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[RP ouvert]Etats d'âme

--Solitude
Suis-je un vase de cristal ? Vous me dites que je suis belle comme un vase de cristal.
Un vase de cristal ? Oh oui! C'est fragile et beau.
Mais le vase est un réceptacle et aussi beau soit-il, il ne sert à rien s'il ne peut servir d'écrin à la fleur.
Je préfère être la fleur, belle, fragile et éphémère.

Je sais que je suis éphémère.
Dans quelques jours, dans quelques semaines, dans quelques mois,
si j'ai de la chance, mon souvenir aura déserté votre âme car il n'aura pas trouvé place dans votre cœur.

Vous parlez d'amour et de souffrance.
L'amour ? je ne le connais pas sauf celui d'une fille à son père
mais je suppose que ce n'est pas de celui-là que vous parlez.
La souffrance je la connais. Celle de la perte du père. Je pensais qu'après l'avoir domptée, je serais à l'abri et que jamais plus je ne l'éprouverais. Erreur.
Erreur de la jeune fille naïve et ignorante.
Je connais à nouveau la souffrance et pourtant elle est différente de l'autre.
Elle est nouvelle. Forte et faible à la fois. Présente et insidieuse. Je ne la comprends pas et donc je ne puis la combattre. je suis faible et désemparée face à elle.
Je ne sais pas pourquoi je ressens cette brulure tout au fond de moi.
Je ne sais pas pourquoi je tressaille quand j'entends s'approcher de moi ni pourquoi je recherche une présence particulière et que les larmes me viennent quand ce n'est que ma solitude qui me tend la main.
Pourquoi cette souffrance. Le savez-vous ?

J'ai un violon et je joue la nuit, devant ma fenêtre ouverte, sans lumière.
Je joue simplement éclairée par la lune, lumineuse et belle.
Je joue et j'espère que quelque part, un amoureux de la lune la regarde aussi.
Alors je sais que mon âme touche cet amoureux de la lune et je ne suis plus seule.
Tristan_masselet
Ai je giflé , jadis , quelque divinité ?
Pour sur les chemins toujours marcher ,
N'être bien en aucune ville , aucun lieu
Aurais je reçu une malédiction d'un Dieu ?

Tel un juif errant , condamné , toujours je passe
Si une ville, en mon coeur , trouve quelque grâce
Jamais je n'y reste plus que quelques jours .
Mon bâton ferré pour la route je reprends toujours

Pourtant je vous aime , ô amis de passage
Belles et jolie dames au précieux ramage
Propos d'un soir , pleins de délicatesses
Et la taverne où Mado nous montrait ses f.....*

Oui , je vous aime ! mais tel un loup
exclu de sa tribu , rejetté de partout
j'aime errer et humer l'air de la campagne
Avec celle dont je ne me lasse : ma compagne

Mes racines ne prennent terre en aucun lieu
Voyez , dès que je vous vois , je vous dis adieu !



*pour info : la rime , c'est faiblesses .... , bande de galopins !
_________________
--Solitude
Le bleu à l'âme

