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[RP] Enlèvement, boudinerie et grosse, grosse colère.

Sorianne
Deux fois!
Deux fois qu'il faisait ça!
Enlevée à Saumur. Elle avait hurlé, elle avait appelé, elle avait chouiné, pleuré, elle l'avait menacé, rien ne l'avait fait la lâcher.
Il était arrivé comme si de rien était, s'imposant comme son fiancé alors que cela faisait des mois qu'ils ne s'étaient pas vus.
Il ne voulait pas qu'elle gâche sa vie et celle du bébé?! Comment osait-il?!
En décidant à sa place de ce qui était bon pour elles, il l'emmenait loin de sa nouvelle vie, et même pire! Dans le camp opposé à celui où elle se trouvait! Loin de ses compagnons appréciés.

A force de hurler, la voix finit par lui manquer, et ne voulant plus adresser la parole à Col, elle eut le temps d'observer le petit homme qui trainait derrière le nobliau comme un toutou après son maitre. La mine peu amène, la So n'invitait pas à la discussion, loin de là. Le regard sombre lançait des éclairs et les lèvres étaient pincées pour éviter de sortir une ânerie ou une méchanceté de trop. Pas faute d'en avoir en stock... Autant dire que le trajet Saumur-Chinon se fit dans une atmosphère plus qu’électrique. Sans compter que la position qu'elle avait sur ce maudit canasson n'était pas des plus confortable. Même en lâchant tout elle n'était pas arrivée à se laisser tomber! Un vulgaire sac... Un petit paquet... Petit paquet... Rhaaaaaaaaa! Elle voulait descendre et aller les retrouver ces mercenaires!

La brune, épuisée par la route et l'énervement, avait finit par rendre les armes, et finit par s'endormir comme un rien. Elle ne se réveilla qu'une fois à destination, ne sachant plus ce qu'il s'était passé. Oh cela ne dura pas. Elle se rendit vite compte que ce n'était pas Saumur. Elle se rappela aussitôt de Colhomban et de son valet qui lui avait "volé" ses biens. Descendant de la monture à grand peine, elle s'écarta du cheval rapidement, complétement échevelée et le rouge de la colère revenant colorer ses joues.

Complétement perdue, dépitée, elle se tournait et se retournait pour contempler les alentours, la rue et l'auberge devant laquelle ils se trouvaient. Non, non, elle rêvait, elle avait de nouveau abusé de la boisson lors d'une soirée en taverne et elle devait être en train de rêver alors que se préparait la gueule de bois mémorable qui la ferait sourire un peu plus tard. Mais non... En se tournant elle croisa le regard de son fiancé et malgré son attirance pour lui, malgré ce qu'elle avait pu ressentir pendant des mois en le recherchant, elle le détestait à cet instant. Et pas qu'un peu.

Qui était-il pour l'arracher à la vie qu'elle avait choisi de suivre, sachant qu'elle se retrouvait seule? Qui était-il pour l'enlever de la sorte, sans qu'elle ait pu prévenir qui que ce soit? Sans qu'elle ait eu l'occasion de saluer ceux qui l'avaient accueilli parmi eux sans poser de questions... La majeure partie de ses affaires se trouvaient auprès de la vieille femme en plus... Dire qu'elle était prête à partir avec eux... Ils devaient maintenant être loin...

La jeune femme attrapa Nominoée, la serrant contre elle, ne serait-ce que pour se réconforter, elle qui avait l'impression d'être traitée comme une vulgaire môme capricieuse. Il ne fallait pas croire qu'elle resterait bien sagement en place. Et le regard qu'elle lança à Col était clair à ce sujet. Elle comptait bien lui mener la vie dure. Il le méritait amplement. Et elle n'irait pas de main morte!


