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[RP] Petit Lézard deviendra grand...

Ookami.
Ookami se dépêchait dans les rues de Takayama ; Kyoshiro lui avait accordé un peu de temps pour rassembler ses affaires en vue de son départ, et elle n'envisageait pas de mettre sa patience -sentiment qui semblait en quantité infime chez cet homme- à l'épreuve. De toute façon, courir à son taudis, prendre son argent et ses maigres affaires, récupérer ses quelques denrées en vente au marché, plus des petits extras pendant que sa voisine d'étal s'occupait d'un client, il ne fallait pas non plus l'éternité !

Elle était pressée, la jeunette, tandis qu'elle courait vers les portes de la ville ; d'ordinaire, elle les regardait comme les portes d'une prison, sans pouvoir s'aventurer au-delà, et aujoud'hui, elle les voyait comme le début de la liberté, parce que justement, elle allait franchir cette limite ! En jouant des épaules pour avancer plus vite, Ookami se fraya un passage dans la foule pour passer au plus vite les portes, esquivant adroitement le contrôle des gardes ; alors, elle laissa son regard pétillant parcourir l'espace devant elle ; c'était sa nouvelle vie qui commençait...

Mais elle n'allait pas venir toute seule, sa nouvelle vie, Ookami irait à sa rencontre ; ajustant son sac à son épaule, la jeune fille rejoignit le point de rendez-vous, où l'attendaient déjà Kyoshiro et Mieko.


Voilà, je suis prête, nous pouvons y aller !

L'aventure commençait ici, sur les routes, avec ses deux compagnons ; Ookami était prévenue, c'était là que se ferait son apprentissage, qu'elle ferait ses preuves, pour savoir si elle était digne ou non des Lézards. Elle était prête à se forger, à gagner sa place à n'importe quel prix, et elle emboîta avec enthousiasme le pas à ses compères, en direction de l'intérieur du daimyo d'Oda.
Kyoshiro
Kyoshiro avait rangé le camp avec Mieko et ils étaient repassés en ville pour de dernières emplettes, et une prise de jarre de saké pour la route, même si le tavernier était un peu réticent, il finit assez rapidement par leur concéder, les Lézards ne voulant pas perdre de temps pour disputer quelques kobans.
Ils se rendirent au point de rendez vous fixé plus tôt dans la journée à la nouvelle recrue histoire de voir ce qu'elle avait dans les tripes. Elle arriva assez rapidement, ce qui fit sourire Kyo.


Bien, t'es rapide toi, une bonne chose pour ce à quoi on va t'essayer, mais la rapidité ne suffira pas. Nous serons là pour t'apprendre le reste.

Ils prirent la route pour rejoindre un des endroits de brigandage que les deux compères Lézards adoraient pour le couvert qu'il offrait, quand il fallait attendre patiemment des voyageurs ou étudier ses confrères à l’œuvre. Tandis qu'ils s'y rendait, il s'adressa à Ookami avec un petit sourire en coin.

Tu es une habituée de la rapine, c'est une bonne chose. Mais entre frères et sœurs, c'est interdit, que tu sois au courant. Si t'as le malheur de toucher à ma bourse ou mes bourses, je peux te garantir des représailles douloureuses.

Sa phrase se termina par un petit rire, et une tape sur l'épaule de la nouvelle pour la rassurer. Après plusieurs heures, ils arrivèrent en vue de la clairière avec son petit ruisseau et décidèrent de faire une halte pour s'y reposer du chemin avant de commencer leur art.

Bon Mieko ... on prépare le camp ou on laisse la nouvelle nous montrer comment elle se debrouille?
Mieko
Bon Mieko ... on prépare le camp ou on laisse la nouvelle nous montrer comment elle se debrouille?

Elle esquisse un léger sourire, laisse son regard planer sur le camp si familier dissimulé parmi les branchages.

Mmh oui pourquoi pas après tout. Je te laisse veiller sur la jeunette, je vais chercher du bois.

Elle incline légèrement la tête en manière de salutation, lui décoche un mince sourire et s'enfonce dans l'épaisse végétation.

