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Info:
Retrouvailles de Linon et Maël bien des années après leur séparation, quand plus rien n'est possible.

[RP] Quand la foudre s'abattit sur Lenay

Linon
[Tour de Lenay]

Les yeux ronds de stupéfaction, Linon tentait d'assimiler ce que lui racontait le colporteur, sans doute aussi bonimenteur à ses heures.

De quoi? Mais qu'est-ce que vous racontez...?
Froncement d'un sourcil Vous avez bu, vous !

Que nenni, que nenni, j'ai rien picolé du tout à c't'heure ! D'ailleurs fait drôlement soif chez vous. J'ai la gorge bien trop sèche pour tout bien me souvenir et répéter.


La jeune femme s'assombrit un instant en constatant qu'encore une fois, les nouvelles fraîches du duché allaient lui coûter un bras.. ou au moins un doigt. Mais toujours pas très désireuse de sortir de chez elle, elle fit signe à l'homme de la suivre, lequel s'empressa d'obéir en abandonnant son barda dans la cour.

Une fois dans la cuisine, il retira son chapeau et s'assit sans plus de manière à la table, comptant bien obtenir le souper sur place. Pendant ce temps, Linon hésitait entre le cidre de son mari et le vin raté de leur cave. Mais voulant mettre l'homme dans de bonnes dispositions, elle sacrifia le cidre de Titi. Tant pis, ça lui donnerait un prétexte pour aller traîner en taverne...

Une fois l'homme servi et elle-même assise en face de lui, la béquille soigneusement posée à portée de main, elle le relança.


Bon allez, redites-moi tout ça.


L'homme fit claquer sa langue, pas mécontent de la boisson réservée au seigneur des lieux, et pour mériter un deuxième verre s'empressa de répondre.

Mais ma bonne dame, vous sortez donc jamais?

Euh non... pas plus loin que Saumur en tout cas.

Mais ça fait le tour de tout le duché ! J'vous dis qu'il y a un breton qui a pris Angers... !


M'enfin c'est pas possible !! Comment vous savez ça?

Ben j'l'ai vu, c'est pas dur... il a traversé toute la ville avec ses troupes et son étendard rouge, là... Même que l'nom est aussi incompréhensible que la langue de ses hommes. Du chinois ou un truc comme ça, c'est bien qu'c'est un breton... un grand costaud blond à l'air pas commode... les femmes se pâment sur son passage ! Tss, z'ont pas plus d'tenue que des chattes en chaleur les bonnes femmes quand elles voient une armure.

Oui bon, on s'en fout...

Ah non, non, on s'en fout pas hein !


...

Moui, bref. Alors ce breton, vous savez ce qu'il fait là? Les tourangeaux sont entrés en Anjou? j'croyais que la Bretagne était là pour eux...


L'homme regarda son verre vide en gardant le silence. Linon suivit le regard et s'empressa de remplir le verre.

Alors?

Alors... j'vous l'donne en mille ! L'Anjou a été vendu à la Bretagne !!


Sidérée, la brune fixa l'homme

Non mais vous débloquez, qu'est-ce que c'est que ces salades? Anjou et Bretagne sont alliés petit grommellement au sujet de cette alliance meurtrière... le Ponant, tout ça...

Ouais ! absolument ! Mais le Ponant a décidé que l'Anjou savait pas s'autogérer, donc la Bretagne l'a annexé. Parce que si la France voulait attaquer... vous vous doutez bien qu'on tiendrait pas deux jours. Vous m'contredirez pas, j'pense...


Légère grimace de Linon qui devait bien reconnaître la logique du raisonnement. Mais pourtant, ça restait difficile à croire...

Mais le duc? Qu'est-ce qu'il a dit?

Qui ça? Thoros?

Mais nooon... ! Le VRAI duc, celui qui a été élu, Kirke ! Et l'conseil alors...? C'est pas possible qu'ils aient accepté...

Ah eux...

L'homme haussa légèrement une épaule et regarda la brune.

Z'êtes vraiment au courant de rien, vous... Ils sont tous morts, une vraie boucherie.

Linon blêmit.


Hein??? Mais qu'est-ce que vous racontez? Ça va pas, non??

Hélas ma pauv'dame, c'est tout c'qu'il y a d'plus vrai... l'hydreux en avait marre, la Bretagne voulait l'Anjou, z'ont fait alliance et l'breton a fait zigouiller tout l'monde... comme ça, s'ra régent.

...

Mais...

...


De plus en plus blanche, Linon fixait l'homme qui détourna le regard, un peu gêné. A toute allure, les visages connus des conseillers défilèrent dans son esprit, certains noms lui échappaient... le choc sans doute.

Mais c'est pas possible, j'ai vu mon filleul, Charles de Raveline il y a... pas longtemps. Et Kilia !! La duchesse Kilia ! je l'ai vue en taverne il y a deux ou trois jours!

Ouais ben je sais pas, sont tous morts j'vous dis. Plus personne les a vus depuis... ouhla... depuis la l'vée d'ban j'crois bien. C'est ça qui a dû agacer. On s'demande pourquoi d'ailleurs... on n'a pas vu arriver un seul noble. Ou en tout cas, pas deux. La seule qui s'est échappée c'est la dame de l'université, la baronne là...


Rose?

Ouais c'est ça. On l'a vue galoper vers le camp des bretons, l'air folle de rage. M'est avis qu'elle voulait les venger... Doit être morte aussi à l'heure qu'il est.


