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[RP]Un enlèvement

Eulaly_de_baylaucq
"Ma jambe..."

Eulaly cesse de se débattre. Sa cuisse est douloureuse, sa tête, toujours cachée sous un sac en toile de jute, tourne d'épuisement, son bâillon trempé de salive l'empêche de hurler toutes les injures qui lui viennent.
Tout est noir, on l'a jetée sans ménagement sur un sol dur et froid et elle grelotte dans sa chemise de nuit.

"Mais quelle heure est-il donc ? Que s'est-il passé ?"

Eulaly s'était couchée tôt ce soir là souhaitant être au meilleur de sa forme pour son premier jour à son poste de bourgmestre.
Elle avait juste encore prodigué les soins quotidiens à Gwad, embrassé son oncle et fait ses prières du soir qui demandaient entre autres, protection pour tous les gens qu'elles aimaient.
Excitée par la journée du lendemain qu'elle voulait savoir gérer aussi bien que la formation d'Amaurie lui permettait de l'espérer, elle n'avait trouvé le sommeil que vers minuit.
Mais on l'avait brutalement tirée de son sommeil, une main sur la bouche.
Des mains.... Elles étaient au-moins six. Certaines la maintenait, d'autres l'empêchaient de crier, d'autres la ligotaient.
Elle n'avait rien pu faire.
Et c'est ainsi qu'elle se retrouvait là, Dieu sait où, la jambe légèrement contusionnée dans sa vaine lutte, incapable de parler, tremblante de froid et de colère.

_________________
--Gauthier_potigros
C'est lui qui avait monté toute l'opération. Le saligaud !
Lui qui avait trouvé cette pièce souterraine dans le labyrinthe d'une grotte tournaisienne où la température été comme hiver n'y était que de 13 degrés.
Il n'avait pas été bien difficile de rassembler une petite équipe de voyous en leur faisant miroiter un petit pactole.
Non, ils ne la tuerait pas mais ils allaient bien s'amuser en attendant que les tournaisiens se cotisent pour payer les 2000 écus de rançon exigés pour sa libération.


Gauthier s'approche du paquet qui a enfin cessé de gesticuler et arrache brutalement le sac de la petite tête blonde décoiffée.

Il s'accroupit près d'elle en souriant d'un air carnassier.


Alors Eulaly ? Cà f'sait longtemps hein ! T'as vachement grandi dis-donc.


Un regard sur les petites prunes gondolant le lin de la chemise de nuit salie.

Alors comme çà tu t'imaginais que ton oncle et son ami le chambellan pourraient encore continuer longtemps de m'humilier sans que j'organise des représailles ?
Je pensais que tu me connaissais pourtant. T'aurais dû leur conseiller d'arrêter.
Ben t'sais quoi ? C'est l'heure de payer maintenant. On va rigoler un peu.


Et claquant des doigts en direction de ses acolytes qui accourent pour attacher les poignets de la jeune fille à un anneau de fer à un mètre soixante du sol :


Bourgmestre... A onze ans. T'aimes toujours autant te pavaner on dirait. T'as aimé t'occuper de la fête à l'échalote ?
Moi j'ai organisé une autre fête.
C'est la fête à l'Eulaly. Le but : remettre la jeune fille à sa place en attendant les sous-sous de ses amis.
Première épreuve : La douche froide !

Allez-y les gars. Chacun à son tour lui jette le contenu de son seau.
Fin de l'épreuve dès qu'elle supplie d'arrêter ou qu'elle chope un rhume. Le gagnant a droit de choisir l'épreuve suivante.
A la une ! A la deux ! A la TROIS !!!! Débâillonnez ! Jetez !


Et de jouir du spectacle, un peu en retrait, bras croisés et le sourire aux lèvres.
Eulaly_de_baylaucq
Les cascades glacées se succédaient sur son corps grelottant mais la fureur qui l'animait en ces pénibles instants atténuait leur mordant.

Elle s'était d'abord juré qu'elle ne les supplierait jamais et l'air satisfait qu'arborait Gauthier après chaque lancer d'eau l'avait fait tenir quelques longues minutes.

