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[RP] Vous avez... un... nouveau message

Adelinda
Voilà à peine une journée qui s'est écoulée que les ennuis commencent. Pourtant, qui aurait pu prédire qu'une si belle matinée verrait la suite se transformer en après midi cauchemardesque.

Une brunette, un blond. Rentrés depuis la veille dans le village où ils ont élu domicile pour quelques temps avec un but bien précis, celui de se faire connaître. Ils sont ambitieux, ont une idée derrière la tête, mais pour cela faut avoir une certaine réputation. Oh pour ça la brunette ne se fait pas de bile, elle, elle aura son fan-club (ou pas) d'ici quelques jours. C'est que là où elle passe, les jacasses coassent.

Ils ont trouvé chacun une chambre dans une auberge pas trop mal famée, et depuis le matin la brunette se trouve très affairée. Elle a été faire quelques... courses un peu plus tôt, et tout son attirail se retrouve éparpillé sur le sol, dans l'attente de se voir trié. Quoi qu'elle garde, quoi qu'elle vend.
Hop, un bouclier, ça peut toujours servir, ça va donc sur la droite, coin réservé à ce qui va rester avec elle. Plusieurs sacs de maïs, bof, pas très intéressant, côté gauche, pour la revente.
En gros voilà une Adye bien occupée. Affaires qu'elle va stopper net en recevant le message qui va suivre.



Adye,

blablabla... Surprise... Arm' vivant... mauvaise plaisanterie ou non... foutage de gueule. Blablabla... Toi au courant ou non.

Maleus...


Visage de la brunette qui fait kaléidoscope. Passage du blanc au rouge en un temps record.
Le jeune homme dont il est question dans la missive lui a parlé quelques soirs plus tôt de son envie de reprendre sa véritable identité, mais il avait omis un petit détail : celui de lui dire qu'il avait déjà pris sa décision et en avait parlé à Maleus, homme qui détenait sa vie entre ses doigts.

Un ouragan aux boucles brunes déboule dans le couloir, manquant de se prendre les pieds dans son attirail resté au sol, et la brunette tambourine contre la porte de la chambre de son compagnon.


ARMAAAAAAAAAND!! VENTRE-DIEU TU VAS REPONDRE!!!

Et les coups redoublent d'intensité... S'il ne s'aperçoit pas qu'elle est un chouilla énervée...
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Alexander
20 ans, le bel âge.

Tandis que la brune s’affairait à trier son précieux butin, à quelques portes de là, dans une autre chambre de l’auberge, un blond vaquait à une toute autre sorte d’occupation. Rentré la veille après deux semaines passées sur les routes où sa chère compagne avait fait fortune, le blond avait eu besoin d’un bon remontant pour oublier sa cuisante défaite. Cuisante, pas tant que ça, il avait tout de même amassé 30 écus !

Sur le chemin du retour, une question primordiale s’était alors posée : Comment utiliser au mieux cette somme ? Bien entendu le blond aurait pu s’en servir pour s’offrir un festin ou un nouvel habit mais sa bourse méritait de plus grandes ambitions. Il réfléchit ainsi toute la nuit n’écoutant que d’une oreille distraite sa belle lui rappeler le millier d’écus qu’elle avait pu récolter. Vexé le blondin ? Assurément ! S’il était une chose qu’il exécrait par-dessus tout, c’était bien de voir la brune fanfaronner à ses dépends. Voilà pourquoi il se devait de trouver l’idée génialissime qui ferrait de son échec, un triomphe.