Stupéfaite, Linon cessa de l'écouter. Vacillante, elle se releva et prit mécaniquement sa béquille. Indécise un instant, elle finit par laisser l'homme seul et emprunta le couloir qui menait à une pièce toujours verrouillée. Elle ouvrit la porte à l'aide de son trousseau de clefs, et se retrouva au milieu du trésor de Lenay. Des dizaines d'épées rutilantes et de boucliers neufs étaient sagement disposés là, à côté des coffres plein d'or. De quoi armer et payer plusieurs armées. Elle compta soigneusement 502 écus, puis retourna en cuisine. Sans prêter attention au fait que l'homme avait la bouche pleine de pâté car il s'était servi en son absence, elle lui donna deux écus.

Merci. Vous pouvez partir maintenant.

Sentant qu'il n'aurait rien de plus, le colporteur salua de la tête et retourna à sa charrette pour finir sa tournée.

La jeune femme serra les écus dans le buffet et se mit en quête de son mari.

Titouuuuuuuuuuuuuuuu !!!! Viens vite essayer ta cote de mailles et choisir le nom de ton armée ! Faut que t'ailles raser la Bretagne !!!

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--Alen
Une ruelle d'Angers.....

Il courait, il savait quelque chose qu'il ne devrait pas savoir et quelqu'un voulait cette information.....

Pour son plus grand malheur, la personne qui voulait cette information était aussi tenace qu'un loup affamé et était aussi dangereuse que le dit animal....

Il tourna au coin d'une ruelle et se pensa sauvé quand un choc à l'estomac le plia en deux ....

-"Pitié..."

Il sentit une main enserrer sa gorge et le relever, haut, si haut que ses pieds quittèrent le sol, à tel point qu'il put à peine respirer, murmurer...

L'homme a la carrure colossale posa une question...Une simple question...

Et il répondit en un seul murmure priant pour que son calvaire finisse par une mort rapide...

Il avait peur , vraiment peur..

Mais la mort ne vint point...

La puissante main le lâcha et il contempla le guerrier en armure noire....
Coldtracker
Maël lâcha l'homme ...

Il savait maintenant où séjournait linon, celle à qui il avait sauvé la vie il y avait bien longtemps à Constantinople ...

Une femme qui avait eu de l'importance dans sa vie et qui était revenue au premier plan il n'y avait pas si longtemps...

Dans de malheureuses circonstances....

Il devait lui demander pardon, faire amende honorable...Même si il n'avait fait que son devoir..

Le colosse dit simplement:
-"Merci..."

Il quitta alors les ruelles les plus malfamées de la ville sans que quiconque ne s'oppose à lui....
Il était de notoriété publique que le Maréchal de Bretagne n'avait jamais perdu un duel....

D'ailleurs, il n'avait jamais perdu un combat....Quel que soit sa forme...

Un tueur né qui n'avait jamais accepté son destin...

pendant qu'il marchait, il lui revint de souvenirs en mémoire, le jour où il avait sauvé la vie de Linon, l'apprentissage des armes qu'il lui avait donné, Venise....
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Une guerre à mener?De Morrigan-Montfort à vostre service...
Letiti
Parait qu'elle voulait une canne la linon. Il lui avait bien dit qu'une demi paire de béquille ca faisait une canne. Mais il avait rapidement changé d'avis en voyant le regard acéré que lui jeta sa femme si douce.

Il était donc dans son atelier à tailler un bon morceau de bois dans l'espoir de lui donner la forme idéale pour une canne.


Voyons voir, faut un manche qui claque mais confortable.. une assise solide pour ne point glisser et un corps tout en déhanché, à la fois souple et costaud.

Il était entrain d'obtenir un bidule informe, bien plat à l’extrémité, rond à l'autre et désespérément fin entre les deux bouts. Le cri le surpris..

Il fronca les sourcils:


Ma cotte de maille? Mon armée? Elle est devenu folle!

Il retourna un coin de son atelier et descendit au rez de chaussée, sa femme braillant à qui mieux mieux.
Il était la, avec son couteau pour vider les poissons, son baluchon, son chapeau, sa canne et les vers:


Paré trognon!
J'ai tout c'qui faut plus les p'tits soldats!
Regarde le nombre d'ennemis que je vais ramener aujourd'hui!
Par contre j'ai pas encore de nom...
L'eviscéreuse de truite?

Ca va? t'as pas l'air bien...
ta canne est presque finis.

Fais soif d'ailleurs.. faut pas partir déshydraté!


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Linon
Et le héros de la vengeance de débouler, canne à pêche à la main, devant sa femme éberluée. Linon se secoua mentalement pour chasser l'image des asticots en tenue de combat et lança un regard grave et désespéré à son mari.

Tu devrais ranger ça Titou... l'heure est terrible.

Ne sachant comment lui dire, elle se détourna vers le buffet et l'ouvrit pour prendre l'argent. Ainsi masquée par le meuble, elle lui dit enfin

Ils sont tous morts... les bretons les ont fait assassiner. J'suis désolée Titou, ils ont tué Kilia.

Elle se retourna vers lui, le sac d'écus dans les mains.

Mais j'te jure qu'on va tous les venger ! La Bretagne paiera le prix du sang ! Les élus étaient trop naïfs de croire qu'une armée de sales bretons tuant de l'angevin à Angers n'y prendrait pas goût, et ils ont payé leur naïveté de leurs vies! Mais foi d'Linon, cette abomination ne restera pas impunie !

Elle posa solennellement le lourd sac dans ses mains et le débarassa de sa canne.

Va faire enregistrer ton armée... appelle-la comme tu veux, "mort aux crèpes", "à bas les chapeaux ronds" ou "pour Kilia", ou c'que tu veux, mais s'il-te-plaît, choisis le blanc du deuil pour l'étendard.

