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[RP]La place centrale de la Cour des Miracles

Eikorc
[L’arrivée de quelques cavaliers…]


Une nuit noire… Des sabots qui claquent sur le pavé recouvert de détritus… Plusieurs montures qui s’avancent dans les ruelles parisiennes pour s’enfoncer peu à peu dans les tréfonds de la ville, pour que les cavaliers puissent pénétrer dans les profondeurs des quartiers mal famés : La cour des Miracles leur ouvrira ses portes.
La silhouette massive se redresse alors qu’ils débouchent sur la place centrale, lentement les pognes viennent repousser la capuche qu’il avait mise pour dissimuler ses traits aux maréchaux et autres membres de la Prévôté qui auraient pu le suivre dans Paris. Et la lune vient crever les nuages sombres pour éclairer de son éclat blafard les autres membres de la troupe…

Le colossal mercenaire ne peut même pas réprimer un sourire alors qu’il aperçoit les regards aussi surpris qu’apeurés des quelques mioches qui s’étaient regroupés sur la place centrale pour se protéger durant la nuit… C’est sûr que les balafres qui recouvrent son visage tout comme les armes qu’ils portent ne peuvent qu’effrayer les pauvres garnements affamés…
Le sourire vient se glisser au coin de ses lèvres, faisant saillir encore plus la balafre de sa joue alors que son regard métallique parcourt les gamins qui lui font face, avant que sa voix rauque et basse ne claque dans le silence approximatif de la place…


« Dégagez Les mioches ! »

Et sans même vérifier s’ils obéissent à son ordre, la caboche pivote pour se tourner vers les autres. L’azur brillant parcourant les trognes alors qu’il grogne doucement en levant une pogne vers l’une des ruelles…

« Le Palazzo c’est par là… C’est le seul coin que j’connais à peu près… »

La trogne pivote à nouveau, parcourant la place pour vérifier que les mendiants ne s’approchent pas d’eux… La voix se faisant même plus basse alors qu’il aperçoit un groupe de badauds sortir d’un bouge, des fois qu’ils soient plus que des manants, mieux vaut pas qu’ils ne sachent où est-ce qu’ils se rendront…

« A votre avis… Où est-ce qu’on devrait s’installer pour commencer… ? »

Et l’une de ses immenses pognes de venir glisser sur la lanière de cuir qui traverse son torse pour maintenir le baudrier dans son dos, faisant apparaître la garde de l’épée qui semble briller sous la lumière lunaire… Histoire de prévenir les quelques tire-laines qui pourraient s’approcher que la proie serait un trop gros poisson pour eux…
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"Pour toujours... Et à jamais."

Zoko & Fablitos
Cymoril
Deux prunelles noisettes parcourent sans relâche les ruelles crasses depuis qu’ils ont pénétré ce foutu quartier. Elle évite de penser qu’à quelques rues à peine une maison accueillante l’attend, pour rester concentrée sur ce qu’ils ont à faire. Un sourire flottant sur les lèvres, son regard coule lentement sur l’immense carcasse qui ouvre la marche. Bien la première fois qu’elle déboulerait ici à cheval. D’ordinaire les arrivées se font… plus discrètes, moins théâtrales.

Le quartier sale s’étendait, strié de mousse et de poussière. Ici la ville exhalait une odeur de pourriture et de décrépitude. Un peu partout des tuiles étaient tombées des toits, le chaume et les bardeaux s’effritaient laissant apparaitre des charpentes de bois rongé ; seuls les murs de pierre tenaient encore bon, couverts de plantes et de moisissures qui masquaient les anciennes traces de suie.

Elle a conservé sa bure par-dessus sa fine cotte de mailles et les autres nombreuses couches de vêtements qui recouvraient sa silhouette menue et lorsqu’ils avaient dépassé le croisement sans doute anodin pour les autres de la rue St Martin, un grondement sourd avait résonné dans sa gorge, inaudible pour le reste des cavaliers. Pourtant elle savourait toute l’ironie de la chose en sachant bien qu’elle devrait aller y faire un tour. Une dernière fois. Plus tard…
Seul le rictus de dégoût qu’elle refoule par moment vient troubler le masque d’indifférence dont elle s’est à nouveau parée. Le regard en éveil, scrutant chaque détail infime à mesure qu’ils avançaient. Des étoiles séniles tombait ce qu’il fallait de luminosité dans ce dédale de ténèbres, de rues en venelles comme autant de poches de misère des bas fonds, donnant cet aspect presque irréel d’une ville fantôme devenue cadavre exsangue.

