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[RP] Lettres à mon Dealeur

Ailisha
    Elle en avait même rêvé la nuit.
    De ce Chandoo.
    Des semaines qu'elle hésitait, qu'elle tremblait comme une feuille quand on lui apportait sa pipe à Opium, offrant une vu bien pitoyable à des bonniches qui la voyait comme une mère indigne.

    « Alors, Ai-sama, vous lui avez trouvé un nom? »
    « Non. Et vous-êtes vous trouvé un autre emplois pour me demander cela? »
    Crétine

    Non elle ne lui avait pas trouver de nom, si elle avait été honnête elle aurait avoué qu'elle ne pensait ne pas avoir à le faire. Pourtant, sa fille n'était pas morte, une des jumelles pourtant avait trépassée, celle-ci avait le mérite de tenir tête à sa mère comme beaucoup n'aurait pas osé.
    Des semaines que le poupon gisait sans identité.
    Et la crevette vivait encore.
    Et la crevette n'avait toujours pas de patronyme.
    Ca m'fait une belle jambe.

    Ai était belle, mariée & maintenant mère.
    Les heureux événements d'une vie aussi passionante ne l'empêchait pas néanmoins d'en revenir aux bonnes vieilles habitudes.

    Elle se lève faiblement, la mine pâle, esquive avec précaution les bonniches charger de garder sa fille, celles qui polluent son environnement depuis maintenant quelques semaines, attendant que la jeune mère se remette, qu'elle nomme l'enfant aussi.

    Le pas se fait discret au possible. Le temps de chopper un pinceau, de l'encre au passage, et une feuille correct.


    Citation:
    A Makura,
    Konnichi wa,


    J'ai entendu parlé de vous, dans les bas-fonds de Yoshiwara aussi bien que dans le beau monde, mais sûrement un peu moins.
    On vous dit dôté d'une discretion sans pareille et d'un Chandoo extraordinaire.

    Mais je n'y croirais que lorsque j'aurais pu tester par moi même.


    Dozo Yoroshiku,
    De Tokugawa no Ai.


    La jeune femme regarde une dernier fois le papier, mordillant le bout du pinceau, hésitant longuement avant de signer de son nom.
    Mais cela ne fera que prouver que du Chandoo, elle a de quoi en fumer pendant l'éternité, voir jusqu'au delà.

    Elle signe.
    Après tout, ce n'est qu'un nom.

_________________
TOKUGAWA NO AILISHA
« Ai, pour exister, elle avait besoin de deux vies. Pas de chance ! c'est la mienne qu'elle a choisie. » - Chigiru
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Raytoku.
    Son pied n'était pas très beau à voir. En plus de la couche de saleté habituelle qui s'accumulait à force de marcher sans zoris, il était désormais percé de parts et d'autres par une petite vingtaine d'épines. Marcher sur un hérisson aurait donné le même effet. Quelle idée, aussi, que de s'entraîner dans cette partie de la forêt sans rien aux pieds ? On lui ferait très certainement la morale s'il venait à se plaindre.
    Grommelant, il sortit la victime de l'eau salée et entreprit de retirer une autre écharde.


    Kuso.

    Oui, notre homme était fort poli, surtout lorsqu'une situation aussi stupide que gênante venait à lui arriver. Lui, Raytoku, jeune homme honnête et habile qui réussissait aisément à battre à lui seul un trio de samouraïs et à attraper des sangliers à mains nues se retrouvait terrassé par de vulgaires épines. Que d’incohérences en ce bas-monde. Résigné, il avait approché le plus possible son pied de sa tête, louchant sur les micro-blessures. Il n'avait pas l'air fier en cette position, mais qu'importe, il fallait vaincre l'ennemi coûte que coûte.

    San ?
    Kuso !

    Il venait encore de rater une écharde. Il se retourna et dit d'une voix des plus nonchalantes.

    Quoi ? T'as un problème ?
    On m'a dit que je pourrai trouver un certain Makura ici. C'vous ?
    Qui te dit que c'est moi ?
    Un homme m'a dit qu'il l'avait vu près du port et me l'a décrit.

