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[RP] - Etoile noire, Poney Rose ? Même combat.. Sont toquées

Yolanda_isabel
Corbigny, on ne le dira jamais assez, c’est pas nécessairement l’éclate.

Un Pair en décomposition/dépression/perfusion alcoolisée, des animaux à perte de vue, et surtout une gosse qui a quitté le Louvre et son agitation mondaine pour l’endroit le plus calme de la terre, à savoir : le Château de son Père.

Et que fait une enfant qui s’ennuie ? Elle va se balader, pardi ! Mais pas seule, jamais seule, accompagnée d’au moins un cocher, puisque la route menant de Sémur à Corbigny, c’est pas nécessairement la porte à côté, et que celui qui croit encore que tous les chemins mènent à Rome, c’est un illuminé de service, parce que Yolanda pourrait clairement lui rétorquer que vu l’incompétence du cocher de Papa, certains mènent plutôt dans les ornières qui jonchent la route de Bourgogne. Et c’est donc quelques courbatures plus tard, que l’Infante d’Anjou, vêtue de noire, on ne le dira jamais assez, descend du coche, accompagnée de son tout nouveau jouet, nommons-le Ankou puisque c’est son nom.


-« Un marché ! »

Délicieuse faculté des enfants à s’émerveiller de tout, et en grande partie, de rien.

-« Oh ! Un chapeauuuu ! »

Et d’attraper ledit chapeau avant que de lancer plusieurs écus sur l’étal sans vraiment faire attention.

Citation:
18-08-2011 16:10 : Vous avez acheté à Erwelyn 1 toque pour 60,00 écus.


C’est beau l’enfance, c’est bête surtout.. L’Etoile d’essayer sa nouvelle acquisition avant de croiser le regard de son domestique.

-« Ca me va pas ? Han ! Ca me va pas ! Je me suis faite arnaquer ! »

Parce que votre narratrice aime se répéter : c’est bête l’enfance..
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« Que Saint-Louis bénisse le Royaume de France.»
Erwelyn
Et la Erwelyn en question avait soigneusement confié la vente de son chapeau à un limousin, quelle idée. Et ce limousin en question n'était autre qu'Anatole, écrivain public et très particulier de Mahaut, vicomtesse douairière de son état. En convalescence forcée, la mainoise avait presque zappé cette histoire de vente de chapeau et de stères de bois. Aussi, quand Anatole lui déposa une bourse pleine sur la table de l'auberge, elle cligna des yeux plusieurs fois, le visage levé vers lui, de l'incompréhension dans le regard.

Kezako ? Vous avez fait une grosse bourde et vous voulez me payer pour que j'en parle pas à Mahaut c'est ça ? J'vous préviens, il est hors de question que j'vous couvre, débrouillez-vous !
Mais non voyons dame Erwelyn, si j'avais fait une telle chose je serais déjà loin et j'aurais passé la frontière du SRING... Non, non, c'est votre toque, elle a été vendue.
Ah fort bien ! C'était un vieux, un jeune, un noble ? Il portait du rose ? Non parce qu'on doit encore trouver un mari à Mahaut, faut pas l'oublier. Et il paraît que le prince de je sais plus quoi est en ville, donc faudrait pas le louper.
Hmm, à vrai dire je... enfin, j'ai vu une... une... fille...ette, oui, une fillette s'en aller avec.


Et Anatole de reculer de quelques pas. Lynette était moins violente que les autres, mais on était à l'abri de rien avec les poneys roses.

Et... une gamine, qui achète une toque... et vous ne lui avez même pas parlé ? Même pas demandé si par hasard elle ne se trompait pas ? Même pas eu une once d'intérêt pour une fillette qui vous paye une toque, comme ça, sans réfléchir ?
Enfin oui, mais... mais c'est à dire qu'elle a jeté l'argent comme ça et...et elle était plutôt bien habillée et... et accompagnée aussi et...
Anatole, retrouvez-moi cette gamiiiiiine !


Ben ouais quoi, elle aussi elle s'était fait avoir une fois en achetant une toque au lieu d'un chapeau, autant prendre les devants et vérifier. Et pis on savait jamais, autant la demoiselle était de la famille du prince. Ne jamais rater une opportunité !
Et comme on était jamais mieux servi que par soi-même, Lynette enfila une cape et emboita le pas à Anatole, direction le marché.

