe quelle ermite !
Sélène, la Lune. Trella n'avait que très peu eu l'occasion de la voir dans sa jeunesse, pas plus d'une paire de fois, et elle aurait été tout bonnement incapable de la décrire et de se rappeler de ses traits. Par contre, sa réputation, ses faits d'armes, sa notoriété, ça ça ne s'oublie pas.
Pour l'Etoile, la Lune était tout simplement une légende qu'elle rêvait de rencontrer à nouveau. Un genre de modèle. Et puis elle avait bien connu l'Andalou, c'était surement la plus à même de parler de ses racines à la jeune fille.

Maleus lui expliqua qu'il détenait l'information du lieu de la cachette de Sélène par un poissonnier du marché. Les ragots hein... Ca tombait, c'était une femme un peu marginale mais tout ce qu'il y a de plus banale... Malgré les informations du poissonnier, c'était tout de même un peu fort de café qu'une grande dame comme Sélène se cache depuis des années dans une grotte. Incompréhensible.
Mais le joyeux duo arriva sur les lieux du crime. Du crime parce que vu l'odeur qui s'échappait de la grotte, on était en droit de se demander si y'avait pas une centaine de cadavres en décomposition à l'intérieur. Trella, dans son état - un polichinelle de bientot sept mois dans le tiroir - retint tant bien que mal son dégout et son envie de vomir, réprimant plusieurs haut le coeur convulsifs. Beurk. Et quand Mal lui demanda d'ouvrir le chemin, elle lui donna son foulard de soie parfumé à la fraise de bonne grâce, parce qu'il lui arrivait d'être obéissante. Quant à elle, elle prit une grande goulée d'air avant de s'engouffrer dans l'obscure caverne, pas vraiment rassurée.


Aaaaaah ça pique les yeuuuuux ! Et j'vois rien !

Elle avança de quelques pas avant de crier :

Hého ! y'a quelqu'un ici ?! Ou tout le monde est mort ?

Ca serait vraiment pas étonnant...
_________________
Selene.
Quand le passé vient vous rendre visite....




Planquée. Voilà ce qu'elle était depuis des lustres, la camarde ne voulant pas d'elle, la dernière des anciens, elle la Caïte de ce qui fut Libertad, elle qui dans sa jeunesse avait fait trembler des duchés entiers avec les siens. Elle tombée dans l'oubli comme elle le désirait... Depuis des années elle les suivait de loin, les Zokoïstes, les seuls qui avaient un lien avec son passé qui semble si lointain...

L'azur de ses pupilles est toujours aussi métallique et glacial, le visage fin laisse deviner l'empreinte des années, les turpitudes de la vie et la violence des combats sans rien gâcher de sa beauté lunaire. Les longs cheveux ébènes, striés de quelques filaments argentés sont soigneusement nattés en une longue tresse tombant jusqu'au creux des reins d'un corps que l'on devine encore musclé...

L'azur parcoure son antre, lieu de vie sommaire et suffisant pour elle, malgré sa noblesse dont elle en a cure. Des peaux de vaches tapissent le sol de terre battue, dans un coin de l'entrée sa barque toute neuve suite à un éperonnage en règle par un pêcheur du dimanche qu'elle a manqué de trucider de colère. C'est qu'en matière de pêche, elle s'y connait la donzelle, les eaux du Dauphiné doivent encore s'en souvenir ! D'ailleurs c'est à cela qu'elle doit sa survie pécuniaire, le fruit de son labeur se retrouve savamment fumé afin de conserver une fraicheur que la chaleur de l'été n'aurait point permise de conserver...

Occupée à réparer un filet endommagé par un brochet, les esgourdes frémissent des bruits que des visiteurs non désirés lui envois...Le nez aquilin se plisse alors que ses lèvres carmines expulsent un soupir d'énervement.. Pas envie de voir le monde venir à elle, rejoindre le marché à l'aube pour refiler sa marchandise aux poissonniers locaux lui suffit largement... Le dégoût du monde maintien en elle une nausée perpétuelle, qu'on la laisse tranquille didiou ! Le regard azuré se pose sur la paroi rocheuse où elle a accroché son épée, délicatement enduite de graisse de boeuf puis enveloppé dans une peau tannée qu'elle avait fini par lacer de lanières de cuir. Des années qu'elle ne s'en était servie, et là, cela la titille, surtout qu'aux dernières rumeurs, la guerre soi-disant approcherait...