La lune. La lune ronde et pleine. Je la regarde et distingue ses yeux. Est-ce la lune ? Je ne suis point sure, elle est si parfaitement ronde, si parfaitement lumineuse.
La lune. Je suis là et j'ai le bleu à l'âme. Un soupir. J'exhale un soupir et je me sens mieux. Je ne veux pas faire de bruit.
Le silence. Le silence merveilleux qui permet d'entendre battre son cœur. Le silence qui permet d'écouter le sang vibrer dans les tempes.
Vivante. Vivante, je suis vivante alors que je voulais mourir.
Vivante et la joie est là. Là dans le sourire de l'ami.
Joie dans le vol d'un oiseau. Là, dans la brise caressante et douce.
Joie dans le rire complice d'un camarade. Je ne veux plus mourir.
La vie est merveilleuse. La tristesse est là pourtant dans mon cœur.
J'ai le bleu à l'âme mais je sais que je vivrais. La route. La route est longue. Je me suis trompée par deux fois. Deux fois elle m'a menée à une impasse. Impasse. La croisée des chemins. La croisée des chemins, chemins si tentants. Chemins si aveuglants.
Alors un regard. Un sourire et j'ai cru l'avoir distingué le bon chemin. Folie. Folie de la certitude et j'ai foncé. Folie qui permet de courir sur ce chemin, ivre de bonheur.
Déception. Désespoir. Impasse. Désir de mort. Fascination morbide pour ne pas rebrousser chemin. Mort pour ne pas voir l'erreur.
Pourtant espoir infime, je suis repartie, il y avait une brèche dans le mur. Une brèche suffisamment large pour que j'y passe. Le cœur plein d'espoir, je m'élance.
Rires. Rires de bonheur. La vie a reprit ses droits. Je cours sur le chemin et..... pas très loin.... très vite arrive le mur.
Le même mur. Il est revenu sur le chemin. Que faire ? La brèche s'ouvre encore devant ma peine mais cette fois-ci je ne la franchis pas. Je hurle ma colère. Je hurle et me libère. Mort.
On a cru que la mort serait encore une fois appelée. Non ! Je veux rire....Je veux chanter...Je veux jouir... je veux vivre.
Dur sera le chemin de l'oubli. Dure sera la route qui me mènera à la croisée des chemins. Pour l'instant. Aucun choix. Je dois juste marcher sur la route, solitaire.
Mais la tristesse me laisse, je la laisse derrière moi. Je regarde devant moi. Lune. La lune m'accompagne. Je sais que je n'aurais plus le bleu à l'âme.
Viendra un jour où je recommencerais à courir sur un chemin, mais au bout, il n'y aura pas de mur mais l'amour, la joie, le bonheur.
La Vie.
--Patience
Je rêve d'une fille, qui serait bientôt une femme, dont le visage sage, doux et paisible se tourne vers moi, empreint d'un amour infaillible, profond, noble, un amour hors du commun. Son regard plonge dans le mien, et devine mon âme. La jeunesse, la grâce et la joliesse sont ses naturelles parures. Elle a la chevelure aux teintes douces d'automne ou aux éclats vifs du soleil, peu importe, et ses yeux vifs et clairs ont les reflets nets du ciel.

Son cœur est demeuré pur, son corps sans tache, et sa parole a plus de poids que l'or. Elle porte en elle le mystère des grands départs. Dans sa voix qui prononce mon nom, il y a le ton d'un ailleurs, un long rêve qu'elle ne dit pas, mais que l'on pressent. Son monde intérieur est une riche bohème. Son esprit est sûr, avisé, éprouvé, et son tempérament est prompt aux rêveries et à la mélancolie.

Son corps est fin, gracile, sa chair a les lignes délicates des nymphes, et ses formes sont généreuses. Sa vertu préservée m'est vouée tout entière. Elle a la force d'âme de ceux qui ont reçu le divin enseignement. Elle est fidèle, constante, mesurée. Elle aime l'honneur, l'humilité, la vérité. Elle rêve de gloire, et la mort n'est pour elle qu'un adversaire déloyal que méprise son âme éprise de lumière. Elle est honnête, sensible, saine. Elle brille par le cœur et par l'esprit. Elle a le goût du classicisme, des traditions et des connaissances séculaires. C'est une fille de bien.

Je ne connais pas son nom encore, mais existe-t-elle vraiment cette compagne imaginaire ? N'est-elle pas tout près de moi finalement ? Peut-être est-elle loin, trop loin dans l' irréel... Pourtant j'ose croire qu'un jour elle sera là. Je la reconnaîtrai, et elle me reconnaîtra. Cette fille, cette amante idéalisée et imaginaire, je l'aime déjà.

Je l'attends, comme j'attendrais un rêve.
--Solitude
Vole et trouve le voyageur.
Vole et trouve celui qui doit arriver
Vole et trouve mon Prince.