Elle l'embrassa doucement sous l'oreille et murmura

J'suis terriblement désolée... on proposera à Baillant de venir avec nous pour la venger, même s'il est poitevin.

Elle se redressa et serra ses mains pour lui insuffler du courage, et sans attendre plus longtemps, tourna les talons pour retourner vers la chambre forte, jetant par-dessus son épaule :

Je prépare nos affaires et je vais annoncer que nous recrutons des mercenaires, même des mainois si il faut ! Tout sera prêt à ton retour.

Une fois seule avec les armes, Linon s'empara d'une épée qui lui était particulièrement précieuse, plaça soigneusement les mains comme le lui avait enseigné autrefois ce jeune homme blond qui l'avait sauvée du massacre, et s'essaya à retrouver les mouvements qu'elle n'avait plus jamais voulu refaire après avoir appris sa mort. Sa jambe toujours boîteuse gênait l'efficacité du geste... La jeune femme grimaça mais son regard ne perdait plus sa résolution.

Trop de morts ruisselant de sang la regardaient faire... les membres du conseil et Kilia, Charles son cher filleul, peut-être d'autres nobles, Soaz et elle-même quelques semaines plus tôt, pas tout à fait mortes mais peu s'en était fallu. Et le blond Maël qu'elle n'avait jamais revu et qui était mort dans la guerre de Bretagne pour défendre ce granit ingrat qu'il aimait tant.

La Bretagne paierait.

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Letiti
Les vers se tortillèrent au sol, La gravité avait bien fait son oeuvre quand il ouvrit la main d'incrédulité.

les bretons.. encore les bretons.. toujours les bretons...

Ils avaient envahis le duché, ils avaient failli tuer sa femme, ils avaient maintenant assassinés les élus angevins, ils avaient assassinés sa marraine avec qui il était si souvent en désaccord mais qu'il aimait comme une parente (pas tout a fait une mère parce qu'elle l'aurait tué pour ca, disons une grande soeur ou une tante ^^).

Linon avait déjà pris les choses en mains. Elle lui fourra de quoi créer l'armée dans ses mains, et tenta de lui redonner de l'énergie par quelques mots et gestes.
Ses dents se déssérèrent enfin:


J'y vais Trognon.
Oh j'y vais!
Je suis prêt à recruter même des tourangeaux s'il le faut ce coup ci. La Bretagne doit disparaitre!
devenir une ile morte, un cailloux pelé empli de la malédiction des morts tombés sur leur terre barbare.
Il ne doit plus en rester un.


Attrapant rapidement son chapeau, les affaires de pêche étant tombées ca et la, il quitta la route d'un bon pas. Non il n'allait pas en plus prendre un canasson quand même?!


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Coldtracker
Il approchait du lieu dit et ralentit pour finalement s'arrêter à une cinquantaine de mètres....

Il dit à la patrouille:
-"Vous m'attendez ici..."

Les soldats firent grise mine et il lança:
-"Respirez les gars..."

Il mit des jambes et fit marcher sa monture jusqu'au plus près des lieux et l'arrêta....

Là, il mit pied à terre et attacha les aides à un anneau scellé....

Le colosse en armure noire resta fixe un petit moment....

Son cœur battait bien vite...

Etait-elle là?Serait-ce bien elle?

La pluie de mit à tomber, lentement il enleva son armet et laissa la pluie mouiller son visage et ses cheveux courts...

Il passa une main gantelée sur son visage balafré et le colosse s'avança jusqu'à la porte, frappa puis recula....

Pour ne pas effrayer les gens de la maison, ce qu'il faisait rien qu'à son apparence...
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Une guerre à mener?De Morrigan-Montfort à vostre service...
Miel.
[Tour de Lenay]

Et la môme alors? Saletés de parents ingrats qui n'ont pour pensée que la vengeance.
Miel avait bien écouté le récit du jeune homme. Récit dont elle ne croyait pas le quart de la moitié. Enfin un peu plus quand même.


M'man.
Tu sais qu'on ne parle que de cela en taverne, hein? Tu savais pas pour Thoros? Il a même parlé en place publique... ainsi que la blonde traitresse mais poète.
Si si. Ils ont même annoncé le nom des conseillers!


Eh ouais. Y en a une qui fait le mur, malgré les tentatives desespérées de son Pere, qui essaye vainement de l'enfermer dans sa chambre. 4
La Princesse des fées a beau être dans son monde, et n'être haute que de 6 printemps (ou 7, chipotez pas les gens)... elle a des oreilles. Et un esprit assez vif.


N'empêche. J'ai jamais entendu parler de la mort de Trella ou de Kilia. Il est louche ton gars.
Dommage qu'il soit parti. J'lui aurai jeté un sort de vérité. Juste pour vérifier hein.


L'ex sauvageonne se replonge dans ses souvenirs de pilier de bar. Saumur a été pendant un certain temps plongée dans une bulle, la ville ayant vécu ces derniers jours quelques troubles politiques. Entre rumeurs et vérité, le second tour avait été serré et fait l'objet de la plupart des discussions.


Nan parce que, j'avais compris que Thoros était angevin, déjà. Donc c'est pas la Bretagne qui attaque. Et pis j'croyais que la Bretagne était là pour aider l'Anjou à reprendre le chateau.

J'aurai donc rien pigé? Ou tout a changé super rapidement?


