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[RP] Sexe, mensonges et idéaux. Du rififi au conseil...

--La_cac_qui_glandouille
Petit recadrage: ce topic est ouvert à tous dans la mesure où vous respectez l'esprit de départ "décalé", et bien sûr la trame du rp.
Les rôles de conseillers sont "réservés", mais bien sûr vous pouvez interagir avec eux.
Merci d'en tenir compte dans vos posts. En cas de doute, passez moi un petit mp...




Elle émergea péniblement des draps, et s'étira comme un gros chat. Le soleil, aussi fainéant qu'elle, n'avait pas pris la peine de se montrer et de gros nuages gris se pressaient et s'amoncellaient dans le ciel de Poitiers. Cependant, la journée était déjà bien avancée.

Elle sonna sa soubrette, qui vint lui apporter son petit-déjeuner, l'aider à s'habiller - et oui, une chemise et des braies, pas toujours si facile à mettre -, et elle fila à la vitesse de l'escargot décérébré en direction du château, où se tenaient les instruments de sa torture: les bureaux.

Oui, torture, et sans exagérer, car apparemment ces choses étaient conçues pour travailler, ouh le vilain gros mot. Enfin, je vous rassure, notre CaC qui ne se s'était présentée que pour se faire mousser et avoir son nom au château, c'était pas son genre ces fadaises-là. Nan, elle, son truc, c'était plutôt de faire des siestes entre deux piles de parchemins, ou aller s'empiffrer en cuisine.

En arrivant, elle croisa deux conseillers qui partaient - et oui, c'était comme ça au château de Poitiers, ceux qui arrivaient en retard croisaient ceux qui partaient en avance... Elle eut du mal à passer les portes du château - faut dire que depuis sa prise de fonction, elle avait chopé la grosse tête. Elle passa par acquis de conscience à son bureau, et jeta un oeil désinvolte sur la trésorerie qui dégringolait gaiement. Bah, quelle importance, on collerait des impôts plus élevés, et voilà tout. Pourquoi s'en faire...

Un conseiller trainait d'ailleurs dans son bureau, tiens. Elle s'en étonna, et il lui jeta un regard complice. Apparemment, il venait de s'en mettre plein les poches. Elle haussa les épaules, et chassa l'inopportun. Quelques minutes plus tard, on pouvait entendre des ronflements provenir du bureau, à travers la porte close. Sur celle-ci, un écriteau indiquait:


    Citation:
    CaC débordée. Ne pas déranger !
--Pervers_commissaire


Sortant de rêveries érotiques intenses dont le sujet principal se trouvait être la comtesse au petit pois, le commissaire se gratta l'entrecuisse dans le but libidineux de faire monter en lui un désir qui apparaissait déjà. Il était temps pour lui de satisfaire sa préoccupation habituelle, non pas cette armée insatiable, toujours en quête de beaux manches et autres quolifichets pour ses besogneuses activités, mais bien la lascivité toute féminine des quelques représentants du beau sexe du conseil. La petite CaC résistait encore à son charme viril, mais cela ne saurait tarder, une simple question de temps c'était sûr.

Pour aller au lupanar du coin, il devait faire quelque pas, et ceci, il ne pouvait l'admettre : son ithyphalle ivre de désir le tourmentait un peu trop à son goût, et il sentait qu'il ne pouvait tenir longtemps, suffisamment longtemps du moins pour parcourir la distance qui le séparait de son lieu favori. Aussi c'est pour cette raison qu'il frappa à la porte de la comtesse, tentant de réfréner quelque peu ses pensées concupiscentes, histoire de ne pas effrayer la dame par une taille qui dépassait la moyenne autorisée.

Le coeur à peu près battant, mais tout de même plutôt sûr de lui, il attendit, tout en s'ébrouant, que la voix sensuelle vienne l'autoriser à pénétrer icelieu.
--Le_porte_parole_corrompu


Le Porte Parole était affalé devant son bureau, se gavant de riches nourritures qui auraient dû servir à la CaC. Mais il s'en fichait. Après tout au Conseil, on faisait ce qu'on voulait et cela faisait un moment qu'il piochait sans vergogne dans les réserves du CaC.
Cette dernière était d'ailleurs trop paresseuse pour en faire l'inventaire. Pis encore, elle n'avait même pas le courage de déléguer ce travail à un quelconque valet. Non. Elle préférait dormir à longueur de journée.