On m'a dit qu'il existe.
On m'a dit qu'il est né pour moi
Quelque part.
Vole et trouve
Vole et viens me dire si on ne m'a point menti.

Hier, j'ai regardé la lune.
Hier, j'ai joué pour lui
Hier, la lune m'a regardé et elle m'a cligné de l’œil
Hier, la lune, m'a fait douté
Hier, pour la première fois j'y ai cru au Prince

Parce que la lune m'a cligné de l’œil
Parce que la lune est ma confidente
Parce que la lune est ma seule amie
Parce que la lune ne sera jamais une rivale
Parce que la lune ronde et merveilleuse ne craint personne

Alors, elle est généreuse
Alors, elle ne ment pas à l'amoureux
Alors oui, hier soir l'espoir est né en moi

Vole et trouve mon Prince
Vole et dis lui que je l'attends.
Tristan_masselet
ceci est un Tanka :

Jolie Branchelette ,
Agitée par la bise ,
Qui souffle le soir ,
Dis moi , toi qui voles ainsi ,
Aimerais tu donc danser ?

_________________
--La_malapeste
Regarde le rivage
là ou descend la rivière
Jamais il ne bouge
Ne pourrait on voyager
Et ne rien déraciner ?
--Solitude
La dame en noir

La dame en noir, un matin est arrivée
La dame en noir s'est installée, muette, mystérieuse, voilée.
La dame en noir sur la place glissait
La dame en noir troublait le beau jeune homme
La dame en noir lui prit ses rêves
La dame en noir envahit ses pensées

Il l'épiait le beau jeune homme, amoureux de son mystère, perdu en son absence
Il la suivait le beau jeune homme perdant le sommeil, égaré dans son sillage
Il la devinait belle la femme en noir
Il la sentait voluptueuse la femme en noir
Il croyait son corps parfait à la femme en noir

Le soir de pleine lune, la dame en noir, chez elle s'enfermait
Le soir de pleine lune, la dame en noir, ses volets fermaient

Ce soir de pleine lune, le beau jeune homme en cachette entra
Ce soir de pleine lune, la dame en noire son voile quitta
Ce soir de pleine lune, la dame en noir dans son patio chanta
Ce soir de pleine lune, la dame en noir se dévêtit, dansa

Alors hypnotisé, le beau jeune homme avança
La dame en noire sans surprise aucune, l'embrassa
Le beau jeune homme dans une monde de volupté, sombra
Cette nuit de clair de lune, le beau jeune homme, son rêve vécut
Au lever du soleil, sur la place, on trouva
Le corps nu du beau jeune homme, un sourire sur sa face une tache de sang sur sa poitrine

La dame en noir dans le village de errer continua.
Tristan_masselet


Eh ta Dame ?
Etat d'Anne ...
.

Les jours sont bien longs et les nuits sans fin . Près de toi je ne dors , tu es ma plus belle insomnie . Mais sans toi , je ne dors et tu restes ma plus grande insomnie .

Dans ta chambre de nonne ,ou tu as choisi d'enfermer ta vie , j'imagine ta solitude et je connais ton désarroi .T'arrive t il de penser à ton mari ?
Tes prières ont elles pour objet de te rapprocher de moi ?
Tes lithurgies sont elles répétition de nos futurs repas ?
Et tes chants sacrés , les partagerons nous aussi ?

Demain , de bon matin , mes pas se tourneront vers les moines et leur cellule cloisonnée , fermée , verouillée ... J'y ressentirai la froideur de la solitude , de l'ermitage qui m"éloigne de notre demeure . Ils disent leur dieu un dieu d'amour , mais d'amour je ne connais qu'une déesse ! Elle se prénomme Anne !

A bientôt ma mie !

_________________
Mezheven
Marche-t-elle ou danse-t-elle, parmi les caillasses du chemin ? C'est à voir.

La rouquine ne pourrait dire depuis combien de poignées de temps la pluie a cessé sa douce symphonie sur son chaperon, tant l'alentour capte son attention, tant les paysages sont somptueux.

