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[RP] Je vais bien t'aurais pu t'en faire

Naelhy
C'la rouille, elle a l'sum et grave.
Un pas en avant, deux pas en arrière. Jamais elle arrivera en Breizh, n'a trouvé qu'un cousin en Touraine, rien de plus intéressant à ce mettre sous la dent. Le Bad ultime, cimer Albert. Elle ne partira pas les mains vides, avide de connaître enfn ce pourquoi elle avait amené sa torgne jusqu'à Tours, célèbre capitale des Glandus, où sejournait le Seigneur de Maillé.

Pas croisé, elle se cachait la donzelle il faut dire, ce n'était pas une si bonne idée de le croiser en personne après l'entrevue dans les bas-fonds de Paris.


« Zabelle! Un crayon je te pries! »

Pourquoi ça marche pas? Elle se lève de la chaise où elle paresse depuis maintenant quelques heures à fumer, ayant récupérer vélin et plume. La blonde retourne à sa chaise. Se relève, va chercher l'encre, elle l'avez oublié, la mécréante.

Citation:
A Anthoyne de la Louveterie,
Seigneur de Maillé,
De moi,
Couronnée de poix,


    Hi,

    Je vous souhaite le bonjour, voire le bonsoir, c'est si dur de connaître l'heure de la réception et de la lecture exacte de nos missives aujourd'hui, les temps ne sont plus ce qu'ils étaient, avant tout était beau, maintenant nous sommes réduit à vendre de la Belladonne bon marché pour arrondir les fins de mois.

    J'étais secrétaire, je fût une bonne apothicaire portable aussi, comme vous avez pu le constater, mais aujourd'hui ma tante, la Duchesse, a clamsé.
    Paix à son âme, et direction la Breizh, encore une fois.

    Vous me vouliez quoi, au juste?
    Votre gracieuseté, je vous le demande sans trop de cérémonie, car j'ai oublié les usages: à quoi songiez-vous, en me coinçant dans les bas-fonds Parisiens de la sorte? J'avoue sans complexe n'être dépourvue d'aucun charme, mais vous auriez pu trouver une manière moins brutal de me le signifier.



Que le très-haut il vous garde,
A moins que ce soit trop tard, et dans ce cas là, tant pis,

Naeva-Lisbeth Wolback

_________________

Je narre. « Elle parle. » Et généralement elle vous emmerde.
Anthoyne
Une lettre arrive à Maillé. L’auteur : Naeva. Anthoyne s’attendait à tout sauf à une lettre de cette femme. Il aurait même été moins surpris que sa Majesté lui écrive. Après les sentiments éprouvés auraient été différents mais ceci n’a rien à faire ici.

Les yeux de la Louveterie parcoururent rapidement le texte. L’impatience et l’excitation lors du décachetage de la missive disparurent rapidement laissant place à des sentiments beaucoup plus âpres sur le palais. Sans tarder, il prit la plume et commença à répondre.


Citation:
A Naeva-Lisbeth Wolback
Sublime parmi les sublimes.

D’Anthoyne de la Louveterie,
Seigneur de Maillé,
Malheureux parmi les malheureux.


    Bon jour,

    Ce fut une grande surprise de recevoir votre lettre. Une agréable surprise dans un premier temps. Plus amère dans un second.
    Vous avez quitté Tours sans me dire « au revoir ». Je suis vexé. Je vois que vous n’oubliez pas le malheureux épisode de Paris. En plus d’être vexé, je suis déçu que vous soyez partie. Votre compagnie me plaît. J’avais dans l’espoir de vous faire oublier mon écart de courtoisie dans notre belle capitale de France. Maintenant, comment pourrais-je rattraper mes fautes de comportement alors que vous vous trouverez à des jours et des jours de marche ? Comment puis-je vous convaincre de l’innocence de mes sentiments à votre égard ?