Cela ne gênait personne au Conseil. Du moment que l'on pouvait festoyer sans peine, on ne faisait pas attention aux tares des autres... et on se souciait peu du peuple.
Le Porte Parole goba une chouquette, tout en dépliant un parchemin. Les ordres des instances royales y étaient inscrits.
Sa soif des bonnes choses lui avait été fatale. Pour combler ses folles dépenses, il avait décidé de jouer les espions, pour le compte de la Pairie et autres royalistes en puissance. La Comtesse le savait, mais bon. Ils étaient de la même famille et elle le couvrait. Qui avait dit que les Conseillers étaient intègres ?

Il rédigea quelques mots, accrocha le message à la patte d'un pigeon et le laissa s'envoler. Les informations glanées ça et là serviraient sûrement la Curia.
Il se leva, satisfait, regardant la pile d'annonces qu'il répugnait à publier et se dirigea vers le bureau de la CaC. Là bas, il pourrait surement passer d'agréables moments avec elle, puis, ensuite, lui chiper quelques contrats commerciaux qu'il vendrait à un quelconque concurrent. Autant joindre l'utile à l'agréable.
--Juge_ment_dernier_a_tout



Il se frotta les yeux, la fatigue lui piquant la vue...Après la soule, les enquêtes matrimoniales au village, le grand...euh petit tour des tavernes, le Juge erra dans son tribunal, sa longue robe tricotée à la main par des détenus, et anciens accusés qui pourrissent en geôle, et décida de s'occuper de ses dossiers, puisqu'il n'avait rien d'autre à faire...

Il pourrait les classer par ordre d'ineptie ses dossiers, présence illégale en tête de connerie, aller hop amende, circulez, y'a rien à voir!... JDH,l'oubli des abrutis, aller hip's, une bonne TIG pour sa peine! voilà la mesure pour relancer les mines du Poitou...Et, quand même quelques brigandages, son préféré, là où on peut mentir, enfoncer, et réduire ses limaces de bandits à des êtres rampants baveux..hahaha...Leur faire croire qu'ils ont une chance de s'en sortir, pour mieux les...Ah, c'était jouissif à souhait..

Il regarda l'heure..Encore quelques dossiers, et sa chope qui l'attendait en taverne...Pourquoi s'embêter à réfléchir, quand mentir tel un magistrat d'opérette et se gausser des pauvres fautifs était si bon?...Il clôtura un ultime dossier, se leva, s'étira, ricana, puis avant d'aller en taverne: "pourquoi pas aller narguer et réveiller ses idiots larmoyants de prisonniers?"parce qu'au conseil comtal, qui se soucie vraiment du Juge? Véritable électron libre du Poitou?...Il sourit, une journée, comme une autre en fin de compte...
--Militerreux


L'interessant des armées se lève de beau matin ce samedi et regarde par la fenêtre. Mmm un temps radieux idéal pour s'entrainer, parfait pour se faire porter pâle.
Il retourne au lit pour ronfler joyeusement jusqu'à la première heure de l'après midi avant d'emmerger de ses couvertures.
-Mouarf déjà! s'écrie-t-il, je n'ai encore engueulé aucun soldat aujourd'hui, vite !
Il se précipite vers ses affaires pour s'habiller et court en caserne.
Sans faire gaffe à qui il parle il donne des ordres pacqu'il aime bien commander.
-Cet appel est moche, refaites-le!
-Pas de solde pour toi tu me reviens pas.
-Toi.. oh toi tu me plais ma jolie.. plus deux soldes.
Il continue son chemin et va manger des confiseries dans son bureau en mettant ses chausses sales sur les fiches de payes à distribuer aux soldats.
-De toutes façons c'est des nuls.. pas que ça à faire que de m'occuper de ces dizaines de soldes cas particuliers armement et tout le tatouin, je suis noble moi! C'est une place prévue pour pas se faire chier!
Il entend les cloches sonner quatre heures.

-Ah! s'exclame l'interessant, c'est l'heure du cul de chouette avec Niannian.
Il se lève en laissant tout le travail en plan, on passera bien derrière lui faire à sa place! Il n'y a qu'une journée de travail, ce que doit faire un larbin en deux heures en principe.