Levé à l’aube ce matin là le blond avait ainsi quitté sa chambre pour un tour au marché. Nul doute qu’au détour d’une ruelle ou d’une quelconque boutique il finirait par trouver son bonheur. Il passa ainsi d’échoppe en échoppe, d’un habilleur à un forgeron en passant pas un bijoutier de bas étage… Rien. Rien, jusqu’à ce qu’enfin elle apparut, là devant lui comme si elle n’attendait que lui ! Magnifique, splendide, rayonnante… En un mot : Parfaite ! Armand sourit, il venait enfin de trouver sa perle rare. Petit marchandage et transaction finit, ne restait plus alors qu’à rentrer à l’auberge et profiter de la merveille…

C’est ainsi qu’en cette fin de matinée, alors qu’Adye n’allait pas tarder à recevoir son fameux message, qu’on retrouva notre prétentieux planté au milieu de sa chambre,vêtu comme un pape à s’admirer longuement devant sa toute nouvelle acquisition : Un gigantesque miroir, une psyché. Autour de lui étaient éparpillés étoffes, bottes, cols et autres chemises de grande qualité. Il n’aurait pu mieux utiliser l’argent de son butin ! Quoi de mieux que d’avoir enfin de quoi se voir à sa juste valeur ?

Guilleret comme jamais il se mit même à pousser la chansonnette, alors qu’il revêtait une cape qui, à son goût –qui est évidement des plus sure- mettait sa stature et son postérieur particulièrement en valeur. Pas de doute que sa brune allait retomber sous son charme en moins de deux. Il la voyait déjà succomber et ce soir, nul doute qu’elle serait sienne ! Ne restait plus alors qu’à opérer semblable numéro de charme sur la populace et le trône de Lorraine serait à lui ! Notre blondin inconscient du danger qui le guettait s’y voyait déjà.

Curieux de voir ce que pouvait donner sur lui le petit ensemble rouge qu’il s’était offert quelques semaines plus tôt, Armand se changeait lorsqu’une furie se mit à vociférer derrière la porte. Oups…

A la voix ô combien douce et mélodieuse de sa belle, le blond comprit bien vite que quelque chose clochait. Qu’avait-il encore fait ? Il eut bien été tenté d’ouvrir la porte pour le savoir mais quelque chose le retint. Regardant de nouveau son reflet dans le miroir, le blondin hésitait. Décidant alors qu’il était bien plus productif de continuer son activité plutôt que d’essuyer les foutres D’Adelinda, Armand se contenta alors d’un :


- Je suis à toi dans une minute ma belle, j’savais bien que tu ne résisterais pas longtemps à mon charme. Tu es déjà en manque de ton blond ?
Adelinda
Ca il va lui en donner, des explications! Et deux fois plutôt qu'une!! Comment a-t-il pu envoyer un mot à Maleus lui annonçant qu'il était vivant alors qu'il ne lui avait même pas dit qu'il songeait à redevenir celui qu'il était avant! Mais qu'avait-il dans la caboche, ce stupide prétentieux?! Voilà ce que se demande la jeune femme tout en continuant de taper contre le bois de la porte, hurlant après le blond, jusqu'à ce qu'une tête dépasse de l'entrebâillement de la porte voisine.

Non mais c'est pas un peu fini ce vacarme?! Vous allez la fermer oui?!

La brunette tourne le visage vers la grosse femme qui réclame le silence, et lui envoie l'épi de maïs qu'elle a oublié de reposer sur le sol de sa chambre en plein visage.

Vous mêlez vous d'vos fesses!! -puis se tournant de nouveau vers la porte qui l'intéresse, reprend ses hurlements.

Enfin la voix retentit de derrière la porte, ce qui a pour effet non pas de calmer la jeune femme, mais d'augmenter encore plus sa colère. Il ne veut pas lui ouvrir? Oh eh bien soit, elle va entrer par ses propres moyens! Relevant la jupe de son ensemble de voyage d'une main, elle prend son élan et envoie son pied cogner de toutes ses forces contre la porte, s'aide de son épaule et de ses poings, et, toujours vociférant, recommence encore et encore jusqu'à ce que le bois de la porte lâche, et qu'elle puisse pénétrer dans la chambre de sa future victime.

Un moment elle s'arrête de hurler pour regarder le blond, stupéfaite de voir qu'il ne lui ouvrait pas uniquement pour parfaire sa tenue... Le rouge lui monte encore plus aux joues, les narines sont on ne peut plus dilatées, et les yeux lancent des éclairs. Et après la seconde de silence, elle s'élance sur le blond toutes griffes dehors, pour lui coller le pli reçu un peu plus tôt en pleine face.