D'un coup de rein prompt, elle se redresse en laissant son ouvrage au sol, trop tard pour redonner du service à son arme, d 'un bond elle rejoint une des malles entassées au fond de son antre...Serrement du palpitant, se prend le passé de plein fouet dans la trogne, d'une main ferme elle s'enquiert d'une dague finement ciselée seul héritage de sa soeur défunte qu'elle glisse dans sa botte.... Le fin stylet du Masque l'un des plus grand brigand que les Royaumes aient pu enfanter vient prendre place dans sa tresse remontée en chignon. Inspiration profonde, esgourdes toujours aux aguets, calculant mentalement la progression des visiteurs...

La Lune n'a rien perdu de ses habitudes de mercenaire de l'ombre, une excitation lente monte dans ses veines, sensation de vie coulant avec ferveur qui la prend par surprise, elle qui végète depuis des années. Comme une envie de bruits des combats, d'odeur et de goût de sang, de sentir le choc de la lame briser les corps sur son passage, les hurlements de douleur et surtout de plonger son azur dans les regards emplis d'effroi de sentir la mort les envahir.... Sélène humecte ses lèvres d'envie, comme un besoin viscéral étreignant ses tripes tendit qu'elle attise les braises des foyers qui lui servent à fumer ses poissons...

Un sourire de satisfaction s'esquisse, comme voulu la fumée s'épaissit et se propage à l'entrée, ainsi elle pourra prendre par surprise les individus qui s'invitent chez elle. Déjà des bribes de conversations l'atteigne, satisfaite de l'effet que doit procurer l'odeur du poisson à leur odorat. La pulpe des doigts effleure la dague, alors qu'accroupie elle s'apprête à sauter à la gorge du premier qui osera entrer...

Nouvelle plissure du nez, une femme appelle alors qu'elle devine sa silhouette dans l'épaisse fumée, oreilles aux aguets afin d'essayer de situer l'homme pour ne pas se faire prendre par surprise. Le corps de la Lune se déplie prestement alors que la donzelle est à sa hauteur, se colle à l'arrière de son corps, dague effleurant la peau parfumée d'un cou dans lequel Sélène souffle quelques mots alors que la surprise l'envahit quand sa dextre enserre la taille anormalement protubérante de la femme... Ne pas se perturber, garder le souvenir qu'elle même avait mené maints combat en portant la vie, et scruter le mur voilé et odorant dans l'attente de l'homme...



Que faites-vous ici ?
_________________
[img]http://i40.servimg.com/u/f40/16/20/30/53/sans_t10.jpg
[/img]
Maleus
Le pif bien enfoncé dans le mouchoir à l’odeur de fraise, le borgne laissa son ado’ptée faire quelques pas dans la grotte avant d’y entrer à son tour. Bien que cette odeur de donzelle avait réussi à stoper la puanteur durant quelques pas, il semblait à Mal’ qu’à force les deux odeurs fusionnaient et que le poisson fumé aux fraises avait un pouvoir encore plus puissant sur ses tripes.
Pour rajouter un peu de piquant, l’cas d’le dire, une fumée assez épaisse s’évertuait à faire chialer son unique œil brouillant ainsi sa vue déjà bien limitée.

Pas sur pas et grognements sur grognements il penetrait plus profondement, espacé de Trella de plusieurs enjambée, dans ce trou d’fion enfummé. Essayant tant bien que mal de mettre un pied devant l’autre et ainsi de ne pas se ramasser la trogne la premiere en butant dans quelque chose, bah ouais quoi, ces derniers jours son égo avait déjà assez souffert et la moindre bricole anodine aurait sans doute l’effet de coup de grace permanant sur la fiertée malmenée.

Bien sûr tout ça n’etait rien car voila que l’habitante du trou odorant venait de surgir de nulle part pour choper l’adolescente. Et à cet instant le cyclope n’avait eu comme réaction que de poser une paluche sur la garde de son épée et de se feliciter d’avoir fait passer la jeunette devant.

Lachant un grand soupir quand le foulard lui echappait, il n’eut d’autres choix que de se forcer à respirer la puanteur.

A dire vrai, l’odeur n’etait devenu qu'un vague detail après qu’il ait entendu et reconnu la voix. Bien que basse elle venait de reveiller en lui multitudes de souvenirs, il eut même l’impression que tout son sang n’avait fait qu’un seul tour dans ses veines.
Le grand et lui la savaient point loin mais elle etait, au fur et à mesure, devenue un songe, trop peu presente pour qu’ils puissent se dire qu’elle etait véritablement là.
Pourtant c’etait le cas, la lune rouge, la caïte de Libertad, la femme qui l’avait sorti de sa vie rangée d'officier se tenait devant lui.