Tout à fait rassuré avec bonne conscience il se dirige vers le conseil où ses camarades de jeu s'en donnent déjà à coeur joie dans les cuisines.
-Oh du saucisson est arrivé! J'en veux.. pas!
Il avise un serviteur.
-Fais-moi une tartine de pain avec du chocolat, du miel, des fraises dessus!
L'interessant rejoint Niannian et discute tranquillement en se disant que quand même, c'est la belle vie d'avoir la roture à son service.
--Le_coquin_procureur



Le Procureur se réveilla. Encore un peu bouffis, les cheveux en bataille, il regarda autour de lui. La donzelle qui avait passé la nuit dans sa couche dormait profondément. L'homme la réveilla par une tape sur l'arrière train
Dehors la gueuse!
Il expédia sa conquête hors de la chambrée et s'habilla. Deux cruches étaient posé sur la petite table: l'une était pleine d'eau fraiche qu'un serviteur avait déposé icelieu pour la toilette matinale, l'autre, à moitié vide, contenait un liquide rougeâtre dont le Procureur était friand.

Il savait ce qui se disait un peu partout: il était porteur de nombreux surnoms et quolibets dont l'avait affublés ceux qui le ramenaient certains soirs, alors qu'il était ivre mort, dans son lit. Amateur de bon vin et de nombreux autres plaisirs charnels, le procureur dépensait sans compter pour satisfaire ses matériels plaisirs, surtout quand ce n'était pas ses écus qu'il dilapidait: l'avantage d'avoir sa soeur aux contrôles des finances.

Quel joie de vivre sans restrictions aucunes. Bien sur il fallait donner le change, faire croire que le travail le submergeait. Il se rendit donc à son bureaux situé dans une autre aile du chateau et au détour d'un couloir, une senteur délicate lui titilla les narines. Poussant une porte qui le mena aux cuisines le conseiller comtal déroba quelques petits gateaux destiné aux réceptions mondaines de la chancellerie. Fouinant dans cette pièce il scruta chaque armoire pour garnir son garde-manger personnel quand il aperçut une nouvelle servante lui tournant le dos. Elle semblait fraiche et innocente, les courbes attirantes, des cheveux aux reflets roux et légèrement bouclés tombant sur ses épaules, elle était en tout point appétissante du point de vue du Procureur. Alors qu'elle s'affairait à nettoyer son plan de travail, l'homme se déplaça et passa son bras autour de la taille de la donzelle, il prit une profonde inspiration afin de se délecter du doux parfum qui émanait de sa tignasse avant de lui sussurer quelques mots au creux de l'oreille, terminant son indécente proposition par un coup de langue sur la joue. Puis il repartit en direction de son bureau, un sourire au coin des lèvres, il avait trouvé son casse-croûte de la nuit prochaine qui, impressionné par le statut de son interlocuteur, n'avait osé s'opposer.

Le chemin jusqu'a la pièce de travail qui lui était dévolu n'était jamais assez long à son goût. Tout cela pour que l'ambitieux, en plus du reste, procureur puisse se délester de sa frustration en exerçant son pouvoir sur les pauvres poitevins ou tout autres malchanceux dont il avait la charge.
Bien qu'il nourrissait quelques idéaux, dont une ébauche de justice, il ne crachait pas sur quelques "arrangements à l'amiable" tant que cela lui profitait: c'est qu'il fallait tout de même trouver une source de revenu autre que les caisses comtales tout de même.

Il prit place sur son siège et saisit le dossier trônant au sommet de la pile. Parcourant les parchemins dudit dossier, le Procureur sentit qu'il lui serait difficile de gagner. Qu'a cela ne tienne, il prit donc sa plume qu'il trempa dans l'encrier et modifia un simple chiffre sur un anodin message lui donnant un argument irréfutable qui lui permettrait d'accroitre la richesse du conseil, une fois le pourcentage habituel prélevé. Satisfait, il jeta un rapide coup d'oeil à la fenêtre permettant d'entrevoir un jardin encore endormit en cette saison... tout comme la CaC pensa t-il.
--Le_chancelier_chancelant

Le chancelier s'éveille et s'étire dans son lit....mouahhhhhhhh

Sa main rencontre une forme généreuse et callipyge qu'il parcourt et évalue avant de se pencher sur le visage de sa propriétaire...

MMM potable...