TU PEUX M'EXPLIQUER CA?!! POURQUOI MALEUS ME DEMANDE A MOI DES EXPLICATIONS!!!

Elle va le tuer. Si si...
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Alexander
Le blond regardait à présent l’entrée de sa chambre comme s’il allait en surgir une bête immonde tout droit sortie de l’enfer. La porte tremblait de plus en plus, le bois craquait à chaque coup porté, encore deux ou trois et ce qui le séparait encore de la furie volerait en éclat. Il lui fallait une idée… Et vite!

S'habillant à la hâte sans quitter la porte des yeux, le blond cogitait cherchant autant ce qui avait pu foutre Adye dans d’une telle rage qu’un moyen de lui échapper. Ô bien sur il se savait particulièrement doué pour mettre les nerfs de la brune en pelote et en jouait d’ailleurs bien souvent dès lors que l’ennui le prenait. Mais cette fois les choses étaient différentes, il n’avait rien fait pour déclencher un tel ouragan !

Grimaçant, il déglutit avec difficulté. Petit regard à la porte, puis à la fenêtre genre j’tente, j’tente pas… Le blond s’apprêtait à faire volte face lorsque la porte finit par céder dans un bruit tonitruant qui lui laissa présager le sort qu’Adye réservait à ses os. Cette dernière s’avança, poussant ce qu’il restait de la défunte porte, l’air menaçant. Il était trop tard pour fuir, s’en était fini de lui…


- Euh… Les réparations seront sur ta note! » fit-il en tentant de calmer l’jeu tout en reculant d’un pas par mesure de sécurité. Sa belle ne sembla même pas l’entendre. Le regard mauvais, elle le dévisageait. L’instant sembla durer une éternité et puis soudain, Adye se jeta sur lui, parchemin en main. Tentant alors d’éviter les ongles acérés de la jeune femme –manquerait plus qu’elle n’abime son délicat minois- le blond essaya de lui attraper les poignets dans un échange qui ressemblait à peut-près à « arrête… aiieeuuuhh… Adye !... Lâche… Ca suffit… Lâche j’ai dit… Mais aieuh ! ».

L’échange était violent, bestiale, nul n’aurait pu dire qui avait le dessus, pas le blond en tous les cas. En d’autres circonstances il aurait adoré une telle situation et en aurait largement profitait mais là, ne rien comprendre commençait à l’agacer. D’un geste plus fort que les autres il repoussa alors la brune qui se détacha de lui, loin d’être calmée pour autant. Moment de latence où les deux adversaires se jaugèrent puis la réponse à tout ce cirque éclata enfin :

TU PEUX M'EXPLIQUER CA?!! POURQUOI MALEUS ME DEMANDE A MOI DES EXPLICATIONS!!!

Re oups… Pensée pour Maleus : Traitre ! Le blond devait maintenant de sortir d’une galère qu’il n’avait pas du tout envisagée, il devait sortir de ce pétrin… Oui mais comment ? Avouer ? Se faire miséreux pour l’attendrir ou au contraire paraitre fort et assumer son acte ? Accuser Maleus de folie ? Nier ? Sourire et s’exclamer : SURPRISE !?...

TU M’AS TROMPE !


Les mots étaient sortis tous seuls sans que le blond ne sache vraiment pourquoi il venait de dire ça. Dans une telle situation inverser les rôles était souvent une solution très efficace. Certes lâche, mais efficace ! Ne restait plus alors qu’à détourner la conversation, obliger Adye à se justifier, puis dans un élan du cœur lui pardonner son écart et il serait sauvé ! Profitant de la surprise de la jeune femme, il enchaîna alors…


D’accord j’ai fait une connerie, mais en apprenant que tu m’avais trompé avec cet abruti de Gabriel… J’étais si mal... que… j’en ai eu marre de toute cette mascarade et j’ai voulu y mettre un terme ! Adye, comment as-tu pu me faire ça ?