    Ce que je veux de vous ? La première chose à laquelle j’ai pensé n’est pas très décente donc je me tairai. Pour la seconde, nous verrons en temps venu. A l’heure qu’il est, il vaut mieux vous préoccuper de reprendre les rênes de votre famille et donc par cela obtenir un fief. Pour commencer, il faudra apprendre les usages et éviter les termes comme « clamser » qui ne sont réservés qu’au bas peuple. Ainsi qu’avouer votre trafic n’est pas une bonne chose à faire non plus.
    Cela vous aidera grandement dans votre quête d’un fief. J’ai foi en votre ingéniosité et votre beauté, que je n’ai malheureusement pu qu’effleurer. Vous saurez vous débrouiller pour obtenir ce que vous désirez. Toutefois, sachez qu’en Bretagne, il vous sera particulièrement dur d’obtenir un titre, surtout en tant que française. Vous allez sûrement être obligée d’œuvrer pour la Bretagne et c’est à partir de ce moment là que nos chemins se séparent. Votre destination est peut-être ce qui me déçoit le plus, en fait.

    Pour finir, je suis ravi de voir que mon sort ne vous intéresse peu et que si j’avais dû rejoindre le Très Haut, cela aurait été « tant pis ». D’ailleurs, en écrivant ces mots, je me demande pourquoi je vous ai donné tous ces conseils et pourquoi je me force à vous porter haute dans mon estime alors que dans la votre, je n’y ai pas ma place. Quelle tragédie dans ma vie, assurément.
    Toutefois, j’espère tout de même vous revoir un jour, revoir les traits de votre doux visage. En attendant, prenez soin de vous.

    Qu’Aristote vous protège.



Anthoyne de la Louveterie.


Cacheter et directement envoyé sans tarder. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Détourner la vérité et non mentir, quoiqu’un peu ne lui était pas déplaisant. C’était un tout petit mal pour un grand bien. Il était sûr que le Très Haut lui pardonnerait cet écart.
_________________
--Na
Ce qui était vexant, c'est de constater que l'épisode de Paris pouvait être aussi vite oublié par le commanditaire et acteur secondaire (après elle biensûr, y'a elle, et les secondaires, c'connu) de la scène. Et il se permettait de lui faire du gringe. Ou bien avait-il simplement constater qu'elle était ce qu'il y avait de plus ravissant au monde? (Je nie toutes reponsabilités dans la rédaction de cette phrase, commanditée par Naelhy).
C'était remarquable.


Citation:
A Anthoyne,
Seigneur parmis tant d'autres,
De Naeva-Lisbeth,
Qui est effectivement sublime,


Faithfully Yours,

Je suis ravie à l'idée que vous ayez aussi impatient qu'à la dernière lettre envoyée de ma part qu'à la réception de celle-ci.
Pour vous remercier d'autant d'attention, sachez que votre compagnie me plait également, mais qu'il n'est pas annodin que je m'arrête à un détail comme l'entrevue de Paris, qui fût des plus éprouvantes pour mon pauvre mental.

Pour continuer sur la même lancer je vous rappellerais qu'en plus de gagner ma vie en vendant mes herbes, vous devriez essayer d'ailleurs, peut-être que celles-ci vous apaiserait un tant soit peut, j'occupais aussi le poste de secrétaire, ne m'en voulez donc pas si j'utilise un langage peu châtier, ça tient de l'effet de style.

J'exprimerais donc la mort de façon clair lorsque vous vous bornerez à essayer d'exprimer finement votre envie de me voir dans votre couche. Soit-dit en passant, vous n'êtes pas le premier, cela dit vous avez tous le mérite d'avoir bon goût.


Ne croyez pas que vous n'êtes pas haut dans mon estime, mais je n'aime pas cette non égalité sociale devant mon être, je ne crois donc pas en l'estime. En parlant d'égalité sociale, j'aimerais appuyer sur le point qui m'a choqué il y a peu, je suis aussi peu Française que je suis Bretonne, je ne suis même pas Anglaise, ou bien je lui les trois, et en ce cas il faudrait que je consulte Albert fissa, mot qui n'est peut être pas assez courtois pour votre personne. Il faut que également que je vous informe, d'ailleurs, que « Clamser » sonne divinement bien et est seulement victime de sa mauvaise réputation, d'ailleurs, moi & mon « clamser » allons clore cette lettre.


& pour ce qui est du titre? Have fun.