Décidement ... ses sources devaient pas être fiables. Line lui avait bien dit de ne plus écouter les saoulards, ni même ses lutins farceurs qui glissent des idées à l'oreille. -Comprendre: ses propres idées. Non pas des mésanges ou de l'omniscience-

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Princesse féerique de Linon & Letiti. Môme de 6/7 ans.
Apprentie Maje, sur-douée mais pas encore douée. Trop dans la lune... Bcp trop.

Créatrice officielle du fan club "Rikiki powaaaa"
Linon
Tout le monde pensait que son mari était un gentil bonhomme rigolo incapable de faire du mal à une mouche. Mais Linon qui le connaissait bien, savait pertinemment que c'était faux, déjà parce qu'il n'avait aucune pitié pour les animaux plus petits que lui, aussi mignons essayaient-ils d'être, et ensuite parce qu'elle l'avait déjà vu entrer dans des colères blanches de fureur quand les siens étaient menacés. Et sans aucun doute, la mort de sa suzeraine était l'un des rares évènements capables de réveiller cette fureur. Aussi ne doutait-elle pas que Titi mènerait à bien le ravage du pays responsable.

Elle quitta la chambre forte avec les cotes de maille, et tomba sur sa fille qui se mit à lui donner son avis sur les nouvelles apportées par le colporteur. La mère consternée regarda l'enfant qu'elle avait sans doute oubliée, trop prise par les funestes nouvelles. Elle lâcha les cotes qui glissèrent au sol dans un joli cliquetis, et de sa main libérée, attira la tête enfantine contre elle pour la presser contre son ventre.

Elle avait oublié leur fille... sa main se perdit dans les cheveux soyeux alors qu'elle cherchait désespérément une solution pour cacher la petite qui se trouverait au premier rang en cas de représailles. Elle baissa les yeux sur l'adorable minois qui attendait qu'elle réponde.


Oui ma chérie, je sais que Thoros a pris le château il y a quelques temps. Mais c'était sans doute pour mieux le vendre à cette maudite Bretagne.

Elle força un sourire qu'elle espérait rassurant.


Et oui, Trella et Kilia vont certainement très bien.
Elle n'en croyait pas un mot... Et bien sûr, tu ne dois pas écouter les étrangers... Elle se pencha pour embrasser les boucles douces, murmura dans ses cheveux Je t'aime tant ma Mielounette, bien plus que tu ne le sauras sans doute jamais... serra sans doute un peu trop fort la petite contre elle, et finit par se redresser en souriant vaillamment.

Tu sais quoi ma chérie? Ton père a dû sortir un peu vite... tu devrais monter voir dans la tour si tout est en ordre, je crains toujours qu'il nous fasse exploser. Et il ne faudrait pas qu'un sort s'échappe n'est-ce pas? J'ai quelques lettres importantes à écrire, je t'appellerai quand j'aurai fini et je t'emmènerai chez...
Oh grand dieu, à qui la confier si tous étaient morts? ... c'est une surprise... !

L'enfant partie, Linon rejoignit la grande salle et alluma les bougies de son écritoire, le ciel se couvrait, il ne tarderait pas à pleuvoir. Après un instant de réflexion, elle rédigea d'un seul trait le premier document, sans doute le plus important.

Citation:
De nous, Letiti et Linon, seigneurs de Lenay,

Alors que nous nous apprêtons à aller guerroyer pour venger les nôtres de l'infâmie bretonne, affirmons que ceci est notre testament et dernière volonté.

Léguons la totalité de nos noms, titres, terres et possessions à notre sang, l'enfant Miel. de Lenay.

Confions sa tutelle à notre amie de longue date, la baronne Johanara d'Ambroise, et la supplions de veiller à la bonne éducation de notre très chère fille unique, avec l'aide de Marko Palmotta notre fils adoptif.

Que le Très-Haut les protège et ait pitié de nous.

Rédigé à Lenay le 13 juillet 1459






Elle attendrait Titi pour signer avec lui. Après avoir farfouillé dans les parchemins rangés sous l'écritoire, elle posa avec la lettre leur certificat de mariage et la patente de noblesse de Titi, pour que personne ne puisse contester les droits de Miel.

Citation:
Certificat de Mariage



Devant le Très-Haut et avec la bénédictions des Prophètes, Dame Linon a été unie par les liens sacrés du mariage, à Messire Letiti. Furent également présent Messire Maleus d'Assay et Dame Otissette de Reikrigen, comme témoins temporels de cette union.


Le Sacrement fut donné par Son Excellence Typhanie de Divonne dicte Titca, avec l'aide précieuse de la Soeur Eilinn Melani et du Frère Ulrich le trentième jour sixième mois de l'an de grâce mil quatre-cent cinquante huit, au sein de l'Abbatiale Saint-Bernard de Noirlac.

Puissent Foi et Raison les guider.

Typhanie de Divonne, Dicte Titca,
Soeur Cistercienne,
Dame de Soye,
Première Archidiacre de Bourges,
Sous-Secrétaire de Bordeaux.


Citation:

[i]Faisons savoir, Nous, Kilia Chandos de Penthièvre par la Grâce d’Aristote, Duchesse de Chasteau-en-Anjou, Baronne de Montreuil-Bellay, à tous présent et avenir, Salut :

Voulant donner à nostre cher Letiti et par là-même à son épouse Linon, une preuve éclatant de l’affection que nous lui portons et la récompenser dignement des services, de son soutien, nous l’élevons au Titre de Seigneur de Lenay .