Depuis deux jours, depuis Dié, sans trop de peine elle arpente une grande vallée toute bordée de hautes pentes. Toute veillée de gardiennes montagnes qui semblent avec bonhomie assister le passant.
La bretonne en a perdu les mots de ses pensées, de tant de beauté, et depuis des heures déjà se laisse porter par des élans de vastitude et d’intemporalité. Montagne, mer, la vie même, le temps, la mort, l'infini... l'amour ?

L’alentour la capte… autre chose aussi de plus intime, diffus, incontrôlable. A n'en point douter toute cette beauté pourrait bien sans prévenir lui dégringoler sur la pomme, sur l’échine, sur...

Etats d'âme ? Depuis deux jours qu'elle s'approche de la Savoie, Mezheven soudain en a plein et même des tas. D’âmes. Etats d’âmes qui la soulèvent et la surprennent, accélèrent son pas et l'allègent, font briller le fond de ses yeux et chanter la commissure de ses lèvres, font scintiller son cœur et poétisent ses soupirs.

Tadam tadam.

Jusqu’à un grouink fort peu seyant de son estomac bien vivant. Le panorama est vaste, une nappe d’eau au loin miroite derrière les cheminées d’une ville blottie dans les bras des montagnes alanguies, loin, loin, pas si loin et ses jambes soudain la lâchent, à la vagabonde. Elle s’assied dans l’herbe rase au bord du chemin. Et croque dans son pain.

L’abeille butinante ressemble à une même vrombissante de Brocéliande comme deux gouttes de rosée. Argoat, Ma bro, Arvor*. En vagues déferlantes l’écume de souvenirs sereins accompagne ses songes éveillés.

Un ange passe.

Nettement elle ressent son sillage doux et perçant. A dix-sept ans on ne tend pas la main… on libère simplement son cœur pour savourer l’instant, précieux entre tous, où on se sent en vie, ici et maintenant.

L’ange passe et Mezheven l’entend.



* hrp / En Breton cela veut dire littéralement "le bois, mon pays, la mer". Les termes Argoat et Arvor signifiant en fait (avec les mutations coat (bois) > goat et mor (mer) > vor) la Bretagne boisée, et celle du littoral : les terres et les côtes.
--La_montagne


Voyageuse,

Entre le rivage de tes océans et le sommet de mes plus hautes montagnes est tracée une route secrète que tu dois absolument parcourir avant de ne faire qu'un avec les fils de ma terre.

Entre ta connaissance et ta compréhension, il existe un sentier caché que tu as à découvrir avant de ne faire qu'un avec l'homme d'ici et de réaliser ainsi l'unité en vous mêmes.

Entre ta main droite qui donne et ta gauche qui reçoit, s'étend un long espace; tu ne pourras le supprimer qu'en les rendant toutes deux prêtes à donner et à recevoir, et tu ne pourras vraiment franchir cet espace qu'en étant persuadée que tu n'as rien à donner ni rien à recevoir.

En vérité, la distance la plus longue est celle qui s'étale entre la vision de ton sommeil et celle de ton réveil, entre ce qui n'est qu'action et ce qui est désir.

Il te faut encore parcourir une autre route avant de faire un avec la vie.

Mais de celle-là, je ne te dirai rien maintenant, car je te vois déjà fatiguée de voyager...
Mezheven
L'abeille s'est posée sur le dos de sa main et Mezheven ne bouge plus. Son pouls s'apaise tandis qu'elle goûte à la pureté de l'instant.

Il lui semble percevoir... Un souffle, une vibration... Une intime communion.
La bretonne déploie ses sens autour d'elle et en dedans d'elle, pour mieux s'immerger dans le rêve. La folie ?
Sans crainte, avec curiosité, le coeur vierge de malice.
Elle entend.

Et ainsi répond :



Eminence,

Tu insinues sans dévoiler, tu assènes sans ménager, tu augures sans présager...

