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Info:
Au quinzième jour du mois de Août de l'an de grâce mil quatre cent cinquante neuf. Toujours aucune nouvelle d'une lyonnaise absente, si ce n'est... qu'elle fut enlevée deux jours plus tôt.

[RP] On enlève nos Lyonnaises !

Phelim
La bourrasque qui se leva soudain emporta au loin les jurons que crachaient Phelim alors que pour la énième fois, le parchemin qu'il tentait de placarder manquait de peu de lui échapper des mains.

Une soudaine inspiration lui intima d’attendre un moment d’accalmie, et dès qu’elle se produisit, ni une ni deux, le Maire brandit son marteau et finit de clouer sur place sa satané annonce. Puis il recula de quelques pas, admirant avec satisfaction son œuvre.


Citation:


A tous ceux qui liront ou ouïront,

Qu’il soit su que récemment, une Lyonnaise s’est faite enlevé. Oui, tout à fait, vous ouïssez ou lisez bien, une Lyonnaise dénommée Milyena.

Déjà que la brave, belle et forte race Lyonnaise ne compte plus beaucoup de représentant, si en plus la gente féminine, censée assurer la descendance lyonnaise disparaît, notre espèce est vouée à une extinction certaine.

C’est pourquoi, il nous faut préserver nos femelles, car d’autres enlèvements pourraient suivre, et c’est dans ce but que la mairie de Lyon va vous communiquer des conseils de sécurités à suivre pour encourir le moins de risque possible ;

Tout d’abord, chacun devra vérifier que la porte de sa maison est bien close et fermée à double tour une fois le soir venu

Item, chaque dame, pour aller au marché, au puit ou en taverne, devra veiller à s’y rendre accompagnée.

Item, chacun devra prendre arme lorsqu’il sort, et les exhiber afin de dissuader. Par arme de dissuasion, nous entendons autant une épée, qu’une hache, qu’un manche, qu’une casserole, qu’une miche de pain dur, qu’un poisson pourri, qu’une aisselle odorante ou encore, une jambe mal épilée.

Item, afin que si le pire devait se produire, dans le but de préserver leur vertu contre un abus des malfaiteurs, les dames pourront se procurer des culottes de chasteté et se devront de jeter la clé dans le puit le plus profond. Du moins, ne laissez pas la clé dans la serrure !


Surtout, ne cédez pas à la panique en poussant des cris de pucelles, faites preuves de sang froid et tout devrait bien se passer … logiquement …

Courage,
Phelim Guerrero dict l’Imprévisible,
Maire de Lyon.


Faict à Lyon le seizième jour du mois d’Aout de l’an mil quatre cent cinquante et neuf.




Le Guerrero se tourna ensuite face aux premiers curieux qui venaient prendre connaissance de l’écrit afin de répondre aux questions éventuels de ceux-ci tout en caressant de manière ostensive le pommeau de son épée.
Adrienne
A quelques mètres de là, une singulière marchande ambulante affublée d'un hennin à la couleur criarde rose fushia et d'une houppelande assortie attendait la clientèle, juchée sur son chariot empli de la plus soyeuse, la plus formidable toison du royaume : de la laine flamande !

Pour attirer les lyonnais, elle avait mis bien en vue des tonneaux de la plus divine bière : une blanche de sa cuvée personnelle, la bien nommée Hoegaarden. La Lionne haranguait joyeusement la foule de son accent du Nord :


Par ici les ménagèèèèères, profitez de mon passage !! Admirez la texture de la plus célèbre laine de France et goûtez de la vraie cervoise brassée en Flandres ! Approchez approchez, ici la qualité au meilleur prix !!

Arrivée de bon matin en la capitale, la Vicomtesse ( devenue Comtesse entre temps ) n'avait pas perdu son temps. Elle espérait ne pas être reconnue car elle avait beaucoup d'invendus à écouler ! Mais elle s'étonnait de ne pas voir les lavandières, repasseuses, cuisinières et tisserandes se ruer sur ses étals illégaux ! Lyon n'avait jamais été ville très animée mais ce matin on se serait cru dans une ville fantôme, les rares personnes qu'elle avait croisé la dévisageait avec méfiance et brandissait des gourdins. Hum hum, curieux ...

Soudain elle entendit une voix virile pousser des jurons non loin. Elle tendit l'oreille ... Rien à part quelques coups de marteau pourtant il lui avait semblé reconnaître une voix familière. Sautant allègrement bas de la charette, elle aperçut celui qui quelques années plus tôt n'avait pas hésité à risquer sa vie pour la sauver d'une noyade certaine dans la Saone : son sauveur, son héros, son meilleur ennemi : Phelim !!