Puis je le sais, qu'Aristote vous protégera,
Naeva etc... Wolback


Elle clos la lettre, la détaille quelques secondes.
Comme si elle n'y avait pas penser, à toute cette masse d'emmerde qui allait venir lui souhaiter la bienvenue dans le monde des grands. Il aurait peut-être fallu devenir adulte moins tard, maintenant qu'on sait qu'il faut se taper la sale besogne, cherche juste à savoir comment on fait.
Elle s'en était rendu compte il y a peu, de ce besoin d'évolution à la mutation supérieur, ça arrive toujours dans les moments nuls, comme lors du décès de sa Tante, ou quand la blonde bourre sa pipe d'herbes, voir quand elle nourri Albert.


_________________

Je narre. « Elle parle. » Et généralement elle vous emmerde.
Anthoyne
Ses yeux parcoururent rapidement la lettre une première fois. Puis une seconde fois. Son regard se posa ensuite plus en détail sur le contenu. Il y avait quelques propos dont il ne comprenait pas le sens. Il ne mit que quelques instants pour mettre en cause l’herbe qu’elle vendait et sûrement consommait.

Une fois qu’il déchiffra le sens de la majorité de la missive, un léger rictus se dessina sur son visage. Cela devenait amusant. La guerre avait été déclarée. Pas la guerre entre la Bretagne et la France. Mais une guerre psychologique entre Naeva et Anthoyne. Une guerre où les armes étaient des mots. Une guerre où la seule chose qui coulera, ne serait pas le sang chaud des soldats, mais l’encre froide posé par leur plume. Aucun des deux ne pouvait sentir le souffle chaud de son ennemi mais tous deux ressentait la froideur du parchemin. Une guerre « froide » s’entamait. Et il fallait savoir qu’Anthoyne ne lâcherait pas le morceau. Cette Wolback l’avait marqué et peut-être qu’il était tombé sous son charme. Ne parlons pas de sentiments amoureux car à présent, cela lui était extrêmement difficile d’en ressentir mais utilisons plutôt le terme de fascination. C’est cela. Il était fasciné par cet être qui fut devant lui à plusieurs reprises. Il se surprenait souvent à songer de s’abandonner au péché de chair avec elle. Doux péché, il faut avouer mais péché tout de même. Malgré cela, Anthoyne n’en avait pas honte. C’est ce qu’il le troublait le plus.

Un parchemin, de l’encore et une plume. Il ne restait plus qu’à donner libre cours à son imagination pour que les mots imprègnent le papier.


Citation:
A Naeva Lisbeth Wolback,

D’Anthoyne de la Louveterie,
Seigneur de Maillé,

Fait à Tours, le neuvième jour du neuvième mois de l’an mil quatre cent cinquante neuf.

    Le bon jour,

    D’où vous vient cette certitude que je suis impatient de recevoir de vos nouvelles ? Quoiqu’il en soit, je suis ravi de savoir que ma compagnie vous plaît. J’avoue avoir eu d’affreux doutes qui m’ont torturé l’esprit. Maintenant que les choses sont claires, j’ai l’impression de respirer plus librement, après que ce poids se soit volatilisé.

    Pour ce qui s’est passé à Paris, sujet qui revient à chaque fois sur la table, je ne doute pas que j’aurais beau vous présenter mes plus plates excuses, jamais, elles ne suffiront pour vous faire oublier cet affreux évènement. Comme je vous l’ai dit, j’ai été frappé de folie le temps d’un instant. Mais pour vous rassurer, jamais cela me reprit, ce qui prouve bien que je ne suis point possédé par le Sans Nom.

    Vous affirmez que je ne suis point le premier à avoir envie de vous voir dans ma couche mais suis-je pour autant un seigneur parmi tant d’autres ? Je suis plutôt déçu de ce qualificatif. Avouez que vous ne restez pas insensible à ma personne. Pourquoi m’auriez vous écrit alors ?