Maitre d'Eusebius, puis-je récupérer mes affaires? J'ai besoin d'écrire aux amis auxquels vous m'avez enlevé. Ne serait-ce que pour qu'ils ne s'en fassent pas trop, puisque je leur ai posé un lapin malgré moi. A moins que vous ne leur écriviez vous même? Après tout, puisque vous voulez décider de ma vie pour moi... Oh pas grand chose, juste pour dire à Maleus qu'il y aura un léger contre temps et que je les rejoindrai plus tard...

Fallait pas l'énerver!
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Une belle bannière?
Colhomban
Col arqua un sourcil en entendant la brune s'exprimer. Elle lui donnait du Maître... Il l'avait vouvoyée si longtemps que cela l'offusquait à peine, mais à croire ses mimiques elle voulait viser juste et lui faire mal. Peine perdue, le nobliau s'était blindé en une année. Aussi pencha-t-il la tête de côté tout en la regardant et un fin sourire vint étirer ses joues creuses.

Mais ma mie, point d'encre nous avons. Ce serait donc solution veine que d'essayer de les contacter. Il haussa les épaules, se faisant plaisir en la faisant rager. Que connaissait-elle de la guerre ? Des tenants et des aboutissants ? Que savait-elle de plus que ce que les mercenaires avaient du lui glisser à l'oreille les soirs de grandes beuveries ? Malgré lui, il prit un air pincé et retourna s'abîmer dans les tréfonds de sa personne.

Bingley ! Désellez les montures. Nous prendrons chambre dans cette auberge. Vous veillerez à ce que nous ayons un repas chaud dans notre chambrée ce soir. Je ne compte pas exposer sciemment au public la mine renfrognée de madame. Je pense que ces villageois n'ont encore jamais vu un dragon de leur vie, aussi je voudrai leur épargner cet affreux spectacle... Les malheureux... Un petit sourire fendit les traits de l'homme qui couva quelques secondes du regard les deux "femmes" de sa vie étroitement liées l'une à l'autre.

Ho elle voulait bouder ? Et bien qu'elle fasse.

Col pria femme et enfant de rentrer dans la grande salle, et demanda une seule chambre : suffisamment grande pour qu'ils ne se marchent pas dessus, mais petite pour éviter que la brune ne file. D'un pas décidé ils gravirent les escaliers et pénétrèrent dans ce qui allait être leur "maison" commune.

Par Aristote ! Quelle ambiance...

Le brun profita du fait que Sorianne pose Nominoé sur le lit pour s'approcher de la petite qui gigotait dans sa couverture de laine. Doucement il se pencha sur elle et glissa un index dans la main qu'elle agitait. Elle avait les yeux de sa mère... Un sourire sincère éclaira cette fois les traits du borgne qui se saisit de la fillette pour la caller contre son coeur. Jamais, au grand jamais, il n'avait tenu dans ses bras un être si fragile...

Alors qu'il berçait sa fille, une vieille berçeuse lui revint en mémoire, de celle qu'il chantait à sa petite soeur pour qu'elle s'endorme. Il se prit à chanter caressant la bouille ronde de la petite.

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Sorianne
Mine renfrognée, c'était un euphémisme voyons... Quand elle se fit moucher par Col au sujet de l'encre qu'ils n'avaient pas, elle lui lança un regard assassin. S'il croyait qu'elle allait en rester là, il se mettait le doigt dans l’œil jusqu'au coude. Elle en trouverait de l'encre. On pouvait lui faire confiance. Le regard se porta sur le dit Bingley. Un angloys... Col avait prit un angloys à son service?? Le pauvre subirait la mauvaise humeur de la jeune femme. C'était certain.

