Afficher le menu
Information and comments (2)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Ceci est un rêve

Aimbaud
Naaaaa tsuwéniaaaa !

Wabadi tsubaba !

Entendez-vous ce chant qui résonne dans les savanes de France ? A l'aube d'un jour nouveau, gorgé de soleil ! Voyez les vaches qui lèvent la tête à la crête des collines pour saluer le lever de la lumière. Ici, une famille de rats de mottes, uns à uns, se dressent sur leurs pattes en rang d'oignons, la truffe brandie vers l'horizon. Un chien tacheté s'avance majestueusement. Une horde de mouettes planent effilochent le ciel au dessus des vagues bretonnes. Les choeurs résonnent ! Les tambours de la terre n'arrêtent pas de battre.

Quelque chose semble se passer, ce matin. La nature, belle, calme, se met en marche... Que peut-il bien se murmurer de si mystérieux ? Qu'est-ce qui se sait, dans toutes les oreilles, dans tous les naseaux ?

Sautillez, biches ! Criez, grillons ! Messagers d'un grand secret.

C'est l'histoire... de la vie.

***

Un secret (du latin secretus) est une information que tout le monde peut connaître, sauf le principal intéressé. L'intuition, la ruse, le flair, peuvent être des moyens efficaces pour lutter contre les secrets. Soyez à l'écoute de vos perceptions !

[Extrait d'un périodique féminin médiéval.]

***


Bleurp... J'ai la gerbe moi ce matin.

Fit Aimbaud en se levant. Il avait dormi dans une sorte de lit vraiment vague, un lit typique de rêve, genre lit sans personnalité, lit banal et inconsistant. Mais bon on s'en fout, puisqu'il se leva. Et là...

Là.

Là il remarqua qu'il avait une sorte de protubérance ventrale vraiment étonnante. Comme la fois où il avait parié avec Melchiore de Montmorency, être capable de s'enfiler 18,5 pintes de bière d'affilé.


Je sens comme une présence.

Fit-il en penchant la tête vers l'événement.

Qui va là, malotru ?
_________________
Lestan
Shhhhhhhh.... Aimbaud... Shhhhhhhhhhhhh.. je suis ton fils.

Moment de flottement, oui, les grandes nouvelles secouent toujours, laissons au pater le temps de se remettre de ses émotions. Petit raclement de gorge, une petite remarque Lestanesque cômême...

Et puis, on ne dit pas Mal- au - tru, mais mal- au - C** (Censored).

Pour les réclamations sur le verbe fleuri du gosse, adressez-vous à sa meyre. Le parler Barbare, ça vous fait des enfants forts éloquents. Dans la panse paternelle, le bastard se sent comme chez lui. Il s'éveille à la douce voix qui déraille de son adolescent de père, se met en jambe, fait taire l'appendice entre ses jambes. Notez que son innocence ne lui fait pas penser que son pater a le même, version king size. Mais ça viendra.


Bon, on graille ou quoi?

Les estomacs qui grondent lui font comme un orage au dessus de la tête, le fin duvet s'en retrouve décoiffé. Si Lestan pouvait regarder son père autrement que dans les oeufs, il trouverait que la toison insignifiante qui lui pousse sous le nez ressemble fortement à celle qui pousse sur le haut de son crâne encore mou. Mais ce n'est pas le cas, même dans ce rêve.

Dans ce songe, Lestan est gras. Il fait du Nain bô un ventripotent gaillard, et avec sa cote brodée, le résultat est assez seyant. L'ensemble est relativement réussi, si on omet la cambrure ridicule que prendra le Tranchant de Bourgogne lorsqu'il posera un pied au sol.

Manger, lève toi et marche, tu es enceint mon enfant!


Un dernier mot pour la fin?

Burp.

_________________

Je ne débats pas, je ne tergiverse pas; je joue.
Aimbaud
Grailler ? T'es plutôt sablé breton ou boeuf bourguignon ? Attends... Change pas de sujet ! ... fils ?

Non, c'est impossible. NAAOOOOonn !


Un vent glacial, intersidéral, emporte notre protagoniste, lequel, tel une victime de la ponte d'un alien en son sein, se sent pétri d'une peur patente et pétulante au fin fond des entrailles. Une sueur froide même, perle entre ses omoplates. Il essaye un temps de trouver une issue logique à cette révélation, mais seulement un court instant, car au beau milieu d'un rêve, finalement, tout a un goût de normalité. D'accord donc. Il est enceint.

La fatalité, cruelle, l'écrase.


Oh mon Aristote, me voilà bien puni.