Poussant un cri de joie, elle fonça droit dessus, jupons au vent et lui sauta au cou, manquant le broyer dans son élan.


Youhouuu, comment vas-tu, vieux fossile !! Sèche tes larmes et cache ta joie : je suis de retouuuuur !!

Sans lui laisser le temps d'en placer une, elle prit connaissance de l'affiche et sa mine s'aggrava tandis que sa coiffe s'agitait avec désapprobation dans les airs.

Ca alors, Milyena enlevée, je ne puis y croire !! Voilà qui explique pourquoi le marché est désert !

Réfléchissant à toute vitesse, elle fut foudroyée par une idée ingénieuse que dans sa grande générosité, elle se décida à partager avec l'infortuné maire de Lyon :

Si tu veux mon avis, je comprends tout à fait qu'en tant que garant de la ville, tu veuilles protéger tes femelles. Mais céder à la panique n'est guère la solution. Pourquoi ne pas au contraire créer une diversion pour attirer les crapules terrorisant la population et les anéantir une fois pour toutes ? Que toutes les femmes se promènent en tenue légère dans les rues de Lyon et nous aurons peut-être un espoir de retrouver Mily, s'il n'est pas déjà trop tard ...
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--Mathilde.la.cuisiniere



Il n’était pas dit que lors d’une crise majeure, la grande Mathilde, la merveilleuse cuisinière d’Oingt, resterait à l’arrière, abritée par les remparts de la Vicomté de son maître.

Nuits et jours, elle avait gardé enfermé les artisans dans les forges de la ville aux pierres dorées, jusqu’à ce qu’ils produisent suffisamment de culotte de chasteté pour en fournir toute la ville.

Aujourd’hui, derrière son stand sur la place publique, elle distribuait à qui le réclamait l’engin permettant de préserver sa vertu.

Et rien n’aurait su l’écarter de son devoir, même si la chaleur l’accablait, la laissant dégoulinante de sueur et odorante à des lieux à la ronde. Bien sur, elle aspirait à retourner à l’ombre et au confort de ses cuisines, mais se faisait violence pour ne pas céder à ses envies.

« Tu n’obtiendras rien ma fille, si tu ne donnes pas un peu du tien »
Elle se répétait cette réprimande à chaque fois qu’elle se sentait sur le point d’abandonner afin de se redonner du courage.

Voyant que son stand commençait à se désemplir, elle porta ses doigts graisseux à sa bouche, dans le but de s’en servir de porte voix et hurla comme une perdue, pour attirer l’attention des ménagères qui passaient armées de casserole à l’autre bout de la rue.


Culoooottttteeeeeeeeee, culoooooootttteeeeeeee de chastetéééééééééé, venez vous servir ici.

Du coin de l’œil, elle vérifia que le Vicomte était encore occupé par la brune hystérique qui par les mouvements brusque de sa coiffe avait assommé plusieurs Lyonnais s’étant par mégarde trop approchés avant d’ajouter sur le même ton. Voir même un peu plus fort.

Et s’il y a un enleveur de Lyonnaise dans le coin, qu’il sache que touuuttteeeeesss les Lyonnaises sont armées et protégées. Il n’y a que moi qui n’est pas encore mis ma culooooooottttttte, si des fois on veut m’enlever, on peut le faire sans crainte du couuuuppppp, je suis sans défenssssseeeeeee !

Cela dit, elle secoua ses magnifiques cheveux huileux avec sensualité, tout en se présentant sous son meilleur profil.
Aliena.
Aliéna avait passé quelques jours au couvent avec Alix, afin de se mettre au frais, et de prier pour qu'il n'arrive rien à son époux, qui était parti guerroyer. De retour chez elle, elle trouva un pigeon de la Mairie, l'informant de l'enlèvement de Milyéna ! Connaissant un temps soit peu le Maire, elle pensa que c’était une des ses blagues idiotes ! Mais voulant de de même en avoir le cœur net, elle décida d'aller le voir à la mairie.

La voici donc, déambulant les rues pavées de Lyon, son éternel couffin à la main. Couffin qui devenait de plus en plus étroit pour la petit Alix ! Il fallait vraiment qu'elle arrive à voir Olivier pour lui demander de lui fabriquer une petite carriole pour Alix !