Bon avec un otage… Mais là quand même... Le grincheux ne pouvait que constater qu’elle n’avait pas perdu ses reflexes et que la lune etait toujours cet instrument de mort renommé.

" Qu’est-ce qu’on fout là ?... Ouais tiens Selene, franchement qu’est-ce qu’on fout dans une grotte à l’odeur infecte si c’n’est pour te trouver fichue ermite… Ou p't'etre cueillir des champis.. fait un moment que je rêve d'une potée. "

Grognement et haussement d’épaules, il avançait doucement vers les silhouettes un leger sourire venant naitre sur ses levres.

" Moi qui pensait que tu nous inviterais à prendre place et nous offrirais une tisane, j’ai surestimé ton sens de l’hospitalité… héhé… Pis lache la donc, c’t’une mauvaise fille, elle fait n’importe quoi, ne m’écoute presque jamais et n'est pas futée... Mais de là à lui faire la peau… "

Quelques pas de plus, le cœur du borgne lui martelait la poitrine alors qu’il faisait face à celle qui considerait comme une sœur.

" Fais pas suer Sel’… ça fouette ici, tu veux bien la lacher qu’on cause entre gens civilisés ? Dehors hein… Tu peux faire ça pour un « Mal’ voyant »… "

La tête penchée sur le coté, il n’eut plus d’autres choix qu’espere que la solitude ne lui avait pas attaqué la caboche au point de devenir un menace… Cela donnerait de drôles de retrouvailles.

_________________

Adieu Fab'
Estrella.iona
Sans doute qu'elle s'attendait à ce que Sélène les accueille avec une tisane autour d'une table, elle aussi. En tout cas elle n'avait même pas envisagé une seconde de subir une prise d'otage, et encore moins que ce serait elle, l'otage. Dans tous les cas elle reste là, sans bouger mais pas très rassurée, surtout lorsqu'elle sent la proximité de son agresseur. Elle doit être armée... Un seul faux pas et elle lui trancherait la tête, elle en est persuadée.
Mais le dilemme est grand... Si cette femme est bien Sélène, elle n'a vraiment pas envie de passer pour une pleutre, une qui sait pas se battre, ou tout autre qualificatif du même acabit. Mais si elle tente un mouvement et qu'elle se foire lamentablement... La honte.
Voilà pourquoi elle prit le parti de rester complètement muette et immobile, respirant uniquement par la bouche pour être incommodée le moins possible par cette odeur persistante, et heureusement que la voix salvatrice du borgne retentit alors.
Pas de doute, il a l'argumentaire tout prêt pour ramener la lune à la raison, et elle est bien d'accord avec lui, même pour le passage où il la décrit comme une irresponsable qui n'écoute jamais ; et même si elle avait voulu protester, ça n'aurait certainement pas été le moment adéquat.

Une once d'inquiétude subsiste quand même en attendant que l'étau se desserre ou que le coup fatidique intervienne, au choix. Les dés sont jetés.

_________________
Selene.
Que c'soit papillons ou ouragans, c'fait mal à la trogne !


L'appel du sang est brisé net comme une branche givrée écrasée sous la botte. Enivrée du sang frais et palpitant dans les veines de la jouvencelle, qui ne devait plus trop l'être au vu de son état, elle resserre son étreinte étroitement, sa main captant les mouvements du fœtus et son odorat largement titillé par un parfum de fraise contrastant méchamment avec son poisson fumé.

L'appel du sang est brisé oui, par le simple son d'une voix, pas besoin de combat, de lutte acharnée, de joutes ou de rixes, elle venait de se prendre de plein fouet l’uppercut d'un passé qu'elle avait enfoui au plus profond d'elle-même....

Le corps lunaire se raidit, l'esgourde se tend, essayant de balayer toute fourberie visant à la tromper. Non, ce timbre de voix nonchalant, cette sensation éternelle de lassitude dans chaque mot, cette tentative quelquefois désespérée d'avoir de l'humour dans n'importe quelle situation, non on ne pouvait la berner, il n'y avait que Lui.

Le trouble la laisse sans voix et c'est mollement qu'elle rend la liberté à sa proie, légère moue sur les lèvres carmines, frustrée de n'avoir point pu ressentir encore une fois l'ivresse de donner le dernier baiser avant d'abandonner un corps sans vie...