Elle ne réapparaitra certainement pas avant de longues heures, comme souvent, détournée de son but premier par les attraits de la chasse, et son goût prononcé pour les cervicales qui craquent, et la bête qui tombe, encore palpitante, et chaude... Sans compter les promesses d'un jus de viande ruisselant à même la haute rôtissoire, de ses effluves carnées et de la chair, grillée et encore saignante, qu'elle déchire de ses crocs affamés... Bref, elle aimait chasser, en somme, et le bois risquait encore de passer au second plan.

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Ookami.
Pendant le trajet, peu de paroles avaient été échangées ; seul Kyoshiro avait parlé à Ookami, d'un ton un peu plus chaleureux que lors de la première rencontre, et la jeune fille l'avait écouté avec attention. Elle haussa nonchalement les épaules quand il eut fini de parler et persifla.

D'une, j'ai pas l'habitude de mordre la main qui me nourrit, donc ne t'inquiète pas pour ton argent, ni pour celui des autre lézards, je n'y toucherais pas.

De deux, j'envisage pas de m'attaquer à tes attributs, pas par peur, mais parce que ça m'intéresse pas...


Un sourire ironique et pourtant complice sur les lèvres, elle posa sa main sur la joue de Kyo, et le fixa droit dans les yeux.

Désolée, beau gosse...

Elle se détourna après avoir tapoté la joue de Kyo, le regard empli de malice, et reprit la route, poussée en avant par la bourrade amicale de son compagnon d'aventures. Le reste du chemin se fit en silence, et au bout de plusieurs heures, ils s'arrêtèrent dans une clairière calme et sereine, Ookami comprit vite que ce serait ici qu'ils s'installeraient. Un bref échange, et Mieko s'éclipsa dans les taillis.

Alors on est censé monter le camp ?... lança-t-elle en regardant Kyo. Et bien c'est parti !

S'emparant de la toile qui ferait leur abri, la novice étudia rapidement les lieux pour savoir où et comment l'installer. Elle eut du mal, étant donné que c'était la première fois qu'elle préparait le camp, mais sa volonté était sans égale, et elle prit le temps de faire de son mieux. Elle se recula, hésitante, devant l'abri un peu bancal, et regardant Kyo, demanda son approbation ou à défaut, son aide.
Kyoshiro
Kyoshiro se posa contre un arbre et regarda la recrue faire d'un air amusé. Il ne faisait aucun doute qu'elle n'avait pas vraiment monté de camp jusque là ... Il faut bien une première fois. Il la regardait faire, lui disant quoi corriger quand son regard hésitant venait croiser celui du Lézard.
Il fallut un peu plus d'une heure pour que le camp soit présentable, il se leva à ce moment et la félicita avant de chercher quelques brindilles jonchant le sol aux abords du camp ... chercher du bois ... Faudrait déjà qu'elle en cherche vraiment pour en trouver, Mieko. Il les réunit et circonscrit le futur âtre avec quelques caillasses trouvées de ci de là.

La lézarde ne devrait plus tarder à revenir de sa chasse, et son estomac commençait à se manifester, c'est donc tout naturellement qu'il extériorisa cette protestation...


Mieko! Bouge-toi le cul! ...'Se fait faim!

Ses hurlements firent frémir des buissons non loin du camp, par réflexe il se jeta dessus, arme en main... Si c'était un gibier, tant mieux; un ennemi, dommage; Mieko ... tant pis. Il savait que si c'était elle, elle riposterait et ne risquait donc rien de cette charge dans laquelle il s'était lancé.
Mieko
Légèrement voutée par le poids du fardeau qui lui barre le dos, un jeune chevreau pendu à une épaisse branche, par les pattes lié, elle avance à travers la forêt, en direction du campement. Ses bras sont chargés de bûches, sur lesquelles s'entasse du menu bois. De sa démarche souple, elle avance sans faire craquer les branches, prédatrice silencieuse et, comme toujours, aux aguets... Ce à quoi elle ne s'attend pas, cependant, c'est au braillement de son compagnon de galère, qui hurle sa faim à travers la densité des branchages feuillus. Elle a un léger sursaut, infime, avant de se refermer de nouveau, pour ne laisser paraitre qu'un masque à la surface de cuivre poli, impénétrable.