Braille-t'il en se vautrant parterre comme une crêpe qui aurait raté sa poêle.

Mais. J'y pense. Tu m'as l'air bien sympathique, en fin de compte.

Et c'est ainsi que le père juvénile et sa progéniture se mettent à faire connaissance. C'est tellement simple, puisqu'ils sont presque aussi gamin l'un que l'autre. Et puis ils ne s'embarrassent pas de cordon ombilical, eux, de poches ventrales et de fluides corporels pleins de nutriments. C'est une relation plus spirituelle, nous dirons... de l'ordre d'une osmose tellurique au 5ème chakra.
Une relation foetuso-paternelle, voyez-vous, c'est quelque chose d'élevé.
Mais ne lambinons pas, car c'est le quart d'heure émotion. Sonnez violons.


Je dois te dire que...
Je ne me sens pas réellement prêt à endosser le rôle de père. Tu comprends, bon. Toi tu ne sais pas ce que c'est que la vie, certes... Tu crois peut-être que c'est comme un nouveau cheval de course débridé avec un forfait avoine... Moi, j'ai vécu, au moins... pffff... Quinze ans, tu vois. J'ai eu des difficultés à dialoguer avec mon géniteur, tout ça tout ça, soit disant que je fais des conneries. Maintenant ça va mieux, il me file une beigne de temps à autres, ça engage la conversation, parfois il me tapote le sommet de la coupe au bol. Mais le FOND du problème, c'est qu'il y a un fossé de gé-né-ra-tion. Tu m'écoutes quand je te parle ? Alors bon, on a beau dire, "le fossé de génération gna gna gna tu m'en diras tant, parle à mes braies ma tête est malade" mais c'est VRAI. Quand il y a un espace-temps entre les gens, ça crée des mésententes graves. Tiens avec ta mère par exemple. Parlons-en de ta mère. Non, parlons-en pas, ça va nous faire changer de sujet. Je disais... Ah oui : Qu'est-ce que tu crois ! la vie c'est pas une tarte aux fraises avec de la crème fouettée, mon garçon. Tu vas en prendre plein ta face de foetus, ça va pas être jojo tous les jours. Eeeeh puis la vie, "la vie", c'est tellement répandu comme idée ! Tout le monde est là "Je veux viiiivre" non mais faut arrêter les frais... On est pas bien là, à partager une relation paternellement immatérielle ? T'as envie d'exister toi, franchement ?

_________________
Lestan
Pendant que l'autre dadet déblatère, le foetus lui fait du crochet avec son cordon. Baille, re baille, teste l'élasticité et la résistance du ventre masculin, fait quelques pas de gigue. Puis le silence revient, ô bienheureux silence. Fait pas parti de son vocabulaire non plus, hélas.

Un peu ouais, que j'ai envie d'exister! J'me vois dejà - en haut de l'afficheuh - brandissant l'épée ( de bois ) comme toi, faire du cheval ( de bois) comme toi, scander mes idées ( en bois ) comme toi. Je serais fidèle à l'esprit du pater que tu vas devenir, pour perpétuer le nom! Puisque, de toute manière, tu vas épouser la Créature, hein? Hein que tu vas épouser la meyre? Hein dis?

- fais gaffe tu baves sur ton édredon de "toi" endormi. -


Je porterai les armoiries de la familles, j'serai chevalier, piquant de Bourgogne, j't' apprendrai le barbare.. Tu verras, c'bon le barbare, étalé sur une tartine. Oui la vie c'est compliqué, mais est-ce que je t'ai dit que j'saurai parler que le barbare d'abord? Non parce dans le genre compliqué que la communication sera pas facile facile dans un premier temps... Sinon le lien immatériel foeto-paternel reste gérable, mais c'est parce qu'on est p'tit. T'sais comme les fées y parait. Le jour où j'vais naitre, on l'aura dans le baba et son se souviendra plus l'un de l'autre. Balot, hein.

- Bon ben c'est bon, t'as fais une auréole, c'est moche pis pour faire sécher bonjour. -


J'AI FAIM!
- version " je m'ennuie" de son digne géniteur -

Mieux que les monologues du vagin, appréciez l'intensité des dialogues utérins.

_________________

Je ne débats pas, je ne tergiverse pas; je joue.
Aimbaud
Et pendant que (sur une strate d'espace-temps quelque part entre la chambre à coucher du château de Donges et le 16ème jour du mois d'aout de l'an de grasce 1459) Aimbaud ronflait, la tronche dans une petite flaque de bave sur un édredon de satin, un autre Aimbaud plus psychique (catapulté au 56ème méridien d'un quart d'heure intemporel) flottait dans un nuage de béatitude, absorbé par l'étude de son rejeton.