Le Palazzo, c’est une idée… Pas le choix qu’elle aurait fait personnellement. Mais n’ayant rien de mieux à proposer, tout juste esquisse-t-elle un vague mouvement d’acquiescement de la main, en continuant d’observer l’alentour en soupirant. La Cour des Miracles d’ordinaire si apathique semblait animée, grouillante de vermine plus vivante et la rumeur voulait que les royaux risquent d’y faire un tour pour tenter de débusquer l’assassin de la reyne.
C’est dire si le moment était idéal.
Ou pas.

De toute façon, il n’y a jamais de moment idéal pour venir échouer ici. Elle était bien placée pour le savoir. Si elle était d’humeur elle pousserait bien la plaisanterie à dire qu’on lui laisse la première catin… Mais c’est tout le contraire. La Fourmi était plus taciturne que jamais, réprimant un grognement en voyant le grand houspiller les gamins en haillons, alors que sur la place ils offrent eux-mêmes une formidable cible pour les marauds en tous genres, tout perchés sur leurs canassons qu’ils sont. Bouger. Ne pas rester là… Ca lui taraude l’esprit presque autant que la douleur revenue lui marteler les tempes, les mots finissant par lui échapper dans un murmure :


Faut qu’on bouge de là…

Même si rien ne lui serait plus plaisant que de voir ces lames s'animer enfin et rendre leur office mortel. Le terrain ne leur est pas favorable et ils sont trop exposés. A peine a-t-elle parlé que ses sourcils se froncent pour se concentrer à nouveau, ses yeux passant en revue l'entrée de chacune des rues qui entourent la place.

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Maleus
"Rouge" Borgne, Noire Nuit.


Si il avait pu, il se serait lui aussi couvert la caboche d’une capuche, mais il avait tiré un trait là-dessus depuis la fameuse bataille de Mont de Marsan où il avait paumé un œil.
Champ de vision qu’il repetait sans cesse à ceux qui ne comprenaient pas, car oui depuis qu’il lui manquait une mirette, les casques et les capuches le lui reduisait encore plus, son champ de vision.
Fallait pas deconner quand même, borgne oui, aveugle plutot crever, sans compter le fait que monsieur le grand tas de muscles les avait fait bouger de nuit, si capuche il avait mis, le premier mur il se serait pris.

Quoi que… Mal’ pouvait surement faire confiance à sa monture à ce sujet mais qu’en serait-il une fois à pieds ? Bah non, au diable la capuche, au diable les couvres chef de toutes sortes, tout le monde verrait son visage abimé et sa tignasse « blonde » comme disaient certaines mauvaises langues pour lui arracher une grognement.
Des grognements pourtant, depuis qu’ils s’etaient mis en marche, il y en avait à foison, en bon gars de l’infanterie, le cyclope n’avait jamais apprecié plus que ça les trajets montés, alors oui techniquement, on allait plus vite, mais on y recoltait un séant douloureux et des fourmis dans les guiboles en fin de voyage.

Pour la bonne cause, pour la bonne cause qu’il se repetait dans son crâne, pourquoi subir un trajet perché sur un canasson si c’n’etait pour un quelque chose d’interessant à la clef.

Pour sûr que c’etait interessant en fait, ils etaient enfin à la cour des Miracles. Pas qu’il y ait trainé tellement que ça mais il en gardait quelques souvenirs sympathiques, le tout premier etant ceux du palazzo.

Souvenirs d’un passé pas si lointain que cela, pas si proche non plus, un passé rouge, un passé libertad, un passé de dawas et de rires, de deceptions aussi… La cour lui rappellait tout ça, ce poing levé, cette façon de profiter de la vie autant bien que mal mais à fond.
Des souvenirs de bordels aussi, de donzelles parfumées dans une atmosphere enfumée, alors que pour une poignée d’écus il se laisser aller au plaisir sans lendemain, petite mort joyeuse et basta.

Ils etaient donc là, sur cette foutue place, perchés et presques discrets, autant qu’on pourrait l’etre avec un gars aussi grand que Eik.
Celui la même qui pour en rajouté une couche s’etait mis à gueuler pour faire decamper des gosses des rues attirant de ce fait un peu plus l’attention sur leur petite équipée.

