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[RP]Cigogne express ... Attention ça pousse !!!!

Amarante.
[Quelque part vers Castillon ]


Cela faisait deux jours qu'ils avaient quittés Blaye. Etant suffisamment nombreux pour transporter tout leur chargement, ils avaient enfin pu se mettre en route ... Trois chariots, rien que ça pour transporter toutes les affaires du « chef chef » ... Le chef chef étant bien sûr Gwenc'hlañ, le patriarche de la famille Bleizhmorgan ...

Deux jours donc qu'ils étaient partis et notre brunette de souffrir atrocement de la chaleur étouffante des derniers jours et cela n'allait pas en s'arrangeant ... Elle aurait préféré passer ses journées dans l'eau fraiche d'une rivière, plutôt que d'être là à souffrir plus que de raison, mais cela était impossible, ils devaient rentrer sur Sarlat ...

Déjà partir pour Blaye enceinte jusqu'au cou était presque de l'inconscience, mais quand elle avait décidé quelque chose la brunette, rien ou presque, ne la faisait changer d'avis ... Leyah n'étant pas du genre à lui interdire quoi que ce soit, l'avait laissé aller où elle voulait et elle n'avait pas écouté les personnes qui lui avaient dit qu'il ne fallait pas partir dans cet état ... Allait-elle le regretter ? Peut-être, ou pas !

Trois chariots répartis de la façon suivante avançaient lentement en direction de Castillon. Parti tôt le matin de Bordeaux, ils avançaient déjà depuis quelques heures puisque la chaleur de la journée devenait de nouveau intenable ... Le premier chariot était conduit par Gwen, ensuite venait celui de Baudouin et enfin le troisième, celui d'Erwann ... Dans d'autre circonstance, être entouré de tous ces hommes, l'aurait fait bader, mais là, elle n'avait pas trop la tête à l'amusement ...

Après la première journée de voyage, elle avait commencé à ressentir les premières contractions, mais ne sachant pas trop ce que c'était, elle n'avait rien dit, ce massant doucement le ventre quand elle pouvait se reposer et elle avait passé une nuit difficile ... La deuxième journée, les nids de poules et les cailloux sur le chemin n'arrangeant rien, avait empiré les choses et là son état devenait critique et la naissance de son enfant, était imminente ...

Serrant les dents à chaque contraction, elle ne pipait mots, enfonçant ses ongles dans l'accoudoir en bois du banc de la charrette, puis un liquide se mit à couler le long de ses cuisses ... C'était à partir de là qu'elle perdit contrôle et paniqua, plantant les ongles de son autre main dans l'avant bras de son compagnon ...


Baudouin !! Baudouin ... J'ai un souci ... Arrêtes le chariot !!

La seule chose qu'elle connaissait d'un accouchement, c'était que ça faisait mal et qu'on pouvait en mourir ... Et à ce moment-là, la seule chose qu'elle voyait, c'était le corps inanimé de Dark après la naissance de son fils ... Elle avait peur ...

Elle baissa les yeux sur la flaque qui se formait à ses pieds, regarda Baudouin et le chariot devant qui continuait à avancer, ignorant ce qui se passait ...


Chef !!!

Petite contraction et broyage du bras de Baudouin au passage ...

CHEFFF !!!

Grande contraction et là, elle cria très fort !!

GWEEEEENNNNNNN !!!!
_________________
Baudouin.
[Qui a dit que devenir père était facile]

Après avoir traversé la moitié du pays pour être près de sa belle, Baudouin était un peu rassuré. Au moins, il était avec elle. C'était déjà réconfortant. Il trouvait ce voyage insensé, mais Amy est Amy et il la connaissait, il était inutile qu'il en rajoute. Il passait donc son temps à tâcher de lui rendre le quotidien plus agréable. Dès qu'elle désirait quelque chose, il se mettait en quatre pour lui trouver et il la massait le plus souvent possible.

Le souvenir de Cerdanne et de la perte de son premier enfant ne le quittait pas. Et, même s'il restait calme en apparence et qu'il rassurait la future maman, il était terrorisé. Ses nuits étaient hantées par le cadavre de ce petit être qui n'avait pas eu le temps de voir le jour, par la douleur de Cerdanne et cette souffrance silencieuse qui les avait brisés. Mais à cette époque, il n'était pas près de celle qu'il aimait, alors qu'aujourd'hui ce n'était pas le cas. C'est bien connu, à deux, on est toujours plus fort!

Nouvelle journée. La caravane se met en branle, les charriots se suivent. Amy a passé une nuit difficile, et lui aussi, tout contre elle, il tentait de la calmer, de la protéger, mais il ne pouvait enlever les douleurs qu'elle semblait subir. La délivrance était proche, il le sentait, même si la jeune femme était silencieuse et n'en disait rien.

Perdu dans ses pensées, occupé à faire en sorte que le charriot ne quitte pas la route et suive bien son prédécesseur, il sursauta quand il sentit les ongles de la jeune femme dans son bras. Boudiou, c'est qu'elle a de l'énergie à revendre celle-là!

Il stoppa net le chariot et la regarda, interloqué? Un homme c'est parfois, très très stupide...


Hein? Quoi? Qu'est-ce qui se passe? Gnéééé?

Chariot, stoppé, c'est fait. Souci? Quoi? Souci???? Regard à nouveau vers Amy, sans comprendre.

Euh... Tu vas bien ma douce?

Il fronce les sourcils, se demandant pourquoi elle gueule ainsi le nom de Gwen.

Tu as besoin de quelque chose?

Parfois, il peut être lent, très lent à la détente, le vieux soldat...
_________________
Amarante.
[Quand tous part en vrille ?]



Elle lâcha du regard le chariot de Gwen qui avançait toujours. L'avait-il seulement entendu ? Elle avait pourtant crié fort et il fallait qu'il s'arrête. Celui d'Erwan qui se trouvait derrière allait s'arrêter par obligation, mais Gwen ??