    Ray le lorgna de haut en bas. Il avait l'air franchement inoffensif.

    Ouais. C'moi.

    Lui ? Makura ? La bonne blague. Makura c'était LE dealer en vogue de la région. Enfin, pour le moment, car il était évident que plus on devenait connu, plus on se faisait d'ennemis et plus on risquait de retrouver sa tête au bout d'une pique.

    Tiens, pour toi.

    Un plis lui fût tendu. Le garçon devait être à la fois étranger et à la fois complètement stupide pour le croire si facilement.

    Dégage maintenant.

    La réponse ?
    Ah. Donne-moi de quoi écrire, koso*.
    *gamin

    Citation:
    A Tokugawa no Ai,
    Konnichi-wa.

    Il est vrai que je suis doté d'une certaine réputation, tout comme ma marchandise. Rien ne sera pour autant livré gratuitement. J'attendrai donc un acompte. Chargez le même messager de me l'apporter. Je n'aime pas avoir affaire avec de trop nombreux visages.

    Makura

    Il était content, vraiment content. Comme quoi, il ne fallait pas grand chose pour le rendre heureux. Bientôt le garçon, convaincu qu'il est bel et bien le bon destinataire, lui ramènerait un acompte. Il n'y avait plus qu'à espérer qu'il soit important. L'argent, on en a jamais de trop.

Ailisha
    Ko, ou enfant.
    Pas envie de se compliquer, après tout, qu'est-ce qu'un nom dans l'absolut? Manque d'imagination, Ko sierait très bien à cette enfant, encore minuscule, qui avait déjà commit son premier meutre à peine sortie de l'utérus.

    Ai pense, penchée sur sa jeune enfant, quelques semaines à peine, qui se présente être d'une forme olympique, trop, pour venir d'elle.
    Il lui fallait trouver un nom.
    Ici on nomme les enfants une semaine après leur naissance, cela faisait plus d'un mois, peut-être deux, voire trois, que ce baptême trainait.
    Pourtant, ce n'est pas si dur, de trouver un nom au pif, et de le donner.
    C'est si peu inspirant, un marmot?


    Himawari, ou le tournesol.
    C'est fade un tournesol, ça lui irait si bien.

    A ce rythme, elle ne sera pas nommée pour son mariage. Peut-être plus rancunière qu'elle le pensait envers sa fille à qui elle devait sa nouvelle stérilité et une fatigue extreme qui s'estompait lentement mais peut-être pas sûrement, la môme cogite.
    Le museau de la nippone est penché vers l'être pas assez rosé, trop maigre pour être un bébé, qu'elle juge d'abord affreusement laid, tellement.
    L'enfant n'a sûrement pas encore conscience d'être, sa mère non plus, ne semble pas avoir prit conscience qu'il existe.


    « Katsumi. » Beautée Victorieuse, elle essaie de regarder sa proginiture dans les yeux, regard évité par un poupon qui l'ignore surement. « Les meutriers sont moches... tu mérites un prénom moche peut-être. »

    En plein délire, froide et sûrement droguée, encore.
    Elle avait même hésité à tuer l'enfant, mais Ai n'était pas une meutrière. Sa vie était devenue une pitoyable farce orchestrée par un cousin, Mabuchi, qui après l'avoir mit en cloque s'en était allée. Que de banal dans l'histoire.


    Raclement de gorge.
    Sursaut d'une Ai effrayée, en sueur.


    « Mon Chandoo? »
    You loose! Again.
    Huhu.

    La servante est un peu effrayée elle aussi. Ai regrette Kinu, regrette sa vie d'avant, mais trouve tout de même qu'elle s'en est franchement bien tiré.
    Alors ça passe.

    La lettre est arrachée des mains moites de la presque esclave.
    Lu, même approuvée.
    Et la réponse ne serait tarder.


    Citation:
    Maruka, ou Masayoshi, pourquoi pas Mina d'ailleurs, ce n'est qu'un nom après tout.
    Voilà une bonne dose de Koban, je veux mon Chandoo à mon domaine dans le mois qui vient.


    « Et toc. »

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TOKUGAWA NO AILISHA
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