Le chancelier se lève en chemise de nuit et va sonner un serviteur
Ben oui pas la peine d'être une huile si on doit tout faire soi-même hein?
Il tire le cordon comme un damné tout en soulageant son ventre d'une bulle d'air nauséeuse.
Puis il regarde la jeune femme bien en chair, comme il les aime, qui dort encore dans sa couche...


Mouai elle ira bien pour l'Anjou celle-ci à défaut de signer la paix...

L'homme se penche et cherche à quatre pattes ses mules sous le lit et arrive un homme en noir pas rasé...
Le chancelier se redresse et s'adresse à l'homme

Ahhhh Quasimodo te voilà! Bon tu me débarrasses de cette donzelle et tu me la met en travers d'un cheval direction Craon. Oublies pas on dit "CRAN" sont susceptibles la bas et tu la déposes chez le baron comme d'habitude hein. Et ce coup-ci pas question qu'il attende pour payer. la dernière fois m'a fait attendre quinze jours.
Bon en même temps tu lui remets cette lettre


Le chancelier se sert une coupe de vin et réfléchit avant de congédier l'homme...
Bon les emplacements de nos armées, leurs effectifs, nos stocks de bière, nos finances non j'ai rien oublié...


Allez file Quasimodo et évite de croiser le procureur ou le juge pas envie qu'ils me fassent chanter en me demandant des filles. Ces deux là en consommeraient dix par jour si je faisais pas attention...

Une fois l'homme sorti portant la donzelle sur l'épaule, le Chancelier s'habille des vêtures les plus couteuses qu'il fait faire sur le compte du Comté.
Puis il ouvre une cassette et choisit une bague assortie à son pourpoint et un lourd collier d'or qu'il porte en sautoir. Il pioche à pleine main dans une cassette qu'il a sortie de dessous son lit et en remplit une bourse qu'il porte à la ceinture.
Ben oui c'est que sa coûte la taverne et les pots de vin aux ambassadeurs pour qu'ils vous divulguent des secrets d'état. c'est ainsi que le Chancelier a su que la Duchesse de ...s'offrait les faveur à Monseigneur...ou qu'un certain commissaire faisait le siège du bureau de la CaC...héhé encore des écus qui vont remplir mon escarcelle...

Puis il part vers le château rejoindre les autres conseillers qui se remplissent les poches puisant sans vergogne dans les impôts que le Comté prélèvent sur les Poitevins sous les prétextes les plus divers et variés alors qu'un véritable trésor remplit les caves du Château.
Ensemble, alors que tous pensent qu'ils travaillent et se dévouent, ils jouent au ramponneau à longueur de journée misant à tout va.
Bref la vie de Château quoi, ben fallait pas les élire hein?
--La_comtestable



Un amas de tissus, dentelles et petit gris encombrait l'appartement luxueux. Negligemment jeté dans un coin, les bordereaux de commandes des armes frolaient les flammes de la cheminée. Il serait bien tant de s'en soucier un jour, pensait la connétable.

Pour l'heure son esprit était occupé par le minuscule bleu qu'elle avait decouvert sur sa cuisse droite, juste au dessous du fessier.


Quelle horreur !! Je ne peux plus marcher, avait elle gémi.
Je ne peux me rendre au conseil dans cet état.
Ohhhhhhhhhhh je boite, regardez, je boite !!


Sa dame de compagnie avait feint la compassion, craignant pour ses gages.

La belle aubaine que voilà d'échapper à la table ronde du conseil ...........une armée de soubrettes avait déposée brocarts et satins tout droit venus d'Orient. Il était hors de question de laisser d'autres mains que les siennes courir sur la douceur des velours, suivre le contour des broderies aux fils d'or et d'argent.

Oui, oui, celui ci et encore celui là !!

La comtestable choisissait sans compter. Ne fallait il pas donner au petit peuple une magnificiente image pour qu'il comprenne ce qu'était le pouvoir. Il en était ainsi depuis la nuit des temps, le luxe impressionnait.

La lumière du matin courrait sur les coussins. Enfin.........le matin s'était vite dit. Le soleil atteindrait bientôt le zénith.
Quelle couleur conviendrait le mieux à son teint aujourd'hui?