Hein ? Quoi ? Qu'est-ce qui se passe ? Gnéééé ?

Euh... Tu vas bien ma douce ?

Tu as besoin de quelque chose ?


Elle tourna son regard émeraude sur le père de son enfant et plissa les yeux d'un regard mauvais en se demandant s'il se moquait d'elle ... Bien sûr qu'elle avait besoin de quelque chose et non cela n'allait pas bien ... Le faisait-il exprès ou quoi ?!

Elle se cramponna encore une fois à l'accoudoir du banc, serrant un peu plus son bras de l'autre tout respirant fortement pour calmer les contractions qui étaient de plus en plus rapproché ... Il était hors de question qu'elle accouche sur un chariot ...

Regard mauvais sur Baudouin, elle profita d'une accalmie pour lui répondre ...


Est-ce que j'ai l'air d'aller bien ? J'ai une flaque entre les pieds et tu trouves que je vais bien ? Je crois bien ... Que je vais avoir le bébé ... Et ... Et ... J'veux pas l'avoir sur un chariooooootttttt !!!!

Le dernier mot avait été dit en serrant les dents ...

Baudouiiiinnn j'veux pas accoucher sur l'chariot ... Aide moi à descendre !!! J'veux descendreeeeeee !!!

Jambes raide sur le plancher de bois de la charrette, elle était tendue comme un arc près à tirer ...

J'ai malllllll !!! Bon sang !!! C'que ça fait mallllllllll ...

La sueur sur son front lui collait ses cheveux bruns et ce n'était pas que la chaleur extérieure qui la faisait suer comme ça ...

J'veux voir Leyaaaaaahhhhhhh !!! Maintenaaaaannnnnnntttttttttt !!!

Elle savait que ce n'était pas possible, Leyah était encore à deux jours de là où ils se trouvaient, mais elle n'était plus en état de penser convenablement ... Elle avait mal et elle avait peur, ne contrôlant plus rien et ne sachant pas si cela allait durer longtemps ... Et pour l'instant la seule chose qui comptait c'était de ne pas rester dans ce chariot. Elle voulait en descendre et se mettre au moins à l'ombre sur de l'herbe, si c'était possible ...
_________________
Gwenchlan
[Sur la route de Sarlat, juste après Castillon]

Gwenc'hlañ, comme depuis plusieurs mois, était le plus souvent murer dans le silence le plus complet. Il se contentait de parler aux autres quand c'était nécessaire, le plus souvent il s'agissait uniquement d'information sur le voyage, le chemin emprunté ou le temps restant pour l'arrivée. A la tête du convoi et surtout la tête dans ses pensées pour la plupart assez sombre il faut l'avouer. Pas même le cri de son nom par Amarante ne semblait pouvoir l'en extraire.

Chef Chef, je crois qu'on vous appelle

Gwen ralentit l'allure pour se permettre de répondre à celui qui l'interpelait sans envoyer tout le chargement dans le bas coté de la route.

Qu'est-ce que tu racontes ? On ne va pas m'appeler, personne me connait dans ce pays et c'est pas une mauvaise chose. Si on venait à crier mon nom de toutes façons on aurait plus de chance de voir une troupe armée me foncer dessus pour avoir ma tête que des amis ou la famille pour me tendre les bras. Résultat j'aurais plus tendance a dégainé l'épée qu'autre chose...

Le pauvre homme n'osait guère la ramener, c'est qu'entre une personne qui avait passé sa vie à jouer les manoeuvres pour le commerce ou sur les grands chantiers et un ancien homme d'armes peut réputé pour sa diplomatie ou tout du moins avec un sens bien particulier de cette dernière, il fallait vouloir prendre des risques pour le contredire et rester vivant. Un mythe il faut bien le dire, car de mémoires d'hommes le patriarche n'avait tué que sur les champs de batailles, enfin comme on dit il n'y a pas de fumée sans feu. Mais l'homme craignait peut-être plus l'ire de la femme enceinte que la diplomatie de l'ancien Marquis.

Je voudrais pas me montrer discourtois et que vous utilisez votre diplomatie sur moi Monsieur le Marquis, mais je crains que la personne qui vous appelle pourrait bien se révéler pire qu'une troupe armée vous fonçant dessus, fusse toute l'armée Bretonne au grand complet à son apogée. En plus vous l'avez vous même armée à ce qu'on dit dans le convoi.

Aucun doute qu'au vu du fracas que la charrette fit quand elle toucha le sol, le Bleizhmorgan avait enfin compris ce qui se passait. Il allait falloir faire vite et dans des conditions moins bonne que prévu surtout après avoir fait attendre. Il faut dire que quand vous passez les derniers mois seul avec pour seul interlocuteur les personnes qui répondent à vos questions parce qu'elles ont une lame sous la gorge, on a tendance à ne pas avoir de monde à vous appeler spontanément pour que vous rappliquiez au contraire...

Je suis là, et pour les excuses on verra plus tard Amy...
_________________
Leyah
[ Pendant ce temps , dans son bureau, enfermée .. obligée .. et ronchonnant ]


Vraaaammmmmmm
La discrétion légendaire du majordome des Bleizh faisait son œuvre, ainsi Cyprien entra t il dans le bureau de la Marquise en fracassant presque la porte
Leyah releva les yeux interloquée, tandis que celui ci haletant tentait de commencer à parler en prenant des goulées d'air telle une carpe sortie de l'eau

Heuuu Cyprien ? Vous n'allez pas mourir ein ? je ne pourrais me passer de vous ..
Hé bé dites donc .. vous avez passé la frontière " Hagos" vous êtes très fort mon cher

L'homme hochait de la tête bêtement ce qui arracha un sourire à la rouquine qui posa paperasse et calculs sur son bureau avant de poser les mains sous le menton et de l'observer

Bien .. dites moi tout .. enfin quand vous pourrez ..
Le sieur Hagos m'a laissé passer vu l'urgence !
Urgence ? Mais quelle urgence ?
Deux jours Madame ! Deux jours ! Vous rendez vous compte ! Deux jours !
Oui oui, j'ai bien compris , deux jours .. mais deux jours pour quoi ?
Monsieur arriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiveeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee!
Monsieur ? Heu .. le monsieur que je pense ? mon double moi ? Ce monsieur là ?
Lui même !