Autorisons nostre chère Letiti à se qualifier Seigneur de Lenay sur nos terres de Montreuil-Bellay, en tous les actes et contrats, tant en jugement que dehors.
Voulons qu’icelui soit recoignu en lasdite qualité, qu’icelui jouisse des honneurs attachés à ce titre après avoir presté entre nos mains le serment de foy et d’hommage tel que recoignu en les statuts de l’héraulderie Françoise, Voulons que ce titre et les biens qui y sont attachés soient transmissibles à sa descendance directe et légitime issue de mariage Aristotélicien, de mâle en mâle par ordre de primoginiture et par défaut d’iceux aux femelles de sa lignée et à défaut de tout héritier directe et légitime un retour au Duché de Montreuil-Bellay; les dits biens tel que descript sur les registres de l’Héraulderie d’Anjou, en présence du Hérault d’Anjou, dans lequel acte sont énoncés les conditions sous lesquels jouiront des dits biens, Letiti et ceux de ses descendants appelés après icelui à les recueillir, ainsi que le titre iceux sont attachés.

Ils pourront et leur sera permis d’avoir, tenir et posséder à toujours, sans qu’ils puissent être contraint, maintenant ni au temps à venir, à s’en dessaisir sauf faute de noblesse.

Qu’icelui puisse porter les armoiries telles qu’elles sont figurées aux présentes :
D'or fretté de gueules, à la fasce brochante d'azur chargée de trois besants d'or pour Lenay.




Car tel est nostre bon plaisir, et afin que ce soit chose ferme et stable à toujours, nous demandons au témoin Héraldique dicte l'Oeuf d’y apposer son sceau.

Donné à Letiti , le 1 du mois de Novembre de l’an de grâce mil quatre cent cinquante huit.





Elle attaqua ensuite l'annonce de recrutement. Au pire, ils recruteraient en Poitou...


Citation:
Le seigneur Letiti part en guerre pour venger les membres du conseil assassinés.

Une solde de 30 écus par jour et une part du butin sont offerts à tout soldat d'expérience.

Départ tout à fait imminent. Nationalité indifférente.


Lenay, 13 juillet 1459



Quelques coups résonnèrent contre la porte. Abandonnant les lettres sur l'écritoire, Linon boitilla jusqu'à la porte en cherchant du regard sa béquille.
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Miel.
[Métamorphose en petite souris]

Ravie de voir que sa mère revenait à la raison, Miel n'émit aucune objection à s'en aller dans la Tour du Maje, vraie source d'inspiration pour créer ou améliorer des sorts.

Les premières marches de l'escalier grimpées, elle entendit sa mère utiliser une plume d'oie avec ardeur, écrivant sans doute une énième lettre à la mairie. Elle s'arrêta, jeta un coup d'oeil vers Linon, et sourit à moitié en la voyant si concentrée sous un amas de papiers. La môme était trop loin pour pouvoir lire, ou deviner -par télépathie biensur-, ce qu'elle tramait.

Elle reprit sa route, doucement, avant de s'arrêter net de nouveau. Et de se demander comment elle avait su calmer sa mère du tout au tout. Un volcan ne s'eteint pas avant d'avoir exploser...
Perplexe, la Princesse des Fées cherche quel sort a t-elle pu utiliser pour temperer le caractère de sa mère. Hypnose? Une simple phrase anodine? Ou un geste majique? Cela la taraudait. Elle n'aimait pas ca, sachant pertinemment que sa Majie ne fonctionnait pas sur sa mère. Miel n'avait pas le talent de Letiti.

Une marche est descendue à reculons.
Puis deux.
Puis trois.

Jusqu'à ce qu'elle sache distinguer une lueur dans le salon... Assise sur l'escalier, elle regarde et écoute, espionnant ses parents. Et elle ne s'était pas trompée : quelqu'un venait de taper à la porte. Encore une Ombre maléfique. Mais pas autant que celle de Charles ^^

Wait and see. Avec attention et prudence, prête à dégainer la baguette si besoin.

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Princesse féerique de Linon & Letiti. Môme de 6/7 ans.
Apprentie Maje, sur-douée mais pas encore douée. Trop dans la lune... Bcp trop.

Créatrice officielle du fan club "Rikiki powaaaa"
Linon
Elle ouvrit la porte.
Regarda la silhouette colossale qui se tenait là, à quelques pas d'elle, sous la pluie, le petit groupe de soldats un peu plus loin...

Et tous les signaux d'alarme se mirent à clignoter furieusement dans sa tête alors que lentement, elle le reconnaissait et que toutes les pièces s'assemblaient. Quelque chose n'allait pas dans cette histoire... !!

Elle reconnaissait l'homme qui du haut de son cheval, avait mené la tentative d'assassinat dont elle avait fait l'objet à Angers.
Et sans le heaume, elle reconnaissait l'homme qui lui avait sauvé la vie à Constantinople...
Maël vivant...
Maël qu'elle avait tant aimé, éperdument aimé...
Un guerrier. Un guerrier breton. Forcément celui qui venait de massacrer le conseil.
Maël revenu d'entre les morts pour tous les tuer.

Le souffle s'était fait haletant sous le choc, le visage plus gris que le tuffeau du piedroit auquel elle s'accrochait. Linon fit un pas dehors et referma la porte dans son dos. Puis elle s'avança lentement sous la pluie vers son destin, le regard fixé sur le colosse, sentant à chaque pas un morceau de son coeur se détacher.

Maël vivant...

Elle s'arrêta juste devant lui, et reconnut encore le merveilleux visage perdu depuis tant d'années. Légèrement vieilli par le temps, durci sans doute par les épreuves, de nouvelles cicatrices témoignant des combats... elles connaissait encore par coeur l'entrelac des anciennes.

Le visage crispé de désespoir, elle chuchota presque.


C'était donc toi... toi... Maël...