    Si vous pouviez éviter d’énoncer la mort à chaque fois que j’ose exprimer malencontreusement mon désir de vous voir dans ma couche, je suis certain que cela améliorerait encore plus notre relation et que nous nous en porterions mieux tous les deux. Toutefois, je comprends amplement votre refus de partager ma couche. Il est vrai que de manière générale, nous nous sentons plus en sécurité chez soi. Etant assez ouvert d’esprit, contrairement aux apparences, et qu’il me ferait très plaisir de vous revoir, je n’hésiterai pas à me déplacer pour vous revoir et passer un séjour en votre compagnie. L’idée même que vous souhaitiez me voir dans votre couche ne me déplaît pas, assurément. Bien au contraire, l’idée me ravit. Nous prendrions tellement de plaisir, à n’en pas douter.

    Votre dernier paragraphe ne m’a pas paru extrêmement clair. Je doute que votre esprit l’ait été pendant sa réaction. Vos herbes ne sont pas forcément idéales, tout compte fait. Je vais y réfléchir avant d’en consommer.
    J’essaie de décrypter ce que vous vouliez dire par vos propos mais j’avoue que la seule compréhension que j’ai pu obtenir s’heurte à une affreuse perplexité. Il ne faut pas que je crois que je ne suis pas haut dans votre estime donc ça sous-entend que vous me portez haut dans votre estime, du moins pas très bas. Cependant, vous ne croyez pas en l’estime. C’est très compliqué. Eclairez mes lanternes, s’il vous plaît. Que dois-je comprendre ?

    Je tenais à vous présenter mes excuses pour le temps de réponse. Maintenant que les moines m’ont laissé repartir tranquillement, je serai plus rapide dans mes réponses, si tout se passe bien.

    Prenez soin de vous.
    Qu’Aristote vous protège.


Cordialement,
Anthoyne de la Louveterie, Seigneur de Maillé.


Edit : Mise en page.
_________________
Naelhy, incarné par Anthoyne
Elle froisse maladroitement le papier, le lançant avec une force insignifiante contre la vitre. Faut pas croire, après une bonne dizaine de lancers, les muscles ne sont plus tout frais suite à tant d'effort de précision, et de force, ou pas d'ailleurs.

« Qu'est-ce qu'un homme? » Non indigné devant le questionnement du volatile retranscrit par Na'. Le papier évite de justesse le pigeon domestique dôté de l'intelligent patronyme de Zabelle-Albert, ce qui ne l'empêche pas de rester très Freudien, d'habitude. « Tu peux pas me faire ça! »

La plume tente une nouvelle tentative, c'est gê...
« J'ai dit chut! Damn, trouves tes questions tout seul. »
Gênant, pour elle, cet état de destinataire tenue de répondre à cette lettre, qu'elle ne serait définir sous le coup de l'émotion passée de quelques bonnes heures, le temps de réflexion pour contrer par une polémique incendiaire, manque de répartie, elle essaie de faire marcher les méninges survivants à la Thériaque.

Citation:
A Anthoyne de la Louveterie,
Seigneur plus unique que ce qu'il pense retenir,
De Naeva-Lisbeth Wolback,
dont l'unité n'est plus à prouver,


    Le Bon jour, et merci pour le votre au passage,

    Il semblerait que nous soyons victimes d'une de ces maudites disputes, soit, cela est toujours matière à distraction, j'aime disserter.
    Oserez-vous simplement affirmer le plaisir que vous avez à l'idée de recevoir chaque lettre venant de moi? J'écris bien. Regardez comment l'écriture est propre, un plaisir pour les yeux, sûrement moins pour vos méninges, que je suis désolée d'épuiser à ce point.

    Quand vous abordez le sujet du partage de la couche, je me dois d'expliquer d'avantage, j'avouerais être dotée d'un visage peu disgracieux, on pourra remarquer que je me conforme peu aux normes de beauté mais que l'ensemble reste des plus appréciables, je me permets de le dire étant donné que vous vous êtes permis de le remarquer.

    Seulement je ne suis pas femme à me donner si facilement. Il faut dire que l'offre ne manque pas d'attraits, bien que cette légère cicatrice sur la joue entâche l'ensemble général. On peut aussi lui accorder une valeur marginale qui met le plus souvent une grande partie de la gente féminine en alerte, pour une raison qui m'est pour le moins inconnu, je ne demande qu'à comprendre.