Sans tarder, elle se fraie un chemin à travers les buissons qui bordent le camp, pour entendre une présence se rapprocher à grands bonds et se jeter furieusement sur elle. En un réflexe d'auto-défense, tête rentrée pour mieux se protéger, elle jaillit hors du bosquet et propulse toute sa charge de bois en direction de son agresseur, tandis qu'elle passe, du même mouvement, la main à son dos, s'empare du bâton porteur de la bâfrée du soir, et l'attrape à deux mains afin de charger l'attaquant de l'impact solide du poids de la bête morte.

Un cri étouffé lui parvient, et elle atterrit sur ses pieds, pour faire face à un Kyoshiro qui a évité de justesse les volées lancées à l'aveuglette par la brigande, et qui s'est défendu de la façon la plus instinctive qui soit, chez lui, soit... en mordant. Et c'est ainsi qu'elle se retrouve devant son frère écaillé, pour le découvrir maintenant fermement le bâton qui l'avait assailli, et les dents plantées dans la chair animale.

Un instant, elle s'immobilise, et hausse un sourcil, interloquée.


Kyo...? Mais...? Qu'est-ce que tu fais...?

Les deux amis se dévisagent, aussi surpris l'un que l'autre, avant d'éclater d'un bon rire franc qui balaie toutes tensions et de ramasser, chacun par un bout, le support qui bientôt sera broche tournante au-dessus du feu, échangeant déjà des plaisanteries graveleuses, tandis que leur nouvelle compagne de voyage, attirée par le vacarme, se joint à leurs rires en les aidant à transporter le bois.


Un peu plus tard, le même soir:

La panse pleine, un sourire satisfait aux lèvres et quelques jarres de saké éventrées plus tard, le feu crépite toujours, désormais à la lueur des étoiles, discrètement scintillantes dans le velours noir de la voûte céleste.

Le menton calé entre ses paumes, coudes en appui sur la terre meuble et riche des forêts, affalée de tout son long à même le sol, la Lézarde semble plus détendue, dans son élément au milieu de la végétation sauvage, et l'alcool de riz coulant à flots dans ses veines bouillonnantes. Ses prunelles sombres brûlent d'un feu amical, tandis qu'elle considère la jeune femme qui les accompagne, gratifiant ici et là Kyoshiro d'un sourire complice. La voix grave est éraillée par l'alcool et les rires, tandis qu'elle converse à bâtons rompus... En se resservant une goulée de saké à même la burette, elle articule, l'allocution pâteuse...


...Alors Ookami, C'qu'on fait d'habitude... les nouveaux... attaquent les premiers, quand on part à la chasse aux gueux. Demain matin... ce sera ton tour. Alors hop!... Hein.

Elle marque une pause, laisse trainer son regard sur les flammes qui dansent, souriante, évasive...

J'sais pas pourquoi mais j't'aime bien, la nouvelle. J'ai hâte de te voir faire couler le sang......

Un rictus dénude les babines aux dents d'ivoire, trop acérées pour être honnêtes, alors qu'elle se tait, un long moment, laissant les crépitements de l'âtre s'installer entre eux.

Ah si, au fait... on sera tout d'même là pour te seconder au cas où... On n'est pas des monstres....

Elle ricane, doucement, en roulant sur le dos, croise ses bras derrière la tête, tandis que le ricanement devient sourire évanescent sur les lèvres brunes...
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Ookami.
Allongée sur le ventre, dans l'herbe fraîche, le viage tourné vers les flammes, Ookami savourait l'instant ; ils s'étaient installés comme s'ils se connaissaient de toujours, complices et amicaux, partageant la viande et le saké... La jeunette n'avait pas beaucoup bu, sachant qu'elle devrait bientôt faire ses preuves, elle préférait rester sobre et lucide.

Mieko avait rapidement expliqué les modalités de l'attaque, elle s'était même fendu d'un mot gentil.


Ca marche comme ça. Le premier qui passe à l'aube, j'attaque.