Mais cela ne finissait pas et, outre le froid qui atteignait maintenant, en avait-elle l'impression, la moelle de ses os, les entraves, au fur et à mesure qu'elle tentait de s'en défaire, lui meurtrissaient les poignets.

C'est alors qu'elle capta le regard d'un jeune rouquin qui semblait prendre moins de plaisir que les autres à la torturer.
Et puisque la fin de son supplice ne dépendait que d'elle, c'est lui qu'elle finit par choisir pour prononcer la phrase qui lui coûta plus que quiconque ne peut s'imaginer :


Je vous supplie d'arrêter.


Ils applaudirent en riant et poussant des cris de victoire puis cessèrent, décrétèrent que le rouquin avait gagné la manche avant de la libérer de l'anneau pour la laisser transie sur le sol.

La jeune fille, trempée, s'était recroquevillée sur elle-même, frottant ses jambes l'une contre l'autre malgré la faible marge que ses liens lui octroyaient.

Et dire que là, dehors, c'était l'été.
Jamais Eulaly n'avait eu aussi froid. Pas même en hiver lorsque le vent venu des pays scandinaves soufflait à faire casser les branches des arbres devenues alors aussi fragiles que du cristal.

On lui jeta une couverture dans laquelle elle s'emmitoufla tant bien que mal en claquant des dents.
Quelle heure était-il ? Le jour était-il déjà levé ? Sa marraine était-elle rentrée ? S'était-on déjà aperçu de sa disparition ? Combien de temps allait-on mettre à la retrouver ? Les habitants allaient-ils penser qu'elle avait tant eu peur d'affronter sa nouvelle charge qu'elle s'était enfuie ?

Elle profita d'avoir le visage caché par la couverture pour sangloter le plus silencieusement possible. Elle ne voulait à aucun prix que Gauthier jouisse du spectacle de ses larmes.

_________________
Eulaly_de_baylaucq
Voilà des heures qu'on lui foutait une paix royale. A se demander même s'ils ne l'avaient pas abandonnée là.

Mais des pas se firent bientôt entendre et le rouquin arriva avec une gamelle fumante.
Comme il ne disait mot, Eulaly prit la parole.


Pourquoi tu fais çà ?
Pour les écus pardi. Pour quoi d'autre ?

Tu sais... Si tu me libérais et m'aidais à m'échapper, mon oncle et mon parrain te donneraient sûrement plus d'écus que Gauthier ne t'en donnera.

Silence. Il a l'air de réfléchir. C'est bon signe. Elle poursuit.

Je ne sais pas pourquoi tu as tant besoin d'argent mais j'ai bien vu que tu n'étais pas comme les autres. Aide-moi s'il te plaît. Tu auras l'argent et tu n'auras rien sur la conscience. Où sont les autres ?
Ils sont partis vaquer à leurs occupations quotidiennes. Si on ne les y trouve pas, ce sera suspect. On viendra les interroger et ce s'rait pas bon.
Je vois... Comment tu t'appelles ?
Qu'est-ce que çà peut t'faire ?
Ben c'est pour parler c'est tout...
Hippolyte.
Tu peux me remonter la couverture ? J'ai du mal avec les mains attachées.
J'suis désolé pour tout çà...[/b]

Il remonte la couverture.

[b]Il n'était pas question de torture quand il nous a engagé.
Il a prévu autre chose ?
Te couper les ch'veux. C'est pour ce soir. Et il donnera une mèche à chacun en guise de trophée. Te barbouiller de purin d'orties aussi... Ah ouais et puis... te faire bouffer des vers de terre... T'obliger à imiter quelques animaux de basse-cour... Pour çà... çà le fait bien marrer quand il nous dévoile ses idées.
Qu'est-ce tu lui as fait pour qu'il t'en veuille autant ?

Pas grand-chose... Il n'aime pas ne pas perdre tout. Et puis mon oncle lui fait gentiment mais régulièrement se rappeler qu'il ne doit plus m'approcher de moi. Il ne doit pas apprécier.


Nouveau silence.