    Mon dernier paragraphe précédent contenait une suite de mots que j'ai déjà oublié, et devant la flemme que j'éprouve en envisageant simplement de lever mon postérieur, je vais faire confiance à ma mémoire.
    L'estime est une échelle bourrée de fluctuations, faisons fit de pareilles sottises, il ne faut placer aucun être dedans au risque de le voir faire les cents pas dans notre tête, nous causant bien plus de soucis.
    Alors, laissons les gens fluctuer sans nous en soucier. N'interprétez pas mal cette explication pour le moins décousu devant autant de réflexion.
    Pour faire une synthèse totale je vous propose en haute place dans votre classement, ma personne, si elle n'a déjà cette place-ci. Par contre, de mon côté, je préfère vous laisser fluctuer en paix.

    De toutes manières, je doute que votre séant aurait eu le courage de se déplacer jusqu'en Bretagne pour une entreprise aussi vaine que le partage d'une couche forcement confortable que je me garde pour l'instant, donc ne faîtes pas de bétise.

    J'ai essayé de faire le plus compréhensible possible, simplement pour vous.



Yours,
Que le Tout-Puissant soit avec vous aussi,

De NL.Wolback
Anthoyne
La réponse ne se fit pas tarder. Le pauvre pigeon dont on ne connait pas le sexe devait être épuisé. Elle avait été prénommé Zabelle-Albert. Quelle idée ? Une idée de cette blonde, voyons.
Quelle dure vie devait-il mener ? Anthoyne soupira et se décida de le soulager de ces perpétuelles souffrances... Cette fois-ci, un autre pigeon allait apporter la réponse.


Citation:
A Naelhy Lisbeth Wolback,

D’Anthoyne de la Louveterie,

    Le bon jour,

    Oserai-je affirmer le plaisir que j’ai à recevoir votre lettre ? Ceci est une bonne question. Mais pour que je puisse l’affirmer, il faut que ça me fasse effectivement plaisir, n’est-ce pas ? Mais je vous concède que dire l’inverse serait mentir. Il m’est plaisant de recevoir vos lettres même si certains de vos propos me blessent beaucoup. J’ose espérer à chaque fois un peu plus de reconnaissance pour toute l’attention que je vous porte. Surtout que je ne doute pas sur le plaisir réciproque que vous avez à recevoir les miennes, n’est-ce pas ?

    Je me suis permis, en effet, de faire remarquer votre beauté. Et celle-ci, malgré un important défaut de forme, crée une inexorable attirance et un désir pour vous. Sans cette beauté, si vous aviez été grasse et laide, il est clair que jamais, je n’aurais fait une seule approche pour vous séduire. Même si j’avais perdu totalement mes moyens à cause de l’alcool.

    Quant à ma cicatrice, croyez-moi que je me serai bien passé de sa présence. Toutefois, si vous demandez qu’à comprendre, laissez-vous succomber à mon charme. Toute résistance est vaine. Vous verrez, un jour, vous craquerez. Mais j’avoue que cette résistance aguiche mes sens.

    Je vais vous avouer autre chose. Et j’imagine déjà votre réaction car ce que je vais vous avouer va forcément contenter votre orgueil si bien développé. Vous me fascinez. Par contre, ne partez pas dans des théories d’adulation, je ne suis pas fou à ce point. Mais il est vrai que vous me fascinez. Votre beauté, la douceur de vos traits. Votre charme, malgré une façon de s’exprimer fort peu protocolaire. Mais également, contre toute attente, votre narcissisme me fascine. Je ne saurai expliquer pourquoi toute votre personne crée une telle impression mais le fait est que vous ne me laissez pas de marbre.

    Je vais en finir avec cette lettre après avoir flatté votre orgueil plus qu’il n’est raisonnable.

    Que le Très Haut soit avec vous.


Cordialement,
Anthoyne de la Louveterie.

PS : Partir vous voir ne serait pas une bêtise, assurément.