Elle s'affala sur les coussins en proie à une profonde réflexion.
--Le_coquin_procureur


Encore un autre mandat qui se terminait. Qu'il était bon d'être au conseil, le luxe, la richesse et le pouvoir que conférait une telle charge était si jouissif et pourtant... pourtant le Procureur corrompu qu'il était devait se rendre à l'évidence: fini ripailles et autres fêtes joyeuses.
Après avoir amassé pendant quelques mois moultes fortunes sur le dos des pauvres voyageurs et poitevins, il avait demandé à la Majestueuse et Grandissime Comtesse, Son Illuminescence comme l'appelait les obséquieux conseiller qu'ils étaient tous, de lui accorder quelques mois de repos. Ainsi il irait dépenser sa grande fortune auprès de courtisanes bretonnes tantôt docile, tantôt sauvage et en liqueurs diverses dont on lui avaient fait le récit.

Affalé sur le siège, dans son grand bureau, admirant par la fenêtre le jardin du Palais des Comtes, il se prit à rêver d'une vie de lucre et de luxure, loin des contraintes de la vie publique. Subitement, son regard fut attiré par une couleur vive vers la bibliothèque, qui donnait à ce lieu une atmosphère austère et dédiée au travail et à la réflexion. Intrigué par cette étrange lueur il se leva et se plaça à proximité du manuscrit: "Lois et Décrets divers au Poitou".
L'ouvrage était loin d'être son préféré, la poussière s'y étant accumulé était un signe visible de cela. A quoi bon sortir les textes officiels quand la plupart des coupables étaient illéttrés?
La couverture du manuscrit était tout ce qu'il y a de plus classique, mais le reflet aperçu provenait d'un récipient vénitien dissimulé derrière le recueil.


Au lieu d'envahir l'Anjou, c'est Venise qu'il aurait fallu annexer! pensa l'homme de loi. Il saisit le récipient et l'observa. L'article provenait d'un atelier venitien et importé à grand frais par la Procure pour satisfaire les besoins hydrique de l'orateur lors des procès: mensonge éhonté que les conseillers économiques avaient gobé comme une grenouille gobe une libellule.
Sa faiblesse pour les oeuvres artisanales de grande facture le perdrait, il en était sur: son bureau ouvragé de prévôt, puis les quelques manuscrits provenant de Mayence et de cet "imprimeur", et enfin ce sublime récipient de verre, finement ciselé par des êtres doués de talents rares.

Après avoir apprécié le contenant il allait prendre plaisir à juger du contenu. Il se délectait du liquide provenant des vignes de Guyenne lorsqu'on frappa à la porte.
Une silhouette féminine entra dans la salle. Sa favorite du moment avait donc reçu le message. Elle attendait dans l'encadrure de la porte, la tête baissée.

Le Procureur s'approcha d'elle plongeant son nez dans les cheveux qu'elle avait pris soin de parfumé à la convenance de l'homme.

Entre et ferme la porte derrière toi lui sussura t'il délicatement à l'oreille en affichant un sourire carnassier. Il se doutait bien qu'elle ne serait guère venu de son plein gré, mais si ses compétences inavouables restaient à la hauteur des espérances du commanditaire, peut-être glisserait-il deux-trois mots à qui de droit pour lui assurer un meilleur avenir. Sa grandeur d'âme l'effrayait presque...
--La_chieuse_aguicheuse



Attendre, encore attendre alors que le vaillant homme lui avait dit être pressé de la revoir. Elle savait pertinemment que plus il la ferait attendre ainsi derrière la porte, plus elle allait le retrouver oppressé dans ses braies mais également enivré non par ses formes charnues mais par le vin tout aussi charnu dont il ne cessait de s'abreuver. Cette fois ci, elle avait tout de même pris ses précautions en glissant quelques gouttes d'eau parfumée en quantité suffisante pour couvrir l'odeur de vinasse qu'il laisserait sur sa peau après lui avoir dévorer le cou. Sans oublier cette nouvelle tenue dans laquelle elle venait d'investir la solde de l'une de ses intrigues pour avoir l'air d'une jouvencelle de la haute plus que d'une catin des bas fonds.