Réflexion intense
La marquise passa par toutes les couleurs, rouge, verte, bleue, blanche avant de reprendre son teint naturel
Elle regardait le majordome sans mot dire, jusqu'a ce que son gosier s'ouvre dans le plus grand raffinement pour beugler un


Bordel !
Comme vous dites !
Cyprien ... préparez tout .. qu'il soit à l'aise .. un hamac, une paillasse trois branches d'arbres , un feu de bois et quelques feuilles ..
Du chêne ein ! Rien d'autres !


Panique à bord .. il fallait beaucoup pour faire paniquer la rouquine ..
Mais ça ! ça ! houla ..

_________________

La Dona
Amarante.
[En pleine brousse, entouré de boulets ???]



Pendant qu'elle harcelait Baudouin pour qu'il l'aide à descendre de ce fichu chariot, celui de tête venait enfin de s'arrêter, mais elle n'y prêta pas particulièrement attention tant elle essayait de contrôler la douleur dans son corps qui jouait au yoyo avec des contractions plus ou moins forte ...

Elle tourna son visage sur Gwen quand elle entendit sa voix ...


Je suis là, et pour les excuses on verra plus tard Amy...

Des excuses ?! Mais quelles excuses ?! Bon sang, mais la voilà bien mise avec un Baudouin qui ne voyait rien de ce qui se passait et un chef qui voulait des excuses. S'ils continuaient tous les deux comme ça, elle allait les passer au fil de sa toute nouvelle épée, même si elle ne savait pas encore s'en servir. Il lui faudrait juste se souvenir de ce que lui avait montré Cyrus et ça ferait bien l'affaire ...

Elle regarda Gwen en le foudroyant du regard ...


Il n'est PAS question d'excuse Gwen ! Je veux descendre de ce chariot ... Le bébé arrive, bon sang mais ça se voit pas !!! Ouvrez les yeux un peu !! Ca urge là !!!

S'accrochant au bras de Baudouin, elle finit par passer ses jambes en dehors du chariot, profitant d'une accalmie de contractions pour bouger enfin et aller se poser sur un coin d'herbe près d'un chêne en bordure de chemin. Elle posa sa main sur le tronc de celui-ci pour se laisser glisser au sol ... Elle soupira d'aise. Un peu d'ombre et de fraicheur alors que les contractions venaient de cesser ... Pour le moment ...

Elle regarda l'attroupement d'hommes qui s'était formé autour d'elle. Avec ça elle était vernie, rien que des hommes et pas une seule femme ! Entre les hommes de Gwen, de vrais soldats en arme et le reste du convoi, elle était l'attraction du moment et ça avait tendance à l'énerver grandement ...

Elle les regarda tous autant qu'ils étaient et elle cracha « légèrement » sur la défensive ...


Est-ce que quelqu'un sait au moins comment se passe un accouchement ? ... Gwen ? ... Baudouin ? ... Puis j'ai chaud ! ... J'aimerais un peu d'eau fraiche ... Qu'on aille me chercher de l'eau !!!

Mode chieuse en action, elle regarda les deux soldats qu'elle avait devant elle. Autant Baudouin que Gwen et elle passait son regard de l'un à l'autre grimaçant quand les contractions revenaient à la charge ...

AAAHHHH !!! Ca continue !!!

Et respirer en serrant les dents agrippant l'herbe sèche et tout ce qui lui tombait sous la main ...

Où est Leyah ?!!! Elle sait quoi faire ELLE !!!
_________________
Baudouin.
[Allô la lune, ici la terre, arrivage express!]

Fronçant les sourcils, Baudouin stabilisa le chariot et aida donc sa dame à descendre. La maintenant doucement par la taille et la conduisant jusqu'à l'arbre le plus proche.

Amy semblait d'une humeur massacrante et dans ce cas, elle était effectivement plus redoutable qu'une armée en pleine charge. Il eut été vrai de dire que Baudouin n'en menait pas large.

Le chariot de tête arrêté, Gwen les avait rejoint et Amy semblait tout aussi en colère face à leur guide que face à lui. Le vieux soldat, futur papa, se faisait donc tout petit.

Amy vitupérait. Baudouin regarda, l'air contrit, les hommes qui l'entourait. Il savait vaguement comment se passait un accouchement, ce qui était utile mais il n'avait jamais vu concrètement comment cela pouvait se passer et si on lui avait demandé, il se serait certainement carapaté le temps que le rejeton pointe son bout de nez.

Mais il n'y avait ni sage-femme, ni mire, ni médicastre en vue et point de Leyah... Il fallait donc trouver une solution. Confiant en Ari et son Grand-Savoir, Baudouin se dit qu'un enfant ne devait sans doute pas être plus compliqué à mettre au monde qu'un veau à mettre à bas et, grâce au ciel, ça il avait déjà vu faire.

Préférant ne pas contrarié sa douce brune, il passa sa main sur son front, l'espongeant et lui sourit, confiant, cachant l'inquiétude qui lui broyait l'âme.


Allons, Amy, calme-toi, tout va bien se passer, mais surtout reste calme et respire doucement.

Il se tourna vers leurs compagnons de route qui se regroupaient autour d'eux.