Pour un peu il se serait mit à pleurer. Pour paraître plus crédible, il poussa le vice jusqu’à se laisser tomber lourdement sur son lit, plongeant son visage entre ses mains tout en reniflant bruyamment et ajouta d’une voix tremblotante : Comment ai-je pu être assez bête pour penser que ça pouvait s’arranger entre nous, que tu reviendrais, que tu m’aimais encore… Je me sens si... bête et ...

Laissant sa phrase en suspend, il leva ses grands yeux bleus vers la brune et lâcha faiblement : Pourquoi ?...

Évidement il aurait été bien plus simple de demander à la jeune femme de se calmer puis de lui expliquer sereinement qu’il avait eu envie de reprendre leur ancienne vie, qu’il s’était rendu compte que la voie qu’il avait pris depuis une année ne le menait à rien et pire encore qu’elle ne faisait que les éloigner l’un de l’autre. Il aurait pu avouer qu’il avait souhaité renouer des liens avec les autres, avoir des nouvelles, repartir à l'aventure, que ces deux semaines passées sur les routes lui avaient ouvert les yeux mais qu'il n’avait pas osé lui en parlé de peur de la décevoir. Oui, Armand aurait pu avouer la vérité mais lorsque l’on est jeune, blond et prétentieux, avouer un échec n’est pas une solution envisageable. Plutôt crevé qu’admettre ! Et le blond était cette fois bien partie pour faire de sa devise, une réalité !

Pourvu qu’Adye se laisse apitoyer….
Adelinda
TU M’AS TROMPE !

Alors là, arrêt brutal de la brunette. Pendant quelques fractions de secondes, elle cherche à comprendre ce qu'il veut dire. En quoi elle l'aurait trompé, et surtout en quoi le fait qu'elle puisse le tromper -si on émet l'hypothèse que c'est vrai- vient faire dans cette histoire?
La suite lui apporte des précisions sur les pensées du blond, mais pas d'explication à ses questionnements. Puis après quelques secondes à le regarder bêtement, elle finit par comprendre.
Comment peut-il user de ce stratagème complètement méprisable, pour s'éviter les foudres qui menacent de lui tomber dessus?!


MISÉRABLE VER DE TERRE! VIL FAQUIN!!! POURCEAU!!! AIES AU MOINS LE COURAGE D'ASSUMER LES CONSÉQUENCES DE TES ACTES!!!!

Le ton ne baisse pas d'un pouce, faut dire que la réaction d'Armand n'a pas aidé pour... Ses yeux lancent des éclairs, elle avance vers lui, prête à le tuer. Faut qu'elle se défoule... si ce n'est sur lui, ce sera...
Regard qui se pose une seconde sur la psyché, qui se voit très rapidement réduite en mille morceaux. Sept ans de malheur... La main attrape le haut du miroir et le balance sur le sol. Vaut mieux que ce soit un miroir qui soit mort plutôt que l'homme...

Le cœur battant la chamade dans la poitrine de la jeune femme, les mâchoires serrées, le souffle court, elle ne cesse de fixer le blond, cherchant à reprendre un minimum contenance. Ou elle va faire une crise d'apoplexie, et elle serait bien avancée...

Un instant elle ferme les yeux, puis les rouvre pour regarder les mille reflets de sa personne sur le sol. Et de nouveau elle lève les yeux pour capter le regard du jeune homme.


Pour une fois dans ta vie ne me mens pas. Lis ce pli, et dis moi pourquoi tu as parlé à Maleus sans me le dire. -puis ajoutant entre ses dents : et si tu changes encore une seule fois de sujet dans l'espoir d'éviter à avoir à te justifier, je te jure que tu ne boufferas plus que de la bouillie...