En entendant Colhomban parler, elle ne put que s'énerver un peu plus. La coloration des pommettes à son paroxysme, la comparaison avec un dragon était on ne peut plus vraie à cette heure. Elle aurait pu cracher des flammes tellement la colère était grande. Encore plus quand elle se rendait compte qu'elle était comme prisonnière en fait... En fin de compte, c'était ni plus ni moins ce qu'elle était... Prisonnière... A remettre sur le droit chemin?? Elle prit garde de ne pas trop serrer Nominoée sans le vouloir... Col les observait... Elle ne manqua pas de remarquer le visage creusé qu'il arborait. Les derniers temps avaient dû être dur. Mais pour le moment, elle ne s'en fit pas trop. Il semblait en meilleure forme qu'il y avait sans doutes peu de temps.

Entrer... Elle faillit décliner l'invitation, mais il semblait ne pas vouloir lui laisser vraiment le choix... A contre cœur elle entra dans dans l'auberge, l'air mauvais tandis qu'il commandait la chambre. Une fois fait, elle monta, prenant soin de ne pas proférer un son. Une fois dans la chambre, elle voulut récupérer ses affaire, sa besace devait bien se trouver dans le coin! Et pour se faire, elle déposa bébé sur le lit, prenant soin de la caler comme il le fallait. Pas envie de la trouver par terre en tournant le dos...

Alors qu'elle revenait bredouille et en pétard de plus belle, la So se figea en voyant le tableau devant elle. Combien de fois avait-elle imaginer ce moment? Elle ne les comptait plus. Depuis combien de temps y avait-elle renoncé? Depuis ces pitoyables retrouvailles Parisiennes... Et là... Chassant le rideau de peine qui menaçait de prendre le pas sur la colère, elle fronça les sourcils et la voix se fit glaciale.


Repose la.

La chanson était douce, la voix chaude lui avait manqué. Mais non...

Tu n'as pas le droit. Repose la.

Non, il n'avait pas le droit. Pas après être parti et ne pas avoir été là alors qu'elle aurait pu y rester en la mettant au monde. La brune eut la mauvaise surprise d'entendre sa voix vibrer, et mis ça sur la colère qu'elle tentait de contenir sans trop de succès... Pourquoi faisait-il ça? Les mains tremblantes vinrent se cacher dans les plis de ses jupes alors qu'elle fixait Colhomban.

Pourquoi tu fais ça?

Pourquoi était-il revenu? Pourquoi la forçait-il? Pourquoi l'enlever alors que la vie qu'elle s'était choisi lui plaisait?

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Une belle bannière?
Colhomban
Mais parce que je t'aime !

La réponse avait fusé. Sincère.

Un instant le brun cligna des yeux, surpris lui même de l'honnêteté avec laquelle il s'était adressé à la brune. La petite se mit à gigoter au creux de ses bras le ramenant à une réalité douloureuse. Le détestait-elle vraiment...? Une douleur aigüe vint vriller son coeur tandis qu'il déposa doucement Nominoé sur le lit, couvertures disposées de la même façon que l'avait fait Sorianne. Il était maladroit, certes, mais il s'était promis d'apprendre vite.

Un long silence ponctua ses gestes, et quand il recula dans un coin de la pièce, montrant ainsi à la brune qu'il lui laissait la petite, on n'entendit seulement le parquet couiner. Leurs respirations difficiles sifflaient de concert. Lui, anxieux de ne plus plaire. Elle, en colère.


Je... Je te laisse la chambre. Arthur... Enfin Bingley... Il est à ta disposition. Tout ce que tu souhaites avoir demande le lui. Le brun se racla doucement la gorge. Il est évident que pour le moment tu ne pourras pas sortir. Prends cet enfermement de la façon dont tu le souhaites, mais sache que je fais cela pour vous protéger toutes les deux... J'ose espérer qu'un jour tu comprendras... Si tu me cherches... Je suis à côté...

Son oeil vaqua d'un côté à l'autre de la pièce sans se fixer sur la demoiselle. Il avait tant de choses à lui confier que depuis cinq jours il ne lui disait au final que des banalités.