Ma p'tite soeur est malade... C'est pour çà qu'on a besoin d'argent. Les soins coûtent cher. On n'a pas les moyens.
On t'aidera pour ta soeur... Libère-moi je t'en prie... Tout le monde saura que tu m'as aidée. Personne ne t'en voudra. Tu veux pas me détacher les poignets ? Cà fait un mal de chien...
Si j'te libère, y'aura des représailles. C'est moi qui serais à ta place ce soir.
Non. On filera à la maréchaussée et on leur racontera tout sauf que t'étais avec eux. Twuart les mettra sous les verrous. Tu passeras pour mon sauveur, tu toucheras la récompense et ta soeur pourra être soignée. Je parlerai même avec Mélusine ou Achilée pour qu'elle bénéficie des meilleurs soins possibles.


Hippolyte s'approche d'abord hésitant puis, semblant être définitivement décidé, défait les liens des poignets et des chevilles.

T'as pas trop froid ?
Je meurs de froid...
Tu devrais mettre des vêtements secs...
Oui ben...

se frottant les poignets, je verrais çà chez moi. Il faut sortir maintenant avant que les autres n'arrivent.
Tiens. Enfile ma chemise. J'me tourne. Gênée mais ne souhaitant pas perdre plus de temps à discuter, Eulaly se dépêche d'ôter sa chemise de nuit humide et froide pour enfiler le vêtement qu'Hippolyte lui a donné et qui, bien que ne la couvrant que jusqu'à mi-cuisses et puant la vieille sueur, la réchauffe presque instantanément.

Tu me promets que tu me donneras de quoi sauver ma soeur hein ?
Promis. Allons-y.

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Eulaly_de_baylaucq
Hippolyte la conduisait à travers le dédale de pierres humides desquelles suait un salpêtre blanc. La flamme rassurante de la torche que tenait le jeune garçon faisait danser sur les murs des ombres bien moins rassurantes et le silence prudent des deux compères leur permettait d'entendre le clapotis de gouttes troublant un lac invisible à leur vue.
Jamais la petite blonde n'aurait imaginé qu'il puisse exister à Tournai, un endroit pareil. Pas faute d'avoir pérégriné dans le coin pourtant.

Si Eulaly s'était quelque peu réchauffée grâce à la chemise sèche d'Hippolyte, ses pieds nus souffraient. Elle marchait précautionneusement, hâtant cependant le pas autant qu'elle le pouvait, se rattrapant aux murs ou au bras de son libérateur quand la plante de son pied glissait ou trouvait une arrête tranchante.


On est bientôt arrivé ?

Pour seule réponse, Hippolyte s'arrêta net, se retourna vers elle, l'index sur la bouche et le visage crispé d'angoisse. Il lui fit signe d'écouter. Eulaly ouit horrifiée les voix enjouées de Gauthier et des autres venant à leur rencontre sans même se douter qu'ils étaient là.
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Eulaly_de_baylaucq
Le premier réflexe d'Hippolyte fut d'écraser brutalement la mèche de la torche sur le mur ce qui dégagea une odeur fort caractéristique qui ne pourrait passer inaperçue auprès des voyous.
Ce n'était pas très intelligent de sa part trouva Eulaly qui sentit son estomac se nouer violemment.

Il aurait mieux valu qu'il aille seul à leur rencontre, leur expliquant que, claqué, il leur laissait prendre le prochain tour de garde auprès de la prisonnière qui, elle, en aurait profité pour se cacher puis pour s'enfuir.

C'était trop tard.
Il faudrait faire avec. Il ne restait qu'à trouver un moyen de fuir rapidement. Hippolyte se tétanisa lorsqu'il se rendit compte de son erreur, regardant bêtement la torche encore fumante.
Eulaly cherchait désespérement une issue des yeux.
Une cavité sombre sur sa gauche. Soit elle menait quelque part, soit elle y serait acculée. Elle n'avait de toutes façons pas d'autre choix que de prendre le risque.