Leger soupir alors qu’il laissait vagabonder son unique œil vers ce ciel dénué d’étoiles.

" J’suis sûr que tu ferais un bon pere d’famille Crokie, t’as toujours su parler aux mouflets… "

Pour enfin repporter son attention sur ses comparses et ajouter à voix plus basse.

"La fourmi a pas tort... Faut qu'on bouge... Palazzo ou ailleurs qu’importe… Du moment qu'on se casse d'ici et que je peux mettre pied à terre… j’ai le derche en purée. "

Et de laisser échapper un grognement, un de plus, pour la forme.

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Sorianne
Et elle suivait toujours la brunette. C'est qu'elle s'y était faite à ce petit groupe, et même plus rapidement qu'elle ne l'aurait cru. Au point qu'elle avait réussi a retourner auprès du monde et à ne plus rester seule à longueur de temps! Miracle... Certes, un peu tâche au milieu de ces mercenaires entrainés et complétements suicidaires, mais... Si Col la voyait...

Dague d'emprunt pendant au côté, mode chieuse en pause depuis un moment, même carrément muette à vrai dire. Elle avait craqué sous les menaces de baillonnage après avoir réalisé qu'ils comptaient vraiment mettre ça en pratique, et langue perdue pour de bon quand on lui avait présenté le canasson qu'il allait falloir prendre pour faire la route. Elle qui n'en avait pas approché un depuis qu'elle en était tombée... So avait regardé la grosse tête de la bête avec appréhension, et ce n'est que son orgueil et le brin de fierté qui lui restait qui l'avait poussé à tenter de le monter...

C'est donc raide comme un piquet qu'elle était quand ils arrivèrent à la Cour. Troisième fois qu'elle mettait le pied dans la capitale. La première fois n'avait franchement pas été une réussite, la seconde... Elle en rougissait encore... Et là, visite d'un coin dont elle avait à peine entendu parler, mais pas qu'en bien. Coupe gorge qu'on lui avait dit. Bah ça promettait! Lourde natte sombre pendant à l'épaule, la noiraude sortit le nez de son col lorsqu'ils se stoppèrent, afin d'observer les alentours. Elle avait bien du mal à croire au contraste entre le centre de Paris et ce coin ci.

Quartier complétement inconnu d'elle, elle aurait été bien en peine de donner une indication quelconque concernant la destination la plus à même de les recevoir... Déjà qu'elle arrivait à se perdre dans des hameaux... Elle esquissa tout de même un sourire en entendant le "blond". C'est qu'elle était plus que d'accord pour descendre de monture! Elle avait été si à l'aise sur le dos de ce cheval qu'au moindre de ses mouvements on pouvait entendre un craquement... Il lui tardait de se dégourdir les pattes! Et vu qu'ils semblaient hésiter... Le regard se posa sur chacun et avec un haussement d'épaule, So fila un léger coup de talon dans les flancs de sa monture afin qu'elle avance doucement dans la direction indiquée par le géant.


Je sais pas ce que c'est que ce Palazzo, mais si ça nous permet de descendre de ces machins, ce sera pas de refus!

M'enfin elle et son sens de l'orientation supra développé... Elle n'allait pas aller bien loin si elle n'attendait pas un peu...
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Méfiez-vous, elle est maudite...
Miramaz
[Cette nuit...elle ne luit pas]

Inhabituelle compagnie que celle qui envahit la Cour des miracles sans souci de discrétion, un visage, une carure ou une vêture particulère trahissent leur passage autant que les manières du "gros" qui semble maître de la nuit au point d'effrayer les vauriens et gamins croisés. Rues et ruelles défilent sous les sabots des chevaux, assez vivantes à cette heure tardive, signe que le quartier est bel et bien mal famé. La rasée ne profite pas du paysage, curiosité, joie sauvage et inquiétude se mêlent en elle, la laissant isolée dans son coin, silencieuse.

Chevauchant dans l'ombre du borgne, guère plus à l'aise que lui sur son canasson, elle a planqué son crâne sous un capuchon long, plus par souci esthétique que par envie de passer inaperçue. Maintenant que sa chevelure rase recouvre légèrement son crâne, elle ne se soucie plus de refléter la lumière lunaire mais préfère ainsi éviter toutes moqueries sur ses goûts capillaires. Silhouette grisâtre couchée sur sa monture, les yeux rivés sur le borgne ou sur le colosse quand il s'agite trop, elle suit, sans s'inquiéter de grand chose.