Reculez donc, qu'elle puisse respirer! Et, en effet, pouvez-vous apporter de l'eau fraîche et des linges propres, s'il vous plaît?

Peu prolixe, Baudouin n'aimait pas tergiverser, il préférait l'efficacité, même si là, il était un peu plus paralysé qu'autre chose. Il prit la main d'Amy et la caressa doucement.

Respire ma douce, respire!!!!

Et il se mit à prier, se disant que la présence de Leyah n'aurait pas été superflue... Mais en son absence, il fallait quand même faire le travail.
_________________
--Eini


[ Pendant ce temps, ailleurs ]


Et puis un jour comme elle était partie elle avait repris la route dans l’autre sens…Allez savoir pourquoi en fait personne ne savait trop ce qui se passait dans la tête de la brune. Entétée, fatiguant mais attachante baronne qu’elle était, elle n’en faisait toujours qu’à sa tête et une fois encore elle avait pris la route seule.
Une envie subite de retrouver les siens, ses deux jeunes enfants qui avaient du bien poussé son époux bien sur et celle qu’elle considérait comme sa sœur.
Alors simplement, elle avait parlé au blond, qui évidemment l’avait menacé des pires choses pour qu’elle reste, mais elle n’en avait rien eu à faire, elle était partie par un temps pluvieux, trempée de pied en cap elle était arrivée à limoges encore quelques jours de routes et puis elle les retrouverait.
Mais une question se posait, comment réagiraient ils ? elle ne les avait pas moins abandonnés pour autant…
Et puis son époux, là était le pire elle était partie sans vraiment lui laisser de chance de la retrouver, besoin d’air certes, mais Eini n’était pas faite pour la papote et l’exposition des sentiments, alors la fuite avait toujours été une solution qu’elle trouvait la plus appropriée.

Cela dit il fallait quand même prévenir… alors après avoir longuement tergiversé sur le destinataire de la lettre, elle avait décidé que sa belle sœur pour un premier courrier était la personne la plus apte à comprendre son besoin d’aventure et de liberté, et peut être que Gwen une fois la colère passée la pardonnerait.
C’est donc d’une plume fébrile qu’elle commença son explication :



Citation:
De moi la sale lâcheuse de Baronne
A toi ma chère Marquise,

Je sais que cette lettre te surprendras surement, mais voici quelques mots pour te dire que je vous rejoins, toi, Gwen et les enfants…Je sais bien que je suis partie sur un coup de tête, une envie soudaine de voir autre chose, mais comme je suis partie je suis revenue, il me semble avoir fait le tour cette fois, et l’envie de vous revoir enfin s’est faite bien trop présente depuis quelques temps pour que je puisse y résister.
Me voici donc à Limoges.
Je serai présente dans quelques jours.
Cela dit j’aurai un service à te demander…Je suppose que Gwen ne va pas être très ravie de me revoir alors que je suis partie sans réelles explications depuis des mois…je ne sais comment tourner un courrier pour le prévenir, te serait il possible de tâter le terrain pour moi.
Qu’il ne fasse pas une chute en voyant sa sale lâcheuse de femme revenir après des mois d’absence sans aucun courrier ni même une nouvelle transmise par messager.
Enfin j’espère que vous pourrez pardonner mes ardeurs souvent trop puissantes pour que je puisse y résister.

A très bientôt.

Affectueusement,

EBB.




___________________________________________
Gwenchlan
Gwen ne put s'empêcher de sourire devant la mésentente entre Amy et lui sur les excuses. Bien évidement qu'il ne demandait pas d'excuses à Amarante, c'est lui qui en devait pour ne pas avoir réagi aussi rapidement qu'il faudrait. Mais la fatigue était présente et il se faisait grillé la priorité par le père mais qui ne semblait pas très sur de lui. Même s'il ne raffolait pas d'exposer un savoir acquis de famille, une vie avait plus de chance de naitre dans ses mains que dans celle d'un homme n'ayant jamais fait un accouchement.
Alors il posa sa main sur l'épaule de Baudouin avant de parler.


Baudouin, donne ta main à Amy ainsi que ton bras elle va en avoir besoin, pour le reste je vais m'en charger.

Le bleizhmorgan venait de parler avec autorité et ce n'était pas fini. Il ne laisserait personne le contredire.
Il attrapa son homme d'armes par le col pour lui parler à son tour d'une façon bien moins rassurante.


Tu m'envoies un homme chercher les linges blancs Baudouin a raison on va en avoir besoin, de l'eau aussi et tu me fais du feu.

Voyant le visage interloqué de l'homme, l'ancien marquis se devait de répondre rapidement.

Imbécile cherche pas à comprendre j'ai pas besoin de lumière ou de chaleur mais de feu pour que l'accouchement se passe sans souci. Et fais moi dégager tout ce monde avant que je les passe tous au fil de l'épée.

La simple parole avait suffi à faire fuir tout le monde de la femme enceinte. Maintenant il pouvait s'occuper d'Amy. Ce serait la plus dure à rassurer. Mais il allait bien falloir. Il posa sa main sur son ventre pour contrôler les contraction et leur fréquence. Il en profita pour l'installer un peu mieux, ce n'est pas assise qu'il pourrait la faire accoucher. Il enleva sa cape pour caler la tête de la future maman de façon plus confortable. Pour finir il attrapa les linges qu'on lui apportait. En gardant une partie sur l'épaule posant le reste sous les jambes d'Amy pour recouvrir l'herbe.

Amy regarde moi!
Je veux que tu te concentres sur ta respiration et sur ma voix. Tu aurais pas du descendre du chariot toute seule enfin bon c'est fait ce qui compte c'est le présent. C'est moi qui va te faire accoucher, d'accord ? Et jusqu'à maintenant j'ai perdu aucune maman ni aucun enfant alors on va continuer sur cette lancée. Les mamans en question étant ma sœur et ma femme alors tu te doutes que je tenais aussi aux enfants, quoique pour ma sœur j'ai hésité vu le père...