Pas besoin d'en dire plus, autant faire court plutôt que des mots à n'en plus finir. Elle tendit le bras pour récupérer la jarre de saké, en buvant une bonne gorgée, avant de se lever.

Un bâton ne sera pas de trop pour l'attaque, je vais m'en préparer un, je reviens.

Elle s'éloigna un peu et bientôt on put entendre un craquement sinistre ; elle avait fait son choix, et revint avec un bâton aussi haut qu'elle, se rassit et empruntant un couteau qui traînait, l'écorça en silence. Déjà, elle se concentrait sur la future attaque, envisageant divers scénarii, la façon d'agir, de réagir...

La nuit avait passé, l'aube pointait, et Ookami était déjà éveillée ; elle avait dormi quelques heures, suffisamment pour être prête, et, assise sur une pierre d'où la vue plongeait sur le chemin, elle guettait en silence. Deux silhouettes s'avançaient lentement sur le chemin, tirant des charrettes bien garnies.

Un sourire à la limite de la cruauté se peignit sur les traits fins d'Ookami ; se tournant vers Mieko et Kyoshiro, elle leur lança en se levant.


Debout, la proie est là... Une grosse proie d'ailleurs !

S'armant de son bâton, la belle descendit sur le chemin, sachant qu'ils la rejoindraient en cas de difficulté ; sans brusquerie et sourire engageant aux lèvres, Ookami marcha droit sur les voyageurs, appuyée sur son bâton. A leur hauteur, toujours souriante, elle leva la main comme pour les saluer, mais d'un geste vif, fit tournoyer son bâton pour l'abattre sans pitié sur le crâne du voyageur le plus proche, qui s'écroula à terre, sonné. Le regard froid, assurant sa prise sur son arme, elle se tourna vers le second. Celui-ci, après un instant de stupeur, lui fit face, tirant un katana de sa ceinture. Le sourire d'Ookmi s'élargit tandis qu'elle bondissait souplement à l'attaque...
Kyoshiro
Kyo observait les deux donzelles qui profitaient de la soirée pour discuter, l'alcool les aidant à dénouer les langues les plus coriaces.
Il vit la recrue aller chercher un bâton pour se défendre, ou plutôt attaquer... il faudrait que Mieko lui fasse une arme à sa forge sans aucun doute si elle passait le test.
Les deux Lézards s'endormirent comme à leur habitude, proches l'un de l'autre, couvrant chacun un angle d'attaque possible, comptant sur leurs réflexes au réveil ... Enfin, avec la cuite de Mieko, pas sûr qu'elle vise juste, mais au moins elle ferait peur et l'avertirait par ses mouvements rapides.
La nuit fut calme, les seules agitations de la nuit étant celles d'Ookami, qui était aussi excitée qu'une enfant allant voler sa première friandise sur l'étal.

Il fut réveillé par les jérémiades de la nouvelle, et ne mit pas longtemps à saisir les mots qu'elle énonçait. Il réveilla Mieko par les gestes matinaux devenus habituels avec l'assoiffée de service.


Hey la barrique! Bouge ton cul, la nouvelle a trouvé des proies. On se bouge, 'manquerait plus qu'elle se prenne une rouste.

Il claqua le flanc de la Lézarde avec son bâton pour finir de l'éveiller avant de rejoindre Ookami et d'observer les deux futures victimes avec elle. Il acquiesça avant de la laisser faire, l'observant, un rictus aux lèvres, impatient de voir du sang couler et la violence de la première fois se déchainer sans réelle mesure .... un délice.
Le premier coup qu'elle asséna se termina par un bruit de craquement provoqué soit par le crâne du dépouillé soit par le bâton qui n'aimait pas les têtes dures ... Il se fracasserait en un rien de temps sur Mieko alors ... Il ne put s'empêcher de rire à sa propre pensée et continua d'observer le combat. Il aperçut l'éclat d'une lame; les choses se compliquaient pour Ookami; une bonne chose, ils allaient voir de quoi elle était capable. Il posa son regard interrogateur vers Mieko, attendant qu'elle se soit également assez repue de la vision de ce combat pour qu'ils interviennent si la recrue se faisait trop amocher... ils n'allaient pas non plus l'empêcher de ressentir la douleur, ç'aurait été sans saveur pour elle.
Mieko
Son frère savait comment la réveiller, et c'est la gueule encore pâteuse de sommeil et de la cuite de la veille qu'elle renquilla pour s'enfiler avec une soif non dissimulée de quoi calmer son gosier sec. Le jus alcoolisé acheva de la remettre d'aplomb, et elle s'ébroua rapidement avant de se relever pour rejoindre la scène du combat, arme au poing.