Le quartier elle ne le connait pas, pour elle Paris n'est qu'un amas de rues sans qu'elle y trouve aucun repère. L'aveu du grand sur sa méconnaissance du coin lui fait hausser les épaules alors que l'évocation du Palazzo lui arrache un frisson. Dans sa caboche, l'endroit est synonyme de jours sombres auréolés de tristesse, elle n'y a plus mis les pieds depuis bien longtemps, alors pourquoi pas cette nuit où tout semble étrange. Ricanement qui lui échappe en réponse aux plaintes avant qu'elle ne se recroqueville un peu plus sur l'encolure de sa monture.


L'palazzo alors..avant qu'Mal' finisse à bas d'son ch'val.. et puis l'arrêt'ra p'tête d'râler comme ça..et la Soiffarde pourra picoler un peu pour oublier l'trajet...

Un sourire moqueur aux lèvres, elle bascule vivement du côté opposé au borgne, histoire de parer à toute riposte de celui-ci, So n'étant pas une menace elle.
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--Dazibaan



La gueule des mauvais jours, l'pif remit d'puis un bail, mais l’œil toujours noir, l'bonhomme avait été malheureus'ment contraint d'suivre l'groupe. C'tait surtout pour garder un œil sur sa protégée, parce qu'les autres, y s'en balançait royal'ment. Y les connaissait pas, et voulait même pas les connaitre. Pis s'retrouver à d'voir écouter les ordres ou simples idées d'l'autre malade, c'tait forcément pas pour lui plaire.

Y passa l'trajet à lui r'luquer l'dos, fantasmant sur la façon dont y pourrait s'en débarrasser... Malheureus'ment ça resterait d'l'ordre du rêve... L'était un peu beaucoup entouré... Et lui, pauv'Daz, était tout seul dans son coin... Tss... Fallait croire qu'c'était lui maint'nant qu'était associable. Dingue comment les choses changeaient. Juste qu'il l'avait encore mauvaise du cassage de gueule en règle surtout. Faudra bien qu'ça passe!

Aaaaah la Cour, que d'souv'nirs. Y pensait pas y r'foutre les pieds un jour... Entre la brunette qui lui avait filé une mission suicide avec un collier, et ces encapuchonnés aux noms d'pêchés, savait même pas comment il avait pu s'retrouver dans cette histoire d'ailleurs... L'avait failli y laisser sa peau chérie c'te fois là. C'est qu'y en avait un qu'était sacrément goulaffe... Et l'autre sadique... Pis sa sœur qui s'était barré avec l'sarrasin...

L'groupe se stoppa et y tira sur les rênes afin d'rester en arrière, pas envie d'se mélanger à eux. Dommage, quand même, ce s'rait pas mal d'essayer d'connaitre un peu les autres à défaut d'faire plus ample connaissance avec la montagne qui dirigeait l'groupe. Lui c'tait même pas la peine. Et v'là qu'le Daz s'mettait à ronchonner en voyant la p'tite brune aller d'l'avant. Encore plus en entendant la face de Lune parler d'soiffarde. Il en avait entendu d'ses frasques, mais c'est qu'il aurait préféré rien savoir. Bordel, dans quoi y s'était fourré encore...
--Aarnulf


Suivre, sans mot dire. Voilà une chose que notre géant du Nord savait parfaitement exécuter. Ex Portier d'une compagnie disparue, mais fidèle lieutenant Ad Vitam Eternam, il était encore là.

De tous les combats, de toutes les luttes, de tous les voyages. Peu locace, pas très malin ... Mais présent, encore et toujours. Prêt à mourir pour ses deux chefs, le Borgne et le Colosse.

Arnülf, l'unique, le vrai !

Mort, il l'était déjà, ayant perdu tout goût de vivre à la seconde même où son doux ange blond avait rendu l'âme. Longtemps il avait erré, sans but, telle une bête sauvage, ne devant sa survie qu'à ses plus bas instincts animals. Puis il avait relevé la tête, il les avait rejoint, et, bien que des plus imposant, il se faisait discret. Il était là, simplement, chevauchant dans l'ombre de ses maîtres, Cerbère fidèle qui accourait dès qu'on le sifflait.