Bref, arrivant devant la Mairie, elle vit Phélim qui venant d'afficher la même chose que le courrier qu’elle avait reçu: Une lettre informant de l'enlèvement de Mily !
Elle s'approcha de lui, furieuse, alors qu'au loin on entendait les cris d'une marchande ... de poisson ?


M'enfin Phélim ! C’est quoi cette blague encore ?
Où est Mily ?


Pas le temps pour le maire de lui répondre, qu'un tourbillon de jupon hurlant se jeta sur lui. Aliéna recula d'un pas puis, une fois le tourbillon calmé, reconnu Adrienne.


Oh, bonjour Adrienne ... je vous croyais partie bien loin.

Mais l'affiche avait retenue toute l'attention de la Comtesse, qui ne tarda pas à donner son avis ... pour le mois étrange, et ressemblant fort à un ancien "programme" de Phélim.

Heum ... Vous êtes sure que vous allez bien Adrienne ?

Bin oui ... c'est que le soleil tapait bien fort en ce moment sur la capitale du Lyonnais-Dauphiné. Il fallait se méfier ...

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Et Aliénor devint Aliéna ... une vraie lyonnaise
Phelim
L’œil bleuté du Seigneur de Tassin la Demi Lune surveillait avec satisfaction la populace prendre petit à petit connaissance de la mise en garde et s'équiper en conséquence. Les Lyonnais étaient ses enfants, la mairie son épouse et cela le rassurait de voir sa "progéniture" se protéger. Quand à lui, il trouvait qu'il avait fait tout ce qui était en son pouvoir pour préserver toute sa petite descendance.

Une voix bien connue, au ton contrarié le sortit de sa rêverie.


M'enfin Phélim ! C’est quoi cette blague encore ?
Où est Mily ?


Pris de vitesse par un cri qui retentit, suivit d’un ouragan de jupons, de cheveux et de rose fushia qui vint le percuter, il ne répliqua pas de suite. Et apparemment, derrière tout ça, il y avait une bouche qui lui causait, mais le Guerrero ne comprit tout qu’à demi mot, à moitié sonné par cette charge qu'il venait d'encaisser.

Le temps de se remettre un peu, et il écartait des mèches de cheveux bruns et reculait un peu la coiffe qui ne tenait pas en place pour voir la face de son agresseur. Au moment de la démasquer, une violente bourrasque de vent vint lui coller un des volumineux jupons dans les yeux, l’aveuglant.
De surprise, Phelim en manqua de peu de trébucher et de se rompre le cou, heureusement les épreuves de ces derniers temps avaient fait de lui une montagne de sang froid, et ce fut d’un geste vif, précis, chirurgical, que l’intime habit fut retiré de sa trogne.

Et le rythme de son cœur augmenta encore plus en découvrant la nouvelle surprise cachée derrière. Heureusement décidément, qu’il n’était pas cardiaque.
Un sourire béat naquit sur ses lèvres alors que les premiers mots qui lui adressa après tant de mois de sépartion, d’une voix de profond dégénéré, furent :


Adri.

La joie de la revoir était sincère, car sur le coup il avait oublié leur rivalité de l’époque. Concurrents acharnés pour vendre leur laine, ayant tout deux un élevage de moutons, puis pour vendre leurs couteaux ayant tout deux une forge sur le marché, l’échange de piques devant n’importe qui présent en taverne, tout cela sortit de son esprit … pour le moment.

Ne prenant même pas le temps de réfléchir à son plan, il répondit dès qu’il eut retrouvé son timbre normal.


Non, on ne suivra pas votre idée, elle se solderait par un désastre comme d’habitude. Ne vous souvenez vous donc plus de ce qu’il se passa lors de votre arrivée à Lyon la première fois et lorsque fière de votre stratégie que vous pensiez ingénieuse, vous vous pavanâtes sur les remparts pour attirer les brigands sur votre personne ? Laissez moi vous rafraîchir la mémoire, vous mîtes 45 jours à vous en remettre et pendant tous ce temps, vous hantâtes la capitale couverte de bandelettes, causant effroi parmi le peuple par la même occasion.

Et avant qu’elle ne réponde en lui crachant à la figure que tout était de sa propre faute, qu’elle prendrait un champ de potager dans cette ville pour le concurrencer et qu’elle se présenterait à la mairie pour mettre son plan qu’elle jugeait excellent à exécution, l’Imprévisible l’entraîna vers sa cuisinière. Il connaissait bien l’ancienne comtesse des Flandres, c’était toujours le même genre de réplique avec elle.