Elle dut s'interrompre pour reprendre son souffle, vacillant sur sa jambe boiteuse sous la pluie, et baissa la tête devant lui, brisée par le sort qui s'acharnait, déjà résignée.


S'il-te-plaît, achève vite ton oeuvre ... je vis seule ici, il n'est pas utile de tout brûler. Prends la vie que tu avais sauvée, tu en as le droit et je te pardonne d'avance... j'te pardonne même les conseillers si tu me tues vite et retourne chez toi tout de suite. Mettre le feu ne servira qu'à donner l'alerte.

Au milieu de la folie qui l'envahissait, Linon lançait des appels désespérés à son enfant. Cours Miel ! Enfuis-toi !! Ils vont mettre le feu ... ! Par pitié enfuis-toi... !!

L'histoire est un éternel recommencement.

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Coldtracker
Il avait raison , son esprit ne l'avait pas trompé....

Il eut l'impression qu'on lui enserrait le cœur dans un poing d'acier...

Il avait cru ne jamais la revoir...Jamais ...

Elle était toujours aussi belle mais ses paroles lui firent l'effet d'un coup de poing

Il souffla comme se remettant d'un choc et dit:
-"Tu n'as pas besoin de me mentir Linon, tu n'en as jamais eu besoin, ce n'est pas aujourd'hui que cela commencera...

Je sais que tu as une famille, elle ne craint rien

Et toi non plus d'ailleurs...

Le jour où mes hommes t'ont blessé, je ne t'ai pas reconnu de suite car je ne savais pas qui on m'envoyait stopper...
Mon esprit a fait le travail plus tard...

J'avais tellement souffert que je t'avais effacé de ma mémoire...

Si j'avais su que tu étais vivante, si j’avais su que c'était toi qu'on m'envoyait neutraliser, je ne l'aurais pas fait...."


La pluie trempait son visage et nul n'aurait su si des larmes coulaient...
Le vainqueur de l'ost françoys
Le grand...
Le fort...
Le vaillant Maël De Morrigan-Montfort était plutôt du genre à boire du plomb en fusion dans le crâne de ses ennemis...

Et pourtant....

Il souffla et reprit:
-" A Venise, le 'padre' m'avait dit que tu ne te réveillerais pas, que tu allais mourir à petit feu...
J'ai cru mourir de chagrin mais cela n'est pas arrivé, j'ai cherché la mort des années durant allant de guerre en guerre mais elle n' a pas voulu de moi...

Alors un jour j'ai refait ma vie comme tu as fait la tienne.....

Mais... "


Bon Dieu qu'il avait mal, si mal..Il avait l'impression d 'avoir été trompé par le destin mais il ne pouvait rien y faire....

Si...Il pouvait faire quelque chose, aussi le fit-il et plia un genou au sol devant elle.....

Devant cette attitude un soldat de l'escorte hurla:
-"Maréchal! que se passe t-il?"

Le colosse balafré eut un seul regard sombre en arrière et dit d'un voix froide et forte:
-"Ne bougez pas!
Si vous désobéissez vous en répondrez en duel!"


Le silence se fit dans l'escorte....

Le Maréchal De Bretagne n'avait jamais perdu un duel et avait tué plus de quarante personne en combat singulier...

Celui que l'on surnommait 'le boucher de Rennes', 'le lion d'Angers' se retourna et fixa Linon dans les yeux un genou à terre et dit:
-"Si je suis ici, Linon, c'est pour te demander pardon...

Pardon...

Pardon pour tout...."


La pluie redoublait d'intensité et le colosse se rappela les paroles du prêtre et les raconta à Linon....

Des paroles qui lui disaient que la femme qu'il aimait n'allait pas se réveiller, qu'il lui fallait partir pour détourner la guilde de brigands de Venise...

Et il l'avait fait, il les avait entraîné tous à sa suite et les avait tous tué , fou de chagrin, de rage et de colère...

Il dit tout à linon...

Et répéta encore à la femme qu'il avait aimé plus que la vie:
-"Pardon..."

Le premier amour de sa vie...
La seule femme qui avait compté pendant des années avant que son esprit ne l'occulte et ne transforme le chagrin en une rage perpétuelle mise au service de l'indépendance de Bretagne....
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Une guerre à mener?De Morrigan-Montfort à vostre service...
Linon
Mentir? Les mots de Maël lui rappelèrent qu'il avait toujours lu en elle comme dans un livre ouvert, quoi qu'elle ait essayé de lui cacher. Mais le reproche teinté de chagrin de l'homme la touchèrent immédiatement, et elle releva un visage bouleversé vers lui alors qu'il exprimait son regret, son ignorance de la personne qu'"on" l'envoyait tuer.

Elle entendit ce "on"... de toute façon, elle savait déjà... que l'ordre venait du trône ducal. Les rumeurs avaient couru, on lui avait rapporté la colère de celle qui s'occupait des mines. Mais elle avait été à peu près la seule à protester publiquement, elle et le procureur de la régence qui avait tenté de mener une enquête... tous les autres avaient lâchement baissé la tête, prêts à accepter n'importe quoi au nom de la chimèrique cohésion angevine. Pour Linon, cette épreuve avait entériné la scission entre elle et les dirigeants du duché.

Ses yeux s'emplirent de larmes en voyant la souffrance du colosse qu'elle avait tant aimé. Maël vivant... elle n'arrivait toujours pas à le croire et ne le quittait plus du regard alors que sa respiration se calmait, buvant les paroles qui expliquaient leur séparation. Elle secouait lentement la tête, incrédule et aussi affligée que lui du mauvais tour que leur avait joué la vie.