Et elle ne plaisante pas du tout...
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Alexander
Non mais ça va pas la tête ! Fit le jeune homme en se levant brutalement alors qu’Adye venait de faire voler en éclat la psyché. T'es dingue! L'azur s'assombrit prenant des reflets métalliques, cette fois s’en était trop ! La porte passe encore mais ça… Tu sais combien ça m’a couté ?!
Oubliant alors sa mascarade, Armand s'accroupit et prit en mains deux morceaux du miroir brisé qu'il tenta vainement d'assembler... Peine perdue. Laissant son regard balayer le désastre, le blond fulminait.
Satisfaite? ajouta-t- il d'une voix sèche lâchant les débris qu'il avait en main tout en se relevant lentement.T'as décidé de tout détruire? Armand venait de perdre toute envie de continuer à faire l'idiot. Plus question alors d'inventer une de ses histoires farfelues pour échapper à la confrontation. Le visage fermé, il plongea son regard dans celui de la brune. Alors ? ...

«Pour une fois dans ta vie ne me mens pas… »

La requête le prit tellement au dépourvu que bien que furieux, Armand ne su plus que répondre et resta alors à regarder bêtement la jeune femme. Décontenancé, il peinait à trouver ses mots et sa colère se mua peu à peu en profond soupire de lassitude. A dire vrai, il ne savait que répondre, lui-même ignorait pourquoi il avait écrit aux autres. Un coup de tête, voilà ce dont il s’était agit, une envie de balayer l’année qui venait de s’écouler et de recommencer comme avant.

Mais Adye l’avait suivit dans son délire, l’avait soutenu dans son choix et, malgré le mal qu’il avait pu lui faire et les épreuves qu’elle avait du endurer en le croyant mort, elle était restée à ses côtés. Comment lui avouer alors qu’il voulait revenir en arrière, que cette nouvelle vie qu’il désirait ne lui convenait pas. Quelque chose clochait sans qu’il ne sache vraiment quoi. La seule chose dont il était certain c’est qu’il avait échoué.

C’était des rêves de grandeur qui l’avaient conduit à Épinal, l’envie de se faire une place dans la haute société, d'avoir argent, luxe et reconnaissance et pouvoir offrir à celle qu’il aimait tout ce dont elle avait envie. il voulait ce que les nobliaux avaient... Il voulaient en finir avec les bas fond puants, les paillasses crasseuses et les bagarres de rues. Il voulait une meilleure vie Mais voilà, force était de constaté qu’un an s’était écoulé et rien n’avait avancé. Même Adye avait mieux réussit à s’intégrer que lui. Faut dire que ses absences répétées, ses silences et son air absent n’aidaient pas… Mais ce qu’Armand ne comprenait pas, c’était comment il avait pu en arrivait là, lui qui était venu avec tant de rêves…. L'ambitieux avait flanché devant ses propres rêves, il avait eu la trouille et il était bien trop fier pour l’admettre.

Plongeant l’azur dans les yeux de son ex-compagne Armand resta silencieux. Comment lui dire tout ça ? Il lui était facile de faire le pitre, de la mettre en colère mais dès lorsqu’il s’agissait se s’ouvrir le blond était perdu. Non hors de question! Plutôt affronter une furie en colère, qu'une Adye simplement déçu...

J'voulais prendre des nouvelles, y a pas mort d'homme si? Le Languedoc et l'enlèvement sont oubliés depuis belle lurette, j'ai plus vraiment de raison de m'cacher d'eux... Et si on veut mener à bien notre projet on peut avoir besoin... d'amis... Non?

Armand lui sourit, charmeur et fit un pas vers elle. Ils commençaient tout juste à se rapprocher, se serait bête de tout gâcher maintenant pour un stupide courrier qu'il suffisait d'ignorer non?

... Non?
Adelinda
La colère a lentement fait la place à la déception. Pourquoi ne s'ouvre-t-il pas à elle? Pourquoi toujours biaiser pour éviter de dire ce qui le tourmente? Est-ce si difficile que ça de de dire ce qui ne va pas? Etait-il conscient de ce que ça impliquerait s'il donnait de ses nouvelles à la Zoko? On ne quitte pas ce groupe facilement. Felina en sait quelque chose, et pourtant, elle était proche de Maleus... Alors lui, Armand, pense-t-il vraiment pouvoir revenir la bouche en cœur devant le colosse et le borgne, après avoir menti pendant un an?
Adye baisse les yeux et secoue doucement la tête.