... Je ne suis pas certaine d'avoir envie de t'écouter, ni non plus de te croire lorsque tu me laisses ainsi entrevoir un destin.
Tes somptueux versants se reflètent dans les étendues miroitantes de tes lacs... je pourrais espérer rejoindre les sommets, tandis qu'au pas de plus je me noierais...
Est-ce cela que tu cherches ?

Peut-être es-tu lubin en goguette dans mes rêveries diurnes. Ai-je frôlé l'Autre monde sans politesse garder ? Je te prie de m'en excuser si tu es bien lupron, luiton, ludion, letien ou nuton... en Bretagne l'on vous nomme korrigan... en Savoye je ne sais pas.

... Mais... et si ce jour tu m'offrais vraiment par ta voix sans âge les arcanes d'un véritable ailleurs ? Et si en refusant la voie que tu me pressens je passais à côté de ma vie ? ...

Tu me demandes de croire en toi sans preuve... Avoir la foi... Je ne sais pas.

Oui je suis fatiguée.
Repose-moi.

L'abeille passe devant les yeux de Mezheven en train de s'ouvrir.
--Solitude
la vie est belle !
ce matin, le soleil rosit l'horizon
les roses s'ouvrent pour les papillons
les oiseaux chantent
l'air est parfumé
tout est beau, clair et limpide
et pourtant il n'y a pas si longtemps
la nuit était noire d'encre,
les phalènes ne trouvaient plus leurs chemins
la pluie pleurait dans mon cœur
j'étais perdue, égarée
la peur s'était faite ma compagne
puis dans cette nuit noire
surgit deux lacs profonds
éclairés miraculeusement par des étoiles
c'était tes yeux qui ont allumé ma nuit
Alors doucement, j'ai levé la tête
et mon regard de chauve-souris
a fait place à un regard de femme
un sourire est né sur mon visage
et il est devenu rire parce que
je t'aime
--Solitude
histoire racontée vite fait en taverne pour faire plaisir à un client.

Plouf ! plouf ! le jeune homme qui se baignait voyait les cailloux tomber dans l'eau juste à coté de lui et l'éclabousser
Il avait beau regarder, il ne voyait rien...
Plouf, plouf, et cela continuait. Il sortit de l'eau et entra dans la forêt, il lui fallait passer par là pour aller chez lui ..

Il sifflotait joyeux, ayant oublié les cailloux quand il entendit tout près le hurlement d'un loup.
Il sursauta effrayé, il regarda à droite : rien !
Il regarda à gauche : rien

Il prit ses jambes à son cou et fila comme une flèche mais n'alla pas loin. Devant, il entendit à nouveau le hurlement du loup !
Mais comment le loup fait-il pour être devant moi maintenant, se dit -il ?

Alors il entendit une voix moqueuse qui lui dit dans sa tête. :"c'est normal, ce loup tu l'as créé dans ton imagination, il est partout et nulle part à la fois!" et la voix rit puissamment ..

Le jeune homme hébété, ne put réagir, tremblant de peur, et pourtant, quelque part, il se sentait rassuré par cette voix. Étrange n'est-ce pas ?

Le jeune homme reprit doucement sa route et il murmura "Qui es-tu toi qui me parle dans le cœur ?"

- Moi ? je suis Tahatoukourt, le lutin. Je suis là où tu veux que je sois, je suis le vent, je suis la terre, je suis la joie, je suis le rire. Je te fais des niches quand tu es triste et te fait peur quand tu te prends au sérieux.

Je suis ton lutin protecteur qui te garde humain
Angel_de_chevelu


Dîtes, ma dame, c'est quoi aimer ???

Bah vois tu jeune damoiseau, aimer c'est offrir la liberté à l'autre, regarder dans la même direction que lui, ne plus penser à ses propre désirs pour ne penser qu'à ceux de l'autre.

Ah bon ma dame ?! Mais alors, il sert à quoi celui qui ne vit que pour l'autre ?

Et bien il sert à ce que l'autre soit mieux, qu'il soit heureux en quelque sorte !