Il attrapa l'eau fraiche pour en donner un peu à amy avant d'éponger son front avec un des linges qu'il avait gardé sur l'épaule.

Baudouin ça c'est ta mission avec ta main de libre, tu lui éponges le front aussi souvent que nécessaire...

Gwen sortit sa dague, avec habilité il fit sauter les bouton de la chemise en gardant juste un ou deux au dessus du ventre de façon à ce que Amy ne se retrouve pas à moitié nue devant l'inconnu qu'il restait malgré tout.

Avant que tu ne cries je ne profite pas de la situation, ça va t'aider à mieux respirer et surtout quand il va falloir pousser pour sortir la petite tête de ton ventre. Bon tes contractions sont régulières c'est une bonne chose, tout va bien se passer d'accord. Tu te concentres toujours sur ma voix et ta respiration et tu fais ce que je te dis quand je le dis.

Gwen évitait soigneusement de croiser le regard de Baudouin, il pourrait tuer le Breton après s'il voulait mais qu'il le laisse d'abord accoucher sa femme. Il positionna les jambes d'Amy, soulevant les jupons pour aller s'occuper du bébé et surtout se rendre compte d'où on était rendu, s'il devait prendre un coup il y avait des chances que ce soit maintenant qu'il mettait ses mains sur les jambes d'Amy alors qu'il venait juste de poser son couteau sur un pierre la lame dans le feu.
_________________
Baudouin.
[Pas touche ma femme, même si elle accouche!]

Certes, le futur père était nerveux et hésitant, son expérience passée ne l'aidait pas vraiment à être détendu. Mais il n'apprécia pas du tout, mais alors pas du tout que le chef du convoi se mette en tête de jouer à l'accoucheur. Monsieur le marquis se croit-il tout permis? Loin de voir les bonnes intentions de Gwen, il ne vit qu'une chose: il tripatouillait sa femme.

Il commença par froncer les sourcils, continuant par un grognement désapprobateur, néanmoins, il s'exécuta et prit la main d'Amy qu'il serra tendrement, agenouillé tout près d'elle.

Il toisa la sage-femme du jour et grommela entre ses dents:


Dites donc Gwen, je ne savais pas que vous aviez des connaissances de médicastre!! Quand à profiter de la situation.... vous n'avez pas vraiment l'air de vous gêner! Etes-vous réellement aussi expérimenté que vous le dites, parce qu'on est pas vraiment ici pour jouer à touche-pipi!!!

Touche pas ma femme sinon, moi, grosse colère! Et Baudoin fulminait et il fallait faire vite, la délivrance était proche. Au final, il n'était pas mécontent que le breton prenne soin d'Amy et puis il serait toujours temps de lui coller un pain dans la figure pour lui montrer qu'il avait un peu poussé le bouchon...

Il retint donc sa colère et la rage qui commençait à monter en lui, tout à sa femme et aux contractions qui se rapprochaient peu à peu. Comme elle avait l'air de souffrir! A chaque crispation du visage d'Amy, Baudouin faisait pareil, tendu, inquiet. Qu'allait-il donc se passer et surtout... à quoi jouait leur guide!

_________________
Amarante.
Quand elle fut assise, sur le sol, elle vit Gwen prendre les choses en main. Mais était-ce une bonne chose ? Elle avait confiance en Leyah et elle appréciait beaucoup Gwen, mais de là, à lui laisser mettre au monde son enfant ... Elle ne savait pas ... Elle l'écouta donner ses ordres et faire se disperser un peu tout le monde, ce qui la soulagea grandement et elle lui en fut reconnaissance, même si elle savait que tous les hommes regarderaient quand même. Une naissance, ce n'était pas tous les jours qu'on en voyait une sur le bord d'un chemin ...

Elle regarda Baudouin qui s'était mis à son côté et agrippa son bras comme à une bouée de sauvetage ... Elle laissa le patriarche la positionné et lui caler sa cape sous la tête et quand Gwen lui parla, elle tourna ses émeraude vers lui attentive, tout en serrant les dents.

Amy regarde moi !
Je veux que tu te concentres sur ta respiration et sur ma voix. Tu aurais pas du descendre du chariot toute seule enfin bon c'est fait ce qui compte c'est le présent. C'est moi qui va te faire accoucher, d'accord ? Et jusqu'à maintenant j'ai perdu aucune maman ni aucun enfant alors on va continuer sur cette lancée. Les mamans en question étant ma soeur et ma femme alors tu te doutes que je tenais aussi aux enfants, quoique pour ma soeur j'ai hésité vu le père...


Presque hypnotisé par le son de sa voix autoritaire de meneur d'homme, elle hochait la tête à ses paroles ...

T'es sur de ce que tu fais hein ?! ... Pis j'ai pas connu Joachim ... Mais si Leyah l'a aimé c'est qu'il ... Devait pas être si mal que ça ... Non ?

Elle essayait de faire de l'humour étant donné ce qu'elle avait entendu sur l'amour réciproque entre les deux hommes à l'époque ... Les contractions revenaient et elle parlait de façon entre coupé en serrant le bras de Baudouin au passage ...

J'veux pas mourir Gwen !!

Elle avait la vision du corps de Dark devant ses yeux alors qu'elle tenait le petit Guillaume dans ses bras ... Mais à partir de la les choses bougèrent, Gwen fit sauter les boutons de nacre de sa chemise d'homme qu'elle portait et elle sentit Baudouin se tendre comme un arc à son côté. Elle tourna son regard vers lui et elle fronça les sourcils. Elle le connaissait bien son Ours et la lueur dans ses yeux, n'augurait rien de bon ...