Cette petite virée en la Capitale ne fit donc pas execption, et c'est sans surprise que l'on pouvait en toute logique apercevoir la montagne de muscle, perchée sur un cheval que d'aucun aurait qualifié de poney sous elle, fermant la marche. Sa hache à la main, et son gourdin dans le dos, l'Hirsute attendait les ordres.

Le Pallazo ou ailleurs, peu importe. Pour notre Nordique une seule question existentielle, qu'il ne posa pas, mais que les grognements de son insatiable estomac se chargèrent de trahir.

Quand est-ce qu'on mange ?

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Toutou Made in Grand Nord.
--Augustus



Les mains encore couvertes du sang arraché à la force des poings, il finissait de compter les écus de la bourse vaillamment gagnée. Sa victime survivrait certainement, quelques coups bien sentis n'ont jamais tué personne. Qui plus est lorsque cette dernière est toujours en compte. Rictus mauvais sur le visage, Augustus remisa rapidement l'argent en fouilles, l'oreille et le regard attirés par l'arrivée de cavaliers au milieu de la place.

Sa silhouette trapue s'enfonça un peu plus dans l'obscurité de la venelle où il se tenait, pour étudier la troupe en toute sérénité, tandis que sa main vient lisser les longs poils de son bouc.
Il passe en revue, pèse et évalue.
Guerriers en armes semblent dominer, tandis que quelques visages moins menaçant les accompagnent. Il compte, envisage et retient. Jusqu'à ce que ses yeux se posent sur un cavalier plus menu. Détaillant l'habit de clerc sans apercevoir le moindre signe religieux distinctif, avant de plisser les yeux pour y voir mieux à l'occasion d'un reflet de lune plus lumineux. Une fille.
De là il ne saura dire si elle est jolie et d'ailleurs cela lui importe peu. L'image a trouvé écho en lui.

Depuis des mois mot avait été donné de trouver une nonnette. Depuis la Bourgogne jusque Paris les marauds se tenaient à l'affût du moindre renseignement qui pu leur rapporter quelques piécettes.
Il imagine déjà la récompense en poche pour l'avoir retrouvée sans intermédiaire.
Maîtres satisfaits sauraient se montrer généreux.
Pour l'instant il se contente d'observer les montures à l'arrêt et les abords de la place, pour s'assurer que personne n'aurait la même idée.

Il sourit le maraud en se frottant les mains d'avance...
Miss.
Droite sur sa monture elle scrutait les alentours avec curiosité la Miss. Ce n'était pas la première fois qu'elle venait ici, mais peut-être seulement la deuxième pour dire vrai. Quand la brune traînait à Paris ce n'était pas vraiment dans ces coins là, mais puisque son petit groupe s'y rendait, elle suivait, et avec le sourire en plus.
Elle avait les cheveux reliés par un lien de cuir et ramenés sur l'épaule, la cape tombant sur la croupe de sa fidèle monture et la capuche ramenée sur la tête, laissant visible les émeraudes scintillantes au clair de lune.
C'est au pas qu'elle suit de près son borgne, regardant du haut de son canasson les quelques passants croisés, tous à l'allure aussi étrange qu'effrayante, il faut dire qu'elle n'est pas habituée à fréquenter ce genre de lieu la Bourguignonne.
Les ruelles sont silencieuses, seuls les claquements des sabots résonnent, ajoutant un certain charme à cette atmosphère déjà bien lugubre en temps normal …

Bref arrêt pour écouter les autres. La destination lui importait peu, du moment que ça bougeait et que le groupe restait ensemble, c'était parfait.
A pied ou à cheval, ça aussi elle s'en fichait, quoi que, ce n'était pas tellement une grande marcheuse la donzelle, mais plutôt une bonne cavalière.
La botte en cuir cogna très légèrement le flanc de la jument pour reprendre le rythme de la marche. Elle restait silencieuse comme à son habitude, jusqu'à ce qu'elle se souvienne qu'on lui reproche justement d'être muette, elle ajouta :

J'vous suis …

Bon, ce n'était pas vraiment indispensable, c'était évident qu'elle suivait, mais ça rappellerait aux autres qu'elle était toujours là et attentive à leur discours, et qu'elle n'avait pas perdu sa langue, namého !

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