Mais voilà qu'il mettait un genou en terre, faisant réagir ses soldats. Linon qui les avait complètement oubliés tressaillit, et au milieu de ses larmes, esquissa un sourire triste et tendre en entendant tonner l'homme à ses genoux. Il avait changé... pris de la maturité et la dureté de son ton laissait entrevoir le terrible chef de guerre qu'il devait être. Maréchal, d'ailleurs? Evidemment... il ne pouvait être que maréchal.

Et puisqu'il avait mis genou en terre, se mettant ainsi à sa hauteur, et qu'elle voyait encore mieux son visage, elle ne put résister à l'envie de le toucher pour s'assurer de sa réalité. Le dos de ses doigts vinrent doucement caresser le bord de son visage de la tempe au menton. Maël vivant...

Le temps s'était effacé, elle avait à nouveau 18 ans et retrouvé l'homme qu'elle adorait. Elle sourit à travers ses larmes, hochant lentement la tête aux explications, attendit qu'il ait terminé pour enfin parler d'une voix qui était aussi douce que triste.


Je t'ai tout pardonné. Dès l'instant où je t'ai reconnu, je t'ai pardonné et j'aurais accepté la mort de ta main, Maël.

J'ai vu ta silhouette cette terrible nuit de juin, mais... je ne t'ai pas reconnu... parce que tu étais mort depuis longtemps.


A son tour, elle résuma en quelques phrases son lent réveil là-bas à Venise, des semaines après le départ de Maël. Son cercueil était prêt, tous attendaient sa mort qui semblait inéluctable et pourtant, elle avait commencé à donner des signes de réveil, déclenchant la fébrilité des soignants dont certains la disaient miraculée. Elle avait reçu les meilleurs soins et fait l'objet de toutes les attentions grâce à l'argent que Maël avait laissé, et sans doute aussi un peu grâce à la peur qu'elle ne soit réellement miraculée. Son rétablissement avait pris des mois, et pendant tout ce temps, on lui avait caché le départ du jeune homme, pour préserver ses chances de guérison. C'était donc bien longtemps après qu'elle avait appris qu'il ne reviendrait pas et la croyait morte. Elle les avait frappés, maudits, avait tenté de mettre le feu au couvent, et s'était écroulée de chagrin. Quand elle avait été calmée quelques jours plus tard, et avait renoncé à l'idée de se faire nonne, on lui avait remis une partie de l'argent qu'il restait et elle s'était mise en route pour le rejoindre, dans la lointaine Bretagne. Un voyage terriblement long et difficile pour la jeune femme qui avait perdu pendant son comas beaucoup des forces que Maël avait construites sur le navire.
A son arrivée en France, la chance avait semblé lui sourire, car la femme qui l'avait accueillie dans ce petit village d'Armagnac, par une nuit à la lune resplendissante, lui avait très vite parlé de la guerre de Bretagne, de cette indépendance conquise de haute lutte. Et pleine d'espoir, Linon s'était mise à la tarauder sur le sujet, lui répétant sans cesse le prénom de l'homme qu'elle cherchait, hélas incapable de se souvenir du nom de sa famille. Et le couperet était tombé : il était tombé au combat, la condamnant au désespoir de n'avoir survécu que pour le perdre à nouveau.

Linon arrêta là son récit, le reste était sans intérêt pour l'instant... sa révolte permanente, son obstination à décourager tous les hommes qui voulaient se faire soldat jusqu'à ce que lieutenant puis capitaine viennent la secouer, son mariage avec un homme qui venait de là-bas lui aussi, de ces cités marchandes, et la mort à nouveau...


Et après avoir suivi quelques hommes, à travers lesquels je te cherchais toujours, j'ai échoué ici, en Anjou, jurant de ne plus jamais aimer pour ne plus les voir mourir. J'étais sûre d'être maudite et que Dieu n'en finissait pas de me faire payer mes fautes de là-bas... en Orient. Jusqu'à mon mari. C'est lui qui a brisé l'inlassable malheur dans lequel j'évoluais. Si différent de toi... avec lui j'ai renoncé à te chercher, j'ai accepté la vie. Je l'ai épousé la peur au ventre... et il n'est pas mort.

C'est un très grand Maje... il ne sait même pas à quel point.


La pensée de son mari ramena Linon au présent. Elle regarda vers le chemin détrempé, cherchant le chapeau rouge avec inquiétude... l'armée qu'elle l'avait envoyé déclarer, grand dieu !

Elle ramena le regard sur le bleu glace du breton, faillit caresser les cheveux courts et arrêta son geste, rougissante, elle n'avait plus le droit. Alors elle prit ses mains, si grandes et si solides, pour l'inciter à se relever.

Oui, je te pardonne, va en paix mon aimé, et essaie à ton tour de me pardonner, d'avoir été si crédule et de n'avoir pas mieux cherché...ne reste pas ainsi, relève-toi...

Et quand il se fut relevé, elle poursuivit d'une voix fiévreuse, oubliant sans doute de lui lâcher les mains.

Mais dis-moi, je t'en prie... dis-moi que la nouvelle qui court est fausse. Celle qui dit que tu as pris le château et tué tous les conseillers.