Avant que tu ne cries je ne profite pas de la situation, ça va t'aider à mieux respirer et surtout quand il va falloir pousser pour sortir la petite tête de ton ventre. Bon tes contractions sont régulières c'est une bonne chose, tout va bien se passer d'accord. Tu te concentres toujours sur ma voix et ta respiration et tu fais ce que je te dis quand je le dis.

Gwen avait les mains posées sur son ventre puis sur ses jambes et plus Gwen la touchait, plus elle sentait Baudouin de tendre ...

Dites donc Gwen, je ne savais pas que vous aviez des connaissances de médicastre!! Quand à profiter de la situation.... vous n'avez pas vraiment l'air de vous gêner ! Etes-vous réellement aussi expérimenté que vous le dites, parce qu'on est pas vraiment ici pour jouer à touche-pipi!!!

Ce n'était pas le moment de se battre, elle avait mal et elle griffa le bras de Baudouin en poussant un cri sous une nouvelle contraction ... Elle pria pour que tout ce passe bien, essayant de mettre de côté la peur qui lui broyait les entrailles ...

AAAAHHHH !!! ... ... ... C'pas l'moment hein !!!

Respirer qu'il avait dit ...

AAAAHHHH !!! ... ... ... T'veux l'faire Baudouin ???

Respirer ... Respirer ...

AAAAHHHH !!!
_________________
Leyah
[ Toujours en son bureau, garde devant la porte ]


La rouquine regardait Cyprien entrer et sortir de son bureau, revenant haletant parfois, et c'est à son cinquième passage qu'il remit à la marquise le courrier du jour
Un scel attira son attention avant tout autre, elle saisit de la lettre, déchira le scel rapidement et parcouru les mots de yeux
Sourire, grimace, la rousse partagée entre joie et catastrophe familiale en vue était un brin .. paumée ..

Une réponse rapide fut rédigée


Citation:
A toi la brune ferelienne épouvantablement chiante
de moi la rouquine épouvantablement pénible


    Houya !

    Ramène donc ton joli petit fessier , on verra une fois arrivée
    Les temps changent, et les choses aussi ..
    Le FAV est mort, vive la charrette !

    Ne cherche pas énigme la dedans, c'était histoire de combler le vide de réponse, car ton courrier me laisse pantoise mais heureuse de te revoir enfin.
    Et surtout que tu reprennes le droit chemin ..

    Je te papayoute


LBMDAPQLVB *




PS : *Leyah Bleizhmorgan marquise des anges parce qu'elle le vaut bien , juste une question d'égo sur le nombre de lettre a noter ..
Encore une fois , ne cherche pas .. je ne vais pas forcément bien et je ne suis définitivement pas nette !


Et de tendre le courrier vers Cyprien a son énième passage
Au messager de la baronne, merci

Elle s'enfonça alors dans son siège et fit un bref résumé dans sa caboche des deux jours à venir ..
Son frère d'un coté arrivait .. sa femme de l'autre... aïe caramba aurait dit Henry dans ses élucubrations éthyliques ..
Ou comment se sentir foutrement seule soudain ! SI si ! Parce que faut savoir que ce couple mis a part quand ils ont poney .. ben ils ne sont pas nets !
Encore que même en ayant poney .. houla ! La rousse secoua la caboche, ne meme pas tenter d'imaginer c'était fort bien comme ca
Se reluquant le nombril, elle se mit encore a parler toute seule ..

Non mais Leyah ca va aller oui ? Foutre dieu .. comment gérer ça ..
Dépitée la rousse très .. mais pire encore .. elle eut un sursaut , elle se leva d'un bond et alla se regarder de profil dans le reflet de la vitre ..
Large grimace .. ouhhh bon sang .. y'allait avoir du sang .. fallait arrêter l'hémorragie ! et vite !


Et bien peut être que Monsieur fera tout simplement un arrêt du coeur quand il arrivera, ce qui est fort possible aussi madame
Sursaut de la rousse
Raahhh Cyprien ! Pouvez pas être autre part que dans mon dos ? Vous venez de me faire froler la mort
Voila qui est dommage madame
Cyprien ...
Moui ?
Vous m'emmerdez !
Je sais .. et comme à chaque fois, avec le plus grand plaisir
Ouhh un jour vous ! .. vous ! .. screugneugneu tiens ...


Répartie on ne pouvait plus intéressante, mais la rouquine était déja en pensée affairée a toute autre chose ..
Éviter le maximum de catastrophes ...
Longue réfléxion .. ah il voulait etre surpris le comte , et bien voila .. nous y étions, non parce que là .. ce devenait plus qu'urgent, si jamais son double apercevait .. raaahhhhh
Aahh monsieur sa grandeur voulait etre surpris ... le couteau sous la gorge, la rouquine allait sans doute faire pire que jamais .. il la verrait comme horriblement cinglée, m'enfin ce n'était pas bien grave, ca ne changerait pas grand chose de l'habituel
Oh et puis au diable l'avarice ! heu .. non la sagesse .. ou encore le .. heu .. bref !

Plume prise regard a Cyprien , air le plus sérieux du monde

L'heure est grave !


Citation:
Nous , Leyah Bleizhmorgan, Marquise de Malville, de par la folie qui nous anime , nous abime, nous envenime et tout le reste en prime
Dans nostre plus grande santé d'esprit, si tant est qu'elle puisse un jour exister


    Déclarons ce jour que :

    Il est en nostre de voir de future épouse de satisfaire les souhaits de nostre futur époux
    Que la volonté du comte Louis Vonafred de Varenne Salmo Salar soit donc faite.
    Qu'il est vital que le sang ne coule point , haha je ris .. forcément quelle phrase stupide

    Qu'en l'occurrence, nous nous devons de maintenir une sérénité en annonçant enfin date d'épousailles
    Avant que de mes pieds , mon frère, ne fasse ripaille

    Demandons que :

    Nostre bien aimé Diacre Sacristain d'Angoulême, Déliruma, prenne en compte cette date qui a été discutée, et n'en dise mot au comte, la date devant être jalousement gardée secrète jusqu'au jour dit, sans quoi la surprise ne serait point de taille.