Mathilde, cette personne n’a pas encore eu sa culotte de chasteté !

Voilà qui l’occuperait ! Se tournant vers la seconde femme présente :

Oh, Aliena. Vous avez une mine splendide, ça vous a réussi les nonnes. J’ai toujours su que votre place était là-bas.

Il ricana de sa propre plaisanterie douteuse, mais son sourire s’estompa et se transforma en un froncement de sourcils quand il constata qu’elle ne le prenait pas au sérieux pour l’enlèvement. Le maire enchaîna.

Ce n’est pas une blague, vous pourrez le constater de vous même auprès de vos supérieurs de l’ost. Et Mily, on a aucune idée de là où elle se trouve, si ce n’est que ce n’est pas à Lyon.

Et hop, à son tour, elle fut entraînée jusqu’au stand de Mathilde avec le couffin contenant sa fille.

Aaaah, les femmes, c’est jolie, ça sent bon, ça comble les silences, mais il faut toujours penser pour elles si on veut les protéger. Elles n’ont aucune notion du danger, ne prêtes pas attention à nos avertissements … et quand le mal est fait, elles hurlent que tout est de notre faute.
Adrienne
La Comtesse sourit à la jeune Aliena, comme elle avait encore gagné en beauté et en assurance depuis son départ.

Oui Dame Aliena, nous sommes partis conquérir le Nord du Royaume même si mon fier fiancé a eu toutes les peines du monde à s'adapter au rude climat des Flandres et à notre cervoise.

Aussi quand son neveu Ka et sa nièce Flora sont venus nous visiter, animés par la ferme résolution de nous rapatrier, nous n'avons pas mis longtemps à nous laisser convaincre. Une lionne telle que moi ne peut qu'être ravie de retrouver Lyon la rugissante. Et je vous assure que je vais bien même s'il est vrai que je ne suis guère habituée à m'exposer de la sorte au soleil !


Mais la joie de retrouver Phelim après tout ce temps fut de courte durée. Déjà il la maronnait, l'exaspérait, la poussait à bout ! Elle fulminait en lui répondant d'une voix glaciale, pointant un index accusateur sur sa poitrine.

Aaaah mais vous ne manquez guère de toupet, mooossieur l'exterminateur de poussins ! Dois-je à mon tour vous rappeler que c'est VOUS qui avez fichu en l'air MON ingénieuse stratégie en me forçant à boire plus que de raison et en vous empêtrant pitoyablement dans un arbuste au moment de voler à mon secours !!

Elle n'eut pas l'occasion de terminer son laïus que le bourgmestre l'entrainait vers la dénommée Mathilde. Inconsciente du danger, la Comtesse se laissa conduire au stand avant de pousser un cri d'effroi en apercevant les culottes de chasteté. Elle chercha à s'enfuir mais la poigne ferme de la cuisinière s'abattit sur son poignet.

La lionne flamande eut beau pousser des cris de Mélusine, elle se retrouva ceinturée sans pitié et vit avec horreur Mathilde fermer cet engin du diable à double tour avant de jeter la clé dans le ruisseau. L'infortunée Aliena semblait vouée au même sort mais la Comtesse ne s'en préoccupait plus, ses jupons retroussés jusqu'aux genoux, courant pieds nus dans les galets afin de tenter de récupérer la clé qui inexorablement s'éloignait, emportée par le courant ...

Ca lui apprendra à donner son avis !

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Aliena.
Aliéna écouta Adrienne lui conter rapidement son retour en Lyonnais-Dauphiné, avant que Phélim ne l'emmène je ne sais où. Elle resta donc dubitative, à regarder l'annonce jusqu'à ce que Phélim revienne et la complimente ... à sa façon.
Elle lui montra l'affiche.


Bon alors, cette blague c'est quoi ? Où est Mily ?

Ce n’est pas une blague, vous pourrez le constater de vous même auprès de vos supérieurs de l’ost. Et Mily, on a aucune idée de là où elle se trouve, si ce n’est que ce n’est pas à Lyon.


Aliéna rentrait tout juste du couvent et n'avait pas encore été à la garnison. Mais l'air inquiet de Phélim réussit à la convaincre du sérieux de l'affaire.

C'est grave ! Il faut envoyer des troupes à sa recherche ! Lancer un avis de recherche dans les duchés voisins ! Il faut la retrouver Phelim !