Elle tira sur le bras d'Hippolyte pour le sortir de sa torpeur et l'inviter à la suivre.
D'abord à quatre pattes, rampant ensuite, elle découvrit que la niche était assez profonde.
Ne se souciant momentanément que de sa propre progression, elle continuait de se traîner vers le noir devant elle, s'écorchant les jambes et les bras sans même s'en rendre compte.

Une lueur la guida bientôt. La niche avait donc une issue. Elle se laissa tomber d'un mètre sur le sol dans une pièce gigantesque. Un cul de sac au milieu duquel trônait un lac.
Après un moment de stupéfaction, elle pensa à regarder dans le trou pour vérifier qu'Hippolyte arrivait bien. Seul le noir s'offrit à sa vue.
Mais où était donc t'il passé ?!
Elle n'osa pas appeler, l'écho la ferait irrémédiablement repérer.

Il n'y avait plus qu'à attendre. Ce qu'elle fit en se recroquevillant dans le creux d'une roche à peu près à l'abri des regards. Outre le froid qui la tenaillait à nouveau, c'est la peur qu'elle sentait maintenant aussi s'infiltrer dans ses veines.

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Gwad
Il avait erré toute la journée à travers les rues de la ville, frôlant les maisons tel une ombre, écoutant les conversations des gens qu'il croisait, demandant ci et là si l'on avait vu passer sa jeune amie.

Mais personne ne semblait savoir...de mauvaises langues allant même jusqu' à soupçonner qu'elle avait peut être fuis ses responsabilités de bourgmestre à peine élue...pfff balivernes que Gwad chassait rapidement de son esprit. Il le savait lui, Eulaly malgré son jeune age avait en elle assez de force et de caractère pour affronter le monde politique, et soit disant adulte.

Une vive douleur lui rappelait soudain son état, il avait la chance d'être encore de ce monde, mais combien de temps encore...pour l'heure il lui semblait y avoir plus important.

Parvenant d'une petite ouverture au pied du mur, une voix attirait son attention,


On va lui r'faire une coupe à la mini bourgmestre...t'as am'né le purin ?

Gwad se mettait péniblement à genoux pour essayer d'entendre mieux, et pourquoi pas savoir à qui était cette voix.

J'vais enfin pouvoir prendre ma vengeance...aller...on va r'joindre l'Hippolyte...

A priori, la voix d'un jeune homme dont il ne pu apercevoir que le dos, avant qu'il ne quitte la pièce... Gwad eut à peine le temps de se relever et de se cacher dans un coin, que deux hommes...non deux garçons en faite, sortaient de la maison en question.

Gwad se mit à les filer, se faisant extrêmement discret, et malgré les douleurs, il avançait comme si sa vie en dépendait, sachant que s'il les perdait, il n'aurait aucune autre chance de retrouver son amie, et cela il le refusait.

Ils quittaient bientôt la ville, les ruelles pavée faisant place à de tortueux chemins à travers les sous-bois, les arbres lui faisant parfois perdre la vue sur les deux sombres acolytes.
Heureusement, celui qui semblait être le chef, fier de lui, parlait d'une voix plus forte, permettant à Gwad de continuer à les suivre.


On y est presque, l'entrée de la grotte est par là... attend arrêtes toi !

Gwad se figeait, mimétisme avec les vilains de service, caché derrière les arbres, il vit l'ouverture dans la roche dont il était question. Ainsi que les deux garçons, dont le meneur semblait intrigué, et parlait d'une voix plus basse à son compère.

Hmm...j'suis sûr d'voir entendu des bruits dans la grotte... aller viens !

Les deux garçons de s'engouffrer dans l'ouverture.

Gwad allait pour les suivre, mais fût arrêté par une idée que l'on qualifiera peut être de lumineuse...mais qui lui vaudrait probablement un bûcher si cela se savait. Il grimpait sur l'amas pierreux, se dépêchant de constituer un tas avec toutes les branches sèches à portée de main.

Puis, de sa besace il sortait un petit sac dont il répandit tout le contenu sur le bois. Venant aussi de sa besace, il sortait deux pierres, une pour chaque main, et qu'il s'empressait de choquer l'une contre l'autre, obtenant des étincelles.
Sorcellerie crieront certains, mais bientôt une haute flamme venait danser sur les branchages, éclairant le soir d'une vive lumière.
Il espérait que de la ville, quelqu'un l'apercevrait, et qu'alors il viendrait d'autres personnes poussés par la curiosité, car il doutait, dans son état, pouvoir faire le poids seul face aux deux vilains.