Surdoué.
Comme son papÂ.
L'enfant prodige. Il parlait. Il bavassait. Il blablatait. Il chlabagueulait, il ikipipipapatait, il kapouétait ! C'était merveilleux.
Aimbaud se mit à applaudir à tout rompre, et cela répandit des nuées de confettis ainsi que des crépitements de feux d'artifice. Parce que c'était un rêêêve.


OUAais ! Bien dit ! BRAVO. Qu'il est futé. C'est mon fils, vous avez vu ?! HÉ ! C'est mon fils ! Évidement que je vais l'épouser, ta dive mère. Faisons ça sur le champ ! Un prêtre ! À boire, à manger ! Le petit a les crocs.

BLANCHE ?

*hhhmmlanche...?*
Marmonna la loque dans l'espace-temps contigu.

Mon amour exceptionnel ? Mon tout, ma vie ? Ma caille en pâte d'amande ? Karentez ? Chérie ? Ah la voilà.

Le pré-papa enceint se saisit d'une silhouette qui s'approchait dans un grand drap de toile bleue d'où s'échappaient des pluies de cheveux blonds. Avec bonne humeur, il dépêtra la pauvre créature du tissu qui lui dissimulait le visage pour mieux la désigner à son fils, comme un trophée.

La voilà ta mey... AAAAAAHHH !

C'était Armoria.
_________________
Blanche_
Je vous préviens qu'il est complètement évident que je ne porterai pas ce truc.
Elle lève les carrés bleus, soupire. En grattant de ses ongles, des petites pellicules azurées tombent au sol. Comme une pluie de poussière bleue.

Bleu de m erde.
Elle enfile la tête, puis un bras. Cette chose gratte.

Et qui a décidé de me foutre les cheveux détachés, c'est tellement vulgaire ! Cheveux de m erde. dit un second bras en frottant bruyamment au lin pauvre. Un craquement sec.
Vous avez tout sal0opé ma robe !
Je croyais que tu l'aimais pas.
Ça n'empêche que j'ai l'air d'une nymphe clocharde.
Déjà c'est une fée.
Clochette de m erde.
Dieu le veut.

Et dire que j'ai accepté bé-né-vo-le-ment... soupire-t'elle. Brusquement.
Et pourquoi je souris aussi stupidement, BORDEL ?
C'est dans le script.
Script de...

AAAAAAHHH !

_______
Coupez !
_______


Cressac, jour-même, matelas seigneurial.

J'ai rêvé que j'étais Armoriiaaaaaa !
_________________
Lestan
Jaugeant le subtil et délicat "dédrapement" d'une momie sans identité, la bouche poupine fait un grand A, puis un grand O, avant d'achever par un grand EEEEErk d'effroi. Mais?! Qu'est-ce qu'elle fout dans notre rêve celle-ci... Diantre, elle a traumatisé son père. A lui! Aux enfers! N'y a t-il pas un endroit ou il échappe cette harpie royale? C'est elle la fautive, elle a tout manigancé! D'un autre coté...

Armoria, pas de la première fraicheur certes, mais toujours mieux que Madame de la'Pine.* Bébé omniscient sait tout, dans ce doux songe empreint d'une poésie certaine... L'idée que son père ait donc expérimenté le claquet du cuissot avec un catin ne lui a pas échappé, et à choisir, il préfère cette union éphémère et sans protocole plutôt que celle qui l'attend avec l'infâAAme future belle mère*. A bien y réfléchir tout de même quelle famille... Entre son père-copain/copain et sa tante qui quand elle pète ça fait des paillettes... Sa meyre barbare et son grand père gâteau quasi-croulant...

La bouche enfantine se referme. Lestan sait compter deux par deux, et lacer ses chaussures. Une marâtre* + son père , un Spagnol + sa meyre = Un enfant... Un enfant de DIVORCES! Oui, avant l'heure notre beste de foire a des idées révolutionnaires. Pour le coup, il s'en serait bien passé. Un effroyable avenir se dessine dans sa caboche d'enfant pané:

[Un noël chez maman, un noël chez papa
Ta maman t'offre des gros cadeaux, ton papa t'en offre pas
Sais tu pourquoi cette année, maman est aussi sympa?
C'est qu'elle a prit la moitié de tout ce qu'avait papa. Hey!]


"L'enfant prodigue " aurait pu dans un éclair de génie dire: - Caramba! T'as trempé ton biscuit, assumes les miettes hein! - Mais non l'enfant chéri comme tout les enfants, ayant une capacité et un temps de concentration limité embraya tout de go sur son futur sujet de prédilection.