Aliéna jeta un coup d’œil inquiet à Adrienne qui passait en courant et criant. Son voyage ne semblait pas lui avoir réussit ...
Elle allait faire part de son inquiétude à Phelim lorsqu'il l'empoigna par le bras (celui qui ne portait pas le couffin bien sur ^^) et la conduisit ... à Mathilde
Aliéna fut un peu surprise que ce soit cette bonne-femme qui soit en charge de coordonner les recherches, mais elle savait que Phelim avait une confiance infaillible en sa cuisinière.


Heumm Mathilde bonjour.
Alors c'est vous qui êtes en charge des opérations ? Dites moi où nous en sommes ?


Elle posa le couffin au sol de reposer un peu son bras, et d'être plus attentive aux explication de la bonne-femme.
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Et Aliénor devint Aliéna ... une vraie lyonnaise
--Mathilde.la.cuisiniere



Pendant ce temps, un individu louche, tout ce qu'il y avait de plus louche, mal rasé, baraqué, cicatrice sur la trogne, habillé de haillons, rodait dans le coin. La cuisinière l'aperçut du coin de l’œil mais ne réagit pas de suite. Elle surveilla son approche inexorable vers le stand. Avait-elle peur? Non, elle était folle de joie.
"C'est ta chance ma belle". Voici ce qu'elle pensa en souriant mentalement.

Elle se concentra pour se composer un masque de pure frayeur et le regarda ensuite franchement en criant sur un ton de désespoir.



Oh zut, un brigand et je n'ai plus une seule culotte pour me protéger. S'en est fait de moi, je vais sûrement me faire enlever puis violer. Du moins c'est ce que je ferai à sa place !

L'imbécile se contenta de l'observer interdit plutôt que de réagir. Osez faire attendre sa proie, quel culot ! Le traits d'habitude placides de Mathilde se crispèrent de rage, une flamme s'alluma dans le regard d'ordinaire sans expression, bovin.
Les bras de la furie passèrent par dessus son étal et ses mains se refermèrent sur le col de sa victime, qu'elle secoua sans ménagement. Sa trogne se rapprocha de celle du vagabond et en même temps qu'elle crachait une pluie de postillons qui manqua de le noyer, elle vociféra ses mots :


Tu as entendu crétin ! Je suis là sans défense alors tu vas m'enlever illico ou je te coupe les attributs à coup de dent, comme je fais pour castrer les moutons du vicomte !

La réaction de l'homme fut tout sauf ce qu'elle imagina. Sa face perdit toute couleur et à la dernière menace, il tourna de l’œil. S'il restait malgré tout debout, ce n'était que grâce à la force des bras de Mathilde qui le soutenait. Pas le temps de le ranimer que le Maire commençait à se tourner vers elle.
Prestement, le corps fut planqué sous la table contenant les culottes, elle aurait tout le loisir de s'occuper du gredin plus tard.

Si Phelim se posa des questions sur son visage rouge de fureur, sa respiration saccadée, les mèches folles s'échappant de son chignon et se dressant sur sa tête ou bien sur la soudaine sueur auréolant ses deux aisselles, du moins ne fit il aucun commentaire.


Mathilde, cette personne n’a pas encore eu sa culotte de chasteté !

Un rapide examen lui indiqua que la Flamande risquait de la concurrencer sérieusement vu sa plastique si des fois une seconde fournée d'enlèvement était prévue. Quoique à la réflexion la cuisinière trouvait qu'il lui manquait quelques rondeurs. Les hommes préfèrent quand il y a largement de quoi tâter et assurer la descendance. Allons, avec un bassin si étroit, ce n'est pas un enfant vigoureux qui sortirait, mais un souriceau. Et de si petits seins, elle ne pourrait même pas le nourrir jusqu'à plus faim.
Mais bon, il ne fallait prendre aucun risque. « Parer à toutes les éventualités, c’est s’assurer une victoire écrasante » lui serinait autrefois sa mère quand, dans ses crises, elle se prenait pour un général.

Aussi ce fut une poigne de fer qui s'abattit soudain sur le bras de la Vicomtesse qui cherchait à s'enfuir. Elle commença à lui remonter ses jupes de sa main libre, mais c'est qu'elle criait la lionne flamande et se débattait. Mathilde lui asséna une gifle pour la calmer.



Vous vous laissez faire ou je vous assomme ! C'est pour votre bien !