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Yolanda_isabel
On ne dirait pas comme ça mais dans la vie d'une enfant, il y a beaucoup de déceptions, la première et la pire, étant généralement la constatation affligeante que si Papa est mariée à Maman, cela veut dire que non, on ne peut pas épouser Papa, d'abord, parce qu'il est marié, et ensuite, parce qu'il l'est à Maman. La deuxième vient généralement dans la même période, celle du « Non ». Le « Non » est un petit mot, simple au premier abord, mais lourd de conséquences, et si l’enfant n’est pas trop stupide, il aura vite compris qu’en disant « Non », il contrarie ses parents qui se feront alors un devoir de le convaincre, de facto, ils s’occuperont de lui. Mais le pire avec ce « Non » c’est que quand l’enfant se décide à l’abandonner, c’est les parents qui lui renvoient la monnaie. « Non, ne touche pas au vase ancien de Papa, il vient de Soissons ma rosy-fée. », « Non ma chérie, tu ne peux pas prêter la couronne ducale d’Anjou à la fille de ta nourrice sous prétexte que tu joues. »

Beaucoup de déceptions qui font de la vie d’un enfant, un carcan aux limites savamment posées par des parents consciencieux. Mais l’enfant, malin à malin et demi, de se déjouer de ces limites en déjouant l’attention parentale. Vient alors la pire période existante dans la vie d’un parent, la période des « Pourquoi ». Oui, l’enfant aime s’interroger, et pire, aime profiter du temps de ses parents pour les interroger. « Pourquoi Aimbaud il a pincé la fesse de la domestique ? » « Pourquoi on a pas de poussin dans la basse-cour, alors qu’au Berry, y z’en ont ? » « Pourquoi on a qu’une rivière d’eau, alors que Maman dit toujours que je vais avoir une rivière de diamants ? ».

Si toi aussi, Public, tu es parent, tu as le droit de pleurer, car vient la dernière période, pas la pire, mais une des plus éprouvantes.

Vient le temps de la conscience inéluctable qu’il est un petit humain, et que de fait, il dispose de certaines choses qui lui appartiennent en propre. Jalousement, il les garde, et les pires colères peuvent sortir de crime de lèse-majesté à l’encontre de ses possessions.

En l’occurrence, sur ce petit marché paisible de Sémur, des écus donnés pour un chapeau qui ne lui va pas.


-« POURQUOIIIIIIIIIIIIIIII ON M’A ARNAQUEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE ? »

Oui, l’enfant pleure.. C’est un fait, et c’est bien dommage pour les tympans de son entourage.
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« Que Saint-Louis bénisse le Royaume de France.»
Erwelyn
D'ailleurs ça touche même les tympas de personnes qui sont achement plus loin. Un cri à vous glacer le sang, à vous faire devenir blanc, à vous faire monter des frissons dans le dos retentit. Bref, un mioche qui chiale quoi.
La main gantée de la mainoise monta à ses lèvres. Le cri venait de quelque part dans le marché, mais pour l'instant il était difficile de savoir à quel endroit exactement. Sans savoir pourquoi, la poney rose porte bonheur – mais ça avait plus trop l'air de fonctionner ces derniers temps – eut un mauvais pressentiment.


Oh mon Aristote, faites que ce soit pas pour la toque, faites que ce soit pas pour la toque, faites que ce soit pas pour...
Ah vraiment quelle honte ! Et cette pauvre fillette qui pleure toutes les larmes de son corps en serrant cette toque contre elle, c'est bien triste à voir. Figurez-vous que la dernière fois la vieille Bertille


Lynette suivit des yeux les deux petites vieilles qui venaient de passer à côté d'eux, figée. Lentement, son visage se tourna vers Anatole, très lentement. Au même rythme, le limousin recula d'un, puis de deux pas, mais il fut rapidement stoppé par un étal.

Vous avez entendu ? Une honte qu'elles ont dit. Et elles ont dit le mot TOQUE aussi. Et aussi FILLETTE. Et dans la MÊME phrase.

Regard noir, une claque bien sentie claqua – normal pour une claque – sur la nuque du limousin.

Vous êtes un crétin ! J'vous l'avais dit que c'était louche cette histoire de gamine qui achète une toque bordel de cornefianchtre ! Déjà que j'ai une blondasse hystérique sur le dos, j'vais finir par me faire détester par tous les bourguignons à force.
Faut trouver cette gamine, vite.


Et la bourse contenant les soixante écus fut jetée dans les mains de l'écrivain.

Prenez la bourse, j'ai la mienne sur moi. En nous séparant nous aurons plus de chance. Si jamais vous trouvez cette gamine qui chiale, vous lui rachetez cette foutue toque illico presto c'est compris ?