Un léger rictus se dessina sur son visage lorsqu'il cacheta puis envoya la missive. Un peu de fantaisie, ça ne fait pas de mal.
_________________
Naelhy, incarné par Anthoyne
La lettre fût décacheté, ensuite lu, loin de ses péripéties Bretonnes aux allures douteuses, Naeva ne regrettait pas le moins du monde cette correspondance, surtout lorsqu'elle devient l'objet d'une fascination peu protocolaire. La Tartine n'y peut rien, elle aime simplement qu'on l'aime, qu'on la regarde, qu'on l'admire un chouilla, et entre deux défonces à la Thériaque, dans sa prison de Breizh plutôt agréable, de retour au domaine d'Hennebont, en oubliant presque l'absence de Zabelle, la blonde s'empresse de rédiger sa réponse.

Citation:
De Naeva Wolback
A Anthoyne de La Louveterie,


    Vous me fatiguez. Mais puisque je ne vais pas seulement vous envoyez ces quelques mots, je me laisse répondre de manière plus formelle:

    Le bon soir,

    Puisque je pars du principe que vous lirez ce pli dans la soirée, et que selon mes calculs je n'ai qu'une chance sur les deux périodes de la journée pour que celle où vous lirez ma rédaction soit la journée. Je mise donc sur le fait que la lecture se déroulera à la tombé du jour, et non à son levé.

    J'en reviens maintenant à certaines de mes affirmations. Vous me fatiguez, bien que votre aveu soit parfaitement compréhensible et que je sois la mieux placer pour partager vos sentiments envers ma personne. Laissez-moi résister si c'est pour mieux faillir, histoire que je tombe de très haut.

    Je suis tout du moins rassuré par vos attirances pour les belles choses, et les belles femmes plus particulièrement. Mais à partir du moment ou celle-ci vous cède, que reste-il d'amusant dans la relation? Je prends un plaisir malsain à vous repousser à chacune de mes missives, et vous prenez le même à me faire céder, mais une fois le jeu fini, il ne restera plus rien.
    Comprenez aussi que mon orgueil me force à ne pas céder à vos avances, toujours cette vieille histoire de Paris, et peut-être celle de la baignoire aussi, j'ai bien dis peut-être. Ma mémoire est là, et j'aime le côté farouche que ma décision peut donner.

    Vous êtes de bonne constitution et non dépourvus de charme, je ne doute pas que vous trouverez donc de quoi vous occupez en attendant que je "succombe". Vous avez l'air si sur de ce que vous avancer, que j'aurais peut-être l'amabilité de vous faire cette fleur un jour, si vous avez celle de me prouver que ce n'est pas vain, que cette action m'apporterait d'autre satisfaction que cet échange des plus attrayants.


Qu'Aristote vous protège encore, parait-il que ça fait bon genre,
Le destinataire est le même qu'au début de la missive.

PS: Rendez-moi Zabelle.
Anthoyne
Citation:
A Naeva Lisbeth Wolback,
D’Anthoyne de la Louveterie.

Fait à Maillé le vingt et unième jour du neuvième mois de l’an mil quatre cent cinquante neuf,

Le bon jour,

    Pour commencer, comme vous le voyez, je vous rends votre pigeon. Il n’a subi aucun mauvais traitement même si j’ai hésité à le faire passer à la marmite. Je ne doute pas de la qualité du repas qu’il m’aurait été permis de manger.

    Je reviens maintenant au sujet principal et beaucoup plus divertissant de notre échange : nous.
    Il est, je trouve, plutôt incroyable comment cet échange est venu à ce sujet, fort intéressant, n’est-ce pas ? Une question me vient à l’esprit. En quoi je vous fatigue ? Peut-être que si je suis dans un jour de grande bonté, je pourrais essayer d’effacer ce défaut. Peut-être.

    Il est vrai, je l’avoue, que vous voir tomber vous et votre narcissisme me ferait extrêmement plaisir. Toutefois votre chute comme vous dites, contrairement à ce que vous pouvez croire, ça ne sera la défaite d’une bataille et non d’une guerre. La conquête n’est pas l’issue finale d’un combat. Le jeu de séduction n’est que le prélude. Si, au moment où cette femme cède, tout perd son charme, c’est qu’elle ne valait pas le coup. A cet instant, je ne m’attarde pas sur un être plus qu’ennuyeux. Mais je doute que cela soit valable pour vous car vous êtes pleine de surprises. En tout cas, à vos mots, j’ai l’impression que vous n’avez guère connu le jeu post-séduction. Mais le fait que la séduction ne soit qu’un début, une première étape, vous ne le savez pas encore, à la vue de votre faible expérience en la question, n’est-il pas vrai ? Au pire, je vous apprendrais.