Dis P'pa, comment on fait des bébés?



* Traduisez: Clémence de l'Epine.
_________________

Je ne débats pas, je ne tergiverse pas; je joue.
Aimbaud
La tutrice princière disparaît dans un placard. A peine lui entend-on prononcer derrière l'épaisseur des panneaux de bois, un grognement à propos de la délinquance juvénile...
La quête de Blanche aussi, du coup, s'évapore comme lambeaux de parchemin calciné, quelque part dans le conduit d'une cheminée. Noir. Reste l'enfant, du moins... L'idée d'un mini-truc. Un junior. Un quelque chose d'infinitésimalement prodigieux.


Gneu ! T'en as beaucoup comme ça des questions à la brise-moi la quenouille...?

À peine rêvé, le môme, qu'il lui prenait déjà le chou avec des interrogations existentielles ! Non mais sérieusement, les gosses d'aujourd'hui (en ce XVème siècle florissant), ils ne prenaient même plus le temps de faire prout-prout dans leur purée d'épinards, il fallait de suite qu'ils commencent à faire des équations !

Vois-tu, j'en sais guère plus que toi, moi !

Modeste.

Sans blague, c'est le genre de chef-d’œuvre qu'on accomplit par inadvertance. Comme ces peintres qui en éternuant renversent un pot de peinture sur leur toile, et que ça rend bien ! Ta toile.. euh, ta mère, il faut dire qu'on s'est aimés très fort. C'est ça, le pouvoir de l'amour ! M'enfin... J'ai pas mon brevet pour expliquer ces choses là. De fils à père, je t'avouerai : devant Cassian je me la péterais pour la forme, mais il s'avère que je suis plutôt novice, question pot-de-peinture. Tu gardes ça pour toi, si ça pouvait éviter de faire le tour de ton club de fœtus, ça serait sympa...
_________________
Lestan
Conclusion? Le père est un bleu. Mais dans son amour foeto-fusio-paternel irrationnel, la chose qui avait trouvé refuge dans son ventre le lui en tint pas rigueur. Apres tout, il n'était qu'un mini-lui en puissance. A l'état actuel de la chose, Lestan pouvait être considéré comme ayant la mémoire et l'attention d'un poisson rouge. Aussi pendant que son pater exprimait sa loositude passagère, le foetus grassouillet se pencha sur son tableau de bord. C'est qu'à portée de main, il y avait des tas de choses à palper, tâter, titiller, écraser, pincer, pichenetter, gratouiller, trifougnier. Un index audacieux vint s'enfoncer innocemment au travers de la paroi utérine, et comme un papillon provoque un tsunami à l'autre bout de la planète, le geste eut son lien de cause à effet.

Prostate!

Dans le genre feune, le jeu l'amusa grandement.

Colon! Estomac! Foie!

Mou, chaud, visqueux, dur... Diantre, Qui penserait que le corps humain soit pavé d'un telle multitude de textures? Pas notre bastard. Vous avez vu le père, vous vous attendiez à quoi?

Bon c'bien beau tout ça... Et si tu réclamais un petit quelque chose à grailler mmmh?? Penche toi à la fenestre, doit bien y avoir quelques larbins en bas... Appelle de la part de Stan.

C'est bien connu, quand on a moins un mois et demi, on peut être assimilé à un tube digestif. Tournicotis avec son zizi, invention de l'hélicoptère avant l'heure. Enfant pro-digue on vous a dit!

Gorge..?

Poussait peut-être le bouchon un peu trop loin Lestanounet.
_________________

Je ne débats pas, je ne tergiverse pas; je joue.
Aimbaud
AOUh ! Ahahihihi. OH !
Gnarg. HUMPFFH !
OUUuhh aïe AÏE.
Bglurp...


Étaient les paroles d'Aimbaud, tandis qu'il s'agitait dans une danse frénétique qui venait de l'intérieur. De sauts en cabrioles, de saltos en moonwalks, il décrivit tout ce que la danse avait pu inventer de plus acrobatique, animé par les courts-circuits de son anomalie paternello-prénatale. Un inquisiteur se serait trouvé dans les parages, qu'il aurait été titillé par des envies d'exorcisme...

Arg ! Ouh...! Ma parole, t'es aussi casse-macaron que ta mère. Glurp..
Raah !
hh..
ATCHAAAOUUUUMh ! ... AAH ! MON FILS ?!