La porte s'ouvrit sur ces magnifiques yeux verts qui la faisaient presque succomber comme à chaque fois qu'elle osait lever la tête pour le toiser. La corvée serait d'autant plus supportable avec un tel homme pour arriver enfin à ses fins. Il était toujours appréciable de joindre l'utile à l'agréable et elle ne s'en priverait pas avec celui ci. La drôlesse s'était mis en tête de sortir de sa condition de pouilleuse à l'aide de ses charmes et cela lui avait fort bien réussi jusqu'à présent. Après le taulier pansu qui l'avait botteculée sur un tonneau avant de lui accorder la place de tavernière, elle s'était glissée dans la paillasse d'un policier municipal. Il était temps pour elle de monter encore d'un cran dans l'échelle sociale en remontant toujours plus haut ses jupons. Grimper par la grimpette semblait être la plus noble façon pour cette gueuse aussi ambitieuse que dépravée de caresser son rêve en se laissant caresser sans trêve. La belette cultivait également l'espoir de finir un jour dans la couche d'un comte. Il y en avait quelques uns en Poitou mais l'odeur de rance qui se dégageait d'eux après tant d'enfermement dans un bureau ne l'avait guère encouragée jusqu'à ce jour et une certaine glandouilleuse lui faisait grandement ombrage en épuisant ceux qui n'étaient point encore grabataires. Elle se contenterait donc du pro de la cure, se délectant avec lui des plaisirs qu'il était en mesure d'honorer lorsque sa bachelerie n'était pas défraichie par l'alcool. Pas déplaisant du tout comme homme en plus de cela. Le bougre se laissait aisément tortiller la moustache entre 2 gémissements avant de se repaître le visage perdu entre ses seins. Elle commençait à le connaître et ne manquait jamais une occasion d'échanger ses doux sévices en échange de ses bons services.

Mais avant, il lui fallait ne point oublier son objectif. Elle se défit doucement de la main qu'il avait déjà passer autour de sa taille pour l'entrainer vers l'alcôve secrète cachée derrière un pant de tenture bordeaux. Reculant de quelques pas, elle posa un regard de braises sur les braies du procureur en passant délicatement sa langue sur ses lèvres. La gueuse savait qu'il ne résisterait guère à l'assaut si elle ne réussissait pas à diriger l'attention de ce mâle vers autre chose que son corsage.


Sir, puis je vous offrir un peu de liqueur de Venus pour vous donner du coeur à la tâche ? demanda-t-elle d'une voix suave, déviant ainsi la faiblesse de cet homme vers une autre.

Sans attendre la réponse qui ne pouvait être que dans l'affirmative, elle se dirigea vers le bureau pour leur verser un peu de ce nectar de Bacchus, Profitant de l'effet hypnotique du balancement lascif de sa croupe, elle décapsula sans être vue la minuscule la fiole qu'elle avait dissimulée dans un ourlet de sa manche et versa 3 gouttes, pas une de plus, dans l'un des verres. Mais voilà que le procureur, au summum de l'excitation se ruait déjà sur elle, une main nerveuse tentant de soulever le lourd jupon qu'elle avait tant pris soin de défroisser pour paraitre plus affriolante que gueuse. Alors que de l'autre main il lui dénudait déjà une épaule pour baver dessus, elle se mit à geindre malicieusement avec cet air chatternitte qui mettait n'importe quel coquardeau à sa merci.

Oh mon seigneur ! Votre empressement me procure des vapeurs ! Goutons de ce vin pour voir s'il est bon...

S'échappant tant bien que mal de l'étreinte qui se profilait déjà comme bestiale, elle lui fit front pour lui coller un verre sous le nez. Le bellâtre le siffla d'un trait avant de le jeter derrière lui, sans se douter qu'il venait d'absorber un aphrodisiaque foudroyant qui accélérerait le coït et délivrerait ainsi plus rapidement la gueuse de sa corvée du jour. L'aguicheuse sentait son amant de plus en plus mûr pour coqueliner, donc il était inutile pour elle de faire perdurer la parade en jouant sensuellement avec le lacet de son corsage. Cela risquait même de s'avérer dangereux pour ses plans car ce ne serait point dans les ronflements d'un taureau avachi qu'elle obtiendrait le sacro seing convoité. Elle profita de l'instant fatidique d'avant la bascule pour lui soumettre un parchemin. Un de ces documents assurant l'impunité pour un vulgaire brigand, bien sur ami de la gueuse, un papier de plus que le procureur signa plus intéressé pour le con tenu que par le contenu du parchemin.
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