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[RP] Partir...Mais pour mieux se retrouver

Domdom
[Le cavalier de l'orage]



Un ciel anthracite recouvrait l’horizon comme le couvercle d’une marmite géante ;
Où que portait le regard , on ne voyait qu’un camaieu fuligineux , enchevêtrement baroque de nuages bas , déclinant toutes les teintes du gris, du plomb jusqu’à l’ardoise.

Le jour s’était levé depuis longtemps déjà , mais on avait l’impression que la nuit avait décidé d’étendre son royaume pour l’éternité.

De temps à autre, on entendait un roulement de tonnerre , né outre tombe , rebondissant contre les crêtes montagneuses en un écho de vacarme assourdissant.
Des éclairs blessaient le ciel ,comme des cicatrices fluorescentes.

Atmosphère d’apocalypse , de fin du monde…

Penché sur l’encolure de Robin, son vieux cheval , fouetté par les assauts du vent , Domdom dévalait la route descendant en lacets , qui mène vers Poligny .

Insensible à l’opéra grandiose que les éléments déchaînées lui dévoilaient , l’encapuché avait encore l’esprit complètement tourné vers sa blonde , qu’il avait quittée la veille au soir , en un au revoir vibrant d’émotion contenue.
Le grand brun avait chevauché une bonne partie de la nuit depuis Saint Claude , tout en se passant en boucle les moments forts de sa vie en compagnie d’Oberthur.

Il l’aimait , comme rarement il avait aimé dans sa vie , mais cela n’avait pas été suffisant pour aider sa blonde à vaincre les démons intérieurs qui lui broyaient le coeur.

Devant l’impasse qu’était devenue leur vie commune , ils avaient décidé de rompre d’un commun d’accord.

Le passeur d’histoires avait alors estimé qu’il était grand temps de partir.

Pour mieux revenir…

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Emma.
[Partir pour mieux se retrouver..Poligny en cette fin d'été]

Mon regard s'élève sur le champs de ruine qu'est devenu ma vie, et la décision de quitter Dole est pour moi mon salut, en reviendrais-je? Ou n'en reviendrais-je pas? Une question qui reste en suspens dans ma tête.

Que m'est-il arrivé? Je ne pourrais le dire, au fond de mon âme les images d'un bonheur qui s'est évanoui, chaque passage de ces moments défilant devant mes yeux, devenu froid par tant de chagrin et de déceptions.

Mon premier souvenir, est lié a une personne fabuleuse, au cheveux de jais, au caractère bien trempée, une femme amoureuse de la vie, une femme que l'on a bafoué parce qu'elle était différente, mais différente en quoi? de ne pas aimer le sexe opposé, de dire ce qu'elle penses... oui cette femme était exceptionnelle, elle est partie trop top, trop vite, laissant en moi le vide immense de la douleur, ma sœur, mon aimée, mon double.

Une larme s'écrase, un amour fusionnel nous liait elle et moi, un amour que nul ne pouvait vaincre, elle me manquera a jamais.

Fin de ce flash, de ces doux souvenirs, continuant ma route, regardant autour de moi, autre moment, autre vision, celle d'un homme, celui qui est encore mon mari sur le papier, mais dans mon cœur cela a éclaté, comme un orage d'été.

Il était ce chevalier que je cherchais, il étais celui avec qui l'on veut faire sa vie, et puis il y eu la distance, le silence, le vide a ses cotés, le doute, la déception, pour au final ne laisse qu'un point vide dans mon cœur, un gout doux amer.

Fin du deuxième flash, couper par un coup de tonnerre vrillant le ciel, la pluie se fait sentir, je ne me couvre pas plus que cela, lavera telle mon esprit fatigué, je ne sais point.

Et me voila sous la pluie diluvienne, continuant mes pas, avançant vers l'inconnu comme un exil pour mon âme sombrant.

Je sens les gouttes chaudes, atteindre ma peau, traversant ma chemise, mais cela n'a plus d'importance, autre flash me venant, un pincement au cœur.

Mouss, mon amie, celle en qui j'ai la plus grande confiance, je dois la quitter mais cela n'est pas un adieu, j'aimerais qu'elle comprenne que je ne fais plus face a ma douleur, que je sombre doucement, elle est devenu en si peu de temps quelqu'un d'important pour moi, elle est si généreuse et douce, mon frère a eu beaucoup de chance de la rencontrer..
Mon frère, cet homme que j'admire et adore, ou est il? Pense t'il un peu a la plus petite des sœurs qui vit un naufrage? Pense t'il parfois au frère partit si loin de nous?

Je ferme les yeux, je secoue la tête, trop de question sans réponses, trop de douleurs, et aucune guérison possible, du moins pas pour le moment, le temps pansera les plaies, enfin c'est ce que l'on dit, partir, mais pour mieux se retrouver....

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Domdom
[Tout comme Cassiopée et Céphée]


Bien à l’abri , appuyé contre l’embrasure de la cabane de berger orpheline de sa porte , opportunément , sinon miraculeusement placée sur sa route , Domdom s’émerveillait devant le choc de géants qui se déroulait sous ses yeux.
C’était la première fois qu’il assistait à un orage en montagne et , bien qu’il en aie vu d’autres dans sa vie, il ressentait une certaine appréhension et se sentait si petit face à ce spectacle dantesque.