Comme un chat dans la gorge. Il lui avait chatouillé la glotte, ce minus virus ! Et voilà... Un éternuement réflexe, et la descendance s'envolait dans un filet de bave par la fenêtre, véloce comme une flèche qu'on décoche. La temporalité s'étira avec un son de disque vinyle qui dérape. Plan au ralentit sur les yeux d'Aimbaud qui s'écarquillent, le visage qui se décompose. Zoom sur un Lestan qui agite deux pattes de bébé-lézard comme pour battre des bras dans le vide.
Reprise de rythme.
Heureusement, comme l'on était dans un rêve, notre jeune père parvint à se déboîter suffisamment l'épaule pour rattraper la chose au vol, avant qu'elle n'allasse faire un plat dans les douves. Le foetus cascadeur fut saisit par le col, entre deux doigts prudents, et il avait bien un col car il était vêtu d'un costume Alatariel du dernier cri (.. La griffe de l'homme ..) comme son père, qui lui allait comme un gant.


Tu vois ce que tu as fait ? Tu te rends-compte que tu aurais pu passer par la fenêtre ? Est-ce que tu te rends compte ? Tu ne dois jamais sauter par la fenêtre. C'est vachement dangereux. Tu es mon fils héritier, bordel de diacre. Regarde-moi dans les yeux quand je te parle. Haaan !

Là Aimbaud de Josselinière pris conscience qu'il avait la voix de son père, la même barbe et la même bedaine alcoolique, les mêmes dogues de chasse qui trépignaient et couinaient à ses pieds, et le même manteau bleu-roy qui tombait en cascade sur le parquet en perdant ses poils d'hermine.

Hum. Oublions ça.

Il rentra la bedaine, les chiens dévorèrent le manteau et la barbe se résorba.

Bon ! Où sont les poulardes ? Il fait faim... Où sont les veaux, les rôtis, les saucisses ?!... Où sont les cerfs ? Qu’on ripaille à plein ventre ! Quelques cygnes blancs bien poivrés !...* À TABLE !

Quelque part dans une réalité adjacente, le ventre d'Aimbaud gronda parmi les limbes du sommeil, dans l'attente d'un petit déj' calorique. Dans une réalité plus subjective, une foule de larbins déployèrent une tablée monstrueuse, débordante de mets, de sauces, de crèmes, de pains et de carafes. On trouva un siège pour Lestan. De retour dans l'autre réalité, le filet de bave continua de s'écouler sur l'oreiller.

Enfant ! Rassasie-toi. Et parle-moi un peu de ta personne, tiens.

*Vous aurez reconnu les Visiteurs.
_________________
Lestan
Le gosse s'attable, tirant une nappe fraîchement apparue comme une grande serviette autour de son cou. Une boite carrée se matérialise et sa petite main vient en retirer quelques étranges mets.

Ma Meyre parlons-en. J'étais là quand vous avez... Quand vous avez eu l'idée a l'insu de votre plein gré de me créer. De mémoire, t'étais pas bien glorieux. D'ailleurs, pour remettre le couvert t'es mal barré, je pense. Je dirai même que tu as à peu près autant de chance d'avoir de nouveau une relation sexuelle avec Blanche que le télescope spatial Heubeule a de découvrir qu'au centre de chaque trou noir, il y a un petit homme avec une lampe de poche en train de chercher le disjoncteur. Tu ne comprends pas les mots que j'emploie? C'est normal. Ils n'existent pas encore, dans ton monde, c'est du patois foetus.

Entre deux bouchée d'un empilement de pain/poularde/tomate/salade/sauce/pain et une rasade à la paille de Bourgogne allégé.

Mais l'idée est là!


Fronçant le nez, il agita le contenant en farfouillant frénétiquement sa Boite Magique.


Ils m'ont pas mit le Fléau ! J'men fous moi du super goupillon , je l'ai déjà eu la semaine dernière!

D'un geste rageur, le gosse balança son jouet Made in Shogun par delà la fenêtre.


La prochaine fois on bouffe chez Couic! Il font un super modèle réduit de hache barbare...

Soupir las d'enfant gâté, Lestan revint au sujet favori de son père, Lui.

Moi, hé bien quoi moi? Moi je suis comme toi, à quelques pieds près. Le même, en plus petit, regarde mon nez, tu vois mon nez? Le même. Regarde mes yeux, tu les vois? Les mêmes. Regarde dans mon caleçon en cotte de maille... La même! Bwahahahahahaha.


Instinctivement, Lestan rentra sa tête dans ses épaules pour prévenir une bonne gifle.
_________________

Je ne débats pas, je ne tergiverse pas; je joue.
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)