Donc ma dame, on est plus heureux quand l'autre est heureux et en fait, celui qui aime ne doit plus exister en tant quoi "MOI" mais en tant qu'"ELLE" ou "LUI" ?

En gros oui mon sieur !

S'aliéner donc à l'autre quitte à devenir une sorte de laquais librement consenti ma dame ?

Pas aussi crûment dit mon sieur !

Mais encore ma dame ?

Dans l'amour monsieur, il y a un(e) dominant(te) et un(e) dominé(é) sachant que la vie est un rapport de force. Aussi, chacun use des armes les plus diverses pour asseoir insidieusement sa suprématie sur l'autre.

Mais ou est l'amour dans tout cela ma dame ?


Il est là mon sieur, ne vous y trompez pas ! Chacune et chacun y va de son couplet à l'eau de rose sur l'idée qu'il ou elle se fait du sentiment amoureux et de son application pratique. Mais en réalité, l'amour ne consiste généralement pas à ouvrir la cage de l'autre, mais bien plus souvent à l'embastiller dans une cellule dite dorée pour un temps plus ou moins long selon que la cécité de l'amant (e) est pathologique ou provisoire.

Bigre ma dame, à vous entendre, je n'y allais que d'une fesse avant de vous lire, mais je me demande dès à présent si le bout de mon doigt y mettrai à l'avenir.

Rassurez vous mon sieur, l'amour à ses bons côté aussi. L'émoi qu'il engendre par exemple, le rêve qu'il produit, le sentiment de bien-être, l'envie de fonder une famille, se sentir moins seul et affronter la vie à deux pour le meilleur comme pour le pire. Il en est des hommes comme des oiseaux, certains veulent des cages, d'autres s'en horrifient.

L'amour engendre donc ce qui à terme va le détruire ma dame ?

Pas exactement mon sieur, mais il est vrai qu'aimer ne devrait pas consister à regarder au delà de la pupille de l'Être aimé(é). Sachant que toutes les choses que suscite l'amour est générateur de problèmes que le canditat (e) à l'amour n'aurait pas s'il ne s'obstinait pas à vouloir aimer.

Vous me voyez dubitatif ma dame.

Comme tous les hommes mon sieur.

Comment cela ma dame ?

Vous n'êtes en général que des petits garçons bien naïfs mon sieur. Vous avez de l'amour une idée d'absolu qui vous donne un droit de propriété du moins le croyez vous, sur celle sur laquelle vous avez jeté votre dévolu alors qu'en général, ce sont les femmes qui jettent leur dévolu sur vous sans que vous en rendiez compte. Dès lors, les dés sont pipés d'une part parce que vous croyez avoir la nue propriété du bien alors que vous n'en avez que l'usufruit, de l'autre parce que les femmes ont cette fâcheuse tendance à croire que ce qui à séduit une fois est gravé dans le marbre à jamais et qu'il n'est nul besoin de réitérer à terme.

Peu engageante analyse ma dame !!!

Assurément mon sieur, mais voyez le bon côté des choses, l'amour est la fois la pire et la meilleur des choses de la vie puisqu'il porte en lui cette même vie. Aimer cent fois est souffrir cent fois, mais dans les deux cas, c'est vivre 200 fois.

Et bien ma dame, je m'en vais de ce pas fournir à la prochaine élue de mon cœur le bâton pour me battre mais en étant moins idiot. Donner son cœur donc mais en gardant sa tête.

Voilà qui est sage mon sieur, et surtout, n'oubliez pas que si les beautés intérieures ont un charmes discrets mais indéniables, les atouts extérieurs ne sont là que pour vous attirer en la toile à elles. Aussi, méfiez vous de tous ce qui par paire va, et si vous ne pouvez vous y résoudre, attelez vous à ne regarder que les pieds, ils ont en général un bon pouvoir de raison…

Merci ma dame, je vous sais gré de votre éclairage.

Pour vous servir mon sieur !

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