La cuisinière lui mit en outre un coup de mamelle dans les dents pour montrer qu'elle ne plaisantait pas. Que pouvez l'autre fil de fer en face d'elle, si elle osait riposter, Mathilde lui briserait les doigts. Elle finit de remonter les jupons et les noua au niveau des genoux avant de lui enfiler avec délicatesse la culotte de fer qui protègerait la virginité de la Comtesse. Malgré les supplications, la serrure fut fermée, la clé arrachée et jetée dans le ruisseau.

Mais cette épreuve de force l'avait laissé haletante. Elle soufflait comme un bœuf la Mama. Des flots de transpirations coulaient sur son abondante poitrine et trempées ses cheveux graisseux.
Aussi, quand le Guerrero lui présenta une autre Lyonnaise, elle offrit à la victime suivante de capituler en lui tendant l'objet en ferraille.


Enfilez moi ça sans discuter Aliena, c’est pour votre sécurité, et ensuite je vous répondrai.
Aliena.
Hou lala ! Dans quel guêpier s'était-elle fourrée ?
Aliéna n'avait aucune envie de porter ce truc en ferraille. En tant que soldat, elle savait se défendre de façon bien plus efficace ! Mais elle n'était pas sure que Mathilde prenne en compte son point de vue. Il lui fallait absolument trouver un moyen de détourner l'attention de la cuisinière ...
Elle prit quand même la ceinture des mains de Mathilde en la remerciant, puis elle lui montra du doigt l'angle d'une ruelle.


Oh ! Regardez la bas ! Des petits poussins qui se promènent sans leur maman poule !

Elle était à peu près sur que la cuisinière allait se précipiter pour les capturer afin de concocter son mets favori à son maitre.

Ils ont tournés dans la ruelle là !

Elle profita du fait que Mathilde cherchait des yeux la malheureuse volaille, pour glisser sous le matelas, sous les fesses d'Alix, l'affreuse ceinture.

Chut Alix, tu dis rien hein !
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Et Aliénor devint Aliéna ... une vraie lyonnaise
Alix_alcidie
Alix regardait la scène, comme une souris terrorisée par un chat.

Elle venait de passer une semaine dans le calme et la tranquillité d'un couvent.

A peine sortie, c'était une explosion de cris, de hurlements et d'agitation de tous les côtés.

Et puis surtout, il y avait cette chose.
Un monticule.
Une ogresse.

Son ombre gigantesque masquait la lumière du jour, le son de sa voix faisait frémir de terreur de terreur poussins, lapereaux, faons et autres animaux mignons de la création.

Face à ce monstre terrifiant, seule sa mère pouvait la sauver.

Elle la regarda de ses grands yeux suppliants.

Et elle pleura.


OUIIIIIIIIIIIIIIIN
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Phelim
Observant du coin de l’œil la stratégie mise en place par Aliena, Phelim ne put retenir un sourire de naître sur ses lèvres. Cela sembla en tout cas marcher, car sa cuisinière courut ventre à terre à la poursuite des poussins, sans doute pour devenir leur maman poule, ou bien pour les tuer et les farcir. Et elle tourna selon le chemin indiqué par la jeune fille à la ruelle et ainsi disparut de la vue de l'assistance, ce qui sembla rassurer tout le monde.

Mais le répit fut de courte durée quand un bébé se mis à pleurer à grands cris. Les paluches du Vicomte se portèrent à ses oreilles en grimaçant et il se détourna.

C'est là qu'il aperçut Adrienne et la scène lui rappela la fois où elle avait tenté de se noyer dans la Saône, parce que son Argael ne voulait point l'épouser. Elle était là, au milieu du ruisseau dont l'eau atteignait ses chevilles. Le vent soufflait par bourrasque, faisant voleter les mèches brunes s'échappant de sa coiffe, formant des vaguelettes sur l'eau qui allaient s'écraser sur la rive. Les éléments s'étaient déchaîné, et parmi eux, l'ancienne Flamande parcourait l’ondine avec désespoir et avec toute la tristesse du monde rassemblée dans ses yeux.

Et il eut alors la conviction qu'elle allait encore tenter de mettre fin à ses jours. Elle était capable de réussir à y parvenir dans deux pouces d'eaux la connaissant !

Le Guerrero s'élança donc à son tour dans le ruisseau, se rattrapant à l'épaule Vicomtale de la femme quand il manqua trébucher. Reprenant l'équilibre, il la ceintura comme l'avait fait Mathilde, et la tracta avec toute délicatesse dont il était capable, c'est à dire en la traînant comme un sac de farine jusqu’à la berge, à l'abri de toute tentation de noyade.


Il vous épousera, il l'a promis ! Ne mettez pas fin à vos jours Adri !

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