Silencieuse comme une ombre, elle se glissa aux côtés de Kyoshiro, attentive à l'évolution de l'affrontement qui se déroulait à quelques pas. Une lame qui se déploie, scintillante dans le petit matin, un frémissement, masculin, à ses côtés. La brigande secoua la tête, sans quitter l'affrontement du regard, et posa sa paume sur l'avant-bras du jeune homme, recula de quelques pas en l'incitant à faire de même. La nouvelle recrue semblait savoir ce qu'elle faisait, et ils attendraient de constater l'ampleur de son potentiel avant d'intervenir d'une quelconque façon. Toujours proches, leurs sangs pulsant au même rythme, à la mesure d'une soif aussi brutale que sanguinaire, ils se tenaient là, en retrait, à peine, les veines bouillonnant d'une fougue à peine contenue, mais qui ne demandait, à son tour, elle aussi, qu'à se déchainer.

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Ookami.
S'élançant à l'assaut, Ookami songea qu'elle avait bien fait de prendre un bâton épais ; ceui-ci avait parfaitement rempli son premier office d'attaque, maintenant il devra la défendre contre une lame qu'elle devinait effilée. Cependant, à la façon que l'homme avait de le tenir, elle comprit qu'il comptait principalement sur son pouvoir dissuasif et qu'il ne savait pas appris à s'en servir comme l'exigeait la tradition. C'était d'autant plus dangereux pour la donzelle, car elle allait devoir être constamment sur ses gardes pour ne pas se voir assener un coup foireux... Elle se savait observée, testée, elle ne pouvait se permettre de perdre !

Le bâton fendit l'air pour s'abattre sur le crâne de l'homme, mais ce dernier eut le réflexe de se déporter légèrement et de placer son katana de façon à se protéger. Lame et bois s'entrechoquèrent à plusieurs reprises, sans que l'un prenne réellement l'ascendant sur l'autre. L'homme défendait hargneusement son bien, et Ookami voulait tout autant le lui arracher, prouver sa valeur à ses accolytes. Après un échange intense, chacun se figea un instant, le temps de reprendre son souffle ; Ookami, sans quitter des yeux son adversaire réfléchissait à toute vitesse. Il était trop solide pour qu'elle le repousse, mais il puait la trouille ; sans son arme, il ne serait plus rien... Voilà !! Il fallait le désarmer !! Un rictus aux lèvres prouvant le plaisir qu'elle prenait à cet affront, Ookami se rua à nouveau sur son adversaire ; trop vite sans doute... Voulant asséner un coup brutal sur les poignets de l'homme, elle avait trop baissé sa garde ; il ne laissa pas passer l'occasion et lança son katana en direction du flanc d'Ookami.


Put...

Dans un réflexe désespéré, Ookami se jeta à terre, mais elle sentit la brûlure de la lame entailler sa hanche.

Fait chier !!

Piquée au vif, la jeunette se releva aussitôt. La douleur était minime, juste une sensation de brûlure, la coupure devait être sans gravité, heureusement. Pourtant, ses yeux flambaient de colère, promettant mille sévices à son adversaire ; les mains serrés sur son bâton, gardant une distance un peu plus raisonnable, Ookami reprit le combat, son bâton dansant devant elle.
Mieko
La fièvre qui tambourine à ses tempes brûlantes, la sueur froide et acide au goût métallique de violence, qui perle, insidieusement, le long de son échine... Les secondes s'écoulent, longues comme des heures, tandis qu'Ookami s'écroule à terre, blessée. Les deux complices retiennent leur souffle, prêts à sauter tête la première dans le combat, que, déjà, la jeune femme se redresse en grimaçant, vaillante, pour poursuivre la lutte pourtant déséquilibrée.