    Si vous vous souvenez de nos premiers échanges, tout n’a été que jeu depuis le départ. D’ailleurs, c’est vous qui avait commencé à faire du charme en me testant. Allais-je accepter ou pas de vous offrir un bain ? Malheureusement ou heureusement, ne sachant pas tenir sur vos deux cannes, j’ai dû intervenir.
    Je notais donc un peu plus haut que tout n’a été que jeu depuis le départ. Alors pourquoi cela devrait-il cesser spontanément ? Nous avons beaucoup de différences. Nous avons chacun notre fierté. Les opposés s’attirent. Rien ne sert de lutter. Le jeu restera perpétuel entre nous. Et je gagnerai à chaque fois. A n’en pas douter. Vous vous posez la question pourquoi je suis si sûr. Cela se voit dans vos mots et que j’ai l’ascendant sur vous.

    Je vous remercie pour vos compliments. J’irais m’occuper ailleurs si vous n’êtes pas assez attrayante à mes yeux et que je trouve mieux. Trouverais-je mieux que vous ? C’est une bonne question. Qu’en pensez-vous ? C’est possible, non ? Si ce n’est pas le cas, il faudra me le prouver que vous êtes si unique.


Prenez soin de vous ma belle.

Anthoyne de la Louveterie, votre bien aimé.

_________________
Naelhy, incarné par Anthoyne
La lettre fût reçue, comme celles qui la précédaient d'ailleurs, comme celles, qui, à n'en pas douter, suivront. La Tartine observe, encore et encore, cette lettre qu'elle s'empêche de froisser au prix d'un effort incroyable. L'idée d'abdiquer, de ne pas répondre, la traversa. De brûler la lettre, faire rejoindre les cendres qu'elle aurait donné et celles du chanvre.
Elle doit faire ses premiers pas dans la noblesse bientôt, devenir une dame du monde, qui n'aura certainement rien de mondain, elle ne sera qu'une tâche de plus dans ce beau monde. Dans sa chambre du duché d'Hennebont, elle contemple l'écriture bien plus fine que la sienne, qui s'inscrit sur un nouveau vélin.
Encore?


Citation:
A Anthoyne de Louveterie, que je fais passer avant moi dans cette lettre, qui je l'espère, sera le début de la fin,
De Naeva, dont vous commencez à connaître la suite du nom, toujours aussi divin à entendre qu'à lire, bien agréable à écrire,


Mes salutations,

    J'aime jouer, je n'aime pas perdre.
    Que ce soit une bataille ou une guerre. Vous m'énervez, à connaître l'issue de cet affrontement, à deviner que votre correspondante, que j'incarne à cet instant, serait en proie à une faible connaissance en matière de séduction, que vous croyez. Cette manie infecte que vous avez de me provoquer sans le faire, de relever une nouvelle fois des épisodes fâcheux qui me tienne loin de vous accorder l'issue finale.

    Vous ne contrôlez pas tout, et cette certitude que vous éprouver à le faire m'énerve profondément. Cette ascendance, celle que vous vous attribuez sans trop de cérémonie sur ma modeste personne, et j'insiste sur le modeste, est assez vaine vu celle que je porte sur vous, celle-ci que j'aurais perdu lorsque vous n'éprouverez plus ce besoin malsain, compulsif, traître, égoïste, de m'écrire, n'osant faire oublier votre présence. Dans ce sens là, si on en croit la source de tous mes maux, j'ai de quoi vous vaincre.

    Mais puisque vous pensez l'issue si certaine, que je serais vexée que votre intérêt pour ma modeste personne, remarquez combien modeste est un mot qui me sied à merveille, il devient urgent pour ma personne de trouver un moyen de sortir de cette énième bataille, que j'espère ne pas être la dernière, avec une fierté intacte: Epousez-moi.