Un sourire amusé s'esquisse, non loin d'elle, la silhouette de son frère de cœur se dessine au milieu d'un rideau de fumée malodorante. L'azur d'acier recherche l'unique œil, Sélène décline l'invitation de son for intérieur d'aller l'étreindre amicalement, pas besoin de cela pour se comprendre entre eux...

Léger soupir histoire de faire redescendre l'adrénaline, coup d’œil furtif à la donzelle statufiée tandis qu'elle glisse sa dague dans sa botte et s'adresse au Borgne.



J'vois qu'tu as délaissé ta gourdasse pour une jeunette frangin, ç'fait plaisir à voir ! Mais tu es toujours aussi galant, les femmes d'abord quelque soit le danger !

Et la Lune rit. une éternité que cela n'était pas arrivé et cela la surprend elle-même. Le rire s'éteint, le nez se plisse et Sélène avance doucement vers l'extérieur, sourcils légèrement froncés d'un passé qui revient trop vite à elle, et qui la perturbe inévitablement.

Profonde inspiration, l'air frais d'un matin d'été emplit ses poumons, une souche d'arbre accueille son séant, et sans se retourner, sachant pertinemment qu'elle connaît la réponse...


Que me vaut ta visite frangin ? De plus si agréablement accompagné... Tu m'fera jamais croire que tu vas t'marier...Alors ?
_________________
[img]http://i40.servimg.com/u/f40/16/20/30/53/sans_t10.jpg
[/img]
Estrella.iona
En fin de compte, les mots du borgne semblent faire mouche, et c'est avec soulagement que l'Etoile sent l'étreinte lunaire se desserrer peu à peu jusqu'à la libérer totalement. Ouf. Ce ne sera pas ce jour qu'elle finira saignée comme un goret.
D'abord elle n'ose toujours pas bouger, de peur que l'apparition s'envole. C'est vrai quoi, c'est confirmé, c'est bien Sélène qui est là et qui visiblement vit seule dans une grotte... Quelle vie ! Trella n'en revient presque pas d'ailleurs, et c'est avec une certaine surprise qu'elle tente de détailler l'aménagement de la grotte malgré l'épaisse fumée malodorante. C'est vraiment pas le grand luxe, on dirait, ce qui rend l'Etoile encore plus admirative, elle qui s'est accoutumée à vivre dans un chateau parmi les soieries et les dorures.
Et lorsqu'elle parle de gourdasse... La jeune fille est quelque peu perplexe. Parle-t-elle de Miss ? Ou d'une aventure précédente ? Les propos sont troubles mais elle songe alors qu'elle aura tout le temps d'élucider les choses plus tard.
Cependant lorsque Sélène finit par se diriger à l'extérieur de la grotte, Trella se retourne pour la suivre du regard. La timidité, ça va un moment... Elle fila alors du coté du borgne, le dépassant même pour emboiter le pas à Sélène et à son tour, elle put enfin respirer l'air frais, bien que la désagréable odeur subsiste aux abords de la grotte.

Et d'ailleurs elle s'empresse même de répondre à la question à la place de l'intéressé. C'est son truc. Et de surcroit, elle souhaitait afficher une bonne image d'elle même à l'égard d'une vieille amie de ses parents, et il était tout bonnement hors de question qu'elle devienne à ses yeux une gamine timide et réservée... Chose qu'elle n'était pourtant pas en temps normal, d'ailleurs.

Donc elle se planta là, derrière elle, juste à proximité de la souche où elle s'était assise.


J'crois qu'il voudrait bien se marier, p't'etre qu'il va le faire un jour... J'aime bien les mariages. Et on pourrait habiller Aaron et Enora avec des costumes sympas... Je vois bien du bleu. Ou du rouge...

Les mots fusent, elle parle souvent beaucoup pour ne rien dire, et le moins qu'on puisse dire c'est que ces dires n'apportent rien de constructif à la conversation présente mais... Elle a seize ans, c'est toujours une ado, et son crédo, c'est la futilité.

Ah et euh... J'suis pas sa femme moi. Moi, c'est Trella. Estrella...

Une petite hésitation avant d'apporter la précision ultime. Au premier abord Sélène ne semblait pas avoir perdu la mémoire puisqu'elle se souvenait de Maleus, mais...

Estrella, la fille de l'Andalou. Je vous ai vue une fois, j'étais toute petite... J'avais six ans je crois. J'ai grandi !

Ca, ça se voit...
_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)