Aller, il était plus que temps...et il entrait à son tour dans la grotte.

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Demetra842
Demetra était partie dans la matinée, elle voulait d'abord se rendre au bureau où se trouvaient Amaurie, Sly et les autres pour les prévenir qu'elle partait fouiller les grottes, comme le lui avait demander Amaurie la veille...
Elle prit donc la sortie du village, passant devant l'église, et priant une dernière fois pour qu'ils retrouvent la petite fille saine et sauve.

Elle avança avec Light et son équipement, son arc étant son meilleur allié dans cette forêt.
Elle marcha quelques temps et trouva une grotte. Elle alluma sa torche et y pénétra... Elle n'était pas profonde, du coup, elle n'y passa que quelques minutes, mais ce n'était pas la seule grotte, elle le savait, et donc, elle continua son périple.

Vers le milieu de l'après midi, elle sortit d'une grotte, ses recherches restant encore une fois vaines...


Elle se posa quelques instants sur un rocher...



Bon sang, mais où ont-ils bien pu l'emmener?

Demetra était bien décidée à ne pas baisser les bras, c'est alors que sa louve se mis à aboyer. Elle releva la tete et vit de la fumée, elle pensa d'abord à des vagabonds ou des voyageurs, mais elle voulait quand meme vérifier, de toute façon, il y avait des grottes à explorer de ce coté aussi...
Elle se leva et partie en direction de la rive opposée du lac, sa louve lui servant de guide au milieu des bois, et son arc à la main au cas où...
--Gauthier_potigros
'tin c'est quoi c'bordel ?! Vous sentez ?

Gauthier s'élance et illumine de sa torche celle d'Hippolyte éteinte par-terre.
Il s'accroupit.


Encore chaude...

Un rapide regard alentour. Rien tout d'abord et puis...

Ola !

Des semelles de chausses dans un trou à gauche !
Gauthier, aidé de ses trois comparses tirent Hippolyte par les chevilles.

Le jeune homme, plus corpulent qu'Eulaly, n'avait pu avancer très loin. Ses larges épaules ne lui avait pas permis d'avancer suffisamment pour pouvoir se cacher complètement.


Il se passe quoi là hein ?!!! Qu'est-ce tu fous là-d'dans Polito ?
Elle s'est sauvée ! Elle est passée là ! J'essayais d'la rattraper mais j'suis resté coincé.
Comment çà a pu arriver ?!!!
J'en sais rien. Elle a réussi c'est tout.

Et t'as cru bon de passer par là alors que tu connais l'autre moyen d'arriver au lac ?
Ben j'ai paniqué... Pas réfléchis... Fallait que je la chope au plus vite.

T'es un idiot Polito. On fait l'tour. Suivez-moi.


En fait, la pièce du lac n'était pas tant un cul de sac que çà et bien que l'entrée n'était pas très visible, ceux qui connaissaient l'endroit savaient qu'un passage plus large permettait de la rejoindre à pied.
Ce que firent les voyous suivi par un Hippolyte à la tête basse.
Eulaly_de_baylaucq
Que fallait-il faire à présent ? Rester cachée ? Combien de temps encore ? Rebrousser chemin ? Ils étaient sans doute partis à sa recherche. Le passage serait peut-être libre maintenant... ou pas. C'était risqué...
Et où donc était passé Hippolyte ?

Il faisait trop froid pour rester ainsi à ne rien faire. Et puis elle ne voulait pas se fier à l'hypothétique chance que quelqu'un vienne la sauver.
Les voyous la trouverait sûrement avant çà.
Finalement, l'action était l'option la plus judicieuse.

Elle se lève pour retourner à la cavité. Aucun bruit.
Une grande inspiration avant de s'immiscer à nouveau dans l'étroit couloir, guettant le moindre son.