Le ciel s’était obscurci davantage encore , la pluie s’était soudain mise à tomber, s’abattant comme un mur d’eau avec une violence inouïe.
Les roulements de tonnerre avaient la violence de coups de massue d’une gigantesque forge démoniaque , faisant trembler les montagnes , le sol et jusqu’aux murs de l’abri de pierre de l’encapuché.

Les éclairs veinaient le ciel en des flashes aveuglants , frappant inexorablement les flancs de la montagne , comme recroquevillée sur elle-même , faisant le dos rond sous l’agression.

Les yeux clos, le passeur d’histoires songeait à nouveau à sa blonde : que faisait elle en ce moment ?
Était elle terrée chez elle , sous son lit, à attendre la fin de la tempête ?
Ou bien dans sa taverne de la « Joie dans les braies », empilant verre sur verre pour oublier sa peur ?

Cette pensée fit naître un petit sourire sur le visage du grand brun.
En ancienne Comtoise qu’elle était , Oberthur devait avoir l’habitude de tels évènement .
De plus, enfermé sous d’épais murs , l’impression eschatologique devait être moindre.


Tout le ramenait à elle…

Ober lui avait annoncé d’une petite voix entrecoupée de pleurs :
Dom, je ne peux plus vivre avec toi
Puis avait aussitôt ajouté , les larmes aux yeux :
Je ne peux plus vivre sans toi , non plus
L’encapuché lui avait répondu , lui serrant les mains dans les siennes à s'en blanchir les jointures :

C’est plutôt avec toi même , que tu ne peux plus vivre , ma chérie …

Devant la fenêtre de la taverne , enlacés l’un à l’autre ,ils avaient , une dernière fois , contemplé le drap noir de la nuit, piqueté d’étoiles scintillantes.

L’encapuché avait doucement murmuré dans l’oreille de sa belle :

Regarde les constellations de Cassiopée et Céphée
Elles sont comme nos âmes : unies pour la nuit des temps , mais condamnées à se regarder sans jamais pouvoir se toucher.



Le grand brun réouvrit les yeux sur le duel titanesque que se livraient l’orage et la montagne Comtoise.

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Domdom
[Plus tard : une auberge, au bord du chemin]


L’orage n’était plus qu’un souvenir et le vent faisait onduler la cime des sapins et des hêtres qui bordaient le chemin.
Cà et là , il tournicotait en tourbillon, entraînant branches des arbres en une folle sarabande.
Au bord de la route de Dôle , une auberge un peu délabrée accueillait quelques voyageurs fourbus , l’air hagard , les yeux vitreux.

Attablé au bord de la route , un homme , la capuche rabattue sur la tête ,l’air absent , regardait le ballet des branches et du vent en soupirant
A ses pieds , sous la table , le fils de l’aubergiste , bambin d’à peu près deux ans , jouait dans la boue avec les chausses du voyageur.
Le grand brun fixa l’enfant .
Il lui rappelait le sien , laissé à Saint Claude, alors que lui même courait les chemins de Franche Comté.

Domdom prit le petit dans ses bras , le fit grimper sur lui et commença à le faire sauter sur ses genoux , comme il avait l’habitude de le faire avec Aubry , son fils. .
Le bébé gazouillait de bonheur et de satisfaction.
Le main potelée du bébé se saisit soudain d’une amulette , qui dansait le long du cou de l’encapuché , au rythme du tressautement des genoux .

L’homme , alors , retira de son cou le lacet de cuir qui retenait l’amulette et la déposa délicatement dans la main du bébé , puis il ouvrit le fermoir , laissant apparaître l’image d’une femme blonde au magnifique sourire énigmatique.


A la vue de cette image , qu’il avait pourtant contemplée des milliers de fois , l’homme sentit le sang affluer dans ses veines , son cœur se gonfler , ses battements s’accélérer , prêt à exploser , des larmes commencer à perler à ses yeux.
Qui aurait cru que c’était l’image de la femme qu’il venait de quitter ?
D’une voix enrouée par l’émotion ; il prit le petit garçon à témoin :



Elle est belle, n’est ce pas ?
Elle s’appelle Oberthur


Puis , continuant, sans attendre de réponse , il commença à murmurer :

Une larme de paradis est tombée sur le parvis de mon cœur
Tel l’acide destructeur , elle a percé ma cuirasse
Déclenchant un feu soudain , violent , dévastateur
A un Amour sans horizon elle a laissé la place…



L’enfant regarda le voyageur de ses grand yeux ronds étonnés : il en avait même cessé de tripoter l’amulette de ses petits doigts boudinés …Dom continua , plus fort , mais toujours pour lui-même :

Sans horizon , ou plutôt si , lointain , immatériel
Elle est tout à la fois à la fois : rivières, montagne et océans
Femme multiple , bel oiseau qui m’emmène à tire d’aile
Vers des univers inconnus , de nouveaux firmaments