Un signe du menton en direction des combattants, et les deux Lézards bondissent dans la mêlée, sourcils froncés, gueules menaçantes. D'un regard, Mieko fait comprendre à son frère qu'elle s'occupe du gus avec le katana, lui laissant le soin de maitriser le second larron à plumer. Arme bien empoignée, elle lance l'un des deux manches de son kusarigama à terre et fauche l'attaquant de la jeune femme qui se retrouve au sol, mollet salement ensanglanté, chair béante sous le vêtement déchiré. À pas mesurés, elle s'approche sur un hochement de tête à l'attention d'Ookami, et s'empare du katana, qu'elle glisse à son obi. Le combat, enfin égal, pouvait se poursuivre.

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Kyoshiro
Kyoshiro observait la scène de combat, ressentant la même fougue, accompagnant Mieko dans la vision de ce duel, partageant ses sensations sur ce qui venait et découlait du déchainement bestial. La jeune semblait dégager une violence libératrice, elle qui pouvait sembler fragile cachait bien un caractère fort et déterminé, comme il s'en doutait. Souvent, avec la première libération de sa vraie nature, se mêlait l'inconscience et le manque de méfiance... ce qui se produisit avec elle, son flanc se faisant toucher par la lame du katana, mettant à jour son fluide vermeil.
Le sang des gens qui ont du cran ... un sang bouillant et mordant ... Kyo se mordit la lèvre en imaginant le goût qu'aurait ce sang vif autant que l'être le véhiculant. Contrairement aux couards, il avait un bien meilleur goût ... à cette pensée le sien commença à bouillir plus qu'à l’accoutumée lors des combats.

Sa comparse lui adressa un regard et il ne fallut pas longtemps pour que le Lézard sorte de son rôle de spectateur pour passer à celui d'acteur. Il se rua sur la seconde victime qui fut la première assommée mais s'était relevée entre temps, se trouvant dans le dos d'Ookami. D'un geste habile de son Hanbô, il faucha ses pieds pour le faire retourner à terre, le surplombant, la lame jaillissant de son bâton pour se planter l'épaule de l'homme, lui arrachant un cri qui brisa le bruit des armes qui s'entrechoquaient. Une petite gerbe de sang jaillit sous la force de son coup. Il remuait la lame légèrement dans la plaie, qu'il n'échappe pas à la douleur.


Bouge pas l'gueux! Si jamais ton ami n'fait pas l'affaire, ce sera à ton tour de divertir la donzelle.

Il restait ainsi, le tenant en respect et en peur sans aucun doute, regardant le développement du duel rééquilibré, n'adressant pas un mot à la recrue pour ne pas la sortir de son état de rage provoqué par la blessure et la violence du combat.
Ookami.
A corps perdu dans son combat, Ookami n'avait plus aucune conscience de ce qui l'entourait ; elle avait oublié ses comparses, l'autre homme, tout. Il n'y avait plus que lui et elle ; et encore, elle ne le voyait plus comme adversaire, mais son cerveau qui s'éveillait à la violence le discernait à présent comme une proie, SA proie...

Aussi fut-elle à la limite du choc mental quand ses yeux entrevirent dans son champ de vision Mieko qui, d'un coup adroit, faisait chuter l'homme en le blessant en mollet. Ses oreilles entendirent la voix brutale de Kyo dans son dos, mais elle ne se retourna pas et ne comprit même pas. Tout ce que son cerveau assimila, c'est qu'ils étaient venus lui prêter main-forte... Un peu plus et elle aurait hurlé sa rage ; elle avait failli à son test... Son regard s'embruma encore davantage de froide colère, contre elle-même et lui qui lui tenait tête ; ses phalanges blanchirent encore un peu d'être crispées sur son arme.