    Nostre emmerdeuse de belle sœur, la sublime baronne de Ferel sur le point d'arriver, fasse ce qu'elle fait de mieux . Qu'elle enlève le comte, le jour dit, de son bureau mais tout en douceur, evitons les bottes et les cuillers. La garde comtale sera bien sur mise dans la confidence afin d'éviter tout dommage collatéral .. envers la garde cela va de soi ..

    Nostre maitre de la plume, le sieur ô combien indispensable à cette entreprise, Henry de Silly, fasse parvenir invitations, en précisant le secret de la date .. il sera bien évidemment mis dans la confidence .

    Nostre monstrofleur, la grosse, l'énorme , dame des cimes , de faire parvenir la liste des invités a nostre maitre de la plume en les plus brefs délais

    Nostre couturière, ô combien talentueuse de mettre a disposition les robes cousues jusque maintenant et d'en faire une en toute urgence pour nostre emmerdeuse ferellienne.

    Exigeons que :

    Nostre bien aimé frère, nostre double, nostre enchanteur, soit par tous moyens nécessaires , hormis la force oeuf corse, bloqué devant cette putain de porte qui ouvre nostre demeure. Tous prétextes seront bons, entre le feu, la maladie des cuillers, ou encore le manque de chaussons roses de Cyprien et ce tant que la tenue confectionnée pour le jour dit ne me sera pas revêtue.

    Que toutefois, il ne soit point pris pour un abruti, voulons éviter que sa diplomatie ne fasse dégâts, en plus bien évidemment des adorables cuillers marquisales... J'ai dit !

    Que cela soit dit et su au sein de l'antre de la Dona
    Et soufflé à l'oreille du curé


    Toi qui ose le sang de la Rose !
    Houya et papayou!




Leyah Bleizhmorgan
Folle a lier en chef autodésignée de la Dona
Marquise de Malville




Une goutte de sueur perlant sur son front , la rouquine soupire .. ayé .. ca .. c'est fait ..
CYPPPPPRRRIIIEEENNNNN !!!
Présent !
Foutre dieu .. toujours trop près vous ein .. vous m'emm .. heu non ca je vous l'ai déja dit .. allez afficher tout ceci , et que ca saute
Je ne peux sauter madame, mes genoux sont .. en piteux état ...

Dépitée la rousse le regarda en louchant d'exaspération, cet oeil droit adorait aller dire marde au gauche après tout, pourquoi s'en priver ?

Faites comme bon sous semble, rampez , louchez, bavez, pétez.. .heu non ca non .. mais bref comme vous voulez, mais que cela soit fait !
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La Dona
Gwenchlan
Le moment était suffisamment stressant pour que rien ne viennent se rajouter à ça. Mais forcément si ça l'était pour lui, les autres personnes présentes étaient aussi sur les nerfs que lui. Mais Gwen bien que connu pour sa Diplomatie, ne l'était pas pour celle des mots.

Si tu me sors que t'as fait 3 accouchements déjà et que tu as été instruit par les Druides ou par des médicastres, je te cède la place de suite sans la moindre hésitation. Mais j'en doute fortement alors maintenant tu fais comme ta femme et tu m'obéis. Si tu veux qu'on règle ça après aucun souci mais laisse moi d'abord mettre au monde votre enfant.

A présent que la chose avait été dite, il pouvait se recentrer sur la future maman et surtout la rassurer sur les évènements à venir. Le moment de faire les efforts arrivaient alors elle ne devait plus penser au reste.

Tu ne vas pas mourir ma belle. On a beau être dans un pays de Barbares qui ne connait rien à la science des druides, la nature est universel et même ici la mère est avec nous. Quant à reparler de Leyah on en aura tout le temps après cet heureux évènement mais la thèse selon laquelle les choix de Leyah en terme de mari ne font pas de ses choix des hommes bien tend à se confirmer... Enfin faut dire que ça doit être de famille ma femme c'est bien barré en me laissant les jumeaux...

Dans le genre, il n'était pas très doué pour détendre l'atmosphère mais tant pis. Il faisait ce qu'il pouvait et c'était déjà pas mal. Le moment fatidique s'était maintenant et il allait pas falloir hésiter. Il attrapa la main libre d'Amy avant de la fixer droit dans les yeux et de lui parler.

Pousse de toutes tes forces, MAINTENANT !!!

La suite lui appartenait maintenant et Gwen allait veiller à ce que petite être soit en pleine santé pour être accueilli dans les bras de sa maman.
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Amarante.
Si tu me sors que t'as fait 3 accouchements déjà et que tu as été instruit par les Druides ou par des médicastres, je te cède la place de suite sans la moindre hésitation. Mais j'en doute fortement alors maintenant tu fais comme ta femme et tu m'obéis. Si tu veux qu'on règle ça après aucun souci mais laisse moi d'abord mettre au monde votre enfant.

Gwen était Druides ? Bah quoi d'étonnant à cela en fait et cela la rassura grandement. Elle regarda Baudouin et lui fit un sourire crispé. Un enfant de Breton, pure souche devait naitre des bras d'un Druide, même s'il ne se trouvait pas en Bretagne ... Quoi de mieux ...

Baudouin ... Ne te plains pas ... J'ai trouvé moyen ... D'avoir un Druide ... Pour la naissance ... Quoi de mieux ... Non ? Pis c'pas le moment ... De grogner ...

Malgré la peur qui lui prenait le ventre, elle essayait de voir le bon côté des choses. Si tout le monde étaient sur les nerfs, comment voulez-vous qu'elle y arrive ? Déjà que d'avoir son enfant sur le bord du chemin c'était pas facile ...