    Dans le cas où vous accepteriez, je gagnerais une bataille parmis tant d'autres. Dans le cas où vous refuseriez, je gagnerais aussi. Vous m'aurez alors prouvé combien vous manier avec qualité ce jeu de séduction que vous ne savez mener jusqu'au bout et vous confirmeriez alors votre état volage. Mais vous ne pouvez perdre n'est-ce pas? Au vu de ce qui ne devrait cesser spontanément.

    Je ne joindrais aucun bijou de qualité à la missive, ce sera votre rôle à vous. Puisque je suis attrayante, que vous vous devez de m'enseigner les maux qu'apporte la romance, qu'au fond vous ne doutez absolument pas de mon unité, et que je ne serais douter de ça.



Pour que le jeu continu,
Naeva-Lisbeth, qui gagnera pour une fois.


Elle conclu la lettre, moins confiante qu'elle le laissait paraître, heureuse d'avoir trouvé une issue convenable pour un jeu qu'elle commençait à trouver long mais qui ne la lasse certainement pas.
Life is a joke.
...
On y croit!
Anthoyne
Citation:
A Naeva Lisbeth Wolback, surprenante et charmante demoiselle
D’Anthoyne de la Louveterie,

Salut,

    Je tiens à vous présenter mes excuses pour le retard de ma réponse. D’autant plus que l’intérêt de cette lettre était important vu le contenu de votre précédente missive. Sachez que ce retard n’était pas volontaire. Malheureusement, une maladie m’a frappé et les médicastres, par quatre fois, ont pensé que j’allais quitter ce monde. Le Très Haut en a décidé autrement.

    Je vois que je ne vous laisse pas indifférent et cela est très plaisant. Je me demande, par contre, si vous mesurez la portée de vos mots. Vous rendez vous compte que vous vous offrez à moi ? Mais vous avez raison, je ne peux pas perdre. Refuser serait de plus une idiotie de ma part alors que je vous désire depuis que je vous ai vu et qu’enfin, vous êtes à ma portée. C’est avec la plus grande joie que j’accepte votre demande de mariage.

    Vous gagnez, en effet. Mais je ne perds pas pour autant. Au contraire, je gagne également. Vous souvenez-vous du contenu de votre précédente lettre ? Je vais vous le rappeler. Vous affirmiez que vous ne céderez pas à mes avances car cela cesserait le jeu. Vous avez cédé mais le jeu ne fait que commencer. N’ayez crainte, vous allez aimer.

    Je me pose la question si vous avez vraiment saisi la portée de votre déclaration. Je me demande si vous avez écrit cette missive sous le coup de l’énervement et l’émotion ou ce fut de manière réfléchie ? Quoiqu’il en soit, il vous est impossible de faire marche arrière car cela voudrait dire que vous abandonnez lâchement et votre défaite en sera plus grande.

    Il reste un détail majeur à régler avant notre futur mariage. Il vous faut un fief. Si vous ne possédez pas de fief, je ne peux point vous épouser. Dans ce cas-ci également, cela serait une défaite pour vous car vous n’auriez réussi à vous hisser à mon niveau. Ne trahissez pas mes espoirs. Mais j’ai foi en vous et je sais que vous pouvez l’obtenir.

    J’ai appris, à la sortie de ma léthargie, que vous étiez mon homologue bretonne à la diplomatie. Grande fut ma surprise en apprenant cette nouvelle. Je ne vous vois point du tout diplomate. Mais peut-être que vous me surprendrez encore une fois. Je me demande bien ce que vous comptez faire alors que la situation diplomatique, avec comme contexte la guerre actuelle et la chute de Tours, est très compliquée. J’ai hâte, si vous saviez.

    Je suis pressé de vous revoir et lorsque cela sera le cas, je répondrai à mes devoirs d’homme et de promis et vous offrirai un présent pour officialiser nos fiançailles.


A bientôt ma délicate fiancée.
Qu’Aristote vous protège.

Anthoyne de la Louveterie, votre fidèle promis.

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