Comme hypnotisé , le bébé écoutait toujours cette voix venue d’ailleurs : il ne pouvait comprendre , mais la mélodie des mots et le son de la voix le retenaient prisonnier
A côté, les autres voyageurs avaient tous arrêté leur conversation et essayaient ,tendant le cou à l’extrême , de saisir des bribes de ce que disait le conteur d’une voix de plus en plus forte et extatique :


Une vague énorme a submergé mon âme et tout mon être
En un incessant mouvement , pendulaire va et vient
Comme un raz de marée , blanche écume à sa crête
Je ne suis plus du tout maitre de mon propre destin



Les voisins de table du passeur d’histoires s’approchaient petit à petit , l’un , la chope à la main , l’autre avançant son tabouret , un autre encore se grattant la tête …Ils formaient maintenant un demi cercle autour de la table du San Claudien
Mais celui-ci ne les voyait même pas , il continuait , en haussant davantage la voix


J’ai pourtant résisté , naufragé sur une plage déserte
M’agrippant à ce que je pouvais, refuge dérisoire
Avant de me résigner et de finalement admettre
Qu’une flamme nouvelle m’éclairait dans le noir


L’aubergiste lui même, sortant servir ses clients , s’ arrêta à quelques pas de l’homme , plateau en main , la moustache frémissante , sans bouger , comme un chien à la chasse.

Mais le grand brun était déjà loin de ce monde , il volait vers son Aimée , par delà les montagnes et les forêts , les yeux brillants de mille petites lumières scintillant comme des bougies dans une cathédrale.
Déclamant d’une voix très forte, maintenant :


Mais pourtant je la quitte , pour ne pas oublier qui je suis
Je pars pour un long voyage ,ne croyez pas que je fuis
Pourtant , de retour en Franche Comté , nous aurons tant à rattraper
Je pars pour mieux reconquérir ma jolie petite poupée


Puis tout à coup le silence …. Le fils du tavernier , surpris , en fit tomber l’amulette sur la table .Le conteur en profita pour la récupérer , baiser le portrait du bout des lèvres , puis repasser le cordon autour de son cou .
Il finit son verre, remit l’enfant par terre , prit sa besace et son bâton et se dirigea vers sa monture.
Derrière lui , des voix murmuraient entre elles.
L’aubergiste accouurt alors vers le cavalier qui s’apprêtait à lancer son cheval au pas.



- Messire , Messire….dites moi ….nous reviendrez vous conter de nouveaux poèmes ?



Domdom considèra l’assemblée avec un fin sourire : tous attendaient sa réponse, suspendus à ses lèvres ;
L’encapuché les regarda , décrocha de nouveau l’amulette qui pendait à son cou , ouvrit le fermoir et montre à l’assistance le portrait de la femme .


Allons , Messires …ce n’est point à vous que je m’adressais , pour sûr
Retenez donc son nom , elle se nomme Oberthur
Et si un jour vous la croisez , n’oubliez pas Messires , n’oubliez jamais
Ces quelques vers maladroits que je lui ai déclamés
Ils me viennent du cœur, du tréfonds de mon âme
Ils chantent le bonheur , mais aussi la souffrance d’aimer cette Dame


Après avoir remis l’amulette tout près de son cœur ,le passeur d’histoires talonna les flancs de sa monture et s’éloigna dans la boue des chemins Comtois.
Dole était encore bien loin…

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Emma.
Perdue dans les méandres de mon âme, je ne pris garde a la pluie diluvienne lavant le sol, faisant coulée la boue a grande vague, es ce la fin du monde? Ou de mon monde, je ne sais plus?

Et mes pas continue a avancer, comme transporter par quelque chose qui me guide, l'âme de ma sœur? Son regard qui traverse les nuages? Je la sens prés de moi, je peux encore sentir son odeur, entendre sa voix mélodieuse et chantante comme un matin printanier ou les oiseaux s'éveillent aux beaux jours.

J'élève mon regard vers le ciel courroucé, divisé par de grand éclair blanc, j'aimerais être foudroyer si cela pouvait atténuer ma peine.

Oh ma sœur, mon adorée
Que j'aimerais pouvoir conjurer
Le mauvais sort qui nous as séparé

Oh ma sœur, mon aimée
Le malheur m'a recouvert
De son linceul glacé

Oh ma sœur mon adulée
Dis moi quand je pourrais te retrouver
Dis moi si je dois encore pleurer.

Dans ma mélopée triste, je ne fis pas attention que j'étais tomber a genoux, la pluie battant mon visage, mes doigts s’enfonçant dans la boue, je n'ai plus la force d'avancer, je n'ai plus l'envie de continuer,es ce normal de souffrir autant de l'absence d'une sœur, je dirais que si la personne n'a pas connu pareil lien fusionnel, elle ne pourra pas comprendre, ce qui me lamine.

Et je reste la, les genoux au sol, les mains dans la boue, mon esprit s'envolant dans sa folie, dans ses songes, oublier... partir.. mais es ce pour mieux se retrouver?

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