Tu ne vas pas mourir ma belle. On a beau être dans un pays de Barbares qui ne connait rien à la science des druides, la nature est universelle et même ici la mère est avec nous. Quant à reparler de Leyah on en aura tout le temps après cet heureux évènement mais la thèse selon laquelle les choix de Leyah en termes de mari ne font pas de ses choix des hommes bien tend à se confirmer... Enfin faut dire que ça doit être de famille ma femme c'est bien barré en me laissant les jumeaux...

Pour sûr que ce pays était encore plus Barbare que la Bretagne elle-même, mais ce n'était pas le seul, le royaume en décelait beaucoup aussi. La réflexion de Gwen sur les époux de Leyah lui arracha un sourire. Elle n'était pas là le jour où Gwen avait failli embrocher Joachim ce fameux jour, mais elle doutait que la rencontre avec Von soit bien différente ... Surtout si Gwen apprenait l'état de Leyah ... Mais elle s'abstient bien d'en parler ... Elle tenait à la vie et à celle de son bébé ...

Elle hocha simplement la tête, en grimaçant de plus belle. Elle tenait fermement le bras de Baudouin et agrippa celle que lui tendait Gwen ...


Pousse de toutes tes forces, MAINTENANT !!!

En sueur, les paroles de Gwen résonnaient dans sa tête qui lui faisait pourtant déjà assez mal et elle devint rouge pivoine tant elle poussa fort dans un cri « de guerre » qui donnerait la chair de poule à plus d'un ...

Elle retomba la tête sur son oreiller de fortune, épuisé, elle avait bien sentit descendre son bébé, mais d'autres contractions arrivaient encore et instinctivement elle poussa encore, le faisant descendre encore plus. Ce petit exercice dura un petit moment jusqu'à ce qu'elle sente glisser hors d'elle son enfant ...

Elle perdit un peu la notion du temps après cela, fermant les yeux et priant pour tout aille bien, mais dans un souffle épuisé, serrant toujours le bras de Baudouin qui lui donnait de l'énergie, elle appela ...


Gwen ? Gwen ? ...

Elle rouvrit les yeux, cherchant une réponse ...
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Leyah
[ Pendant ce temps .. ailleurs .. ]

Une fois tout ce bordel fait, la rouquine partit d'un grand éclat de rire dévastateur du stress et d'un coup se sentit bien mieux.
Pas que ca l'angoissait de voir arriver son double, mais un peu tout de même .. toutefois, entre son frère et sa belle sœur qui revenaient la voir, la joie était a son comble
Miss bonne humeur et enjouement caché derrière son mauvais caractère, le retour du back III ème opus.

C'est donc dans cet état d'esprit, que boulier compteur dans une main et parchemins dans l'autre, la Bleizhmorgan fit irruption au conseil comtal, argumentant d'un coté, filant a la permanence par moment histoire de voir ce qui pouvait s'y raconter et revenant au pas de course de l'autre, tournant ainsi en bourrique la garde qui lui avait été collée au derrière
Le seul soucis qui se posait néanmoins, c'est que pour autant elle connaissait le chateau breton par cœur, souterrains y compris, celui de Périgueux pour elle était un véritable labyrinthe et a vouloir perdre la garde dans les couloirs ... fallait il qu'elle s'y perde elle même.
Moh ca n'était pas bien grave après tout .. voyager c'est la santé disait on, vu qu'il lui était impossible de prendre la route, marcher des heures dans les couloirs compensait vraiment

C'est lorsqu'un messager apporta missive à la rouquine que la situation bascula , la lettre signée d'un moine de Guyenne , lui annonçait le décès de son fils .. petit prince de Bretagne ainsi avait il été surnommé
Une lame plantée dans le coeur aurait été moins douloureuse, les larmes avaient noyé les yeux de la bretonne avant qu'elle ne s'éclipse rapidement pour éviter le questionnement.
Elle était revenue galopant au le conseil comtal au départ afin d'y trouver le comte dans son bureau afin de lui annoncer la nouvelle ..
Or comme à chaque fois qu'elle était dans ce lieu, la bailli avait pris le pas sur la marquise, le comte sur le vicomte et c'est une opposition politique qui s'était faite plutôt qu'autre chose
Sans rien ajouter d'autre, elle avait de nouveau quitté la salle , n'y tenant plus .. elle s'était enfermée dans son bureau , double tour donné à la clef avant de s'effondrer misérablement sur son bureau.

Un mélange de rage, de tristesse, de haine de colère et de bien d'autre chose encore lui vrilla l'estomac, un besoin immense s'empara d'elle, cette fureur même qui la fit se lever, saisir la chaise sur laquelle elle était assise et qu'elle envoya paitre contre le mur , la regardant se briser comme un fétu de paille.
Vinrent ensuite ses parchemins, encriers, plumes, bureau, tout ce qui lui passait par les mains, fut brisé, retourné , cassé .. tandis que ses cordes vocales émirent un tel hurlement de rage et de détresse, qu'il aurait pu faire pâlir tout un cimetière
Pliée en deux, larmes lui ruisselant sur les joues, le souffle court, elle regardait, les mirettes d'une expression étrange, tout ce carnage qu'elle venait d'effectuer et eut juste le temps de tourner un brin les talons pour viser le seau sis juste aux cotés de la porte et y vomir tripes et boyaux.

Si la perte d'un époux avait bien failli être mortelle pour la bretonne, celle d'un fils serait bien pire .. devoir encore voir la tristesse naitre dans les yeux de la princesse serait une véritable torture ...

Vautrée au sol .. en boule ..joues et chevelure noyés , le corps secoué de sanglots et tremblant comme une feuille, l'abominable bretonne venait de s'effriter en mille morceaux ...

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La Dona
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