Ho j'oubliais... Nous ferons mander une personne pour rassembler tes affaires chez la dame qui t'hébergeait. Cette fois-ci son regard vint s'accrocher à celui de Sorianne, essayant de déceller une réaction de la part de la brune. Placide son vis à vis ne dit rien. Col soupira et se dirigea vers la pièce attenante à la chambre. Alors qu'il filait à côté de sa jeune femme il ne put s'empêcher de se pencher à son oreille, mû par une force attractive.

Tu finiras par comprendre que dans cette histoire je ne suis pas le seul à avoir des torts. Continues de me détester comme je t'aime si tu te sens bien comme cela. Je l'accepte.
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Sorianne
La réponse qui fusa vint la percuter de plein fouet. Elle aimerait y croire, mais aveuglée par sa rancune, c'était difficile. La noiraude se retint de lui redire encore une fois que si c'était réellement le cas, il n'aurait pas fui la dernière fois qu'ils s'étaient vu, il ne l'aurait pas laissé seule, à genoux et en pleurs au milieu d'un large couloir.

Si elle le détestait? Elle aimerait, cela ferait sans doutes moins mal. Si elle lui en voulait? Sans aucun doute! So ne manqua pas voir avec quelle douceur il reposa sa fille et la manière qu'il eut de la recouvrir. Chaque geste détaillé et un élan de tendresse qu'elle réprima, chagrinée. Tout ça, ils auraient pu le vivre depuis des mois déjà. La mine se fit sombre alors qu'il reculait... Plus encore quand il lui dit qu'elle serait enfermée là. Tout chagrin, toute tendresse envolés, la colère reprit le pas dessus, lui faisant revenir le pourpre aux joues. Elle aimait être libre, faire ce que bon lui semblait, elle aimait aller découvrir et être au dehors, et elle allait devoir se contenter d'une misérable pièce pour vivre?! Ne pas répondre, ne pas répondre... Elle s'en mordit la langue pour éviter d'ouvrir la bouche. Par contre, le regard vert ne le quittait pas, et était plutôt meurtrier.

Comment pouvait-il penser les protéger en les laissant enfermées? Les protéger de quoi?! D'une compagnie de mercenaires sanguinaires et complétement fous? Des armées de tourterelles qui devaient stationner non loin? Pour sûr, elle allait rendre fou l'angloys qui était là. Il allait la détester! Et elle ne chercherait pas à faire quoi que ce soit pour que ce soit le contraire.

Col parla de Gaélante... Aller chercher ses affaires auprès d'elle? Qui ne savait même pas où So se trouvait? Alors là ce fut la douleur qui prit le pas sur toute autre chose. Elle l'avait recueillie, soignée, prenait soin d'elle comme si elle était sa fille et cela voulait dire qu'elle n'aurait même pas l'occasion de lui dire au revoir? Les poings serrés sur le tissu des jupes, la jeune femme retenait à grand peine les larmes qui menaçaient d'arriver alors que son fiancé passait à ses côtés.

Le murmure à son oreille, le souffle chaud qu'elle sentit firent céder le barrage, bien malgré elle. Non elle n'était pas bien comme ça. Elle n'était pas bien depuis des mois et des mois. Que croyait-il?? Pas le seul? Qu'avait-elle fait?! Elle aurait voulu en dire des choses... Elle aurait voulu en faire... Se tourner vers lui, se serrer contre lui... Mais elle restait vraiment bloquée sur UNE chose.


Tu m'as laissé.

D'un revers de main rageur, la brune essuya ses joues mouillées et se rendit de son pas irrégulier, auprès du bébé qu'elle prit contre elle en se plaçant sur le lit. Têtue elle était, et elle avait la rancune tenace. Elle tournait presque le dos à son brun, elle ne comptait pas le regarder...

Laisse moi aller et venir et je ne chercherai pas à partir... Je veux pouvoir sortir à ma guise, écrire à qui je veux, et si Gaelante demande à venir nous retrouver, qu'on ne lui refuse pas...
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Une belle bannière?
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