Haletante, son vieux kimono en vrac glissant légèrement sur son bras en dénudant son épaule, Ookami laissa l'homme se relever en boitillant. Ne pas frapper un homme à terre... Sitôt qu'il fut debout, elle attaqua à nouveau, sa rage décuplée. Le bâton frappa d'abord à l'épaule, puis dans le dos ; devenant garce, la jeune fille s'accroupit en un mouvement gracieux et asséna un coup violent sur le mollet déjà blessé de l'home, qui hurla sa douleur en tombant à genoux, se rattrapant à sa charette. Mais Ookami avait dépassé le stade de la compassion ; enragée par la blessure, par le fait d'avoir dû être secourue, en un dernier geste d'une force étonnante pour une silhouette si gracile, elle frappa l'homme sur le côté de la tête. Un craquement sinistre des cervicales, un râle et il s'effondra enfin à terre, immobile. Mort ? Vivant ? Aucune idée !

Ookami, se détachant peu à peu de sa bulle, s'approcha du corps et le retourna du pied ; sans même s'attarder à chercher son pouls, elle se pencha à sa ceinture et en décrocha une bourse bien garnie, qu'elle ramena vers ses compagnons, délestant au passage l'autre victime qui ne bougea pas d'un poil.

Elle ne savait pas trop quoi dire, attendant le jugement de Mieko et Kyoshiro ; malgré la blessure et l'imprudence qui l'avait causée, son regard brillait de joie et de gourmandise.
Kyoshiro
Kyoshiro suivit le combat d'un regard intéressé, tout en se demandant comment il allait s'achever. Ses yeux s'illuminèrent lorsqu'il vit la folie prendre possession d'elle, dû sans doute à leurs interventions. Le combat semblait proche d'aboutir et le dépouillé finirait par se rendre sans aucun doute...

Enfin, il n'avait pas vu venir l'ultime coup d'Ookami, qui fit retentir un bruit d'os fracassé assez fort. Il fut un peu surpris par le craquement sonore et se laissa entrainer à rire, la situation et le débouché non prévu l'amusant beaucoup.

Le fait qu'elle ai donné la mort ne semblait pas plus la choquer que cela, ce qui n'était pas plus mal. Elle ne s'attarda pas sur la dépouille et ramassa les bourses des hommes, tandis que Kyo retirait sa lame de l'épaule du l'autre pleutre, tétanisé par l'effroi de voir son comparse trépassé.


Il croisa la jeune femme et posa sa main sur son épaule pour la féliciter et la rassurer, car même si ils étaient intervenus, elle avait montré ce qu'elle valait et, pour lui, elle méritait de les rejoindre.
Il se rendit devant la charrette et examina les différentes denrées. Il y avait de quoi manger pour plusieurs jours et même du surplus à écouler au marché. Ils avaient eu de la chance aujourd'hui... Il se plaça devant la charrette, poussant du pied le cadavre pour ne pas en entraver le déplacement, avant de se préparer à la soulever pour ramener leur butin en ville.


Z'avez de la chance les filles, envie d'être gentil aujourd'hui, je m'tape le trajet retour avec la charrette... Par contre Ookami, tu peux ranger tes jouets ou demander à celui qui bouge pas d'emmener son pote? Ça fait désordre comme ça dans la nature.
Mieko
La brigande était restée un peu en retrait, malgré son désir de passer à l'acte, afin de laisser les autres s'amuser un peu. Pourtant, lorsque la boucherie eut pris fin, elle hocha la tête, en guise d'approbation.

D'un repli de son kimono, elle tira un petit parchemin de papier de riz sur lequel était tracé un itinéraire à suivre, et qu'elle glissa dans la main d'Ookami.


Viens nous rendre visite un de ces jours au Domaine des écaillés. Le Lézard saura bien te recevoir, qui sait...

En souriant de son sourire mince, elle entraine les deux autres, tandis que le soleil irradie l'air de ses rayons brûlants, dans la chaleur de midi. Les trois silhouettes s'éloignent dans le lointain, d'un pas commun, sauvages mais fraternelles.

05-07-2011 15:02 : Vous avez dépouillé un groupe composé de Poolz et de Zaraki qui possédait 458,96 koban et des objets.
05-07-2011 15:02 : Vous vous êtes battu avec un groupe composé de Poolz et de Zaraki (coefficient de combat 6), qui essayait de vous résister. Vous avez triomphé, l'obligeant à vous ouvrir sa bourse.

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