Tu es inconscient... Tu crois vraiment qu'ils vont t'acclamer une fois que tu seras de retour auprès d'eux? Ou même qu'ils vont te laisser tranquille alors que tu leur as menti? Je sais vraiment pas ce que tu as en tête, mais j'espère que tu as bien pesé le pour et le contre avant d'envoyer ce mot à Mal... On ne quitte pas la Zoko autrement que les pieds en avant... Tu le sais bien... Enfin je n'ai finalement rien à te dire, tu fais ce que tu veux. Préviens moi juste si tu comptes quitter ce village. Enfin non, ne le fais même pas, fais les choses en douce, comme tu as l'habitude de le faire, après tout je ne suis plus rien pour toi.

Et la jeune femme quitte la chambre du blond, dégoutée, écœurée. Mais avant qu'elle ne parvienne jusqu'à la sienne, un cri effroyable la fait se retourner.

Par les Saints Couillons du pape !!!! C'est vous qui avez fait ça à ma porte?!! Vous allez payer, moi j'vous l'dis!!

La tenancière de l'auberge fait face à Adye, le gros ventre en avant, les mains sur les hanches généreuses. Elle a un visage qui semble généralement souriant, mais là, on ne peut dire que c'est le cas. La brunette hausse les épaules, dédaigneuse, et se retourne pour rentrer dans sa chambre. Mais bien vite elle est arrêtée, quelqu'un tirant ses cheveux.

AÏÏÏEEEEEUH!! Mais vous allez me lâcher la bougresse?!!

Pas avant que vous m'ayez remboursé ma porte!

Mais j'ai pas les moyens! Et qui vous dit que c'est moi hein?!

La bonne femme se tourna vers la chambre du blond près de laquelle elle se trouvait, tenant toujours la natte brune entre ses mains, et s'adresse au jeune homme :

Vous l'avez bien vu, c'est elle qui a cassé la porte n'est-ce pas?! Je sais que c'est elle, elle vociférait tellement qu'on l'a sans doute entendu au bout du village! J'ai raison hein?!
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Baudoin.
Et voilà, Baudoin avait dit au revoir à Elektra. Elle était partie ...
Trainant des pieds, il rentrait chez lui, quand il entendit des cris venant de l'auberge. Il entra et monta à l'étage, en direction des cris.
Arrivé en haut des marches, il se trouva nez à nez avec la tenancière, qui tenait la sympathique jeune femme qu'il avait rentré peu avant en taverne, ainsi qu'un blondinet devant une porte brisée.


Oh là Germaine ! Qu’est c' qui s'passe ici ?
Lâchez donc Adye ! Et qui a fait ça à vot' porte ? C’est l'blondinet ?


Il lança un regard soupçonneux à l’homme puis sourit aux deux femmes.

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Baudoin - Tribun d’Épinal
Jeune vagabond de 16 ans
Alexander
Adye…
Sonné par les mots de la jeune femme, le blond resta planté au milieu de la pièce à la regarder partir sans faire le moindre pas. « Fais les choses en douce, comme tu as l'habitude de le faire, après tout je ne suis plus rien pour toi. » L’azur semblait s'être ébranlé sous le poids des mots et l’assurance burlesque qu’avait pu témoigner Armand vola en éclat tel le miroir dont les morceaux jonchaient encore le sol. Une fois de plus, sa fierté l’avait conduit vers ce qu’il redoutait le plus : Décevoir Adelinda.


Et merde…

Fatigué du marasme dans lequel était plongé leur couple depuis maintenant plusieurs mois, le blond soupira tout en ce laissant tomber sur le lit, tête dans les mains. Pourquoi s’arrangeait-il toujours pour tout briser dès lors qu’ils se rapprochaient ? De quoi avait-il donc si peur pour blesser chaque fois celle qu’il aimait pourtant infiniment ? Le jeune prétentieux était seulement incapable de dire ce qu’il ressentait tant cela lui apparaissait comme une marque de faiblesse et il choisissait alors l’esquive même si celle-ci, cruelle amante, le conduisait souvent à sa perte.