_________________
--Gauthier_potigros
Fouillez partout ! Elle n'a pas pu se cacher bien loin !
'tin mais elle est où la garce ?!!!
Titi, Socrate ! R'tournez au chemin ! Elle a peut-être fait demi-tour !
Trouvez-la moi !!!
C'est 2000 écus qui s'barrent là ! Et un avenir plutôt limité en temps pour nous si elle s'échappe et prévient la maréchaussée.
Grouillez-vous !
Eulaly_de_baylaucq
Un coup d'oeil à la torche par-terre. Elle avait rejoint le couloir principal. Il fallait maintenant courir dans la pénombre.
Eulaly ne savait pas où se trouvait la sortie mais elle suivait le long couloir espérant à chaque détour voir briller la lumière du jour.

Elle entendait les voix des garçons plus loin. Ils la suivaient, se rapprochaient. Avec leurs chausses, pour sûr ils allaient plus vite.

Elle accélère encore le pas, tombe, se relève, court à nouveau. Qui sait ce qu'ils feraient s'ils lui remettaient la main dessus.
Ce serait sûrement plus grave qu'un barbouillage au purin ou une coupe de cheveux.

Les yeux embués de larmes, elle file sur ses jambes cotonneuses qui ne demandent qu'à se dérober sous elle quand soudain elle heurte un corps humain qui l'enlace.
Les yeux fermés, hurlant, elle abat sur lui une série de coups, se débat de toutes ses forces.
Dans la panique, elle n'avait même pas reconnu Gwad.

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Gwad
'tin....'del....'entez !

Les yeux de Gwad ne s'étaient pas encore habitué à la pénombre, mais l' échos des voix déformées raisonnant sur les parois lui donnait un aperçut de l' exiguïté du lieu.
Il se mettait à avancer, d'un pas prudent mais décidé, main serrée sur son bâton, attentif au moindre bruit.

….ouillez...tout !

...vez la moi !!!


Les voix se rapprochaient vers lui, mais Gwad était prêt si affrontement devait avoir lieu.

Il se figeait soudain, presque surpris de percevoir des bruits plus faible, et plus proches...
oui...des pas...il en était sûr....aussi, le souffle d'une respiration rapide entrecoupée de sanglots.
C'était elle, il en était sûr.

D' instinct il ouvrait les bras pour recueillir le corps qui heurtait soudain le sien, contact qui déclenchait hurlement de frayeur et salve de coups que Gwad n'eut pas le temps d'esquiver.

Aieuu... hey ! je t'en prie...calme toi...

Il posait une main sur la bouche de la jeune fille pour tenter d'étouffer le cri, la pressant un peu contre lui pour bloquer les mouvements de ses bras.

calme toi... çà va aller... hey...
_________________
Eulaly_de_baylaucq
Affolée, il faut quelques secondes à Eulaly pour se calmer suffisamment et reconnaître son ami qui la voyant cesser de s'agiter, ôte sa main de sa bouche.

Besoin de se rassurer, elle l'enlace d'abord à l'étouffer et serait restée ainsi des heures si la réalité de la situation ne l'avait pas ramenée à elle. Elle plante ses prunelles terrorisées dans les siennes et lui donnant la main :


Gwad ! Ils arrivent ! Il faut se sauver !
_________________
--Gauthier_potigros
Des hurlements de fille, des voix...

Titi : Elle est là ! J'l'ai trouvée !!! Rappliquez !

Titi, Socrate, Gauthier, Hippolyte et Octave se mettent à courir vers la sortie. Il était vital pour eux de rattraper leur proie.

La sortie apparaît dans la lumière rougeâtre du crépuscule. Ils sortent pour voir la blonde et Gwad s'enfuir tant bien que mal vers le village.
Aucun mal à rattraper les deux blessés et les encercler, les forçant à s'arrêter.

Gauthier s'approche du couple en souriant, fait signe à ses accolytes d'immobiliser Gwad et administre une giffle magistrale à la blonde.


T'as bien failli nous avoir puterelle. On va vous reconduire au "chaud" et je peux t'assurer que cette fois-ci, aucun de vous ne s'échappera.
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