Elle le dévorait du regard avec angoisse sous la pluie qui les trempait, serrant toujours ses mains. Dis-moi qu'il n'est rien arrivé par ta main ou tes ordres à la duchesse Kilia, à mon filleul Charles, à la fille de Fab', au loyal Ecurey ni à aucun autre. Car même si j'en veux à toute la classe politique, je ne veux pas les voir morts. Le château je m'en fous, l'Anjou même, je m'en fous puisque tu es vivant. Mais leur mort... je t'en prie, mens-moi s'il le faut...
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Letiti
Trempé comme une soupe le Maje revenait rapidement vers la Tour. Les papiers étaient déposés, les détails réglés, il devait voir la suite avec sa femme. De colère il avait suivis aveuglément ce qu'elle lui avait dit. Maintenant que la raison revenait, il convenait de mettre au point un plan hautement scientitifique pour garantir la réussite de l’entreprise!
Une vengeance c'est comme le reste, ca se prépare.


Créfieu!
C'quoi encore c'bordel?!


Il venait de voir le groupement de soldat avec les armoiries bretonnes devant chez lui. La mâchoire trembla. Il contourna prestement et silencieusement par les fourrés pour se rapprocher de l'entrée de la Tour. Il grimpa à un arbre en bordure et s'allongea sur une grosse branche. Cette fois ce fut son poul qui trembla.
Il faillit tomber en voyant l'imposant chef breton devant la porte ouverte... devant sa femme tête baissée...

Il ne vit pas le bonhomme s'agenouiller. Il avait deja fait demi tour en quatrième vitesse. Il devait utiliser un effet de surprise, il ne pourrait rien faire dans une clairière face à une petite troupe. L'entrée camouflée trouvée, il suivis la galerie s'écorchant les genoux et les coudes dans le couloir étroit.

Finalement il sortit à la cave puis monta les escalier pour arriver le souffle court.

La scène avait changée. Linon était toujours en vie, mais... ses mains dans celles du breton.
De stupéfaction il en fit tomber son baton qui rebondit bruyamment sur le sol.
Elle semblait... suspendu à son visage.


Tro...


Son front se plissait et se tendait nerveusement. Il était étonné, déboussolé, soulagé de la voir en vie, furax de voir ce breton, mais par dessus tout il se sentait trahi.
Livide il attrapa son chapeau qu'il broya dans sa main gauche.


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Coldtracker
Toutes les zones d'ombre avaient été illuminées...

Enfin, la tristesse ne passait point mais elle était quelque peu apaisée...

Quand elle prit ses mains , il se laissa faire et se releva et dit:
-"Non, je ne suis pas mort, ce n'est pas faute d’avoir cherché le résultat....

Mais la vie m'a épargné et j’ai la chance d'être marié et père de famille aujourd'hui...

Je suis le Maréchal De Bretagne et Duc De Rhuys..."


Alors que tu devrais être ma femme aujourd'hui...Maudit soit le mauvais sort....

Pensée fugace qu'il réprima...Il n'avait pas le droit de se plaindre, plus le droit, elle semblait heureuse et il l'était aussi...

Pourtant, les mains de linon ne réchauffaient pas que son corps mais aussi son cœur...

Il réalisa que ce serait toujours ainsi, certains disaient qu'on oubliait jamais son premier amour...
Quand on avait aimé une femme à ce point là, il ne pouvait en être autrement....

Impossible...

Il posait sur elle un regard qui en disait tellement long...

Il ne fit aucun geste pour enlever ses mains des siennes et il répondit:
-"Non, je n'ai fait tuer personne, ma première mission consistait en la sécurisation de vostre Duché, je n'ai pas aimé cela car j'ai vite su qu'il y avait des intrigues la-dessous mais n'en ayant pas su plus j'ai fait mon devoir...

La deuxième mission a consisté à reprendre le château des mains de Thoros et devant mon ultimatum, il a cédé, il me connaît, on se respecte et il savait à qui il avait à faire...
Tu le sauras sûrement plus tard mais les françoys font des cauchemars simplement en pensant à moi....

Le château a donc été récupéré dans le calme...

On se dirige vers une boucherie à Saumur et de mon côté j'essaie de préparer la capitale à l'affrontement s'il doit venir...
Je l'ai déjà fait une fois, je connais bien la ville....

Tenir un siège ne m'est pas inconnu...

Je te le jure, je n'ai fait tuer personne.... "


Parler de la situation stratégique le soulageait, il faudrait qu'ils se parlent à un moment donné mais la situation était déjà bien difficile...

-"J'ai tellement eu mal"dit-il tout bas..
-"J'ai..."
Il ne finit pas sa phrase...

La situation compliquée le devint plus encore quand le colosse vit le mari de Linon arrivé...

Le colosse le fixa, une cruelle pointe de jalousie lui tarauda l'estomac avant de se rendre compte qu'il devait être un homme bien, Linon méritait au moins cela.....

Il se rendit alors compte que celui-ci se méprenait sur la scène qu'il avait devant les yeux...

Enfin, oui et non...

Ma doué que c'était compliqué...

Doucement il retira ses mains de celles de Linon et fit un signe d'apaisement au mari en disant:
-"Tout va bien, nous ne sommes pas là..."
Se désignant lui et son escorte
-"Nous ne sommes pas là dans de mauvaises intentions...

Je connais Li..Vostre épouse et j'avais à lui parler..."


Il ne voulait pas que l'homme s'énerve car s'il attaquait Maël serait obligé de se défendre...
Et il ne le fallait pas...

L'effort était de taille en rapport avec le gabarit de Maël, il n'était pas un diplomate....

C'est son mari, sa famille..Protéger sa famille, c'est la protéger elle ...

Compliqué...souffrance...Deux mots qui semblaient se répéter...

Il n'en laissa rien voir et le colosse balafré attendit une réaction...Un peu sur la défensive à la façon dont linon put voir Maël se placer...

Il ne savait pas comment le mari allait réagir...
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Une guerre à mener?De Morrigan-Montfort à vostre service...
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