Connerie …

Comme si les paroles d’Adelinda venaient seulement de faire leur chemin dans la caboche blonde, Armand se releva tout à coup. Hors de question que tout se termine ainsi ! Conscient alors qu’il avait bien plus à perdre à se taire qu’à admettre ses fautes, il s’élança vers la porte prêt à tout expliquer enfin. Adye devait savoir… Certes, mais Adye était quelque peut occupé là …

Vous l'avez bien vu, c'est elle qui a cassé la porte n'est-ce pas?! Je sais que c'est elle, elle vociférait tellement qu'on l'a sans doute entendu au bout du village! J'ai raison hein?!

Perdu dans le labyrinthe de ses pensées tortueuses, Armand n’avait rien entendu de ce qui se jouait sur le palier. Quelle ne fut pas alors sa surprise d’y trouver une grosse bonne femme tenant sa brune par la chevelure. « Qu’est ce que… ». Hébété, Il lui fallut alors plusieurs secondes pour tout remettre dans l’ordre : la fureur Adelindienne – la porte – les voisins – la proprio – les emmerdes !

Un sourire naquit aux coins des lèvres du jeune homme, ce n’était pas tout les jours qu’il pouvait voir sa belle en telle posture. Voilà une nouvelle diversion qui pouvait arranger ses affaires, nouvelle esquive servie sur un plateau pour ne pas tenir l’engagement qu’il venait de se faire à lui-même quelques secondes plus tôt…


Oh là Germaine ! Qu’est c' qui s'passe ici ?
Lâchez donc Adye ! Et qui a fait ça à vot' porte ? C’est l'blondinet ?


L’arrivée du tribun lui fit cependant totalement reconsidérer la situation. En effet, si le jeune prétentieux pouvait s’amusait de voir sa belle dans des situations cocasses, il détestait en revanche qu’un autre que lui vienne jouer les troubles fête et plus encore les chevaliers servant. Il fusilla alors le jeune gars qui osait l’accuser pour l'inciter à s'la fermer et ne pas se mêler de l'affaire. Bien qu’il n’avait pas la moindre idée de qui voulait être ce dernier, il le détestait déjà. Pourtant, Baudouin venait de lui donner une idée qui allait peut-être servir sa cause après d'Adye !

En effet, j’ai cassé vo’te porte qui m’faisait chier faut bien l’dire ! Et la jeune femme qu’vous tenez dans vos mains là à juste tenté d’m’arrêter… J’vous la rembourserai vot’e porte va quand on partira mais écoutez l’sieur là et lâcher ma femme !

Main sur la garde de sa dague, le ton du blond était aussi froid que mauvais et ne laissait guère place à négociation. Adye et lui devaient encore parler et ce n’était pas une grosse follasse qui allait les en empêcher pas plus qu’le bon Saint-Maritain. La jalousie du blond venait de prendre le pas sur le reste, plus question alors d’esquive et de pitreries, il voyait rouge le blond.

Faut qu’j’me répète ou bien…. ?
Baudoin.
Baudoin n'avait pas vu le regard que lui avait lancé Alexander, trop occupé qu'il était à faire un sourire charmeur à Germaine, afin qu’elle lache Adye.

En effet, j’ai cassé vo’te porte qui m’faisait chier faut bien l’dire ! Et la jeune femme qu’vous tenez dans vos mains là à juste tenté d’m’arrêter… J’vous la rembourserai vot’e porte va quand on partira mais écoutez l’sieur là et lâcher ma femme !

Ah !


Tout fier de lui, Baudoin sourirait de plus belle, ravi d'avoir deviné juste ce qui s'était tramé par ici !


Allez, lâchez là Germaine, j'la connais en plus et j'me porte garant d'sa conduite !

Laissant de côté la tenancière rassurée, il reporta aussitôt son attention sur Adye.

Tu vas bien ?

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Baudoin - Tribun d’Épinal
Jeune vagabond de 16 ans
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