Oui, il avait compris. Il était du genre à faire des gaffes, mais quand il avait la trouille d'une des ponettes, il était plutôt assez efficace.
Tournant les talons, Lynette se faufila entre les étals, scrutant les allées, tendant l'oreille pour capter les cris de la fillette. Et enfin, elle la vit. Pleurant toutes les larmes de son corps, et serrant une toque contre elle. En quelques enjambées, elle fut près d'elle et, relevant sa houppelande rose, plia un genou pour se mettre à sa hauteur. Exercice pas forcément très facile avec tous ces tissus mais effectué sans aucun dommage. En gros, elle avait réussi à ne pas s'étaler au sol quoi.

Oh, ma pauvre enfant, dites-moi ce qui vous arrive pour que je vous vienne en aide.

Et un sourire, un.
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Yolanda_isabel
Il y a des jours comme ça où rien ne va, et manque de bol, il y a des jours tous les jours..

Celui-ci n’échappe pas à la règle. Pour toi, lecteur qui arrive en cours de route et qui a la flemme de lire les précédents épisodes, voici un résumé succinct :

Yolanda, adorable enfant de son état, rose devenue noire, descend au marché de Sémur, lequel marché renferme moult marchandises et notamment une toque qui est bien entendu destinée aux hommes, mais l’Infante le sait-elle ? Que nenni très cher ! Et cette même toque appartient en réalité à Erwelyn, Corleone de son état, fiancée mirandolienne à ses heures perdues, comme quoi personne n’est parfait, mais surtout.. Surtout, poney rose.

Alors les yeux s’ouvrent sur du rose qui enveloppe une voix gentille et prévenante, mais du rose tout de même. Le rose, c’est l’horreur, le rose, c’est l’enfance, c’est ce qui a tué Marraine, elle en est sure, c’est ce rose qu’elle lui a toujours permis qui la dévore à présent qu’elle revêt le noir. Alors les sanglots reprennent de plus belle à voir ce rose qui s’étale, écoeurant. Et elle pleure dans ce rose, s’y noie de son mieux.


-« Je voudrais mouriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiir. Personne ne m’aime ! »

Oui, Marraine est morte. Papa et Maman ont pris le chemin de la guerre, et Aimbaud ?


-« Même Aimbaud il m’a abandonnéééééééééée et moi, je m’ai fait arnaquer ! »

Bouhouhouhouhou.. C’est dur la vie d’une gosse sans déconner..
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« Que Saint-Louis bénisse le Royaume de France.»
Lynette en goguette, incarné par Yolanda_isabel


Et la vie d'une poney rose, c'est pas dur non plus ?

Bordel c'que ça pouvait crier fort ces bestioles là ! Le nez retroussé, Lynette essaya de garder contenance et un sourire rassurant, tout en évitant l'inévitable morve qui commençait à pointer au bout du nez de la jeune Josselinière.
La mainoise restait étonnée que l'histoire prenne autant de proportion, elle lui avait juste vendu une toque à la place d'un chapeau, c'était pas la fin du monde non plus ! A première vue elle était tombée sur une gamine pourrie gâtée qui ne supportait pas ne pas avoir ce qu'elle voulait.

Pas vraiment à l'aise avec les gamins, Lynette tenta tout de même de la rassurer, en lui tapotant affectueusement l'épaule.


Voyons, voyons, je suis sûre que beaucoup de personnes vous aiment, vous êtes si mignonne.

Ouais, caresser dans le sens du poil, c'était toujours utile.
Elle allait continuer dans sa lancée, espérant qu'Anatole se pointe enfin pour qu'elle puisse lui refourguer la morveuse en train de tremper sa houppelande, quand un nom fut lâché.
Son Aimbaud. Son sucre d'orge adoré. Sa cahuète grillée d'amur. Son petit choupinou.


Aimbaud, le Aimbaud ?

Et les rouages se mirent en place. Le machin dégoulinant de larmes dans ses bras ne pouvait être que Yolanda, la sœur aimée du jeune bourguignon.

Êtes-vous donc... Yolanda ?
LA Yolanda de mon Aimbaud choupinou ?


Au loin, on voyait déjà se profiler Anatole, fier comme un bar tabac, toque en main et bourse vide.

Dame Erwelyyyyyn ! J'ai votre toque ! Ne me remerciez pas, non, non. J'ai pu la racheter sans aucun soucis et la...
Qui... qui est cette jeune fille ? Et que... que tient-elle dans sa main ?


Et Anatole de reculer, encore, alors que doucement, toouuuut doucement, le visage de la mainoise se tournait vers lui.
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